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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 18:34
Partageons la richesse, augmentons les salaires - Par Stéphane Peu, député PCF de Seine St Denis (L'Humanité, 6 mars 2019)
Partageons la richesse, augmentons les salaires
Mercredi, 6 Mars, 2019

Par Stéphane Peu, député PCF de Seine-Saint-Denis.

Après trente années de politiques de baisse du coût du travail, sans aucun résultat positif sur l’emploi, n’est-il pas temps de reconnaître que le seul résultat concret du théorème d’Helmut Schmidt (« les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain ») est d’avoir fait passer près de 10 % de la richesse créée chaque année, des feuilles de paie des salariés vers les comptes en banque des actionnaires ? Le résultat de cette saignée : un chômage endémique, un pouvoir d’achat qui a baissé depuis dix ans pour 40 % des français les plus modestes, des inégalités qui progressent et une économie atone… De telles prouesses devraient interpeller les apôtres de la théorie du ruissellement.

Changer de cap, c’est ce que commande ce bilan calamiteux, et c’est aussi ce que demande le puissant mouvement social qui s’exprime dans le pays. Changer de cap, c’est d’abord considérer que le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi.

Lorsque nous regardons ce que font nos voisins et les résultats de leurs politiques, pourquoi ne mentionner que les initiatives de baisse du coût du travail et de flexibilité ? On pourrait aussi observer que la mise en place du SMIC en Allemagne n’a pas eu d’effet négatif sur l’emploi, et remarquer que les fortes hausses de salaire au Portugal ou encore en Espagne (22 % de hausse du SMIC) ont produit un redressement économique spectaculaire.

Il faut que le travail paie, comme l’a dit le 1er Ministre, mais pour cela, c’est la paie qu’il faut augmenter : le salaire immédiat qui rémunère les fins de mois, comme le salaire différé qui finance nos droits. La contribution des travailleurs à la production de richesses doit être reconnue par du salaire, et non par l’obole d’une allocation sociale, comme la prime d’activité octroyée par le gouvernement. En privilégiant des prestations sociales plutôt que l’augmentation des salaires, le gouvernement alimente l’irresponsabilité sociale des entreprises et condamne les travailleurs aux bas salaires. C’est donc une question de justice, mais aussi une question d’efficacité, car les hausses de salaires sont non seulement un puissant moteur de l’activité économique, mais aussi un moyen de consolider les comptes de la sécurité sociale.

Pour réussir une telle relance, il faut engager une politique fiscale distinguant notamment les entreprises du CAC40 et les TPE/PME qui constituent le coeur productif du pays. Il faut donc en finir avec les politiques aveugles d’exonérations qui profitent indifféremment à toutes les entreprises, quelque soit leurs pratiques en matière d’embauche, de salaire ou d’investissement. A l’image du CICE qui va peser pour 40 milliards dans le budget 2019, ces politiques d’exonération coûtent cher et creusent, sans aucun résultat probant, le déficit public.

Il faut ouvrir un nouveau cycle de développement économique et social. C’est le sens de la proposition de loi que j’ai déposée avec les députés du groupe communiste et qui sera examinée le 7 mars prochain : engager une revalorisation progressive et pluriannuelle du SMIC et des salaires d’une part, et d’autre part substituer progressivement à l’inutile, injuste et coûteux CICE, une fiscalité incitative et des aides aux TPE/PME qui s’engagent pour l’emploi, les salaires et l’investissement.

Il est temps d’arrêter de dépenser « un pognon de dingue » dans des dispositifs qui ne rémunèrent pas le travail, ni n’alimentent  l’économie réelle. La justice sociale, c’est l’avenir.

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 17:29
France Info, 7 mars 2019

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/retablissement-de-l-isf-la-proposition-des-deputes-pcf-rejetee-a-l-assemblee-nationale_3222355.html?fbclid=IwAR3q9CRDR8x22DobE4hsMEcasgJxu4YAERNg95GUZ1YaN5t3BSIH-AzvozQ

Rétablissement de l'ISF : la proposition des députés PCF rejetée à l'Assemblée nationale

Revendication emblématique des "gilets jaunes", la proposition de loi des députés communistes a été rejetée, malgré le soutien de l'ensemble de la gauche.

"Idéologique" pour la majorité, "démagogique" et "contre-productif" pour LR : le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF), revendication emblématique des "gilets jaunes" portée par les députés communistes, a reçu, jeudi 7 mars, une fin de non-recevoir de l'Assemblée nationale. Outre le rétablissement de l'ISF, le texte proposait aussi d'instaurer une plus grande progressivité de l'impôt sur le revenu en créant des tranches supplémentaires. Le rapporteur du texte Jean-Paul Dufrègne a déploré que la majorité "prive" l'hémicycle "d'un débat de fond".

Débats sur l'impact économique de l'ISF 

Selon la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher, ce "vieux totem de l'ISF" n'a "pas résolu le chômage de masse" ni même "permis une meilleure redistribution" des richesses. Elle a aussi souligné "son impact défavorable sur notre économie". Véronique Louwagie (LR) a fustigé un texte "dangereusement démagogique" et "contre-productif", pour ressusciter "un impôt moribond" qui "a touché davantage les classes moyennes supérieures que les grandes fortunes" et "fait fuir les capitaux hors de France".

"Seuls 0,2% des contribuables assujettis à l'ISF quittaient le territoire" par an, a affirmé, chiffres d'économistes à l'appui, le numéro un des communistes Fabien Roussel, estimant que l'on est "loin de l'hémorragie". Pour le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, la fin de l'ISF est "arrivée au moment le pire", celui où "vous demandiez aux gens de payer plus". L'ex-candidat à l'élection présidentielle a sommé la majorité de cesser de "cajoler les plus riches qui ne renvoient jamais l'ascenseur".

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 06:16
Le billet d'humeur. Par Gérard Streiff

28 permanents

L’Institut Montaigne est le plus prospère think-tank libéral de la place de Paris. Cette organisation est chargée d’alimenter les possédants en concepts, argumentaires et autres éléments de langage pour justifier leur domination. Et mener leur guerre idéologique.

Le patron de Montaigne est un certain Laurent Bigorgne, qui la joue indépendant de chez les indépendants, mais qui fut tout de même le premier délégué général d’En Marche, dont les statuts étaient domiciliés chez lui.

C’est cette structure qui a alimenté le programme de Macron, qui a concocté les thèses sur l’école de Blanquer, qui a conseillé Pénicaud pour sa réforme du Code du travail, qui a suggéré des pistes pour la formation professionnelle.

L’Institut a un budget de huit millions d’euros et s’appuie sur 28 permanents, jolie « machine de guerre », comme dit l’avocate Emmanuelle Barbara. Qui finance ? Les gros, Axa, Engie, Solvay, BNP Paribas, d’autres encore. Au fait, est-ce que tout ça apparaît sur les comptes de campagne d’En Marche ou de Macron ?

Gérard Streiff

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6 mars 2019 3 06 /03 /mars /2019 12:30
Taxe sur les Gafa: un petit pas loin du compte (Fabien Roussel, PCF, 6 mars 2019)
 
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
Taxe sur les GAFA : "un petit pas loin du compte" (Fabien Roussel - PCF)
 
Le ministre de l'Economie et des finances présente ce matin en conseil des ministres son projet de taxe sur les géants du numérique. La mesure doit rapporter, selon les estimations fournies par Bruno Le Maire,
environ 500 millions d'euros par an. Autrement dit, une somme bien modeste au regard des dizaines de milliards d'euros qui échappent chaque année aux radars du fisc. Voici trois mois à peine, Google était ainsi
pointé du doigt pour avoir exfiltré en 2017 19,9 milliards d'euros des Pays-Bas vers une société écran basée aux Bermudes.
 
Ce sujet révèle d'abord l'impuissance de l'Union Européenne à s'attaquer à la fraude et à l'évasion fiscale. Les premiers opposants à une taxe sur les géants du numérique sont des paradis fiscaux biens connus tels
que l'Irlande, les Pays Bas, le Luxembourg. En matière fiscale, la règle de l'unanimité prévalant dans cette Europe libérale, les citoyens européens ne risquent pas de voir revenir un jour les 1000 milliards
d'euros qui manquent aujourd'hui dans les budgets des Etats. Il est urgent de faire une liste française et européenne des paradis fiscaux intégrant ces pays qui siphonnent sans scrupules nos recettes fiscales.
 
La proposition de la France est certes un premier pas, mais il restera vain si l'on s'arrête au début du chemin. La fraude et l'optimisation fiscale sont pratiquées par de nombreuses multinationales et pas seulement celles du numérique ! Il manque à la France 80 à 100 milliards d'euros à cause de ces délinquants en col blanc.
 
C'est pourquoi, dans une Proposition de loi déposée en janvier, j'ai proposé le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales, sur le même principe que celui appliqué aux contribuables. Les richesses créées dans notre pays doivent être imposées dans notre pays pour financer nos politiques publiques ! Il est temps de mettre au P.A.S les multinationales car il est insupportables que la plupart d'entres elles
payent 3 fois moins d'impôts en moyenne que nos PME, TPE !
 
La France doit être à la pointe du combat contre l'évasion fiscale. Le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales , comme le pratique l'Allemagne dans certains Länder, montre que c'est possible.
 
Pour lutter contre ce fléau de l'évasion fiscale, nous proposons la tenue d'une COP fiscale, à l'image de la COP sur le climat et l'environnement. C'est aussi la raison pour laquelle nous soutenons aujourd'hui la candidature du sénateur communiste Eric Bocquet à la présidence du futur Observatoire de la fraude fiscale.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
 
Paris, le 6 mars 2019.
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6 mars 2019 3 06 /03 /mars /2019 12:24

Appel de Grenoble

Faire valoir les droits des personnes sans-abri

mercredi 6 mars 2019 - Lettre du Cidefe, elunet.org

Réunis à Grenoble le 5 mars dernier, les acteurs de l’hébergement et du logement ont lancé un appel à « faire valoir les droits des personnes sans-abri ». Trop de personnes sans domicile ne sont pas accompagnées et renoncent à déposer un recours, restant sans toit stable.

L’Appel :

La déconnexion des prix du marché immobilier avec les revenus des personnes, en particulier dans les grandes villes, empêche un nombre croissant de ménages d’accéder ou de se maintenir dans un logement.

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes sont jetées à la rue.

En 2017, 15 547 ménages ont été expulsés par l’intervention de la police et d’un huissier, du fait principalement d’impayés de loyer ou de congé pour vendre du propriétaire. Près de deux millions de ménages sont sur la liste d’attente pour un logement social.

En 2018, selon le collectif des morts de la rue, 422 personnes sans-abri sont décédées. Face à ces drames humains se jouant sous nos yeux chaque jour, les structures d’hébergement sont totalement saturées.

En 2007, notre pays s’est doté d’une loi ambitieuse instaurant le droit au logement opposable. L’objectif est de basculer d’une logique de moyens mis en oeuvre selon l’offre disponible de logements ou d’hébergements, à une logique de résultat : faire accéder à un logement ou un hébergement. L’opposabilité du droit contraint l’État à garantir l’accès effectif au droit à un logement ou à un hébergement.... (lire la suite)

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6 mars 2019 3 06 /03 /mars /2019 12:19
5 propositions de loi du groupe communiste examinés demain 7 mars à l'Assemblée Nationale: augmentation du SMIC, allocation adultes handicapés, rétablissement de l'ISF...
5 propositions de loi du groupe GDR examinées demain à l’Assemblée

mercredi 6 mars 2019 - Lettre du Cidefe, elunet

Cinq Propositions de loi seront "débattues" demain, dans le cadre de la niche parlementaire annuelle du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée nationale.

- Economie : transparence dans l’utilisation de l’épargne populaire en matière énergétique, - Rapporteure : Elsa Faucillon

- Economie : rétablissement de l’ISF et renforcement de la progressivité de l’impôt sur le revenu - Rapporteur : Jean-Paul Dufrègne

Pouvoirs publics : intégrité des mandats électifs et de la représentation nationale - Rapporteur : Moetai Brotherson

- Questions sociales et santé : suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans la base de calcul de l’allocation aux adultes handicapés - Rapporteure : Marie-George Buffet

Travail : augmentation du SMIC et des salaires en accompagnant les TPE et PME - Rapporteur Stéphane Peu

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 06:20
photo JM Nayet Conférence débat avec Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard 2 mars 2019 Roscoff Café restaurant c'est ici

photo JM Nayet Conférence débat avec Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard 2 mars 2019 Roscoff Café restaurant c'est ici

photo JM Nayet Conférence débat avec Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard 2 mars 2019 Roscoff Café restaurant c'est ici

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photo JM Nayet Conférence débat avec Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard 2 mars 2019 Roscoff Café restaurant c'est ici

photo JM Nayet Conférence débat avec Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard 2 mars 2019 Roscoff Café restaurant c'est ici

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo Cindérella Bernard Roscoff 2 mars

photo Cindérella Bernard Roscoff 2 mars

photo Cindérella Bernard Roscoff 2 mars

photo Cindérella Bernard Roscoff 2 mars

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo I Dupont Roscoff 2 Mars conférence-débat sur le Brexit et les enjeux de l'Europe avec Patrick Le Hyaric

photo JM NAYET Roscoff 2 mars Cindérella Bernard Glenn Le Saout Patrick Le Hyaric avec le patron du restaurant C'est ici!

photo JM NAYET Roscoff 2 mars Cindérella Bernard Glenn Le Saout Patrick Le Hyaric avec le patron du restaurant C'est ici!

Très beau café-citoyen sur l'Europe et les enjeux et conséquences du Brexit hier à Roscoff, au bar-restaurant, C'est ici! , qui nous a reçu très chaleureusement avec son propriétaire Vincent et ses employés, avec 80 personnes présentes pour échanger avec Patrick Le Hyaric, Glenn le Saout , Cindérella Bernard candidats du PCF aux élections Européennes du 26 mai prochain. L'échange a été extrêmement riche. Patrick Le Hyaric passionnant et très percutant sur les fondements de cette Europe du capital et de la mise en concurrence de tous contre tous et la nécessité d'en révolutionner les bases!

Auparavant, Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saout et Ismaël Dupont avaient rencontré Eddy Pierres, co-fondateur de Wart et de Panoramas, pour évoquer la problématique des Festivals face aux nouvelles normes réglementaires sécurité et son, et aux surcoûts que ça engendre.  

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 06:19
Cindérella Bernard, Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, candidats du PCF aux élections européennes, à Roscoff le 2 mars 2019 pour un débat sur le Brexit et ses conséquences, l'enjeu des élections Européennes au bar restaurant C'est Ici, devant 80 personnes (photo Gwendal Hameury, Le Télégramme)

Cindérella Bernard, Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, candidats du PCF aux élections européennes, à Roscoff le 2 mars 2019 pour un débat sur le Brexit et ses conséquences, l'enjeu des élections Européennes au bar restaurant C'est Ici, devant 80 personnes (photo Gwendal Hameury, Le Télégramme)

Patrick Le Hyaric, directeur de L’Humanité et n° 3 de la liste PCF aux prochaines élections européennes, était de passage ce samedi au port de Bloscon, à Roscoff. Devant près de 80 personnes, il a parlé Brexit, évidemment, mais pas seulement. Selon lui, il faut « révolutionner la construction européenne ».


Vous êtes venu ce samedi au port de Bloscon, à Roscoff, pour parler Brexit. Quelles seront, selon vous, ses conséquences sur les ports bretons ?

« Elles seront multiples. Dès lors que l’on va remettre des frontières, on va avoir des questions liées aux douanes, aux infrastructures, à la logistique. Notamment ici, à Roscoff. Il existe derrière ça d’assez lourds enjeux car une chose est le contrôle, une autre est la collecte de la TVA par les douaniers par exemple. À l’intérieur de tout ceci, il y a un débat intra-européen sur les priorités qui vont être données. Si les institutions européennes décident de privilégier les ports du nord de l’Europe, ce sera au détriment de ceux des côtes Manche et Atlantique. Mais à l’intérieur de ce débat, il y en a encore un autre puisque, vraisemblablement, à Matignon, aujourd’hui, on privilégie un axe Le Havre-Paris contre Roscoff, Brest ou Lorient. Tout cela risque de déstabiliser beaucoup de choses en Bretagne. À tout ceci s’ajoutent évidemment les enjeux de la pêche. Jusque-là, les zones de pêche communes profitaient davantage aux pêcheurs des autres pays européens qu’aux pêcheurs britanniques. Or, aujourd’hui, dans la négociation, l’affaire de la pêche devient une sorte de levier qu’utilisent les Britanniques. En retrouvant leurs zones de pêche, ils vont nous en enlever ; ça leur élargit l’espace. D’ailleurs, les pêcheurs britanniques étaient plutôt pour le Brexit… Il y a donc beaucoup d’enjeux qui sont posés pour la région. Car derrière les ports, il y a aussi les exploitations agricoles qui en dépendent ; certaines usines agroalimentaires qui transforment du poisson sont également concernées. Quant à la gare de Roscoff, l’argumentaire pour défendre la ligne Roscoff-Morlaix-Paris est plus solide si on est capable de défendre nos intérêts que s’il y a une sorte d’organisation pour affaiblir le port de Roscoff ».

Croyez-vous à un nouveau référendum sur le Brexit au Royaume-Uni ?

« Au point où nous en sommes… Pour ce qui concerne Roscoff et les alentours, qu’il y ait un accord ou pas, ce ne sera pas très positif. On peut craindre que même dans le cas d’un accord transitoire, ce soit négatif. Encore plus négatif qu’une sortie dure. S’il y a de nouveau une consultation, un référendum qui est décidé, je crois que c’est une voie qui peut devenir raisonnable. Je ne suis pas, par principe, pour revenir sur des choses qui ont été décidées par le peuple… Mais compte tenu des points de blocage, des divisions qu’il y a au Royaume-Uni, chez les Conservateurs et un peu aussi chez les Travaillistes désormais, je crois que la voie la plus sage serait de consulter à nouveau les populations du Royaume-Uni ».

Le Brexit, la montée des populismes… N’est-il pas temps de repenser le modèle européen ?

« Il y a une incapacité dans l’Union européenne à prendre des décisions en commun. On l’a vu dans le dossier Alstom Siemens : pas d’accord de coopération. Et on vient de le voir encore sur le dossier Air France KLM. La montée des populismes est la résultante du fait que l’Union européenne ne répond pas du tout aux besoins des peuples, crée des fractures. Je pense qu’il ne faut pas repenser mais révolutionner la construction européenne. C’est-à-dire repartir sur de nouvelles bases, dépasser ce qui existe aujourd’hui et reconstruire à partir des demandes des populations, des salariés ».


Quelles sont les propositions de la liste PCF aux Européennes pour y parvenir ?

« On ne peut pas faire une union européenne tant, par exemple, qu’on maintient des différentiels de salaires aussi importants. On ne peut pas avoir un SMIC à 1 800 € au Luxembourg, 1 200 € chez nous, à peine 700 € chez les Portugais et 150 € chez les Roumains. Le grand effort qu’il faudrait produire, c’est monter très rapidement ceux qui sont le plus bas pour qu’ils commencent à nous rejoindre. De telle sorte qu’il y ait une égalité de traitement. C’est pareil en matière de protection sociale, d’assurance chômage, de recettes. La question sociale, c’est-à-dire faire une Europe du travail, devient une question principale. Autre point : la négociation sur la politique agricole commune. C’est assez catastrophique ce qui est proposé. Non seulement on va laisser les prix tomber mais on ne va pas compenser. Tout ça est à revoir fondamentalement. On a aussi une banque européenne qui fait un peu ce qu’elle veut. Elle produit beaucoup de monnaie qu’elle prête ou donne aux banques. Mais on n’a aucune assurance que cet argent va à l’investissement, à la formation, à l’emploi, au développement des territoires. Or, il y aurait la possibilité de créer une banque spécifique pour l’environnement et le développement social, qui tiendrait nos services publics. Car une des questions qui est posée actuellement, notamment par les Gilets jaunes, c’est le maintien des services publics. C’est un facteur d’égalité. On voit bien ce qui se passe dans nos collectivités locales, nos hôpitaux, le transport… Tout cet argent-là devrait aller aux services publics, à leur rénovation, à leur démocratisation ; ça devrait aller au progrès social et à la transition environnementale. À ce tarif-là, on commencerait un petit peu à changer le paysage ».


Un petit mot sur la situation de L’Humanité et de ses 175 salariés, que vous dirigez.

« La situation est extrêmement difficile au sens où nous sommes en redressement judiciaire. Nous menons une campagne de collecte de dons et de souscriptions pour assurer notre trésorerie pendant toute la période d’observation, qui va durer jusqu’au 7 août. Nous sommes aussi en train de construire un plan de redressement sur la base d’une conquête plus large de lecteurs et d’abonnés parce qu’il y a la possibilité aujourd’hui de développer L’Humanité, mieux sans doute que nous l’avons fait les années précédentes. Mais au-delà de nous, il y a une question de pluralisme, de démocratie qui nous est posée à tous. Presse nationale, presse magazine, presse régionale… C’est notre diversité qui fait la démocratie. Cette richesse est absolument indispensable pour que les gens puissent avoir des informations fiables sur lesquelles discuter afin de se faire leur propre opinion ».

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 06:13
Ian Brossat

Ian Brossat

Lettre de Ian Brossat à Emmanuel Macron. Une gigantesque machine à fabriquer de la régression sociale
Lundi, 4 Mars, 2019

Ian Brossat est tête de liste PCF pour les élections européennes.

Monsieur le Président

de la République,

Vous vous apprêtez à publier une tribune en direction des Européens à un peu moins de cent jours des élections qui se tiendront le 26 mai prochain. Je me permets donc de prendre la plume pour vous faire quelques suggestions.

Commençons par ouvrir les yeux. L’Europe va mal. Plus exactement : les Européens vont mal. Parmi les jeunes de moins de 25 ans, 15 % sont au chômage.

Quant à la pauvreté, elle atteint des niveaux considérables. Dans toute l’Union européenne, 17 % de la population vit avec un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté (60 % du revenu médian national), soit 87 millions de personnes. En Allemagne, si souvent présentée comme exemple de bon élève au sein de l’Europe, près d’un habitant sur cinq vit (ou, plus exactement, survit) sous le seuil de pauvreté.

Cette pauvreté n’est pas l’apanage des seuls chômeurs. Désormais, notre continent compte 10 % de travailleurs pauvres. Ils étaient 7 % il y a dix ans. Dans le même temps, les richesses produites par les travailleurs européens sont passées de 15 000 milliards d’euros à 17 200 milliards d’euros. Autrement dit, ils ont produit davantage, et ils ont été appauvris. Vous êtes fort bien placé pour le savoir : les « réformes » du droit du travail que vous avez entreprises ont largement contribué à les précariser.

Les Européens vont mal, l’Europe aussi. C’est dans ce contexte en effet que l’extrême droite progresse. Elle menace à l’est de notre continent comme dans les pays fondateurs de l’Union européenne. Là même où beaucoup considéraient qu’elle avait été balayée par l’Histoire, elle refait surface : en Italie, en Allemagne, et plus récemment en Espagne.

Pour la première fois depuis la naissance de l’Union européenne, c’est la question de son existence même qui se trouve posée.

Ce qui s’effondre sous nos yeux, c’est une certaine conception de l’Union européenne.

Il suffit pour s’en convaincre de mesurer l’écart abyssal entre la réalité vécue par les Européens et les objectifs que les États de l’UE se sont assignés dans le traité de Lisbonne (en vigueur depuis 2009) : « la promotion du bien-être des peuples », « une croissance économique équilibrée », « une économie sociale de marché qui tend au plein-emploi et au progrès social », « la lutte contre l’exclusion sociale », « la promotion de la justice et de la protection sociales »… Plus qu’un échec : une faillite.

L’Europe meurt d’être devenue une gigantesque machine à fabriquer de la régression sociale. L’Europe et ses 510 millions d’habitants méritent mieux que les dogmes de l’austérité et de la « concurrence libre et non faussée » imposés à coups de lattes aux peuples réfractaires.

Dans un tel contexte, il serait irresponsable de demander à nos concitoyens d’Europe de choisir entre les libéraux et les fachos, car ni les uns ni les autres ne portent de solutions pour répondre aux intérêts des peuples européens.

Face au défi climatique, à l’enjeu de l’accueil des réfugiés, au poids considérable de multinationales plus puissantes que les États, nous avons à l’évidence besoin d’Europe. Mais d’une Europe repensée, transformée, porteuse d’une ambition de civilisation autrement plus utile aux peuples que le respect des sacro-saints 3 % de déficit public.

Je voudrais terminer par une proposition concrète. Depuis dix ans, la Banque centrale européenne a versé 3 000 milliards d’euros aux banques privées. Elle l’a fait sans la moindre condition, sans la moindre contrepartie. Cet argent a pour une bonne part servi à alimenter la spéculation. Pourquoi ne pas imaginer que cet argent serve à autre chose ? Je propose qu’il alimente un fonds pour le développement des services publics partout sur notre continent. Le mouvement des gilets jaunes a montré à quel point la disparition des services publics a fait mal à nos territoires, dans la ruralité comme dans nos quartiers populaires. Si l’Europe servait à cela, elle ferait la démonstration qu’elle peut être au service des gens, pas de l’argent.

Lettre de Ian Brossat à Emmanuel Macron. Une gigantesque machine à fabriquer de la régression sociale (L'Humanité, 4 mars 2019)
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3 mars 2019 7 03 /03 /mars /2019 06:53

Monsieur Fabien Gay

Monsieur le ministre d’État, je trouve bizarre que, dans votre propos liminaire de huit minutes, vous n’ayez à aucun moment parlé de nos concitoyens. La précarité énergétique touche pourtant 12 millions de Françaises et Français, incapables de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Il est inacceptable de devoir choisir entre se chauffer au risque d’encourir des impayés ou ne plus se chauffer, exposant sa santé et son logement aux conséquences du froid !

Vous ne manquerez pas de me brandir le chèque énergie en guise de réponse. Pourtant, vous le savez, outre que les conditions pour bénéficier de certaines aides sont trop restrictives, de nombreuses personnes ne déposent pas de demande faute d’avoir eu une information suffisante. D’ailleurs, dans le cadre du grand débat national, les gens ne parlent pas du chèque énergie. Ils ne demandent pas l’aumône ; leur revendication porte sur l’augmentation de leurs salaires pour pouvoir payer leurs factures.

Les privatisations, la dérégulation et la concurrence libre et non faussée ont finalement conduit à un alourdissement très net de la facture énergétique des ménages, fragilisant ainsi les plus modestes.

M. le président. La parole est à M. le ministre d’État.

M. François de Rugy, ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire. Monsieur le sénateur Fabien Gay, j’ai parlé des personnes, j’ai même commencé par cela. J’ai parlé de nos concitoyens, qui sont évidemment au cœur de cette transition énergétique. J’ai en effet évoqué la réduction des consommations d’énergie, dont le bénéfice revient à nos concitoyens.

Au cours de débats précédents, vous m’avez déjà entendu dire qu’il faut « se libérer du pétrole et se libérer des énergies fossiles ». Cette idée, je la défends, bien sûr, parce qu’elle est bonne pour le climat et pour la planète mais aussi et surtout parce qu’elle est surtout bonne pour le porte-monnaie de chacune et de chacun de nos concitoyens ! L’économie du pays et notre balance extérieure tireront aussi profit de ce choix puisque les énergies fossiles représentent aujourd’hui un déficit commercial de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an. Il s’agit surtout de permettre à nos concitoyens de ne plus subir les hausses des prix du pétrole, qui se traduisent dans la facture du fioul pour le chauffage, par exemple. C’est à cela que je pensais quand j’ai parlé de sortir des chaudières au fioul.

Je ne l’oublie pas, cet aspect était à l’origine du mouvement de nos concitoyens qui ont protesté ces derniers mois contre le coût de la vie, soulignant l’importance des dépenses contraintes et du pouvoir d’achat. Leurs revendications allaient évidemment bien au-delà du coût de l’énergie mais je ne mésestime pas son poids. Si certains ont protesté contre les taxes, considérant que nous pouvions intervenir pour les modifier, ce sont surtout les cours mondiaux du pétrole qui sont en cause.

Nous allons donc poursuivre cette politique. Vous avez parlé du chèque énergie, que je n’avais pas mentionné : s’il est certes un outil d’accompagnement social et solidaire, il n’a pas vocation à transformer les choses. Si on veut lutter contre la précarité énergétique, préoccupation que nous partageons, il faut donner aux Français les moyens de rénover leur logement. Dans la même logique, nous avons créé la prime à la conversion et la prime à la casse pour nous débarrasser des vieilles voitures. Une aide de l’État, votée par le Parlement en 2017 et mise en œuvre en 2018, a remporté un succès qui va très au-delà de nos espérances.

Nous devons avoir la même démarche, bénéfique pour le climat et nos concitoyens, s’agissant du chauffage pour faire baisser les factures et permettre qu’elles soient durablement maîtrisées.

M. le président. La parole est à M. Fabien Gay, pour la réplique.

M. Fabien Gay. Merci, monsieur le ministre d’État, de votre réponse.

Dans le cadre du grand débat national, à côté des trente-deux questions, que je ne réfute pas et auxquelles il va falloir répondre, il me semble qu’il en manque une. Pour lutter contre la précarité énergétique, il faut se demander si nous avons la maîtrise publique de l’énergie. Vous m’aviez dit être d’accord avec la privatisation d’Engie. Eh bien, moi, je suis pour qu’on donne la parole au peuple et qu’on lui demande s’il est d’accord avec le fait que, depuis vingt ans, on brade tous les services publics et toutes les entreprises publiques. Demandons à nos concitoyens s’ils pensent que c’est une bonne manière de lutter, par exemple, contre la précarité énergétique.

Depuis que vous avez privatisé Engie, le service s’est dégradé, le prix du gaz a augmenté de 70 % et les dividendes versés aux actionnaires…

M. le président. Il faut conclure !

M. Fabien Gay. … n’ont jamais été aussi hauts dans ce pays ! On pourrait poser cette question, par exemple !

Certes, le législateur a qualifié l’électricité de « bien de première nécessité », mais il est impératif, si nous voulons véritablement endiguer la précarité énergétique, de franchir une nouvelle étape et d’appréhender l’énergie comme un bien commun de l’humanité.

La lutte contre la précarité énergétique ne doit pas relever des seules politiques sociales. Il faut la placer au cœur de la politique énergétique, laquelle englobe, outre les questions de production, les économies d’énergie et l’efficacité énergétique, que ce soit dans les transports, les logements ou le système productif.

C’est aussi cela la transition énergétique : une transition sociétale où l’accès à l’énergie tout au long de l’année devient une nécessité impérieuse pour éviter l’exclusion !

Monsieur le ministre d’État, ma question est simple : comment allez-vous lutter contre la précarité énergétique au sein de cette programmation pluriannuelle de l’énergie ?

 

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