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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 09:02
Hubert Coudurier - le patron du Télégramme - légitime le polémiste d'extrême-droite Eric Zemmour

On croit rêver! 

Sous le titre "Le populisme, le cri des peuples pour survivre", une quatrième page du Télégramme qui fait froid dans le dos. Eric Zemmour, le nouveau Céline version homo nanus du ressentiment pour la comédie médiatique du XXIe siècle, bénéfice d'une pleine page en quatrième de couverture du Télégramme avec un article et un entretien très complaisant d'Hubert Coudurier, le patron du Télégramme.

"Vibrionnant bretteur"... "qui revisite l'histoire de France avec brio et s'en prend à la lecture qu'en font les historiens contemporains". 

Ouah, Ouah!... On reste interdit. L'essayiste xénophobe, identitaire et réactionnaire aurait-il plus à nous apprendre sur l'histoire de France que des historiens universitaires sérieux? 

Un homme qui raconte que la France est un "pays fondé par le christianisme", qui regrette le message du pape François, trop à gauche, parce qu'il prônerait "l'amour immodéré de l'autre" et "la haine de soi". Il décrit l'Islam comme forcément intolérant et totalitaire, et sa relation avec les cultures d'origine chrétienne comme forcément conflictuelle, partisan en ça du choc des civilisations. Il parle sur un mode hystero-apocalyptique de la menace du "grand remplacement" ou de la "contagion" par l'expansion démographique africaine, l'immigration-invasion. 

Si toute une partie de la presse régionale sert ainsi la soupe aux propagandistes de l'extrême-droite, on a bien du souci à se faire: les idées des Le Pen et Wauquiez, le racisme et l'islamophobie vont continuer à gagner du terrain.     

Il est encore fécond, le ventre de la bête immonde. 

Voici un droit de réponse de ma camarade et amie Anita Kervadec, militante pour la cause des enfants sans-papiers à RESF et militante communiste à Vannes qui mérite d'être lu et médité. 

Ismaël Dupont

Réponse à M Coudurier suite à l'article sur Eric Zemmour du 6/10/2018 dans Le télégramme.
 

Les mots peuvent tuer, Monsieur Coudurier

Que vous choisissiez de publier Eric Zemmour en vous appuyant sur Voltaire " Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire", soit. Que vous n'ajoutiez pas la réflexion basique d'un élève de Terminale "A-t-on le droit de tout dire?", cela inquiète un peu. Mais que vous preniez parti pour cet "intellectuel" en déclarant que "cet auteur controversé revisite l'Histoire de France avec brio", c'est proprement scandaleux au vu des inepties historiques que ce personnage accumule.
"la France est un pays fondé par le catholicisme". Non. La nation française se fonde au 18ème siècle par la Révolution française...et son combat contre l'obscurantisme catholique. 
"On n'oblige pas les nouveaux arrivants à se soumettre aux valeurs et moeurs issues du christianisme". Dans une République qui se construit autour de la laïcité, c'est le moins qu'on puisse attendre. De plus un certain nombre de "moeurs et de valeurs" rattachées à la culture musulmane sont plus proches des moeurs et valeurs catholiques - virginité avant le mariage, refus du divorce, refus de l'avortement, glorification de la femme mère et épouse, etc - que des convictions laïques ou athées. Sans compter que nombre d'africains qui viennent en France ne sont pas musulmans mais chrétiens...
"Les barbares adoptaient la religion chrétienne et la langue latine". Aïe, aïe. Les barbares bretons venus conquérir la Bretagne gallo romaine au Vème siècle ont imposé la religion chrétienne aux païens gallo romains à coup de moines guerriers et imposé leur langue, le Breton, contre la langue latine. 
Quand au fantasme de la submersion migratoire de l'Afrique, il faudrait rappeler à Eric Zemmour, et à vous M Coudurier, que 80% des migrations africaines sont intra africaines et ne se dirigent pas vers l'Europe.
Bref le discours de E. Zemmour est un tissu de contrevérités et d'approximations historiques. C'est surtout un discours de peur, de repli sur soi, profondément anxiogène qui risque de provoquer -en paroles, mais aussi en actes - la haine de l'autre. 
Alors que vous choisissiez de le publier est une chose. En y ajoutant un commentaire qui valide ses propos et ses inepties, en est une autre. Les mots de Eric Zemmour peuvent tuer. Vous serez responsable et coupable pour les avoir propagés. Et glorifiés.

Anita Kervadec 

Le PCF lui n'a aucune complaisance vis-à-vis des idées nauséabondes de Zemmour, qu'il ne nous viendrait pas à l'idée comme Mélenchon il y a quelques années de qualifier de "grand intellectuel qui n'est pas raciste". 

ERIC ZEMMOUR, L'INCARNATION DE LA PENSÉE RACISTE ET XÉNOPHOBE (PCF)
Mercredi, 17 Décembre, 2014

Eric Zemmour s'est encore répendu dans les média. Le quotidien est cette fois-ci italien « Corriere della serra », certainement pour échapper aux poursuites judiciaires pour incitation à la haine raciale.

Invité sur toutes les ondes, Eric Zemmour est le plus grand propagandiste de la théorie d’extrême droite du grand remplacement. Islamophobe confirmé, il théorise sur l’impossible mélange entre français et arabes, compare l’immigration allemande à l’invasion allemande pendant la guerre, et affirme, pour justifier la déportation de musulmans que la « situation d'un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile".

Le racisme n'est pas une opinion mais un délit.

Quelle différence entre Eric Zemmour et le sulfureux Bloc Identitaire avec lequel même Marine Le Pen refuse de s'afficher officiellement ? Quelle différence entre Eric Zemmour qui veut déporter les musulmans et le député maire d'extrême droite Jacques Bompard qui déclarait recemment aux assises de la remigration du Bloc Identitaire, militer pour "encourager le départ de ceux qui polluent notre société".

Il semble malheureusement qu'il n'y ait guère de différences entre ces idéologues de l'extrême droite dure interdits d'antenne et Eric Zemmour dont les médias ont assuré la promotion du livre "Le suicide français".

Face à cette normalisation, autant inquiétante que scandaleuse, de la pensée raciste et xénophobe incarnée par Eric Zemmour, le PCF appelle au sursaut.

Fabienne Haloui, Responsable de la Commission "Lutte contre le Racisme et pour l'égalité des droits" au PCF

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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 08:05
L'accueil et la solidarité internationale - Tribune de Ian Brossat, chef de file des communistes aux élections européennes, dans L'Humanité du 3 octobre

L'accueil et la solidarité internationale

La question de l'immigration met au jour un clivage au sein de la gauche entre deux traditions. Celle de l'hospitalité - d'un accueil de ceux et celles qui veulent gagner nos pays sur la base du droit de vivre hors de son sol natal. Et celle qui se veut raisonnable, qui pointe le caractère utopique de la première et affirme que l'arrivée d'étrangers pèse à la baisse sur les salaires des natifs. 

Angélisme contre réalisme? Pas sûr.  

D'abord, parce que l'idée d'une "submersion migratoire" qui créerait les conditions d'une exacerbation de la concurrence des travailleurs entre eux et qui "pèserait sur l'infrastructure sociale" comme l'a scandaleusement déclaré l'Allemande Sarah Wagenknecht, est fausse. 

60% des migrations internationales se font de pays du Sud à pays du Sud. 

40 000 migrants ont frappé à la porte de l'Europe depuis le début de l'année... pour un continent de 511 millions d'habitants! Quant à l'ensemble des demandeurs d'asile proprement dit, il ne représente guère que 0,4% de la population européenne en âge de travailler. Les études montrent qu'une baisse de salaire n'est pas imputable à ces arrivées. 

Mais, allons plus loin. 

Car si la réalité des chiffres doit ramener chacun à la raison, l'histoire nous montre que les phénomènes de migration sont inhérents au développement de l'humanité. Et nous savons pertinemment que le système capitaliste, entré en phase de décomposition, provoquera toujours plus massivement des exodes et des exils. La question n'est donc pas de savoir s'il y aura des migrations dans les années à venir. C'est de savoir dans quelle proportion... et comment y faire face. 

Des dizaines de milliers de migrants frapperont à la porte de l'Europe. Dès lors, la position réaliste n'est pas celle que l'on croit. 

Le réalisme, c'est d'organiser l'accueil de ces populations - qui viendront de toute façon, quels que soient les murs qu'on dresse et la terreur qu'on fait régner - pour qu'il se passe dans les meilleures conditions possibles. 

15 milliards d'euros ont été investis depuis 2000 pour bétonner les frontières européennes, en pure perte. Cet argent aurait pu être investi en centres de premier accueil et en structures d'hébergement. 

Comment ne pas exiger en premier lieu le respect des conventions et des traités internationaux? Quand une embarcation de sauvetage est en danger, nous avons l'obligation de lui porter secours et d'autoriser son accostage dans le port le plus proche. Il y a quelque chose de criminel dans les refus répétés de Macron d'accueillir l'Aquarius.   

Et le même ose tenir des discours d'ouverture à la tribune de l'ONU ou devant les chefs de gouvernement d'extrême-droite, alors qu'il pratique rigoureusement la même politique... 

Ensuite, il faut organiser des voies légales, c'est-à-dire permettre à ceux qui veulent s'installer en Europe de le faire en leur octroyant un titre de séjour. Pour cela, il faut une clé de répartition européenne, afin que chaque pays prenne sa part à cet accueil. Sans quoi, ce seront toujours les pays du Sud qui seront seuls à gérer les arrivées. Or, ces pays premier accueil - Grèce, Italie, Chypre, Malte - sont souvent également les plus démunis. 

C'est en donnant un contenu concret à l'accueil et à la solidarité internationale que nous sortirons de la crise européenne actuelle. Je n'ai qu'un seul souhait; que ce combat et et ces valeurs puissent rassembler à gauche et devenir notre patrimoine commun. 

Ian Brossat, dans L'Humanité du mercredi 3 octobre 2018

L'accueil et la solidarité internationale - Tribune de Ian Brossat, chef de file des communistes aux élections européennes, dans L'Humanité du 3 octobre
L'accueil et la solidarité internationale - Tribune de Ian Brossat, chef de file des communistes aux élections européennes, dans L'Humanité du 3 octobre
L'accueil et la solidarité internationale - Tribune de Ian Brossat, chef de file des communistes aux élections européennes, dans L'Humanité du 3 octobre
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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 07:59
L'audiovisuel public démantelé par Macron - journalistes en grève le 9 octobre (SNJ CGT)

CGT France télévisions : Mobilisation du 9 octobre
 

Ensemble pour un autre avenir !
 

L’audiovisuel public dans la tourmente

Le gouvernement a lancé un vaste plan de casse des services publics. La réduction du périmètre de France Télévisions a commencé: suppression de France Ô et de France 4, dilution de France 3 Paris Ile de France au Siège, menaces sur les éditions nationales de France 3.
Le projet de loi de finances pour 2019 prévoit une amputation de

- 36 M€ pour l’audiovisuel public dont

- 26 M€ pour France Télévision.

Cela s’inscrit dans le plan d’économies de 190 M€ d’ici 2020, auxquels il faut ajouter 150 M€ d’investissement dans le numérique. Si on additionne ces « plus » et ces « moins » et qu’on ajoute le plan d’économies déjà engagé, c’est un total de près de 400 M€ d’économies à réaliser sur la période, principalement sur France Télévision
Dans le même temps, les commandes obligatoires au profit des producteurs privés sont sanctuarisées, 560 M€ pour l’audiovisuel public dont 480 M€ pour France Télévisions, l’indexation de la redevance sur l’inflation est abandonnée et la réforme attendue de la redevance renvoyée aux calendres grecques… et les grands groupes privés grandissent et prospèrent.
Les conséquences de ces économies sur l’emploi, les conditions de travail et la qualité de notre activité, déjà fortement dégradées pourront devenir dramatiques. Une autre politique de l’audiovisuel public est nécessaire, au-delà de la vision strictement budgétaire. L’importance d’un service public de qualité, accessible à tous et sur tous les supports et pour tous les usages, est un enjeu crucial dans le période que nous traversons.


Déconstruction des retraites et de l’assurance chômage

Le gouvernement prépare une réforme des retraites qui risque d’engendrer une catastrophe pour les jeunes actifs, les femmes du fait notamment des périodes d’arrêt maternité, les intermittents et tous ceux qui ont des carrières discontinues.
Concernant l’assurance chômage, le gouvernement a communiqué une lettre de cadrage aux organisations syndicales leur intimant l’obligation de baisser les droits des chômeurs de presque 4 milliards d’euros sur 3 ans, tout en épargnant le patronat abusant de la précarité.
Ce sont les travailleurs précaires, cumulant activité réduite et périodes de chômage, qui sont ciblés par le gouvernement. Ils sont accusés de ne pas assez « traverser la rue » pour chercher du travail. Le patronat, Medef en tête, va inévitablement s’attaquer au régime d’assurance chômage des intermittents, nombreux à France Télévisions, soit en exigeant de nouvelles économies, soit en tentant de supprimer le régime.
La CGT, avec FO, l’UNEF, l’UNL, Solidaires et la FSU, appelle à faire du mardi 9 octobre une puissante journée de mobilisation interprofessionnelle au service du progrès social.
A cette fin, pour obtenir un financement à la hauteur des besoins, pour stopper l’hémorragie sur l’emploi et la réduction du périmètre public, la CGT de FTV appelle le personnel à cesser le travail le mardi 9 octobre à compter de 0H00 et pour une durée de 24H, afin de se joindre aux manifestations organisées sur tout le territoire.
Paris, le 2 octobre 2018

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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 07:14

Guillaume Pepy entend liquider les cheminot-e-s et leur statut (PCF)


Alors que les négociations sur la future convention collective de la SNCF sont en cours, Guillaume Pepy s’est livré hier dans un interview au journal Les Échos, à une véritable provocation à l’égard des cheminot-e-s.
Comme il l’a déjà affirmé la semaine dernière sur BFMTV, le patron de la 
SNCF a confirmé la suppression de 21.000 postes d’ici 2026. Un vrai plan 
social s’annonce, sur fond de dumping social et de casse du statut des 
cheminots.
Loin des promesses conjointes faites par le gouvernement et la direction 
de la SNCF sur le maintien du statut, Guillaume Pepy indique qu’il « ne 
peut avoir de SNCF à deux vitesses, avec les statutaires d’un côté, et 
les nouveaux salariés de l’autre ».
Une annonce claire qui fixe un unique objectif : la suppression du statut.
Le patron de la SNCF assure dans le même temps que la réforme ferroviaire va livrer ses promesses, à savoir permettre « plus de trains, et des transports de meilleure qualité. Avec un focus particulier sur nos fondamentaux, que sont la sécurité, la régularité et l'information voyageurs ». Un discours en total décalage avec la réalité de terrain.
Non content de sacrifier et fermer les lignes, la SNCF détruit de nombreuses dessertes de proximité au nom de la sacro-sainte rentabilité, remettant de fait en cause l’égalité d’accès au transport pour tous.
Il ne faut pas avoir peur des mots, c’est un plan social que propose aujourd’hui le patron de la SNCF.
Les fermeture des guichets, les suppressions des contrôleurs à bord des trains, et des agents d’escale dans les gares entraîne une remise en cause sans précédent des conditions de sécurité de transport des usagers.
En tirant les conditions de travail vers le bas, et jouant sur le dumping social entre salarié-e-s, Guillaume Pepy veut faire de la SNCF une entreprise tournée uniquement vers la recherche de résultat financier et non de service rendu aux usagers.
Le PCF va continuer à alerter sur les dangers de la mise en œuvre de cette réforme, et soutiendra toutes les initiatives permettant de faire reculer le gouvernement dans son projet mortifère de casse du rail public.

Parti communiste français,

Paris, le 5 octobre 2018.

Guillaume Pepy entend liquider les cheminot-e-s et leur statut (PCF, 5 octobre 2018)
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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 17:28
MAROC. HAYAT, NOUVEL EMBLÈME D’UNE JEUNESSE ASSASSINÉE (Rosa Moussaoui, jeudi 4 octobre 2018)
MAROC. HAYAT, NOUVEL EMBLÈME D’UNE JEUNESSE ASSASSINÉE
Jeudi, 4 Octobre, 2018

Plus d’une semaine après la mort de Hayat, tuée par des tirs de la marine royale alors qu’elle tentait de rejoindre les côtes espagnoles, l’émotion reste intacte.

L’Europe est toute proche, si proche que, de l’autre côté de la presqu’île de Ceuta, on croirait presque pouvoir toucher de la main les côtes espagnoles. Jamais, pourtant, Hayat n’atteindra l’autre rive : son rêve s’est fracassé en pleine mer, au large de Fnideq. Cette étudiante en droit devait fêter, bientôt, ses 20 ans. Sa jeune vie a été brutalement fauchée, le 25 septembre, par les tirs de la marine royale visant l’embarcation qui la transportait, avec d’autres candidats à l’immigration, vers une autre vie, loin de son existence de misère. Touchée au thorax et à l’abdomen, elle a vite succombé à ses blessures, après son transfert à l’hôpital de M’diq, près de Tétouan. Sur les vingt autres passagers, trois jeunes gens de 20 à 30 ans ont été blessés ; l’un d’entre eux se trouve toujours dans un état critique. Plus d’une semaine après la tragédie, la colère et l’émotion restent intactes, partout au Maroc. Vendredi soir, à la sortie d’un match de football où, fait inédit, l’hymne national a été conspué, les supporters du Moghreb Athlétic Tétouan, vêtus de noir en signe de deuil, ont défilé dans les rues de la ville en scandant des slogans hostiles au makhzen, l’appareil royal, et en promettant de « venger » Hayat. Sur les médias sociaux, les portraits de la « martyre » s’affichent encore, avec ses derniers écrits, ceux du départ, a posteriori poignants : « L’encre de l’espoir a séché. Que le destin écrive ce qu’il veut. » « Tu me vois souffrir, mais tu ne me verras pas tomber, je suis toujours debout. »

Comme après la mort de Mouhcine Fikri, qui a embrasé le Rif, le Palais a aussitôt déclenché la mécanique du fusible et du mensonge. Les officiels se relaient pour justifier les tirs de la marine royale par la nature de l’embarcation visée, un « go fast ». « Ces puissants bateaux à moteur étaient jusque-là utilisés pour le trafic de drogue en Méditerranée », insiste-t-on au ministère de l’Intérieur. Interpellé, le pilote, de nationalité espagnole est sous le coup d’une enquête. Pour l’ONG Human Rights Watch (HRW), pourtant, « rien ne prouve que les passagers du bateau représentaient une menace, ce qui aurait été la seule justification légale pour que le Maroc leur tire dessus ». Faisant écho aux craintes de voir l’affaire enterrée, Amnesty International exhorte de son côté Rabat à mener « une enquête indépendante sur la mort de Hayat ».

Fadila Akkioui, « étranglée avec un drapeau » par un agent des forces auxiliaires

Au lendemain de l’assassinat de Hayat, une autre femme est morte. Fadila Akkioui participait, à Ifrane, dans le Moyen Atlas, à une manifestation de soulaliyates, ces femmes qui revendiquent, dans les zones rurales, la plénitude des droits sur le patrimoine foncier collectif. Réprimé, le rassemblement a tourné à la bousculade. La version officielle conclut, en s’appuyant sur un rapport d’autopsie, à « une mort naturelle suite à une crise cardiaque ». Des témoins affirment au contraire que Fadila a été « étranglée avec un drapeau » par un agent des forces auxiliaires. Quoi qu’il en soit, les fins tragiques de ces deux femmes illustrent aux yeux de nombreux Marocains la « hogra », le mépris que le pouvoir royal voue au peuple. « Des citoyens marocains civils sont tués de sang-froid parce qu’ils veulent juste quitter ce pays de disparités sociales, de pauvreté et de répression », s’indigne l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH). Pour l’écrivain Mohammed Ennaji, la rafale qui a emporté Hayat visait toute une jeunesse : «La balle mortelle est porteuse d’un message, elle tue plus qu’une jeune fille, elle tue l’espoir d’une génération. »

Rosa Moussaoui
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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 16:48

La journée nationale des aidants qui se tient chaque année le 6 octobre, va contribuer à mettre en lumière ces millions de femmes et d’hommes qui au quotidien accompagnent, soutiennent un proche, un parent, un enfant. De nombreuses initiatives et rencontres sont organisés sur le territoire en ce sens.
Ces femmes et ces hommes, jeunes, retraités, en activité professionnelle ou non, aident l’autre parce qu’il en a besoin. C’est un engagement noble.
Mais cet engagement ne saurait masquer le véritable coût pour les personnes qui l’exercent dès lors qu’elles sacrifient non seulement leur temps libre et leur vie familiale et amicale, mais aussi, bien souvent, leur carrière professionnelle et leur santé. Cette réalité est en train de grandir dans notre société.
Les manques d’autonomie ou la perte d’autonomie sont mal pris en charge par la solidarité nationale.
Il est de la responsabilité des pouvoirs publics et de l’Etat de prendre en charge par la solidarité nationale les personnes aidées qu’elles soient vieillissantes ou en situation de handicap.
Il est de la responsabilité des pouvoirs publics et de l’Etat d’accorder aux aidants des droits pour faire face.
C’est en ce sens que le 8 mars dernier j’ai déposé une proposition de loi visant à garantir la reconnaissance sociale des aidants.
Il est grand temps d’organiser la solidarité puisque la société la pratique déjà à l’état brut, pour produire face à cet enjeu majeur de l’autonomie, du droit, de l’égalité, de la justice, de la dignité.
De la mission flash que j’ai conduite sur cette question, des auditions et des rencontres, j’ai rédigé un rapport qui a été édité aux Éditions de l’Atelier pour que le plus grand nombre puisse avoir les éléments de ce débat.
Je reste mobilisé pour que rapidement nous gagnons des droits nouveaux pour les aidés et les aidants. #journeenationaledesaidants

6 octobre: journée nationale des aidants (Pierre Darhéville, député PCF)
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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 16:36
POUR IAN BROSSAT, UNE JOURNÉE EN CAMPAGNE AVEC LES ÉLEVEURS (Sylvie Ducatteau, L'Humanité, 6 octobre 2018)
POUR IAN BROSSAT, UNE JOURNÉE EN CAMPAGNE AVEC LES ÉLEVEURS
Samedi, 6 Octobre, 2018
Profitant du Sommet annuel de l’élevage à Clermont Ferrand, Ian Brossat,  le chef de file PCF pour les élections européennes, a présenté sa vision de l’agriculture. Il était accompagné d’André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme.
Ian Brossat, adjoint au logement de la Capitale, est plus habitué à rencontrer les locataires d’appartements parisiens que les agriculteurs auvergnats. Mais celui qui a acquis une notoriété certaine en tentant d’imposer l’encadrement du prix des loyers Parisiens et la réquisition sans conditions des appartements des marchands de sommeil, s’est livré, ce vendredi 5 septembre, à un tout autre exercice.  Toute la journée, accompagné par le député André Chassaigne (PCF), de la sénatrice Cécile Cukierman (PCF) et de nombreux élus,  le chef de file communiste pour les élections européennes, a arpenté les travées du Sommet annuel de l’élevage, deuxième rendez-vous paysans après le salon de l’agriculture de Paris, et rencontré agriculteurs, représentants syndicaux et des entrepreneurs des filières du secteur.
 
Les prix à la production et le revenu des paysans, les quotas, la politique agricole européenne, l’inquiétude et un certain sentiment d’urgence se sont invités dans toutes les conversations. « Il est temps que l’Europe cesse d’échanger des avions de chasse contre des kilos de viandes »,  a vivement réagi Jérémy Decerle, président des jeunes agriculteurs, très remonté contre la politique agricole commune et alors que Ian Brossat l’interrogeait sur l’opportunité d’une pétition contre l’importation de bœuf américain.  Lui a une idée en tête.  Une proposition que le PCF intégrera dans son programme électoral : « exclure l’agriculture et l’alimentation des traités de libre échanges ». « Parce qu’il s’agit de besoins humains », précise-t-il.  Onze textes en cours de négociation ou à venir seraient concernés.  Le programme communiste comporterait deux autres propositions fortes : le maintien du fond d’aide au plus démunis, de nouveau menacé après avoir failli disparaître il y a plusieurs années.  Enfin, la mise en place d’une nouvelle politique commune « Plutôt une PAAC,  politique agricole et alimentaire commune », de son point de vue indissociables, et appelant non pas à « moins mais plus d’Europe ».  Mais en la matière, domine la crainte « d’une renationalisation de la politique agricole » exprimée en particulier par Yannick Fiallip, président de la FDSEA de Haute-Loire. André Chassaigne s’en inquiète également. Il y  voit : « le risque d’une mise en concurrence des agricultures des 27 pays européens en plus de la compétition mondiale qu’organisent les traités de libre échange».
 
Les conséquences de la sécheresse inquiètent également le monde paysan. Du jamais vu pour tous. La coordination rurale craint qu’elles ne soient fatales à de nombreux agriculteurs. « Nous sommes à un tournant nous devons revenir à des pratiques d’avant l’industrialisation et la performance », confie un éleveur adossé au stand du syndicat.  Signe des temps, les stands et les témoignages ne manquent pas de recherche d’alternatives pour produire de la viande et des laits de qualité « D’autant que  les consommateurs sont demandeurs», estime un éleveur de Ferrandaises, producteur de viande rosé dans le Puy-de-Dôme.  Attentifs, les élus communistes écoutent et questionnent à la recherche d’une agriculture qu'ils veulent "à visage humain".  
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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 05:48

📺 Mon intervention d'hier soir en session plénière au sujet de la situation humanitaire en #Méditerranée et de l'#Aquarius
L'occasion pour de dénoncer la criminalisation des #ONG, des citoyens et des élus (notamment Domenico « Mimmo » Lucano, maire de #Riace en Italie). 
Il faut donner à tous ceux qui le souhaitent les moyens d’aider les réfugiés et pour cela, il faut ouvrir directement l’accès aux fonds européens sans bureaucratie inutile.

Marie-Christine Vergiat 

Ancienne responsable de la LDH, Marie-Christine Vergiat siège avec les députés européens communistes Patrick Le Hyaric et Marie-Pierre Vieu au Parlement Européen, dans le sein du groupe de la GUE.  

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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 05:30

PCF - Vendredi 5 Octobre 2018

 

 

Ce vendredi, vers 14 heures, une vingtaine de militants de Génération Identitaire se sont introduits illégalement au siège de SOS Méditerranée à Marseille, afin d’expulser de force les salariés de l’ONG qui affrète l’« Aquarius ».

Face à cette nouvelle phase de violence politique menée par l’ultra-droite, il est désormais temps de faire respecter l’État de droit dans notre pays et de mettre fin au trouble manifeste à l’ordre public.

Compte tenu de ce contexte nouveau, Ian Brossat interpelle le Premier Ministre, Édouard Philippe, qui exerce les fonctions de Ministre de l’Intérieur par intérim, afin de procéder à la dissolution dans les plus brefs délais du groupuscule d’extrême-droite Génération identitaire. Une inaction du gouvernement vis-à-vis de ce groupuscule, qui n’en est pas à sa première opération, serait un laxisme coupable.

Le chef de file du Parti communiste français aux élections européennes appelle l’ensemble des forces citoyennes, associatives et syndicales à se mobiliser, ce samedi, à l’occasion des rassemblements de soutien à SOS Méditerranée et faire barrage à l’extrême-droite.

 

 

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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 05:25

 

L'éditorial de Paule Masson. 

La liste des coupes claires dans le pouvoir d’achat des retraités est longue comme un jour sans pain. 

Gel des pensions alors que l’inflation pointe à la hausse, malus instauré sur les complémentaires, ponction supplémentaire de CSG, baisse historique des aides au logement et menaces sérieuses sur la pension de réversion… Même avec l’exonération de la taxe d’habitation, grand dada d’Emmanuel Macron, le solde est négatif. Le très sérieux Observatoire français des conjonctures économiques chiffre la perte moyenne à 400 euros en 2020. Elle est loin la promesse du candidat d’En marche de « maintenir » le pouvoir d’achat des retraités. Ils avaient massivement contribué à élire le président. Ils l’ont aujourd’hui massivement lâché.

D’ailleurs, après une journée de mobilisation plutôt réussie en mars dernier, les neuf organisations de retraités prévoient un mois d’octobre mouvementé. Ils ne digèrent pas le culot d’un président de la République qui les avait « remerciés » pour les « efforts » qu’il leur impose. « Les pauvres sont aujourd’hui souvent moins les retraités que les jeunes », avait-il osé ce jour-là, dans une parfaite stratégie de division. Victor Hugo disait déjà que « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches ». Le budget 2019 illustre la maxime. Les retraités y sont devenus une variable d’ajustement au profit des cadeaux aux vrais nantis.

Les petits effets correctifs annoncés pour désamorcer la colère n’inverseront pas une courbe qui plonge depuis vingt ans. Toutes les réformes des retraites ont eu pour ambition de baisser les pensions. Hier, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la ­réforme des retraites, a concédé qu’elles ont été « anxiogènes ». La prochaine ne le sera pas moins. Sous couvert d’un changement de régime, elle va encore tout réviser à la baisse. La retraite est devenue un droit menacé. Pour qu’elle ne soit plus synonyme d’anxiété sociale, elle doit redevenir un horizon de sécurité.

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