commenter cet article …
Morlaix Communauté : une trajectoire d'austérité
Je participais le mardi 13 janvier 2015 à la Commission Finances de Morlaix Communauté préparant le débat d'orientation budgétaire du prochain conseil communautaire.
Que peut-on lire dans le document préparatoire au Débat d'Orientation Budgétaire ?
Le cadre général : celui d'une politique libérale et austéritaire de l'Etat sous gouvernement PS :
- Pacte de responsabilité et CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) : 30 milliards pour les entreprises et les employeurs en général.
- Ambition de réduire la part des dépenses publiques dans le PIB de 56,4 % du PIB en 2014 à 54,5 % du PIB en 2017 : cela veut dire 50 milliards d'euros de réduction des dépenses publiques.
Les concours financiers de l’État aux collectivités – ces dotations qui reviennent aux collectivités à la faveur de transfert de charges, de perte d'autonomie fiscale, et parce que ce sont les citoyens dans les communes qui payent les impôts- vont passer de 56,8 milliards à 45,8 milliards en 2017 : une baisse de 20 % des dotations aux collectivités locales en 3 ans équivalente à 11 milliards d'euros sur tout le territoire national. C'est absolument considérable !
C'est 4 ou 5 fois plus que l'austérité imposée par la droite aux collectivités du temps de Sarkozy-Fillon ! Même si aujourd'hui l'UMP, dans la surenchère ultra-libérale à laquelle se livrent le PS et la droite, réclame 130 milliards de baisse des dépenses publiques et sociales, soit 2,5 fois que les purges mortifères auxquelles se livre le PS.
Actuellement, même si les dépenses augmentent plus vite que les recettes, la situation financière de Morlaix Communauté est bonne. Résultat excédentaire de 4,4 millions d'euros sur le budget 2014 (cela s'explique par le coût du dragage du port portera sur 2015, et qu'il n'y a pas eu d'acquisition de bus cette année). L'endettement est faible (7,1 millions d'euros, prêts à taux d'intérêt moyen de 2,95%), les capacités d'auto-financement pour les investissements sont relativement bonnes : 109 € par habitant, contre 62 à Landerneau, 90 à Vannes-Agglomération, 152 à Saint Brieuc agglomération, 161 à Quimper Agglomération. Le potentiel d'endettement supplémentaire et les marges de manœuvre en termes d'endettement sont relativement importantes par rapport à d'autres communautés d'agglomération. Cela s'explique par le fait que la communauté d'agglomération de Morlaix est assez jeune : elle a 15 ans.
Le potentiel d'endettement supplémentaire est, nous disent les services financiers de Morlaix-Communauté, de 20 millions d'euros, sur la base d'un auto-financement de 5 millions d'euros et d'une capacité de désendettement de 5 ans.
Toutefois, ce tableau financier à l'instant actuel est assombri par les perspectives liées à la baisse drastique des moyens liée à l'austérité.
D'ici 2017, en 3 ans, Morlaix-Communauté va perdre 2,6 millions d'euros en Dotation Globale de Fonctionnement, c'est à dire en DGF : 850 000€ en 2015, 880 000€ en 2016, 841 000€ en 2017.
Les autres dotations (le FPIC : Fonds de solidarité communautaire auquel la collectivité a été éligible en 2014 car elle rentrait dans la catégorie des Communautés d'agglo « pauvres » - du point de vue du potentiel fiscal et de la population – mais avec la réforme territoriale, l'apparition des métropoles parisiennes et marseillaises, cela change la donne) baissent de 393 000€ entre 2014 et 2017.
En 2015, Morlaix Communauté perd aussi 130000 € de subventions de l'état et de ses agences (logement, cohésion sociale).
Soit une perte cumulée de plus de 3 millions d'euros en 3 ans !
Les services prévoient (avec des prévisions « optimistes » sur une pause de la politique d'austérité après 2017) que les recettes du budget principal vont baisser de 1 millions d'euros au cours de mandat : de 36 millions d'euros en 2013 à 35 millions d'euros en 2020. On prévoit une baisse des recettes de fonctionnement de 6 % en 3 ans.
En effet, même avec une augmentation du taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et une légère augmentation anticipée des bases de cette taxe et de la taxe d'habitation, la croissance des recettes fiscales escomptée en 2015 et en 2015 (250 000 €) sera insuffisante pour couvrir la chute de la DGF et la perte de 50 % du FPIC (fond de périquation inter-communautaire).
Si les charges de fonctionnement devaient rester au niveau des années précédentes, en incluant les nouveaux projets déjà lancés (Pennanault, espace des sciences), elles augmenteront de 2 % par an, sauf en 2015 (désenvasage du port de Morlaix pour 700 000€ + recrutements 2014) et 2018 (mise en service de l'espace des sciences : avec une subvention annuelle de 600 000 € ! ).
En réalité, compte tenu de la baisse des dotations d'Etat, les services financiers prévoient que la majorité à Morlaix-Co va être obligé de supprimer des emplois dès 2015-2016 car sinon le niveau de virement de la section de fonctionnement à la section d'investissement, et le différentiel entre les dépenses et les recettes de fonctionnement, va devenir négatif dès 2016, ce qui est impossible.
Pour pallier à ces manques de recettes, dès aujourd'hui, les personnels malades ou en congé de Morlaix Communauté, sauf les chauffeurs rippeurs du service collecte, ne sont plus remplacés. Les renforts sont supprimés. Évidemment, les salaires n'augmentent pas non plus.
Les charges de personnel augmentent néanmoins de 450 000€ en 2015, avec la réorganisation de l'administration en pôles et l'emploi de nouveaux directeurs de pôle et la création du service droit des sols.
Les dépenses augmentent tout de même en raison de l'achat d'un bus pour 250 000€ et du dragage du port de Morlaix pour 700 000 €. On peut penser que Morlaix-Communauté va chercher à trouver ses marges de manœuvre financières en supprimant des emplois d'agents de collecte notamment.
De multiples autres craintes peuvent naître légitimement de cette situation financière d'étranglement par l'Etat :
- la baisse (ou l'absence) du soutien aux associations, qui peut entraîner des destructions d'emplois (on pense notamment à l'ORPAM à Morlaix, qui a besoin de 9700€ qui ne sont plus financés par la ville de Morlaix pour couvrir les dépenses de son employé, mais il y a bien d'autres exemples, mais on peut aussi penser à la MJC) ou des pertes d'activités, des renoncements à certains évènements.
- le refus de s'engager dans un contexte financier ultra-contraint dans le co-financement de projets déjà particiellement élaborés (rénovation et extension du musée de Morlaix, épicerie sociale à Morlaix) ou dans un retour en régie publique de l'assainissement de l'eau, dans le cadre d'une possible gestion communautaire, ou du Transport, compte tenu des investissements à réaliser dans un premier temps.
- l'augmentation des impôts locaux pesant sur le pouvoir d'achat des familles : le taux d'imposition de la TEOM (taxe ordure ménagères) va augmenter en 2015 de 1 % . Le taux d'imposition de la taxe d'habitation (10 % pour la communauté d'agglo) n'augmente pas pour l'instant, ni celui de la contribution foncière des entreprises (24,5%). Les recettes de la taxe d'habitation n'augmentent pas car en 2014, 10 % de plus de français à bas revenu ne sont pas « éligibles » à l'impôt sur le revenu, et donc non plus à la taxe d'habitation (relèvement du seuil de l'impôt sur le revenu – augmentation du plafond de 4 % et suppression de la 1ère tranche de l'impôt sur le revenu, mesure de Hollande et de Valls pour faire passer les cadeaux aux riches et aux entreprises, l'augmentation de la TVA, la perte de pouvoir d'achat des catégories populaires).
En 2015, quelles sont les dépenses prévues par la majorité à la Communauté d'agglo ?
Pour la commission culture : 230 000€ d'étude pour l'espace des sciences, la mise en réseau des musées et du CIAP.
70 000€ de subventions aux associations et d'investissement (SEW, maison du peuple)
930 000€ pour l'espace des sciences.
Pour la Manu : 2,6 millions d'euros pour les travaux de circulation verticale et des travaux divers (ravalement, couverture).
1,5 millions d'aides au logement dans le cadre du PLH. 70 000 € pour l'aire d'accueil des gens du voyage.
2 millions d'euros pour les travaux de construction du 2e département de l'IUT (commission enseignement supérieur).
Agriculture : 190000€ d'aide aux jeunes agriculteurs et 60000€ de subvention au syndicat mixte du Trégor et pour financert le plan de lutte contre les algues vertes.
270 000€ de travaux de remise en service de la plate-forme rail à St Martin des Champs, plus de 3 millions d'euros pour les zones d'activité et le parc immobilier entreprises.
650 000€ d'achats de conteneurs enterrés ou semi enterrés pour la commission environnement qui va absorber 1,7 millions de dépense d'investissement pour les ordures ménagères et décheteries. Achat d'un bus pour 250 000€.
8 millions d'euros pour le PEM : pôle d'échange multimodal à la gare.
A l'issue de la première présentation du DOB en Commission Finances, j'ai annoncé mon intention en tant qu'élu du PCF et du Front de Gauche de voter contre le budget 2015, parce que je me situe (et peut-être seul dans l'assemblée communautaire) dans l'opposition et la résistance à la politique d'austérité soutenue aussi bien par les élus PS et de droite de la majorité de la communauté d'agglomération et que celle-ci a des lourds impacts, sur les 3 prochaines années, sur le personnel et les services rendus à la population, les associations et le service public.
A la fin de la commission environnement, la commission a émis un avis défavorable et demandé une renégociation d'une proposition de location de 284 m2 de locaux appartenant à la CCI à la Manu pour héberger 4 bureaux du service culture et droits des sols. La CCI demandait un loyer trimestriel de 35000€, bien supérieur au prix du marché. Il faut savoir que Morlaix-Co est propriétaire du niveau 3 et du niveau 4 de l'immeuble du dos de la Manu qu'elle occupe, dont la salle cathédrale restaurée. Mais simplement locataire du niveau 2 et du niveau 1. Elle ne pourra racheter l'immeuble à la CCI qu'après fin 2017 car la CCI qui a bénéficié de fonds de l'Europe et de la région pour acheter la Manu ne pouvait vendre certains bâtiments avant 10 ans.
Ismaël Dupont, le 18 janvier 2015.
Ouest-France le 16 janvier 2014, a fait état des statistiques publiées par le ministère de l'intérieur sur l'immigration en 2014: sans surprise, on voit que la politique de Hollande en la matière est très proche de celle de Sarkozy, tout comme celle de Chévenement du temps de la gauche plurielle avait été proche de celle de Pasqua et Debré. Le droit d'asile, la France terre d'accueil, sont des vieux souvenirs...
En 2014, les expulsions ont augmenté: 15 161 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés (+7,7%). Il s'agit notamment de ressortissants d'Albanie, du Kosovo, et du Maghreb.
La France a reçu 64 536 demandes d'asile en 2014 et a donné 14 564 réponses favorables (même pas 1/4). Les dossiers de demande d'asile en France sont en baisse, car on n'a pas décidé par exemple d'accueillir des syriens. Dans le même temps, les demandes d'asile en Allemagne et en Suède ont été multipliées par deux.
Les titres de séjour délivrés - et donc l'immigration régulière- sont en recul de 11,4% en 2014 (de 35 274 en 2013 à 31 265 l'an dernier). La baisse s'explique par le recul des régularisations pour motif familial (-14,5%) et concerne surtout les parents d'enfants scolarisés et des personnes résidant en France depuis plus de dix ans. Les régularisations pour motifs économiques elles, ont augmenté de 9,4%.
Nationalité française: on compte 77 335 nouveaux Français (+10,9%). La nationalité française a été acquise par décret ou par mariage.
Forum de la mer (Lorient 17/01/15)
Table ronde : « pêche et aquaculture défi alimentaire,
écologique, social et économique »
Ouverture par JL Mélenchon
Comment penser une « relance écologiquement responsable » ? Paradoxe, défi qui suppose une part de décroissance nécessaire de certains secteurs àl’économie de la mer pourrait constituer le « volant d’entraînement » de cette relance. La politique de l’offre est par définition incompatible avec la mer.
Ce thème (l’éco de la mer) est de + en + récupéré par d’autres formations politiques, notamment le FN. « Gramsciens, nous construisons des hégémonies culturelles, nous essayons de faire avancer des idées, nous ne récupérons rien, nous cherchons à être récupérés. »
2 événements récents :
- 2013 : 1er année où pêche < aquaculture ; changement majeur, un peu comparable au passage de la cueillette à l’agriculture.
- Déclaration de la FAO il y a quelques jours seulement : avec 9 Mds d’humains, il va falloir 60% de ressources alimentaires en + dans les années à venir.
à C’est bien la preuve qu’il est impératif de nous réapproprier le temps long sur ces sujets.
1er débat :
Table ronde « pêche et aquaculture défi alimentaire, écologique, social et économique »
Charles BRAINE, secrétaire nationale de la Plateforme de la petite pêche artisanale française
Robert BOUGUEON, ex-président du comité des pêches du Guilvinec, président de l’Association PESCA
Hervé BALUSSON, PDG d’Olmix, initiateur du groupement ULVANS de valorisation des algues
Alain CADEC, député européen UMP, président de la Commission Pêche du Parlement européen
Nicolas MAYER, animateur de la commission Mer du Parti de Gauche
Pêche : prod° annuelle = 90 millions de tonnes
UE = 90 000 navires de pêche, 3e prod° mondiale
Robert Bouguéon, ex pdt du comité des pêches du Guilvinec :
La pêche est dans une situation catastrophique. Les bateaux et les marins disparaissent. Aujourd’hui on ne peut plus acheter un bateau : il faut d’abord aller voir si on peut avoir des quotas, puis aller voir un banquier. Les quotas européens sont distribués à la nation puis aux régions puis ils sont liés aux bateaux. Les O.P. (organisations de producteurs) se sont accaparé les quotas.
Charles Braine, représentant de la petite pêche artisanale :
Il y a des quotas car notre capacité de pêche est bien plus importante aujourd’hui que ne le permet la ressource. Ils sont nécessaires car sinon on la détruirait.
Le droit à pêcher est très cher ; il fonctionne un peu comme pour les taxis - même si ce n’est pas officiel. Par ex, pour un tout petit bateau qui vaut 5000 euros, il sera vendu 40.000 si on peut pêcher avec.
Les représentants de la pêche disent toujours que les écolos / les assos sont catastrophistes, mais sur les quais, les marins disent tous que la ressource a beaucoup baissé.
Le système des criées est un système d’enchères, le marin n’a aucune prise dessus. Ex il découvre après enchères que son kilo de maquereaux a été vendu 0,5 euro ou… 3 euros !
L’autre solution, c’est la vente directe. C’est plus long mais c’est mieux, ça marche, et un pêcheur peut vivre avec 60/70 kg de poisson / jour. Cependant, ceux qui choisissent ce mode de vente se voient accuser par les autres pêcheurs de faire du black, de ne pas jour collectif…
L’indicateur important, celui qu’on devrait avant tout considérer, c’est le nombre d’emplois au millier de tonnes débarquées. Aujourd’hui, il y a une course folle à la puissance des bateaux, des sonars, des chaluts (sans augmentation de la sécurité pour les marins par contre). On montre beaucoup les cartes postales qui comparent Concarneau en 1915 (400 bateaux) et 2015 (3 bateaux) mais il faut bien voir que ces 3 bateaux débarquent autant de sardines que les 400 d’avant !
Alain Cadec, député européen UMP, président de la commission pêche au parlement européen :
La pêche européenne représente 25% de la conso de poisson en Europe : on importe 75%. La pêche est la dernière activité de « cueillette » au monde aujourd’hui !
Les Anglo-Saxons pèsent très / trop lourd dans les décisions de l’UE ; ce sont eux qui décident…
Pb de la directive « 0 rejet » = « obligation de débarquement » : les pêcheurs devraient rapporter tout ce qu’ils pêchent, or c’est inapplicable ; les bateaux ne sont pas adaptés.
Nicolas Mayer, animateur de la commission Mer au PG :
Les quotas sont basés sur les pêches de l’année précédente. Or il faut des « plans pluriannuels » pour organiser les choses, sinon c’est trop fluctuant. Aucune entreprise ne peut vivre sans savoir quelles conditions lui seront appliquées l’année d’après…
La flotte français = 7000 navires. Près de 30 ans de moyenne d’âge (une des plus vieilles d’Europe)
Depuis 1983, l’UE essaie de juguler la puissance de pêche (en fixant une jauge max ce qui est stupide, car alors la seule variable d’ajustement si on veut pêcher un maximum c’est de réduire les espaces de vie des marins). Comme la flotte est ancienne, de grosses unités viennent se replier sur la bande côtière or c’est une zone sensible et une nourricerie.
à Il faudrait que les zones de pêche correspondent aux types de bateaux
à Il faut moderniser notre flotte :
- pour pêcher mieux, pas +
- Pour + de sécurité des marins
Hervé Balusson, PDG d’Olmix (valorisation des algues) :
Société créée il y a 20 ans. Elle récupère les algues vertes (très anciennes, et très riches), elle les presse. Les molécules intéressantes sont récupérées pour faire des antibiotiques par ex ou encore pour le traitement du cancer du colon. Le reste, la biomasse, est travaillée pour en faire ressortir les protéines. Les algues sont pleines de protéines, mais elles ne sont pas digestes ; il faut les rendre digestes. Elles sont travaillées par des enzymes pour en faire ressortir les protéines, transformées en compote, mélangées à de l’argile… A partir de là, elles peuvent servir de nourriture pour les porcs, vaches, etc., et pour l’aquaculture (d’habitude l’aquaculture est une aberration écologique : on broie en Amérique du Sud des poissons pêchés au large de l’Afrique de l’Ouest ou ailleurs … pour nourrir des poissons chinois !)
Les lobbies (notamment pharma) sont tellement puissants qu’il était impossible de faire quoi que ce soit en Europe à a développé sa société vers l’Indonésie. Aujourd’hui, travaille à nourrir dindes, cochons, etc. sans antibiotiques. Tilly Sabco relancé grâce à cela.
Nicolas Mayer, animateur de la commission Mer au PG :
Il faut sortir de la logique sectorielle, penser le « co-développement » de la mer : ferme d’éoliennes + pisciculture + culture d’algues + culture de moules de bouchot…
Pour qu’une crevette gagne 1 kg, il lui faut de 1 à 7 ( !) kgs de farine de petits poissons broyés, qui auraient souvent été consommables, et sont pêchés sans aucune norme au large de la Guinée ou du Pérou…
Charles Braine, représentant de la petite pêche artisanale :
1 emploi en mer = 5 emplois à terre pour la pêche artisanale.
Pb : les armements industriels font la pluie et le beau temps et viennent de plus en plus souvent piller la bande côtière.
Un territoire : la terre + la mer. Le pb de la baisse de la ressource vient aussi de ce qui se fait à terre (tourisme, bétonnage…).
A Lorient la pêche = 3000 emplois induits environ.
Le Nord pille le Sud, et notamment l’Afrique. Le colonialisme perdure en mer.
La mer est accaparée par les grands groupes pétroliers, qui sont souvent financeurs d’assos et de groupes apparemment écologistes. Monsanto s’intéresse beaucoup à l’aquaculture…
Hervé Balusson, PDG d’Olmix (valorisation des algues) :
Dans le monde on consomme 20 millions de tonnes d’algues /an. 17 millions en Chine, 60.000 tonnes en France.
Compte rendu par Julien Kerguillec (Parti de Gauche, Front de Gauche pays de Morlaix)
Courant d'ère. Pan sur le Houellebecq...
http://www.letelegramme.fr/bretagne/pan-sur-le-houellebecq-18-01-2015-10495771.php
Hôpital de Douarnenez. Près de 1 500 personnes ont défilé à Quimper
http://www.ouest-france.fr/hopital-de-douarnenez-pres-de-1-500-personnes-defilent-quimper-3121993
« Tous à Quimper pour défendre l’hôpital de Douarnenez ! » Arrivés samedi matin de la cité penn-sardin, du Cap Sizun, du Porzay, du Haut-Pays bigouden et de la Presqu’île de Crozon, près de 1 500 manifestants, élus, médecins, soignants, citoyens, ont bravé les giboulées quimpéroises à l’appel du comité de soutien.
Début décembre, ils étaient déjà 4 500 à défiler dans les rues de Douarnenez, derrière l’unique banderole unitaire « Touche pas mon hosto », pour contester la décision de l’Agence régionale de santé (ARS) de fermer la chirurgie ambulatoire de cet hôpital de proximité.
L’ARS invoque une pénurie conjoncturelle de médecins anesthésistes. Le comité de soutien, lui, estime légitime une clause d’exception dans le Schéma régional d’organisation des soins (Sros), qui permettrait de recruter un anesthésiste, spécialement à Douarnenez et non au sein du Bloc opératoire de Cornouaille (Boc).
« L’hôpital de Douarnenez le mérite, car il est très bien proportionné à la dimension du territoire de santé et à sa population (entre 50 000 et 100 000 habitants) ! »
D'autres vidéos : ici
Source: Gilles Alfonsi-Louis Aminot: réseau des Communistes Unitaires.
- Une étude confirme que le profil des manifestants étaient bien "peuple de gauche élargi".
C'est ici : http://www.harrisinteractive.fr/presse/2015/cp_JDL_HP_16012015.html
C'est intéressant parce que cela veut dire que, dans le combat entre la logique sécuritaire (droite, extrème droite, partie du PS) et la logique égalitaire, c'est la logique égalitaire qui pour le moment tient la rue. Cela ne vaccine pas du tout pour la suite, mais tout de même c'est un retournement par rapport à la "Manif pour tous".
- Une autre étude montre que "Le regard porté sur la communauté musulmane en France n’a pas non plus été impacté par les attentats, du moins pas de manière négative. Par rapport à 2012, on obtient 8 points de plus à la réponse "oui, l'islam est un facteur d'enrichissement pour la France" et -3 à celle qui affirme que "l'islam est une menace". On revient donc à ce qui était mesuré en décembre 2010. Les Français sont également 66% à juger qu’il ne faut pas faire d’amalgames entre la communauté musulmane et les islamistes radicaux".
http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=2908
COMMUNIQUE DE PRESSE
Irak : sortir du piège de la guerre sans fin (PCF)
Les parlementaires ont débattu hier, 13 janvier, de la poursuite de l'intervention militaire française en Irak. Ce débat suivi d'un vote est intervenu dans le contexte douloureux que connaît le pays depuis les odieux massacres des 7 et 9 janvier 2015 à Charlie Hebdo et au supermarché casher de la Porte de Vincennes. La participation de la France à l'action de la coalition internationale sous commandement américain, lancée en septembre dernier, pose question.
La détermination des communistes à stopper l'influence et la violence des groupes armés islamistes est sans équivoque. Le peuple de France dans toutes ses composantes et tous les habitants de notre pays doivent vivre en sécurité.
Dire aujourd'hui que désormais « la France est en guerre sur son propre sol » et que notre réponse doit être de prolonger l'intervention militaire en Irak est irresponsable et dangereux. Cette vision nous précipite dans le piège tendu par les intégristes. Eux veulent la guerre généralisée, le prétendu « choc des civilisations » ; nous, le peuple de France, voulons une société de libertés, de solidarité et justice sociale, laïque, fraternelle et un monde de paix.
C'est ainsi qu'il faut entendre la mobilisation et l'union des citoyens dans tout le pays et rester « fidèles à l'esprit du 11 janvier 2015 ». C'est pour cela qu'aujourd'hui la France par sa voix officielle devait avoir le courage, comme elle l'eut en mars 2003 devant tous les États et nations du monde, de dire non à la poursuite de la stratégie de « guerre contre le terrorisme » telle qu'elle est menée sous l'égide des Etats-Unis depuis des années en Afghanistan, en Irak, en Libye.
Quels résultats ont été obtenus en 4 mois en Irak ? Quels sont les objectifs de cette intervention militaire ? Et surtout quelles sont les initiatives politiques envisagées par le gouvernement pour ramener la paix et la stabilité dans la région ? Questions qui sont demeurées sans réponse.
La stratégie de « guerre au terrorisme », cette « guerre sans fin » lancée par la présidence américaine au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 à New York est en échec patent. Toute action militaire occidentale et étrangère répond à la tactique des « djihadistes » et les confortent : c'est la leçon qu'il faut tirer lucidement de ces dernières décennies.
La politique de l'OTAN a produit les résultats strictement inverses à ceux affichés. En réalité, elle alimente ce fléau. Depuis 2001, les foyers de « djihadistes » ont été multipliés par 13 dans le monde, elle renforce les réseaux intégristes sans s'attaquer à la racine du problème : les causes, les soutiens actifs et les facteurs qui nourrissent leur développement ; hier soutenus et aujourd'hui bombardés, les intégristes servent de sombres calculs parce qu'ils ne représentent aucune alternative, broient tout espoir et aident à maintenir l'oppression.
Cette politique aggrave la déstabilisation du Proche-Orient et de l'Afrique de l'Ouest ; en Europe, elle leur permet de capter une jeunesse en désespérance, en rupture sociale, qui passe allègrement de la violence de la délinquance à la violence du fanatisme sectaire.
Nous devons changer de politique extérieure en contribuant au soutien – y compris matériel mais sans intervention extérieure – aux forces démocratiques kurdes et irakiennes qui combattent l'OEI, aussi bien qu'aux solutions politiques et diplomatiques sous égide des Nations unies et élaborées par l'ensemble des États de la région. Et dans ce cadre, la France doit soutenir sans plus tarder l'exigence de la sortie du PKK et du PYD des listes des organisations terroristes de l'Union européenne.
Dans un monde interdépendant, la sécurité des uns dépend de la sécurité de tous, et nous avons besoin d'une stratégie globale avec des réponses politiques, sociales, économiques, diplomatiques et pas seulement militaires. Il est temps de s'attaquer aux racines du fondamentalisme, au terreau de la pauvreté, des inégalités, des dominations et violences sur lequel grandit l'obscurantisme.
Parti communiste français,
A 12h30 la journaliste a réalisé une interview de l’une des filles du dessinateur de Charlie Hebdo, Elsa, dont elle qualifie le message « d’émouvant et de combatif ».
Elsa déclare en effet : « Restons unis, ne votons pas Le Pen ; restons unis (…) Soyons ensemble (…) Qu’on continue à être intelligents (…) Pas d’amalgame ; pas de haine. »
L’appel d’Elsa Wolinski à ne pas voter Le Pen a sans doute donné des boutons à la direction de l’information du service public.
Les éditions suivantes, 19/20 et Soir 3 ont purement et simplement ignoré cet appel et donné d’autres extraits de l’interview.
Quant à France 2, les deux éditions de 13h et de 20h ont ignoré, elles aussi, cet appel d’Elsa.
Décidément les engagements politiques des dessinateurs de Charlie Hebdo continuent à déranger. Même sur le service public.
A quand la prochaine intervention de Marine Le Pen pour venir cracher sur leurs tombes et en direct sur le service public ?