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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 11:43
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 Le Parti communiste français salue la très belle victoire d'Evo Morales à l'élection présidentielle de ce dimanche 12 octobre. Pour la troisième fois, une grande majorité des Boliviens a exprimé son souhait d'aller plus loin dans les transformations qui ont redonné à la Bolivie la maîtrise de ses richesses, utilisées aujourd’hui pour le développement humain. Plus d'un demi-million de personnes a pu sortir de la pauvreté grâce à l'action déterminée du gouvernement qui a permis l'accès à l'éducation, à la santé et à une retraite digne. Le Parti communiste français adresse ses plus chaleureuses félicitations au président Evo Morales Ayma, au vice-président Alvaro Garcia Linera, au peuple bolivien et réaffirme sa solidarité avec la révolution démocratique et culturelle qui entre dans une nouvelle étape renforcée par les résultats de cette élection. 
 
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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 11:42

 

Dénonçant la « logique impérialiste » de la coalition internationale engagée contre l'Etat islamique, Myriam Martin, Emre Öngün, Francis Sitel, Marie-Pierre Toubhans, membres de Ensemble!, appellent de leur vœux une « alternative internationaliste basée sur la solidarité des peuples ».


 

Nos écrans sont emplis des images de la résistance dans le Kurdistan syrien et irakien contre l’Etat islamique. Un fait majeur doit s’imposer à nous : la France, qui fut la première à rejoindre la « coalition internationale » initiée par Barack Obama, est impliquée dans une guerre aux développements imprévisibles.

Le schéma présenté par les gouvernements occidentaux est simple : l’Etat islamique est une monstruosité que les forces vertueuses des armées de l’Otan alliées aux régimes du Proche-Orient doivent écraser. Indéniablement, l’Etat islamique est une entité sectaire menaçant de nombreux peuples de la région, créant une situation d’urgence, charriant des images d’horreur qui suscitent une indignation légitime en France et dans le monde. A l’ombre de cette guerre, menace en France une offensive sécuritaire et raciste. Le vote de la « loi contre le terrorisme », ce Patriot Act à la française, en est l'annonce, de même que la banalisation de la stigmatisation des musulmans, s’appuyant sur un socle déjà solide de discours et de dispositifs racistes. 

C'est pourquoi il faut refuser de souscrire aux discours binaires de nos gouvernements. Leur motivation « humanitaire » est privée de crédibilité, ne serait-ce qu’en raison de leur rôle de complice silencieux, voire bruyant avec François Hollande dans un premier temps, du massacre de masse perpétré cet été par l’Etat d’Israël contre le peuple palestinien de Gaza. Surtout, la crise internationale provoquée par cette émergence de l’Etat islamique n’est pas tombée du ciel. Elle signe la faillite des politiques menées au Proche-Orient de la part de l’impérialisme occidental et des régimes autoritaires de la région. Le danger est grand que la facture de cette faillite soit payée non pas par ses principaux responsables, mais par les peuples : directement au Proche-Orient, par le truchement du déchaînement anti-musulman et l’atteinte aux libertés publiques ailleurs.

Face à ces dangers, une compréhension des racines de cette crise est indispensable.

Il convient de souligner que l’émergence de l’Etat islamique et sa progression résultent d’une combinaison de facteurs politiques. Le premier est l’échec du système politique mis en place suite à l’invasion de l’Irak, lequel a perpétué le confessionnalisme, manipulé par des politiciens corrompus et répressifs, dont l’ex-premier ministre Nouri Al-Maliki est devenu un symbole, et qui a relégué au second plan les arabes sunnites du pays, préparant ainsi le terrain à l’émergence de l’Etat islamique. Le deuxième est la stratégie poursuivie par le dictateur syrien Bachar Al-Assad qui, confronté à la révolution syrienne, s'il a combattu sauvagement les forces populaires civiles, a épargné les forces les plus réactionnaires. Son objectif étant de créer le chaos dans les zones qu’il ne contrôlait pas, et de permettre à l’EI d’y constituer son « havre ». Le troisième est la bienveillance dont a bénéficié l’EI à différents moments de la part de plusieurs régimes de la région. Il en est ainsi aujourd’hui de la part du président turc Recep Tayyip Erdogan, dont l’escalade autoritaire se poursuit par la répression violente des manifestations de solidarité avec les Kurdes en lutte contre l’EI en Syrie, qu'accompagne une complaisance coupable envers l’EI depuis son émergence et encore aujourd'hui.

Alors que par sa logique impérialiste la « coalition internationale » ne peut in fine qu‘entraîner la reproduction du cercle vicieux des convulsions au Proche-Orient, il faut développer une alternative internationaliste basée sur la solidarité des peuples.

Celle-ci peut être déclinée sous trois dimensions :

1) Répondre à l’urgence : alors que l'EI dispose depuis la prise de Mossoul de moyens importants en matériel et en « compétences », doit être apporté un soutien effectif, y compris la fourniture d’armes, aux forces progressistes en lutte contre les régimes oppresseurs. Il s'agit des composantes démocratiques de la résistance syrienne et de la mouvance PKK, lequel doit être rayé de la liste des « organisations terroristes » de  l’Union européenne.

2) Développer une solution politique permettant de sortir de cette crise destructrice pour les peuples de la région. Celle-ci implique : une intégration pleine et entière de la population arabe sunnite dans les institutions politiques en Irak ; la défaite de la dictature sanglante d’Al-Assad, qui ne représente d'aucune façon une option progressiste ou anti-impérialiste, en Syrie et dans la région ; le respect effectif des droits du peuple palestinien.

3) Reprendre le fil d’un antiracisme de masse, conséquent, aux côtés (et non à la place) de celles et ceux qui subissent le racisme, en particulier dans ce contexte de guerre, des musulman-e-s confronté-e-s à la multiplication des attaques à leur encontre.

La solidarité avec les peuples victimes de la guerre en cours doit se construire de manière urgente et concrète, en évitant le double écueil de l'incantation et du « consensus national » aligné sur l'intérêt des dominants. A toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la défense d'une perspective de transformation  sociale de la mettre en œuvre !

Myriam Martin et Marie-Pierre Toubhans, porte-parole d'Ensemble!
Emre Öngün et Francis Sitel, membres de la direction nationale.

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 05:49
Plus de 7000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes,
parmi lesquels 1500 prisonniers malades
 


L’Association des Prisonniers Palestiniens a publié des nouvelles statistiques sur le nombre de prisonniers palestiniens au 1er octobre 2014:

-il y a plus de 7000 prisonniers palestiniens dont 17 prisonnières.
-près de 250 enfants palestiniens sont détenus dans trois prisons: Megiddo, Ofer et Hasharon.
-il y a environ 500 détenus administratifs, emprisonnés sans inculpation ni jugement; plus de 350 d’entre eux ont ont depuis juin 2014 mis en détention administrative.
-il y a 32 membres du Conseil Législatif Palestinien (Parlement) détenus dans les prisons de l’occupant.
-plus de 60 anciens prisonniers, libérés dans l’échange de prisonniers de Wafa al-Ahrar (octobre-décembre 2011 – YJ) sont actuellement emprisonnés à la suite de la vague d’arrestations collectives depuis la mi-juin.
-plus de 85.000 Palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes depuis le 28 septembre 2000.
-il y a 1500 prisonniers palestiniens qui sont malades et qui ont besoin de soins médicaux, parmi lesquels 25 atteints de cancer, 65 ayant été grièvement blessés ou atteints de maladies dégénératives, 20 à la clinique de la prison de Ramle dans un grave état de santé et 18 atteint de pathologies neurologiques et psychologiques.

Plusieurs prisonniers sont dans un très grave état de santé et sont confrontés à un très grave danger, parmi lesquels Yousry al-Masri, Mansour Mowqada, Khaled Shawish, Moatassam Raddad, Nahed al-Aqra, Salah al-Titi, Alaa al-Hams et Riad Amour.

Le Ministère des Affaires des Prisonniers a déclaré que l’état de santé des prisonniers rend nécessaire une intervention urgente à un niveau international, disant que “la détention prolongée d’un certain nombre de prisonniers malades peut être considéré comme l’exécution et le meurtre délibéré de ceux-ci.”

Le ministère met l’accent sur huit points essentiels relatifs aux négligences médicales et aux violences auxquelles sont confrontés les prisonniers palestiniens:
1) le retard dans les interventions chirurgicales et autres traitements nécessaires qui aggrave l’état de santé de santé des prisonniers;
2) le manque de consultations auprès de spécialistes sur l’état de santé dans les cliniques des prisons;
3) le manque d’installations hospitalières étant donné que la clinique de la prison de Ramle est pire en ce qui concerne les conditions de vie que les prisons sans service médical;
4) l’imputation du coût des traitements médicaux des prisonniers comme dépenses personnelles;
5) le transfert des prisonniers malades par transport en autobus sur de longues distances,  ce qui est physiquement et moralement inhumain, plutôt qu’en ambulance;
6) le fait que les prisonniers et détenus malades pâtissent de conditions contraires à l’hygiène dans les prisons de d’Ashkelon, Neguev et Eshel;
7) le refus de pouvoir disposer d’analyses régulières ou périodiques  pour contrôler l’état de santé des prisonniers;
8) le fait que les prisonniers malades soient soumis de la même façon que les autres prisonniers à des descentes violentes des gardiens de prison, saccageant les biens personnels et les obligeant à rester debout pendant de longs moments.
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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 08:23
publié le mercredi 20 août 2014.


19 August 2014
Julian Borger – The Guardian – 18 août 2014
L’éventualité d’une enquête de la CPI sur les actions tant des FDI que du Hamas à Gaza est devenue le champ d’une bataille politique à hauts risques.
La Cour pénale internationale a constamment évité d’ouvrir une enquête sur les présumés crimes de guerre à Gaza suite aux pressions occidentales, américaines et autres, affirment d’anciens fonctionnaires de justice et des avocats.
Ces derniers jours, l’éventualité d’une enquête de la CPI sur les actions tant des Forces de défense israéliennes que du Hamas à Gaza est devenue le champ d’une bataille politique à hauts risques et une question clé dans la négociation pour un cessez-le-feu lors des entretiens au Caire. Mais la question de savoir si la CPI pouvait, ou devait, ouvrir une enquête a aussi divisé la Cour de La Haye elle-même.
Une enquête de la CPI pourrait avoir un impact considérable. Il ne s’agirait pas seulement d’examiner les présumés crimes de guerre commis par l’armée israélienne, le Hamas et d’autres militants islamistes au cours des récents combats à Gaza qui ont fait environ 2000 morts, dont des femmes et des enfants. Il s’agirait aussi d’aborder la question des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens, et pour lesquelles la direction israélienne serait tenue responsable.
La charte fondatrice de la CPI, le Statut de Rome de 1998 (http://www.icc-cpi.int/nr/rdonlyres/6a7e88c1-8a44-42f2-896f-d68bb3b2d54f/0/rome_statute_french.pdf), définit comme crime de guerre « le transfert, direct ou indirect, par une puissance occupante d’une partie de sa population civile, dans le territoire qu’elle occupe » (article 8.2.a.viii).
Est également en jeu l’avenir de la CPI elle-même, une expérience de justice internationale qui occupe une position fragile, sans aucune superpuissance pour la soutenir. La Russie, la Chine et l’Inde ont refusé d’y adhérer. Les États-Unis et Israël ont signé le Statut en 2000 mais ont retiré leur signature par la suite.
Certains avocats internationaux affirment qu’en essayant de se dérober à une enquête, la CPI ne se porte pas à la hauteur des idéaux exprimés dans le Statut de Rome, selon lesquels « les crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale ne sauraient rester impunis. » (préambule)
John Dugard, professeur de droit international à l’université de Leiden, aux Pays-Bas, et depuis longtemps critique du bilan d’Israël en matière de droits de l’homme, a dit : « Je pense que la procureure pourrait facilement faire valoir son autorité. La loi est un choix. Il y a confrontation d’arguments juridiques, mais elle devrait se pencher sur le préambule du statut de la CPI qui stipule que l’objet de la Cour est de lutter contre l’impunité ».
Dans un échange de lettres au cours des derniers jours, les avocats assistant les Palestiniens ont insisté sur le fait que la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a toute l’autorité judiciaire dont elle a besoin pour lancer une enquête, sur la base de la requête palestinienne en 2009. Cependant, Bensouda insiste pour qu’il y ait une nouvelle déclaration palestinienne, ce qui requerrait de parvenir à un consensus, insaisissable, au sein des factions politiques comme le Hamas, qui seraient elles-mêmes soumises à l’enquête aux côtés du gouvernement israélien. Il existe une forte pression américaine et israélienne sur le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, pour ne pas poursuivre pour une enquête de la CPI.
La pression occidentale sur la CPI pour qu’elle reste à l’écart du problème a provoqué de profondes divisions au sein même du bureau de la procureure. Selon certains anciens fonctionnaires, les Palestiniens ont été induits en erreur en 2009 en croyant que la requête pour une enquête pour crimes de guerre – à la suite de l’offensive israélienne contre Gaza, baptisée Plomb durci – resterait recevable dans l’attente de la confirmation de l’État en devenir. Cette confirmation est venue en novembre 2012 quand l’Assemblée générale des Nations-Unies a décerné à la Palestine le statut d’État observateur non membre, mais l’enquête n’a pas été lancée.
Bensouda, au départ, semblait ouverte à l’examen de la requête palestinienne en instance, mais l’année suivante, elle publiait une déclaration controversée disant que le vote de l’AG de l’ONU ne changeait en rien l’ « invalidité juridique » de la requête de 2009.
Luis Moreno Ocampo, procureur à l’époque de la déclaration palestinienne de 2009, a soutenu Bensouda, écrivant dans un courriel au Guardian : « Si la Palestine veut accepter l’autorité de la Cour, elle doit présenter une nouvelle déclaration. »
Mais un autre fonctionnaire du bureau de la procureure de la CPI, qui a traité la déclaration palestinienne, est fortement en désaccord. « Ils essaient de se cacher derrière un jargon juridique pour dissimuler ce qui est une décision politique, pour échapper à la compétence et ne pas être impliqués, » dit ce fonctionnaire.
Pour Dugard, Bensouda a été sous une forte pression des États-Unis et de leurs alliés européens. « Pour elle, c’est un choix difficile et elle n’est pas prête à le faire, » a-t-il soutenu. « Mais cela affecte la crédibilité de la CPI. Les Africains se plaignent qu’elle n’hésite pas à ouvrir une enquête sur leur continent ».
Il a fallu trois ans à Moreno Ocampo pour prendre une décision sur le statut de la requête palestinienne de 2009, durant lesquels il a subi les pressions des USA et d’Israël pour qu’il se tienne à l’écart. Selon un livre sur la CPI, publié cette année, les dirigeants américains ont prévenu la procureure que l’avenir de la Cour était en jeu.
Selon le livre, Justice sommaire : la Cour pénale internationale dans un monde de politiques de pouvoir, de David Bosco, les Américains ont suggéré qu’une enquête de la Palestine « pourrait avoir un poids politique trop lourd pour l’institution. Ils ont clairement indiqué que donner suite à un tel dossier serait un rude coup pour l’institution ».
Même si les USA ne participent pas au financement de la CPI, « la prodigieuse puissance diplomatique, économique et militaire de Washington peut être une aide énorme à la Cour si elle est déployée périodiquement pour soutenir la tâche de la Cour » écrit Bosco, maître assistant en politique internationale à l’université américaine.
Dans son livre, Bosco rapporte que les dirigeants israéliens ont eu plusieurs réunions, non rendues publiques, avec Moreno Ocampo à La Haye, notamment dans un dîner à la résidence de l’ambassadeur israélien, pour faire pression contre une enquête.
Un ancien fonctionnaire de la CPI qui s’est occupé du dossier palestinien a dit : « Il a été clair dès le début que Moreno Ocampo ne voulait pas être impliqué. Il a dit que les Palestiniens n’étaient pas vraiment prêts à lancer une enquête, mais qu’il était clair qu’ils étaient sérieux. Ils ont envoyé une délégation avec deux ministres, assistés d’avocats, en août 2010 et qui sont restés deux jours pour débattre de leur requête. Mais Moreno Ocampo était conscient que toute implication contrarierait ses efforts pour se rapprocher des États-Unis ».
Moreno Ocamp a nié avoir été influencé par des pressions américaines. « Je suis resté très ferme sur le traitement de cette question, impartial, mais tout en respectant les limites légales », écrit-il dans un courriel de dimanche. « J’ai entendu tous les arguments. J’ai reçu plusieurs professeurs d’Oxford qui ont développé des arguments différents et très souvent contradictoires, et j’ai conclu que le processus devait… d’abord aller devant les Nations-Unies. Lesquelles doivent décider quelle entité doit être considérée comme un État ».
Et d’ajouter : « La Palestine a utilisé la menace d’accepter l’autorité de la Cour pour négocier avec Israël. Quelqu’un a dit que si vous avez neuf ennemis autour de vous, et une seule balle, vous ne tirez pas, vous essayez d’utiliser votre balle pour créer un effet de levier ».
Une porte-parole de son successeur Fatou Bensouda, a rejeté les allégations de partialité dans le choix des enquêtes par la procureure. « La CPI est guidée par le Statut de Rome et rien d’autre », a-t-elle affirmé. « Les règles strictes qui concernent son autorité, le lieu et le moment où la CPI peut intervenir, ne doivent pas être délibérément dénaturées… Les considérations géographiques et politiques n’entreront jamais dans toute prise de décision par le bureau. »
L’avocat français représentant les Palestiniens, Gilles Devers, fait valoir qu’il appartient à la Chambre préliminaire de la Cour, et non à son procureur, de se prononcer sur la question de l’autorité de la Cour dans les territoires palestiniens. Devers indique que les négociations se poursuivent au sein des parties palestiniennes sur l’opportunité de déposer une nouvelle requête pour une enquête, même si lui pense que sur le plan juridique ce n’est pas nécessaire. Finalement, dit-il, le résultat sera déterminé politiquement.
« Il y a une pression énorme pour ne pas procéder à une enquête. Cette pression s’est exercée sur le Fatah et sur le Hamas, mais aussi sur le bureau de la procureure, » dit Devers. « Dans les deux cas, elle prend la forme de menaces aux aides financières, pour la Palestine et pour la Cour pénale internationale ».
Parmi les plus grands contributeurs au budget de la CPI, on trouve le Royaume-Uni et la France, l’un et l’autre ont cherché à persuader les Palestiniens de renoncer à une enquête pour crimes de guerre.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 06:42

Cette lettre sera distribuée sous forme de tract sur le marché de Morlaix, avec une pétition l'accompagnant, le samedi 23 août à 10h30. 

 

Collectif de Solidarité avec le Peuple Palestinien du Pays de Morlaix

Août 2014

Lettre aux élus :

Maires, Conseillers municipaux, Députés et Sénateurs.

Madame, Monsieur,

Plus de 2000 morts, quelque 10 000 blessés, parfois handicapés à vie, 400 000 personnes déplacées… c’est le bilan macabre de la dernière agression israélienne sur Gaza qui est la plus lourde des trois agressions subies depuis 2009. Les destructions matérielles qui ont touché plus de 8000 habitations, des lieux de culte, des écoles, et des hôpitaux, ont également des conséquences graves : absence d’électricité et pénurie d’eau potable et rejet des eaux usées non traitées.

Les Palestiniens piégés dans ce petit territoire, vivent à nouveau sous la menace de reprise des tirs israéliens. Les habitants de Gaza sont-ils donc condamnés à recevoir tous les deux ans les bombes israéliennes ?

Nous ne pouvons accepter l’inacceptable, nous ne pouvons cautionner par notre silence ces atrocités. C’est le message porté par des millions de personnes qui ont manifesté en France, en Europe et partout dans le monde depuis un mois.

De nombreuses voix de personnalités ou de responsables de diverses formations politiques se sont également exprimées pour dénoncer l’agression israélienne et appeler Israël à la levée du blocus et au respect du droit international. L’application du droit international est en effet la seule voie vers la paix.

Faut-il rappeler que l'admission d'Israël à l'Organisation des Nations unies en 1949 a été conditionnée par la résolution 273, adoptée à la majorité par l'Assemblée générale le 11 mai qui précise que l'État d'Israël « accepte sans réserve aucune les obligations découlant de la Charte des Nations unies et s'engage à les respecter du jour où il deviendra membre des Nations unies. »

On connaît malheureusement la suite et le nombre de résolutions de l’ONU, jamais appliquées par cet Etat. C’est bien dans ce cadre de la Charte et des résolutions de l’ONU qu’il faut situer toute action politique internationale.

Avec ce blocus, inhumain et illégal en ce qu’il constitue une « punition collective », Israël limite l’entrée de vivres au strict nécessaire et met des restrictions à l’entrée de matériaux.

La pêche, un des secteurs naguère florissant dans ces eaux poissonneuses a été réduite à néant par l’interdiction de la zone de pêche au delà de 6 Km alors que les accords d’Oslo prévoyaient 20 miles marins ( 37 Km) . Le territoire agricole, a été amputé de 30% par une “zone tampon“ et il a été dévasté et pollué par les tirs d’obus.

L’absence de port et d’aéroport (financé en partie par l’UE et détruit par les bombardements israéliens en 2001)rend la bande de Gaza totalement dépendante de l'occupant israélien et de l'Egypte pour ses échanges extérieurs et bride toute activité économique en la soumettant à la tutelle de l’occupant.

C’est ce siège qui provoque la pauvreté, le chômage et l’insécurité sanitaire et alimentaire. Dans cette situation l’aide humanitaire et l’aide à la reconstruction sont certes nécessaires, mais elles sont insuffisantes

L’urgence, c’est la levée immédiate et totale du blocus. C’est, en effet, une condition essentielle du retour au calme, de la reconstruction, de la consolidation du processus de réunification palestinienne permettant la tenue d’élections ouvrant ainsi la voie à de réelles négociations basées sur l’application par tous du droit international.

…/…

La diplomatie française qui, dans le passé a su reconnaître les droits des deux peuples et le droit des Palestiniens à avoir un État indépendant et souverain, qui a constamment dénoncé la colonisation et voté l’admission de la Palestine à l’ONU doit poursuivre dans cette voie pour imposer le droit.

Nous comptons sur vous pour relayer auprès du gouvernement français la mobilisation de la société civile qui s’est fortement exprimée ces dernières semaines. En tant qu’élu(e), à quelque niveau que ce soit, il est de votre droit et de votre responsabilité de peser sur la diplomatie de notre pays.

Prolongeant la déclaration de Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères qui appelait récemment à une solution politique qui "devra être imposée par la communauté internationale", nous vous demandons de prendre toute initiative qui vous semble utile pour la levée du blocus de Gaza et l’application du droit international.

Nous vous demandons instamment d’intervenir dans ce sens auprès du Président de la République et du Ministre des Affaires Étrangères.

Nous vous invitons également à signer et diffuser la pétition jointe appelant à « des sanctions pour en finir avec l’impunité d’Israël ».

Vous remerciant de nous faire connaître les initiatives que vous prendrez, afin que nous puissions en informer les habitants du Pays de Morlaix.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur nos salutations distinguées.

Le Collectif: AFPS, Association de Jumelage Morlaix-Wavel, ACAT, LDH, Mouvement de la Paix, Morlaix Libertés, Peuples Solidaires, FSU-Morlaix EELV, Front de Gauche, PCF, Ensemble, PG, NPA.

 

Contact, pour le Collectif : afpspaysdemorlaix@yahoo.fr

 

Gaza, colonisation, crimes de guerre : des sanctions pour en finir avec l'impunité d'Israël Pétition adressée à M. François Hollande, Président de la République, et au gouvernement français

Une fois de plus, c’est l’intolérable impunité dont bénéficie l’Etat d’Israël qui pousse celui-ci à des violations sans limites du droit international. Les soussigné(e)s demandent au Président de la République et au gouvernement français :- de cesser immédiatement toute coopération militaire avec Israëlet de mettre un embargo total sur les armes à destination d’Israël,- d’agir de manière énergique et publique pour que soit décidée, dès le prochain Conseil Européen, la suspension sans délai de l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël, en s’appuyant sur l’article 2 de cet accord, tant qu’Israël ne se conformera pas au droit international.

 

Retrouvez le texte sur : http://www.france-palestine.org

 

 

http://www.france-palestine.org/Gaza-colonisation-crimes-de-guerre

 

un drapeau pour Gaza...à Morlaix

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 12:02

 

Massacre à l’arme chimique du 21 août 2013: l’impunité 1 an après !

Il est impensable que le funeste anniversaire du massacre à l’arme chimique perpétré par Bachar Al Assad, le 21 août 2013, soit commémoré dans l’indifférence générale.

Ce jour du mois d’août 2013, sur les quartiers Sud et Ouest de la périphérie de Damas, l’armée de Bachar Al Assad a lancé des missiles balistiques sol-sol contenant du gaz sarin faisant plus de 1000 victimes, notamment des centaines d’enfants. À l’encontre de ceux qui continuent de distiller une forme de négationnisme concernant cette attaque chimique, rappelons que « la Commission d’enquête mandatée par l’ONU confirme les allégations d’utilisation de gaz sarin par le régime, avec des preuves accablantes et irréfutables ». Le 9 septembre 2013 le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a qualifié devant le Conseil de Sécurité de l’ONU de crime de guerre cet acte barbare, et il a demandé que les responsables de ce crime soient présentés à la justice.

Malheureusement les grandes puissances, par un aveuglement irresponsable et par lâcheté, ont fait peu de cas du franchissement de la « ligne rouge » par Bachar Al Assad le 21 août 2013, lui donnant par là-même le droit de continuer à massacrer son peuple en toute impunité. Les bombardements d’habitations par des barils de chlore ou d’explosifs continuent de semer la mort et la désolation dans une indifférence quasi- générale. La liste des syriens morts sous la torture dans les geôles du régime ne cesse de s’allonger. La Cour Pénale Internationale n’a toujours pas été saisie.

Bachar Al Assad, peut ainsi continuer à martyriser le peuple syrien et ses enfants, partageant son entreprise de mort avec celle des intégristes qu’il a aidés à prospérer aux dépens des démocrates syriens jusqu’à l’actuel embrasement de toute la région.

Après quarante-trois années de dictature et 40 mois de Révolution pour une Syrie libre et démocratique, nous réaffirmons avec force notre exigence de mesures de protection du peuple syrien lui donnant les moyens d’en finir avec la destruction du pays, les bombardements et la terreur d’État. Nous en appelons à une solidarité en actes et à une mobilisation de toute la société française pour soutenir ceux qui se battent pour le respect des droits humains contre la dictature et contre les groupes obscurantistes. Cela passe notamment par une aide humanitaire décuplée. Nous demandons que la France et l’Union européenne aident les Syriens à arrêter le massacre des populations et la destruction d’un inestimable patrimoine de toute l’Humanité, et à reprendre la main sur leur avenir.

Rassemblement le jeudi 21 août à 18 heures

Devant la Fontaine Place St Michel à Paris 

syriens en lutte


Signataires : Collectif Urgence Syrie, Souria Houria, Coordination de Paris pour le soutien de la Révolution syrienne, Déclaration de Damas, Collectif du 15 Mars, L'Association des Amis de Samir Kassir, CISLD (Comité d'Information pour une Syrie Libre et Démocratique), Appel Solidarité Syrie, LDH, MRAP, ATTAC, UJFP, FEMED3, REMDH, Mouvement Émancipation, EÉ–Les Verts, NPA, Ensemble !, Appel d'Avignon à la solidarité avec le peuple syrien, …

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 18:35

Kevin Boucaud et Bruno ODENT

Humanité du Mercredi 13 Août 2014

 

Le dogme austéritaire imposé par Berlin nourrit la déflation. Le danger se précise si fortement que même la Bundesbank plaide désormais pour des hausses de rémunération outre-Rhin.

L’Allemagne n’échappe en rien à la très grosse fatigue de la croissance dans la zone Euro qui devrait apparaître ce 14 août à la livraison des statistiques officielles établissant les bilans du 2ème trimestre. Les instituts de conjoncture tablent au mieux Outre-Rhin sur u ne stagnation. Les investissements sont en berne et l’indice IFO du climat des affaires est en recul pour le troisième mois consécutif.

Les craintes d’être aspiré dans un cycle de déflation sont devenues si tangibles (0,6% de hausse des prix en mai) qu’elles provoquent un certain affolement des milieux dirigeants. Au point que la Bundesbank (Buba), la banque centrale, championne jusqu’alors toutes catégories des politiques austéritaires en Europe, plaide désormais pour une hausse des hausses sensibles de rémunération. Son patron, Ien Weldmann, explique qu’il est désormais « souhaitable que les rémunérations augmentent de nouveau davantage ».

Les hommes de la Buba prennent les choses tellement aux sérieux qu’ils ont décidé, au début de l’été, de rencontrer discrètement la confédération syndicale DGB pour lui signifier combien des augmentations sensibles seraient indiquées pour les prochaines négociations tarifaires (conventions collectives). Et, comme pour cultiver une sorte de comble de l’inversion des rôles, les banquiers centraux ont déploré, lors de ces entretiens, que la moyenne des hausses salariales enregistrées aujourd’hui par la statistique soit encore bien inférieure à un seuil de 3% qu’il faudrait dépasser.

Les contradictions du « modèle » qui sert de référence à tous les pays de la zone Euro éclatent ainsi en plein jour. Si les dirigeants syndicaux allemands n’ont pu qu’enregistrer avec satisfaction la nouvelle posture des économistes de la Buba, ils ne leur ont pas moins fait remarquer combien la moyenne générale des hausses de salariales était fortement plombée par l’extension phénoménale d’un secteur échappant au moindre accord tarifaire, du fait des déréglementations contenues dans les réformes antisociales impulsées par Gérhard Schröder au début des années 2000.

Le dogme monétariste revient à la figure de l’Allemagne tel un boomerang. La consommation, si elle est en hausse, ne parvient pas à prendre le relais et à accompagner le recul des ventes à l’export. Quand les pays de la zone Euro où se situent encore plus de 40% des débouchés des firmes germaniques sont plombés par l’austérité et ces « réformes structurelles » qui leur sont si fortement recommandées par … Berlin. Le modèle Allemand se révèle sous son véritable jour : il plombe l’Europe et empoisonne … l’Allemagne.   

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 07:43
« Israël a, une fois de plus, lâché l'entière puissance de son armée contre la population palestinienne prisonnière, particulièrement dans la Bande de Gaza assiégée, dans un acte inhumain et illégal d'agression militaire. La capacité israélienne à lancer impunément des attaques aussi dévastatrices trouve son origine dans l'existence d'une vaste coopération militaire internationale et de commerce d'armement qu'Israël entretient avec des gouvernements complices à travers le monde. De 2008 à 2019, les États-Unis ont prévu de fournir à Israël une aide militaire d'une valeur de 30 milliards de dollars, tandis que les exportations annuelles d'armements israéliens s'élèvent à des milliards de dollars. 
Au cours des années récentes, les pays européens ont exporté des milliards d'euro d'armes en Israël, et l'UE a mis à la disposition d'entreprises militaires israéliennes des bourses de recherche valant des centaines de millions. Des pays émergents comme l'Inde, le Brésil et le Chili accroissent rapidement leurs commerce et coopération militaires avec Israël, en dépit de leurs affirmations de soutien aux droits palestiniens. En important et exportant des armes d'Israël et en facilitant le développement de la technologie militaire israélienne, les gouvernements envoient de fait un message clair d'approbation de l'agression militaire israélienne, y compris de ses crimes de guerre et de ses possibles crimes contre l'humanité.
La technologie militaire israélienne est commercialisée avec le label « testé sur le terrain » et elle est exportée mondialement. Le commerce des armes et les liens de recherches militaires conjointes avec Israël sont un encouragement à l'impunité dans la commission de violations graves de la législation internationale et facilitent l'enracinement du système israélien d'occupation, de colonisation et de négation systématique des droits palestiniens. Nous appelons les Nations unies et les gouvernements à travers le monde à prendre des mesures immédiates pour imposer un embargo militaire complet et légalement contraignant envers Israël semblable à celui qui a été imposé à L’Afrique du Sud durant l'apartheid. »
Signataires : 
Adolfo Peres Esquivel (Prix Nobel de la Paix, Argentine),  Ahdaf Soueif(auteur, Egypte/Royaume Uni),  Aki Olavi Kaurismäki (réalisateur de cinéma, Finlande), Alice Walker (écrivaine, Etats-Unis), Archévêque Desmond Tutu(Prix Nobel de la Paix, Afrique du Sud), Betty Williams (Prix Nobel de la Paix, Irlande), Boots Riley (rappeur, poète, producteur d'art, États-Unis), Brian Eno(musicien, Royaume Uni),  Caryl Churchill (auteur dramatique, Royaume Uni),Chris Hedges (journaliste, prix Pullitzer 2002, États-Unis), Cynthia McKinney(femme politique, militante, États-Unis), David Palumbo-Liu (universitaire, États-Unis), Etienne Balibar (philosophe, France), Federico Mayor Zaragoza (ancien Directeur général d'UNESCO, Espagne), Felim Egan (peintre, Irlande), Frei Betto (théologien de la libération, Brésil), Gillian Slovo (écrivaine, Royaume Uni/Afrique du Sud),  Githa Hariharan (écrivaine, Inde), Giulio Marcon(parlementaire, Gauche, écologie et liberté, Italie), Hilary Rose (enseignante, Royaume Uni), Ilan Pappe (historien, Israël), Ismail Coovadia, (ancien ambassadeur d'Afrique du Sud en Israël), James Kelman (écrivain, Écosse),Janne Teller (écrivaine, Danemark), Jeremy Corbyn (membre du Parlement, Labour, Royaume Uni), Joanna Rajkowska (artiste, Pologne), Jody Williams(Prix Nobel de la Paix, États-Unis), John Berger (artiste, Royaume Uni), John Dugard (ancien juge à la Cour internationale de Justice, Afrique du Sud), John McDonnell (membre du Parlement, Labour, Royaume Uni), John Pilger(journaliste et cinéaste, Australie), Judith Butler (philosophe, Etats-Unis),Juliane House (universitaire, Allemagne), Karma Nabulsi (Université d'Oxford, Royaume Uni/Palestine), Ken Loach (cinéaste, Royaume Uni), Kool AD (Victor Vazquez, musicien, États-Unis), Liz Lochhead (poétesse nationale d’Écosse, Royaume Uni), Luisa Morgantini (ancienne vice-présidente du Parlement européen, Italie), Mairead Maguire (Prix Nobel de la Paix, Irlande), Michael Mansfield (avocat, Royaume Uni), Michael Ondaatje (auteur, Canada/Sri Lanka), Mike Leigh (écrivain et réalisateur, Royaume Uni), Naomi Wallace(auteure dramatique, scénariste, poétesse, États-Unis), Noam Chomsky(universitaire, essayiste, États-Unis),  Nurit Peled (universitaire, Israël), Prabhat Patnaik (économiste, Inde), Przemyslaw Wielgosz (rédacteur en chef, « Monde Diplomatique », édition polonaise, Pologne), Raja Shehadeh (écrivain et avocat, Palestine), Rashid Khalidi (universitaire, écrivain, Palestine/États-Unis), Richard Falk (ancien rapporteur spécial de l'ONU pour les Territoires palestinien occupés, Etats-Unis), Rigoberta Menchú (Prix Nobel de la Paix, Guatemala), Roger Waters (musicien, Royaume Uni),  Ronnie Kasrils (ancien ministre, Afrique du Sud), Rose Fenton (Centre du monde libre, Royaume Uni), Sabrina Mahfouz(écrivaine, Royaume Uni), Saleh Bakri (acteur, Palestine), Sir Geoffrey Bindman (avocat, Royaume Uni), Slavoj Zizek (essayiste, Slovénie), Steven Rose (universitaire, Royaume Uni), Tom Leonard (écrivain, Ecosse), Tunde Adebimpe (musicien, Etats-Unis), Victoria Brittain (journaliste, Royaume Uni),Willie van Peer, (universitaire, Allemagne), Zwelinzima Vavi (secrétaire général de la centrale syndicale COSATU, Afrique du Sud).
 
Appel initialement paru le 18 juillet 2014 dans le quotidien britannique The Guardian.
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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 16:13
Gaza, colo­ni­sation, crimes de guerre : des sanc­tions pour en finir avec l’impunité d’Israël
Pétition adressée à M. François Hol­lande, Pré­sident de la Répu­blique, et au gou­ver­nement français
L’attaque israé­lienne lancée mas­si­vement en juillet 2014 contre la popu­lation pales­ti­nienne de Gaza exprime une fois de plus le déni par l’État d’Israël de toutes les règles du droit inter­na­tional et huma­ni­taire et des droits humains les plus élé­men­taires. Ceux qui en sont res­pon­sables devront répondre devant la justice des crimes de guerre commis, voire de crimes contre l’humanité.
Cette attaque est inter­venue dans la logique du rejet par Israël du pro­cessus pales­tinien de récon­ci­liation nationale, qui avait été salué entre autres par l’Union Euro­péenne et les États-​​Unis, et qui consti­tuait une immense chance pour la paix.
Une fois de plus, c’est l’intolérable impunité dont béné­ficie l’État d’Israël qui pousse celui-​​ci à des vio­la­tions sans limites du droit international.
Devant cette agression mili­taire dirigée contre la popu­lation de Gaza et ses infra­struc­tures les plus vitales, les pays membres de l’UE, dont la France, ne peuvent laisser se pour­suivre de tels mas­sacres et exac­tions à grande échelle sans prendre des sanc­tions adaptées pour contraindre Israël à renoncer à toute opé­ration mili­taire dirigée contre la popu­lation pales­ti­nienne, et à cesser l’agression per­ma­nente que consti­tuent le blocus et le siège de Gaza, la colo­ni­sation en Cis­jor­danie et l’expulsion d’habitants pales­ti­niens de Jéru­salem Est.
Les soussigné(e)s demandent au Pré­sident de la Répu­blique et au gou­ver­nement français :
- de cesser immé­dia­tement toute coopé­ration mili­taire avec Israël et demettre un embargo total sur les armes à des­ti­nation d’Israël,
- d’agir de manière éner­gique et publique pour que soit décidée, dès le pro­chain Conseil Européen, la sus­pension sans délai de l’accord d’association entre l’Union Euro­péenne et Israël, en s’appuyant sur l’article 2 de cet accord, et ceci tant qu’Israël ne se conformera pas au droit international.
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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 15:03
Fin de la trêve : les responsabilités de la communauté internationale



Ainsi la trêve de 72h n’a-t-elle pas duré une heure de plus et la popu­lation pales­ti­nienne de Gaza se retrouve à nouveau sous le feu combiné de la marine, de l’aviation, des chars et de l’artillerie des forces d’occupation israéliennes.

On entend déjà les com­men­ta­teurs en faire porter la res­pon­sa­bilité sur la délé­gation pales­ti­nienne au Caire et sin­gu­liè­rement sur le Hamas.

C’est là une lecture tota­lement biaisée de ce qu’est aujourd’hui la réalité. Ce que cher­chait à faire accepter Israël, après avoir tout fait pour saboter la voie ouverte par le gou­ver­nement d’entente nationale, c’était, une fois encore, la per­pé­tuation du statu quo. C’est pré­ci­sément ce qui n’est désormais plus pos­sible. Le statu quo, c’est à dire le maintien d’une enclave pales­ti­nienne assiégée, coupée de la Cis­jor­danie, et dépendant pour l’extérieur du seul bon vouloir de l’Égypte et d’Israël, est une chimère cri­mi­nelle : les Gazaouis ont payé un trop lourd tribut pour continuer à vivre soumis au blocus et au siège militaire.

Les Pales­ti­niens qui ont l’expérience de la réso­lution 1860 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 8 janvier 2009, restée sans le moindre effet lors de l’opération « Plomb durci », ne peuvent se satis­faire de belles paroles.

La France qui, par la voix de Laurent Fabius, a reconnu qu’une solution devait être imposée de l’extérieur, n’a, pour l’heure, pris aucune ini­tiative à la hauteur de la situation créée par l’agression israélienne.

Elle doit sans délai sanc­tionner fer­mement cet État pré­dateur en cessant avec lui toute coopé­ration mili­taire, en mettant un embargo sur les armes et en sus­pendant pour ce qui la concerne l’accord d’association UE-​​Israël. Elle doit éga­lement prendre toutes les mesures néces­saires pour que la com­mission d’enquête du Conseil des droits de l’homme fasse son travail et encou­rager les auto­rités pales­ti­niennes à adhérer à la CPI. Faute de quoi elle prê­terait la main à cette folie qui menace de plonger la région entière dans le chaos.

 

Le Bureau national de l'AFPS

 

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