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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 06:09
Vente de Rafales au Qatar - photo journal Sud Ouest

Vente de Rafales au Qatar - photo journal Sud Ouest

La dégradation de la situation au Proche-Orient n'a pas entraîné d'inflexion de la politique française sur le terrain. Les appareils français n'interviennent pas en Syrie, Paris continuant à réclamer le départ de Bachar-el-Assad et regrettant toujours la volte-face de Barack Obama, en août 2013, qui était revenu sur sa promesse d'intervenir contre le dictateur syrien s'il franchissait la ligne rouge que représentait le recours aux armes chimiques.

En Irak, les interventions des appareils français, basés essentiellement en Jordanie, restent limités. L'essentiel de l'aide française en armes, en munitions et en instructeurs, est réservé aux Kurdes irakiens.

Là, en revanche, où les positions françaises se sont infléchies c'est vis à vis des deux pays qui se disputent la première place au Moyen Orient: l'Iran et l'Arabie Saoudite. D'où des divergences notables avec la stratégie ambiguë suivie par Barack Obama dans la région. Sur l'Iran, Paris par la voix de Laurent Fabius, n'a jamais caché son opposition à la conclusion d'un accord nucléaire "au rabais" dont Obama a fait sa priorité; cette intransigeance a déjà entraîné un retard dans la signature d'un accord intermédiaire; le désaccord franco-américain porterait notamment sur le rythme de la levée des sanctions qui frappent aujourd'hui Téhéran, une mesure qui permettrait au régime iranien de consacrer alors plus de ressources à son expansionnisme.

L'hostilité ouverte au régime Assad et la méfiance affichée à l'égard de Téhéran expliquent le rapprochement spectaculaire de la France avec les monarchies sunnites (et pétrolières) du Golfe, à commencer par l'Arabie Saoudite, opposée à l'accord nucléaire avec l'Iran. Un rapprochement qui s'est traduit par la vente de Rafales au Qatar et à l'Egypte du général Sissi, protégé de Riyad arrivé au pouvoir dans des conditions moins que démocratiques. D'où un certain étonnement, au début du mois de mai dernier, à voir François Hollande, un président "normal" et "de gauche" reçu en grande pompe en Arabie Saoudite, un pays qui incarne le wahhabisme, la version la plus rigoriste de l'islam sunnite, qui interdit aussi bien la liberté de culte que la liberté d'expression, qui pratique allègrement la peine de mort et qui traite en esclaves les centaines de milliers de travailleurs étrangers qui le servent.

Couronnement de cette réception, l'invitation de François Hollande à s'adresser au sommet extraordinaire du Conseil de coopération du Golfe persique qui regroupe, outre Riyad, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Une façon, pour les monarchies sunnites, de manifester leur mécontentement envers les Etats-Unis. Et la perspective pour la France de signer de juteux contrats, pas seulement militaires.

Assiste t-on à un retournement d'alliances de Riyad? Certainement pas, tout juste à une manifestation de mauvaise humeur à l'égard des Etats-Unis de la part de la pétromonarchie. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: la France a vendu à l'Arabie Saoudite en 2014 pour 174 millions de dollars d'armes conventionnelles et aux Emirats arabes unis pour 122 millions; la même année, les Etats-Unis ont vendu à l'Arabie saoudite pour 1,2 milliard d'armes et aux Emirats pour 551 millions. Une amélioration de la part française pour les années qui viennent ne mettra certainement pas en cause les accords de sécurité entre l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 17:31

Voici une vidéo tournée hier en Ile-de-France à l'occasion de la vente annuelle de fruits et légumes au juste prix organisée par le syndicat paysan MODEF et le PCF .

http://www.humanite.fr/videos/fruits-et-legumes-au-juste-prix-xavier-compain-responsable-des-questions-de-lagriculture-du PCF *

Le PCF appelle les syndicats agricoles et les citoyens à co-élaborer une proposition de loi pour remettre de la "justice publique" quant à l'encadrement des prix des denrées de base. "Affrontons les marges de la grande distribution !", lance Xavier Compain, responsable des questions de l'Agriculture et de la Peche au sein du Parti communiste français.

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20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 14:59
Fête de l'Isole 2014 (photo Le Telegramme)

Fête de l'Isole 2014 (photo Le Telegramme)

A Scaër: 22 et 23 août au Grand Champ

Fête de l'Isole organisée par la section PCF de Scaër

Concours de boule en doublette - Tirage à 14h sur les deux jours

Dimanche à partir de 11h30 - Apéritif - Débat

Précédé par des interventions politiques de Daniel Carduner, pour la section de Scaër, et de Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère.

Restauration sur place:

adulte 12 € et enfant 6 € (Crudités et charcuteries - Frites-Légumes - fromages et desserts- café)

Réservation au : 02-98-59-02-36 ou au : 02-98-57-68-45

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20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 06:05

L'HUMANITE DIMANCHE

LA CHRONIQUE DE JEAN-CHRISTOPHE LE DUIGOU (*)

RÉDUIRE LA MASSE SALARIALE, C’EST PRENDRE LE CONTRE-PIED D’UNE POLITIQUE INDISPENSABLE DE VALORISATION DE L’EMPLOI ET DU TRAVAIL.

Une étude de « la Fabrique », le laboratoire d’idées du patronat industriel, a relancé le débat. Selon cet organisme, l’extension des allégements de cotisations aux salaires moyens permettrait de créer autant d’emplois que le ciblage actuel sur les bas salaires mais créerait plus de croissance. Le résultat est pourtant infinitésimal: + 0,01 % de croissance par an pour 10 milliards redéployés, selon l’étude. Même pas l’épaisseur du trait, dirait un statisticien. L’enjeu du débat est ailleurs. Au nom de « l’industrie » et de « l’exportation », le patronat voudrait un système d’allégement des cotisations étendu. Quitte à critiquer au passage le dispositif actuel trop concentré sur les bas salaires qui profite au secteur des services et qui est peu générateur de croissance.

On ne sort décidément pas de l’idée fausse que le coût du travail est le principal obstacle à la croissance.

L’économiste J. M. Keynes avait pourtant mis en évidence cette erreur à l’occasion de la grande crise de 1929. Avec ce raisonnement étendu à tous les pays, le risque était grand que le chômage devienne structurel. Les salaires stagnant, la consommation se ralentirait. La demande adressée aux entreprises baisserait à son tour. Ces dernières devraient débaucher quel que soit le niveau des salaires. Le chômage de masse s’installerait. Ce qui était déjà vrai il y a 75 ans l’est encore plus aujourd’hui puisque les salariés représentent 90 % de la population active en Europe.

Personne ne nie les problèmes de financement de nombre d’entreprises industrielles en France. Mais cela vient-il d’une modification du partage de la valeur ajoutée ? Difficile à établir! Il n’y a eu aucun « dérapage salarial » ces 15 dernières années. Baisser le coût du travail ne permettra pas de regagner des parts de marché. Le calcul a été fait pour PSA. Le coût de la main-d’œuvre ne représente qu’un peu plus de 20 % du prix d’une voiture. Une baisse de 5 % de la masse salariale ne représenterait qu’un gain de 1 % sur le prix final d’une automobile, soit 150 euros pour une voiture de 15 000 euros ... Pas de quoi changer fondamentalement la donne!

Les causes de la perte de parts de marché à l’exportation se trouvent ailleurs, dans l’inadaptation de l’offre de produits et de services d’origine française. Prenons un exemple: on ne peut pas avoir sacrifié l’industrie française de la machine-outil et s’étonner que nous ayons perdu une part importante de nos marchés dans les biens d’équipement!

Plus structurellement, réduire la masse salariale, fût-ce par le biais des exonérations de cotisations, c’est prendre le contre-pied d’une politique indispensable de valorisation de l’emploi et du travail. Chacun sait pourtant que le principal déficit de la France vis-à-vis de l’Allemagne est celui du niveau de formation de la main-d’œuvre, notamment industrielle.

Comment demander aux salariés de se former, de développer leur qualification si on les rémunère globalement moins ?

Il est dès lors très probable que les sommes correspondant au déploiement éventuel des allégements consentis aux entreprises n’iront pas à l’investissement mais au maintien, voire à l’accroissement de la rémunération du capital. Une fois de plus, avec cette étude, nous sommes donc loin de l’ouverture du débat public indispensable pour gagner la relance de notre industrie.

* Économiste et syndicaliste

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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 12:04
Le Tour Alternatiba arrive en Finistère: à Morlaix le 23 août

Le Tour ALTERNATIBA arrive en Finistère.

10 août 2015

Du 5 juin au 26 septembre 2015, Le Tour Alternatiba parcourra 5637 kilomètres avec des vélos 3 et 4 places, pour mobiliser des dizaines de milliers de personnes autour des « vraies alternatives » au changement climatique dans la perspective des 21 conférences climat de l’ONU (COP21). Il passera par 187 territoires en France et dans 5 autres états Européens. Il arrive à Rennes le 18 août et entame ainsi le Tour breton des initiatives citoyennes.

Le tour de France Alternatiba fera escale à Morlaix le DIMANCHE 23 AOUT (de 12 h à 15 h) PLACE PUYO à MORLAIX

Il fera aussi escale à :

  • Landivisiau, le dimanche 23 août, à partir de 17h00, détails : ICI

18h30 : Km 62,5 LANDIVISIAU Arrivée et fin de l’étape. (Salle Y.Quéguiner place Jeanne d’Arc à Landivisiau)

conférence-débat / Frelon asiatique 17h30

présentation d'un four solaire

Animation Musicale, stands Alternatiba LDDNALC, autres…..

Prise de parole de LDDNALC (landi doit dire non à la centrale)

Prise de parole ALTERNATIBA

Rencontre avec les élus ayant répondus aux quinze mesures du Pacte pour la transition sur leur territoire.

Pot de l’ensemble des participants (prix libre)

19h/19h15 : Repas en commun pique-nique participatif.

20h : Soirée publique avec projection d'un film (8 minutes de film) et conférence-débat sur les enjeux climatiques et les alternatives concrètes.

22h fin de la journée

  • Landéda, le lundi 24 août, à partir de 16h00, détails : ICI
  • Douarnenez, le mardi 25 août, village toute la journée sur la place de l’Enfer, détails :ICI
  • https://alternatiba.eu/
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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 09:53
Des migrants et demandeurs d'asile victimes d'actes racistes, de la politique municipale et étatique à Rennes

La Ville de Rennes demande l'expulsion du campement des Gayeulles

Plus personne ne peut désormais faire seulement semblant d’ignorer la situation catastrophique que vivent les migrants, et, avec un peu d’efforts, on arrive même à en analyser les causes et la part de l’Occident. Pourtant, au nez de ceux qui réchappent de la traversée mortifère des Sud, de la route éreintante et dangereuse des Balkans, des divers culs-de-sac et impasses hérissées de murs et d’obstacles, les portes de l’Europe entière claquent. De Calais à Vintimille en passant par Paris, la France s’arcboute sur une diagonale du refus et de l’exclusion qui traverse aussi Rennes.

Ici, le CRA se remplit et se vide au rythme d’arrivées nombreuses et tardives, de formalités expédiées dans l’urgence et de migrants expulsés sans délais. Un désespéré s’est mutilé, mais pour ceux dont la mutilation est juste mentale et qui se taisent à l’unisson, il est important de récapituler les derniers faits d’été qui déshonorent la capitale bretonne.

10 juin 2015 : Le squat de Thorigné-Fouillard est évacué laissant une vingtaine de demandeurs d'asile somaliens sans solution de relogement. Ils passent leur première nuit d'errance au "40 m cube», un squat désaffecté d'où ils sont chassés dès le lendemain matin.

11 juin 2015 : Un camp de fortune est dressé dans l'urgence au cœur de Rennes devant le théâtre du Vieux Saint Etienne.

13 juin 2015 : Les demandeurs d'asile somaliens sont tous relogés dans le dispositif hôtelier par les services de l'Etat, pour une durée indéterminée... Après 15 jours de mise à l'abri, ils sont remis à la rue.

29 juin 2015 : Nouveau camp de fortune dressé devant le théâtre du Vieux Saint Etienne.

3 juillet 2015 : La police évacue manu militari le campement et confisque le matériel.
Les demandeurs d'asile somaliens tentent alors d'investir un squat à Chartres de Bretagne où quelques compatriotes ont trouvé refuge depuis avril 2015, mais la gendarmerie s'y oppose. Philippe Bonnin, maire de Chartres de Bretagne, leur ouvre une salle municipale pour les accueillir durant le week-end.

6 juillet 2015 : Après des négociations infructueuses avec la Ville de Rennes et la préfecture, un nouveau campement est implanté dans le parc des Gayeulles.

24 juillet 2015 : La Ville de Rennes, propriétaire de la parcelle occupée dans le parc des Gayeulles, saisit la juridiction administrative et demande l'expulsion de tous les occupants :

Audience au TA le 4 septembre 2015 à 10 h


13 août 2015 : Dans la nuit du 12 au 13 août, 3 demandeurs d'asile somaliens sont victimes d'une agression vers 4h : "2 tentes ont été lacérées pour y introduire un liquide irritant et nauséabond, type lacrymogène, provoquant de vives brûlures au niveau des yeux et des irritations sur tout le corps" selon le PV de la police.
Les 3 victimes ont été très choquées par cet acte lâche et haineux en plein sommeil, qui rappelle l'agression raciste déjà subie l'été dernier par les migrants qui occupaient alors un terrain à Cleunay. Une plainte a été déposée.

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 20:08
Le capitalisme, voilà la "source du mal" écrivait Einstein en 1949

http://www.humanite.fr/le-capitalisme-voila-la-source-du-mal-ecrit-einstein-581478

Le capitalisme, voilà la « source du mal », écrit Einstein

Ce texte a été écrit par Albert Einstein en mai 1949 et publié dans la revue américaine progressiste « Monthly Review».

SAMEDI, 15 AOÛT, 2015- HUMANITÉ DIMANCHE

Albert Einstein: «Est-il convenable qu’un homme qui n’est pas versé dans les questions économiques et sociales exprime des opinions au sujet du socialisme ? Pour de multiples raisons, je crois que oui.»

Je suis maintenant arrivé au point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace pour ses droits naturels, ou même pour son existence économique. En outre, sa position sociale est telle que les tendances égoïstes de son être sont constamment mises en avant, tandis que ses tendances sociales qui, par nature, sont plus faibles, se dégradent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position sociale, souffrent de ce processus de dégradation. Prisonniers sans le savoir de leur propre égoïsme, ils se sentent en état d’insécurité, isolés et privés de la naïve, simple et pure joie de vivre. L’Homme ne peut trouver de sens à la vie, qui est brève et périlleuse, qu’en se dévouant à la société.
L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la source réelle du mal.
Nous voyons devant nous une immense société de producteurs dont les membres cherchent sans cesse à se priver mutuellement du fruit de leur travail collectif – non pas par la force, mais, en somme, conformément aux règles légalement établies. Sous ce rapport, il est important de se rendre compte que les moyens de la production – c’est-à-dire toute la capacité productive nécessaire pour produire les biens de consommation, ainsi que, par surcroît, les biens en capital – pourraient légalement être, et sont même pour la plus grande part, la propriété privée de certains individus.

Pour des raisons de simplicité, je veux, dans la discussion qui va suivre, appeler « ouvriers » tous ceux qui n’ont point part à la possession des moyens de production, bien que cela ne corresponde pas tout à fait à l’emploi ordinaire du terme. Le possesseur des moyens de production est en état d’acheter la capacité de travail de l’ouvrier. En se servant des moyens de production, l’ouvrier produit de nouveaux biens qui deviennent la propriété du capitaliste. Le point essentiel dans ce processus est le rapport entre ce que l’ouvrier produit et ce qu’il reçoit comme salaire, les deux choses étant évaluées en termes de valeur réelle.

Dans la mesure où le contrat de travail est « libre », ce que l’ouvrier reçoit est déterminé non pas par la valeur réelle des biens qu’il produit, mais par le minimum de ses besoins et par le rapport entre le nombre d’ouvriers dont le capitaliste a besoin et le nombre d’ouvriers qui sont à la recherche d’un emploi. Il faut comprendre que même en théorie, le salaire de l’ouvrier n’est pas déterminé par la valeur de son produit.
Le capital privé tend à se concentrer en peu de mains, en partie à cause de la compétition entre les capitalistes, en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation de plus grandes unités de production aux dépens des plus petites. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capitalistes dont la formidable puissance ne peut effectivement être refrénée, pas même par une société qui a une organisation politique démocratique. Ceci est vrai, puisque les membres du corps législatif sont choisis par des partis politiques largement financés ou autrement influencés par les capitalistes privés qui, pour tous les buts pratiques, séparent le corps électoral de la législature. La conséquence en est que, dans le fait, les représentants du peuple ne protègent pas suffisamment les intérêts des moins privilégiés. De plus, dans les conditions actuelles, les capitalistes contrôlent inévitablement, d’une manière directe ou indirecte, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). Il est ainsi extrêmement difficile pour le citoyen, et dans la plupart des cas tout à fait impossible, d’arriver à des conclusions objectives et de faire un usage intelligent de ses droits politiques.

UNE « ARMÉE » DE CHÔMEURS

La situation dominante dans une économie basée sur la propriété privée du capital est ainsi caractérisée par deux principes importants: premièrement, les moyens de production (le capital) sont en possession privée et les possesseurs en disposent comme ils le jugent convenable; secondement, le contrat de travail est libre. Bien entendu, une société capitaliste pure dans ce sens n’existe pas. Il convient de noter en particulier que les ouvriers, après de longues et âpres luttes politiques, ont réussi à obtenir, pour certaines catégories d’entre eux, une meilleure forme de « contrat de travail libre». Mais, prise dans son ensemble, l’économie d’aujourd’hui ne diffère pas beaucoup du capitalisme « pur».

La production est faite en vue du profit et non pour l’utilité. Il n’y a pas moyen de prévoir que tous ceux qui sont capables et désireux de travailler pourront toujours trouver un emploi; une « armée » de chômeurs existe déjà. L’ouvrier est constamment dans la crainte de perdre son emploi. Et puisque les chômeurs et les ouvriers mal payés sont de faibles consommateurs, la production des biens de consommation est restreinte et a pour conséquences de grands inconvénients. Le progrès technologique a souvent pour résultat un accroissement du nombre de chômeurs, plutôt qu’un allégement du travail pénible pour tous. L’aiguillon du profit en conjonction avec la compétition entre les capitalistes est responsable de l’instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital qui amène des dépressions économiques de plus en plus graves. La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus dont j’ai fait mention plus haut.
Je considère cette mutilation des individus comme le pire mal du capitalisme.
Tout notre système d’éducation souffre de ce mal. Une attitude de compétition exagérée est inculquée à l’étudiant, qui est dressé à idolâtrer le succès de l’acquisition comme une préparation à sa carrière future.

POUR LE SOCIALISME

Je suis convaincu qu’il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer ces maux graves, à savoir l’établissement d’une économie socialiste, accompagnée d’un système d’éducation orienté vers des buts sociaux. Dans une telle économie, les moyens de production appartiendraient à la société elle-même et seraient utilisés d’une façon planifiée.
Une économie planifiée, qui adapte la production aux besoins de la société, distribuerait le travail à faire entre tous ceux qui sont capables de travailler et garantirait les moyens d’existence à chaque homme, à chaque femme, à chaque enfant. L’éducation de l’individu devrait favoriser le développement de ses facultés innées et lui inculquer le sens de la responsabilité envers ses semblables, au lieu de la glorification du pouvoir et du succès, comme cela se fait dans la société actuelle.
Il est cependant nécessaire de rappeler qu’une économie planifiée n’est pas encore le socialisme. Une telle économie pourrait être accompagnée d’un complet asservissement de l’individu. La réalisation du socialisme exige la solution de quelques problèmes sociopolitiques extrêmement difficiles: comment serait-il possible, en face d’une centralisation extrême du pouvoir politique et économique, d’empêcher la bureaucratie de devenir toute-puissante et présomptueuse ? Comment pourrait-on protéger les droits de l’individu et assurer un contrepoids démocratique au pouvoir de la bureaucratie ? La clarté au sujet des buts et des problèmes du socialisme est de la plus grande importance à notre époque de transition. Puisque, dans les circonstances actuelles, la discussion libre et sans entrave de ces problèmes a été soumise à un puissant tabou, je considère que la fondation de cette revue est un important service rendu au public.

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 14:41

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Julia Hamlaoui

Mardi, 18 Août, 2015

L'Humanité

Après avoir publié la photo d’une affiche d’un bar alsacien expliquant le boycott de certains produits en solidarité avec le peuple palestinien, Fabienne Haloui (PCF) ne s’attendait pas à un tel déferlement de haine.

Quelques jours après l’opération « Tel-Aviv sur Seine » qui, comme le redoutaient des associations et partis de gauche, a offert une tribune aux défenseurs de la politique coloniale du gouvernement israélien, le déferlement de haine contre les militants de la paix au Proche-Orient n’a pas reflué, même si les transats ont été repliés. Ce week-end du 15 août, une militante et élue communiste du Vaucluse en a fait les frais. Fabienne Haloui, également membre de l’exécutif du PCF, a subi sur les réseaux sociaux un flot d’insultes et de menaces. En cause, cette fois, non pas une prise de position sur la transformation de Paris Plages mais la photo d’une affiche prise dans un bar alsacien.

« Les produits suivants ne sont plus vendus dans cet établissement à cause du soutien de leur fabricant à l’État terroriste d’Israël, compte tenu des atrocités commises envers la population palestinienne », peut-on y lire avant l’énumération des marques Coca-Cola, Pepsi et Perrier. Partageant davantage la démarche de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanction) qui cible uniquement les produits israéliens, l’élue communiste, qui a publié ce cliché de vacances sur son compte personnel, n’appelle pas pour sa part à ce type de boycott. Mais elle a « trouvé assez courageux d’afficher de cette manière, citoyenne et pacifique, son soutien au peuple palestinien », explique-t-elle. Et elle n’a pas dû être la seule, puisque 4 153 mentions « j’aime » accompagnent sa publication partagée 12 186 fois.

« Je ne me tairai pas »

Mais certains internautes défenseurs de la politique d’extrême droite du gouvernement israélien ont multiplié les insultes, remarques racistes et mêmes les menaces. « Tous ceux qui boycottent Israël sont des chômeurs ou des assistés, donc des minables ! » « Mettez-vous un truc dans la tête : les (antisémites) comme vous, on les combat à vie. Vous n’aurez plus jamais la paix » « Vous donnez la France, vos filles et vos femmes à des envahisseurs, et vous baissez la tête comme des moutons à l’abattoir ? Eh bien pas nous ! Nous on se bat tous les jours pour nous défendre ! » Autant de commentaires qui ne sont, hélas, que quelques exemples de la déferlante dont l’élue s’est aperçue samedi soir et qui s’est poursuivie depuis. « Être insultée d’antisémite est à la fois extrêmement blessant du fait de mon parcours personnel et en même temps une forme de chantage insupportable », relève Fabienne Haloui, qui est décidée à porter plainte et à saisir le préfet pour rappeler l’évidence : « On a le droit de critiquer la politique de l’État d’Israël, de condamner un État qui ne respecte pas le droit international. » Quant au boycott, dont les détracteurs saisissent régulièrement la justice, « il peut être une arme pacifique de nature à mobiliser l’opinion publique et à mettre en difficulté le gouvernement israélien dans son refus de se soumettre aux décisions de l’ONU », estime la conseillère régionale.

Les agressions dont elle a été victime, qu’elles relèvent d’individus ou d’organisations, ne sont pas rares. L’adjoint PCF à la Mairie de Paris, Ian Brossat, pour s’être élevé contre l’initiative d’Anne Hidalgo la semaine dernière, a notamment été vivement pris à partie par la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation d’extrême droite. Comme lui, Fabienne Haloui entend poursuivre son combat en faveur de la paix : « Je ne me tairai pas », lance-t-elle, saluant les nombreux messages de soutien et de solidarité qui lui sont aussi parvenus.

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 14:36
Crise porcine : Bigard et Cooperl veulent maintenir leurs marges

Olivier Morin

Mardi, 18 Août, 2015

L'Humanité

Les deux industriels de la filière refusent de payer le porc à 1,40 euro le kilo alors que son prix, plus élevé en 2012 et 2013, ne les a pas empêchés de réaliser de substantiels bénéfices.

Les deux géants de l’industrie de la viande ont-ils seulement pensé que leur refus de rémunérer le travail des éleveurs au prix convenu serait mis en porte à faux au regard de leurs bénéfices ? En jouant la montre pendant plus d’une semaine et en brandissant le prix de 1,40 euro le kilo de porc comme étant intenable pour leur équilibre financier, la Cooperl et Bigard ont tenté d’écraser encore davantage le coût des matières premières pour pérenniser et augmenter leurs marges. Dans le rapport complet officiel des comptes de la société Bigard que s’est procuré l’Humanité, on y apprend que son chiffre d’affaires s’élève à presque 1,5 milliard d’euros pour l’année 2013 et que l’excédent brut d’exploitation (les bénéfices avant amortissements et versement de dividendes aux actionnaires) est de 34 596 400 euros, soit 14 millions de plus qu’en 2012. L’approvisionnement en matières premières étant le premier poste de dépenses. Mais, durant ces deux années, le prix du porc n’est pas repassé au-dessous de 1,40 euro. La moyenne sur ces deux années était même supérieure à 1,45 euro, ce qui n’a pas empêché la société de dégager des bénéfices confortables, au point de racheter d’autres entreprises de la filière (voir notre édition du 17 août).

C’est donc bien la recherche de la plus-value tous azimuts qui guide la stratégie de Bigard, qui, selon Jocelyne Hacquemand, de la Fédération de l’agroalimentaire à la CGT, comprend aussi l’accélération des cadences dans les sites d’abattage et de découpe et une politique de bas salaires, qui plafonnent à 1,5 fois le Smic. Quant à comparer sa situation avec celle de ses concurrents européens qui seraient plus avantagés, Bigard se place là encore dans l’ambiguïté, puisque la société Vion, leader européen de la viande regroupant 16 500 éleveurs en Allemagne et aux Pays-Bas, fait face à plusieurs exercices déficitaires depuis 2012, avec une matière première constamment moins chère qu’en France et une utilisation massive de travailleurs détachés sous-payés. Vion, qui abat 18 millions de porcs par an et se glorifiait d’un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros, a dû céder une de ses filiales pour réduire un endettement massif et obtenir une ligne de crédit bancaire.

Les deux géants ont refusé de participer à la table ronde

La Cooperl a beau jeu, elle aussi, de simuler l’étouffement à l’annonce du prix de 1,40 euro au marché de Plérin, puisque cette coopérative, censée défendre un prix rémunérateur pour tous ses adhérents, a fait le curieux choix d’investir à l’international. C’est ainsi que, depuis 2013, son président Patrice Drillet (qui était alors vice-président) se félicite, dans d’autres cercles que celui du marché du porc breton (MPB), d’avoir investi dans un bureau en Chine et créé une société sur place. Sans crainte du grand écart, les dirigeants juraient à la fois que « la recherche de compétitivité sur notre territoire restait un souci permanent », tout en validant un investissement stratégique pour conquérir le gigantesque marché chinois. Est-ce un choix issu de la réflexion collective des adhérents ? Il est permis d’en douter, quand on lit, dans la revue spécialisée Réussir Porc d’août 2013, que ce sont « les dirigeants (qui) ont expliqué aux nombreux adhérents sur place » la nécessité stratégique d’un « développement à l’international ». S’acquittant, comme Bigard, d’un prix du porc supérieur à celui qu’elle refuse aujourd’hui, la Cooperl faisait état à la même époque d’un chiffre d’affaires qui avait doublé en cinq ans et d’une capacité d’autofinancement de 40 millions d’euros pour 2013, signe d’une structure financière solide qui permet à la coopérative « d’innover et d’investir », selon les termes de la direction.

Hier après-midi, la Cooperl et Bigard ont refusé de se rendre à la rencontre des acteurs de la filière porcine au ministère de l’Agriculture. Les deux entreprises d’abattage et de découpe seront reçues mardi et mercredi séparément au ministère. De leur côté, les fédérations départementales de syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) des principales régions productrices de porc, réunies hier matin, ont exigé que les cotations reprennent dès mardi.

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D’autres choix en débat

La Confédération paysanne propose un plan de redressement en cinq axes. Celui-ci consisterait, selon le syndicat, à « travailler à une méthode de fixation des prix permettant une couverture des coûts de production ; réorienter les productions au plus près de la consommation ; mettre en place une stratégie de développement de la qualité des viandes ; mettre en place une stratégie de substitution aux importations (1,59 milliard d’euros de viande de porc importée en France) ; et, enfin, mettre en place des mesures de prévention des crises qui permettent un ajustement de l’offre à la demande ».

blocus contre lidl

Des agriculteurs ont bloqué, hier, une plate-forme logistique de l’enseigne Lidl, à Sailly-lez-Cambrai (Nord), pour dénoncer l’origine inconnue d’une grande partie de la viande et du lait dans une soixantaine de magasins de cette enseigne. Ce blocus fait suite à celui organisé de mercredi à samedi, la semaine dernière.

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 14:23
Révisez vos leçons! Pierre Laurent interpelle Laurent Joffrin à propos de son analyse de la crise grecque

Tribune de Pierre Laurent dans Libération - lundi 17 août 2015

Révisez vos leçons !

Pierre Laurent interpelle Laurent Joffrin à propos de son analyse de la crise grecque.

En annonçant à la une de Libération du 11 août un grand dossier sur «les leçons de la crise grecque», votre journal a fait une promesse à ses lecteurs qu’il n’a absolument pas tenue. Votre dossier et l’analyse introductive que vous signez ne tirent aucune leçon de l’expérience grecque de ces huit derniers mois. En tout cas aucune de celles que devrait logiquement tirer quiconque se réclame de la gauche. Une fois de plus, vous faites totalement fi de la position réelle et maintes fois exprimée d’Aléxis Tsípras.

Cherchant en fait à justifier la politique d’austérité menée en France par François Hollande, vous présentez sa décision de signer l’accord qui lui a été imposé comme un reniement à ses promesses démagogiques, la reconnaissance par lui-même que rester dans l’euro vaut bien «une certaine dose d’austérité» et qu’il aurait mieux valu l’admettre tout de suite plutôt que de «jouer au poker avec l’avenir de la Grèce».

Ainsi, selon vous, Aléxis Tsípras pourrait maintenant être soutenu parce qu’il s’est converti au réalisme d’une austérité qu’il combattait hier.

Cette position est l’exact contraire de celle qu’a exprimée le Premier ministre grec, le 29 juillet dans une longue interview à la radio hellénique Sto Kokkino, dont seule l’Humanité a publié la traduction intégrale. Je cite : «Nous avons tenté, dans des conditions défavorables, avec un rapport de forces difficile en Europe et dans le monde, de faire valoir la raison d’un peuple et la possibilité d’une voie alternative. Au bout du compte, même si les puissants ont imposé leur volonté, ce qui reste c’est l’absolue confirmation, au niveau international, de l’impasse qu’est l’austérité.»Si réalisme il y a, on le voit, c’est celui de la lucidité face au rapport de forces et aux conditions draconiennes de l’accord qui a été imposé à la Grèce. La transparence avec laquelle Aléxis Tsípras conduit son combat est d’ailleurs une belle leçon de démocratie.

Alors, pourquoi avoir signé, quand vous nous dites, monsieur Joffrin, qu’il ne tenait qu’à Aléxis Tsípras d’écarter ce chantage «en négociant un Grexit temporaire et ordonné que lui proposaient ses interlocuteurs allemands» ? Précisément, parce que le Grexit, souhaité de bout en bout par le gouvernement allemand, aurait signifié une faillite catastrophique pour les couches populaires en Grèce. La décision revancharde de contraindre à la fermeture des banques, prise par l’Eurogroupe à la veille du référendum, préparait le terrain au Grexit et à la liquidation politique du gouvernement Tsípras. Sait-on suffisamment que les Allemands ont été les plus zélés à proposer un Grexit dit «ordonné» de la Grèce, en gros un accompagnement musclé vers la sortie ? Ceci dit, Aléxis Tsípras reconnaît lui-même que la Grèce a dès lors été enfermée dans un «dilemme coercitif».

En acceptant, contraint, les conditions draconiennes de l’accord, c’est donc en quelque sorte maintenu dans la prison de l’austérité que Tsípras a décidé de continuer à mener le combat, parce que le choix alternatif du Grexit n’était pas celui de la liberté mais celui du condamné à mort. Reconnaissant le caractère douloureux de ce compromis, il a souligné combien il s’agissait «d’une victoire à la Pyrrhus de nos partenaires européens et de nos créanciers». Nous sommes donc loin, convenez-en, d’un ralliement à l’austérité.

Dans ce combat inégal, la Grèce a également marqué des points. Au plan politique, en élevant le niveau du débat sur la viabilité des politiques d’austérité et la soutenabilité de la dette dans toute l’Europe. Le gouvernement grec a ouvert une voie vers laquelle nous devrions désormais tous pousser. Au plan économique, en obtenant 83 milliards de financement sur trois ans là où le compromis d’avant-référendum avec les mêmes mesures d’austérité n’assurait que 10 milliards sur cinq mois. Il y a quelques jours encore, les Allemands plaidaient plutôt pour un «prêt relais» qu’un accord de financement durable en échange du plan d’austérité.

Dans ces conditions, le devoir d’une gauche digne de ce nom n’est pas de prétendre soutenir Tsípras en vantant son imaginaire ralliement à l’austérité, ce qui reviendrait à le soutenir comme la corde soutient le pendu, mais de le soutenir vraiment en élargissant le front de lutte européen contre l’austérité, pour des financements allant à la création d’emplois et de richesses, aux services publics et non plus à l’enrichissement des créanciers, pour la restructuration européenne de la dette.

L’engagement de la France dans ce combat s’avérerait immédiatement décisif, quand on voit ce que celui de la Grèce, seule et isolée, a déjà fait bouger dans les consciences.

C’est là que votre responsabilité, cher Laurent Joffrin, et celle du gouvernement français sont gravement engagées.

Jusqu’à quand allez-vous plaider des vieilles lunes qui condamnent chaque jour un peu plus l’idée européenne dans la tête de millions d’Européens plutôt que de regarder vers l’avenir d’une nécessaire refondation démocratique et sociale en Europe ? Le débat sur la fédéralisation accrue de la zone euro est une fausse fenêtre car elle esquive encore une fois le fond du problème : la nature des politiques mises en œuvre. La voie ouverte par les Grecs place la barre plus haut : reconquérir le pouvoir confisqué en Europe par les marchés financiers avec la complicité des gouvernements de la zone euro pour le rendre aux peuples et à leurs choix souverains. Nations et Europe ne s’opposent pas si la règle démocratique d’une Europe à géométrie choisie remplace celle d’une Europe régie par la loi du plus fort.

Tout votre dossier est traversé une nouvelle fois par cette fausse opposition qui expliquerait tout : les pro-Européens d’un côté, les souverainistes de l’autre. Votre analyse date, cher Laurent Joffrin. Aujourd’hui, les tenants de l’ordre libéral en Europe et les partisans du retour au choc des nationalismes sont les deux protagonistes d’une même impasse mortifère. L’avenir appartient à ceux qui feront le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe. Aléxis Tsípras et les siens, avec les forces de la Gauche européenne que je préside, mènent ce combat. C’est le seul combat d’avenir pour les forces de gauche en Europe.

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