Association « Bretons solidaires, on agit » (Scaër, - Finistère)
Interview de Jeannine Daniel
« La détresse des migrants réfugiés en Europe, hommes , femmes, enfants, qui ont fui les guerres et les dictatures religieuses nous a poussé à réagir face à l'abandon de l’État. Le Parti Communiste dénonce depuis longtemps des pratiques « d'accueil » visant à humilier et décourager les réfugiés politiques.
Appuyer ce combat en lui donnant un sens très concret nous a amenés à créer un collectif d'aide matérielle, administrative et humaine dans notre région Bretagne
« Bretons, solidaires, on agit » est devenu une association.
Plusieurs actions ont été mises en place à partir de notre point de chute, le local PCF de Scaër
La vie des migrants démunis de tout, survivant dans des conditions inhumaines dans la « Jungle »de Calais nous a d'abord mobilisés et nous avons mis en place des aides matérielles : collectes de vêtements, nourriture, produits d'hygiène, fournitures scolaires.
30 m3 de matériel ont ainsi été réunis dans les points de collecte, notamment sur le marché de Scaër, associant ainsi la population à cette action, puis acheminés en 3 fois vers l' Auberge des Migrants à Calais qui s'occupait de la distribution.
Après l'évacuation forcée de Calais, les réfugiés ont été dispersés dans toute la France en CAO (Centre d'Accueil et d'Orientation) et près de nous, en Bretagne, la ville de Tregunc a accueilli ainsi 30 réfugiés (Afghans, Erythréens, Soudanais). Cet événement a d'ailleurs donné lieu en 2016 à une manifestation, face à face entre une centaine de sympathisants du FN et 600 citoyens de la région de Trégunc (parmi eux, une large représentation d’élus de gauche dont Xavier Compain, responsable régional du PCF).
Notre association a dès lors élargi son action. Des contacts humains se sont noués avec ces femmes et ces enfants que nous continuons à « suivre » et aider. Les collectes continuent, mais nous avons aussi mis en place une aide administrative pour aider les réfugiés dans la constitution de leurs dossiers de demandeurs d'asile, dans leurs démarches de santé, dans leur intégration.
Une France solidaire et accueillante existe et nous avons vu que des initiatives telles que la nôtre se multiplient dans toutes les villes et les villages.
L'action se poursuit, grâce à l'aide de la population scaëroise et des environs, de la mairie de Scaër et de gens venus de tous horizons.
Vous pouvez vous aussi nous aider car, ne l'oublions jamais, nous, c'est l'humain d'abord !
Concrètement :
Point de collecte matériel : local PCF de Scaër pour les dépôts de dons (vendredi après midi). Il manque surtout des vêtements pour hommes en taille M et L, des chaussures, des couvertures, des tentes. Dons numéraires acceptés. Contact : Tel: 06 82 37 56 56 - Adresse email : bretonsolidairesonagit@laposte.net
Article de "Rouge Finistère n°2", mars 2018 - le journal du PCF Finistère
Créée en 1999 par quatre associés, la SCOP Tri Martolod fait partie des 120 brasseries recensées en Bretagne. A côté des géants industriels du secteur, le modèle économique, social et environnemental du brasseur concarnois fait des merveilles. Trois bonnes raisons d'aimer la Tri, comme on dit. Sans se faire mousser, entretien avec Jean-Philippe Deviq, l'un des associés de la coopérative.
« On est parti avec un centime en poche. Et sans le soutien financier de deux autres SCOP qui se sont associées au projet, La Laborieuse et La Renaissante, pour rassurer les banques, on n'aurait pas réussi. Il y a aussi l'Union Régionale des SCOP qui nous apporte un soutien précieux. On ne pouvait pas aller à l'aventure les yeux fermés », se souvient-il. C'est aussi cela le monde des SCOP : de la solidarité, de l'entre-aide et du partage d'expérience. Près de 20 ans plus tard, Tri Martolod, c'est 20 salariés dont 18 associés et une production toujours croissante à 3300 hectolitres.
Le principe de la SCOP ? « Un homme, une voix ! Dès qu'il y a une décision à prendre, on en parle ensemble. Bien entendu, il y a un gérant, Mickaël Le Breton, car nous sommes une SARL », explique Jean-Philippe Deviq. Et pour les salaires ? « On est tous au SMIC ! Après, l'objectif est de privilégier l'outil de travail. Le matériel coûte une blinde ! A Bénodet, on n'avait même pas un transpalette Nous allons acheter une embouteilleuse et rénover la salle à brasser. Le principe de redistribution des bénéfices, c'est 50 % pour l'investissement, et 50 % pour les associés. Le but, c'est que tout le monde devienne associé, mais il faut être prêt à se retrousser les manches ! », ajoute-t-il.
Le marché de la brasserie est en plein essor. « On n'est qu'une goutte d'eau dans ce milieu, ça veut dire qu'on a encore de la marge. Mais on veut faire les choses à notre mesure : on a notre propre réseau de distribution dans les petits commerces, de Brest à Nantes. On ne veut pas faire de la grande distribution pour que notre chiffre d'affaire ne dépende pas d'un seul client. On fait beaucoup d'associatif, de festivals », commente le brasseur.
D'ailleurs, au PCF, on connaît bien la blonde finistérienne : depuis quelques années, elle régale les amateurs de bière sur le stand de la Fête de l'Humanité à La Courneuve. « Elle est parfaite pour ce genre d'événement car elle est légère. C'est une bière de soif. On a démarré fort avec elle car on était les seuls à faire de la fermentation basse température », commente-t-il. Depuis 2005, Tri Martolod s'est associé à la brasserie An Alarc'h, « car on ne peut pas tout faire tout seul ».
Avec 80 % de volume en fûts, Tri Martolod soigne aussi le côté environnemental. « Nos déchets de brassage, « la drêche », un jus de céréales sucré et l'orge cuit, sont récupérés par un agriculteur du coin pour le compost et l'alimentation animale. En échange, il entretien le site de l'entreprise. Ca représente 1,5 tonne par semaine », explique Jean-Philippe.
La réussite de la SCOP, à l'image des ex-Fralib par exemple, passe aussi et surtout par la créativité. On peut d'ailleurs visiter le site doté d'un bar-boutique. Tri Martolod, c'est une large gamme de produits : blondes, brunes, blanches et ambrées, jus de fruits, limonades et colas. C'est aussi un positionnement sur des marchés porteurs : en association avec un viticulteur de Loire-Atlantique, une bière légère au mou de raisin, la Psycha-tri, une bière amère, la Pira-tri, forte en alcool, la Tricérat-hops avec des houblons différents…« Il faut sortir des classiques. Le but, c'est aussi de s'amuser », conclut Jean-Philippe Deviq. Faire autrement, vraiment.
Yoann Daniel
Visite de la brasserie coopérative Tri Martolod par un journaliste de l'Humanité, Jacques Rannou, candidat PCF aux législatives, et Xavier Compain, porte-parole du PCF Bretagne en mai 2017
Didier LE RESTE , conseiller municipal communiste de Paris , a succédé à Bernard THIBAUT à la
tête du syndicat CGT des Cheminots . Il parle " cash " sur le rapport Spinetta et d'autres questions
d'actualité .
La SNCF est dans le viseur du gouvernement. Statut des cheminots, suppressions de lignes "non rentables" en région, privatisation du fret, etc. La CGT appelle à la mobilisation le 22 mars prochain. Didier Le Reste, l’ancien secrétaire général de la CGT cheminots, est l’invité de #LaMidinale.
Sur la « concertation » à la SNCF « Quand on est syndicaliste à la SNCF et qu’on a à cœur de défendre le service public, on ne doit pas être rassuré ni par les rapports ni par la pseudo-concertation qui est engagée. » « J’ai toujours privilégié la négociation, c’est-à-dire l’échange et la confrontation entre le syndicat et l’employeur. » « La concertation, c’est de la communication, c’est la séance-photo autour de la table pour dire à l’opinion publique qu’on a reçu les partenaires sociaux. »
Sur le rapport Spinetta « Il ne faut pas avoir fait des écoles centrales du syndicalisme pour comprendre que lorsqu’on lit le rapport Spinetta, c’est la fin de la SNCF, c’est la fin du service public et surtout c’est le démantèlement du statut des cheminots. »
Sur le rapport à l’opinion publique « Souvent, on est mal compris par l’opinion publique. » « Il ne faut pas défendre la SNCF que par le prisme des revendications catégorielles du simple statut du cheminot. Même s’il est inhérent au service public. »
Sur les discours politiques versus la réalité « Il y a une dichotomie entre les discours lénifiants, dithyrambiques sur la place publique autour de la COP21, autour de la loi de transition énergétique, le plan Hulot qui portent à croire qu’il faut lutter contre les gaz à effet de serre et qu’il faut privilégier les modes alternatifs à la route que sont le rail et la voie navigable. Or, les politiques qui sont menées sont contraires. » « En région Ile-de-France, le rail ne capte que 3% du transport de marchandise, le navigable 7% et donc 90% la route. »
Sur Guillaume Pépy, PDG de la SNCF « Je savais la mission dont été porteur [Guillaume Pépy] à savoir de casser les conditions sociales des cheminots et notamment d’affaiblir la CGT des cheminots. » « Quand on fait le bilan [de Guillaume Pépy] à la tête du groupe SNCF, c’est un bilan qui est négatif parce qu’il s’est évertué à atrophier le service public SNCF et à développer la route. » « Guillaume Pépy l’a reconnu à la presse anglaise : il n’a jamais aimé le train. » « Si [Guillaume Pépy] est aussi durable dans sa fonction, c’est parce qu’il est compatible avec tous les politiques qui passent dans la mesure où il faut le sale boulot à la place des autres. »
Sur le coût de la SNCF « On dit que le chemin de fer coûte trop cher mais jamais on pose la question de l’efficacité sociale et économique. » « Les 46 milliards de dette du système ferroviaire, c’est une dette d’Etat. »
Sur le rapport au politique et à Jean-Luc Mélenchon « Il nous manque au plan national et au plan interprofessionnel des luttes gagnantes. » « La gauche de transformation n’a pas intérêt à cliver, à s’opposer voire à insulter le mouvement syndical. » « Les syndicats, et notamment la CGT, n’ont pas attendu [Jean-Luc Mélenchon] pour savoir ce qu’elle avait à faire. » « Jean-Luc Mélenchon pourrait être le dirigeant politique qui écoute, qui rassemble, qui fédère les forces progressistes, qu’elles soient politiques, syndicales ou associatives mais je vois qu’il prend le chemin du clivage, de l’opposition, de la division et c’est mortifère. »
Sur le PCF « A la sortie de la séquence électorale de 2017, on aurait du tirer d’autres enseignements de l’affaiblissement, de l’échec. » « On a besoin d’une véritable évaluation politique de ce qu’on a fait. » « Je suis pour qu’il y ait du changement et une nouvelle direction qui porte un autre projet et un parti communiste plus révolutionnaire. » « [Concernant Pierre Laurent,] il faut savoir passer la main. »
Le taux de chômage fait apparaître un recul mais une journée de redoux soudain ne masque pas le froid profond.
En effet, le taux de chômage au sens du BIT a diminué de 300.000 personnes au 4ème trimestre 2017. Mais, d’une part, il était grand temps que le chômage réagisse avec une activité économique qui connaît à présent 7 trimestres de croissance, qu’on nous vend comme « la reprise qui serait enfin là ». D’autre part, cette réaction du chômage tardive et faible conjoncturellement ne doit pas masquer la situation très détériorée, minée, de l’emploi ni la gravité de ce que vivent des millions de gens.
En effet, dans le même temps, Pôle emploi n’a jamais compté autant de gens inscrits au chômage sur le même trimestre : 6.714.000 personnes (en moyenne au 4è trimestre 2017).
Le chômage au sens du BIT mesure en effet le nombre de personnes ayant travaillé ne serait-ce qu’1 heure durant la semaine précédente l’enquête. On comprend dans ces conditions qu’une part de ceux qui sont comptés non chômeurs se considèrent privés d’emploi, même avec quelques heures de travail.
Et d’ailleurs, le halo du chômage, qui compte les personnes plus ou moins découragées de recherche d’emploi, mais qui souhaiteraient tout de même travailler, n’a historiquement jamais été aussi élevé (2.500.000 personnes). Le gouvernement serait bien inspiré de commenter les différents chiffres du chômage dans leur diversité, comme le recommande justement le CNIS (conseil national de l’information statistique).
Et pourtant on nous dit « la reprise est là » ! Donc les politiques d’E. Macron et F. Hollande seraient validées ? Au contraire, ces chiffres du chômage montrent justement que cette politique ne va pas !
C’est en réalité la fin d’un cycle de croissance venu des Etats-Unis en 2010, après la crise financière de 2008, que notre pays prend en fin de course. Dix ans après la crise, le pays compte 600.000 pauvres de plus, il compte 500.000 chômeurs de plus qu’avant 2008. Et ce cycle de croissance pourrait même avorter plus tôt que prévu, avec des marchés financiers qui montrent les dents face à une chute possible de leur sacro-saint rendement et des Etats-Unis ayant engagé un bras de fer mortifère pour attirer plus d’argent et d’activité que jamais ; eux qui sont devenus, d’après Tax Justice network, le premier pays d’évasion fiscale.
Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes, au lieu de se satisfaire d’un indicateur ponctuel. D’autres indicateurs montrent la voie. Une proportion de plus en plus élevée d’entreprises (32%) signale l’indisponibilité d’une main d’œuvre compétente. Le grand chantier auquel il faudrait s’atteler, c’est la promotion des qualifications de toutes et tous, dans la sécurité, pour répondre aux deux immenses béances françaises : une production défaillante, avec un déficit commercial industriel et de services devenu abyssal et des services publics en surchauffe absolue, alors qu’ils sont une des clés de la réponse aux enjeux économiques, écologiques et sociaux d’aujourd’hui.
Mais pour cela, il faut s’attaquer au coût du capital et à la domination de la finance, car il faut mettre plus de moyens, et engager une politique mettant l’emploi de qualité, avec de bons salaires, et la formation, avec un bon revenu, au cœur de la politique économique et de l’investissement. Cela implique d’agir sur les banques et les grandes entreprises pour qu’elles utilisent, leur argent ( crédit, « marges », …) tout autrement, et que l’Etat utilise les 200 milliards d’aides aux entreprises pour contraindre le grand patronat à changer cette pratique qui nous mène dans le mur. Au niveau de l’Europe l’inaction du gouvernement face aux 30 milliards supplémentaires que la BCE apporte chaque mois aux marchés financiers et aux banques doit cesser. Développer vraiment l’emploi ou concilier avec la finance et le grand capital, c’est le dilemme qui est posé à tous, pour l’intérêt du pays !
Ouverture à la concurrence, changement de statut pour les cheminots, abandon des petites dessertes : les grandes lignes de la réforme du ferroviaire programmée par Emmanuel Macron sont connues. Elles se retrouvent comme par magie dans le rapport remis ce jeudi au premier ministre. Une resucée des idées rabâchées depuis trente ans, sans aucun projet innovant.
C’est tout sauf une surprise. Dès le 1er juillet, Emmanuel Macron avait annoncé ses intentions à bord du TGV qui inaugurait la ligne Le Mans-Rennes. Il promettait un big bang pour la SNCF. « Pour être franc, je pense que le modèle sur lequel on a vécu, le mythe de la SNCF, n’est pas celui sur lequel on construira la SNCF du XXIe siècle. Votre défi sera de ne pas rester sur la protection du passé […]. Le vrai défi sera de dire : si vous voulez défendre votre entreprise, il faut la réinventer », avait-il déclaré à des cheminots conviés à faire partie du voyage.
En matière de réinvention, le rapport sur « l’avenir du transport ferroviaire » réalisé sous la direction de Jean-Cyril Spinetta – ancien PDG d’Air France mais aussi ancien président du conseil de surveillance d’Areva du temps des folles aventures qui mèneront à la faillite du groupe nucléaire, ce qu’on l’oublie souvent – n’est pas franchement au rendez-vous. Alors qu’Emmanuel Macron ne cesse de mettre en scène son engagement dans la lutte contre le changement climatique, aucune mesure ne transparaît dans ce rapport pour soutenir le développement du transport ferroviaire considéré comme l’un des plus écologiques. De même, alors que le gouvernement jure de vouloir remédier aux fractures du territoire, réparer les manques criants des régions oubliées, le rapport reprend et accentue la vision technocratique qui prédomine depuis quelques années sur l’aménagement du territoire : hors de dix-quinze grandes villes de France, point de salut.
En revanche, le rapport met un point d’honneur à recycler toutes les vieilles lunes qui traînent sur la SNCF. Fin du service public, ouverture à la concurrence, transformation de la SNCF en société anonyme, fin du statut des cheminots, éclatement de gestion du réseau, filialisation avant privatisation du fret… Toutes les idées brassées depuis des années par l’institut Montaigne, le Medef sur les régimes spéciaux, certains rapports parlementaires ou de la Cour des comptes, s’y retrouvent.
« Un diagnostic complet et lucide », a salué Matignon dès la remise du rapport jeudi 15 février. Il « démontre sans ambiguïté la nécessité et l'urgence d'engager sans tarder une refondation de notre système ferroviaire », selon le communiqué du premier ministre. Sans attendre, le gouvernement a annoncé l’ouverture « dès la semaine prochaine » d'une « première phase de concertation » sur une réforme du système ferroviaire français, des rencontres étant prévues avec les syndicats et la direction de la SNCF, les régions et les usagers. Un dialogue dans le droit fil de la méthode Macron s’annonce (voir notre article).
Ce rapport va signer « la fin du ferroviaire », a prévenu Éric Meyer, porte-parole de Sud-Rail, premier syndicat à réagir aux fuites organisées du rapport avant qu’il ne soit remis officiellement. « On va aller vers la suppression de 9 000 km de lignes sur un peu plus de 35 000 km, on va aller sur un transfert des charges d'exploitation aux régions ; pour l'usager et le citoyen, on va avoir une baisse de la qualité de service et de la couverture du ferroviaire, une augmentation du prix du billet », s’est alarmé le syndicaliste sur France Inter. Avant de conclure : « Le contenu de ce rapport, et la manière dont il sera exploité, pourront forcément mettre le feu dans l'entreprise. »
La fin de la SNCF comme entreprise publique
Cela peut paraître un point de détail juridique. Mais tous les salariés des entreprises publiques – Orange (ex-France Télécom), La Poste, Engie (ex-GDF) ou EDF par exemple –, qui ont connu un changement de statut, s’en souviennent comme d’un bouleversement profond. Lorsque leur entreprise d’Établissement public industriel et commercial (EPIC) est devenue société anonyme (SA), le basculement est allé bien au-delà du fait de ne plus avoir la garantie illimitée de l’État. Du jour au lendemain, leur entreprise s’est retrouvée plongée dans le grand bain de la concurrence. Les questions financières ont supplanté tout le reste. Les relations sociales se sont alignées sur les méthodes du privé. Et la notion de service public s’est totalement défaite.
Ce n’est donc pas par hasard que les syndicats de la SNCF considèrent une telle transformation juridique comme un chiffon rouge. Passant outre, le rapport Spinetta préconise de remettre en cause l’organisation actuelle, alors que l’entreprise publique ferroviaire a changé de statut il y a à peine quatre ans pour reprendre Réseau ferré de France sous sa coupe.
Depuis la réforme ferroviaire de 2014, la SNCF est constituée par trois établissements publics dotés du statut d’EPIC. Il y a une holding de tête, l’EPIC SNCF qui a le contrôle de deux filiales : SNCF Mobilités, qui s’occupe de toute la gestion des trains, et SNCF Réseau qui gère les infrastructures de réseau. Le rapport demande que ces deux derniers EPIC soient transformés en société anonyme à capitaux publics.
Selon les rapporteurs, la transformation du statut de SCNF Mobilités s’impose. « Sa forme juridique actuelle n’est pas compatible avec les exigences européennes », écrivent-ils pour justifier sa recommandation. Dans les règles européennes, les entreprises publiques sont en effet perçues comme porteuses de distorsion de concurrence. Toute recapitalisation est analysée comme une aide illicite des États. Dès lors que le rail s’ouvre à la concurrence, comme cela est prévu en 2019, la SNCF qui exploite les trains doit se retrouver à égalité de conditions par rapport à ses concurrents, selon ces mêmes règles, rappelle le rapport. La France aurait pu tout à fait éviter ce changement en faisant inscrire le statut d’entreprise publique et de service public dans les principaux traités et directives européennes. Mais elle s’est toujours bien gardée de le faire. Et pour le gouvernement Macron, cette possibilité est moins d’actualité que jamais.
Les vertus de la contrainte des marchés financiers
De façon plus surprenante, le rapport recommande aussi cette même évolution pour la société chargée des réseaux. Toutes les expériences menées à l’étranger qui ont voulu soit privatiser totalement leur réseau ferroviaire, soit même seulement transformer la société de gestion en la privant de la garantie de l’État, ont abouti à des catastrophes. La Grande-Bretagne a été obligée de renationaliser son réseau après d’importants accidents ferroviaires liés à une dégradation importante du réseau.
Mais ces expériences semblent avoir peu pesé dans les réflexions des rapporteurs. La transformation de SNCF Réseau en société anonyme, selon eux, est la meilleure solution pour éviter que la société ne tombe dans le piège des grands travaux incessants, de l’endettement permanent et exponentiel. La vertu de la contrainte exercée par les marchés financiers et les agences de notation est décidément sans limite. Les voici donc appelés à devenir les arbitres de l’aménagement ferroviaire en France.
Pour faire bonne mesure, le rapport demande aussi la filialisation de l’activité fret, qui a toujours été un point noir à la SNCF. Les syndicats y voient un premier pas vers une privatisation de l’activité.
Remise de dettes contre changement de statut
Depuis des années, la SNCF croule sous les dettes liées à la modernisation et l’entretien de son réseau ferré. Celles-ci s’élèvent à plus de 46 milliards d’euros. Chaque année, elles grossissent de quelque 3 milliards d’euros supplémentaires. À de nombreuses reprises, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a demandé que l’État reprenne une partie de ces dettes, comme cela s’est fait en Allemagne. Berlin avait accepté de reprendre les dettes de la DB (Deutsche Bahn), au moment de l’ouverture à la concurrence du rail en Allemagne.
Jusqu’alors, le gouvernement français est toujours resté sourd aux demandes de la SNCF : une reprise des dettes de l’entreprise publique aurait alourdi l’endettement public, qui n’est déjà pas conforme aux critères de Maastricht. « Le traitement de la dette est une condition préalable et nécessaire à un retour à l’équilibre du gestionnaire d’infrastructures », insiste le rapport. Mais il n’indique pas quels moyens emprunter pour y parvenir.
Lors de sa rencontre avec les cheminots en juillet, Emmanuel Macron avait posé les termes de l’accord que l’État était prêt à passer avec la SNCF : « Si on reprend la dette, quel nouveau pacte social la SNCF est-elle prête à avoir ? […] Nous demandons à SNCF d’aller plus loin sur les réformes, le statut, la mobilité, le régime de retraite. SNCF, elle, a besoin que nous allégions sa structure financière, que nous accompagnions la rénovation du réseau existant. » En clair, l’État est prêt à effacer une partie des charges financières que l’entreprise publique assume pour des travaux et des engagements pris au nom de l’État, contre le changement de statut.
Sans l’écrire explicitement, le rapport reprend tous les termes de l’accord posé par Emmanuel Macron. En face d’un allégement de dettes nécessaire, il préconise d’en finir avec le régime spécial des cheminots, devenu un point de fixation chez tous les conservateurs. « Dans le cadre de la loi, il pourrait être mis un terme au recrutement au statut des nouveaux embauchés, en préservant strictement les droits individuels du personnel en bénéficiant. Les nouveaux recrutements devront s'opérer [...] dans un cadre conventionnel à parachever », écrit le rapport. Le statut des cheminots s’éteindrait ainsi progressivement, au fur et à mesure des départs en retraite.
La SNCF devant devenir une entreprise comme une autre, elle est aussi priée d’adapter ses méthodes de gestion sociale et de les calquer sur le privé. Le rapport insiste ainsi pour que l’entreprise publique puisse « recourir pendant deux ans à la procédure des plans de départs volontaires », afin d’alléger ses effectifs (150 000 personnes travaillent à la SNCF). Il suggère aussi d’abandonner les règles d’avancement automatique de carrière et d’augmentation salariale, afin d’alléger ses charges salariales.
En revanche, il ne souffle mot sur les régimes spéciaux de retraite des cheminots. Le sujet est sans doute réservé pour l’autre « grande concertation » sur les retraites.
Une ouverture précipitée à la concurrence
L’ouverture à la concurrence du rail en France – les liaisons internationales sont déjà ouvertes – doit être transposée dans la loi française d’ici à la fin de l’année. Le rapport distingue deux cas : celui des lignes régionales (TER) et celui des lignes longue distance (TGV et intercités).
Reprenant une préconisation d’un rapport parlementaire, la mission Spinetta recommande d’ouvrir au plus vite les lignes TER qui sont déjà largement subventionnées par les régions. Tout en précisant, sans que l’on comprenne comment que « l’ouverture progressive conduira SNCF Mobilités à garder un rôle prééminent au moins jusqu’en 2023 ».
Il indique même le processus qui devrait être mis en œuvre pour les ouvrir rapidement : des appels d’offres seraient lancés pour l’exploitation d’une ligne ou d’une partie de réseau. Et le moins-disant naturellement l’emporte.
Les ruraux prendront le bus
Seul ennui : comme toutes les sociétés de service, l’opérateur qui l’emportera sera obligé – puisque c’est la loi – de reprendre les salariés qui travaillaient sur l’exploitation de cette ligne. Même si le refus des cheminots de travailler dans le privé est souvent mis en avant, celui des opérateurs privés est tout aussi réel bien que passé sous silence : ils n’ont aucune envie de s’encombrer de personnels de la SNCF, habitués à travailler selon certaines règles, et sans doute payés plus cher.
Le rapport prévoit donc que les salariés pourront refuser d’être transférés dans la nouvelle entreprise. Mais, précise le rapport, ils devront accepter une nouvelle affectation sous peine d’être considérés comme démissionnaires.
Pour les longues distances, le rapport préconise une mise en concurrence directe : différents opérateurs pourront faire rouler leurs trains sur une même ligne.
L’abandon d’un service public sur tout le territoire
Pour Jean-Cyril Spinetta, une reconfiguration du réseau ferroviaire s’impose. Il estime qu'il faut « recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence », c'est-à-dire les transports du quotidien autour des agglomérations et les dessertes TGV entre les principales métropoles françaises. Là est selon lui l’avenir du train. Il n’a plus vocation à être un service public ouvert à tous sur tout le territoire.
Cette grande réorganisation du réseau ferroviaire passe par plusieurs points. D’abord, la fermeture de toutes les petites lignes, celles qui desservent les lieux les moins peuplés. Le rapport demande ainsi un audit des « petites lignes », qui mobilisent actuellement 16 % des moyens financiers, voient passer moins de 10 % des trains et transportent seulement 2 % des voyageurs. Ne peut-on faire l’économie d’un audit, puisque l’on sait déjà le résultat des mesures qui vont être avancées ? Les ruraux prendront les bus Macron.
Reprenant là encore les idées d’Emmanuel Macron, qui avait dit son opposition à toute nouvelle ligne TGV lors de ce fameux voyage entre Le Mans et Rennes, le rapport juge aussi que la construction de nouvelles lignes à grande vitesse n’est pas nécessaire. De nombreuses raisons peuvent être avancées pour refuser ces nouveaux projets : leur coût exorbitant, les emprises démesurées de terrain qu’elles imposent. Le rapport en avance une autre assez curieuse : construire de nouvelles lignes « entraînerait le TGV au-delà de sa zone de pertinence économique, c'est-à-dire les dessertes de très grandes agglomérations avec des trajets durant jusqu'à trois heures », dit-il. Est-ce l’expert ou l’ancien patron d’Air France, soucieux de limiter la concurrence, qui parle ? Pourquoi plus rien n’est-il pertinent après trois heures ? Justement Eurostar vient d’inaugurer une nouvelle ligne TGV entre Londres et Amsterdam en quatre heures. Et le groupe table sur un report massif des clients de l’avion vers le train comme cela s’est passé entre Londres et Bruxelles.
Il y a tant d’idées convenues, rabâchées depuis trente ans, dans ce rapport que la question de son utilité se pose. Il ne pose aucune piste réelle d’avenir, ni en matière de changement climatique, ni sur les moyens de renouer les liens avec les territoires délaissés. Mais il ne tire même pas les leçons des expériences de l’étranger. Dans un hors série remarquable, le Financial Times, qui n’est pas exactement un porte-parole gauchiste, tirait le bilan des politiques de privatisations des services publics, menées depuis Thatcher. Sa conclusion était sans appel : il est grand temps de faire marche arrière.
« “Plus de concurrence, une plus grande efficacité, un plus grand choix de services mieux adaptés aux demandes des clients”, proclamait le mémo de 21 pages qui a conduit à la privatisation la plus controversée », rappelle le quotidien britannique dans son article sur la privatisation du rail. Avant de poursuivre : « Il n’est pas évident que deux décennies de contrôle privé aient amené des progrès dans la qualité des services et aient permis de rendre le financement du réseau plus soutenable et les infrastructures ferroviaires plus sûres. »
De même, à aucun moment, le rapport ne prend en compte les caractéristiques spécifiques d’une entreprise de réseau comme la SNCF. Le ferroviaire impose des investissements lourds, des immobilisations de capitaux importantes, rien que pour la seule maintenance de son réseau. Le privé n’a jamais été capable d’assumer sur un temps long de telles contraintes. La SNCF est née de là. Si l’État a repris le contrôle des chemins de fer à partir de 1923, puis créer la Sncf et de nationaliser l'entreprise totalement en 1937, c’est parce que toutes les compagnies privées, à commencer par la compagnie Rothschild, étaient en faillite.
Le Parti communiste français (PCF) du Finistère dénonce l'attitude de l'Etat vis-à-vis des migrants.
D'abord, avec le peu de titres de séjour accordés sur les 28 pays de l'Union européenne, la France n'est qu'en 22e position pour le nombre de permis de séjour donnés par habitant. Il dénonce également les tests incertains faits sur les enfants pour démontrer qu'ils sont majeurs et donc exclus de tous les droits sociaux. Le manque de place en centres d'accueil notamment et l'action insuffisante de l'Etat, puisque des citoyens se sentent de leur devoir d'accueillir des exilés chez eux.
Le PCF demande le retrait de la circulaire du 12 décembre 2017. Il dénonce: "c'est un véritable outil de chasse aux migrants, qui prévoit la sélection, l'interpellation dans les centres d'hébergement et qui veut accélérer l'expulsion de ceux qui ont eu le malheur de laisser leurs empreintes dans des pays européens plus au sud".
Pour dire leur ras-le-bol, militants et citoyens sont appelés à participer à une marche citoyenne entre l'aéroport de Guipavas et la préfecture de Quimper du 24 février au 26 février. Cette marche reliera Guipavas et Lampaul-Guimiliau au Faou le samedi 24 février, le Faou à Châteaulin le dimanche 25 février, et Châteaulin à Quimper le lundi 26 février.
Solidarité avec les migrants mis à la rue, privés de droit d'asile et de séjour, dublinés : notre devoir d'humanité !
Communiqué du PCF Finistère, 13 février 2018
En France, sur les 260 000 titres de séjour accordés en France en 2017, 40 000 l'ont été pour des raisons humanitaires seulement, soit 15% dont 32 011 au titre de l'OFPRA pour les réfugiés politiques. La France, sur les 28 pays de l'Union européenne, n'est qu'en 22e position pour le nombre de permis de séjour accordés par habitant. 70 000 déboutés de la demande de permis de séjour sont devenus des migrants irréguliers, clandestins, sans droit l'an passé.
Parmi eux, des mineurs dont le statut d'enfants n'est pas reconnu, suite à des tests osseux aléatoires ou des évaluations à charge, des enfants qu'on laisse sans droit à l'hébergement, sans moyens de subsistance à la scolarisation. 40 % des 25 000 mineurs non accompagnés qui sont en France sont dans ce cas-là. Dans le Finistère, des dizaines d'entre eux sont exclus des droits sociaux, menacés d'expulsion. La France respecte t-elle vraiment et jusqu'au bout ses engagements dans le cadre des conventions internationales des droits de l'enfant ? Non, bien sûr, et c'est un scandale qui nous révolte et ne doit pas nous laisser sans réaction !
Dans le Finistère, des centaines de migrants, dont beaucoup de familles avec enfants, ne se voient proposer aucune solution d'accueil durable ou ont été déboutés de leurs demandes d'asile, et sont concernés par des procédures d'expulsion qui les obligent à vivre clandestinement. Des centaines de citoyens fraternels s'engagent pour héberger les exilés en situation de détresse et menacés dans leur survie elle-même, paliant les carences de l’État et combattant la politique de tri fort peu humaine de notre gouvernement, qui ne remplit pas ses obligations vis-à-vis du devoir d'asile des étrangers en danger.
Les places en CAO et en CADA manquent, toutes les collectivités sont loin de jouer le jeu pour proposer des solutions d'hébergement provisoire à l’État et l’État lui-même ne saisit pas toutes les propositions qu'on lui fait en la matière. Le gouvernement donne parfois des consignes non écrites mais traduites dans les budgets alloués à l'hébergement des sans abri et dans les autorisations ou non d'hébergements pour laisser à la rue des familles étrangères sans papiers avec des enfants de plus de deux ans, ou pour héberger les mamans et leurs enfants, et pas les papas. Cette politique est impitoyable, inhumaine, indigne d'un pays démocratique et civilisé qui a pour devise : Liberté, égalité, fraternité.
La circulaire du 12 décembre 2017 doit être retirée: c'est un véritable outil de chasse aux migrants, qui prévoit le tri, la sélection, l'interpellation dans les centres d'hébergement et qui veut accélérer l'expulsion de ceux qui ont eu le malheur de laisser leurs empreintes dans des pays européens plus au sud, dans le cadre de Dublin II. Les députés et sénateurs communistes ont condamné cette circulaire comme ils ont demandé à ce que soit mis un terme à la criminalisation de la solidarité vis-à-vis des migrants et à la brutalisation des migrants à Calais et à Paris.
Le droit à l'hébergement doit être inconditionnel. Suite à sa visite du centre d'accueil d'urgence de La Chapelle à Paris, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, déclarait dans L'Humanité:
"Quand les migrants s'installent, ils deviennent des travailleurs et producteurs de richesses. Ce ne sont pas les migrants qui s'accaparent les richesses mais les prédateurs de la finance, ceux des paradis fiscaux ou des multinationales, dont les profits explosent. Les mêmes profiteurs du système organisent le dumping social. C'est à cela qu'il faut mettre un terme pour permettre à tous, Français et migrants, un accès aux droits sociaux et à une vie digne".
Le PCF Finistère soutient la marche citoyenne de solidarité avec les Migrants lancée à l'appel de plusieurs collectifs et associations solidaires qui œuvrent sur le département pour que les Migrants soient accueillis dans des conditions dignes et humaines dans notre pays, marche organisés pour protester contre les renvois de migrants dans d'autres pays européens dans le cadre de Dublin III, procédures qui concernent plusieurs exilés accueillis actuellement dans des CAO ou des hôtels suite à des éloignements de Paris ou de Calais.
Chaque semaine des "dublinés" sont renvoyés de force vers le pays européen dans lequel ils ont laissé leurs empreintes.
Leur situation est dramatique car ils ont choisi la France. Pour un certain nombre d'entre eux il y a risque de retour vers leur pays s'ils sont envoyés vers un pays européen qui expulse vers l'Afghanistan , le Soudan....
Les personnes qui aident les migrants qui déposent un recours sans submergées de travail , très inquiets...
C'est pourquoi une décision d'une organisation rapide de cette marche citoyenne entre l'aéroport de Guipavas et la préfecture de Quimper du 24 février au 26 février a été prise. Cette marche reliera Guipavas et Lampaul-Guimiliau au Faou le samedi 24 février, le Faou à Châteaulin le dimanche 25 février, et Châteaulin à Quimper le lundi 26 février.
Nous appelons un grand nombre de citoyens et nos militants à s'associer à un moment ou à un autre à cette marche de solidarité avec les migrants.
Le PCF apporte son soutien au nouveau rassemblement prévu à Morlaix le mardi 20 Février à 18 h au kiosque à Morlaix!
Pour défendre le droit de manifester et de s'exprimer démocratiquement qu'Erdogan refuse à son peuple mais qui devrait subsister en France –
Solidarité avec tous les habitants de Turquie victimes de la répression du régime d'Erdogan !
Solidarité avec les Kurdes et les Syriens sous les feux croisés d'Erdogan, des extrémistes islamistes, des puissances étrangères et du régime de Bachar-al-Assad !
La préfecture du Finistère interdit toute manifestation de solidarité internationale avec les Kurdes d'Afrin et de Turquie ciblés par le pouvoir islamo-fasciste d'Erdogan. On a rarement vu cela. Une manifestation de solidarité internationale pour dénoncer une agression d'un État dictatorial contre une région d'un autre pays interdite sous prétexte qu'elle poserait d'ordre public.
Alors, il suffit qu'à Brest des personnes violentes et fanatisées viennent en découdre avec des citoyens manifestant pacifiquement pour dénoncer les bombardements et agressions sur la population kurde du nord syrien pour que, sous prétexte de ne pas vouloir encourager des tensions communautaires sur le sol français, toute manifestation avec le peuple kurde soit interdite?
C'est aberrant.
La France n'est-elle plus un pays de liberté où on peut dénoncer l'agression de l'armée d'une dictature contre un autre peuple dans un Etat voisin? Est-ce la loi d'Erdogan qui va s'appliquer chez nous?
Non à la censure du droit de manifester !
Solidarité avec les habitants du canton d'Afrin et les Kurdes de Turquie!
Solidarité avec nos amis turcs qui sont très nombreux, intellectuels, journalistes, enseignants, fonctionnaires, de différentes opinions qui sont victimes de la dictature d'Erdogan!
La section PCF du Pays de Morlaix et la fédération du Finistère du Parti Communiste
Soyons largement mobilisés les 15 et 22 mars prochains
Les communistes de la 6ème circonscription du Finistère se sont réunis le 17 février 2018 pour procéder au bilan des premiers mois d’action du gouvernement Macron. Face à la réalité des chiffres, le moins que l’on puisse dire, c’est que les affichages et envolées lyriques de campagne ont bien du mal à tenir.
Pour notre circonscription, environ 200 familles, les fameux premiers de cordée, peuvent légitiment remercier ce nouveau Gouvernement et plus particulièrement, Richard Ferrand pour la suppression de leur impôt sur la fortune.
De l’autre côté, c’est par milliers que les retraités se font racketter mensuellement de 20, 30, 50 euros ou plus de CSG sur leur pension depuis le mois de janvier. Cette perte non négligeable, c’est une sortie en moins mais aussi pour beaucoup, la facture d’électricité ou de gaz qui va être dure à payer.
Par contre, pour le développement de l’emploi il va falloir attendre comme nous le montre par exemple le dossier Doux à Châteaulin et les EHPAD où une nouvelle fois l’emploi est sacrifié.
Nous qui vivons sur la circonscription, ce que nous voyons chaque jour, c’est l’avancée des déserts médicaux, avec des EHPAD en souffrance, la disparation des services publics de proximité (bureau de poste , écoles, fermeture envisagée de guichets de gare SNCF..) , et le manque d’emplois qui oblige les jeunes à s’expatrier à Rennes, Nantes ou Paris pour trouver du travail.
Pour développer le progrès social et économique en Centre-Bretagne, nous exigeons que les engagements soient tenus pour le projet de LGV mettant Brest à 3 heures de Paris mais aussi un plan d’amélioration des services des trains du quotidien, notamment sur l’axe Brest-Quimper-Nantes ce qui permettrait de démontrer l’impasse politique du rapport SPINETTA sur la casse de la SNCF et du service public ferroviaire!.
La bataille contre les réformes antisociales ne fait que commencer et les communistes contribuent à faire la démonstration de l’injustice et des impasses de cette politique de sous investissement chronique pour les besoins sociaux et soumise à la prédation de la FINANCE.
Nous soutenons les prochaines mobilisations des salariés et des usagers les 15 et 22 mars 2018, prévues pour défendre nos écoles, bureaux de postes, gares, maisons de retraites et hôpitaux, et plus largement l’ensemble des services publics pour l’égalité des territoires et de traitements des usagers -citoyens .
Nous sommes disponibles pour mener la bataille contre les réformes antisociales du Gouvernement et pour construire avec chacun, quel qu’est votre choix en 2017, une autre voie que celle du « macronisme » qui est injuste et impose des sacrifices aux retraités, offre des cadeaux fiscaux aux plus riches et laisse de nombreux jeunes dans la précarité. Ces mobilisations sociales sont porteuses de propositions alternatives aux choix gouvernementaux. Soyons donc largement mobilisés les 15 et 22 mars prochains.
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Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste.
Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale.
Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.