Après Morlaix-Communauté, Guimaëc, Plourin-les-Morlaix, Morlaix, Carhaix, Douarnenez, c'est au tour des élus de la ville de Quimper et Brest de voter une motion pour la libération de l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri détenu de manière arbitraire par les Autorités militaires israéliennes sur ordre du ministre d'extrême-droite Avigdor Liberman pour sa seule résolution à défendre les prisonniers politiques palestiniens dans le cadre de ses nouvelles activités d'avocat.
Bravo aux élus Quimperois et Brestois.
Rappelons que c'est Piero Rainero, élu PCF d'opposition à Quimper, qui a été à l'origine d'un appel des élus et d'une lettre à Macron pour qu'il intervienne résolument pour la libération de Salah Hamouri, appel qui, relayé par plusieurs partis de gauche et régionalistes, plusieurs associations et personnalités du département, a réuni près de 180 signatures d'élus dans le Finistère.
On continue le combat jusqu'à la libération de Salah Hamouri et des autres prisonniers politiques palestiniens: Ahed Tamimi, Khalida Jarrar, Munther Amira, Marwan Barghouti, et 350 enfants de 12 à 18 ans !
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère
9 février 2018
Hier soir le Conseil Municipal de Quimper a été voté, à une très large majorité. Le voeu ci-joint pour exiger la libération de Salah Hamouri. 49 votants, 3 contre, 1 abstention. Les 3 élus de droite ayant voté contre n'ont pas dit un mot pour expliquer leur position, l'abstentionniste non plus.
Vœu adopté par le Conseil Municipal de Quimper le 9 février 2018 pour la libération de Salah Hamouri des geôles israéliennes.
Monsieur Salah Hamouri, 32 ans, demeurant à Jérusalem, avocat spécialisé dans la défense des Droits de l'Homme, est emprisonné en Israël depuis le 23 août 2017 sans aucune inculpation et sans qu'aucun motif ne lui ait été signifié, ni à ses avocats.
Il s'agit là d'une procédure arbitraire, héritée du mandat colonial britannique sur la Palestine au début du siècle dernier, qu'applique le gouvernement de Tel-Aviv et qui peut conduire à des emprisonnements sans procès par périodes de 6 mois renouvelées indéfiniment. Les autorités européennes et françaises ont exprimé leurs vives préoccupations à ce sujet.
L'arbitraire a déjà marqué la vie de notre compatriote, né à Jérusalem d'une mère française et d'un père palestinien, ancien élève des « Frères des Écoles Chrétiennes ». Il a dû subir en effet de 2005 à 2011, alors qu'il était étudiant, 7 longues années de prison reposant sur des accusations infondées, les faits qui lui étaient reprochés n'ayant jamais, et pour cause, été établis. Le Président Nicolas Sarkozy et le Ministre des Affaires Étrangères de l'époque, Monsieur Alain Juppé, avaient pris acte de cette absence totale d'éléments à charge, et étaient intervenus auprès du gouvernement israélien pour obtenir sa libération. Suite à ces démarches, Monsieur Salah Hamouri avait été libéré, et le Ministère des Affaires Etrangères s'en était « réjoui » dans un communiqué.
Présentement, cela fait près de 6 mois que Monsieur Salah Hamouri est en détention administrative. Les autorités françaises ont demandé publiquement sa libération, et sa femme, qui est française, a été reçue plusieurs fois à l'Elysée.
Le Chef de Cabinet du Président de la République, Monsieur François-Xavier Lauch, dans une lettre à notre collègue Piero Rainero, a tenu à préciser que « l'ensemble des services français sont mobilisés sur ce dossier » et que « la France continuera à demander la libération de Monsieur Hamouri lors de tous les contacts qu'elle aura avec les autorités israéliennes ».
Le Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, s'en est entretenu personnellement avec le Premier Ministre israélien.
De très nombreuses associations, la LDH, Amnesty International, l'Association France Palestine Solidarité, l'Union Juive pour la Paix, une Autre Voix Juive, le Syndicat des Avocats de France, par exemple, ont demandé la libération de notre compatriote, ainsi que des personnalités aussi diverses que M. Michel Warschawski (historien israélien, fils de l'ancien Grand Rabbin de Strasbourg), Mme Christiane Hessel (veuve de M. Stéphane Hessel), MM. Jean Ziegler (vice-président du comité consultatif des Droits de l'Homme de l'ONU), Rony Brauman (fondateur de Médecins sans Frontières), les cinéastes Robert Guédiguian et Ken Loach, M.M. Richard Falk (professeur de droit international aux USA), Dov Kénin député de Tel Aviv à la Knesset, etc....
Dans cet esprit, le Conseil Municipal de Quimper, fidèle à la tradition de défense des Droits de l'Homme qui anime la population de notre ville, exige lui aussi, comme de nombreuses municipalités dans notre pays parmi lesquelles Morlaix, Douarnenez, Carhaix, la libération immédiate de notre compatriote Monsieur Salah Hamouri.
Voeu proposé et adopté au nom de la majorité de la Ville de BREST
Conseil municipal du 8 février 2018
Lors du conseil municipal de Brest qui a eu lieu jeudi 8 février 2018 , un voeu à été voté demandant la libération de Salah Hamouri. Le vœu a été voté à l'unanimité par la majorité municipale. Un des groupes d'opposition s'est abstenu et l'autre n'a pas pris part au vote.
VOEU
POUR LA LIBÉRATION DE L'AVOCAT FRANCO-PALESTINIEN SALAH HAMOURI
Salah Hamouri, Palestinien et citoyen français de 32 ans, s'est spécialisé dans la défense des Droits de l'Homme. Il travaille pour Adameer, organisation palestinienne de défense des prisonniers et des Droits de l'Homme. Il a été arrêté de manière arbitraire à son domicile de Jérusalem-Est le 23 août 2017 par les militaires israéliens et est, depuis, emprisonné en détention administrative en Israël. Depuis 2016, il est interdit à sa femme française et à leur jeune enfant de le rejoindre en Palestine. Cette situation est inacceptable pour tout démocrate. Aujourd'hui, notre compatriote doit pouvoir compter sur une mobilisation des autorités françaises pour retrouver la liberté et retrouver une vie de famille normale, là où il a choisi de vivre. Cet engagement des autorités françaises s'inscrira dans une large mobilisation en sa faveur en France et à l'international.
Le conseil municipal de Brest, réuni le 8 février 2018, demande au Président de la République, Emmanuel Macron et au gouvernement français, de prendre toutes les mesures nécessaires pour obtenir au plus vite la libération de Salah Hamouri.
6 MOIS C'EST DEJA TROP, SALAH HAMOURI DOIT ETRE LIBERE LE 28 FEVRIER !
Salah Hamouri, comme nous savons, a été arrêté en pleine nuit chez lui le 23 août dernier et placé en « détention administrative » sur ordre d’Avigdor Lieberman. Cela fait maintenant plus de 5 mois.
Une mobilisation très large dans notre pays, entrainant une multitude de femmes et d’hommes de professions, de fonctions, d’origines sociale, politique et culturelle et de parcours très différents, s’est réalisée. Grâce à elle nous sommes parvenus, petit à petit, à faire bouger les lignes.
C’est ainsi que, le 10 décembre dernier, le Président de la République a exprimé à Benjamin Netanyahou la position française sur la détention administrative, condamnée par notre pays dès lors qu’elle est abusive, systématique et viole le droit à un procès équitable. Il lui a demandé, en conséquence, « la libération de Salah Hamouri ». Emmanuel Macron a précisé par la suite que si Salah Hamouri relevait du droit israélien compte tenu de son statut de Palestinien de Jérusalem, il n’en restait pas moins un citoyen Français et que la France mettrait toute son énergie nécessaire pour que ses droits soient respectés.
Plus de cinq mois après, force est de constater que Salah est toujours en prison, qu’il a subi une mesure punitive pour avoir donné une interview à un quotidien français et que rien, aucun signe ne vient laissant penser à une libération prochaine. La haine et l’acharnement à son endroit sont manifestes et la volonté qu’il quitte sa terre natale est évidente.
Reste que si nous poursuivons nos efforts pour qu’il soit libéré au plus tôt, il convient d’anticiper et de clairement empêcher qu’au bout des six mois – qui devraient normalement, mais sans certitude de jour exact, se terminer le 28 février – il soit bien libéré et non pas soumis à une seconde décision israélienne de six nouveaux mois de détention administrative.
C’est pourquoi l’exigence de libération de Salah Hamouri au plus tard à la fin de cette détention administrative doit s’exprimer pour avoir les effets nécessaires. La demande du Président, non suivie d’effets, indique clairement que des obstacles sont forts et les moyens pour les surmonter à déployer plus fortement encore. La France est un grand pays qui ne peut laisser, sans conséquences, ses demandes repoussées abruptement.
Nous appelons à des prises d’initiatives, les plus diverses et marquantes, vers l’exécutif afin que Salah soit libre au plus tard, disons le 28 févier conformément à la décision de « détention administrative » signée par Lieberman.
En dehors de toutes les initiatives qui pourront être prises localement, comme celle qu'organise le Comité de soutien "Liberté pour Salah" le 16 février à Ivry et comme la poursuite d'interventions d'élus, nous vous invitons à engager dans les jours prochains :
- une nouvelle vague d'envois de cartes postales au Président de la République (disponibles au siège de l'AFPS)
- une nouvelle vague d'interpellation du Ministre de l'Europe et des affaires étrangères et du Président de la République
- Ministère de l’Europe et des affaires étrangères à l’adresse suivante :
http://www.diplomatie.gouv.fr/…/mentions-legal…/nous-ecrire/
En remplissant le formulaire avec comme objet « Français de l’étranger »
- Présidence de la République
http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Nous arrivons à un moment crucial. Il nous faut garantir la libération de Salah. Il doit être libre comme il n’aurait pas du cessé de l’être et il doit retrouver sa famille, sa femme et son enfant, au plus vite. Nous comptons sur vous dans ce que nous espérons être la « dernière ligne droite ».
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