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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 12:24

Devoir d'alerte.

Ne touchez pas à mes potes de la CGT: honte à une justice aux ordres de criminaliser l'engagement courageux humain du syndicalisme.

PRISON FERME HONTE AUX ADEPTES DE LA TRAHISON PERMANENTE J'AI ADHERE A LA CGT EN 1953 A L ECHEANCE DE LA GREVE VICTORIEUSE DES CHEMINOTS.

Mon père a connu les matraques de JULES MOCH : grève de solidarite en soutien aux mineurs. Brièvement, me concernant, j ai connu la déroute piteuse de Guy mollet a Suez. Les pleins pouvoirs a ce même Mollet pour la Paix en Algerie. Cela s'est traduit par officialisation de la torture, le napalm, les crevettes Bigeard, d'actualite aujourd'hui avec le reveil salutaire des consciences.

Un stage en taule au Mont Valerien pour atteinte au moral de l'armée. Paix en Indochine, paix en Algerie sur les murs de la caserne. Cooperation technique en Algerie 1964 -1969 à la sncfa. Plonge dans dans la réalité directe de la torture, des dégâts du napalm, au contact des cheminots algériens de la population. Retour en France: 15 jours de prison avec sursis, 6 mois de retrait de permis pour avoir collé des affiches CGT à l'arrière des panneaux routiers de Plouigneau.

Déchu de la medaille d or du travail....atteinte a la securite ferroviaire a l'occasion d'une GREVE.....

En faisant condamner mes camarades vous venez de briser le dernier maillon de la chaine de confiance d'un citoyen engagé a l'égard du vote socialo liberal.

Jean Dréan

archives, Le Télégramme: 29 octobre 2010: portrait de Jean Dréan

archives, Le Télégramme: 29 octobre 2010: portrait de Jean Dréan

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 12:08

Le communiqué du PCF sur Goodyear est sur http://www.pcf.fr/81057

La peine infligée hier aux huit salariés de Goodyear accusés de défendre leur entreprise et l'emploi est d une extrême gravité et appelle à une riposte d ampleur : comme tout récemment à Air France, elle est une atteinte insupportable aux droits de salariés, de syndicalistes de défendre leurs emplois, en défendant par là même l'intérêt de populations et de territoires saignés par les choix de grands Groupes dont la seule boussole est la rémunération des actionnaires au détriment de l'intérêt général.

Elle est aussi plus largement, au même titre que le projet de déchéance de la nationalité, une atteinte à la République et à ses valeurs : peut-on faire vivre les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité en criminalisant l'action syndicale, en interdisant aux salariés d'intervenir sur les choix de leur entreprise ? Contester les choix stratégiques patronaux, avancer d'autres propositions doit-il devenir un délit puni de prison ferme ? Nous ne l'acceptons pas, nous ne le supportons pas ; nous n'acceptons pas que la dérive sécuritaire dans laquelle le gouvernement cherche à nous enfermer s'accompagne de violations des droits syndicaux et citoyens, des Droits de l'Homme.

Le Parti communiste français, ses parlementaires, ses élus, ses militants expriment avec une immense fraternité leur soutien et leur solidarité aux salariés de Goodyear. Ils exigent l'annulation de ce jugement inique et, au-delà, l'amnistie pour tous les militants syndicaux condamnés, conformément à l'exigence portée par le Groupe communiste républicain et citoyen au sénat. Ils portent l'exigence de moratoires immédiats dès l'annonce de licenciements ou suppressions d'emplois pour permettre aux salariés et à leurs représentants, aux populations et élus des territoires concernés de débattre de propositions, à égalité avec les représentants des directions et avec des droits renforcés en ce domaine.

Nous sommes disponibles et mobilisés pour toute action, tout débat en ce sens, pour que se lève dans ce pays l'espoir d'une alternative aux politiques d'austérité et à la mainmise de la finance sur les choix économiques et industriels du pays. Disponibles et mobilisés pour une extension des droits et des libertés au lieu de politiques de répression et d'étouffement des contestations. Pour une République dont il est désormais urgent de redonner sens, celui de la démocratie et des droits pour tous.

Parti Communiste Français

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 09:47
Vœux de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Le moment est donc venu de dire ensemble bienvenue à 2016 et adieu à 2015. Autant le dire de suite, notre adieu à cette année terrible est sans regret. C'est même avec une furieuse envie de retrouver l'espoir et la paix que nous tournons la page. La paix, c'est le premier message que j'ai voulu vous adresser avec ces visages de Picasso sur ma carte de vœux. Le peintre les avait spécialement dessinés pour un congrès du PCF - nous tiendrons le prochain entre les 2 et 5 juin prochains - et Eluard les avait accompagnés d'un poème dont quelques vers figurent sur cette carte. Quel beau symbole et quelle actualité ! Picasso et Eluard unis dans l'hommage à leur parti, comme ils le furent dans leurs gestes créateurs pour célébrer la paix et la liberté.

Oui, l'année 2015 aura été terrible. Entamée par la tuerie de nos compagnons deCharlie Hebdo auxquels nous pensons tant ces jours-ci, celle de l'Hyper Cacher et achevée par le carnage du 13 novembre, au cœur du Paris populaire et festif que nous aimons tant. Nous ferons tout pour tourner la page, pour qu'aucun peuple ne revive la même horreur, pour qu'enfin l'esprit du 11 janvier qui nous réunissait, il y a tout juste un an - celui d'une République de la liberté, de l'égalité et de la fraternité -, trouve enfin la force de se faire respecter.

Il ne suffira pas pour cela de multiplier les cérémonies sans âme, d'user et d'abuser des symboles en les vidant de leur histoire, d'accumuler les discours où les mots perdent leur sens.

J'étais hier place de la République, pour mes amis de Charlie et pour toutes les victimes de la violence terroriste. Je vous le dis, j'étais triste devant cette place de la République vidée de son peuple par le quadrillage sécuritaire. J'étais en colère devant ces mots trahis. Ceux de Victor Hugo utilisés à contre-emploi, ces paroles du Temps des Cerises, en hommage à ces communards de toutes nationalités qui ne peuvent décidément pas cohabiter avec la déchéance de la nationalité.

Oui, souhaitons nous pour 2016 au moins une chose : que les mots retrouvent leur sens et que cessent les impostures. Non, le Front national n'est pas le parti des ouvriers mais son poison, Nicolas Sarkozy n'est pas plus Républicain que Donald Trump, le programme de François Hollande n'est pas celui d'un candidat de gauche. Les expéditions punitives à Ajaccio ne sont pas des processus de défense de la laïcité, mais le contraire, et la Corée du Nord est au communisme ce que le gros rouge qui tache est au Bourgogne qui m'est cher.

Année terrible, oui, 2015 le fut décidément bien encore.

Terribles les images du flot des réfugiés, du corps abandonné du petit Aylan, enfant kurde de Syrie, sur une plage de Turquie, terrible la réalité de la jungle de Calais. Souhaitons qu'en 2016, la France s’honore de redevenir une terre d’accueil hospitalière à celles et ceux qui fuient la barbarie de Daech, les guerres et les persécutions.

Terribles ces vies broyées au quotidien en France par le chômage de millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes, d'anciens, rejetés, broyés. Souhaitons que 2016, soit l'année du recul du chômage et qu'elle redonne toute sa valeur au travail.

Terrible cette tablée hypocrite et cynique de gouvernants européens condamnant le peuple grec à l'austérité malgré ses choix démocratiques et le courage de ses gouvernants. Souhaitons qu'en 2016, Grecs, Portugais, Espagnols soient plus forts ensemble pour se faire respecter. Le combat continue à Athènes comme ailleurs et je salue ici la décision historique du Parlement grec qui, le 22 décembre, a voté à l'unanimité, sous la présidence d'honneur de Mahmoud Abbas, la reconnaissance de l’État de Palestine. (Je salue Monsieur Salman El Herfi, ambassadeur de Palestine).

Terribles enfin, en France, ces élections régionales qui voient progresser le scénario catastrophe dans lequel la gauche risque fort de disparaître, si nous ne trouvons pas la force de redresser la barre. Souhaitons que 2016 soit l'avenir de la refondation et de la reconstruction à gauche, de l'alternative contre l'austérité et contre ce système politique verrouillé, bloqué, qui semble se complaire dans cet affaiblissement. Voilà les pages que nous voulons tourner. Soyons-en convaincus. Il ne s'agit pas pour moi de vœux pieux. La réalité, je veux la regarder en face avec les millions de jeunes et moins jeunes qui cherchent des solutions et un autre avenir pour la France. Une chose est sûre, il y a urgence.

Les urgences, je les connais. Vous les connaissez. En 2015, j'ai entrepris un tour des régions de France. J'ai beaucoup appris et écouté, découvert, produit des idées avec ceux que j'ai rencontrés. Des femmes et des hommes fabuleux, qui aiment notre pays, qui ont envie de construire du commun, qui ont envie d'expérimenter, qui ont envie de s'épanouir dans leur travail, dans la société. J'ai vu des fermes où les paysans construisent des circuits courts, s'intègrent dans une économie circulaire. J'ai vu des chercheurs se battre pour faire vivre une recherche utile à l'humanité.

J'ai vu des travailleurs, de véritables lutteurs, fondre en pleurs à l'évocation de la casse de leurs outils de travail et de la négation de leurs compétences. J'ai vu des syndicalistes qui ont construit leurs projets et sauvé leurs boîtes. J'ai vu des femmes et des hommes qui mettent de l'éthique dans ce qu'ils font et refusent d'être traités comme des incapables. J'ai vu des élus de terrains qui inventent, écoutent les populations. Mais j'ai compris également que tout ce monde-là était écœuré par les trahisons, les renoncements, les manœuvres politiciennes. Tous sont en demande d’espoir, et ils ont trop souvent le sentiment de n'avoir ni lieu, ni moment pour se parler, pour échanger leurs expériences. Alors chacun refait le monde dans son coin, et parfois avec de belles réussites. Mais je leur dis à tous : en 2016, nous avons besoin de plus de commun, de plus de confiance, de plus d'espoir, de plus de partage. Ensemble, nous serons plus forts et le pays avec.

Alors, c'est le premier appel que je lance. C'est le moment d'ouvrir ces espaces, de rencontres, de recherches, de constructions, d'innovation, de luttes et d'actions, ces lieux de valeurs aussi. Partout, faites émerger des fabriques citoyennes, des coopératives populaires d'idées et d'actions. C'est ce mouvement populaire qui peut changer la donne.

« Une partie de la gauche s’égare au nom de grandes valeurs », assène Manuel Valls.

Moi, je vous dis, laissons Manuel Valls à ses dérives. Oui, égarons-nous au nom des valeurs, et inventons, inventons, inventons. J'ai en tête une tribune du journal l’Humanité : « Nous allons nous battre, nous autres les égarés, car notre espoir est grand et nos valeurs sont grandesNotre Espoir, cela pourrait être le nom de notre rassemblement, le nom de ce déclic salutaire du peuple de gauche. » Voilà ce qu'a écrit Philippe Torreton, il a raison. C'est ce qu'il faut faire !

Alors, n’abordons pas 2016 le cœur plein de chagrin et de frayeur. Abordons 2016 avec au cœur nos raisons d’espérer, avec du courage et de l’envie ! Et si la flamme paraît trop pâle, si la fenêtre par où elle brille est étroite, il ne sera pas dit que nous aurons failli, en renonçant à en forcer l’ouverture, et à souffler sur les braises pour rallumer les feux du changement.

Cet espoir, il existe. Ne les écoutez pas ! Notre peuple n’a pas renoncé à tout, la société française n’est pas seulement pleine de ressentiments, d’aigreur et de repli réactionnaire. Elle est emplie aussi d’énergie, de vitalité positive et progressiste que nous allons cultiver, nourrir, faire prospérer.

La société que nous voulons, la France en commun à laquelle tant de citoyens mais aussi tant de milliers de gens sur la planète continuent d'aspirer malgré ce qui nous est arrivé, nous la savons possible et plus encore nécessaire.

Cette société, c'est celle qui osera clamer comme devise : « zéro chômeur, tous travailleurs », parce que le chômage ce n'est pas la compétitivité, c'est le poison qui ronge nos solidarités, et parce que le travail, ce n'est pas un coût, c'est la source de nos richesses.

Cette société fixera le cap résolu d'une nouvelle industrialisation productive, de la révolution numérique, et la transition écologique – avec un seul et même objectif : un nouveau mode de développement où social et écologie se conjuguent pour l'humain et la planète, pour une société du bien-vivre et du bien-commun.

Cette société, c'est celle qui redonnera du sens à l'égalité, à la liberté, à la fraternité, en refondant la République pour tous, dans les actes. C'est celle qui rendra à la France l'aura d'une nation ouverte et respectée.

Cette société, c'est celle qui reprendra la tête du combat mondial pour la paix, le désarmement et la sécurité collective par le progrès humain partagé.

Car, si nous ne prenons pas vite ces nouvelles routes, alors la France s’exposera encore à la précarité, l'insécurité, la division, la guerre et l'exclusion.

Et pourtant les voilà repartis en fanfare sur les chemins de l'abîme.

Les patrons viennent ainsi de reprendre leur offensive et d'écrire à François Hollande pour lui demander « un plan d'urgence audacieux pour l'emploi ». Mais quel est ce plan ? Aucune proposition pour l'emploi. Un seul credo, toujours le même : rendre les travailleurs plus flexibles, casser le Code du travail, en finir avec le CDI et poursuivre l'effacement des cotisations sociales. Ils ont trouvé un nouveau mot : « le contrat de travail agile ! », mais l'idée c'est toujours la même vieille recette. Pourquoi se priveraient-ils, Macron leur a encore ouvert la porte : le modèle c'est l'ubérisation et le prétendu « entreprenariat individuel ». En vérité, la solitude du travailleur face aux patrons. Finies les conventions collectives, les grilles de salaire et de qualifications. L'embauche de gré à gré, voilà leur rêve.

Nous le disons, c'est de la foutaise !

Oui, tout n'a pas été essayé contre le chômage ! Ce qui n'a pas été essayé, c'est de reconnaître le travail et les qualifications par de bons salaires, une hausse des salaires, à commencer par le SMIC aujourd'hui indigne. Ce qui n'a pas été essayé, c'est d'en finir avec l'austérité et de lancer de grands plans d'investissements pour moderniser le pays, pour la transition énergétique et environnementale : industrie, bâtiment, services publics des transports et de l'énergie, formation, éducation, recherche, sécurité. Pour les services du bien-vivre aussi, petite enfance, accompagnement des personnes âgées, handicapées... Ce qui n'a pas été essayé, c'est une nouvelle réduction du temps de travail hebdomadaire, mais aussi du temps de travail sur la vie en avançant l'âge ouvrant droit à la retraite. Ce qui n'a pas été essayé, c'est l'interdiction du travail détaché. Ce qui n'a pas été essayé, c'est de réformer la fiscalité, de réduire drastiquement les dividendes et les recettes financières du capital. Ce qui n'a pas été essayé, c’est de donner sa chance, une vraie chance et un vrai élan à l'économie sociale et solidaire. Et surtout, ce qui n'a pas été essayé, c'est de donner aux salariés, à leurs représentants, des droits nouveaux pour que les décisions économiques - qu'est-ce qu'on produit, comment, où, dans quelles conditions -, pour que les réponses à ces questions ne soient pas uniquement dictées pas la cupidité vorace des actionnaires !

Ne sommes-nous pas nous-mêmes trop habitués. En 2016, nous allons relancer toutes nos batailles contre le chômage et en faire une priorité. En 2015, nous avions occupé des banques, nous avions manifesté devant les préfectures pour demander la transparence des comptes du CICE. Les députés et sénateurs communistes ont demandé la constitution de commissions d'enquêtes sur les centaines de milliards mal utilisés ou détournés par le grand patronat.

Le Président de la République, lors de ses vœux, a de nouveau pris des engagements. Mais on sait ce qui se cache derrière : le travail à n'importe quel prix en surexploitant la jeunesse.

Nous, nous prenons l'affaire au sérieux. Nous allons demander de convoquer au plan national, régional, des départements et des grandes villes et agglomérations, des assises pour la formation qualifiante des jeunes, des chômeurs, et de celles et ceux qui souhaitent travailler et souhaitent un temps de formation. De réunir avec les organismes d’État, les représentants des collectivités territoriales, les syndicats, les employeurs, les directions et salariés de pôle emploi, des centres de formation, les associations de chômeurs… Recenser les besoins, mettre en concordance les moyens, mobiliser les forces vives.

Zéro chômeur, tous travailleurs, c'est possible. Avec l'aide des élu-e-s communistes, rassemblons les jeunes et moins jeunes pour poser ensemble et chacun leur candidature, portons-les aux pouvoirs publics. Aidons chacune et chacun à réussir sa vie dans un cadre à la fois individuel et collectif. Sans attendre, relançons l'action pour rencontrer des syndicalistes, des associations de chômeurs et de solidarité, des hommes et des femmes concernés pour recenser les besoins et les offres, mener des luttes locales pour l'ouverture de stages ou l'embauche, pour présenter des candidatures à la formation. Partout, relançons nos campagnes pour un contrôle des fonds publics distribués aux entreprises, exiger la création de fonds publics régionaux démocratisés pour la création d'emplois et remettre sur la table notre proposition d'un parcours sécurisé d'emploi et de formation. C'est possible.

Nous ne négligerons aucun terrain même les plus neufs. Et ici même, nous tiendrons les 18 et 19 mars les premiers Etats généraux du numérique, avec la participation des grands noms du secteur, pour construire l'alternative de progrès social à la surexploitation et à l'ubérisation.

Beaucoup de choses peuvent être engagées, il faut y réfléchir et se lancer. Avec deux certitudes. La première est que nous ne pouvons attendre rien de bon des vieilles recettes, des vieilles méthodes ringardes du patronat et de Monsieur Macron : elles ont toutes échoué. La seconde certitude, c'est qu'on ne relèvera pas le défi de l'emploi, et plus généralement on ne relèvera pas les défis auxquels la France est confrontée sans mobiliser toutes les énergies, sans mobiliser le monde du travail, de la recherche et de la création. Alors n'attendons pas !

2016, ce doit être l'année de la République pour tous, pas celle de l'état d'urgence et de la déchéance de la nationalité qui, sous prétexte de combattre le terrorisme, en vérité ferait de trois millions d'adultes binationaux des sous-citoyens.

Face aux crimes, des millions de Français ont dit, toute cette année 2015, leur attachement aux valeurs de la République. Mais ce mot est chaque jour sali par celles et ceux qui l’embrassent pour mieux l’étouffer.

De quoi parle-t-on lorsque tous les puissants du monde politico médiatique nous répètent à satiété : liberté, égalité, fraternité ? La République, ce n’est pas un slogan publicitaire ou un talisman que l’on brandira tel une tresse d’ail devant des vampires. La République c’est une construction démocratique modifiée au fil des siècles, de la révolution à ce jour, dans de divers combats. Pour nous comme pour Jaurès, elle ne peut être que sociale et laïque, c'est-à-dire respectueuse de tous, attentive à donner à chacun les moyens de son épanouissement et de son émancipation.

Il y a un an, la France disait son désir de paix et de République pour refuser la peur et la division. Des voix s'élevaient pour dire le mal-être des plus discriminés. C'est à tous qu'il fallait répondre pour hisser la République vers le meilleur. Las, rien n'a été fait à part de beaux discours. Et depuis le choc du 13 novembre, c'est l'espoir du 11 janvier qui est fauché et trahi. Plus question de solidarité, mais seulement de surveillance. Plus question de liberté, mais seulement de suspicion. Des moyens pour la police, très bien Monsieur Hollande. Mais, où sont les profs, les éducateurs, les formateurs, les maîtres d'apprentissage, les personnels soignants, les espaces culturels, les emplois associatifs, que la France – soi-disant en état d'urgence sociale – attend ?

Disons-le haut et fort : l’égalité n’est pas compatible avec l’austérité ! Il faut sortir de la camisole libérale, faire mordre la poussière aux fondamentalistes de l’austérité. C’est notre combat politique et une exigence pour revivifier notre République.

Alors Monsieur le Président de la République, vous voulez changer la Constitution, d’accord. Nous aussi. Mais nous ne voulons pas la changer sous la dictée du terrorisme. Nous voulons la changer pour donner plus de pouvoirs au peuple, en finir avec ce régime plus personnel encore qu’une monarchie. Allez-y, allons-y, changeons pour instaurer la proportionnelle à chaque élection. Accordons le droit de vote à tous les habitants majeurs de France et donc aux étrangers qui vivent ici. Osez construire la République pour tous !

Mais si c’est pour décider cette incroyable déchéance de nationalité, si c'est pour faire entrer dans le droit commun l'état d'exception, alors c’est non, c’est mille fois non.

A quoi jouez-vous ? A protéger les Français ? Cela n'est d'aucune efficacité. A faire peur, à diviser, à maintenir votre rôle d'autorité ? Si c'est cela, le prix à payer pour la République est insupportable et le cadeau fait, une nouvelle fois, au Front national est indigne et malsain. Car n'est-ce pas là tout simplement ce qui vous anime ? Je le crains et nous sommes nombreuses et nombreux à le croire et à ne pas l'accepter. Oui, Monsieur le Président de la République, il est temps maintenant de sortir de l'état d'urgence et de présenter un plan complet et sérieux de luttes et de prévention contre le terrorisme. Ce plan, il devra avoir deux piliers, paix et sécurité.

Pourquoi, Monsieur le Président, avoir passé sous silence dans vos vœux les efforts pour obtenir une solution politique et la fin des combats en Syrie ? Pourquoi tant de modération face aux crimes de l'Arabie saoudite, avec cet assassinat en masse de 48 Iraniens ? Pourquoi cet accord complice et honteux de l'Union européenne avec la Turquie, reprenant les négociations sur l'adhésion de ce pays, en échange du silence sur les crimes du régime d'Erdogan, avec pour prix de ce silence quelques dizaines de milliers de réfugiés. Pourquoi cette impunité à l'égard des crimes et de la colonisation israélienne. Pourquoi ce commerce des armes toujours aussi florissant ?

Monsieur François Hollande, est-ce ainsi que la France parle paix et sécurité ? Voilà pourtant les racines du danger qui menace nos concitoyens.

Alors oui, rappelons-nous encore ce soir le 11 janvier.

Le 11 janvier fut une réponse massive, digne, déterminée au terrorisme. Cet immense message populaire constituait aussi une réponse digne, massive, déterminée à tous ceux qui, utilisant les actes terroristes, ont voulu fracturer la société dans des conflits, ou pour le moins des méfiances inter-religieuses, diviser le peuple entre soi-disant Français de souche et les autres, ethnicisé les rapports sociaux. Une réponse à ceux qui voulaient, à l'occasion, ringardiser l'attachement à nos valeurs républicaines. Est-ce ceux-ci que rejoignent aujourd'hui le Président de la République et son Premier ministre ?

Le message que la France doit envoyer au monde est un message d’ouverture, d’accueil, de désarmement et de paix. « L’intelligence défend la paix, l’intelligence à horreur de la guerre », disait Paul Vaillant-Couturier. D’autres disent qu’il faut faire «la guerre à la guerre » ou « la grande paix humaine est possible ». C’est connu et c’est ce que dit le poème d’Eluard, les guerres prennent racines dans l’esprit des hommes et c’est donc dans l’esprit des hommes que doit se forger une culture de paix.

Il n’y a ni angélisme, ni tentative de justification à réfléchir pourquoi des jeunes Français se transforment en terroristes, en kamikazes. Ou, il faut se défendre ; oui, il faut des précautions, et quoi de mieux que des personnels policiers en nombre, formés, aguerris, équipés pour poursuivre les terroristes et les empêcher de nuire. Nous sommes favorables à des mesures efficaces pour que chaque citoyenne et citoyen français soit en sûreté, se sente en sécurité, y compris des mesures exceptionnelles.

Mais ça ne répond pas à la question : Comment éviter autant que possible que notre pays, nos quartiers, nos villes, nos villages fabriquent aussi des kamikazes, des terroristes ? Et là, je n’ai pas d’autres réponses que l’égalité. Je n’ai pas d’autres réponses que l’éducation, la culture. Je n’ai pas d’autres réponses que le respect, le respect de tous, de la liberté de tous, la laïcité. Je n’ai pas d’autres réponses que de donner à chaque jeune la possibilité de construire sa vie, l’envie de vivre une grande aventure humaine. Je n’ai pas d’autres réponses que le refus de la violence, que la culture de la paix et de la fraternité.

2016, sera donc encore et toujours une année de combat. Et nous serons au rendez-vous pour relever la gauche du fossé dans lequel les gouvernants s'acharnent à l'enfoncer, sous le regard réjoui de la droite et de Madame Le Pen.

Une élection présidentielle où la voix de la gauche serait réduite au silence, absente au second tour, doublée en voix off par Emmanuel Macron au premier tour, voilà leur rêve !

Nous ne laisserons jamais faire cela.

Je l'ai dit, ce qu'il faut au pays en 2017, c'est un candidat de gauche au service du peuple, un candidat porteur d'un projet de gauche pour la France, sur les valeurs de la gauche, qui rompe avec les errements du pouvoir actuel. Et cette candidature, c'est maintenant qu'il faut s'engager à la construire.

J'en prends l'engagement devant vous. Je ne ménagerai aucun effort pour y parvenir.

Il y a urgence et c'est comme pour le climat, si nous ne nous en mêlons pas, ça n'arrivera pas.

Dans les jours et les semaines qui viennent, je multiplierai les contacts, les rencontres, les initiatives. Ma porte est ouverte.

Je suis prêt à tout discuter. Comment fédérer les énergies disponibles ? Comment faire du projet commun ? Comment discuter des candidatures ? Rien n'est tabou. Inventons. Je le dis à tous, à mes amis du Front de gauche, parce que notre énergie et notre expérience seront décisives pour que nous fassions mieux qu'en 2012. Je le dis aux socialistes, qui ne veulent pas d'une présidentielle qui ressemble à la régionale de PACA ou du Nord-Picardie. Je le dis aux écologistes. Je le dis aux syndicalistes, aux responsables associatifs, l'heure est grave.

La gauche sociale et politique ne peut rester l'arme au pied face au désastre.

On me dit : primaire. Ce n'est pas ma culture, mais je dis : discutons, échangeons, construisons ensemble car :

« Quand les blés sont sous la grêle,

Fou qui fait le délicat,

Fou qui songe à ces querelles,

Au cœur du commun combat » (Aragon)

Alors, bien sûr, nous ne sommes pas au bout du chemin. Les pièges seront nombreux. Il y aura des opinions diverses. Il y aura même dans les jours à venir d'autres propositions.

Je le répète. L'urgence est d'ouvrir les portes et de parler, puisque l'Elysée n'a qu'une obsession, les verrouiller. Et donnons déjà un rendez-vous en mars pour faire le point de tout cela.

Samedi, devant le Conseil national de notre parti, je lancerai la préparation de notre congrès, qui aura lieu des 2 au 5 juin, à Saint-Denis/Aubervilliers.

Les communistes vont participer activement dans toute la France à une très profonde réflexion. Un parti comme le nôtre a connu, dans sa longue histoire, ses heures de gloire et aussi bien des vicissitudes. Mais toujours, les communistes ont été présents aux rendez-vous de la France et de son peuple. Dans ce moment intense de recomposition politique, où le libéralisme semble disposer de toutes les manettes, où le danger d’extrême droite est prégnant, le PCF va devoir faire preuve d'audace, d'imagination, de créativité, d'inventivité, et de détermination pour se transformer si il veut participer avec d'autres à révolutionner la société. Nous sommes décidés à changer pour être à la hauteur.

J'invite toutes celles et tous ceux qui veulent participer à cet effort créatif à rejoindre le Parti communiste. Ce parti qui compte un peu plus de 120 000 militants, 120 000 têtes pensantes, mais qui ne demande qu’à s'enrichir de nouvelles réflexions, de nouvelles expériences, de nouveaux savoirs, de nouvelles connaissances. Bref de nouvelles têtes pensantes. Vous y serez les bienvenus.

Samedi je proposerai que nous mettions à disposition de tous les citoyens, syndicalistes, associatifs, militants politiques écologistes et de gauche des « fabriques coopératives » thématiques pour écouter, croiser nos propositions. Expérimentées dans plusieurs régions, et notamment en Île-de-France, je peux témoigner de la pertinence de la démarche des fabriques coopératives.

Ce sera notre début de réponse à Philippe Torreton.

Voilà, mes amis, je conclus. Je ne peux qu'avoir une pensée émue pour l'équipe deCharlie Hebdo, pour toutes les victimes et proches des différents attentats. Je ne peux qu’adresser une pensée fraternelle et solidaire aux combattants kurdes, aux démocrates turcs. A nos amis palestiniens, aux pacifistes israéliens, aux camarades du monde entier qui luttent, parfois dans des conditions extrêmes. A eux comme à vous est dédié le poème de Paul Eluard, devant lequel je passe chaque jour dans cette maison avant d'entrer dans mon bureau :

« Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom »

Liberté

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Lundi 11 janvier 2016 - Espace Oscar Niemeyer ( siège du Parti communiste français )

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 18:54
Coût des campagnes des listes aux municipales à Morlaix en 2014 (Le Télégramme, 13 janvier 2015)
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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 14:22

Prison ferme contre 8 syndicalistes

Le gouvernement devra rendre compte !


Communiqué de presse commun CGT, FNIC CGT, UD 80, UL AMIENS Z.I., SYNDICAT CGT Goodyear

Les 7 longues années de lutte des salariés de Goodyear, face à la multinationale, ont été marquées de conflits durs et âpres avec un patronat violent ayant recours à des vigiles, des hommes de main omniprésents dans les ateliers, l’entreprise, pour faire peur, faire taire les salariés et leur faire accepter la fermeture de leur usine.

Toutes les plaintes des militants CGT Goodyear pour que le droit du travail, la santé des salariés soient respectés, ont été déposées au commissariat, transmises au Procureur de la République ; mais mises au panier et classées sans suite.

Après 7 années de combat, un accord est signé entre la direction et la CGT, avec des dimensions sociales et l’abandon de toutes les procédures judiciaires à l’encontre des militants CGT.

Le Procureur de la République, sans doute soutenu par sa hiérarchie, voire le 1er Ministre, décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 militants CGT. Il demande au juge de condamner ces 8 militants à 24 mois de prison dont la moitié ferme. Le juge vient de prendre la décision de suivre le pro- cureur en condamnant 8 représentants des salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont 9 mois fermes avec 5 années de mise à l’épreuve.

Défendre les intérêts des salariés devient ainsi un délit aux yeux de ce pouvoir qui prétend rendre justice dans le pays ! Justice à soi-même, puisqu’il n’y a plus aucune plainte de la société Goodyear, ni de quelconque !

POURQUOI TANT DE HARGNE CONTRE LA CGT ?


C’est la première fois dans l’histoire de la République que, sous un gouvernement dit « de gauche », de telles peines sont infligées à des syndicalistes. Le gouvernement devra rendre des comptes aux salariés, à la population, aux électeurs le moment venu.


Le gouvernement est responsable de la justice de son pays ! Une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant est une justice de classe.

Le contexte actuel qu’utilise le gouvernement de « l’état d’urgence » ne justifie pas la mise en cause de l’activité et de l’action syndicales. Cette décision est un choix politique répressif contre les droits et liber- tés des citoyens à se défendre dans leur travail avec les syndicats, ce que dénonce la CGT depuis l’instauration de « l’état d’urgence ».

LA CGT, TOUTE LA CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS !

Si le gouvernement veut déclarer la guerre au syndicalisme CGT, il devra en assumer les conséquences.

Toute la CGT, tous ses militants avec les salariés et tous ceux, pour qui la justice n’est pas un instrument politicien, sont appelés à organiser la riposte.

L’APPEL CONTRE CETTE DÉCISION EST ENGAGÉ ET DÈS MAINTENANT, PARTOUT, DES COMITÉS DE DÉFENSE POUR LES DROITS ET LIBERTÉS DOIVENT ORGANISER, RASSEMBLER, MOBILISER L’ENSEMBLE DES SALARIÉS, DE LA POPULATION CIVILE POUR LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTÉS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.

Montreuil, le 12 janvier 2016Prison ferme contre 8 syndicalistes

Photo L'Humanité

Photo L'Humanité

OLIVIER MORIN

MARDI, 12 JANVIER, 2016

L'HUMANITÉ

8 syndicalistes de Goodyear condamnés comme des criminels

Les ex-salariés de l’usine d’Amiens-Nord ont écopé de 9 mois de prison ferme. Une première, alors que les cadres « séquestrés » et l’entreprise avaient retiré leur plainte. Le prétexte de la séquestration cache mal une volonté de criminaliser l’action syndicale.

L’infamie. Hier, traduits devant le parquet, ce sont des travailleurs que la justice a décidé d’enfermer en prison. Les huit ex-salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord (Somme) ont été condamnés à neuf mois de prison ferme pour la « séquestration », durant 30 heures, en 2014, de deux cadres dirigeants de cette usine qui a fermé en 2014. Les militants accusent le coup d’une décision qui en dit long sur l’état du rapport de forces dans le pays.

Les patrons de l’usine de production de pneus agricoles Goodyear d’Amiens-Nord, promise à la fermeture en janvier 2013, allaient laisser 1 173 travailleurs sur le carreau. Durant six années, les projets de restructuration et le manque d’investissement dans l’outil de production avaient été combattus et dénoncés par la CGT. À la fin de 2013, les salariés ont décidé de bloquer les stocks de l’usine, ne laissant ni rentrer ni sortir aucun pneu du dépôt, afin de mettre une pression supplémentaire sur la direction pour qu’elle rejoigne la table des négociations. En janvier 2014, la direction du site d’Amiens-Nord consent à rencontrer les salariés et leur organisation syndicale, « mais nos questions sont restées une nouvelle fois sans réponse », racontait alors Franck Jurek, élu CGT et secrétaire adjoint du comité d’entreprise. Si bien que, le 6 janvier, à 10 h 30, « les 200 salariés de l’équipe de nuit présents sur le site n’ont laissé repartir ni le directeur de la production, Michel Dheilly, ni le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser », rapportait alors l’Humanité. Une décision sans préméditation, d’après les salariés. Car « si des gens avaient été préparés à une telle action, les deux cadres de Goodyear n’auraient pas donné un rendez-vous dans une salle bondée de salariés déjà très remontés », expliquait hier l’avocat des prévenus, Fiodor Rilov. L’objectif revendiqué à l’époque était d’obtenir des conditions de départ dignes, « c’est-à-dire avec plus que les 20 000 euros que nous proposait la direction », précisait Franck Jurek. Changeant de braquet, la CGT avait décidé cette action avec amertume malgré tout, faisant dire à Mickael Wamen, responsable de la CGT Goodyear et un des huit condamnés : « On s’était jamais battu pour de l’argent, car avant, on se battait pour du travail. » Au bout de 30 heures, les deux cadres étaient ressortis, laissant les salariés sans garantie d’obtenir de meilleures indemnités. Même si les cadres avaient commencé par porter plainte, le directeur de la production reconnaissait qu’il n’y avait « pas eu de comportement qui (avait) porté atteinte à (notre) intégrité physique ».

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 12:47

Justice de classe: un gouvernement qui criminalise la résistance des travailleurs!

Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requises des peines de prison ferme contre des syndicalistes.

La prison est devenue l'arme avec laquelle Hollande, Valls, Macron et Taubira ont prévu d'intimider les salariés qui se battent pour leurs droits, leur outil de travail et leur emploi.

Après les gardes à vue des salariés d'Air France qui défendaient leurs emplois, la condamnation à 9 mois de prison ferme (et 15 mois supplémentaires avec sursis) de huit anciens salariés de Goodyear Amiens, dont 5 élus CGT du personnel, est tout simplement une déclaration de guerre au monde du travail et aux syndicats qui résistent à la casse sociale.

Quelle complaisance plus grande a t-on vis à vis des patrons voyous, des hommes politiques corrompus, ou des riches fraudeurs du FISC!

Le 24 novembre 2015, malgré l'absence de plaintes, le procureur de la République , la voix de l'Etat, avait requis 24 mois de prison, dont un an avec sursis, pour les ex-Goodyear. On ne leur reproche que d'avoir séquestré des cadres pour réagir à l'annonce de la fermeture de leur usine et de la suppression de 1147 emplois.

Après les condamnations à de la prison ferme à Air France, il est clair que Hollande et Valls veulent faire peur aux syndicats et aux travailleurs pour qu'ils cessent de se battre alors qu'ils préparent la suppression de la moitié du code du travail pour complaire au patronat et aux libéraux.

Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie.

Souvenons-nous des paroles si justes de Jaurès, dans un débat avec Clémenceau, ministre de l'intérieur, en 1906: la violence dans les crises sociales est si facilement "palpable, saisissable chez les ouvriers" constatait Jaurès, mais la violence plus insidieuse et feutrée du patronat et des actionnaires en est l'origine:

"Ah ! Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclat de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continueront la lutte seront exclus, seront chassés".

Ensemble, salariés, citoyens attachés au respect du monde du travail, nous ne devons pas laisser faire! Nous devons faire pression sur l'Etat pour qu'il abandonne ses poursuites contre les salariés qui défendent leurs droits.

La Fédération du Parti Communiste du Finistère condamne avec la dernière énergie ce jugement et cette conception de la justice et appelle à agir pour le respect de l'expression syndicale lors des initiatives (pétitions et rassemblements) qui seront organisés dans les prochains jours.

Les communistes pour leur part seront présents sur les marchés ce week-end dans le département pour informer et faire signer la pétition de solidarité aux "Goodyear"

La Fédération du Parti Communiste du Finistère

Goodyear: Justice de classe: un gouvernement qui criminalise la résistance des travailleurs! (PCF Finistère)
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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 12:33
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L'appel des Goodyear

CGT Goodyear Amiens-Nord
adressé à François Hollande

Pour la première fois depuis un demi-siècle un gouvernement a demandé que soit requis des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participer avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine.

En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1 000 articles du code du Travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises.

Avec les 8 condamnés de Goodyear, l’exécutif veut faire un exemple.

Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie.

Évidemment les militants de terrain en général et ceux de la CGT en particulier sont les plus touchés.

C’est pourquoi nous en appelons à l’ensemble des salariés, aux militants, aux syndicats d’entreprises, unions locales, départementales, régionales, fédérations ou simples salariés solidaires, pour qu’ensemble nous fassions la démonstration de notre force.

Nous pouvons être des millions à faire reculer Hollande, Valls et Macron en commençant par leur imposer l’arrêt des poursuites contre les 8 de Goodyear et en organisant le plus grand rassemblement solidaire en prévision de l'appel.

Je signe l'appel Nous sommes tous des Goodyear

Le Courrier Picard

Le Courrier Picard

Le Courrier Picard

Le Courrier Picard

André Chassaigne, PCF, chef de file du Front de gauche à l'Assemblée Nationale a dénoncé un jugement « ignoble » :

"Que l'on puisse condamner à neuf mois de prison ferme des salariés qui ont défendu leur outil de travail, qui soi-disant ont fait preuve de violence, alors que d'autres au jour le jour pratiquent une violence autour du tapis vert pour supprimer des centaines, des milliers d'emplois, je trouve que c'est véritablement une décision judiciaire qu'on ne peut pas accepter".

Voir aussi cet article d'hier sur le site de la CGT 29:

http://www.financespubliques.cgt.fr/29/spip.php?article1285

GoodyearMardi 12 janvier, jour du délibéré dans l’affaire qui concerne huit anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, parmi lesquels cinq délégués CGT. Accusés d’avoir retenu deux cadres du site durant trente heures, en janvier 2014, quelques jours avant la fermeture programmée du site, qui employait 1 142 salariés, ils plaident le « coup de colère » face à une direction qui « n’apportait aucune réponse » à la « détresse sociale », après sept ans de lutte contre cette fermeture. Les deux cadres ont retiré leur plainte, mais le procureur s’acharne. Au point de requérir deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis et un an ferme « aménageable ». Quant à la direction de Goodyear France, elle a rejeté un nouveau projet de Scop, porté par la CGT, visant à reprendre l’ex-usine de pneus agricoles. Solidarité requise pour les Goodyear !

Article publié le 13 janvier 2016.

Signez la pétition: nous sommes tous des Goodyear
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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 10:45

PCF Somme : « La condamnation des syndicalistes de Goodyear est révoltante »

La condamnation des syndicalistes de Goodyear est révoltante

La fédération de la Somme du Parti Communiste Français condamne la décision de la cour de justice d’Amiens qui a prononcé une peine de 24 mois de prison dont 9 mois ferme à l'encontre des 8 syndicalistes de Goodyear.

Dans un procès voulu pour l'exemple par le gouvernement et la direction de Goodyear, la démarche engagée à l'encontre des militants de la CGT a été d'assimiler la lutte et l'activité syndicale à un délit.

La multiplication des actes de criminalisation de l'activité syndicale montre combien les enjeux de l'affrontement de classe sont importants.

Nous dénonçons avec fermeté ce jugement pour lequel « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir ».

Il n'est pas acceptable que celles et ceux qui défendent l'emploi et l'avenir des territoires soient jetés en prison pendant que quelques patrons voyous délocalisent en toute impunité leurs entreprises (se rendant coupable de violences sociales) pour amasser toujours plus d'argent.

La peur doit changer de camps et la justice doit rétablir dans ses droits les salariés et syndicalistes aujourd'hui gravement et injustement condamnés .

Nous tenons à témoigner de la pleine solidarité de tous les communistes avec les Goodyear et nous appelons à une participation massive de toutes les femmes et les hommes attaché-e-s au respect de l'expression syndicale et démocratique lors des rassemblements qui seront organisés dans les prochains jours.

La direction départementale du PCF Somme

Condamnation du jugement Goodyear par la Fédération Communiste de la Somme
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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 10:32

Communiqué

Dénoncer l'antisémitisme. Nécessaire mais insuffisant. Il faut s'attaquer à ses causes

Ce 11 janvier à Marseille, un professeur de l’Institut franco-hébraïque portant kippa a été sauvagement agressé, parce que juif, de l’aveu même de son agresseur, âgé de 15 ans, turc de nationalité kurde. Arrêté, ce jeune s’est réclamé de Daesh et a déclaré son intention de récidiver.

L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), assure la victime, sa famille et ses proches de son entière solidarité. Créée en avril 1943 par la fédération de groupes juifs communistes de résistance au nazisme, continuant la lutte contre l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie, l’UJRE proclame son indignation et sa condamnation absolue d’un tel acte criminel.

La recrudescence de cette violence pose la question des responsabilités.

Les propos sécuritaires tenus par nos dirigeants, le retour insistant dans le débat public du thème des appartenances religieuses et des origines nationales, les problèmes de chômage, de logement, d’éducation, de discrimination raciale sont des facteurs favorables au développement de toutes les haines, encore accrues par les ingérences militaires de la France.

Cette escalade met en péril notre démocratie par la peur et le repli identitaire qu’elle engendre et ne résout aucunement les problèmes profonds de notre société.<

UJRE

Dénoncer l'antisémitisme. Nécessaire mais insuffisant.

Il faut s'attaquer à ses causes

Ce 11 janvier à Marseille, un professeur de l’Institut franco-hébraïque portant kippa a été sauvagement agressé, parce que juif, de l’aveu même de son agresseur, âgé de 15 ans, turc de nationalité kurde. Arrêté, ce jeune s’est réclamé de Daesh et a déclaré son intention de récidiver.

L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), assure la victime, sa famille et ses proches de son entière solidarité. Créée en avril 1943 par la fédération de groupes juifs communistes de résistance au nazisme, continuant la lutte contre l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie, l’UJRE proclame son indignation et sa condamnation absolue d’un tel acte criminel.

La recrudescence de cette violence pose la question des responsabilités.

Les propos sécuritaires tenus par nos dirigeants, le retour insistant dans le débat public du thème des appartenances religieuses et des origines nationales, les problèmes de chômage, de logement, d’éducation, de discrimination raciale sont des facteurs favorables au développement de toutes les haines, encore accrues par les ingérences militaires de la France.

Cette escalade met en péril notre démocratie par la peur et le repli identitaire qu’elle engendre et ne résout aucunement les problèmes profonds de notre société.<

UJRE

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 09:08

Pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! »

Ainsi le président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Nous appelons les citoyens et les citoyennes à manifester d’ores et déjà leur opposition à ces projets en signant la pétition suivante :

« Pour nous, c’est définitivement non !

Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l'effroi légitime suscité par les attentats.

Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester. »

A l’initiative de :

AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Altertour, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, Cedetim, CGT Police Paris, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI), Droit solidarité, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Halte OPGM07, Ipam, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme, Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Osez le féminisme !, Planning familial, Powerfoule, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Revue Inprecor, Revue Regard, Romeurope 94, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat national des journalistes (SNJ),SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Unef, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.

Les signatures sont recueillies à l’adresse suivante

:

http://www.nousnecederonspas.org/petition/

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