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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 15:03
Fin de la trêve : les responsabilités de la communauté internationale



Ainsi la trêve de 72h n’a-t-elle pas duré une heure de plus et la popu­lation pales­ti­nienne de Gaza se retrouve à nouveau sous le feu combiné de la marine, de l’aviation, des chars et de l’artillerie des forces d’occupation israéliennes.

On entend déjà les com­men­ta­teurs en faire porter la res­pon­sa­bilité sur la délé­gation pales­ti­nienne au Caire et sin­gu­liè­rement sur le Hamas.

C’est là une lecture tota­lement biaisée de ce qu’est aujourd’hui la réalité. Ce que cher­chait à faire accepter Israël, après avoir tout fait pour saboter la voie ouverte par le gou­ver­nement d’entente nationale, c’était, une fois encore, la per­pé­tuation du statu quo. C’est pré­ci­sément ce qui n’est désormais plus pos­sible. Le statu quo, c’est à dire le maintien d’une enclave pales­ti­nienne assiégée, coupée de la Cis­jor­danie, et dépendant pour l’extérieur du seul bon vouloir de l’Égypte et d’Israël, est une chimère cri­mi­nelle : les Gazaouis ont payé un trop lourd tribut pour continuer à vivre soumis au blocus et au siège militaire.

Les Pales­ti­niens qui ont l’expérience de la réso­lution 1860 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 8 janvier 2009, restée sans le moindre effet lors de l’opération « Plomb durci », ne peuvent se satis­faire de belles paroles.

La France qui, par la voix de Laurent Fabius, a reconnu qu’une solution devait être imposée de l’extérieur, n’a, pour l’heure, pris aucune ini­tiative à la hauteur de la situation créée par l’agression israélienne.

Elle doit sans délai sanc­tionner fer­mement cet État pré­dateur en cessant avec lui toute coopé­ration mili­taire, en mettant un embargo sur les armes et en sus­pendant pour ce qui la concerne l’accord d’association UE-​​Israël. Elle doit éga­lement prendre toutes les mesures néces­saires pour que la com­mission d’enquête du Conseil des droits de l’homme fasse son travail et encou­rager les auto­rités pales­ti­niennes à adhérer à la CPI. Faute de quoi elle prê­terait la main à cette folie qui menace de plonger la région entière dans le chaos.

 

Le Bureau national de l'AFPS

 

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 16:08

TRIBUNE

 Pour entrer dans la bande de Gaza, les reporters doivent signer une «décharge» qui empêcherait un journaliste étranger blessé par Tsahal, ou sa famille s’il venait à être tué, de poursuivre l’armée israélienne. C’est inacceptable.

Serait-ce un élément sans intérêt des coulisses de l’intervention militaire Bordure protectrice à Gaza ? En tout cas, vous ne le verrez pas à la télévision ni ne le lirez dans vos journaux, car il concerne les relations entre les autorités israéliennes et les journalistes, et le grand public ne s’y intéresse pas a priori. Depuis le 19 juillet, le bureau de presse du gouvernement d’Israël accorde des accréditations aux journalistes étrangers pour entrer à Gaza à la seule condition qu’ils aient signé une «décharge» avant de franchir le point d’entrée dans la bande de Gaza situé à Erez.
De quoi s’agit-il ? D’un document dans lequel ces derniers sont forcés de déclarer être pleinement conscients des dangers auxquels ils s’exposent et s’engagent à ne tenir nullement pour responsable l’armée israélienne en cas de dommages ou blessures résultant des opérations militaires à Gaza. Les signataires acceptent d’exclure pour l’avenir toute poursuite judiciaire à l’encontre de Tsahal quoi qu’il leur arrive. Aucun duplicata, double, copie, n’est fourni. Le seul exemplaire demeure entre les mains de l’armée d’Israël.
L’obligation de signer cette clause a conduit des médias espagnols, sur demande de leur ministère des Affaires étrangères, à demander à leurs journalistes de sortir de la bande de Gaza. La présence des journalistes étrangers (et des journalistes tout court) à Gaza est indispensable, sans contrainte ni épée de Damoclès. Qui sait en France que depuis la victoire du Hamas aux élections de 2006, les journalistes israéliens ont interdiction - au même titre que tous les citoyens d’Israël - de se rendre à Gaza ? Interdit d’aller voir de l’autre côté. Voilà qui ne facilite pas la compréhension des enjeux par la population israélienne.
Lors de l’opération Plomb durci, en 2008-2009, l’armée israélienne avait purement et simplement interdit la bande de Gaza aux journalistes étrangers, pratique absolument contraire à la liberté de l’information garantie par le droit international. En novembre 2012, pour Pilier de défense, elle avait autorisé leur présence, en les enjoignant de se tenir à distance du Hamas. «Le Hamas est un groupe terroriste ; ils se serviront de vous comme boucliers humains», mettait en garde un message posté sur le compte Twitter des Forces de défense israéliennes (IDF).
En 2014, le gouvernement israélien choisit une nouvelle politique en se dégageant de toute responsabilité quant à la sécurité des journalistes étrangers. Conséquences logiques ? La «décharge» empêcherait un journaliste étranger blessé par Tsahal, ou sa famille s’il venait à être tué, de poursuivre l’armée israélienne, d’obtenir des dommages et intérêts, et à tout le moins de demander l’ouverture d’une enquête. C’est inacceptable. L’Etat israélien ne saurait donner un blanc-seing à son armée.
Ces dispositions sont de toute évidence incompatibles avec les obligations prévues par le droit international. Les Conventions de Genève et leurs protocoles additionnels, la résolution 1738 du Conseil de sécurité de l’ONU sur la sécurité des journalistes (2006) et celle de l’Assemblée générale (2013), insistent sur la pleine responsabilité des Etats s’agissant de la protection des journalistes. Le plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes rappelle également le rôle des Etats en matière de lutte contre l’impunité.
Reporters sans frontières demande instamment aux autorités israéliennes de revenir sur cette décision. Les Etats qui se mobilisent sur la question de la sécurité des journalistes s’agissant d’autres conflits, mais aussi le secrétaire général de l’ONU et l’Unesco doivent condamner immédiatement cette pratique. L’armée israélienne, si elle se rend coupable d’exactions envers la liberté de l’information, doit répondre de ses actes. Rappelons d’ailleurs qu’en droit international humanitaire, les victimes ne sauraient renoncer à leurs propres droits.
Christophe DELOIRE Secrétaire général de Reporters sans frontières

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 16:00
 
Soutenons le peuple argentin face à la finance prédatrice et à l’impérialisme états-unien
 
 

Communiqué 6 août 2014

 
 

Le 23 juillet, la justice américaine a déclaré l’Argentine en défaut de paiement sur sa dette souveraine, sous la pression de deux fonds vautours dont le seul objectif est de pratiquer de l’extorsion de fonds au mépris du peuple argentin.

 
 

Cette décision, qui montre une fois de plus le caractère prédateur de la finance internationale, est inacceptable et dangereuse. Elle viole la souveraineté de l’Etat argentin en empêchant celui-ci de rembourser sa dette à des conditions décentes. Cette décision illustre l’impérialisme des Etats-Unis qui cherchent à imposer leurs lois au-delà de leurs frontières, alors qu’une partie de la dette incriminée est libellée en euro et se trouve sous juridiction européenne. Enfin, cette décision est stupéfiante car elle bénéficie à une poignée de fonds vautours qui détiennent moins de 8% de la dette argentine et dont ils exigent le remboursement à un prix exorbitant. Ces prédateurs empêchent le remboursement de 92% de la dette qui a fait l’objet de restructurations en 2005 et 2010, aux termes desquelles les prêteurs avaient accepté d’abandonner 70% de leurs créances. Cette restructuration, obtenue par l’Argentine, était particulièrement légitime car le surendettement provenait d’une dette odieuse contractée par la dictature militaire qui a sévi de 1976 à 1983. 
Attac soutient le peuple argentin dans son combat pour refuser la domination de la finance prédatrice. Attac s’étonne que les autorités françaises et européennes ne se rangent pas aux côtés du gouvernement argentin pour soutenir la restructuration de sa dette, et rejeter ce qui apparait clairement comme une manifestation inacceptable de l’impérialisme des Etats-Unis au travers de leur système juridique et financier.

Attac France,
Le 6 août 2014

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 10:23
Une évolution de la position française ?

http://www.france-palestine.org/Une-evolution-de-la-position

 

lundi 4 août 2014

Après l’alignement honteux de la France sur la position israé­lienne aux pre­mières heures de l’agression contre Gaza, Laurent Fabius vient de faire une décla­ration qui marque une évo­lution que lui impose la réalité des faits.

F. Hol­lande et son gou­ver­nement étaient allés très loin dans leur soutien à la poli­tique israé­lienne, en cher­chant à museler le mou­vement de soli­darité en France et sans jamais condamner les mas­sacres qui ont fait plus de 1800 morts dont une immense majorité de civils. Le silence de la France devant la répression contre les Pales­ti­niens de Cis­jor­danie après la dis­pa­rition et le meurtre des trois jeunes colons, sa com­plai­sance au début des bom­bar­de­ments ont pesé lourd. Tout comme son refus de signifier clai­rement à Neta­nyahou qu’il portait l’entière res­pon­sa­bilité de l’échec des négo­cia­tions. Combien de vic­times et des­truc­tions aurait-​​on pu éviter avec une réaction ferme de la France et de ses par­te­naires ? L’absence de pres­sions a constitué un puissant encou­ra­gement de fait aux diri­geants cri­minels de Tel Aviv pour accomplir en toute impunité leur plan cynique d’épuration eth­nique et d’écrasement des Palestiniens.

Aujourd’hui, fait nouveau, parlant de « ce qu’il faut bien appeler le carnage de Gaza », Laurent Fabius note que la sécurité d’Israël « ne jus­tifie pas qu’on tue des enfants et qu’on mas­sacre des civils ». Jugeant la res­pon­sa­bilité du Hamas « écra­sante dans cet engrenage macabre », il considère que « celle-​​ci non plus ne jus­tifie pas ce que le Secré­taire général des Nations unies a qua­lifié de crimes ». Il en conclut qu’ « une solution poli­tique (…) devra être imposée par la com­mu­nauté internationale ».

Il semble ainsi avoir compris que la position fran­çaise était inte­nable face à l’indignation générale et à la mobi­li­sation sans pré­cédent qu’elle entraîne en plein cœur de l’habituelle « trêve estivale ». François Hol­lande lui-​​même a dénoncé ce 4 août « le bom­bar­dement inad­mis­sible d’une école de Rafah » et a dit se joindre « au Secré­taire général des Nations Unies pour demander que les res­pon­sables de cette vio­lation du droit inter­na­tional répondent de leurs actes ».

Nous prenons acte avec intérêt de cette évo­lution. Reste à savoir si elle procède de la « ges­ti­cu­lation média­tique » ou si elle exprime une réelle volonté poli­tique. Ce qui serait en effet tout à fait nouveau.

Que compte faire la France pour que les res­pon­sables de crimes de guerre répondent de leurs actes ? Comment compte-​​t-​​elle col­la­borer avec la com­mission d’enquête inter­na­tionale constituée, malgré son abs­tention hon­teuse, par le Conseil des Droits de l’homme des Nations unies ? Comment va-​​t-​​elle contraindre Israël à res­pecter le droit inter­na­tional ? Laurent Fabius a pu per­son­nel­lement mesurer le mépris de Neta­nyahou pour ceux qui l’appellent à la retenue avec de belles paroles. Il n’entend que le langage de la force. Ce sont donc des sanc­tions immé­diates qu’il va falloir mettre en œuvre.

Il faut cesser immé­dia­tement toute coopé­ration mili­taire avec Israël et mettre un embargo total sur les armes à des­ti­nation d’Israël et, dans le même temps, agir pour la sus­pension sans délai de l’accord d’association entre l’Union Euro­péenne et Israël, sur la base de son article 2. Il faut aussi s’en prendre direc­tement à la colo­ni­sation en inter­disant l’entrée des pro­duits des colonies sur le sol français et en inter­disant toute relation d’affaires en rapport avec la colonisation.

La diplo­matie fran­çaise est désormais au pied du mur… et pendant ce temps, la mobi­li­sation citoyenne continue. Elle conti­nuera pour que cette nou­velle position fran­çaise se tra­duise par des actes concrets pour l’application du droit international.

Le Bureau national de l'AFPS

 

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 06:09

Pierre Barbancey

Vendredi, 1 Août, 2014

Des familles palestiniennes de retour le 1er août 2014 à Chejaya dans la banlieue de Gaza

Un officier israélien a été capturé par la résistance et deux soldats ont été tués. L’artillerie israélienne a fauché près d’une quarantaine de civils palestiniens à Rafah, selon les services médicaux.

De Gaza (Palestine), envoyé spécial

 

La trêve de 72 heures, annoncée dans la nuit et acceptée par Israël et par la résistance palestinienne n’aura pas duré très longtemps.

Un accrochage au sud de la bande de Gaza, dans le secteur de Rafah, s’est soldé par la mort deux soldats israéliens et la capture d’un officier qui se trouvaient en opération. Car la particularité de cette trêve était que les troupes israéliennes restaient stationnées en territoire palestinien et continuaient leur recherche et la destruction des tunnels. Ce qui signifie que l’armée israélienne cherchait avant tout à poursuivre son action avec l’assurance de ne pas être attaqué !

Des zones entières de la bande de Gaza, celles en bordure de la frontière, particulièrement au sud et au sud-est, s’en trouvaient donc exclues de fait. Les habitants de Djoukh el-Dik, un village à la frontière avec Israël n’ont ainsi pas pu se rendre dans leurs maisons. Une dizaine d’entre eux, attendaient à plusieurs kilomètres de là, montrant les volutes de sable qui se dégageaient au loin, signe de mouvements de chars. Quelques heures auparavant, alors qu’ils avaient réussi à atteindre le village, ils ont entendu, puis vu, un char approcher, qui a actionné sa mitrailleuse pour les faire partir. Pour ces hommes, la trêve n’aura pas duré dix minutes. Ce qui confirme que cette zone en était exclue !

 

L’heure de l’attaque palestinienne n’est pas confirmée. Moussa Abou Marzouk, numéro 2 du Hamas, a déclaré que « toute opération (du Hamas) avait été conduite avant le début du cessez-le-feu », alors que l’armée israélienne maintient que celle-ci s’est déroulée un peu avant dix heures, soit deux heures après le cessez-le-feu humanitaire, alors que les troupes « neutralisaient un tunnel ». Le coordinateur spécial pour le Moyen-Orient à l'ONU, Robert Serry, a jugé que la capture du soldat, «  constituerait une violation grave du cessez-le-feu humanitaire (...) par les combattants palestiniens, de nature à être condamnée dans les termes les plus forts ».

Les Etats-Unis, de leur côté, fournisseurs officiels d’armes et de munitions à Israël, parlent, à propos de la capture de l’officier israélien de violation « barbare » du cessez-le-feu. Un terme que Washington n’a même pas employé s’agissant des frappes sur les écoles de l’Onu, se bornant à « condamner ». C’est bien ce « deux poids deux mesures » qui affranchit Tel Aviv de tout respecte du droit international, des résolutions de l’Onu comme des Conventions de Genève et se traduit par le pire des bilans : 1500 Palestiniens tués dont la grande majorité sont des civils, contre 63 soldats et trois civils côté israélien.

La réplique israélienne a été sanglante. Pour deux soldats tués, les chars ont fauché une foule de civils Palestiniens qui se pensaient en sécurité et venaient faire quelques emplettes. Quarante personnes auraient ainsi perdu la vie. Une façon délibérée de punir ces gens. Dans le secteur de Khan Younes, où nous nous trouvions, la canonnade de l’artillerie résonnait toujours plus forte avec l’avancée de la matinée. Jusqu’à ce qu’un vent de panique saisisse la population de tous les villages à l’est de cette ville.

A Khozaa, Abassane et Bani Souhaili, des milliers de personnes, qui pensaient pouvoir regagner leurs habitations quand elles n’avaient pas été détruites, ont commencé à refluer. Sur les bords de la route, des femmes, des enfants, des vieillards handicapés prenaient la fuite sans pouvoir emporter grand-chose.

 

Des discussions devaient démarrer ce vendredi, au Caire, en présence de délégations palestinienne (incluant toutes les organisations, y compris le Hamas) et israélienne. La réunion a été reportée. Les demandes palestiniennes pour un cessez-le-feu restent la levée du blocus, l’extension du domaine de pêche, l’ouverture du terminal de Rafah… Des conditions qui, si elles étaient remplies, garantiraient à Israël la sécurité qu’elle dit rechercher.

 

 

 

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 06:56

Ma lettre au Parlement Européen pour sa session concernant l’attaque israélienne sur Gaza."

 

Chers amis et militants de la paix 

 

Je vous écris depuis la bouche de l’enfer. Génocide à Gaza, pogroms et massacres en Cisjordanie et la panique des roquettes sur Israël.

Trois colons israéliens enlevés et tués, et la police qui a été informée immédiatement n’a rien fait. Leur mort a été utilisée comme un prétexte pour mener l’assaut planifié à l’avance sur la Cisjordanie et Gaza. Un garçon palestinien de Jérusalem enlevé et brûlé vif et la police, immédiatement informée, ne fait rien. Plus de 200 victimes dans le raid sur Gaza. Des familles entières tuées par les pilotes israéliens, et pour résultat, des bombardements de roquettes sur tout Israël . Le racisme dangereux et violent contre des citoyens israéliens arabes, encouragé avec enthousiasme par les ministres israéliens et des membres du Parlement, conduit à des émeutes dans les rues, engendre l’agressivité et de graves discriminations contre les Palestiniens, avec une violence renouvelée qui éclate contre les militants de la paix juifs. 

Malgré les accords, les résolutions internationales et les promesses israéliennes, les colonies se développent - tandis que les maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et la Cisjordanie sont constamment détruites. L’eau coule sans limitation dans les piscines des colonies, tandis que les enfants palestiniens sont assoiffés et que des villages et des villes entières vivent sous un régime cruel de distribution d’eau , comme cela a été récemment souligné par le président Schultz. Des routes de ségrégation réservées pour les Juifs seulement et de nombreux points de contrôle rendent la vie et les déplacements des Palestiniens impossibles. Le caractère non démocratique de l’Etat d’Israël est de plus en plus en train de se transformer en un Etat d’apartheid dangereux.

Toutes ces atrocités ont été conçues par le même esprit diabolique et criminel - l’esprit de l’occupant raciste et impitoyable de la Palestine. Par conséquent, la responsabilité de tous ces crimes contre l’humanité doit être imputé à qui de droit : sur les mains sanglantes des dirigeants politiques racistes d’Israël , des généraux, des soldats et des pilotes, des hooligans de la rue et des membres de la Knesset. Tous sont coupables de l’effusion de sang et devraient être traduits devant la Cour pénale internationale de justice.

A ce jour, la communauté internationale n’a pas fait assez pour arrêter le régime d’occupation israélien. Les pays européens l’ont sévèrement critiqué alors que dans le même temps, ils continuaient à coopérer pleinement avec Israël, économiquement, politiquement et militairement. En conséquence, Israël ne paie pas de prix pour ses graves violations du droit international et des valeurs humaines. Au contraire, c’est l’Europe qui paie pour la plupart des dommages humanitaires de l’occupation, ce qui rend encore plus facile pour Israël de la maintenir. 

Bien que les directives aient été émises interdisant aux institutions de l’UE de sponsoriser ou de financer les organismes de recherche et les activités dans les colonies et que 20 pays européens aient publié des avertissements officiels à leurs citoyens et aux entreprises, à l’encontre des relations commerciales et financières avec les colonies, ce n’est pas suffisant. Ces mesures ne remettent pas sérieusement en cause la politique israélienne en Palestine occupée. L’Europe pourrait faire beaucoup mieux, ainsi que l’illustre sa réponse dure à l’annexion par la Russie de la Crimée. En quelques semaines, l’Union européenne a imposé des sanctions ciblées sur les responsables russes et ukrainiens et entreprises commerciales en activité en Crimée. L’UE est allée encore plus loin et a élargi les sanctions en interdisant l’importation de marchandises de Crimée. 

Nous, les citoyens d’Israël et les apatrides de la Palestine, ne pouvons pas réaliser la fin de l’occupation et arrêter le bain de sang par nous-mêmes. Nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale en général et de l’UE en particulier. Nous avons besoin de vous pour poursuivre en justice le gouvernement et l’armée israélienne, nous avons besoin de vous pour boycotter l’économie et la culture israélienne, nous avons besoin de vous pour exhorter votre gouvernement à cesser de tirer profit de l’occupation et nous avons besoin d’appeler à un embargo des armes contre Israël et à lever le siège de Gaza. Israël est la plus grande et la plus dangereuse organisation terroriste existant aujourd’hui. Toutes ses munitions sont utilisées pour tuer des civils innocents, femmes et enfants. Ce n’est rien de moins qu’un génocide.

 

Comme lauréate du Prix Sakharov du Parlement européen pour les Droits de l’Homme, en tant que mère et en tant qu’être humain, je demande à l’UE d’utiliser tous les outils diplomatiques et économiques à sa disposition pour aider à sauver mon pays de cet abîme de mort et de désespoir dans lequel nous vivons.

S’il vous plaît , il faut mettre Israël au ban de la communauté internationale jusqu’à ce qu’il devienne un véritable Etat démocratique, et il faut boycotter et sanctionner quiconque fait des affaires avec cet état d’apartheid et nous aider à nous débarrasser de ce gouvernement raciste et sanguinaire pour restaurer la vie des Palestiniens et des Juifs eux-mêmes.

 

Prof. Nurit Peled-Elhanan

 

Nurit Peled-Elhanan, professeur de littérature comparée à l’université hébraïque de Jérusalem, est connue comme militante pacifiste en Israël.

Après avoir perdu sa fille de 14 ans dans un attentat kamikaze palestinien (et interdit aux officiels israéliens dont Benjamin Netanyahou de venir à ses obsèques), elle déclare « ne pas avoir cédé au désespoir mais prononcé un discours avec pour thème la responsabilité d’une politique myope qui refuse de reconnaître les droits de l’autre et fomente la haine et les conflits ». Elle est cofondatrice de l’association israélienne et palestinienne des Familles endeuillées pour la justice et la paix.

 

 

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 06:45

Après trois semaines de bombardements sur Gaza et le  massacre de plus de 1300 palestiniens, le premier ministre israélien Netanyahou vient de promettre « une longue  campagne militaire », soit disant pour détruire tous les tunnels de Gaza. C'est, en fait, un ordre à peine voilé à son armée d'anéantir tous les sites gazaoui, de chasser les habitants.  Dix enfants palestiniens sont assassinés tous les jours selon un rapport de l'Unicef, sur les plages, dans les écoles , sur les aires de jeux... Un hôpital vient d'être bombardé, la centrale électrique alimentant les habitants et infrastructures de Gaza dévastée. L'objectif poursuivi par le gouvernement israélien est clair :il veut rendre impossible toute solution de paix respectant le peuple palestinien dans sa souveraineté et sa dignité.

 

Face à cette escalade des bombardements et du nombre de civils palestiniens morts, blessés et déplacés, le président des États-Unis et  l'ONU ont enfin réagi auprès du 1er ministre israélien  en appelant  au cessez le feu immédiat et durable  et sans conditions préalables. C'est un premier pas, trop timide et largement insuffisant, mais qui montre que les mobilisations partout dans le monde , les actes diplomatiques de certains pays, les prises de positions, les appels de personnalités, artistes , intellectuels , politiques .. et le vote favorable à une commission d'enquête sur les crimes de guerre commis à Gaza par le Conseil des droits de l'homme de  l'ONU, peuvent faire bouger la communauté internationale pour un cessez le feu, l'arrêt des massacres et une solution de paix. Mais les pressions internationales  sur le gouvernement israélien sont trop faibles et balbutiantes pour qu'il renonce à son objectif meurtrier.

 

La situation d'urgence et l'horreur qui perdurent à Gaza appellent non à de simples déclarations mais à faire respecter le droit international, tout le droit international. Il faut faire appliquer les résolutions de l'ONU et user des sanctions économiques et diplomatiques au service d'une résolution politique de ce conflit. C'est la seule voie pour que le gouvernement israélien entende raison.

 

Le PCF appelle le gouvernement français à sortir de son mutisme, synonyme de complicité et à s'engager pour stopper le massacre et utiliser les moyens de sanction envers le gouvernement d’Israël , saisir le tribunal de la Cour Pénale et agir pour la suspension immédiate des accords d'association et de coopération bilatéraux et européens avec Israël, afin de créer  les conditions d'une paix juste et durable entre la Palestine et Israël . Il ne s'agit pas seulement, même si ce geste est appréciable, de débloquer une aide humanitaire  pour les palestiniens . Plutôt que d'interdire des manifestations, de diviser notre peuple en communautés ou de criminaliser les militants pacifistes , le chef de l’État et le premier ministre devraient entendre les appels et relayer les mobilisations populaires qui depuis trois semaines s'expriment régulièrement pour le droit, la justice et la paix.

 

Le PCF appelle les communistes et tous les militants engagés dans la solidarité avec les palestiniens à intensifier la signature de l'appel des cents personnalités françaises et européennes : des dizaines de  milliers de signatures ont été collectées ces jours-ci, et à participer , avec le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, aux manifestations et actions à venir dans toute la France en veillant à écarter toute forme de violence et de racisme qui ne peuvent que nuire au rassemblement et à la cause palestinienne.

 

Il appelle à participer, avec le Collectif national pour une paix juste et durable, à  la manifestation de samedi 2 août à Paris, 15h, Denfert-Rochereau.

Il appelle à participer, avec les Collectifs locaux pour une paix juste et durable, aux manifestations organisées dans toute la France.

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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 08:18

Chers amis,

Je suis désolée de vous dire, «  JE N’AI PLUS D’ESPOIR ».

Oui, je n’ai plus d’espoir :

Quand on arrive au point de donner le nombre de morts sans donner leurs noms alors qu’on a décidé de ne pas le faire au début de l’offensive, je n’ai plus d’espoir !

Quand on passe notre vie entre la radio et les sites internet d’information, quand l’électricité vient nous rendre visite bien sûr, là, je n’ai plus d’espoir ! 

Quand l’armée «  la plus morale au monde » bombarde partout dans la bande de Gaza et qu’on ne sait plus si les frappes sont près ou loin de chez nous,  je n’ai plus d’espoir !

Quand cette armée bombarde les hôpitaux, les écoles et les mosquées, je n’ai plus d’espoir !

Quand l’armée israélienne bombarde tout, les gens même les paramédicaux, les pierres, les terres, les animaux et les arbres,  je n’ai plus d’espoir !

Quand mon fils ne peut pas dormir plus de 4h, parce qu’il a peur de nous perdre (il croit bien qu’en gardant les yeux ouverts, il nous protège et nous garde.), je n’ai plus d’espoir !

Quand mon fils m’embrasse et me demande de le prendre entre mes bras et de bien le serrer une dizaine de fois par jour, je n’ai plus d’espoir !

Quand je cours vers le téléphone pour avoir des nouvelles des autres, sciemment, mes parents lorsqu’il y a un/ des bombardement/s près de chez eux, je n’ai plus d’espoir !

Quand le mois de Ramadan, le mois le plus joyeux et généreux de l’année, devient le mois le plus morne, je n’ai plus d’espoir !

Quand mon fils a peur qu’une roquette tombe dans sa chambre et détruise tous ses jouets, je n’ai plus d’espoir !

Quand il sait qu’une de ses meilleures amies a perdu son papa et qu’à cause des bombardements il ne peut pas sortir lui dire, «  on est tristes pour toi, on est tous, autour de toi, ne t’inquiète pas ! », je n’ai plus d’espoir !

Quand j’imagine que les musulmans, partout dans le monde, vont fêter la fête de l’Aïd normalement sans penser à ce qui nous arrive,  je n’ai plus d’espoir !

Quand on perd un de nos proches lors d’un bombardement et qu’on se dit, «  heureusement, on en a perdu un, il y a d’autres familles qui  en ont perdu beaucoup plus !! » Oui, je n’ai plus d’espoir !

Quand nos cœurs pleurent plus que nos yeux, je n’ai plus d’espoir !

Quand on croit fort à l’idée que les morts ont plus de chances parce qu’ils ne vont plus souffrir, je n’ai plus d’espoir !

Quand on parle de la mort comme si c’était un choix et que chacun dit, «  Je n’ai pas peur de la mort, mais ce qui me fait peur, c’est de perdre tous les membres de la famille et de survivre, je veux mourir avec les autres ! », je n’ai plus d’espoir !

Quand on sait que l’armée israélienne bombarde un quartier tout près des frontières et qu’on a peur qu’un nouveau génocide arrive, je n’ai plus d’espoir !

Quand le père Moussallam dit, « S'ils détruisent vos mosquée, appelez à la prière dans nos églises. » et que les barbares ne bombardent pas seulement les mosquées, mais aussi les églises, je n’ai plus d’espoir !

Quand les criminels tuent la beauté de ma ville et l’innocence de nos enfants et qu’ils disent que c’est le droit à la défense, je n’ai plus d’espoir !

Quand on est dans un pays occupé depuis 68 ans, mais qu’on n’a pas le droit de résister, d’exister, je n’ai plus d’espoir !

Quand ce monde parle de la liberté, de la démocratie et de la fraternité et qu’il les interdit aux autres, je n’ai plus d’espoir !

Quand les pays arabes (nos frères !!!!) nous jettent au feu et vont à la mosquée pour prier et s’approcher de Dieu qui n’accepte pas ce qu’ils font, je n’ai plus d’espoir !

Quand on attend une bonne nouvelle, l’arrêt de tous ces massacres, mais que ces nouvelles deviennent des rêves, je n’ai plus d’espoir !

Quand l’odeur de la mort se rapproche de nous, je n’ai plus d’espoir !

Chers amis,

Je suis très désolée, malgré votre soutien concret et moral, vos manifestations, vos messages très doux et vos sentiments, je n’ai plus d’espoir !

 

Salma AHMED ELAMASSIE

      A GAZA                                                                                          le 25 juillet 2014

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 05:50

photo Patrick Le Hyaric 

Patrick Le Hyaric – député européen - 17 juillet 2014

 

 

Coïncidence  prémonitoire, ou scénario prévu depuis un moment ? Bien avant l’horrible assassinat de trois jeunes enfants de colons Israéliens près de Hébron, le chef des services secrets Israéliens (Le Mossad) déclarait publiquement que la plus grande menace  pesant sur Israël n’est pas le nucléaire Iranien mais la poursuite du conflit avec les Palestiniens. Cette affirmation était à l’opposé de tout ce que disaient les autorités Israéliennes depuis très longtemps. De fait, le gouvernement de la droite extrême à Tel-Aviv est depuis quelques semaines à la croisée des chemins. Il lui devenait de plus en plus difficile de continuer de refuser le dialogue et des engagements pour la sécurité, la paix et l’application du droit international. L’intolérable assassinat des trois adolescents lui fournit le prétexte qu’il recherchait.

 

Quelle est en effet l’arrière scène de l’actuelle situation ? La mission dite « Kerry », du nom du secrétaire d’état nord-américain, s’est achevée dans l’impasse. Durant les six mois qu’elle a duré, les dirigeants israéliens ont tout juste accepté la libération de trois petits contingents de prisonniers palestiniens,  tout en accélérant l’occupation et la colonisation, en  continuant  de procéder à des arrestations d’enfants, de femmes, de travailleurs, de militants politiques et en bombardant régulièrement Gaza sans que les médias et les dirigeants occidentaux n’en disent mot. Pour l’avoir vu de mes yeux, cela fait des mois que se multiplient  à l’endroit des Palestiniens les vexations, les humiliations venues de colons qui se croient tout permis et alors que la vie des populations se précarise toujours plus. Les terres et l’eau sont sans cesse volées, les champs d’oliviers arrachés ou rendus inaccessibles aux paysans, dans l’incapacité de  récolter les fruits de leur travail. La vallée du Jourdain est placée sous occupation et les Bédoins sont chassés de leurs villages.

 

Oser parler de symétrie injurie le sens commun! Il y a là –bas un pays occupé : la Palestine. Il y a un occupant : l’Etat d’Israël. De son côté, le président Palestinien a saisi toutes les occasions possibles de dialogue jusqu’à se rendre au Vatican en compagnie de S. Pérez. Surtout, il a réussi ces dernières semaines la réconciliation palestinienne qu’on lui demandait  à cor et a cri notamment à Tel-Aviv. Il a donc constitué un gouvernement d’unité nationale dans le but de préparer les élections présidentielles et législatives. Voici maintenant que le gouvernement israélien le lui reproche alors que c’est le Hamas qui s’est rallié à la politique du Fatah et non l’inverse.  Contrairement à leurs engagements, les autorités de Tel-Aviv ont commencé par refuser de libérer le quatrième contingent des prisonniers de la période des discussions d’Oslo. En fait, depuis au moins six ans, tout n’est que prétexte pour justifier le refus du dialogue constructif, la violation du droit international et des multiples résolutions de l’ONU,  alors que l’occupation et la colonisation massive étaient accélérées. Pour encore dégrader la situation, la direction Israélienne sommait les Palestiniens de reconnaître Israël comme Etat juif. Façon d’obliger  les arabes à fuir au fur et à mesure des progrès de la colonisation. Tout ceci s’est fait en agitant le chiffon rouge d’un Iran nucléarisé, avec l’aide des puissances occidentales, alors que le monde arabe entrait dans une période « d’évolutions-ébullitions » aux aspects souvent contradictoires.  Telles sont les véritables motivations de l’actuelle agression policière et militaire des faucons de Tel-Aviv contre les populations de Gaza et de Cisjordanie. Ceux qui  s’évertuent à présenter l’opération dite « Haie de protection » comme une guerre contre le Hamas trompent sciemment leur monde. Le Hamas a maintes fois répété qu’il n’est pour rien dans le rapt et l’assassinat des trois adolescents israéliens. Le gouvernement Israélien, qui s’évertue à fabriquer des groupes toujours plus « radicaux »et violents, le  sait parfaitement. Il utilise ce lâche crime comme prétexte à l’agression criminelle contre la population de Gaza enfermée dans une enclave avec un mur et des chars d’un côté, et la mer de l’autre. C’est parce qu’elles ne veulent  pas d’un Etat palestinien que les droites israéliennes  tentent d’empêcher le processus démocratique dans lequel s’engagent les Palestiniens, avec la perspective des  élections présidentielles et législatives. Pour la même raison, elles refusent   de libérer M. Barghouti. C’est insupportable ! Toutes les chancelleries savent que l’objectif des dirigeants israéliens est d’empêcher la création d’un Etat palestinien et d’occuper toujours davantage son territoire. Pourquoi alors prétendent elles l’ignorer sinon pour gagner du temps en faveur des dominateurs, des agresseurs, des colonisateurs. Aucun peuple  n’a été et n’est traité de cette façon. Assez d’hypocrisie maintenant ! Assez de faux semblant ! Assez de manœuvres dilatoires ! Assez de complicités ! Assez de cette impunité de l’occupation et de la violation constante du  droit international ! La société israélienne, elle aussi, a tout à perdre  à cette politique de haine et de violences. Tout comme le peuple palestinien, elle a intérêt à ce que la mobilisation et la solidarité  internationales se fassent entendre avec force pour un cessez le feu.

 

 

La Palestine a besoin d’une protection internationale. Son peuple doit se doter d’un Etat. Ceci suppose de reconnaître le gouvernement d’unité nationale et de  libérer tous les prisonniers politiques,  de soutenir les initiatives palestiniennes auprès de toutes les agences de L’ONU. Il est de la responsabilité des Etats-Unis et de L’Union Européenne de sortir de leurs silences et de  s’engager clairement  en faveur de la sécurité, de la paix et du droit.   L’organisation des Nations Unis a déclaré 2014 année de solidarité avec le peuple Palestinien. Il ne faut pas que ce soit des mots creux camouflant son écrasement !

 

 

 

 

 

 

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 05:48

ACRIMED

ulien Salingue, le 18 juillet 2014

 

Depuis le 8 juillet 2014, une offensive militaire israélienne est en cours contre la bande de Gaza. Au moment où nous écrivons, plus de 240 Palestiniens sont morts sous les bombes israéliennes, tandis qu’un Israélien a été tué par un tir de roquette. Ces événements donnent lieu à une large couverture médiatique, et nous ne prétendons pas fournir ici un article traitant de manière exhaustive de cette couverture. Dans la presse écrite comme à la radio et à la télévision, certains journalistes font au mieux leur travail et produisent, comme nous le rappellerons parfois, exemples à l’appui, une information de qualité.


Force est toutefois de constater que le traitement médiatique dominant de cette nouvelle séquence du conflit opposant Israël aux Palestiniens demeure prisonnier de bien des travers que nous avons déjà eu l’occasion d’identifier. Il existe ainsi un « bruit médiatique » largement critiquable, qui ne résume pas l’ensemble du travail journalistique mais qui malheureusement l’étouffe ou le fait quasiment disparaître. C’est à ce bruit médiatique et à la tonalité générale qu’il donne à la couverture des événements que nous nous intéresserons ici, en nous concentrant notamment sur les titres de presse écrite et leurs sites internet, tout en allant également parfois chercher des exemples du côté des télévisions.


Nous l’avions déjà souligné dans un précédent article traitant de l’information concernant le Proche-Orient : l’un des principaux biais du traitement médiatique du conflit opposant Israël aux Palestiniens est l’injonction permanente à un traitement « équilibré ». Or cette recherche d’un improbable « équilibre » entre Israël et les Palestiniens, quelles que soient les intentions des uns ou des autres, conduit nécessairement à la production d’une information biaisée, incomplète, dépolitisée et, volontairement ou non, orientée.

Une information biaisée

Le biais principal, qui en conditionne bien d’autres, consiste à traiter sur un pied d’égalité, d’une part, un État doté d’institutions stables, d’une économie moderne et comparable à celle des pays occidentaux, d’une armée parmi les plus puissantes et les plus équipées au monde et, d’autre part, un peuple qui ne possède ni État, ni économie viable, ni armée régulière. Ce pseudo-équilibre entretient l’illusion d’un « conflit » entre deux entités qui seraient quasi-équivalentes, alors que ce n’est évidemment pas le cas.

Information biaisée car traiter sur un pied d’égalité un État qui, au regard du droit international, est une puissance occupante – et est régulièrement condamnée comme telle – et un peuple en lutte depuis des décennies pour la satisfaction de ses droits nationaux – consacrés par les résolutions de l’ONU – entretient l’illusion d’un « conflit » entre deux « parties » dont la légitimité, du point de vue du droit, serait quasi-équivalente, alors que ce n’est évidemment pas le cas.

On en arrive ainsi à placer sur un pied d’égalité « Israël » et « Palestine » (parfois « Gaza », ou « le Hamas », nous y reviendrons »), et à oublier totalement le déséquilibre des forces et des légitimités :

 

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