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18 août 2017 5 18 /08 /août /2017 07:47
17 août 1944: le commandant FFI du grand Paris, Rol-Tanguy, parle aux Parisiens...
17 août 1944: le commandant FFI du grand Paris, Rol-Tanguy, parle aux Parisiens...

Le 17 août 1944 
Le Commandant du Grand Paris F F I . Extrait de l'ordre du jour .
Adresse aux FRANÇAIS.....................,

Des milliers d'hommes, courageux rejoignent chaque jour les Forces Française de l'Intérieur .ils conquièrent sur l'ennemi les armes qui leur avaient été refusées.
Imitez leur exemple. Organisez vous dans les FFI immédiatement.
Groupez vous par maison, par quartier, assolez les Boches pour arranger leurs armes ; libérez le Grand Paris , berceau de la france .
Vengez vos fils et vos frères martyrisés 
Vengez les héros tombent pour l'indépendance et la liberté de la Patrie .
Hâtez , par votre action , la fin de la guerre .
Ayer pour mot d'ordre : CHACUN SON BOCHE !
Pas de quartier aux assassinats. En avant pour que : VIVE LA FRANCE ! 
Le Commandant du Grand Paris FFI 
le 17 août 1944 ,
ROL .

(lu sur la page Facebook Histoire Populaire - mis en ligne par Jean-Pierre Raynaud)

Lire aussi:

"25 août 1944. Le métallo (Rol-Tanguy) et les généraux" par Roger Martelli

 

La bataille du rail, cheville ouvrière de la libération
Libération de Paris
MARION D’ALLARD
MARDI, 19 AOÛT, 2014
L'HUMANITÉ

Résistance En agissant par la grève 
à partir du 10 août 1944, les cheminots de la région parisienne posent la première pierre de l’insurrection populaire, qui 
mènera Paris à sa propre délivrance.

«Pas un train pour Hitler. Refusez de chauffer les locomotives. ­Refusez de rouler pour les boches. Graissez les wagons au sable. Incendiez les trains de matériels. » Au mi-temps de cet été 1944, le 10 août, la grève insurrectionnelle déclenchée par les cheminots de la région parisienne sous l’impulsion de la CGT illégale sera le prologue d’une série de grèves ouvrières qui participeront largement, en grippant la machine de guerre allemande, à la libération de Paris. Voilà deux mois que les Alliés ont débarqué en Normandie et dessinent, ville après ville, village après village, la carte de la France libre. Paris, lui, vit toujours sous la botte nazie. Depuis le début de ­l’Occupation, les ­cheminots, en coordonnant mobilisations ­revendicatives, résistance armée et actes de sabotage, ont pris plain-pied dans la Résistance et s’inscrivent massivement dans les grandes manifestations de ce 1er mai 1944. Le 14 juillet, les ateliers SNCF de Vitry débrayent et, dans la ­foulée, le mouvement de grève gagne les dépôts de Villeneuve-Saint-Georges, de la Chapelle, des Batignolles, de Noisy-le-Sec et de Montrouge. Les hommes du rail paieront un lourd tribut. Neuf mille cheminots perdent la vie pendant l’Occupation et 16 000 sont blessés. Le 6 août, le comité central de grève pose sur la table de la direction de la SNCF un cahier de revendications parmi lesquelles figurent en premier lieu la libération des cheminots emprisonnés, mais également des revendications salariales en réponse au gouvernement Daladier qui, dès mars 1938, a pris une série de décrets portant la semaine de travail de 40 à 45 heures, licenciant 40 000 cheminots, réduisant les jours de congé et fermant d’autorité 10 000 kilomètres de voies.

Le mouvement s’étend 
aux postiers, aux métallos…

Les cheminots apposent à leur cahier revendicatif un ultimatum. Le 10 août au matin, l’ultimatum a expiré. En chaîne, 25 dépôts SNCF de la région parisienne se mettent progressivement en grève. Le 13 août, la circulation des métropolitains s’interrompt. Trois mille traminots rejoignent les cheminots. Le 15 août, alors que l’armée française de libération et les Alliés débarquent en Provence, le réseau parisien, premier nœud ferroviaire du pays, est entièrement paralysé. Le mouvement s’est étendu aux postiers, aux métallos, aux ouvriers du bâtiment, aux commerçants des Halles. « Les arrêts de travail dans les usines se sont généralisés et, devant la tentative de les désarmer, de très nombreux agents de police de Paris ont quitté les commissariats et sont passés du côté de la Résistance », écrit l’Humanité clandestine dans son édition du 16 août 1944. La CGT appelle à la grève générale et à l’insurrection pour le 18. L’Union des syndicats ouvriers CGT de la région parisienne diffuse des tracts titrés « Vive la grève insurrectionnelle » sur lesquels on peut lire : « L’insurrection est déclenchée. Paris et sa banlieue ouvrière se battent contre les boches (…), l’ultime combat est engagé. » Le syndicat incite à l’occupation des usines, des chantiers, des bureaux. Le lendemain, les barricades fleurissent dans les rues de Paris. C’est l’insurrection populaire, celle qui aboutira à la reddition de l’occupant le 25.

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