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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 07:51
Mary Lou Mac Donald, dirigeante du Sinn Féin

Mary Lou Mac Donald, dirigeante du Sinn Féin

Brexit : « Un référendum sur la réunification de l’Irlande est posé »
Jeudi, 7 Février, 2019

La décision de Theresa May de renégocier le « filet de sécurité » sur l’Irlande (« backstop ») pour disposer d’une majorité parlementaire sur l’accord de Brexit avec l’UE a provoqué la colère des Irlandais. Mary Lou McDonald, leader du Sinn Féin, explique tous les dangers d’une frontière physique en Irlande. entre les Irlande.

La présidente du Sinn Féin (parti républicain irlandais, gauche), Mary Lou McDonald, dénonce le non-respect des négociations et de l’accord sur le Brexit par la première ministre britannique, Theresa May : la décision du Parlement et du gouvernement de renégocier la clause dite « backstop ». Une clause qui permet de conserver ouverte aux biens et aux personnes la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Cette dernière resterait ainsi alignée sur les normes européennes pour éviter de remettre en place les contrôles des biens avec la République d’Irlande. De fait cette clause respecte l’accord du Vendredi saint conclu entre le Royaume-Uni et l’Irlande en 1998, qui a mis fin à trente ans de violences en Irlande du Nord, et a permis de supprimer les contrôles le long des 500 km de frontière entre la province britannique et la République d’Irlande. Seul parti politique présent à la fois en République d’Irlande et en Irlande du Nord, le Sinn Féin appelle désormais à un référendum sur la réunification.

Comment réagissez-vous après le vote britannique d’aboutir à un accord de sortie avec l’Union européenne si la question de l’Irlande était modifiée ?

C’est clairement une mauvaise chose. Theresa May comprend parfaitement pourquoi un protocole sur l’Irlande est nécessaire avec le backstop. Cette clause dite de sauvegarde doit empêcher le rétablissement d’une frontière physique entre les deux Irlandes (République d’Irlande et l’Irlande du Nord), lorsque le Royaume-Uni quittera l’Union européenne, le 29 mars. Theresa May sait que le backstop représente le strict minimum de ce qu’on demande pour protéger l’Irlande, nos intérêts économiques, le commerce irlandais, nos droits, l’unité de l’île…

Mais le plus important, c’est le maintien des accords du Vendredi saint signés. Je pense que l’action des tories (conservateurs), des « brexiter » et de Theresa May est un acte d’agression contre l’Irlande. C’est une agression calculée étant donné la position qu’ils ont prise. C’est scandaleux que le Parlement britannique torpille un accord négocié depuis des mois et se désiste de ses engagements. Il est évident que nous ne tolérerons pas, ni les Irlandais, la remise en cause des accords du Vendredi saint. Le non-respect du processus de paix et des frontières est inconcevable. Nous l’avons expliqué à plusieurs reprises au cours des négociations à Theresa May et au gouvernement britannique. Je la rencontrerai bientôt pour lui réexpliquer notre position.

Quelle a été la réaction des Irlandais ?

Cela a provoqué une immense colère au sein de la population. Les citoyens et le Sinn Féin ne veulent pas être les victimes collatérales du Brexit pour le plaisir des conservateurs britanniques. Remettre en cause un accord négocié durant des années et présenter des « arrangements alternatifs » au backstop n’est ni sérieux ni réaliste. Ils ont déjà été rejetés car impossibles à mettre en place. Et nous les avions déjà jugés irréalisables, avec d’autres propositions, comme celle d’une limite temporaire pour le backstop qui apparaissait contradictoire avec l’idée même de backstop.

Ce protocole sur l’Irlande n’a pas été imposé au gouvernement britannique, il est issu des négociations menées conjointement avec l’Europe. Theresa May et ses ministres ont pleinement participé à l’élaboration de cet accord ces deux dernières années. La solution du backstop a été réalisée communément pour éviter le pire.

Le Brexit devient une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Les critiques à l’égard du projet européen sont largement fondées. La construction européenne apparaît perdue car aucun projet véritable ne se dégage. Mais ce divorce n’est pas une bonne réponse. Les conservateurs ne souhaitent que démontrer leur arrogance et appliquer leur agenda négatif pour l’Irlande. On le constate dans les médias britanniques qui parlent d’une grande victoire de Theresa May alors qu’elle risque de faire sauter des accords de paix historiques. Ils parlent de victoire alors que l’essentiel de son Parlement a voté contre le texte initial et le modifie pour retirer un des éléments qui avaient été négociés durant des mois avec plusieurs acteurs…

Pensez-vous que ce projet de Theresa May peut amener une nouvelle frontière physique et déboucher sur de fortes tensions ?

C’est le véritable danger qui découle de ce vote. Et c’est bien pour éviter cela que nous avions proposé, étant donné les circonstances, de ne pas limiter le backstop. Il s’agit d’une question centrale. Nous ne pouvons ni ne devons aboutir à une frontière en Irlande. Nous ne le tolérons pas. Les Irlandais ne l’accepteront pas. Tous se considèrent comme un seul peuple. Bien évidemment que, dans la perspective d’un Brexit dur ou d’un Brexit désordonné, la question d’une frontière va se poser. Mais elle s’oppose aux accords du Vendredi saint qui prévoient un référendum sur l’unité de l’Irlande. Et j’ai été très claire avec Theresa May : si elle insiste pour aller vers un no deal ou un hard deal et donc l’instauration d’une frontière en Irlande, nous appliquerons les accords du Vendredi saint, qui prévoient l’organisation d’un référendum sur la question de la frontière. Si les partis politiques et les élus n’arrivent pas à régler cette question, il est prévu que les citoyens tranchent une fois pour toutes sur leur unité et l’indépendance de l’Irlande.

Le Sinn Féin propose un statut spécial pour le Nord dans le cadre de l’Union européenne. Qu’en est-il ?

Depuis le début, nous avons correctement analysé les divers problèmes que soulevait le Brexit. Nous pensions donc qu’il faudrait un arrangement spécial pour protéger le nord de l’Irlande, pour protéger les accords du Vendredi saint et reconnaître de fait que les citoyens irlandais et les citoyens européens vivant en Irlande ne pourraient pas être dépossédés de leurs droits. Le Brexit ne peut pas remettre en cause les droits sociaux. Ce statut spécial prévoit qu’il faut reconnaître le cas particulier de l’Irlande dans le Brexit. Nous étions le premier parti politique à défendre cette autorisation spéciale devant le Parlement, il y a plusieurs années. Je suis fière de voir qu’aujourd’hui, avec le temps, nos idées se sont imposées. Désormais, tout le monde évoque un statut spécial pour l’Irlande et la question irlandaise a été mise sur le devant de la scène. Au niveau des négociations européennes, tous les partis ont soutenu une autorisation spéciale, d’où la création du backstop.

L’Union européenne vous apporte-t-elle pleinement son soutien ?

Elle témoigne de sa solidarité avec un partenaire européen qui subit les effets du Brexit. C’est aussi un appui pragmatique, car la question de la frontière n’est pas seulement un problème irlandais, mais européen. Il s’agit d’une frontière européenne qui impacte le marché commun, l’union douanière, les règles européennes (sanitaires, fiscales, environnementales, sociales…).

Mary Lou Mc Donald, présidente du Sinn Féin (parti républicain de la gauche irlandaise) à l'Humanité, 7 février: nous appelons à un référendum sur la réunification de l'Irlande
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8 février 2019 5 08 /02 /février /2019 16:47
Inde. Ces travailleurs invisibles qui triment pour quelques roupies (Lina Sankari, L'Humanité, 6 février 2019)
Inde. Ces travailleurs invisibles qui triment pour quelques roupies
Mercredi, 6 Février, 2019

Sous-traitantes des grandes marques internationales, les usines du textile indien ont recours à des millions d’ouvriers à domicile pour un salaire à la tâche. Loin de tout cadre légal et social, ces derniers sont les soutiers du développement.

Chez eux, c’est-à-dire nulle part ou du moins hors de portée syndicale, des millions de travailleurs indiens travaillent pour une bouchée de pain. Ces ouvriers invisibles de l’industrie de l’habillement gagnent moins d’une roupie (0,01 euro) pour chaque pièce rendue. Loin du salaire minimum légal de 150 roupies (1,83 euro) par jour. Pour acheter 500 grammes de pain à 29 roupies, ils devront ainsi effectuer plusieurs dizaines de tâches. Sauf si les travailleurs en question se voient pénalisés de ne pas avoir honoré leurs commandes à temps, notamment durant les fêtes où la demande redouble. Le secteur du textile indien, qui emploie plus de 12,9 millions de personnes dans ses usines, leur confie des travaux de broderie, de découpe des manches ou de pose de boutons. Selon une étude publiée vendredi dernier par l’université de Californie, il s’agit surtout de femmes souvent issues de minorités ou de communautés marginalisées.

Des enfants non scolarisés mis au travail illégalement

« Le manque de transparence et de caractère formel du travail est également à relever », explique, en outre, Siddharth Kara, l’auteur de l’étude. Les juteux profits réalisés par les géants du prêt-à-porter proviennent de « l’exploitation subie par ces travailleurs », souligne le rapport qui s’abstient pourtant de citer les marques en cause. 85 % de ces invisibles du textile s’inscrivent ainsi au cœur des chaînes d’approvisionnement qui partent à l’exportation vers l’Union européenne et les États-Unis. « Ce problème touche toutes les grandes marques, tous les détaillants et l’ensemble de la chaîne des fournisseurs de vêtements en Inde. Il ne suffit pas de dire : “Eh bien, mon usine ne m’a pas dit qu’elle avait recours à des sous-traitants”, c’est aux (entreprises) d’exiger transparence et formalité. Faute de quoi, l’exploitation reste permise », souligne Siddharth Kara.

Après une enquête minutieuse, il découvre que 19 % des 1 452 travailleurs interrogés sont âgés de 10 à 18 ans. Dans le nord du pays, la majorité est non scolarisée. Révisée en 2016, la loi sur le travail des mineurs interdit théoriquement d’employer des enfants de moins de 14 ans et de recruter des jeunes âgés de 14 à 18 ans dans des métiers dits « à risques ». L’ONU avait, à l’époque, critiqué l’amendement autorisant les plus jeunes à travailler légalement dans des entreprises familiales « pendant les vacances scolaires et en dehors des heures de cours ».

Pour ces invisibles, ni contrat ni inspection. Les travailleurs à domicile n’ont aucun moyen de se défendre contre les pratiques abusives. Selon Varun Sharma, qui a longtemps documenté le travail des enfants, « les industries ont changé de méthodes et sont entrées dans les maisons des travailleurs pour échapper à la vigilance des ministères et des agences de certification internationales qui n’inspectent que les usines ». Le ministère du Travail considère l’activité à domicile comme un mal endémique et entend procéder à un recensement de ces ouvriers de l’ombre qui s’annonce d’ores et déjà complexe.

Retenues en captivité à l’usine par un sous-traitant d’Hugo Boss

Les trois quarts des personnes interrogées, souvent issues de familles surendettées, déclarent travailler hors de toute protection et de tout cadre réglementaire du fait de « pressions ». La servitude pour dette reste courante en Inde malgré son abolition en 1975. L’an dernier, une enquête du journal britannique The Guardian levait le voile sur les abus d’un fournisseur indien de la marque de luxe allemande Hugo Boss. Dans ce cas précis, de jeunes travailleuses ont été retenues en captivité dans les murs des usines du Tamil Nadu (Sud) pendant quatre ans. « Elles sont également vulnérables au harcèlement sexuel et à d’autres formes d’abus commis par des employés masculins qui supervisent leurs activités, que ce soit pendant leurs déplacements à l’extérieur des foyers et sur leur lieu de travail », soutient Urmila Bhoola, spécialiste de l’esclavage contemporain pour les Nations unies.

En Inde, la part du textile dans le PIB pèse 17 %. Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, le premier ministre nationaliste, Narendra Modi, tente de profiter de la réorientation du modèle de développement chinois et du passage à une production de biens à forte valeur ajoutée pour faire de l’Inde un acteur majeur du secteur manufacturier. Son plan « Make in India » vise à attirer les investisseurs étrangers et à créer 100 millions d’emplois dans ce secteur. À quel prix ?

Lina Sankari
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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 10:04

 

Dans un Venezuela au cœur de la stratégie néo-impérialiste de l’administration Trump en Amérique latine, s’affrontent les questions de légalité et de légitimité dans les différentes mobilisations populaires.

Alors que les forces progressistes arrivées au pouvoir dans de nombreux pays latino-américains n’ont eu de cesse à résoudre les problèmes de pauvreté, d’inégalités, de reconquête et préservation des souverainetés nationales en œuvrant à des types de coopération nouveaux face aux États-Unis, une réalité s’impose : la détérioration économique/sociale issue d’une crise due en partie à des erreurs stratégiques d’un pouvoirvénézuélien qui, au-delà de privilégier la seule richesse du pétrole, n’a su sortir la maîtrise économique des mains d’une bourgeoisie oligarque.

Aubaine pour les spéculateurs de tout genre en quête de renverser un pouvoir bolivarien qui s’est fragilisé en affaiblissant les capacités productives, accélérant sa dépendance sur des produits de première nécessité, qui leur a donné prise pour organiser pénurie, corruption, marchés parallèles, immigration.

C’est sur ces braises que l’opposant Guaido a imposé son coup de force en s’autoproclamant « président légitime ». Offensive couplée d’une ingérence et bataille idéologique extérieure hors norme s’attaquant à la souveraineté populaire, menaçant la paix intérieure du Venezuela, mais également régionale au regard des évolutions au Brésil et en Colombie.

Un facteur unit encore une grande partie de la population, y compris de l’opposition qui ne veulent ni d’une guerre civile, ni d’une intervention étrangère : celui du respect de la souveraineté nationale face à des EEUU qui veulent rayer l’idée de nation et remettre en cause l’unité territoriale du pays. L’armée, pour laquelle Guaido et Trump appellent à lâcher Maduro leur promettant l’amnistie, pour sûr jouera un rôle déterminant dans la crise actuelle où des affrontements massifs sont à craindre.

Le blocus économique décidé par Trump - qui n’en est plus à soutenir un coup d’État mais à l’organiser - dans sa mise en garde dernièrement contre l’impact négatif de mesures coercitives unilatérales, Idriss Jazairy, rapporteur spécial de l’ONU, a déclaré « n’est pas la réponse à la situation politique du Venezuela », en rajoutant : « L’utilisation de sanctions de la part de pouvoirs extérieurs pour renverser un gouvernement élu est en violation de toutes les normes du droit international » et « l’urgente nécessité pour tous les acteurs concernés de participer à un dialogue politique inclusif et crédible pour aborder la longue crise que traverse le pays, dans le plein respect de l’État de droit et des droits humains ».

En ce sens, la reconnaissance de Guaido comme président légitime par les EE UU et certains membres de la communauté internationale, dont la France, contribuent à mettre de l’huile sur le feu. Des voix montent pour la paix : sur 33 pays latinos, seulement 14 reconnaissent Guaido comme président légitime, le Mexique et l’Uruguay ont proposé leur médiation pour aller vers un accord politique de sortie de crise ; une main tendue à laquelle Maduro a répondu positivement tout en proposant de nouvelles législatives sur la base d’un réel débat politique en réponse à l’ultimatum européen. 120 universitaires et intellectuels latino-américains et européens viennent de signer un appel international pour aller vers une solution négociée. C’est le sens du blocage imposé à la requête des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU par la Russie, la Chine et Cuba, entre-autres dernièrement.

C’est également la voix particulière du PCF qui n’en reste pas à afficher une solidarité de principe avec le gouvernement et Maduro sur la seule base que leur politique proclame la poursuite de la révolution bolivarienne ou parce qu’ils sont dans le viseur de Donald Trump ; mais qui en appelant à favoriser le dialogue prend position sur les faits à l’aune des idées politiques qu’il défend : l’émancipation humaine et sociale, les droits et libertés humaines et politiques, la défense des souverainetés populaire et nationale, la lutte contre les intérêts privés, la criminalité.

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 18:10
Prisonniers palestiniens: Lettre de Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor, au ministre de l’Europe et des affaires étrangères -
Prisonniers palestiniens: Lettre de Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor, au ministre de l’Europe et des affaires étrangères -
Prisonniers palestiniens
Courrier du 29/01/19 à Monsieur le Ministre de l’Europe et des affaires étrangères -
Par / 29 janvier 2019

Monsieur le Ministre,
Fin 2018, nous avons eu le plaisir d’accueillir au groupe Communiste Républicain Citoyen et Ecologiste du Sénat, Salah HAMOURI, peu de temps après sa libération. Il nous a rappelé l’importance de poursuivre notre combat sur les conditions de détention des prisonniers palestiniens parmi lesquels on compte de nombreux enfants.
Aujourd’hui des centaines de Palestiniens sont placés en détention administrative. Sur le nombre total de prisonniers palestiniens derrière les barreaux plus d’un tiers des personnes auraient besoin de soins médicaux. De nombreux prisonniers palestiniens disent avoir été soumis à la torture et à des actes de violence en détention.
A cette situation déjà dramatique, le ministre israélien de la sécurité publique, a ajouté son intention « d’empirer » les conditions de détention des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Ce projet prévoirait la suppression des droits de cuisiner dans les prisons, la limitation de l’accès des prisonniers à la télévision, à l’eau, le blocage des fonds de l’Autorité palestinienne, la réduction de nombre de visite familiales...
Comme vous le savez Monsieur le ministre, aggraver les conditions de vie de ces prisonniers serait contraire au Droit International. Comptant sur votre influence auprès du Gouvernement Israélien pour défendre les droits des prisonniers palestiniens, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en toute ma considération.

Christine PRUNAUD
Sénatrice des Côtes d’Armor

Prisonniers palestiniens: Lettre de Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor, au ministre de l’Europe et des affaires étrangères -
Quels engagements afin de permettre une réouverture ?
Institut français de Naplouse -
Par / 31 janvier 2019

Monsieur le Ministre,

L’Institut français de Naplouse a été fermé en août 2018. Cette décision avait alors indigné de nombreuses associations, citoyens et élus, tant sur le fond que sur le symbole.

En juillet 2018, j’avais adressé un courrier au Président de la République pour lui faire part de ma désapprobation. Je lui rappelais que compte-tenu du contexte local, cet Institut représente davantage qu’un simple lieu de culture française.

En octobre 2018, lors d’une audition sur le PLF 2019 au Sénat au sein de la Commission des Affaires Étrangères, nous avions échangé sur la situation de l’Institut de Naplouse. En réponse à mon inquiétude, vous aviez répondu « que le sujet n’était pas fermé ».

C’est pourquoi, je me permets de vous solliciter de nouveau sur l’avenir de l’Institut français de Naplouse. Quels engagements sont envisagés afin de permettre une réouverture de cet institut et le développement de ces activités ?

Je sais pouvoir compter sur toute votre bienveillance afin de veiller au maintien des liens de notre pays avec le peuple palestinien.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de mes sincères salutations.

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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 06:31
photo Humanité

photo Humanité

COMMUNIQUE DE PRESSE
 
 
La députée Leïla Güven (HDP) enfin libre ! (PCF)
 
 
Leïla Güven vient d'être libérée après 79 jours de grève de la faim. Le
mouvement d'ampleur dont elle a pris l'initiative, suivi par plus de 250
prisonniers politiques kurdes, visait à obtenir la fin de l'isolement du
leader kurde A. Ocalan.
Injustement arrêtée pour son engagement démocratique, comme d'autres
parlementaires, maires et militants du HDP, Leyla Güven reste durement
meurtrie par cette épreuve, mais elle a fait la démonstration, dans son
absolue dignité, qu'il était possible de faire plier la tyrannie de
Recep Tayyep Erdogan.
Le combat se poursuit dans le sillage ouvert par Leyla Güven. Elle
incarne cette admirable lutte émancipatrice du peuple kurde pour faire
prévaloir la justice, la démocratie et la paix en Turquie mais aussi au
Rojava, menacé par la barbarie du régime turc et ses supplétifs
djihadistes.
La diversité des mobilisations, des grévistes de la faim de Strasbourg
en passant par celle des communistes dans tout le pays doit nous
conduire à amplifier la lutte. Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur
international du PCF, au côté de Sylvie Jan présidente de
France-Kurdistan, est présente au tribunal de Diyarbakir ce jour de
victoire pour exprimer le soutien inconditionnel du PCF au peuple kurde
et à tous les démocrates de Turquie.
 
 
Parti Communiste Français,
 
Paris, le 25 janvier 2019.
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22 janvier 2019 2 22 /01 /janvier /2019 18:27
La députée kurde Leyla Güven entre la vie et la mort le gouvernement français doit intervenir auprès d’Erdogan (MRAP)

La députée kurde Leyla Güven entre la vie et la mort
le gouvernement français doit intervenir auprès d’Erdogan

 

En Turquie, la députée kurde du HDP (Parti démocratique des peuples ), emprisonnée depuis plus d’un an, a entamé une grève de la faim le 7 novembre 2018, soit depuis 76 jours. Ces dernières heures, son état s’est détérioré de façon dramatique. Elle a perdu la vue et se trouve maintenant dans le coma. Selon le HDP, 226 prisonniers politiques ont rejoint à ce jour le mouvement de grève de la faim initié par Leyla Güven pour briser l’isolement imposé à Abdullah Öcalan. En France, notamment à Strasbourg et à Paris, des militants kurdes sont également en grève de la faim. Ils dénoncent les conditions de détention des prisonniers politiques en Turquie.

Leyla Güven avait été arrêtée pour avoir dénoncé l’agression de la Turquie contre le canton d’Afrin au Rojava (Kurdistan de Syrie), elle est entre la vie et la mort.

Le MRAP demande au gouvernement français d’intervenir d’urgence auprès d’Erdogan pour obtenir la libération de Leyla Güven, la fin de l’isolement d’Ocalan.

Il réitère son entière solidarité au peuple kurde.

 

Paris, le 22 janvier 2019

La députée européenne Marie-Pierre Vieu en soutien à Leyla Güven (députée kurde du HDP emprisonnée)

Turquie: la députée Leyla Güven (HDP) entre la vie et la mort - Communiqué du PCF, 14 janvier 2019

Soutien à la grève de la faim des militant-e-s kurdes: l'Europe et la France doivent s'engager pour stopper la politique fasciste d'Erdogan!

 

 

La députée kurde Leyla Güven entre la vie et la mort le gouvernement français doit intervenir auprès d’Erdogan (MRAP)
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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 16:31
Les vingt-six plus riches du monde détiennent autant d’argent que la moitié de l’humanité.. (OXFAM)
Les vingt-six plus riches du monde détiennent autant d’argent que la moitié de l’humanité..

lundi 21 janvier 2019

Selon Oxfam, 82 % des richesses créées dans le monde l’année dernière ont bénéficié aux 1 % les plus riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50 % les plus pauvres.

Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent
Pour mettre un terme à la crise des inégalités, il est indispensable de construire l'économie autour des citoyen-ne-s ordinaires, et non des riches et des puissant-e-s.

Le nombre de milliardaires a connu l'année dernière sa plus forte hausse de l'histoire, avec un nouveau milliardaire tous les deux jours. Ce boom incroyable équivaut à sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde. 82 % des richesses créées dans le monde l'année dernière ont bénéficié aux 1 % les plus riches, alors que la situation n'a pas évolué pour les 50 % les plus pauvres.

Les travailleuses et travailleurs pauvres s'échinent sur des tâches dangereuses et mal rémunérées pour alimenter l'extrême richesse d'une minorité. Les femmes occupent les postes les plus difficiles tandis que la quasi-totalité des grandes fortunes sont entre les mains d'hommes. Les États doivent créer une société plus équitable en privilégiant la main-d'œuvre ordinaire et les petits producteurs et petites productrices de denrées alimentaires, et non les riches et les puissant-e-s.

Capital: Avec un total de 431 milliards d'euros cette année, jamais les 100 plus grandes fortunes françaises n'ont amassé autant d'argent!

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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 16:28
Traité franco-allemand : M. Macron, ne mettez pas la France à l’heure allemande (Ian Brossat - PCF)

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Traité franco-allemand : "M. Macron, ne mettez pas la France à l’heure allemande" (Ian Brossat - PCF)

 

En signant demain un nouveau traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle, Emmanuel Macron et Angela Merkel cherchent à cacher le fait que le couple franco-allemand est en panne, et l’Europe en crise.

De fait, ce nouveau traité est quasiment muet sur les questions les plus brûlantes qui se posent à nous en 2019. Crise sociale, environnementale, accueil des migrants : le document n’affiche aucune ambition progressiste sur ces sujets cruciaux qui sont pourtant au cœur de l’actualité et qui agitent les peuples.

En revanche, dans son article 4, loin des priorités des Français, il encourage les coopérations militaires et de défense. Quelle ironie. Les dirigeants franco-allemands s’avèrent incapables de taper du poing sur la table ensemble pour mettre fin à la crise économique et sociale, mais ils sont capables d’organiser une coopération de tous les instants en matière militaire, au sein d’un « Conseil franco-allemand de défense et de sécurité ».

Pire, l’article 20 créé un Conseil franco-allemand d’experts économiques composé de dix experts indépendants « afin de présenter aux deux gouvernements des recommandations sur leur action économique ». En imposant une convergence avec les politiques économiques menées en Allemagne, ce traité comporte un risque non négligeable pour les salariés français. Doit-on craindre l’importation en France des mesures Hartz IV qui ont créé outre-rhin une population de plus de 7 millions de travailleurs pauvres, avec notamment les « jobs à 1€ de l’heure » ? Nul doute que ce comité sans aucune légitimité démocratique ne servira qu’à cautionner la fuite en avant austéritaire de Macron et Merkel.

Non, M. Macron, nous ne relancerons pas l’idée européenne attaquée par les populistes en mettant la France à l’heure allemande, mais au contraire en révolutionnant l’Union Européenne et en rompant avec l’ordo-libéralisme qui appauvrit les peuples et enrichit une minorité.

Non, M. Macron, ce n’est pas du côté de l’Allemagne de Mme Merkel que se trouve l’avenir de l’Europe, mais bien plutôt du côté des pays qui, comme l’Espagne et le Portugal, œuvrent pour une Union du progrès social.

 

Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes,

Paris, le 21 janvier 2019.

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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 20:40
 TURQUIE : LA DEPUTEE LEYLA GÜVEN (HDP) AU SEUIL DE LA MORT (PCF)
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
TURQUIE : LA DEPUTEE LEYLA GÜVEN (HDP) AU SEUIL DE LA MORT (PCF)
 
La députée Leyla Güven du HDP (Parti démocratique des peuples, Turquie) est désormais entrée dans une phase de coma après près  de 75 jours de grève de la faim. Ses jours sont désormais comptés. Avec 226
prisonniers, elle réclame la fin de l'isolement du leader du peuple kurde Abdullah Ocalan emprisonné sur l'ïle d'Imrali en violation de toutes les règles internationales.
La Turquie de Recep Tayyip Erdogan porte la responsabilité entière du nouveau drame qui frappe le peuple kurde.
Le PCF et le député européen, Patrick Le Hyaric, directeur du journal l'Humanité, ne cessent depuis plusieurs semaines, aux côtés des organisations kurdes et démocratiques turques, d'alerter les autorités françaises et européennes afin qu'elles fassent pression sur Ankara.
La dictature islamo-conservatrice montre ainsi son vrai visage, celle d'un régime qui piétine les droits humains dans l'indifférence généralisée. Il est grand temps que cela cesse.
L'arrogance et la violence envers tous les démocrates de Turquie et plus particulièrement les femmes, le retour de la torture dans les prisons, les agressions contre le Rojava (Syrie) avec des supplétifs djihadistes, doivent conduire les démocraties à mettre au ban le pouvoir de l'AKP.
 
Le PCF a participé ce jour aux manifestations, place de la République à Paris et partout en France, pour éviter un nouveau crime et clamé #StopERDOGAN afin que prévalent enfin dans la région la paix, la justice, le respect du droit international et le droit des peuples.
 
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 20 janvier 2019
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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 06:20
Le Parlement européen viole le droit international au Sahara occidental (PCF)

Le Parlement européen viole le droit international au Sahara occidental (PCF)

En violation d'une décision de la Cour européenne de justice de 2016, le Parlement européen vient de voter l'extension de l'accord de tarifs douaniers préférentiels aux territoires du Sahara Occidental sous occupation marocaine.

Cette modification de l'accord entre l'UE et le Maroc ne peut s'appliquer car le Sahara occidental est en droit séparé et distinct du Maroc. Pour contourner cette obligation la Commission européenne a ignoré l'opposition du Front Polisario, seul représentant du peuple sahraoui, et le rejet des associations de la sociétés civiles.
Il s'agit d'un coup de force contre la Charte des Nations unies, le droit international et notamment le droit à l'autodétermination des peuples.

Ces modifications au protocole entérinent l'occupation marocaine et encouragent le pillage des ressources agricoles et de pêche des Sahraouis. Elles mettent en danger les négociations engagées depuis décembre 2018 sous l'égide de l'ONU confortant l'intransigeance de Rabat.

Le Parti communiste français condamne cette décision. Il faut que la Cour européenne de justice émette un nouvel avis. Le PCF exprime sa solidarité avec le peuple sahraoui et le Front Polisario dans leur lutte pour le droit à l'autodétermination et continuera à soutenir leurs exigences de combat justice, de liberté et de paix.

Parti communiste français,
Paris, le 18 janvier 2018

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