Au lendemain des annonces de la direction du centre hospitalier des pays de Morlaix sur la restructuration de l’hôpital à venir, le syndicat CGT et le Comité de défense de l’hôpital public expriment de vives inquiétudes sur les suppressions de lits, et donc de postes, notamment en service psychiatrie, que suppose la restructuration annoncée ce mercredi 12 septembre.
18 équivalents temps plein de l’UPEC menacés
L’annonce de la direction de l'hôpital, publié hier dans nos pages, d’une perte de capacité de neuf lits en psychiatrie, et 28 en MCO (court séjour), a été aussitôt traduit par Julie Hamon et Christophe Boudrot, de la CGT, par des suppressions de postes. Ce jeudi matin, une conférence du pôle psychiatrie a ensuite confirmé leurs inquiétudes. Selon des informations parvenues au syndicat, un des scénarios possibles, dans le cadre de cette restructuration, consisterait, en effet, à fermer l’Upec. D’une capacité de 18 lits, ce service est une unité permettant la prise en charge des patients présentant une pathologie psychiatrique pour une première hospitalisation.
« À l’hiver dernier, notre unité avait déjà été mise à mal avec sa fermeture arbitraire pendant les congés de Noël, et suite au départ d’un médecin qui n’a pas été remplacé », explique une infirmière de l’Upec, tout en rappelant « le rôle charnière de cette unité dans l’articulation entre les différents services des secteurs ».
Oui à la rénovation, non à une offre de soins impactée
« Il y avait un besoin urgent de remplacer nombre de bâtiments vétustes. Et nous savons qu’une directive nationale de l’ARS impose des suppressions de postes. Mais nous aurions aimé que la restructuration se fasse dans la concertation avec les représentants du personnel, pour éviter qu’elle se traduise par des pertes en capacité, qui impacteront la qualité de l’offre de soins », explicitent l’infirmière et les représentants du syndicat.
Dans une lettre adressée, ce jeudi 13 septembre, à madame Bénard, directrice du CHPM, le comité de défense de l’hôpital public réagit sur une même ligne que la CGT à l’orientation de la restructuration : « La suppression de 18 emplois équivalents temps plein serait grave de conséquences, d’une part pour les services et les personnels eux-mêmes, et d’autre part pour les usagers et leurs familles confrontés à une nouvelle réduction de l’offre de soins en psychiatrie, déjà, à notre avis, bien en deçà des besoins réels sur le territoire du pays de Morlaix ».