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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 14:55

A l’occasion de la Journée Nationale de la Résistance, deux manifestations se sont déroulées dans le Pays Bigouden, l’une organisée par la Municipalité nouvellement élue de Plobannalec-Lesconil devant le Monument aux Morts de la Commune, et l’autre à l’initiative de la section du Pays bigouden du Parti communiste français au Monument des Fusillés de Poulguen sur la commune de Penmarc’h.

Pour cette première manifestation – restreinte – pour tenir compte des contraintes liées à la pandémie, le drapeau du PCF était présent pour souligner le lourd tribut payé par le PCF pendant l’Occupation à Lesconil.

Une vingtaine de personnes ont participé à la cérémonie de Poulguen à Penmarc’h, portant un masque et respectant les règles de distanciation physique : les drapeaux, appel aux Morts, Chant des Partisans, allocution, dépôt de gerbe et Marseillaise…

Toutes les informations historiques sur la Résistance en Pays bigouden son peuvent êtres consultées sur le site https://bigouden1944.wordpress.com/

Allocution de Philippe Moreau, secrétaire de la section PCF du Pays bigouden

Merci à vous tous chers amis, chers camarades d’avoir répondu à notre invitation pour célébrer ce 27 mai, journée nationale de la Résistance, journée également consacrée aux valeurs portées par le programme du Conseil National de la Résistance, né en 1943 en pleine guerre.

Cette journée rend hommage à celles et à ceux qui ont combattu, à celles et à ceux qui sont morts durant cette guerre, selon l’estimation la plus répandue entre 50 et 70 millions, soit plus de 2% de la population mondiale à cette époque.

Avec près de 26 millions de morts, dont une majeure partie de militaires de l’armée rouge, l’Union soviétique a payé le tribut humain le plus élevé de la Seconde Guerre mondiale.

Le paroxysme de la barbarie nazi est atteint quand tuer l’ennemi ne suffit plus. Il faut l’exterminer, le rayer de la carte, au nom d’une insupportable théorie de la race supérieure.

Dans les camps de la mort l’horreur se répand, parce qu’ils sont juifs, 6 millions d’entre eux y furent exterminés, tziganes, communistes, socialistes, syndicalistes, homosexuels ou handicapés ; des hommes, des femmes et des enfants sont éliminés méthodiquement.

C’est face à cette idéologie délirante qu’une certaine France s’est levée.

Une France courageuse et déterminée, qui dira « non » à l’envahisseur et « oui » à la Liberté. Le 18 juin 1940, alors qu’une partie de notre pays est occupée par les Allemands, le Général de Gaulle lance depuis la BBC son appel à la Résistance.

La veille, à Draguignan, Charles Tillon, membre de la direction du Parti Communiste Français, lançait lui aussi son appel au « peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, les commerçants, les artisans, les intellectuels, les soldats encore sous les armes à s’unir dans l’action ».

Dès lors, de nombreux hommes et femmes de confessions politiques, syndicales ou religieuses différentes se sont mobilisés pour combattre le nazisme, les armes à la main au péril de leur vie. C’est à eux qu’il nous faut penser aujourd’hui.

Parmi eux de nombreux communistes et d’antifascistes, qui avaient refusé le putsch de Franco et la capitulation de Munich, ceux-là se sont engagés dans les « Francs-tireurs et partisans » (les FTP) crée par la direction nationale du Parti Communiste pour défendre la classe ouvrière et le bonheur commun.

Dans ce combat beaucoup y ont laissé leur vie comme ici à Poulguen où 35 patriotes presque tous communistes furent enfouis dans le sable après avoir été fusillés par les bourreaux hitlériens. Ce qui frappe en lisant leur âge sur ce monument c’est leur jeunesse, si l’on met à part le doyen le docteur Nicolas qui aurait pu être le père ou même le grand-père de beaucoup d’entre eux.

La plupart sont Finistériens, certains sont de l’Ille-et-Vilaine, d’autres de l’Eure-et-Loir et de la Région parisienne.

Le nom d’un Républicain espagnol y est aussi gravé. Il a sacrifié sa vie pour son pays d’accueil, au nom d’un idéal partagé, celui de la liberté et de la République. Dix de ses camarades du groupe de résistant espagnole « Los Deportistas » ont été déportés à Dachau.

Y figurent également quatre anonymes – terrible de ne pouvoir mettre un nom sur des victimes de la bête immonde – qu’ils demeurent à jamais le symbole de tous les mouvements de pensée qui ont combattu le nazisme.

Ils sont tous l’orgueil de notre peuple qui ne plie pas devant l’abominable.

Ce 27 mai 2020, nous voulons aussi célébrer la naissance du Conseil National de la Résistance ; et l’incroyable défi que se sont fixés des hommes et des femmes, d’imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre, pour restaurer la République des Lumières.

Deux ans après, dans une France en ruine, un gouvernement réunissant des ministres gaullistes, de la SFIO et du PCF, reconstruisent le pays en faisant le choix de mettre en œuvre des avancées sociales, économiques et politiques majeures, complétant ainsi les conquêtes établies quelques années plus tôt par le Front populaire :

Les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945, la Sécurité sociale est inventée et mise en place, tout comme notre système de retraite par répartition, le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail. Le droit à l’éducation et à la culture pour tous est instauré.

Cette actualité de la Résistance est tellement vivante aujourd’hui. A l’heure où tout le monde s’interroge sur les moyens de reconstruire son pays mis à l’arrêt par la pandémie.

Car cette pandémie que nous continuons d’affronter, dans toute sa brutalité, met également au cœur du débat le choix de société dans lequel nous voulons vivre, en portant l’exigence de traiter en profondeur les racines du mal.

Elle révèle au grand jour les conséquences de ce modèle économique sur nos vies ; un modèle dédié à la finance qui a misé sur la course au profit, l’exploitation des êtres humains et des ressources naturelles, qui a choisi d’affaiblir le rôle des États et de ses services publics.

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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 20:02
27 mai 2020 - Les communistes de Brest rendent hommage à Cécile Rol-Tanguy et à la Résistance place Rol-Tanguy
27 mai 2020 - Les communistes de Brest rendent hommage à Cécile Rol-Tanguy et à la Résistance place Rol-Tanguy
27 mai 2020 - Les communistes de Brest rendent hommage à Cécile Rol-Tanguy et à la Résistance place Rol-Tanguy
27 mai 2020 - Les communistes de Brest rendent hommage à Cécile Rol-Tanguy et à la Résistance place Rol-Tanguy

PCF BREST

JOURNÉE NATIONALE DE LA RÉSISTANCE – HOMMAGE À CÉCILE ROL-TANGUY

Ce mercredi 27 mai est la journée d’hommage à la Résistance et à la naissance du Conseil National de la Résistance dont l’esprit et les valeurs inspirent bien des combats d’aujourd’hui.

Ce matin, la section du PCF du Pays de Brest et les élus communistes de la ville de Brest ont salué la mémoire de Cécile Rol-Tanguy, résistante communiste décédée récemment, et de toutes ces femmes et ces hommes qui, engagés dans la Résistance, ont dit non à l’envahisseur fasciste, oui à Liberté, oui à une République rénovée, plus fraternelle, plus égalitaire, plus démocratique.

Dans le respect des consignes sanitaires, l’hommage rendu par Jean-Paul CAM, secrétaire de section, s’est suivi d’un dépôt de gerbe sur le rond-point Rol-Tanguy, face à la gare de Brest.

« Ce mercredi 27 mai, journée nationale de la Résistance, célèbre la création du Conseil National de la Résistance.
Né en 1943, en pleine guerre, il réunit huit mouvements de Résistance, six partis politiques et deux centrales syndicales. Une France courageuse et déterminée, qui dit « non » à l'envahisseur, à un régime fascisant, réactionnaire, raciste et antisémite, et « oui » à la Liberté, à une République rénovée, plus fraternelle, égalitaire et démocratique.
Ce 27 mai 2020, nous voulons célébrer la naissance du Conseil National de la Résistance et l’incroyable défi que se sont fixés des hommes et des femmes d’imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre pour restaurer la République des Lumières.
Deux ans après, dans une France en ruine, un gouvernement réunissant des ministres gaullistes, de la SFIO et du PCF, reconstruisent le pays en faisant le choix de mettre en œuvre des avancées sociales, économiques et politiques majeures, complétant les conquêtes, quelques années plus tôt, du Front populaire : les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945, la Sécurité sociale est inventée et mise en place, tout comme notre système de retraite par répartition, le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail. Le droit à l'éducation et à la culture pour tous est instauré.
Cette actualité de la Résistance est tellement vivante aujourd’hui :
Parce que l'idéologie de l'extrême-droite revient en force en France, en Europe où comme en Croatie les oustachis amis de Hitler sont réhabilités.
Parce que notre démocratie est de plus en plus dénaturée et minée par le poids des féodalités économiques, oligarchies et inégalités contre lesquelles luttait le Conseil National de la Résistance au nom d'une vision d'une société rénovée et plus juste, avec son programme magnifiquement baptisé "Les jours heureux".
Parce que nous avons plus que jamais besoin d'une inspiration de rassemblement, et de création politique, d'une force d'espoir pour conjurer les menaces très fortes auxquelles notre société est exposée et la reconstruire sur des bases plus justes et durables.
A l’heure où tout le monde s’interroge sur les moyens de reconstruire nos pays, mis à l’arrêt par la pandémie, fragilisé par des années de politiques néo-libérales et capitalistes qui ont battu en brèche l'héritage du Conseil National de la Résistance, et affaibli notre pays dans sa capacité à faire face à des défis comme celui de l'épidémie du coronavirus.
Car cette pandémie que nous continuons d’affronter, dans toute sa brutalité, met, elle aussi, au cœur du débat le choix de société dans lequel nous voulons vivre, en portant l’exigence de traiter en profondeur les racines du mal. Elle révèle au grand jour les conséquences de ce modèle économique sur nos vies ; un modèle dédié à la finance qui a misé sur la course au profit, l’exploitation des êtres humains, des ressources naturelles, choisissant d’affaiblir le rôle des États et de ses services publics. »

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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 17:42
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943
Cimetière de Guimiliau, 27 mai 2020: hommage à Albert Rannou, engagé volontaire des Brigades Internationales, résistant communiste finistérien exécuté par les Allemands au Mont Valérien le 17 septembre 1943

Pour cette Journée nationale de la Résistance, ce 27 mai 2020 entre 14h30 et 15h30, un moment d'une grande intensité avec Dominique Derrien dans le cimetière de Guimiliau auprès de sa magnifique église et de son enclos paroissial et son calvaire exceptionnel de la Renaissance, pour évoquer la vie de lutte et d'engagements généreux d'Albert Rannou, ouvrier maçon du Léon né le 5 mars 1914, militant cégétiste et communiste, engagé volontaire dans les Brigades Internationales (il croisera Rol-Tanguy et sera blessé deux fois pendant la guerre d'Espagne qu'il terminera avec le grade de lieutenant), héros de la résistance communiste brestoise arrêté en octobre 1942 après plusieurs sabotages et attentats, et fusillé avec 18 autres résistants communistes brestois au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 (son corps ne reviendra au cimetière de Guimiliau que 3 ans plus tard).

Un héros de la Résistance dont nous avons retrouvé les lettres écrites de prison, bouleversantes, grâce à Jacques Guivarc'h, l'ancien marbrier de la barrière à St Martin des Champs et sur lequel enquête assidûment Dominique Derrien, professeur d'histoire et chercheur.

De la prison Jacques Cartier de Rennes, Albert Rannou, dont nous avons eu en possession une quinzaine de lettres manuscrites confiées par Jacques Guivarc'h, le marbrier de Saint Martin des Champs, ancien militant communiste comme son père, Jean, résistant, Albert Rannou écrit à ses parents :

« Nous attendons toujours le jugement. Certains disent qu'il aura lieu à Paris et d'autres parlent qu'il aura lieu dans peu de temps à Rennes. Enfin, rien ne presse pour ce qu'on a à en tirer, de l'instruction. J'ai demandé à l'inspecteur allemand quelle serait ma peine. Il m'a dit que je pouvais espérer mais que la loi est dure. On cause aussi de nous envoyer dans un camp de travaux en Allemagne. Mais je prends ça pour un calmant qu'on donne à un malade sur le point de calancher.
Quand j'ai fait mon boulot, je savais à chaque fois à quoi je m'exposais, et maintenant j'attends stoïque qu'on décide de mon sort. Les premiers camarades arrêtés ont été cravaché sur tout le corps, leurs fesses étaient rendu comme du pâté de foie par la police française au service de l'ennemi (c'est joli ça). Par ça ils ont dû avouer. Ce qui m'a fait arrêter, ainsi que beaucoup d'autres.
(...) Nous sommes ici 45 de Brest avec les 5 femmes, donc certains ont déjà été jugés par les Français, mais qui doivent encore l'être par un tribunal Allemand. La moitié d'entre nous risquons le grand paquet. Le pire, c'est qu'il y a beaucoup de mariés et de pères de famille. Pour moi, si ça m'arrive j'aurai seulement le grand désespoir de vous quitter ainsi que mon frère et sa femme. Mais rien ne m'inquiète à votre sujet, votre santé est bonne et rien ne vous manque par ailleurs. Donc s'il faut se résigner un jour ça sera avec calme et fierté que je marcherai. J'ai fait mon devoir de Français et de communiste. Je suis allé en Espagne parce que là-bas se jouait le sort de la France et que l'Espagne Républicaine vaincue, c'était la guerre pour notre Pays. A présent le capitalisme est en train de creuser sa propre tombe, malheureusement qu'avant de disparaître il peut encore faire beaucoup de mal. Je viens d'apprendre que 3 jeunes classes vont partir pour l'Allemagne sur ordre de Pétain-Laval. Une fois là-bas, ils seront déguisés en mannequins du 3ème Reich et envoyez sur le Front pour combattre leurs camarades Russes contre leur propre liberté. La bête agonise mais elle a du mal à crever. J'aurais bien voulu pouvoir assister à sa fin. Si je n'y suis pas, vous pourrez dire que votre fils a maintes fois risqué sa vie pour le triomphe de son idéal et pour la victoire de notre juste cause. La défense de la République française que nous voulons voir prospérer dans une union des Républiques mondiale. Peut-être que les Alliés arriveront à temps mais ils n'ont pas l'air de se presser, quoi qu'il advienne ils ne perdent pas pour attendre, car les peuples anglo-américains ont aussi compris que leur salut est aux côtés de leurs camarades bocheviques, qu'il faut qu'ils luttent, pour écraser à jamais le fascisme fauteur de guerre et de misère.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage » (Karl Marx*) ».

Albert Rannou qui écrit le jour de son exécution de la Prison de Fresnes le 17 septembre 1943

Cher Papa et chère Maman
Il est 11 heures moins le quart, on vient de nous prévenir qu'on va être fusillés à 16 heures. Je vais donc donner ma vie à la France, pour ma patrie que j'ai toujours aimée et pour laquelle j'ai combattu. Je meurs content car mon sacrifice (j'en ai la certitude) n'aura pas été vain. J'ai lutté durant ma courte existence pour le bonheur des travailleurs et pour que la paix règne en ce monde.
(censuré)

Mes chers parents, vous savez que je vous ai toujours aimés et que vous me le rendez bien ainsi qu'Yfic. Ça me fait une peine immense de vous quitter à jamais. Je ne sais comment vous exprimer toute ma gratitude pour ce que vous avez fait pour moi. Vous m'avez choyé depuis mon enfance jusqu'à ma dernière heure. Si quelquefois je vous ai fait de la peine, vous m'avez pardonné. Je n'oublie pas non plus ma belle-sœur. Grand-mère et toute la famille auxquels vous voudrez bien envoyer mes amitiés dernières. Je pense à vous tous en ce moment qui est plus pénible pour vous que pour moi. Je viens de voir l’aumônier, j'ai refusé la communion. Donc aucun service religieux à mon intention. Mes amitiés aussi à tous les voisins et camarades, qu'ils sachent que j'ai fait mon devoir de Français et de communiste.
Papa, Maman, ma dernière pensée sera pour vous et pour mon frère. Je vous embrasse tous dans un même élan.
Soyez courageux.
Adieu tous.
Votre fils Albert.
Vive la France, Vive le parti communiste
Paix- Liberté- Justice »

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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 16:20
27 mai 2020 - la commission féminisme du PCF Finistère rend hommage à la résistante communiste brestoise Simone Moreau en rebaptisant symboliquement une rue
27 mai 2020 - la commission féminisme du PCF Finistère rend hommage à la résistante communiste brestoise Simone Moreau en rebaptisant symboliquement une rue
27 mai 2020 - la commission féminisme du PCF Finistère rend hommage à la résistante communiste brestoise Simone Moreau en rebaptisant symboliquement une rue
27 mai 2020 - la commission féminisme du PCF Finistère rend hommage à la résistante communiste brestoise Simone Moreau en rebaptisant symboliquement une rue

Ce 27 mai 2020, la commission féministe 29 rend hommage à Simone MOREAU en rebaptisant la rue de Brest où Simone et Henri Moreau ont habité et abrité des caches d’armes et du matériel d’imprimerie pour la presse clandestine.

http://pcf29.org/1920-2020-100-ans-dengagements-communiste…/

Simone Moreau (1908-1962)

Simone Moreau, née Pineau le 24 novembre 1908 à Bourgueil (Indre-et-Loire), adhère au PCF clandestin dans les conditions les plus dangereuses, sous l'occupation allemande, le 9 janvier 1941. Mais elle avait déjà aidé et participé aux activités illégales de son mari dès 1940: Henri Moreau. Le local de la fédération du PCF Finistère est installé dans une petite rue, entre la rue Jean Jaurès et le cimetière Saint Martin, qui porte le nom de ce grand résistant communiste brestois.

Fils d’Alexandre Moreau, charcutier puis facteur des PTT, revenu très malade de la 1ère guerre mondiale, et d’Adrienne Leroux, sans profession puis couturière, Henri Moreau fut adopté par la Nation en 1925. Il s’engagea jeune dans la « Musique des Équipages de la Flotte ». D’après Eugène Kerbaul, il était l’un des deux militaires de carrière en activité qui furent membre du Parti communiste à Brest à la fin des années 30, l’autre étant Georges Cadiou. Simone Pineau et lui se marièrent à 22 ans, le 9 septembre 1931, à Chouzé-sur-Loire (Indre-et-Loire)  le couple avait un enfant. Henri Moreau aida la Jeunesse communiste de Brest à constituer une chorale et une société de musique, « La Lyre Populaire Brestoise », à la fin des années 40 mais elle eut peu l’occasion de se manifester.À la fin de 1940 il fut démobilisé en zone non-occupée, et devenu retraité de la marine nationale, il revint à Brest. Il y reprit aussitôt le contact avec le PCF clandestin depuis son interdiction par le gouvernement Daladier.

Le domicile d'Henri et Simone Moreau de la rue Portail devint un dépôt de matériel léger d’imprimerie : stencils pour ronéo (petite machine à imprimer de bureau), papier, encre, etc. En mai 1942, à la suite de la mise sur pied des FTPF dans le département, leur appartement servit aussi de dépôt d’armes et d’explosifs. Il participera personnellement à de nombreux sabotages.

Simone Moreau devient responsable à la propagande du comité brestois de l'Union des Femmes Patriotes (organisation clandestine créée par le PCF, qui en fait à Brest, en fin 1941 et en 1942, ne regroupe que des femmes communistes). Elle transporte du matériel de propagande à travers toute la Bretagne. Elle participe à l'organisation et au déroulement de la manifestation des femmes pour un meilleur ravitaillement, en avril 1942, avec Jeanne Goasguen-Cariou notamment, et à celles des femmes communistes de l'U.F.P conte le STO (Service de Travail Obligatoire) créé par Pétain pour fournir de la main-d’œuvre aux usines de guerre allemandes. Simone Moreau travaillait aussi avec Henri à l'impression des journaux et tracts clandestins dans leur petite maison de la rue André Portail à Brest. Arrêtée le 4 octobre 1942, elle fit preuve d'un grand courage. Relâchée en août 1943, faute de preuves et d'aveux, elle resta sous une étroite surveillance policière. Elle fait alors des démarches pour essayer de sauve son mari de la peine capitale, en vain. 

Henri Moreau, qui s'occupait du matériel de propagande et d'impression de la propagande résistante des communistes brestois et du Front National de Libération de la France à Brest, puis de cacher les armes, munitions et explosifs, dans le domicile qu'il partageait avec Simone et leur fille, puis qui était devenu responsable pour le Finistère de la propagande du PCF, avait été arrêté le 4 octobre 1942, peu de temps après cette nomination, par des policiers brestois. Il sera interrogé avec brutalité et jugé... deux fois! Et deux fois condamné. Une fois par la section spéciale (française) de Rennes, en décembre 1942, puis par un tribunal allemand - auquel les juges vichystes l'ont livré - à Fresnes, le 28 août 1943. Il avait été emmené de prison en prison, de celle du Château à Brest à celles de Vitré, Fontrevrault - où il est responsable d'un groupe clandestin de détenus - Jacques Cartier à Rennes, Fresnes, près de Paris. Henri Moreau est fusillé le 17 septembre 1943 en même temps que 18 autres communistes brestois (Albert Rannou, Albert Albalain, Andé Berger, Eugène Lafleur, Joseph Ropars, Paul Monot, Louis-Marie Le Guen, Louis Departout, Etienne Rolland, Albert Rolland, Jean-Marie Teurroc, Lucien Argouarch, Charles Vuillemin, Yves Giloux, Louis Le Bail, Jean-Louis Primas) au Mont Valérien près de Paris.

Simone Moreau, après la Libération, continue de militer au PCF. Elle meurt à Brest en 1962.    

27 mai 2020 - la commission féminisme du PCF Finistère rend hommage à la résistante communiste brestoise Simone Moreau en rebaptisant symboliquement une rue
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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 16:00
Hommage du PCF à la résistance au monument aux morts de Plouigneau le 27 mai
Hommage du PCF à la résistance au monument aux morts de Plouigneau le 27 mai

Hommage du PCF à la résistance au monument aux morts de Plouigneau le 27 mai à 11h sur la place de la mairie avec un discours lu par notre jeune camarade, nouvel adhérent des JC de 16 ans, Walden Gauthier. En présence de Roger Héré, Jean-Claude Le Fer, Michel Prigent, Jean-Claude Postic, Guy Darol. 

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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 06:46
Ouest-France Morlaix - 26 mai

Ouest-France Morlaix - 26 mai

C'est aujourd'hui mercredi 27 mai à Morlaix, Plouigneau, Guimiliau, Trédudon-les-Moines en Berrien, premier village résistant de France : en cette journée nationale de la Résistance, le PCF rend hommage aux combats de la résistance et à l'esprit de rassemblement et de création sociale et démocratique du conseil national de la résistance. Ouest-France ... D'autres rassemblements sont organisés par le parti communiste a Brest (2), Penmarc'h, Lesconil, Quimper... Et par avec nos camarades au côté de l'ANACR à Scaër, Châteaulin.

Le 27 mai, nous rendrons hommage à la Résistance et au programme du conseil national de la résistance dont l'esprit doit animer les combats et rassemblements d'aujourd'hui pour refonder la démocratie française (PCF pays de Morlaix)

Le mercredi 27 mai, nous rendrons hommage à la Résistance et au programme du conseil national de la résistance dont l'esprit doit animer les combats et rassemblements d'aujourd'hui pour refonder la démocratie française

Section PCF pays de Morlaix - 23 mai 2020

Ce mercredi 27 mai, journée nationale de la Résistance, célèbre la création du Conseil National de la Résistance.

Né en 1943, en pleine guerre, il réunit huit mouvements de Résistance, six partis politiques et deux centrales syndicales. Une France courageuse et déterminée, qui dit « non » à l'envahisseur, à un régime fascisant, réactionnaire, raciste et antisémite, et « oui » à la Liberté, à une République rénovée, plus fraternelle, égalitaire et démocratique. 

Ce 27 mai 2020, nous voulons célébrer la naissance du Conseil National de la Résistance et l’incroyable défi que se sont fixés des hommes et des femmes d’imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre pour restaurer la République des Lumières.

Deux ans après, dans une France en ruine, un gouvernement réunissant des ministres gaullistes, de la SFIO et du PCF, reconstruisent le pays en faisant le choix de mettre en œuvre des avancées sociales, économiques et politiques majeures, complétant les conquêtes, quelques années plus tôt, du Front populaire : les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945, la Sécurité sociale est inventée et mise en place, tout comme notre système de retraite par répartition, le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail. Le droit à l'éducation et à la culture pour tous est instauré.

Cette actualité de la Résistance est tellement vivante aujourd’hui:

Parce que l'idéologie de l'extrême-droite revient en force en France, en Europe et dans le monde.  Parce que la progression et la diffusion des idées des partis qui s'en réclament et en héritent est de plus en plus banalisée, normalisée.

Parce que notre démocratie est de plus en plus dénaturée et minée par le poids des féodalités économiques, oligarchies et inégalités contre lesquelles luttait le Conseil National de la Résistance au nom d'une vision d'une société rénovée et plus juste, avec son programme magnifiquement baptisé "Les jours heureux".

Parce que nous avons plus que jamais besoin d'une inspiration de rassemblement, et de création politique, d'une force d'espoir pour conjurer les menaces très fortes auxquelles notre société est exposée et la reconstruire sur des bases plus justes et durables.

A l’heure ou tout le monde s’interroge sur les moyens de reconstruire nos pays, mis à l’arrêt par la pandémie, fragilisé par des années de politiques néo-libérales et capitalistes qui ont battu en brèche l'héritage du Conseil National de la Résistance, et affaibli notre pays dans sa capacité à faire face à des défis comme celui de l'épidémie du coronavirus.

Car cette pandémie que nous continuons d’affronter, dans toute sa brutalité, met elle aussi au cœur du débat le choix de société dans lequel nous voulons vivre, en portant l’exigence de traiter en profondeur les racines du mal. Elle révèle au grand jour les conséquences de ce modèle économique sur nos vies; un modèle dédié à la finance qui a misé sur la course au profit, l’exploitation des êtres humains, des ressources naturelles, choisissant d’affaiblir le rôle des États et de ses services publics.

Le 27 mai, la section PCF du pays de Morlaix appelle à rendre hommage aux résistants et au programme social et démocratique de rénovation profonde du Conseil National de la Résistance en déposant des fleurs, des bouquets devant les monuments aux morts, plaques et stèles d'hommage, lieux symboliques et porteurs de la mémoire de la résistance. 

Le 27 mai, les communistes organiseront des hommages à la résistance dans le respect des consignes sanitaires: 

- à 11h place Rol-Tanguy devant la gare à Morlaix 

- à 11h devant le monument aux morts à Plouigneau

- à 11h45 square de la résistance entre la place du Poulliet et la place René Cassin à Morlaix

- à 14h30 devant la tombe d'Albert Rannou à Guimiliau, héros des Brigades Internationales et de la résistance communiste finistérienne, fusillé avec 18 autres communistes finistériens le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien 

- à 16h à Trédudon-le-Moine, devant la stèle d'hommage au premier village résistant de France, sur la commune de Berrien et la route de la Feuillée.

Les communistes finistériens organiseront le 27 mai d'autres rassemblements de moins de 10 personnes d'hommage à la résistance à Brest, Quimper, et dans d'autres communes du Finistère, comme partout en France, en cette journée d'hommage à la Résistance.

 

La section PCF du Pays de Morlaix - 23 mai 2020

Le 27 mai, nous rendrons hommage à la Résistance et au programme du conseil national de la résistance dont l'esprit doit animer les combats et rassemblements d'aujourd'hui pour refonder la démocratie française (PCF pays de Morlaix)
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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 06:42
Denise Larzul

Denise Larzul

Pierre Jolivet et Emile Lepage

Pierre Jolivet et Emile Lepage

MERCREDI 27 MAI 2020 : HOMMAGE DES COMMUNISTES DU PAYS DE QUIMPER A LA RÉSISTANCE. A 16h

MERCREDI 27 MAI 2020 : HOMMAGE DES COMMUNISTES DU PAYS DE QUIMPER A LA RÉSISTANCE.

Ce mercredi 27 mai est jour d’hommage à la Résistance, dont l’esprit et les valeurs inspirent bien des combats d’aujourd’hui, et au Conseil National de la Résistance qui tint le 27 mai 1943 sa 1ère réunion sous la présidence de Jean Moulin, Max dans la Résistance, car il avait pris comme nom de clandestinité le prénom de son ami Max Jacob avec qui il se lia alors qu’il était sous-préfet de Châteaulin.
Le CNR, né en 1943 en pleine guerre, réunissait les 8 grands mouvements de Résistance, 6 partis politiques et deux centrales syndicales.
Il était l’émanation d’une France courageuse et déterminée, celle qui dit non au nazisme et à l’occupation, non au régime collaborationniste fascisant et raciste de Pétain, oui à une République où la Liberté, l’Égalité, la Fraternité ne soient pas de vains mots.
Cette France qui se dressa contre l’inacceptable, ce fut pour une grande part celle des « humbles », celle qui tient debout notre pays dans les moments les plus difficiles, comme ceux que nous venons de vivre.
C’était un incroyable défi dans la France occupée, d’avoir rêvé le monde à venir en jetant les bases du programme du CNR, les Jours Heureux.
Deux ans après cette réunion fondatrice, dans une France libérée mais en ruine, gaullistes, communistes, socialistes, rassemblés dans le gouvernement du général De Gaulle relevèrent ce défi de reconstruire le pays en mettant en œuvre des avancées sociales, économiques, politiques majeures : invention de la Sécurité Sociale, gérée par les salariés eux-mêmes, mise en place par le ministre communiste Ambroise Croizat ; droit de vote des femmes, sur proposition du représentant du PCF au sein du gouvernement provisoire ; nationalisation de Renault, des Houillères, des grandes banques, des assurances, de l’électricité, du rail, avec des droits nouveaux pour leurs salariés ; comités d’entreprise ; statut de la Fonction Publique ; démocratisation de l’école, de la culture ; lois pour soustraire la presse aux puissances d’argent ; coopératives pour la production, la distribution des produits agricoles...et bien d’autres choses encore.
Ce fut un grand moment d’invention sociale et démocratique qui garde toute son actualité aujourd’hui.
Parce que l’idéologie de l’extrême-droite porteuse de haine, de racisme, de rejet de l’autre, revient en force en France, en Europe, dans le monde.
Parce que les féodalités économiques et les oligarchies contre lesquelles luttait le CNR n’ont eu de cesse de reconquérir et d’étendre leur domination, battant en brèche l’héritage de la Résistance, ses valeurs d’égalité et de justice, de solidarité, au détriment de notre démocratie, de nos droits sociaux, de nos services publics.
L’épidémie du coronavirus a mis au grand jour les ravages du modèle économique libéral fondé sur l’exploitation des êtres humains et le pillage des ressources, au mépris de nos vies et de l’avenir de la planète, qui a partout semé pauvreté et précarité, fait exploser les inégalités, mis en concurrence les hommes et les territoires, jusqu’aux conflits armés.
Des années de politiques dictées par ces dogmes libéraux ont fragilisé notre société, affaibli notre pays, et s’il a tenu bon au plus fort de la pandémie, nous le devons avant tout à l’engagement de nos soignants, à nos services publics même amoindris, à celles et ceux qui souvent dans l’ombre ont permis de maintenir les activités essentielles, à nos réseaux de solidarité qui tissent notre vivre-ensemble.
Comme au sortir de la guerre, il s’agit aujourd’hui de s’attaquer aux racines du mal qui a miné notre société, de la refonder sur des bases plus justes et durables, d’inventer ensemble un nouveau chemin d’espoir.
C’est dans cet esprit que la section PCF du pays de Quimper honorera la mémoire du CNR et celle des résistants et résistantes de la région quimpéroise, et parmi eux de nombreux communistes qui ont laissé leur trace dans notre ville, comme Émile Le Page et Pierre Jolivet, deux jeunes postiers communistes de 19 et 20 ans, les premiers résistants fusillés à Quimper en juin et juillet 1942, ou Denise Goyat-Larzul, jeune résistante qui rejoignit le maquis et participa aux combats de la Libération à Quimper et dans le Sud Finistère.

Cet hommage se déroulera ce mercredi 27 mai à 16 h devant la stèle dédiée à Jean Moulin, square Jean Moulin à Quimper, dans le respect des règles sanitaires.

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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 06:36
Un plan de relance en faveur des associations sportives  Par Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris et membre du conseil national du PCF en charge des sports

Un plan de relance en faveur des associations sportives

Par Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris et membre du conseil national du PCF en charge des sports

L'Humanité, pages Débats, 26 mai 2020: Quel avenir pour les clubs sportifs?

L’avenir des associations sportives se joue maintenant et devrait être la première préoccupation de la ministre des sports, qui pour le moment n’a prévu aucun plan d’urgence. La pratique régulière d’une activité physique et sportive est apparue comme un besoin essentiel pendant le confinement. Mais les associations ont fermé leurs portes début mars et n’ont toujours pas repris leur activité alors que nous entrons dans la période habituellement animée par les tournois, fêtes des sports, forums des associations, riche en lien social et essentielle à la vie associative.

Beaucoup de questions se posent aux clubs : comment rassurer leurs adhérents sur les conditions sanitaires de la reprise ? Comment faire face à la perte de recettes des initiatives qui n’ont pas lieu ? Comment relancer la prise de licence en club après une si longue coupure et éviter une chute des adhérents pour la saison prochaine ? D’autant que les principales ressources des clubs reposent sur les cotisations des familles et les subventions des collectivités qui sont elles-mêmes en difficulté.

Il y a un risque évident de tension entre les clubs locaux et entre les fédérations sportives en course pour les subventions et regagner des licenciés. Certains peuvent être tentés d’augmenter leurs cotisations au risque d’accroître les inégalités d’accès au sport. Par exemple, à Paris, l’inscription d’un enfant au judo peut coûter 300 euros, difficile pour une famille qui va subir les conséquences économiques de la crise d’envisager une augmentation. Bien au contraire, dans cette période, la priorité nationale devrait être la réduction du coût des licences pour les familles et même envisager la gratuité. Pour cela, l’après-confinement doit conduire à un changement de cap dans la politique sportive nationale. Nous proposons de rebâtir le service public du sport autour de deux priorités, l’éducation physique et sportive à l’école et les associations sportives, les deux pierres angulaires du droit d’accès au sport. Plutôt qu’instrumentaliser les clubs sportifs en les transformant en prestataires de services de l’éducation nationale au détriment de la vie associative et de l’EPS, comme le proposent des députés, le gouvernement devrait décréter un plan national de relance pour les clubs.

Nous proposons rapidement un plan d’urgence accompagné d’un fonds d’aide en matériel de protection du Covid-19 pour les gestes barrières dans les clubs sportifs (masques et gels) et la généralisation des tests pour tous les licenciés. Nous proposons un plan de relance de la pratique sportive en club, avec une aide de l’État à la prise de licence à hauteur de 50 % sur critères sociaux et une indexation sur la base du quotient familial. Une prise en charge des collectivités territoriales d’une autre part de la licence pourrait fortement réduire les coûts de la pratique pour les familles. Mais, pour cela, le gouvernement doit être ambitieux, avec le doublement immédiat des crédits dédiés au sport et sa progression dans les six prochaines années pour atteindre 1 % du budget de la nation. Le financement du sport doit être entièrement revu et sécurisé. Au regard du rôle essentiel de la pratique d’un sport pour la santé publique et le lien social, il devrait être un volet à part entière de la Sécurité sociale. De même que les contributions salariales et patronales alimentent le budget de la Sécurité sociale, une part des cotisations sociales devrait être consacrée au sport, qui sécuriserait ainsi un service public du sport d’une nouvelle ère.

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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 06:23
Lancé le 27 mai 1943, quand le Conseil National de la Résistance changeait l'avenir ... Par Michel Etiévent, L'Humanité, 26 mai 2020
Mardi, 26 Mai, 2020 - L'Humanité
Quand le CNR changeait l’avenir…
Le 27 mai 1943 se tenait la première réunion clandestine du Conseil national de la Résistance. L'historien Michel Etievent montre ce qui se joue ce jour-là.
 
27 mai 1943 : une éclaircie de dignité dans la désespérance de la guerre. Ce jour-là, 48 rue du Four à Paris, s’unifie sous l’autorité de Jean Moulin l’ensemble des mouvements de résistance français. « Les résistances » deviennent la « Résistance ».
Retour sur le décor. Hiver 1942-1943. A l’Est, la guerre bascule. A Stalingrad, les armées nazies plient devant l’Armée Rouge. La nouvelle court les maquis et accrédite l’idée que le Troisième Reich n’est pas invincible. Constant Paisant, un des FTPF qui s’illustrera  aux Glières, se souvient : « C’était le vent de l’espérance. Il n’a cessé de nous porter jusqu’à la Libération » Autre bouleversement : 8 novembre 1942 : débarquement anglo-américain en Algérie. S’engage alors en sous-main une bataille entre les Alliés et le Général De Gaulle à Londres pour le contrôle d’Alger et par voie de conséquence le leadership de la France libre. Les Américains, qui souhaiteraient faire du Vichy sans Vichy, parient sur le général Henri Giraud pour diriger la France sous  autorité américaine. 
De Gaulle souffre de légitimité tant pour la résistance intérieure que pour les Alliés qui lui dénient la qualité de seul représentant de la France libre. Le soutien de la résistance française lui est donc impérieux. Il missionne  Jean Moulin, pour coordonner les différents mouvements de résistance. L’homme a entrepris ce travail d’unification dès son entrée dans l’armée de l’ombre. Dès 1941, il avait entrepris d’unifier la Zone Sud par la création de l’Armée Secrète et des MUR, tandis que s’organisait le rassemblement de la Zone Nord sous l’égide de Pierre Brossolette et du Colonel  Passy. Il parachèvera la coordination des actions sur l’ensemble du territoire en assurant un socle solide au futur gouvernement provisoire. Mais ce « nœud de résistance » qui rassemble les forces de toute appartenance politique, des communistes à la droite non collaboratrice, cache aussi un « nœud de méfiances ». Méfiance à l’égard du Parti Communiste dont il s’agit de museler les prétentions, suspicion des mouvements de résistance à l’égard de Londres et De Gaulle dont il redoutent l’hégémonie, méfiance des mêmes mouvements à l’égard des partis politiques suspectés d’avoir précipité la faillite de la République. 
Les contacts noués à Londres entre le PCF et De Gaulle par l’entremise de Fernand Grenier ainsi que la reconnaissance par les Alliés d’un Comité français de libération nationale à Alger  vont lever les  obstacles. Ils sont 19 (8 représentants des mouvements de résistances, 6 des partis politiques et 2 des syndicats CGT et CFTC, à se retrouver, le 27 mai 1943, sous la direction de Jean Moulin assisté de deux secrétaires, Pierre Meunier et le communiste Robert Chambeiron qui raconta plus tard : «La réunion difficile à organiser fut brève. 
On a écrit beaucoup de choses sur l’âpreté des négociations ; en fait tout se déroula dans une atmosphère d’unité patriotique ». L’atmosphère sera moins paisible quand le CNR se penchera sur l’élaboration d’un programme. On imagine les oppositions de la droite à un ensemble de mesures qui vont conjuguer invention sociale et audace révolutionnaire. Le texte final est le fruit de 9 mois de négociations entre  les différentes parties débattues à Alger et au sein du CNR dirigé par Georges Bidault à la suite de l’arrestation de Jean Moulin le 21 juin 1943 puis par Louis Saillant (CGT) qui impulsera la réflexion vers l’innovation sociale. 
Paru  le 15 mars 1944, sous le titre « Les jours heureux », le programme développe en première partie « Un Plan d’action immédiate » qui lie appel à l’insurrection et développement de la lutte pour hâter la Libération. La seconde partie décline au futur Liberté, démocratie économique et sociale et solidarité. Au fil des articles s’affine le visage d’une démocratie sociale où l’homme est la pierre angulaire de l’avenir. “Mettre définitivement l’homme à l’abri du besoin, en finir avec les angoisses du lendemain”. On ne résiste pas à la lecture d’un programme où se côtoient volonté de rompre avec l’ancien monde et ouverture de la fin du siècle sur l’invention sociale : “Instaurer une véritable démocratie sociale impliquant l’éviction des féodalités financières de la direction de l’économie…Retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des Compagnies d’assurances et des grandes banques… Presse libre et indépendante… ». 
La France de 1793 revisitée par ceux qui ont lutté et espéré. Le programme va inspirer toutes les  réformes des gouvernements de la Libération : nationalisations, fonction publique, sécurité sociale, comités d’entreprises, retraites, statut des mineurs, des électriciens et gaziers… Un visage de dignité rendu possible par le rapport de force de l’époque : 5 millions d’adhérents à la CGT, 29 % des voix au PCF, une classe ouvrière grandie par sa résistance héroïque, un patronat sali par sa  collaboration. 75 ans après, ce programme est toujours d’une actualité brûlante à l’image de la haine qu’il suscite chez le patronat. En témoignait Denis Kessler qui incitait le gouvernement à se défaire au plus vite « d’un système ringard, hérité du CNR, de la CGT et des communistes ».
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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 06:19
Précarité. La CGT dénonce une nouvelle attaque contre les chômeurs (Clothilde Mathieu, L'Humanité, 26 mai 2020)
Mardi, 26 Mai, 2020
Précarité. La CGT dénonce une nouvelle attaque contre les chômeurs

Alors que le gouvernement s’apprête à diminuer le dispositif de chômage partiel, le syndicat appelle à multiplier les initiatives afin d’obtenir l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage, qui restreint l’accès aux droits.

 

Le gouvernement tergiverse certes sur le nombre de secteurs économiques qui pourraient conserver le dispositif de chômage partiel, ainsi que sur son montant de prise en charge par la solidarité nationale. Mais une chose est claire au vu des dernières déclarations de Bruno Le Maire : ce mécanisme qui a servi d’édredon social à la crise économique est bien en voie de dégonflement d’ici au 1er juin. La CGT, qui était montée au créneau dès le début du confinement pour défendre la prise en charge des chômeurs et précaires passant au travers des premiers filets de protection, est à nouveau passée à l’offensive ce lundi. Objectif : prévenir de nouveaux drames sociaux en empêchant qu’une hausse soudaine des pertes d’emplois dans les entreprises défaillantes se conjugue avec le durcissement de l’accès à indemnisation imposé par la réforme de l’assurance-chômage entrée partiellement en vigueur fin 2019. Recours auprès du Conseil d’État, pétitions, actions auprès des députés… « la mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier pour obtenir le retrait total de cette réforme», affirme Denis Gravouil, responsable CGT assurance-chômage.

Premiers oubliés : les extras de la restauration et les permittents de l'événementiel

Les drames ne manquent pas pour démontrer la nocivité de celle-ci. Premières victimes dans la restauration : les « extras », dont les chances de retrouver un emploi avant 2021 sont quasi nulles, déplore François Choux, du collectif Opre (Organisation du personnel de la restauration dans l'événementiel). Les « permittents » de l’événementiel ne sont pas mieux lotis. À l’image de Valérie, qui n’a pu entrer dans le cadre du chômage partiel, « toutes mes dates ayant été annulées début mars lorsque les manifestations de plus de 100 personnes ont été interdites ». « N’étant pas en fin de droits », cette petite main des grandes manifestations se retrouve contrainte « d’utiliser ses allocations journalières qui ne seront pas prolongées du temps du confinement », sans possibilité de recharger ses droits à indemnisation puisqu’elle ne peut travailler. « Jusqu’ici aucune aide exceptionnelle n’a été prévue pour nous. On est les oubliés et on ne va pas pouvoir s’en sortir », poursuit-elle, espérant obtenir le « gel du décompte de leurs jours de Pôle emploi » jusqu’en 2021, à l’instar des intermittents.

Vulnérabilité dans le secteur de l'aide aux personnes âgées

Autres travailleurs en danger, les auxiliaires de vie et aides-soignantes auprès des personnes âgées. « Avec des contrats de 20 à 30 heures par semaine pour le compte d’associations ou d’entreprises privées, ou payées à la prestation, ces femmes privées d’allocation du fait de la multiplication de leurs contrats courts se retrouvent sans autre revenu que le RSA lorsque leur patient décède, et ce jusqu’à ce que leur employeur leur trouve un nouveau client », alerte Barbara Filhol, de la CGT action sociale. Or, ces situations de vulnérabilité se sont multipliées à cause de la surmortalité liée au Covid-19.

« Au 1er mars, 410 000 travailleurs précaires n’ont pas pu ouvrir ou recharger leurs droits à chômage suite à l’application de la réforme de l’assurance-chômage », souligne la CGT. Les projections du syndicat pour les mois suivants dessinent une hécatombe sociale, surtout si la deuxième phase de la réforme de l’assurance-chômage, ajournée, prend finalement effet en septembre. Ces nouvelles règles entraîneraient une baisse des allocations de 22 % en moyenne, selon les chiffres de l’Unedic. Mobilisées elles aussi, les associations de privés d’emploi dénoncent, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, les « mesures totalement insuffisantes prises par le gouvernement » et exigent, entre autres, l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage.

Clotilde Mathieu
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