commenter cet article …
Poursuivie pendant quatre ans par la justice turque, la romancière et journaliste a été acquittée le 14 février dernier. Requiem pour une ville perdue, un recueil en prose poétique hanté par la mort, la solitude et la perte, vient de paraître.
C’est une femme seule, qui marche dans les ruelles de Galata, un faubourg d’Istanbul peuplé d’estropiés, de chats errants et de fantômes. C’est une femme seule, à sa fenêtre ou derrière la lucarne d’un toit, qui regarde les lumières d’une ville labyrinthique, matrice dont le souvenir s’éloigne. Qu’attend-elle, qui fuit-elle ? Qui sont ces cohortes de femmes en pleurs au visage couleur de cendre, « citadines assassinées, mises en pièces à force de crimes qui ne pèsent rien », qu’elle rejoindra dans la cave d’un palais qui ressemble à une prison ? Recueil de poèmes en prose, Requiem pour une ville perdue est une longue errance sans retour possible, la quête de soi d’une écrivaine qui scrute son visage, caché derrière des masques. « C’est une odyssée, mais Ithaque est perdue. Pour les femmes, il n’y a pas d’Ithaque », confiait l’écrivaine en exil à l’Humanité, en février dernier, à la veille du verdict de son procès.
Paru en Turquie en 2009, ce livre est assez différent des romans et chroniques (Le silence même n'est plus à toi) qu’on a pu lire jusqu’ici. Rarement elle se sera autant dévoilée, même si la forme poétique laisse la place aux multiples interprétations, osant l’écriture à la première personne du (féminin) singulier. On retrouve dans ces textes au lyrisme tenu, où coule le sang des mythes, des thèmes ou des signes présents dans ses romans : le coquillage fétiche (l'Homme-coquillage), la pierre froide et les murs qui enferment (le Bâtiment de pierre), la solitude et le sentiment d’être en marge, d’errer dans un entre-deux. « Mais je suis là, entre hier et demain (…). Entre mon vrai visage et son image imprimée sur le verre, entre le temps et l’absence, entre les mots et ce qu’on tait toujours », écrit Asli Erdogan. Cet « entre », c’est aussi le territoire incertain entre la vie et la mort, si familière, la tension entre des pulsions antagonistes, l’union des contraires.
Livre nocturne, irrigué par le Livre des morts égyptien, Requiem pour une ville perdue est placé sous le signe du double, de Janus, le dieu aux deux visages, de Dionysos et d’Osiris, qui portent toujours un masque. Ainsi Özgür (« libre », en turc), une héroïne au genre ambigu, Orphée au féminin qui se retourne en remontant des Enfers, gagne-t-elle sa liberté quand elle prend conscience d’être mortelle. « Écrire, par conséquent, c’est toujours devoir porter le masque pour affronter la mort », écrit Asli Erdogan dans les Masques de Narcisse, un texte introspectif en treize points, qui interroge l’origine de l’écriture. Dans Lettres d’adieu, où l’on devine une tentative de suicide, elle fait le récit des nuits fiévreuses où les mots se fraient douloureusement un passage et « tombent à la renverse dans le désert blanc, vaincus par le silence » avant que le matin ne tombe comme un couperet. Fouillant loin dans ses souvenirs, elle exhume l’image d’une petite fille de 3 ou 4 ans, s’emparant chaque jour d’un livre qu’elle « lit » pour convoquer ensuite des voix et s’inventer des histoires dans la solitude de sa chambre. Forcée par sa grand-mère à avouer qu’elle ne sait pas vraiment lire, l’enfant dessine alors un oiseau sans ailes qui s’envole par le seul pouvoir des mots. De l’enfance émerge la figure récurrente de la mère, consolatrice et inquiétante, qui brise dans son poing trois statuettes de femmes laissées en cadeau par l’homme sans nom qui a quitté sa fille.
Écrire, pour Asli Erdogan, c’est gratter ses plaies, creuser la perte, la séparation, l’incomplétude. C’est aussi aller vers l’Autre, tous les autres, les démunis et les vaincus, faire entendre « le pas lourd des condamnés dans leur cellule, des insomniaques dans leur chambre, le pas léger des cambrioleurs, le murmure des prières sans réponse, le chuintement des incendies au loin, le froissement des lettres qui n’ont pas été écrites ». À tous ceux-là, elle donne sa voix, comme un écho qui résonne à l’infini.
Requiem pour une ville perdue, d’Asli Erdogan, traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabanes, est publié chez Actes Sud (144 pages, 17 euros, 12,99 euros en version numérique).
Jean-Claude Breton, président d'une association culturelle morlaisienne, est déjà intervenu dans la campagne électorale municipale, pour apporter son soutien à Morlaix Ensemble, ce qui lui a valu de recevoir le lendemain une pluie de messages de l'équipe majoritaire en place à Morlaix et de ses soutiens. Pourtant, il devrait être de la liberté de chaque citoyen de pouvoir se positionner publiquement...
Il a composé là un poème en alexandrins amusant sur les enjeux de la campagne morlaisienne... Toute ressemblance avec des personnes existantes, comme on dit, ne saurait être que purement fortuite...
Ode électorale
Un bon choix pour Laymor ?
Oyez bonnes gens de Laymor , la bonne ville,
En ces temps incertains, voici venu l’époque
Où les bonnes paroles et les actes serviles
Nourrissent les fossés dont l’Histoire se moque.
Bien gérer le domaine , en partager les fruits
En confier le mandat à de bons équipages,
Est souvent en ce lieu une source de bruits,
Disputes et rancœurs et lourde de ravages.
Après ses deux mandats, Madame de Valbrun
Revendique un bilan qu’elle estime louable
Aux dépens d’un dialogue , jugé inopportun,
Avec d’autres parties qu’elle juge moins capables.
Le peuple consulté, pourtant , par son signal
Qu’une saine alternance et le Sieur du Vermont,
N’étaient en rien un drame , ni une œuvre du Mal,
Aurait dû la conduire à un peu de raison.
L’ensemble du Comté après consultation
Etant depuis acquis aux idées de Vermont
Laymor seul avec elle dans ce puits de sarcasmes
Aggraverait sans doute la suite du marasme.
Une peste importée vint hélas modifier
Les conditions normales de la procédure
Risquant par son délai de la disqualifier
Par le recours malsain à des actes impurs
Ennoblie nationale et par ses deux mandats,
Madame la Baronne n’a jamais sa pareille
S’efforçant de gagner un fallacieux combat
Et d’éblouir sans gloire, grâce à son appareil.
Lâchant ses mousquetaires sur des gens innocents
Qu’elle pensait aguichés par ses faibles prébendes
Alors qu’ils n’étaient mûs que par leur dévouement
Et n’avaient pas prévu de telles réprimandes,
La Baronne apeurée craint de perdre ses marques
Et ses sources de bien , dont malgré ses mérites
Elle oublie que cela n’en fait pas un monarque
Et qu’on puisse espérer, un jour, d’autre conduite.
Le Sieur Vermont et ses gens, privés d’expression,
S’interrogent et s’inquiètent , quelle que soit l’issue,
Laymor et le Comté , et même la région
Risquant de succomber à ce jeu de tribus.
Les voyant si marris devant cette injustice,
Nos bonnes fées d’en-haut devraient s’en émouvoir
Et créer sans ambage une ambiance propice
A l’objectivité et au sens du devoir.
Laymor et le Comté sont nés pour être unis
Le peuple doit savoir qui sont les mieux armés
Pour assurer ce choix de manière informée
Et ne pas pour longtemps se trouver démuni…
Jean Claude Breton , 9 juin 2020
Voeu pour Hop! voté au conseil municipal de Plouigneau le 11 juin à l'initiative de la majorité de gauche
La compagnie Air France a rendu public un projet de restructuration dans lequel sa filiale régionale HOP !, son site aéroportuaire de Morlaix, et ses 280 emplois seraient menacés. Sur le site Morlaisien, actuellement, 140 salariés sont attachés à la maintenance de l’avion canadien CRJ, auxquels il faut rajouter une centaine de personnes au support, et les 40 salariés de Hop training, une structure d’entraînement sur simulateurs.
Mais au-delà du site Hop ! proprement dit, c’est bien l’ensemble de la filière locale qui est impacté, avec la filière d’apprentissage, quelques sous-traitants et l’économie induite par l’activité du site.
C’est à la mi-juin qu’Air France présentera les contours plus précis d’un plan de restructuration de sa filiale régionale déjà préparé bien avant la crise sanitaire.
Il faut prendre le temps d’une réflexion plus globale sur l’avenir du transport aérien et d’un court-courrier qui a toujours sa pleine et entière place à prendre dans l’aménagement du territoire et qui ne saurait être remplacé par des opérateurs low-cost à vocation touristique.
Des millions d’euros ont été investis par les collectivités, dont Morlaix Communauté, le département du Finistère et la Région Bretagne, pour faciliter l’installation, le développement et le maintien des activités aéronautiques (entretien et amélioration de l’aéroport de Morlaix-Ploujean, gestion subventionnée de l’aéroport avec une DSP en déficit, filière aéronautique de Tristan Corbière pour les métiers de l’aéronautique, simulateur de vol, installations de maintenance …).
Le conseil municipal de Plouigneau réuni ce 11 juin 2020, constate la gravité de la situation et demande qu’une autre issue soit recherchée et trouvée. Il soutient pleinement les initiatives allant dans ce sens, dont celles des personnels, pour ne pas brader cet outil dont l’utilité et l’efficacité ne sont nullement contestées.
Une expertise indépendante de chercheurs établis aux États-Unis juge « erronées » les conclusions du rapport de l’Organisation des États américains qui a ouvert la voie au renversement d’Evo Morales.
Le 11 novembre 2019, sous la menace de la police et de l’armée, le président bolivien de gauche, Evo Morales, s’envolait pour le Mexique, tandis qu’une sénatrice d’extrême droite issue de la bourgeoisie revancharde presque inconnue, Jeanine Añez, prenait ses quartiers au palacio Quemado en brandissant la Bible. Dans les troubles qui suivirent, des manifestations de paysans dénonçant le putsch furent écrasées dans le sang ; un déchaînement de violence raciste s’abattit sur les populations indigènes.
Un mois plus tôt, le Tribunal supérieur électoral (TSE) proclamait la victoire d’Evo Morales, certifiant que l’avance du président socialiste (47,06 % des voix) sur son principal adversaire de droite, Carlos Mesa (36,52 %), dépassait le seuil de 10 % requis par la loi bolivienne pour éviter un second tour. Aussitôt, la mécanique du coup d’État s’enclenchait. Avec, pour rouage central, l’Organisation des États américains (OEA), à l’origine d’audits compilés dans un rapport concluant à une fraude électorale généralisée. « Compte tenu de toutes les irrégularités observées, il est impossible de garantir l’intégrité des données et de certifier l’exactitude des résultats », annonçait l’OEA le 10 novembre. Ces déclarations eurent pour conséquence de galvaniser l’opposition de droite et ses séides au sein des appareils militaire et policier. Elles furent aussitôt reprises par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo pour justifier l’éviction d’Evo Morales.
Dans son rapport final publié en décembre, l’organisation régionale donnait encore un blanc-seing aux putschistes en faisant état d’une « manipulation délibérée » des résultats de l’élection présidentielle. Elle assurait encore disposer des « preuves irréfutables d’un processus électoral entaché de graves irrégularités ». Problème : ces « preuves » tiennent à des données truquées. Le New York Times le reconnaissait dans son édition de dimanche, en s’appuyant sur une expertise indépendante des données fournies par les autorités électorales boliviennes au quotidien américain.
Conduite par Francisco Rodriguez, économiste spécialiste de l’Amérique latine à l’université Tulane, en Louisiane, Dorothy Kronick, de l’université de Pennsylvanie, et Nicolas Idrobo, statisticien, cette étude conclut bien à des irrégularités… mais dans le rapport de l’OEA : « Un examen attentif des données électorales boliviennes suggère que l’analyse initiale de l’OEA qui a soulevé des questions de truquage des votes – et a aidé à expulser un président – était erronée. » Francisco Rodriguez incrimine, entre autres, des problèmes « méthodologiques » : « Une fois ces problèmes corrigés, les résultats de l’OEA s’estompent et il n’y a plus de preuve statistique de fraude. » Ces allégations de fraude, validées par le Département d’État, avaient été largement reprises par la presse américaine et présentées, sans recoupement, comme des faits incontestables. Elles ont ouvert la voie au renversement d’un président élu, puis à l’installation d’un pouvoir sans aucune légitimité démocratique.
Avec la pandémie de Covid-19, les nouvelles échéances électorales, initialement fixées au 3 mai, ont d’abord été reportées ; sous la pression populaire, le Parlement a finalement approuvé, au début du mois, le projet de loi prévoyant des élections générales le 6 septembre. Dans un contexte de crise politique et de fortes tensions sociales, le parti d’Evo Morales, le MAS, n’a rien perdu de son ancrage. Son candidat à la présidentielle, Luis Arce, ancien ministre de l’Économie, conserve dans les sondages une confortable avance sur ses adversaires.
Cernée par les scandales de corruption – en particulier les malversations liées à l’achat de respirateurs, qui ont conduit à l’arrestation et au limogeage du ministre de la Santé (voir notre édition du 21 mai ) –, la « présidente par intérim », elle, fait face à la colère qui s’exprime ouvertement désormais dans la rue. En réponse à ces protestations, le pouvoir de fait déploie les tanks à La Paz comme à Cochabamba. Au nom de l’austérité, il envisage la suppression de trois ministères : Cultures, Sports et Communication. Économie attendue : 28,5 millions d’euros. Moitié moins que les budgets supplémentaires alloués à la police et à l’armée ces deux derniers mois pour l’achat d’équipements et de matériel de répression. Les putschistes fourbissent leurs armes.
Les députés communistes ont défendu en commission plusieurs textes en faveur des retraités et des salariés. La majorité n’écoute que d’une oreille.
La revalorisation des retraites agricoles a été votée, mercredi 10 juin, en commission des Affaires sociales, à l’unanimité des députés. Cette mesure, portée par le communiste André Chassaigne depuis des années, a déjà connu un parcours parlementaire à rebondissements…
En février 2017, ce texte, qui vise à garantir des pensions au minimum à 85 % du Smic pour les agriculteurs, avait été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en première lecture. Devant le Sénat en mai 2018, le gouvernement avait contré cette adoption par le truchement d’un vote bloqué : il avait présenté un amendement renvoyant à 2020 la mise en œuvre de cette mesure. Elle devait en effet, selon l’exécutif, faire partie de la réforme des retraites. Cette dernière ayant été repoussée avec la crise sanitaire, le projet de loi est revenu en seconde lecture devant l’Assemblée.
Mais, en commission, les députés de la majorité se sont rangés derrière cette proposition des communistes tout en y apportant des modifications. Ils ont ainsi fait voter un amendement instaurant un « écrêtement en fonction du montant de retraite tous régimes » au nom d’une « équité entre assurés monopensionnés et polypensionnés ». Une « entourloupette », selon André Chassaigne, qui retire le caractère universel du minimum des pensions proposé par le texte des communistes et réduit « significativement le nombre de bénéficiaires de la garantie à 85 % du Smic ».
Ensuite, la majorité macroniste a de nouveau joué sur le temps : l’entrée en vigueur de la loi serait fixée au 1er janvier 2022. En pleine crise économique historique, avec des conséquences sociales encore incalculables, cette mesure avait pourtant toute sa place dans un arsenal de dispositions urgentes pour amortir le choc de la récession.
Dans cet objectif, ce n’était pas la seule proposition des députés PCF examinée le même jour. L’élu Pierre Dharréville et son collègue GDR de Guyane, Gabriel Serville, ont présenté en commission un projet de loi « pour une garantie salaire-formation au service de la transition écologique et sociale de l’économie ». Rappelant les « conséquences gravissimes de la crise et la récession brutale » qui attendent les Français, ils ont plaidé « pour amortir les coups » via ce projet. Il s’agirait dans les entreprises de moins de 500 salariés de créer un contrat de transition professionnelle, se substituant au contrat de sécurisation professionnelle : un salarié qui perdrait son emploi verrait son salaire net maintenu durant deux ans, pendant lesquels il bénéficierait d’accompagnements renforcés, notamment en matière de formation.
Dans les entreprises de plus de 500 salariés, c’est un congé de transition qui remplacerait le congé de reclassement actuel, et qui serait également porté à une durée de vingt-quatre mois, aux frais de l’employeur. Ces deux dispositifs s’inscriraient dans le cadre d’une transition écologique de l’économie. Enfin, les deux députés GDR proposent l’ouverture rapide d’une négociation nationale et interprofessionnelle pour définir à la fois de nouvelles protections pour les salariés impactés par la crise, mais aussi des modalités de financement. « Il y a urgence », ont-ils insisté. « Il serait dommage que la majorité nous réponde qu’il faut attendre », ajoute Pierre Dharréville, en rappelant qu’il s’agit du rôle du Parlement que de « ne pas se réfugier derrière des réflexions engagées dans les couloirs des ministères ».
L’ARGENT POUR L’HÔPITAL, PAS POUR LE CAPITAL !
Un « Ségur » bien mal parti !… Il faut un plan d’urgence pour les hôpitaux et les EHPAD !
La crise sanitaire que nous venons de vivre prouve s’il en était besoin la nécessité d’un système de santé de grande qualité. Ce que les professionnel·le·s de santé, avec leurs organisations syndicales, disaient depuis plusieurs années est brutalement validé. Pas assez de lits, pas assez d’emplois, pas assez de financement dans les hôpitaux.
Le président Macron dit « s’engager » pour un « Ségur » de la Santé.
Mais ce « Ségur » de la santé est vraiment bien mal engagé !
On nous explique que tout est ouvert et que nous partons d’une page blanche. Mais, le Premier ministre, pour sa part, révèle le pot aux roses et articule la discussion sur la base du projet de loi « Ma santé 2022 » voté l’an dernier et qui prévoit la mise à mal de 300 hôpitaux de proximité en leur supprimant la chirurgie, la maternité et les urgences. Avec cette loi, c’est la poursuite de la destruction du maillage sanitaire de notre pays. Cette loi nous emmène dans le mur et Édouard Philippe nous
demande... d’accélérer !
Pourquoi poursuivent-ils cette politique catastrophique malgré l’évidence ? Parce que les enjeux sont énormes. Le capitalisme est en crise. Avec la politique de création monétaire massive des banques centrales depuis la crise de 2008, des suraccumulations de capitaux cherchent à se rentabiliser, à se créer de nouveaux marchés, à marchandiser toutes les activités humaines.
La France, avec son système de sécurité sociale, étonnant et anormal pour les libéraux, devrait se plier à leur logique. Nous ne mesurons pas assez l’aberration que représente ce système pour l’idéologie néolibérale. Pour un budget de l’État de 390 milliards d’euros, la Sécu, c’est 500 milliards d’euros de cotisations sociales... que les capitalistes rêvent de s’accaparer.
C’est maintenant que la démocratie doit s’imposer à tous les niveaux. Les hospitalier·e·s, les syndicats, les élu·e·s, les associations, seul·e·s ont fait acte de responsabilité, de prises d’initiatives et de compétences pour faire face au désastre sanitaire. ENSEMBLE, elles et ils sont seul·e·s qualifié·e·s pour faire des propositions à la hauteur des besoins et de l’intérêt général.
Les plans régionaux de santé sont disqualifiés : ils doivent être remis à plat et élaborés démocratiquement, à partir de la réalité d’aujourd’hui, dans toutes les régions et les bassins de vie.
Le gouvernement vient de faire adopter une loi de finance rectificative de 110 milliards d’euros au bénéfice de la
seule de la croissance financière, de même pour ce qui concerne la BCE au plan européen.
Dès à présent, des mesures urgentes doivent être prises pour un plan de créations de 100 000 emplois dans les hôpitaux et, dans les Éhpad, 100 000 pour aller vers les 300 000 postes à créer en 3 ans, l’augmentation de tous les quotas de formation, des augmentations de salaires équivalent à 300€ mensuel, pour un moratoire sur toutes fermetures et restructurations des hôpitaux, pour un pôle public du médicament…
Les organisations syndicales des personnels hospitaliers, les collectifs de défense du service public hospitalier, ENSEMBLE, appellent à une journée d’action mardi 16 juin.
Ces actions se dérouleront:
►A Brest, une chaîne humaine est prévue à partir de 18h00 autour de l’hôpital Morvan et de la
Mairie et pot de l’amitié
►A Brest, rassemblements à l’Ehpad de La Source (rue Marguerite Duras) à 8h30; à l’Ehpad de
Keraudren (rue Ernestine de Trémaudan) à 10h30;
►A Quimper, un rassemblement aura lieu devant le centre hospitalier (CHIC) à 14h30
►A Morlaix, barbecue à midi et rassemblement à partir de 14h30 à l’hôpital (chaîne humaine)
Les organisations syndicales CGT et Solidaires de l’Hôpital de Morlaix
- organisent un pique-nique devant le bâtiment administratif de l’hôpital à partir de 12 h. - appellent les personnels à un débrayage de 14 h 30 à 16 h 30 - organiseront, à cette occasion, « un encerclement » par une chaine humaine du bâtiment administratif |
►Maison Accueil Spécialisée Genêts d’or, rassemblement à 14h00 à Ploujean,
►A Douarnenez, rassemblement à 14h30 devant l’hôpital
►A Lesneven, rassemblement à 14h00 devant l’hôpital
►A Lannilis, rassemblement à 14h00 devant l’Ehpad des Abers …
►A Quimperlé, rassemblement à 11h00 devant l’hôpital
►A Carhaix, rassemblement à 18h30 devant l’hôpital
►Sur les sites de Perharidy et de Ty Yann de 12h00 à 14h00 pour un pique-nique revendicatif
La fédération du Finistère du PCF appelle toutes et tous à y participer massivement. Elle mettra en débat les propositions du PCF pour un plan d’urgence pour les hôpitaux publics et les Ehpad.
Fédération du PCF Finistère,
A Brest, le 11 juin 2020