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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 11:18
Festival Les Originales - Bal Swing à Sainte Sève le samedi 3 novembre à 18h  (12€ avec repas)
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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 11:10
Salvini frappe le symbole d'une politique d'accueil possible (communiqué du MRAP - 9 octobre 2018)

Salvini frappe le symbole d’une politique d’accueil possible

Le maire de Riace, en Calabre, Domenico Lucano dit Mimmoa été arrêté et inculpé sous des prétextes très minces, rassemblés après des mois d’enquête à charge et qui ne trompent personne. Avec lui, quinze autres personnes ont été interpellées.

En effet cette bourgade de 2000 habitants et son maire, réélu pour la troisième fois, sont depuis longtemps la bête noire de tous ceux qui font carrière sur la haine envers les migrants. Salvini l’avait déjà insulté plusieurs fois. Il passe avec cynisme à la répression directe contre ce symbole de la solidarité.

Il est vrai que, depuis un premier accueil de 300 Kurdes échoués sur sa côte en 1998, cette commune a d’abord donné l’exemple d’un accueil humaniste des naufragés de la Méditerranée. Mais elle a aussi, depuis, développé une véritable politique positive de développement fondée sur l’intégration des migrants. Dans cette région frappée par l’exode rural, dans une Italie dont la démographie est négative et qui compte plusieurs millions d’Italiens eux-mêmes émigrés dans le monde entier, la petite ville de Riace a vu son école s’agrandir, ses commerces rouvrir, un nouvel artisanat s’implanter et une équipe de football se créer. Cette réussite a même été saluée par le magazine Fortune qui, en 2016, a retenu son maire parmi les 50 meilleurs dirigeants du monde.

En l’arrêtant, le pouvoir italien ne fera qu’augmenter la notoriété de cette expérience. Des milliers d’Italiens sont déjà venus manifester à Riace. Le MRAP s’associera à toute initiative de solidarité.

 

Paris, le 9 octobre 2018
Retrouvez cet article sur le site du MRAP

 

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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 08:03

 

En dépit des 100 milliards versés à fonds perdus sur les comptes bancaires des entreprises en six ans, le niveau du chômage est plus haut en 2018 qu’en 2012. Parallèlement, le déficit de notre commerce extérieur continue de se creuser tandis que le budget prévu pour l’an prochain risque de faire croître la pauvreté en France avec des effets récessifs pour l’économie du pays.

 

Dans l’Humanité du 4 octobre, un article de Marion d’Allard rappelait quelques chiffres qu’il convient de garder en tête, cinq ans après la mise en place « Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE). L’article faisait état du récent rapport du «comité de suivi », lequel révélait que sur les trois premières années du CICE de 2013 à 2015 inclus, ce dispositif avait coûté 47,8 milliards d’euros aux finances publiques. D’après les calculs de ce même comité, cette somme aurait permis de créer ou de maintenir un total de 100.000 emplois environ sur la même période. Ainsi le prix de revient de la création ou du maintien de chaque emploi ainsi préservé sur le sol français via le versement du CICE a coûté la coquette somme de 478.000€. Cela fait 13.300 euros d’aide par mois de perçu par un patron pour chaque emploi créé ou maintenu, quand le smicard qui occupe cet emploi doit se contenter d’un salaire net mensuel 11 fois plus bas !

Un cadeau de 100 milliards d’euros sans création d’emploi

Il faut ici se souvenir que le CICE prend la forme d’une aide directe versée aux entreprises au terme de chaque exercice annuel pour tous les salaires ne dépassant pas  2,5 fois le SMIC, quelle que soit l’entreprise et quels que soient les profits qu’elle réalise ; quelques que soient aussi les dividendes versés aux actionnaires chaque année, fut-ce au détriment des salaires accordés aux travailleurs et des investissements qui n’ont pas été faits pour améliorer la productivité et la qualité des produits. Depuis près de six ans, l’argent de nos impôts versé au patronat au titre du CICE s’élève à environ 100 milliards d’euros. Pour autant, la situation de l’emploi n’est pas meilleure qu’en 2013.  Néanmoins, Emmanuel Macron et le gouvernement ont décidé qu’à partir de 2019 l’argent donné à tous les patrons au titre du CICE sera transformé « en baisse pérenne de cotisations sociales pour les entreprises ».

Pas plus qu’il  n’a amélioré la situation de l’emploi en France, le « pognon de dingue » englouti dans la CICE n’a pas permis de réduire le déficit  annuel de notre balance commerciale. Selon les chiffres donnés le 5 octobre par les douanes, le déficit commercial de la France s’est élevé à 5,6 milliards d’euros pour le seul mois d’août 2018 après un trou de 4,3 milliards d’euros en juillet. Sur les 12 derniers mois il atteint la somme de 61,9 milliards d’euros. Les douanes nous disent que « les approvisionnements en pétrole raffiné rebondissent après le recul de juillet et ceux en hydrocarbures naturels se maintiennent à très haut niveau, comme les deux mois précédents». Quoi d’étonnant quand la réforme de la SNCF sert réduire le fret ferroviaire tandis que l’éloignement du lieu de résidence du lieu de travail du fait de la spéculation immobilière entraîne un recours accru à la voiture individuelle pour aller au travail comme pour faire ses courses ?

Le déficit de la balance commerciale continue d’augmenter

Du côté des exportations, les choses de vont pas mieux. En témoigne ce résumé d’une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) dans laquelle on peu lire : «  les excédents se sont réduits pour les produits pharmaceutiques et les produits agricoles, en raison d’un rebond des achats. Par région, le solde commercial s’est détérioré par rapport à l’Union européenne « en raison d’une hausse des importations plus prononcée que celle des exportations», a expliqué Bercy, nous dit l’AFP. A sa manière, Bercy doit donc constater que les 100 milliards versés en six ans au patronat français n’ont pas réduit le déficit de notre balance commerciale, bien au contraire. D’ailleurs même  « l’excédent des services a reculé de 6,4 à 6,2 milliards en août, par rapport à juillet.

Nous savons que l’agriculture est l’un des rares secteurs économiques dont les exportations sont supérieures aux importations. Les vins et spiritueux, les céréales, le lait de vache et les bovins vivants ou de boucherie sont les principaux secteurs excédentaires. Mais notre excédent agricole risque aussi de baisser pour plusieurs raisons. Les vins vinifiés en 2017 sont en vente désormais et la récolte de l’an dernier fut très inférieure à la moyenne des cinq années précédentes. En 2018, du fait de la sécheresse, la récolte céréalière a aussi sensiblement diminué et il n’est pas prouvé que la hausse des prix puisse compenser la baisse des volumes durant la campagne en cours. Du fait des conséquences de la sécheresse qui perdure depuis le mois de juillet, la production laitière est aussi en train de baisser  tandis que son prix de revient ne cesse d’augmenter. Du coup,  le prix du lait au départ de la ferme ne couvre pas les coûts de production. Il en  va de même pour la viande bovine dont les volumes de vente à l’export pourraient augmenter dans les prochains mois du fait d’une « décapitalisation » forcée imputable du manque de nourriture du bétail dans les fermes. Mais dans ce cas, les prix de vente, qui ont déjà commencé à baisser, pourrait encore chuter davantage en raison d’une offre supérieure à la demande. Et tout indique déjà que la loi sur l’alimentation votée par la majorité LaREM au Parlement ne permettra pas de partir des coûts de production pour fixer les prix de vente. Ce qu’Emmanuel Macron avait promis le 11 octobre 2017 dans son discours de Rungis.

Attention aux effets récessifs en 2019 et 2020

Par ailleurs, d’autres choix  budgétaire annoncés pour 2019 et 2020 risquent d’avoir un effet  récessif sur l’économie du pays en raison de la baisse du pouvoir de plusieurs dizaines de millions de Français. Le pouvoir d’achat de l’immense majorité des retraités a reculé de 1,83% en raison de l’augmentation de 1,7%  de la CSG sur les pensions brutes décidée par le gouvernement afin qu’une petite augmentation des salaires de leurs salariés ne coûte pas un seul centime aux patrons. Le gouvernement a également décidé de réduire à nouveau pouvoir d’achat de tous les retraités en 2019 et en 2020 en  limitant à 0,3%  l’augmentation des pensions deux années de suite. Cela pourrait se traduire par une nouvelle perte de pouvoir d’achat de 3% sur deux ans. La même punition doit être infligée aux bénéficiaires de l’Aide Personnalisée au Logement  (APL) et aux parents de deux enfants et plus. En effet, l’APL et les allocations familiales ne doivent augmenter que de 0,3% par an en 2019 et en 1020. Les effets cumulés de ces trois mesures seront douloureux pour plus du tiers de la population française et les plus grands perdants seront les ménages modestes qui n’avaient déjà pas la possibilité d’épargner et qui devront encore se priver davantage au quotidien.

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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 07:54

 

Macron affirme qu’il ne s’était pas engagé à augmenter le pouvoir d’achat... Une énième provocation qui donne une raison de plus de se mobiliser le 9 octobre, avec l’intersyndicale.

« Une augmentation des salaires,des pensions et des minima sociaux pour gagner du pouvoir d’achat ». La revendication occupe la première place de la plateforme interprofessionnelle adoptée par l’intersyndicale CGT, FO, Solidaires, Unef, Fidl et UNL. Elle sera omniprésente dans les manifestations et rassemblements de la journée de mobilisation et de grève qu’elle organise le 9 octobre.

Mobilisés également à l’appel de la CFE-CGC et de la CFTC, les retraités devraient être nombreux à défiler. Déjà durement frappées par la hausse en 2018 du taux de CSG de 1,7 point, leurs pensions ne seront que faiblement revalorisées. Le gouvernement a annoncé qu’elles n’augmenteraient que de 0,3 % en 2019 et 2020 alors que l’inflation devrait s’établir aux environs de 1,6 %. Pour faire passer la pilule, celui-ci met en avant l’exonération de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages à l’horizon 2020 et la revalorisation de l’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées). Le « minimum vieillesse » va ainsi augmenter de 35 euros en janvier 2019 et à nouveau en janvier 2020. Mais cette hausse, plus forte qu’à l’accoutumée, risque d’être rapidement effacée puisque l’Aspa, comme la plupart des autres minima sociaux, ne suivra pas l’évolution de l’inflation. Au total, les mesures annoncées en faveur du pouvoir d’achat des retraités ne compenseront pas les pertes occasionnées par les décisions du gouvernement. Ainsi l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a calculé que le solde serait négatif pour une majorité des ménages comprenant au moins un retraité. En 2019, ils devraient être 73 % à être pénalisés par une perte annuelle moyenne de 200 euros. En 2020, ils devraient être 79 % par une perte moyenne de 400 euros.

Le 9 octobre, les revendications salariales figureront en bonne place dans les cortèges des actifs. Et pour cause, reçus le 18 juin dernier par le secrétaire d’État à la Fonction publique, Olivier Dussopt, les syndicats ne décolèrent pas contre le gouvernement qui a confirmé la poursuite du gel du point d’indice des fonctionnaires en 2019 et 2020. En dix ans, il n’a été relevé que de 0,6 %, occasionnant, selon les calculs de la CGT, une perte de 9 % du pouvoir d’achat des agents sur la même période. Dans le privé, le gouvernement, qui se refuse à augmenter les salaires et le Smic en particulier (voir entretien avec Nasser Mansouri-Guilani, page 20), se targue d’un coup de pouce à la feuille de paie via la suppression des cotisations maladie et chômage des salariés. Celle-ci engendre une baisse globale de 3,15 points du montant des cotisations intervenue en deux fois, le 1er janvier dernier et ce 1er octobre, provoquant une hausse du salaire net de 17 euros pour un smicard. Cette mesure, qui compense le bond de 1,7 point de la CSG, ne constitue pas pour autant un progrès. D’une part, elle n’a aucun impact sur le salaire brut des salariés dont l’évolution peine à emprunter la courbe de l’inflation. Une étude du ministère du Travail de septembre dernier montre que le salaire mensuel de base n’a augmenté que de 1,5 % entre juin 2017 et juin 2018 alors que l’indice des prix à la consommation (hors tabac) a progressé de 1,7 % sur la même période. D’autre part, elle fragilise un peu plus la Sécurité sociale qui franchit un pas de plus vers l’étatisation, son financement reposant de plus en plus sur l’impôt.

Revendication numéro un des syndicats, la hausse du pouvoir d’achat est aussi la principale préoccupation des Français. Selon un sondage ViaVoice du 24 septembre dernier, 59 % des personnes interrogées estiment que cela doit être la priorité du gouvernement, loin devant la réduction des dépenses publiques (38 %) ou la baisse des impôts des entreprises (28 %). Selon une enquête Odoxa du 27 septembre, 86 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat s’est dégradé en un an et, visiblement, ils en rendent responsable le chef de l’État. Ainsi l’Ifop relève que le pouvoir d’achat est une des raisons qui explique la dégringolade de la cote de popularité du chef de l’État en septembre (– 6 points à 29 %).

Pour tenter de débarrasser Emmanuel Macron de l’image de « président des riches » qui lui colle à la peau depuis, notamment, la disparition de l’ISF et la mise en place d’un taux maximum de seulement 30 % de taxation sur les revenus du capital qui ont permis aux plus aisés d’économiser 4,5 milliards d’impôts pour la seule année 2018, le gouvernement a profité de la présentation du projet de loi de finances le 24 septembre dernier. Le ministre du Budget, Gérald Darmanin, a affirmé que le gouvernement avait procédé à « la plus grande baisse d’impôt pour les ménages depuis 2008 », la chiffrant à 6 milliards d’euros. Pour parvenir à ce résultat, le ministre affirme que les baisses de prélèvements en 2019 vont engendrer une réduction des impôts de 9,1 milliards d’euros, dont 3,5 milliards d’euros au titre de l’exonération de la taxe d’habitation, alors que la totalité des hausses, en particulier sur les carburants et le tabac, va atteindre 3 milliards d’euros. Reste que cette présentation omet de prendre en compte l’impact de décisions gouvernementales, comme la désindexation des retraites et des minima sociaux de l’inflation. Selon une étude de l’OFCE, leur prise en compte réduirait à 3,5 milliards d’euros le gain des ménages en 2019.

Interrogé sur ce tour de passe-passe, Emmanuel Macron y est allé d’une nouvelle provocation. « Je suis bien sûr sensible à la problématique du pouvoir d’achat, mais, moi, je ne me suis pas engagé là-dessus », a-t-il déclaré au « JDD », le 30 septembre dernier. À bon entendeur, rendez-vous le 9 octobre…

 

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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 07:53

 

Comme sous Hollande, la présidence Macron aligne sa politique moyen-orientale sur les intérêts de Riyad. Un choix immoral – les ventes d’armes utilisées dans la sale guerre du Yémen – et irresponsable – il accentue une dépendance énergétique et géopolitique désastreuse.

Régulièrement, depuis un an et demi, des responsables d’ONG humanitaires ou travaillant sur les droits humains sont reçus à l’Élysée pour évoquer la tragédie engendrée par la guerre au Yémen ou se plaindre des abondantes ventes d’armes françaises à des dictatures, notamment aux pays du golfe Persique et à l’Égypte. À chaque fois, ils sont très bien accueillis par des conseillers qui écoutent attentivement leurs points de vue et semblent même « approuver [leurs] messages d’alertes et [leurs] recommandations », selon un humanitaire qui a participé à plusieurs de ces rendez-vous.

Pourtant, invariablement, dans les jours et les semaines qui suivent, ces émissaires constatent qu’ils n’ont pas été entendus et surtout pas considérés. Comme s’ils avaient parlé à des sourds. Un point de contentieux géographique revient régulièrement dans leur bouche : l’Arabie saoudite. La monarchie théocratique absolue paraît intouchable.

Elle peut bombarder sans précaution des civils au Yémen ; elle peut emprisonner indéfiniment des militants de la démocratie et des droits des femmes et exécuter un nombre croissant de condamnés ; elle peut pratiquer un islam des plus rigoristes qui n’a rien à envier aux théories de Daech ; elle peut appauvrir sa population pendant que ses élites se gorgent de yachts et de châteaux à l’étranger ; elle peut kidnapper le chef de gouvernement d’un pays ami, le Liban ; elle peut tout cela, la France ne hausse jamais la voix. Pis, elle flatte Riyad ou lui déroule le tapis rouge à la moindre occasion. Que ne ferait pas Paris pour se concilier les bonnes grâces de l’Arabie saoudite ? Apparemment tout.

Le phénomène n’est pas entièrement nouveau, mais il a pris de plus en plus d’importance ces dernières années, d’abord sous la présidence de François Hollande, puis sous celle d’Emmanuel Macron — Nicolas Sarkozy, lui, préférait le Qatar. La nomination toute récente d’un fidèle macronien, Sylvain Fort, pour gérer le pôle communication de l’Élysée risque encore d’accroître cette inclination pour les Saoud : l’agence qu’il a fondée, Steele & Holt, a été chargée, après son départ pour l’Elysée, d’assurer la communication du royaume et du prince héritier en France afin d’y améliorer leur image et, précise Le Monde, d’accompagner la signature d’un accord de partenariat avec l’Opéra de Paris.

Les armes, le pétrole et l’Iran : voici le triptyque qui dicte la relation de la France avec le royaume wahhabite et la conduit à fermer les yeux sur une des autocraties les plus régressives et mortifères de la planète.

Sous François Hollande, son fidèle Jean-Yves le Drian était tout autant le ministre de la défense que celui de l’armement. Avec son cabinet, l’ancien baron socialiste de Lorient, fief de la Direction des constructions navales (devenue Naval Group), était connu comme le plus farouche promoteur des ventes d’armes françaises auprès des pays soucieux de s’équiper en missiles, avions et chars. Il fut le premier à parvenir à écouler les avions Rafale de Dassault à l’étranger. Surtout, il fait exploser les ventes d’armes auprès de l’Arabie saoudite, qui passent de 400 millions d’euros en 2013 à 600 millions en 2015 et à 1 milliard en 2016.

Passé en mai 2017 chez Macron et au Quai d’Orsay, il s’y est installé avec sa garde rapprochée et, selon les confidences de plusieurs proches du pouvoir, « il continue d’avoir un œil sur les ventes d’armements et reste un des interlocuteurs privilégiés de nos gros clients ». La diplomatie française n’est donc pas celle du respect des droits humains, comme on le proclame souvent, mais des intérêts de l’industrie canonnière. Sachant que Riyad ne manque pas de courtisans dans ce domaine, en premier lieu les États-Unis, Paris s’efforce donc de tout faire pour maintenir la relation au beau fixe. On ne tance pas l’Arabie saoudite sur les morts évitables de civils au Yémen, même si des armes françaises peuvent être employées à cet escient, comme ne l’a pas exclu la ministre des armées Florence Parly. On se tait quand les défenseures des droits des femmes sont emprisonnées arbitrairement depuis plus de 100 jours, contrairement au Canada (voir l’article de Mediapart).

Et quand l’ONU essaie péniblement de jeter un peu de lumière sur le sort des populations au Yémen par l’intermédiaire d’un groupe d’experts des Nations unies, Paris met des bâtons procéduraux dans les rouages onusiens, puis reste muet quand son président évoque à mots couverts la possibilité que l’Arabie saoudite soit coupable de crimes de guerre (lire sur Mediapart : Face aux possibles crimes de guerre de la coalition, Paris se tait).

De la même manière, quand Emmanuel Macron se vante d’avoir permis l’affranchissement de Rafic Hariri en novembre 2017 lors d’une escale à Riyad, « c’est après avoir bataillé ferme pendant plusieurs heures de discussion face au prince hériter Mohammed ben Salmane, qui manquait tellement de respect à l’égard de la France que le président a dû lui rappeler qu’il parlait à une puissance membre du Conseil de sécurité », racontait il y a quelques mois un diplomate mis au courant de l’échange.

 

« Pensons à tout ce que le pétrole nous fait accepter, oublier et tolérer ! »

Face à une telle servilité, pas étonnant que les ONG et les militants des droits humains aient le sentiment de prêcher dans le désert : ils parlent certes à des conseillers et à des membres de l’exécutif bien intentionnés, mais cette parole est ensuite balayée sans hésitation par les « adultes en charge » : Macron, Le Drian, les industriels, les adeptes de la (real)politik des affaires.

La France n’a jamais eu de photo de famille scellant un pacte « pétrole contre sécurité » avec la monarchie saoudienne à la manière de la rencontre entre Franklin Roosevelt et le roi Ibn Saoud en février 1945, mais les relations entre les deux pays ont toujours été bonnes. En 1979, c’est même Paris qui a sauvé le royaume d’une cruelle humiliation lors de la prise de La Mecque, avec l’appui clandestin du GIGN.

La France a certes des idées et pas de pétrole, mais elle a terriblement besoin d’or noir. De 1990 à 2012, la Russie était le principal fournisseur de Paris en hydrocarbures. Mais, depuis 2013, l’Arabie saoudite est passée au premier plan : en 2015, dernière année connue, Riyad a fourni 18,6 % du pétrole brut acheté par la France. Étant donné les tensions avec Moscou, il est évidemment devenu très compliqué de se fâcher avec les Saoudiens. Contrairement au marché des armes, où c’est l’acheteur qui est en position de force, le pouvoir sur le marché du pétrole appartient au vendeur. Paris est donc doublement perdant face à Riyad.

Outre cette double soumission économique, la France s’est insérée dans les alliances compliquées au Moyen-Orient du côté de l’Arabie saoudite contre l’Iran. Dès lors, elle est de fait emportée dans cette alliance de surenchère guerrière que forment Mohammed ben Salmane et Benjamin Netanyahou, dans un sidérant retournement où le foyer idéologique (et financier) du pire terrorisme islamiste est devenu le plus proche allié d’un État d’Israël livré à l’extrême droite et à ses délires d’apartheid.

Ce choix tricolore est purement politique. Il découle de la lente ascension des néoconservateurs français au Quai d’Orsay et à l’Élysée, entamée sous Sarkozy, poursuivie sous Hollande et maintenant Macron. Cette poignée de hauts fonctionnaires alignés sur la position bushiste de « l’axe du mal » n’a cessé de gagner en influence. Pour eux, l’Iran est une menace sur la paix mondiale bien supérieure à l’Arabie saoudite, en dépit du fait que 15 des 19 kamikazes du 11 septembre 2001 étaient saoudiens, en dépit de la propagation du rigorisme wahhabite sur le reste du globe, en Europe notamment, en dépit de l’absence de contre-pouvoirs d’aucune sorte face à la famille régnante.

La fixation sur l’acquisition potentielle de l’arme nucléaire par Téhéran est devenue un obstacle à toute évaluation rationnelle du danger. Lors des années de négociation qui ont conduit aux accords de Vienne sur le nucléaire iranien, les négociateurs français, de leur aveu même, se sont montrés bien plus durs et récalcitrants que les diplomates américains.

L’Iran n’est certes pas un parangon de vertu ni un modèle de respect des droits fondamentaux, mais c’est un pays avec des courants d’expression contradictoires, des élections, une population hautement éduquée et désireuse de rompre des décennies d’isolement. Surtout, ce n’est pas un pays où les humeurs d’un souverain, ou de son fils, sont capables de chambouler en une nuit la gouvernance des institutions, de menacer de guerre un voisin si celui-ci ne se soumet pas à une liste de desiderata, ou de bâtir des plans de développement sur la comète, qui serviront surtout à enrichir les banques étrangères. Tout ce que l’Arabie saoudite est sous la direction actuelle du prince héritier ben Salmane.

Ce choix de courtiser Riyad plutôt que de discuter paisiblement avec Téhéran et, ce faisant, de s’aligner sur la position des États-Unis version Trump, a conduit Paris à retirer immédiatement ses billes quand Washington a dénoncé l’accord sur le nucléaire en mai 2018. Alors que le ministre de l’économie Bruno Le Maire, dans un sursaut (gaulliste ?) avait promis que la France ne se laisserait pas dicter sa politique commerciale, les entreprises françaises qui étaient retournées en Iran (Peugeot, Total, Airbus) ont très vite fait leurs bagages pour complaire aux États-Unis, mais aussi à l’Arabie saoudite.

« Pensons à tout ce que le pétrole nous fait accepter, oublier et tolérer ! » En 2006, il y a donc plus de dix ans, un haut responsable politique français exprimait à haute voix sa colère contre une situation qui conduit à ne pas mettre « suffisamment en cause ces royaumes, ces émirats, ces régimes totalement corrompus et aucunement démocratiques, auxquels nous vendons des armements dont nos présidents se font les représentants de commerce, tandis que le statut de la femme se limite à l’arrivée de rares élues aux chambres de commerce de Riyad ou de Djeddah ».

Dans un fort credo écologique, il appelait à « sortir le plus vite possible du pétrole », ajoutant que cette révolution est « nécessaire à tout point de vue, pas seulement environnemental ». « La dépendance pétrolière, résumait-il, n’est pas uniquement une question écologique ni même une affaire de source d’approvisionnement. C’est un problème politique : tant que nous n’aurons pas pris nos distances, construit notre indépendance, repris notre liberté, nous serons faibles, mous et sans principes. »

Ce dirigeant français parlait d’or, dans un livre qui, d’ailleurs, revendiquait Le Devoir de vérité (Stock). Il se nommait François Hollande et est devenu, six ans après ces propos lucides, président de la République française, un président qui sera le plus assidu de la Ve République auprès de la monarchie absolue saoudienne. « Faibles, mous, sans principes… » Oui, en effet.

 

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10 octobre 2018 3 10 /10 /octobre /2018 06:29
Ian Brossat - pensée du jour...

Ian Brossat @IanBrossat

Des jours et des jours à tenter piteusement de composer un gouvernement... 
Il faut croire que plus personne ne se presse pour traverser la rue et rejoindre pareil attelage.#Remaniement
 – avec Ian Brossat.

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9 octobre 2018 2 09 /10 /octobre /2018 13:23
photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo d'un militant CGT hôpital de Morlaix

photo d'un militant CGT hôpital de Morlaix

photo d'un militant CGT hôpital de Morlaix

photo d'un militant CGT hôpital de Morlaix

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

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photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

Marie-Hélène Le Guen a prononcé le discours de l'intersyndicale des retraités - photo Ismaël Dupont

Marie-Hélène Le Guen a prononcé le discours de l'intersyndicale des retraités - photo Ismaël Dupont

600 manifestants pour résister à la politique de Macron et promouvoir une politique d'égalité et de progrès, de défense des retraités et salariés, un mardi 9 octobre de combat à Morlaix, dans tout le Finistère et en France
600 manifestants pour résister à la politique de Macron et promouvoir une politique d'égalité et de progrès, de défense des retraités et salariés, un mardi 9 octobre de combat à Morlaix, dans tout le Finistère et en France
600 manifestants pour résister à la politique de Macron et promouvoir une politique d'égalité et de progrès, de défense des retraités et salariés, un mardi 9 octobre de combat à Morlaix, dans tout le Finistère et en France
photo Johan Laurent militant CGT

photo Johan Laurent militant CGT

photo Johan Laurent militant CGT

photo Johan Laurent militant CGT

photo Johan Laurent militant CGT

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photo Pierre-Yvon Boisnard

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photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

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photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

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600 manifestants pour résister à la politique de Macron et promouvoir une politique d'égalité et de progrès, de défense des retraités et salariés, un mardi 9 octobre de combat à Morlaix, dans tout le Finistère et en France
600 manifestants pour résister à la politique de Macron et promouvoir une politique d'égalité et de progrès, de défense des retraités et salariés, un mardi 9 octobre de combat à Morlaix, dans tout le Finistère et en France
photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

600 manifestants pour résister à la politique de Macron et promouvoir une politique d'égalité et de progrès, de défense des retraités et salariés, un mardi 9 octobre de combat à Morlaix, dans tout le Finistère et en France
photo Marc Corbel

photo Marc Corbel

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

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photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

Un peu plus de 600 personnes ce matin à la manifestation à l'appel des organisations syndicales de salariés CGT, FO, SOLIDAIRES et retraités CGT, FO, FSU et de partis politiques comme le PCF, FI, Générations, EELV, NPA (..., etc) présents dans la manif, pour de nouvelles politiques sociales, contre la politique profondément inégalitaire et pro-finance de Macron qui s'attaque au pouvoir d'achat des retraités et salariés, aux services publics, à la protection sociale et aux Retraites.    

Le PCF était bien visible avec sa table, la vente des numéros spéciaux de l'Humanité, des livres d'Olivier Dartigolles (Macron, entreprise de démolition), Patrick Le Hyaric, Gérard Le Puill, nos autocollants et notre journal départemental Rouge Finistère de l'automne. Une soixantaine de camarades étaient présents dans le cortège. On ne lâche rien!

Une mobilisation réussie, même s'il y aurait pu et dû y avoir plus d'actifs grévistes. 

Et 2000 à Brest. 1500 à Quimper. 350 à Quimperlé. 80 à Douarnenez. 

En Bretagne: 1500 à Lorient. 1000 à Saint-Brieuc. 2500 personnes ont manifesté à Rennes. 600 à Vannes.

En France: 3000 à Nice. 50 000 à Paris. 40 000 à Marseille. 

Rendez-vous pour la prochaine mobilisation le 18 octobre! 

Morlaix. 600 personnes dans la rue contre la politique de Macron

 

Brest. 2 000 manifestants contre la politique sociale du gouvernement
Brest, photo Anne-Véronique Roudaut (CGT)

Brest, photo Anne-Véronique Roudaut (CGT)

Brest, photo Anne-Véronique Roudaut (CGT)

Brest, photo Anne-Véronique Roudaut (CGT)

Mobilisation du 9 octobre à Quimper - photo Roberte Saint Jalme

Mobilisation du 9 octobre à Quimper - photo Roberte Saint Jalme

9 octobre à Quimper. Retour de la permanence de la députée. Photo Roberte Saint Jalme

9 octobre à Quimper. Retour de la permanence de la députée. Photo Roberte Saint Jalme

Quimper. 9 octobre. Photo Roberte Saint Jalme

Quimper. 9 octobre. Photo Roberte Saint Jalme

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9 octobre 2018 2 09 /10 /octobre /2018 12:25
De quoi Zemmour est-il le nom?  La construction d'une nation face à la force de la xénophobie - Françoise Davisse et Carl Aderhold, réalisateurs de la série documentaire Histoires d'une nation (L'Humanité, 9 octobre 2018)

Provocations dangereuses et polémiques stériles

De quelle France Zemmour parle t-il? 

La construction d'une nation face à la force de la xénophobie

Françoise Davisse et Carl Aderhold

Réalisateurs de la série documentaire Histoires d'une nation

De livre en livre, la méthode Zemmour est la même: trouver des thèses qui servent sa cause chez quelques historiens (René Grousset sur les croisades) et essayistes (Robert Aron sur Vichy) du milieu du siècle dernier. 

Et d'accuser les historiens actuels de ne plus "assumer l'histoire de France". Ainsi débarrassé de l'apport de la recherche qui le contredit, il peut reprendre le vieux "roman national", décrire une France qui serait "en danger". Un "danger" qui n'existe pas. Mais ce qui existe, c'est le procédé qu'il reprend - celui des nationalistes, des essayistes d'extrême-droite, inauguré par Edouard Drumont. Il s'agit de vendre des livres dans lesquels l'auteur "ose" dénoncer la cause de tous les problèmes. Il se sent alors la victime de ceux qui le critiquent, preuve que lui seul dit la vérité: pour Drumont, il fallait démontrer, à partir des faits divers, de fausses révélations historiques, que les juifs étaient responsables, et que la République les protégeait. Pour Zemmour, ce sont les musulmans, et par extension les femmes, les intellectuels, etc. Même système aussi de reprise médiatique: Daudet pour Drumont, Ardisson pour Zemmour, des amis politiques mettent en avant l'obscure prose, puis tout le monde réagit, pour ou contre, et le phénomène existe. La décolonisation, les soubresauts du monde rendent chaque époque différente; demeurent les arguments sur le grand remplacement (les partisans de Drumont dénonçaient, en 1901, celui des Français par les ... Italiens à Marseille), les cultures antagoniques, avec in fine la haine de la démocratie. 

Pour autant, puisque l'Humanité nous interroge sur cette "France de Zemmour", c'est que se pose la question de la force de la xénophobie en France et de sa nature.

Nous avons travaillé deux ans sur l'histoire des rapports de la France et de ses immigrés, et nous sommes allés à la rencontre de descendants d'immigrés dans toute la France. L'histoire (des historiens, des chercheurs, bref de ces gens invalidés par Zemmour) est celle d'une nation qui se construit, qui se pose la question de son unité, de ceux qu'elle inclut ou qu'elle rejette. Sans cesse la nation oscille entre "liberté, égalité, fraternité" et une recherche vaine de "définition du Français" pour répartir qui a des droits et qui n'en a pas. Il y a, chez chacun, d'où qu'il vienne, ce vécu oscillant: comment me situer pour être reconnu, avec qui s'unir. Les moments "en or" pour les immigrés sont ceux où ils sont à égalité, donc, disons-le, les moments de mouvement social. Ainsi, la Libération, ce grand moment antifasciste, reste nationaliste, et les étrangers, si présents dans la Résistance, se voient refuser une place de citoyens. En revanche, la Résistance elle-même, 1936, l'après-68, 1981, ont été des "moments d'intégration" essentiels. Avec le bémol, chaque fois, de l'étouffoir sur les revendications propres aux "racisés" (de la dissolution de l'étoile nord-africaine en 1937 à la récupération de la marche des Beurs). 

Dans cette histoire, une surprise: nos témoins, plus de 90, ont quasiment tous évoqué les communistes, comme une évidence. Comme Minc, qui parle de la résistance communiste comme facteur d'intégration de ses parents; c'est aussiu Ramzi pour parler du Luth; les Amokrane pour parler de Toulouse; des Polonais pour le Nord; des habitants des Minguettes et de Villerupt pour la région lyonnaise et la Lorraine; de Jean Burgani pour les Italiens de Nogent; de Jean-Claude Assadourian pour Marseille. Comme une présence indélébile, municipale et militante des années 1920 aux années 1970: comme, aussi, un sentiment d'abandon, voire de trahison, à l'orée des années 1980. Cette histoire-là est sans doute à écrire et à interroger. En tout cas, c'est cette France-là que nous avons rencontrée.     

 

Hubert Coudurier - le patron du Télégramme - légitime le polémiste d'extrême-droite Eric Zemmour

   

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9 octobre 2018 2 09 /10 /octobre /2018 09:08
Neuf rassemblements sont prévus en France dimanche. Pour la Bretagne, il se tiendra devant la base de l’Oblongue, en presqu’île de Crozon. (Le Télégramme/Jacky Hamard)

Neuf rassemblements sont prévus en France dimanche. Pour la Bretagne, il se tiendra devant la base de l’Oblongue, en presqu’île de Crozon. (Le Télégramme/Jacky Hamard)

« La France doit ratifier le traité d’interdiction des armes nucléaires ». Sur ce thème, le Mouvement pour la Paix et le collectif En marche pour la paix organisent un rassemblement régional, dimanche, devant la base de sous-marins de l’Île Longue, sur la presqu’île de Crozon. Neuf rassemblements sont programmés en France.

« Nous sommes dans une période trouble, nous assistons à une augmentation constante des dépenses d’armement, constate Roland Nivet. Pourtant en 2017, nous avons gagné le traité de non-prolifération, mais les puissances nucléaires ne cessent de le violer. La France a décidé de doubler ses crédits pour moderniser son arsenal », critique le porte-parole national du Mouvement pour la paix.

« 76 % des Français sont favorables à l’engagement de la France dans un processus d’élimination des armes nucléaires, 66 % sont pour une ratification immédiate du traité », précise-t-il (sondage La Croix-Mouvement pour la paix-Planète paix réalisé en juin auprès de 1 000 personnes).

Le programme

Le rassemblement est programmé à Crozon-Le Fret. De 11 h à 12 h 30, débats sur la ratification du traité et sur une zone dénucléarisée au Moyen-Orient. À 12 h 30, rencontre avec les collectifs. De 12 h 30 à 14 h, pique-nique et concert. À 14 h, intervention des délégations internationales. À 14 h 30, départ de la marche. À 16 h, lecture de l’appel international. De 16 h 30 à 17 h, retour au port et fest-deiz.

Contacts

Site : http://culturedelapaix.orgMail : paix.bretagne@mvtpaix.org. Tél. 02 99 51 24 03.

Le Télégramme Quimper

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9 octobre 2018 2 09 /10 /octobre /2018 06:14
Le 9 octobre, mobilisons-nous! Une réforme des retraites pour vivre dignement, c'est possible! (PCF)
Le 9 octobre, mobilisons-nous! Une réforme des retraites pour vivre dignement, c'est possible! (PCF)
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