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16 février 2017 4 16 /02 /février /2017 16:07
Ceta: le Parlement européen ratifie le CETA
CETA : le Parlement européen adopte l’accord commercial UE-Canada

jeudi 16 février 2017

Le Parlement européen a approuvé le 15 février, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada (CETA) par 408 pour, 254 contre et 33 abstentions.

Jusqu’au bout, les députés du groupe GUE-NGL se sont battus avec les nombreuses organisations et manifestants contre l’adoption de ce texte qui nie les droits de douanes pour plus de 90% de produits agricoles canadiens arrivant sur le marché européen, qui déréglemente les protections environnementales, les droits sociaux ou encore l’alimentation.

Ce texte soumettra les collectivités locales à appliquer les procédures du CETA dans de nombreux domaines comme l’ouverture des marchés publics, l’ouverture de leurs services locaux ou encore sur la réglementation des activités des entreprises canadiennes sur leur sol.

Le Ceta va maintenant devoir passer devant tous les Parlements des États membres, alors que, par ailleurs, plusieurs recours devant des juridictions nationales ou communautaires – des procédures à haut risque pour le traité de libre-échange qui place les intérêts des multinationales au-dessus de l’intérêt général – ont été déposés. Au Parlement européen, les opposants au Ceta appellent à maintenir la pression sociale et citoyenne.

Pour rappel : Sur proposition des députés communistes et du Front de Gauche, une résolution avait été adoptée à l’Assemblée nationale début février (voir Cidefil du 3/02/2017) exigeant une consultation d’urgence du Parlement avant la mise en œuvre provisoire du Ceta, prévue le 1er mars, et d’autre part de soumettre sa ratification à la volonté populaire par l’organisation d’un référendum.

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 08:40
Ceta. L'accord de libre-échange Europe-Canada en 7 questions (Ouest-France, 15 février 2017)

Le Parlement européen se prononce ce mercredi sur le Ceta, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. Quelle que soit l'issue du vote, l'intense opposition au traité ne sera pas sans conséquences sur la politique commerciale future de Bruxelles. Pourquoi ce texte est-il farouchement prôné par les uns, violemment contesté par d'autres ? Et que prévoit exactement ce document de 1 600 pages ?

Quels sont les objectifs du Ceta ?

Négocié pendant sept ans, cet épais document de plus de 1 600 pages - baptisé « Accord économique et commercial global (AEGC) », en anglais Ceta -, soumis ce mercredi au vote du Parlement européen, entend supprimer plus de 99% des droits de douane avec Ottawa.

Il ferait progresser de 25% le commerce de l'Union avec le Canada, son 12e partenaire commercial, faisant croître le PIB européen d'environ 12 milliards d'euros par an. Un chiffre qui reste à comparer aux 14 600 milliards d'euros de PIB de l'UE en 2015.

Pourquoi le Ceta est-il contesté ?

Présenté par les dirigeants européens comme un nouvel « accord modèle » de libre-échange, ce traité commercial se heurte toujours à de vives oppositions.

Ses adversaires le jugent anti-démocratique, trop favorable aux multinationales, léger sur l'environnement ou encore dangereux pour l'agriculture européenne.

Tous les produits sont-ils concernés ?

Non. Parmi les exceptions au traité: certains produits agricoles, comme les viandes bovines et porcines, dans le sens Canada-UE, qui resteront soumises à des quotas.

L'accord fournit aussi une protection supplémentaire à 143 origines géographiques spécifiques (AOC), dont 42 françaises, comme le « Roquefort », le « Saint-Nectaire » ou les « Pruneaux d'Agen ».

Grâce au Ceta, les entreprises européennes auront désormais accès aux marchés publics canadiens, y compris ceux des villes et des provinces qui gèrent une part importante des dépenses publiques. Une véritable avancée pour les Européens qui avaient, eux, déjà accordé un large accès à leur marché aux compagnies canadiennes.

L'accord, qui concerne plus de 500 millions d'Européens et 35 millions de Canadiens, ne modifiera pas les règles européennes sur la sécurité alimentaire ou la protection de l'environnement, assure l'UE.

Il vise au contraire à améliorer la coopération entre les organismes européen et canadien sur ces normes.

Les produits canadiens ne pourront donc être importés dans l'Union européenne que s'ils respectent la réglementation de l'UE et le boeuf aux hormones ne sera pas autorisé.

Quid du très contesté tribunal d'arbitrage ?

C'est en effet le point le plus sensible : la possibilité donnée à une multinationale investissant à l'étranger de porter plainte contre un Etat qui adopterait une politique publique contraire à ses intérêts, afin de demander réparation.

Un mécanisme qui a permis à Philip Morris d'attaquer l'Uruguay pour sa politique anti-tabac ou au géant minier Oceanagold de poursuivre le Salvador pour lui avoir refusé un permis d'exploitation pour raisons environnementales.

Le CETA créera un tribunal permanent, modernisé par rapport aux autres traités, composé de 15 juges professionnels nommés par l'UE et le Canada. Toutes les auditions seront publiques et il sera possible de faire appel. « Une sorte de Cour publique des investissements qui ouvre la voie à une Cour internationale des investissements », selon un négociateur européen.

Malgré cela des ONG n'ont pas été convaincues, craignant que ces « pseudo-juges » soient des avocats d'affaires liés à des cabinets privés.

Une fois que les contours de ces tribunaux auront été définitivement arrêtés, la Belgique s'est engagée à saisir la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour vérifier sa conformité avec le droit européen.

 

Le Ceta en quelques chiffres-clés.
Le Ceta en quelques chiffres-clés. | Ouest-France

 

Que se passera-t-il si le traité est adopté ?

S'il est approuvé par le Parlement européen, une grande partie du traité entrera en vigueur de façon provisoire, essentiellement en ce qui concerne les dispositions relevant de la compétence exclusive de l'UE.

Parmi les chapitres provisoirement exclus, ce fameux tribunal d'arbitrage. En cas de litige avec un Etat, une entreprise devra porter plainte devant la juridiction du pays concerné ou la chambre arbitrale internationale de Paris, par exemple.

Les parlements nationaux auront-il leur mot à dire ?

Oui, et c'est un obstacle de taille au Ceta : pour entrer définitivement en vigueur, il devra être approuvé par les 38 Parlements nationaux et régionaux de l'UE. Une procédure très incertaine qui pourrait prendre des années.

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 07:48
Ces colonies israéliennes financées par la galaxie Trump (Médiapart, 14 février 2017 - Chloé Demoulin)

     
Ces colonies israéliennes financées par la galaxie Trump
 PAR CHLOÉ DEMOULIN

Ces dernières années, la famille du gendre de Donald Trump, l’ambassadeur en Israël nommé par le président américain ainsi que le milliardaire lui-même ont versé des centaines de milliers de dollars à des colonies juives en Cisjordanie.

it El, Alon Shvut (Cisjordanie), de notre envoyée spéciale. -  Perchée sur une colline au nord de Ramallah, en Cisjordanie, Beit El attise depuis plusieurs semaines l’intérêt de la presse internationale. En cause : les largesses financières dont a bénéficié la colonie israélienne de la part de plusieurs membres de la nouvelle administration Trump.

Selon des déclarations d’impôts que Mediapart s’est procurées, la fondation des parents de Jared Kushner, le gendre et nouveau conseiller spécial de Donald Trump, a versé au total 33 000 dollars en 2012 et 2013 à cette colonie israélienne considérée comme un des bastions du sionisme religieux. Jared Kushner siège lui-même au conseil d’administration de l’organisation. Les chèques ont été adressés à l’American Friends of Bet El Institutions, une association américaine présidée par un autre ami de Donald Trump : l’avocat d’affaires David Friedman. Ce dernier a été d’ailleurs nommé au poste d’ambassadeur des États-Unis en Israël par le président américain le 15 janvier 2017 !

À Beit El, on ne compte plus les projets financés par l’association de David Friedman, notamment la création d’un centre de préparation militaire ou encore le site Internet de la radio Arutz Sheva. Lancé en 1988, ce média israélien est connu pour être le porte-voix des colons israéliens. David Friedman y a lui-même régulièrement contribué ces dernières années en y publiant de nombreuses tribunes. Preuve que son implication est tout à fait assumée, l’avocat d’affaires a également fait inscrire son nom, ainsi que celui de son épouse et de ses parents sur l’un des bâtiments destiné à une école pour filles dans la colonie. Mais c’est sans doute la Yeshiva de Beit El qui a reçu le plus d’argent de sa part. Cette école talmudique est dirigée par le rabbin Zalman Melamed, une illustre figure de la droite israélienne aujourd’hui proche du parti pro-colonisation HaBayit HaYehudi (Le Foyer juif). Ce dernier a engrangé 60 % des voix à Beit El lors des élections de 2015, loin devant le Likoud de Benjamin Netanyahou (10 %).

Dernier élément et non des moindres, Donald Trump a lui-même puisé dans ses propres deniers pour financer Beit El. Comme le prouve un document dévoilé par le Jerusalem Post, la fondation Trump a signé un chèque de 10 000 dollars en 2003 en faveur de l’American Friends of Bet El Institutions, soit l’une des plus grosses sommes allouées par sa fondation cette année-là. Une contribution personnelle qui soulève de sérieuses inquiétudes quant aux futures prises de position du président américain dans la région.

Beit El (la maison de Dieu, en hébreu) revêt une importance cruciale pour les juifs pratiquants. Le nom de cette colonie israélienne est cité « 44 fois dans la Bible », souligne Yael Ben-Yashar, guide et porte-parole de Beit El. « C’est à cet endroit que Dieu a promis à Jacob que cette terre serait pour lui et ses descendants », raconte-t-elle début février aux abords des ruines qui ont été aménagées en lieu de pèlerinage sur les hauteurs de la colonie. L’attraction principale, les restes du rocher où se serait assoupi Jacob, attire chaque année « 3 000 touristes », estime la guide, en grande majorité des évangélistes américains, mais aussi sud-coréens ou indonésiens.

L’autre temps fort de la visite consiste à monter sur une tour d’observation installée à quelques mètres de là. Avant d’emprunter un escalier, le visiteur est invité à lire sur un panneau le passage de la Genèse dans lequel Dieu s’adresse à Jacob : « Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu t’étendras à loccident et à lorient, au septentrion et au midi. » « Le fait que Beit El existe et que les juifs y habitent aujourd’hui prouve que la promesse de Dieu s’est réalisée », juge Yael Ben-Yashar. « Il y a 500 000 juifs qui vivent ici en Judée-Samarie [Cisjordanie – ndlr]. Il faut que les gens comprennent que nous sommes ici pour rester et que nous n’avons aucune intention de partir ailleurs », ajoute-t-elle.

Contrairement à d’autres colonies israéliennes, organisées en blocs, Beit El s’érige au beau milieu de plusieurs villes arabes. La colline offre une vue imprenable sur les immeubles de Ramallah ou encore sur le village voisin de Beytin. La colonie est également collée au camp de réfugiés palestinien de Jelazone. « La plupart des Arabes veulent vivre en paix avec nous. Nous n’avons aucun problème avec eux », assure la guide de Beit El, précisant que plusieurs d’entre eux travaillent dans la colonie. « Mais une minorité vient nous jeter des pierres ou des cocktails Molotov », déplore-t-elle face au mur de séparation que l’armée israélienne a commencé à bâtir, il y a un an, pour protéger les colons.

Depuis l’investiture de Trump, le gouvernement israélien a donné son feu vert à des constructions

Dès sa création en 1977, Beit El est un des fers de lance du « Gush Emunim », un mouvement lancé au lendemain de la guerre des Six Jours en faveur de la colonisation des terres conquises par Israël en Cisjordanie. C’est dans cet esprit messianique et militant que Claire et Benjamin Dana-Picard, tous deux originaires de France, sont venus s’installer, voilà dix-sept ans de cela, dans la colonie israélienne. « C’était très important pour nous de venir habiter ici, dans une des nombreuses localités juives qui sont menacées d’être évacuées un jour », explique Claire, journaliste pour LPH Info, un site et un magazine d’information israélien en langue française. « Notre principe est simple : nous sommes sur des territoires qui ont été récupérés après la guerre des Six Jours. Nous sommes chez nous à Beit El, ici c’est chez nous », martèle-t-elle. « Ce que les Français appellent une implantation ou une colonie, lorsque ça se produit en France, on appelle ça une ville nouvelle », surenchérit son mari Benjamin, ingénieur conseil dans le transport et responsable du Likoud à Beit El.

Opposé à la création d’un État palestinien en Cisjordanie, le couple de sexagénaires conteste la notion selon laquelle les colonies seraient un obstacle à la paix. « Cette idée est assez récente en fait », rétorque Claire, affirmant que l’OLP, créé en 1964, était« décidé à détruire Israël » avant la guerre des Six Jours et « qu’Israël n’occupe les territoires ». « Le conflit n’est pas lié aux territoires », tranche-t-elle.

Selon un rapport rédigé par l’administration israélienne et dévoilé par Haaretz en 2009, Beit El est pourtant construit, en partie, sur des terres privées palestiniennes. Trois bâtiments jugés illégaux à la suite d'un recours déposé devant la Cour suprême israélienne ont d’ailleurs été rasés par l’armée en 2012. « Les gens avaient acheté le terrain à quelqu’un. Mais un autre Palestinien a déclaré qu’il était le propriétaire. Comme vous pouvez le voir, il n’a rien construit à la place, il n’a rien pu faire car c’est au beau milieu de Beit El », constate Yael Ben-Yashar.

À la faveur de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, la situation pourrait néanmoins évoluer. Depuis l’investiture du président républicain, le gouvernement israélien a donné son feu vert à plusieurs plans massifs de constructions en Cisjordanie, dont « 100 nouvelles unités » à Beit El. Selon l’ONG Peace Now, plusieurs d’entre elles seront financées par l’American Friends of Bet El Institutions de David Friedman et permettront la légalisation rétroactive de projets contrariés par le passé en raison de leur illégalité.

« Contrairement à ce qu’on a pu lire çà et là, il ne s’agit pas du tout de nouvelles constructions, mais de l’approbation de constructions que nous avions planifiées depuis longtemps et qui avaient été gelées par l’administration Obama », tempère le maire de Beit El, Shai Alon. « On n’a rien pu construire depuis dix ans », fulmine-t-il, soulignant que plusieurs habitants de la colonie vivent encore dans des caravanes. Quant à la proximité de David Friedman avec Donald Trump, l’édile est enthousiaste : « Je suis très heureux que quelqu’un comme David Friedman comprenne la signification de Beit El et l’importance de nos lieux saints. Non seulement il est juif mais il comprend ce que nous faisons ici. J’espère qu’il pourra transmettre notre message à Donald Trump. »

Les proches de l’avocat d’affaires installés à Beit El préfèrent, eux, rester prudents. Sollicités à plusieurs reprises par téléphone, l’un des fondateurs de la colonie, Yaacov Katz, et l’actuel directeur du développement de Beit El, Baruch Gordon, ont refusé de répondre aux questions de Mediapart. Les deux hommes invoquent chacun de leur côté l’impossibilité de s’exprimer avant le 20 février. Une mystérieuse date butoir qui correspond sans doute au moment où leur ami David Friedman prendra effectivement ses fonctions d’ambassadeur des États-Unis en Israël. Car la nomination du généreux donateur de Beit El, notamment contestée par la branche américaine de l’ONG Peace Now, doit encore être approuvée par le Sénat américain. Repoussée depuis plusieurs jours, son audition devrait finalement avoir lieu le jeudi 16 février, soit au lendemain de la rencontre très attendue entre Benjamin Netanyahou et Donald Trump à Washington.

Beit El n’est pas la seule colonie israélienne à avoir bénéficié de la générosité de l’entourage du nouveau locataire de la Maison Blanche ces dernières années. Selon ses déclarations d’impôts, la fondation Kushner a également versé 15 000 dollars à l’Etzion Foundation en 2012 et 2013. Cette association établie dans le Gush Etzion, un des plus importants blocs de colonies en Cisjordanie, finance notamment plusieurs institutions d’éducation religieuse, en tête desquelles la Yeshiva Har Etzion, considérée comme une des plus modérées de Cisjordanie. Située dans la colonie d’Alon Shvut, cette école talmudique a été fréquentée dans les années 1980 par un autre ami intime de Donald Trump : l’avocat d’affaires Jason Greenblatt. Ce dernier, également connu pour sa sympathie envers les colons, a été catapulté par le milliardaire « représentant spécial pour les négociations internationales ». Un poste auquel il doit encore être confirmé, au même titre que David Friedman, par le Sénat américain.

« Si vous aimez Israël et que vous souhaitez soutenir les juifs et la seule démocratie au Moyen-Orient, une des solutions est de faire votre Alyah et de venir habiter en Israël. Mais ceux qui ne veulent pas franchir le pas peuvent toujours contribuer financièrement à des projets permettant de renforcer l’État d’Israël et la présence des juifs dans le Gush Etzion », résume Shani Simkovitz, directrice de l’Etzion Foundation.

Cette native de New York aujourd’hui installée dans le Gush Etzion a accepté de recevoir Mediapart le mercredi 8 février dans son bureau à Alon Shvut. Mais elle refuse de commenter les donations effectuées par la famille Kushner ou la politique menée par le président américain, pour ne pas, justifie-t-elle, « mettre en danger » son association.« Ce qui est important, ce n’est pas de savoir qui sont nos donateurs, mais les projets que nous mettons en œuvre », insiste-t-elle, citant pêle-mêle des actions en faveur des plus pauvres, des malades du cancer ou encore un mémorial récemment dédié aux trois adolescents israéliens kidnappés et tués en 2014 dans le Gush Etzion.

En tête des institutions les plus gâtées par Kushner figurent les amis de l’armée israélienne

Comme à Beit El, les habitants du « Gush » sont motivés par des références bibliques mais surtout par une présence juive antérieure à la création de l’État d’Israël. Pour le prouver, Shani Simkovitz dégaine plusieurs cartes, dont une représentant « les terres achetées en 1928 par le Fonds national juif » ou une autre, datant de l’époque jordanienne, montrant, selon elle, que « les Arabes n’ont pas habités entre 1928 et 1967 sur les terres possédées par les juifs ». L’histoire du Gush Etzion est également marquée par le massacre de 127 personnes dans le kibboutz de Kfar Etzion par les troupes arabes le 13 mai 1948, un jour seulement avant la proclamation de l’État d’Israël. En 2013, l’Etzion Foundation a financé la réalisation d’un film retraçant cet épisode traumatique.

Toujours selon ses déclarations d’impôts, la fondation Kushner a en outre versé 500 dollars en 2013 à la Yeshiva Od Yosef Chai. Une contribution certes modeste mais néanmoins troublante en raison du radicalisme de l’institution en question. Cette école talmudique est située à Yitzhar, une colonie israélienne proche de Naplouse, considérée comme l’une des plus violentes de Cisjordanie. La yeshiva est notamment soupçonnée d’avoir été la base de lancement de plusieurs attaques contre les Palestiniens et l’armée israélienne. Une réputation qui lui a valu d’être privée de financement public par le gouvernement israélien en 2011, soit deux ans avant que la famille Kushner ne se décide, elle, à lui signer un chèque.

En tête des institutions les plus gâtées par la fondation Kushner figure par ailleurs l’association des amis de l’armée israélienne. Selon un calcul effectué par le journalHaaretz, cette institution a touché au moins 315 000 dollars de la part de la famille du gendre de Donald Trump entre 2011 et 2013. Un investissement considérable doublé d’une implication personnelle : Jared Kushner est lui-même membre du conseil d’administration de l’association des amis de l’armée israélienne. C’est en tout cas ce qu’affirmait le site internet de l’association avant que le nom du nouveau conseiller spécial de la Maison Blanche n’en soit effacé il y a quelques jours. En jeu, un possible conflit d’intérêts. La proximité de Jared Kushner avec l’armée israélienne jette en effet un lourd discrédit sur sa capacité à assurer la mission que lui a officiellement confiée Donald Trump, à savoir la gestion du dossier israélo-palestinien.

Mais pour les principaux intéressés, les largesses financières de l’entourage de Donald Trump n’apportent pas la certitude absolue que le président américain restera un allié fidèle. À Beit El, le maire avoue avoir été refroidi par les dernières déclarations de la Maison Blanche. Dans un communiqué publié au début du mois de février, l’administration Trump a rappelé qu’elle ne considérait pas la colonisation comme « un obstacle à la paix », mais a aussi affirmé que « la construction de nouvelles colonies ou l’expansion des colonies existantes au-delà de leurs frontières existantes pourraient ne pas aider ». Un sérieux coup de canif dans les espoirs de la droite israélienne, qui voyaient déjà en Donald Trump l’homme capable de faire sauter les digues maintenues pendant huit ans par l’administration Obama. « C’est la preuve que rien n’est sûr et que tout n’a pas changé du jour au lendemain », souffle Shai Alon.

De là à croire que le président américain a « lâché » Benjamin Netanyahou ? Rien n’est moins sûr. De fait, la Maison Blanche est restée inhabituellement silencieuse ces derniers jours face aux rafales de nouvelles constructions annoncées par le premier ministre israélien ; et elle n'a pas davantage réagi le 6 février à l'adoption par la Knesset d'une loi visant à légaliser une cinquantaine d’avant-postes illégaux construits en Cisjordanie. Le texte, qui permet l’expropriation de terres privées palestiniennes, a été condamné par l’ONU et fait déjà l’objet de plusieurs recours devant la Cour suprême israélienne.

Aux yeux de Shani Simkovitz, cette loi « devait arriver ». « Nous ne pouvions pas continuer avec cet éternel conflit et tous ces meurtres. La prochaine étape est de voir comment nous allons pouvoir vivre avec nos voisins arabes », estime-t-elle. « Si Trump met en œuvre ne serait-ce qu’une partie de la politique qu’il a promise, cela se passera mieux pour nous », veut croire, lui, Benjamin Dana-Picard. Dans la région, un silence vaut parfois mieux qu’une longue déclaration.

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13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 07:39
Mexique: des dizaines de milliers de manifestants face à Trump et son projet xénophobe (Ouest-France, 13 février 2017)

Des dizaines de milliers de Mexicains manifestaient, ce dimanche, pour dénoncer le projet du président américain Donald Trump de construction d'un mur à la frontière et appeler leur chef de l'Etat Enrique Peña Nieto à plus de fermeté.

« Le Mexique, on le respecte, Mr Trump », pouvait-on lire sur une immense pancarte en tête de cortège à Mexico, où 20.000 personnes ont défilé selon le gouvernement local. Ces Mexicains protestent contre le projet de construction d'un mur à la frontière avec les Etats-Unis.

Agitant des drapeaux mexicains, vêtus pour certains de blanc, les manifestants ont envahi la principale avenue de la capitale mexicaine à l'appel d'organisations civiles, d'entreprises et d'universités. « Nous sommes ici pour que Trump voit et sente comment tout un pays, uni, se lève contre lui et ses idioties xénophobes, discriminatoires et fascistes. Le Mexique ne sera pas son esclave », a assuré à l'AFP Julieta Rosas, une étudiante en littérature portant un tee-shirt représentant le président américain affublé d'une moustache à la Hitler.

« Je ne veux pas de ce mur »

Erick Smith, Américain marié avec une Mexicaine, brandissait lui une pancarte disant « Sorry Mexico ». « Je ne veux pas de ce mur, chaque fois que je viens en vacances au Mexique je me sens à la maison. Je suis venu dire que mon président me fait honte. Je suis venu dire« Je suis désolé » au Mexique », a-t-il confié.

A Guadalajara (ouest), deuxième ville du pays, quelque 10.000 personnes ont manifesté, en majorité des étudiants. Les défilés ont été plus modestes dans le reste du Mexique. Ce mouvement de protestation survient au moment où les Etats-Unis et le Mexique traversent leur plus grave crise diplomatique depuis des décennies.

Peña Nieto « trop faible » 

Une partie des manifestants ont d'ailleurs ciblé le président mexicain dimanche, l'appelant à se montrer plus ferme face à son homologue américain. « Peña Nieto, respecte-moi avec courage face à Trump », disait ainsi une pancarte du cortège à Mexico.

« Trump est un danger et Peña Nieto n'a pas été à la hauteur. Il ne nous a pas défendus, ou il l'a fait de façon trop faible. Il ne s'est pas imposé », a déclaré à l'AFP Héctor Morales, commerçant de 50 ans venu manifester. Montée en puissance pendant la campagne du candidat républicain, qui avait traité certains Mexicains de « criminels », de « violeurs » ou de « bad hombres » (« mauvais hommes ») et accusé d'autres de voler les emplois des Américains, la crise diplomatique entre Mexico et Washington a éclaté au grand jour peu après la prise de fonction de Donald Trump, le 20 janvier.

Son décret en vue de faire construire un mur à la frontière, censé freiner l'immigration illégale, et son intention de le faire financer par le Mexique ont poussé Enrique Peña Nieto à annuler sa visite à Washington prévue pour le 31 janvier. Le président républicain veut également renégocier, voire abroger, l'Accord nord-américain de libre-échange (Aléna), trop favorable selon lui aux intérêts mexicains.

Des appels à boycotter les produits américains 

Depuis, les deux hommes se sont parlés au téléphone et ont convenu que leurs équipes se réuniraient pour sortir de l'impasse. Le chef de la diplomatie mexicaine, Luis Videgaray, s'est d'ailleurs rendu à Washington mercredi, se félicitant ensuite d'une « bonne première réunion (...) cordiale (...) respectueuse et (...) constructive » avec le nouveau secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.

Mais dans le pays, la colère persiste et ces dernières semaines, les appels à boycotter les produits américains comme Starbucks, McDonalds et Coca-Cola et à manifester son patriotisme, par exemple en mettant le drapeau mexicain comme photo de profil sur internet, se sont multipliés.

Les immigrants illégaux

La volonté affichée par l'administration Trump d'accélérer l'expulsion des immigrants illégaux inquiète aussi le gouvernement mexicain, qui a invité ses ressortissants vivant aux Etats-Unis à« prendre des précautions ». Il réagissait ainsi au renvoi jeudi au Mexique de Guadalupe Garcia de Rayos, une femme de 35 ans, mère de deux enfants nés aux Etats-Unis, au lendemain d'une visite de routine auprès des autorités migratoires à Phoenix, dans l'Arizona.

Son cas a suscité des manifestations devant les bureaux de l'immigration, selon des médias américains. Le président Peña Nieto s'est engagé à verser 50 millions de dollars aux consulats mexicains aux Etats-Unis afin d'apporter une aide juridique à ses concitoyens.

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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 06:36

Monsieur @FrançoisHollande, puisque vous recevez le président Mahmoud Abbas aujourd'hui, faites ce que le Parlement vous a demandé et faites-vous la voix de la Reconnaissance de l'Etat palestinien par la France

De Naplouse à Jérusalem (PCF)
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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 11:12

Face au « blanchiment » de la colonisation, agir d’urgence

http://www.france-palestine.org/Face-au-blanchiment-de-la-colonisation-agir-d-urgence

Le 6 février la Knesset a adopté en 3ème lecture la loi « légalisant » le vol des terres au profit des colonies qui n’étaient pas jusqu’ici officiellement reconnues par l’Etat d’Israël. Cette mesure est un feu vert et un encouragement donné à la frange la plus extrême des forces au pouvoir en Israël. Elle est une provocation et un défi lancé à toutes les nations comme à l’opinion mondiale.

En réponse, l’Union européenne, avançant l’argument d’une absence de consensus en son sein, a fait connaître le report sine die du Conseil d’association prévu pour le 28 février dont l’objet pouvait aboutir à un « rehaussement » de fait des relations UE-Israël. Il était effectivement insupportable qu’une telle réunion puisse se tenir.

Mais c’est de réactions urgentes à une toute autre échelle dont nous avons besoin aujourd’hui et aucun Etat européen ne doit s’abriter derrière des divergences entre pays membres pour fuir ses responsabilités.

La France et les pays de l’UE qui ont soutenu la résolution 2334 du Conseil de sécurité doivent aujourd’hui dire non. Non à cette opération de « blanchiment » et à l’extension accélérée de la colonisation, crime de guerre au regard de la 4ème Convention de Genève.

La France, qui avait réuni en janvier à Paris 70 pays pour rappeler les paramètres d’une solution politique sur la base de la coexistence de deux Etats, ne peut se borner à répéter mécaniquement sa condamnation de la colonisation alors que les faits accomplis sur le terrain la minent chaque jour un peu plus. Et quelle crédibilité à se réclamer de la solution à deux Etats, alors qu’on en a reconnu un depuis 68 ans et que l’autre reste en attente d’une décision indéfiniment repoussée ?

La France doit prendre des mesures politiques à hauteur de la gravité de la situation. Elle peut et doit interdire l’entrée sur son territoire des produits et services issus de la colonisation. Elle peut et doit immédiatement cesser toute relation commerciale avec les colonies israéliennes en Palestine occupée. Elle peut et doit, en application des clauses de son article 2, engager tous les moyens en son pouvoir pour la suspension de l’Accord d’association UE-Israël. Elle peut et doit, comme elle l’avait annoncé et comme le Président de la République s’y était engagé, reconnaître l’Etat de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.

A défaut, elle aura à assumer les graves conséquences qui s’en suivront pour les peuples sachant que rien ne fera disparaître l’existence et la résistance du peuple palestinien.

Le Bureau national de l'AFPS

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 08:00
Article Ouest-France 8 février 2017

Article Ouest-France 8 février 2017

prison de Saidnaya (2013)

prison de Saidnaya (2013)

Personne ne pourra dire: je ne savais pas... 

Bien du plaisir à ceux qui plaident pour l'alliance avec le pouvoir "régulier et légal" de Syrie, et qui considèrent que le régime de Bachar-al-Assad est un moindre mal, un mal nécessaire, un garant de laïcité et de protection contre les impérialismes ou l'islamisme. 

On ne pactise pas avec Hitler! 

Voir cette enquête basée sur de multiples témoignages et des fuites d'Amnesty International. 

***

Entre 2011 et 2015, chaque semaine, des dizaines de prisonniers ont été exécutés. Des pendaisons de masse réalisées dans le plus grand secret lèvent le voile sur une véritable politique d’extermination.

Dans cette prison, les pendaisons se sont déroulées une à deux fois par semaine, habituellement le lundi et le mercredi, au milieu de la nuit.

DES PENDAISONS DE MASSE CHAQUE SEMAINE

En cinq ans, pas moins de 13 000 personnes ont été pendues en secret à Saidnaya

Jusqu'à 50 personnes peuvent être pendues en une seule nuit. Les corps des victimes sont emportés en camion et enterrés secrètement dans des fosses communes. Leurs familles ne sont pas informées du sort qui leur a été réservé. On assure aux détenus qu'ils vont être transférés dans une prison civile en Syrie. Au lieu de cela, ils sont emmenés dans une cellule située au sous-sol de la prison, où ils sont passés à tabac. Ils sont ensuite transférés vers un autre bâtiment de la prison, toujours sur le site de Saidnaya, où ils sont pendus. Pendant tout le processus, les victimes gardent les yeux bandés. Elles ne savent pas quand ni comment elles vont mourir, jusqu'à ce que la corde leur soit passée autour du cou.

Ils les laissent [se balancer] là pendant 10 à 15 minutes. Certains ne meurent pas parce qu'ils sont légers. Surtout les jeunes, car leur poids ne suffit pas pour les tuer. Des assistants les détachent alors et leur brisent la nuque.

Un ancien juge qui a assisté aux pendaisons.

Des détenus emprisonnés dans les étages situés au-dessus de la « salle d'exécution » ont signalé qu'ils entendaient parfois le bruit de ces pendaisons.

En collant l'oreille contre le sol, on pouvait entendre un bruit, comme une sorte de gargouillement. Cela durait environ 10 minutes... Nous dormions au-dessus de personnes en train de mourir étouffées. Cela me paraissait normal à ce moment-là.

« Hamid », ancien militaire arrêté en 2011.

UN VÉRITABLE ABATTOIR HUMAIN

Des victimes de Saidnaya ont livré des témoignages effrayants quant à la vie à l'intérieur de la prison. Ils évoquent un monde soigneusement pensé pour humilier, dégrader, rendre malade, affamer et au final tuer ceux qui s'y trouvent enfermés.

Nombre des prisonniers ont déclaré avoir été violés ou parfois contraints de violer d'autres détenus. La torture et les coups sont infligés régulièrement en vue de sanctionner et d’humilier, entraînant souvent des lésions durables, des handicaps, ou la mort. Les cadavres des détenus sont ramassés par les gardiens chaque matin, vers 9 heures.

Chaque jour, il y avait deux ou trois morts dans notre aile… Je me souviens que le gardien nous demandait combien il y en avait. Il disait : « Cellule n° 1 – combien ? Cellule n° 2 – combien ? Et ainsi de suite... 

« Nader », ancien détenu de Saidnaya.

La nourriture et l'eau sont régulièrement supprimées. Lorsque les gardiens apportent la nourriture, ils la jettent bien souvent sur le sol des cellules, où elle se mêle au sang et à la saleté. Les rares personnes qui arrivent à sortir de Saidnaya font en général la moitié du poids qu'elles avaient en arrivant. Par ailleurs, Saidnaya est régie par son propre ensemble de « règles spéciales ».   Les prisonniers ne sont pas autorisés à faire du bruit, à parler ni même à chuchoter. Ils sont contraints d'adopter certaines positions lorsque les gardiens entrent dans les cellules, et le seul fait de regarder les gardiens peut leur valoir la mort.

UNE POLITIQUE D’EXTERMINATION

Le but de cette politique et ces pratiques qui s’apparentent à des crimes deguerre et des crimes contre l’humanité, approuvées au plus niveau du gouvernement syrien, est d’écraser toute forme de dissidence au sein de la population. Aucun prisonnier condamné à la pendaison à la prison de Saidnaya n'a été jugé dans le cadre de ce qui pourrait ressembler à un véritable procès. Avant d'être pendues, les victimes ont droit à une procédure sommaire, qui dure une ou deux minutes, devant le soi-disant « tribunal militaire opérationnel ». Elle est si sommaire et arbitraire qu'il est impossible de la considérer comme une procédure judiciaire. Les témoignages d'anciens représentants du gouvernement, gardiens, juges et détenus permettent de se faire une idée précise de la procédure grotesque qui conduit aux pendaisons. L'ancien juge d'un tribunal militaire syrien a ainsi déclaré que le « tribunal » fonctionne en dehors des règles s'appliquant au système légal syrien.

Le juge demande le nom du prisonnier et s'il a commis le crime concerné. Qu'il réponde oui ou non, il sera déclaré coupable... Ce tribunal n'a rien à voir avec l'état de droit. Ce n'est pas un tribunal.

Ancien juge d’un tribunal militaire

Les condamnations prononcées par ce soi-disant tribunal se fondent sur de faux « aveux » extorqués sous la torture. Les détenus ne sont pas autorisés à consulter un avocat et n'ont pas la possibilité d'assurer leur défense – la plupart ont été soumis à des disparitions forcées, détenus dans des lieux secrets et coupés du reste du monde. Ceux qui sont condamnés à mort ne l'apprennent que quelques minutes avant d'être pendus.

Lire aussi : Prison de Saidnaya : ils témoignent

Les conclusions de ce rapport se fondent sur un travail de recherche poussé, mené sur une année, de décembre 2015 à décembre 2016. Au cours de nos recherches, nous nous sommes entretenues directement avec 84 témoins, dont des anciens responsables ou gardiens de la prison de Saidnaya, des anciens détenus, juges et avocats, ainsi que des experts nationaux et internationaux de la détention en Syrie. Dans notre rapport précédent publié en août 2016, nous avons dévoilé que plus de 17 000 personnes sont mortes dans les geôles syriennes en raison des conditions inhumaines et de la torture, depuis le début de la crise qui a éclaté en Syrie en 2011. Ce chiffre n'englobe pas les 13 000 morts causées par les exécutions extrajudiciaires exposées dans le présent document.

LES POURPARLERS DE PAIX, UN ESPOIR POUR LES VICTIMES DE SAIDNAYA ?

Les prochains pourparlers de paix sur la Syrie à Genève ne sauraient passer ces conclusions sous silence. Mettre fin à ces atrocités dans les prisons de l'État syrien doit figurer à l'ordre du jour. L'ONU doit immédiatement ouvrir une enquête indépendante sur les crimes commis à la prison de Saidnaya et exiger que des observateurs indépendants puissent se rendre dans tous les lieux de détention.

Nous enjoignons aux autorités syriennes de mettre fin sans délai aux exécutions extrajudiciaires, à la torture et aux autres traitements inhumains dans la prison de Saidnaya et dans toutes les prisons gérées par le gouvernement à travers le pays. La Russie et l'Iran, les plus proches alliés du régime syrien, doivent faire pression pour que cessent ces pratiques de détention meurtrières.

L'horrible prison syrienne de Saidnaya: une politique d'extermination contre les composantes sociales syriennes s'opposant au régime de Bachar-al-Assad: Amnesty International dénonce 13000 pendaisons secrètes dans la prison du boucher de Damas
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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 06:18
Israël: "Une opinion publique indifférente, c'est le plus grand ennemi de la paix" (Samy Cohen, L'Humanité Dimanche, 2 février 2017)
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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 18:09
La Gauche et l'Europe: à l'heure des choix clairs (Francis Wurtz, 2 février 2017)

wurtz-l-humanite-dimancheLes débats de la primaire socialiste ont eu un mérite : celui de contribuer, à leur manière, à sensibiliser plusieurs millions de Françaises et de Français qui se sentent de gauche à quelques grands enjeux politiques. Certains sujets, notamment environnementaux, y ont bénéficié d’échanges suffisamment éclairants pour aider utilement celles et ceux qui les ont suivis à se forger une opinion sur les choix à opérer à l’occasion des prochaines échéances, présidentielles et législatives.

Sur l’ Europe, en revanche, l’on ne peut, hélas, pas en dire autant ! Ne parlons pas des positions de Manuel Valls : la politique qu’il a menée à Matignon le disqualifiait d’emblée aux yeux des partisans de véritables changements. Mais Benoît Hamon lui-même -qui représente réellement une sensibilité de gauche- en est resté, sur les questions européennes, à des propositions trop générales pour être convaincantes. Ainsi, sur la question si sensible de la dette publique, on regrettera une affirmation du type : « La mutualisation de la dette européenne sera une question sur laquelle, vous verrez, les dirigeants allemands évolueront rapidement » ? Suggère-t-il, pour sortir du cercle vicieux des déficits publics et de la dette, de compter sur une prochaine conversion de Madame Merkel à la solidarité financière vis-à-vis de ses partenaires européens ?

Ma conviction est qu’il n’existe pas, sur ce point, d’échappatoire à une bataille d’idées de grande ampleur, de concert avec les forces progressistes du plus grand nombre de pays de l’UE possible, pour un changement radical des missions de la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci doit mobiliser son pouvoir de création monétaire de façon très sélective : à savoir en faveur des projets les plus créateurs d’emplois et les plus orientés vers l’élévation des qualifications des salariés. Et j’ajoute : les plus favorables au développement des nouvelles technologies dans cette même optique. Elle aidera ainsi les pays concernés à créer des richesses réelles qui leur permettront de rembourser ces emprunts (à taux très faibles) sans gonfler leur dette et sans avoir à se plier aux exigences des « investisseurs » du marché aux capitaux. Sans attendre, même dans le cadre des traités actuels, il est possible d’engager cette inversion des politiques de financement : la BCE peut parfaitement, dès à présent, financer un « Fonds européen de développement social et environnemental » qui, à son tour, prêtera aux Etats qui respectent les conditions évoquées ci-dessus. C’est uniquement une affaire de volonté politique, donc de rapports de force. C’est pourquoi il faut en faire l’objet d’une bataille populaire d’envergure. Pas seulement franco-françaises, mais, dans toute la mesure du possible, à l’échelle européenne.

C’est aussi pourquoi je ne trouve pas très heureuses des formulations ambiguës, comme « sortir des traités européens » (Jean-Luc Mélenchon). Je crains que les forces authentiquement de gauche n’aient -surtout dans le contexte actuel- rien à gagner à instiller dans leur discours cette idée de « sortir », propice à toutes sortes d’interprétations. Parlons plutôt de « rupture » avec la logique des traités actuels. Ainsi, il sera clair pour toutes et pour tous que notre choix n’est pas de nous retirer du cadre européen, mais d’agir en son sein pour sa transformation en une construction démocratique et solidaire. Un ensemble fondé sur des coopérations librement décidées par ses membres. Ce que les communistes appellent une « Union de nations et de peuples souverains et associés » répondant aux aspirations souvent convergentes , mais parfois spécifiques, de ses composantes. Bref, nous gagnerions tous, à gauche, à confronter nos points de vue.

Pierre Laurent a raison lorsqu’il appelle à « poursuivre le débat de propositions » à gauche pour nourrir une dynamique constructive, rassembleuse et gagnante.

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 18:00
Suspension de l'accord d'association Union Européenne-Israël (Jeunesse Communiste) : signez la pétition en ligne

[Palestine-BDS]

Face à la politique israélienne de colonisation et d’annexion des territoires palestiniens, nous demandons que la Commission européenne, mette en œuvre une procédure de suspension de l'Accord d’association Union européenne - Israël. 

Signez la pétition ici : http://cnpjdpi.org/appel/?p=4

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