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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 19:04
Water Makes Money est un film documentaire indépendant de 2010 de Leslie Franke et Herdolor Lorenz, sur la thématique de la gestion de l'eau potable en France et en Europe.

Water Makes Money est un film documentaire indépendant de 2010 de Leslie Franke et Herdolor Lorenz, sur la thématique de la gestion de l'eau potable en France et en Europe.

En raison des prochaines échéances des DSP (délégation de service public) de plusieurs syndicats des eaux

(NOTA: Morlaix Communauté a pris cette compétence au 1er janvier 2017 )

le collectif organise 2 réunions-débat ce mois-ci:

à Lanmeur le vendredi 24/03 à 18H30 salle stéredenn

à Plougonven le vendredi 31/03 à 18H30 salle communale

projection du film "Water makes money" suivie d'échanges à propos de la possibilité d'une régie publique

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 11:21
Comité de défense de l'hôpital de Morlaix: en action pour les usagers de la santé le 6 et le 7 mars
Comité de défense de l'hôpital de Morlaix: en action pour les usagers de la santé le 6 et le 7 mars
Comité de défense de l'hôpital de Morlaix: en action pour les usagers de la santé le 6 et le 7 mars
Ce lundi 6 mars, 5 membres du comité de défense de l'hôpital public sont allés à la rencontre des usagers  devant l'hôpital de Morlaix.

Bon accueil malgré une météo défavorable. 

Le lendemain 7 mars  le comité participait à la manifestation de Brest avec les personnels de la santé pour un service public de santé à la hauteur des besoins et des exigences de la population.
 

Roger Héré

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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 16:00
photo Le Télégramme: bataille pour la défense de la déchetterie de Plougonven

photo Le Télégramme: bataille pour la défense de la déchetterie de Plougonven

Hier après-midi, mercredi 22 février, nous avions une réunion avec des militants syndicaux, des citoyens, des militants communistes en vue de créer un Comité de défense local des Services Publics à l'échelle de Morlaix-Communauté: étaient invités les collectifs de défense des déchetteries de Plougonven et St Thégonnec, les représentants CGT des agents, les militants PCF et Front de Gauche.  

Marc Corbel, Philippe Rivoalen, Daniel Ravasio, Roger Héré, Martine Carn, Ismaël Dupont, Mariette et Jean-Rolland Labrousse, Jean-Luc Le Calvez participaient à la réunion, et plusieurs personnes étaient excusés.   

Le Front de Gauche (PCF, Ensemble, citoyens non cartés) est déjà à l'origine avec la CGT de l'Hôpital d'un Comité de défense du Centre Hospitalier de Morlaix qui informe et mobilise la population, en solidarité avec les personnels et les usagers de l'hôpital, pour la défense du service public hospitalier, contre les logiques libérales et d'austérité qui détruisent petit à petit la qualité de la prise en charge humaine et de santé des patients, rompent avec l'égalité de traitement et l'offre de proximité. Une nouvelle journée de mobilisation pour les urgences de l'hôpital, à la suite d'un appel unitaire intersyndical (CGT, CFDT, Solidaires) que nous soutenons, aura lieu le 28 Février.  

Des militants du PCF, des militants syndicaux et des citoyens vont aussi dans les prochains jours et dans le cadre de ce Comité de défense local des Services Publics de Morlaix-Communauté faire signer des pétitions pour le maintien des bureaux de Poste de La Boissière, Plourin, Taulé, Plouigneau, après que nous ayons révélé il y a plus de deux semaines l'intention de la direction de la Poste de les transformer en relais commerçants ou en bureaux communaux pour pouvoir récupérer des postes à terme. 

Enfin, pour lancer ce Comité de défense des services publics locaux (ouvert à toute personne intéressée), il nous semble important de lancer une réflexion citoyenne collective sur la problématique de l'écologie et de la gestion des déchets à Morlaix-Communauté, afin que la population s'empare de cette question qui a beaucoup d'impacts sur ses finances (via son importance dans le budget de Morlaix-Communauté - 7 millions 600 000 euros, dont 75% qui est financé grâce à la TEOM, la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, mais chaque année environ 500 000- 600 000 € complétés par le budget général), sur son confort de vie quotidienne (proximité, accessibilité des déchetteries, des points de dépôt et de collecte, propreté de la voie publique...), sur l'environnement (importance du recyclage, de la réduction et de la réutilisation des déchets) et sur le social (dette financière et écologique que nous laissons à nos enfants, aux générations futures; conditions de travail des agents: 41 agents de collecte, 16 agents de déchetteries, et 13 agents administratifs au service environnement de Morlaix Communauté pour la gestion des déchets; poids de la fiscalité). 

La mobilisation du PCF et du Front de Gauche, des collectifs de défense des déchetteries de Saint-Thégonnec et de Plougonven, a déjà permis de sauver la déchetterie de Plougonven cette année, que l'exécutif de Morlaix-Communauté avait initialement prévu de fermer dans le cadre du plan de réorganisation, induisant des coûts élevés de remises aux normes des déchetteries, rendue obligatoires par le cadre réglementaire et les nouvelles consignes de tri et de sécurité issues notamment du Grenelle de l'environnement, dans un contexte où Morlaix-Communauté perd 5,4 millions d'euros entre 2014 et 2017 en dotations de l'Etat. 

C'est une première victoire qui doit nous amener à poursuivre le travail d'information des citoyens, de prise en compte collective de cette question, avec ses différents enjeux, afin de ne pas laisser les élus de l'exécutif de Morlaix-Communauté et les services décider seuls de l'avenir de la gestion des déchets à Morlaix-Communauté. 

Plusieurs questions peuvent et doivent faire débat, un débat dont la population doit s'emparer: 

Par exemple: 

- Que deviennent nos déchets? Qu'est-ce que ça coûte à la collectivité, au particulier? Qu'est-ce qu'il nous reste sur les bras? Qu'est-ce qui se recycle? Qu'est-ce qui ne se recycle pas? Comment peut-on réduire nos productions et apports de déchets? 

- Faut-il continuer à investir dans les containers enterrés plusieurs centaines de milliers d'euros alors que cela réduit la proximité des points de dépôt pour les particuliers et que cela vise à supprimer des postes d'agents de collecte? Pour l'instant, les actions de protestation menées à Morlaix et à Locquénolé surtout n'ont pas été entendues. Les décisions sont prises en haut lieu, le rouleau compresseur passe, quelques soient les oppositions.  

- Faut-il envisager un passage à la redevance incitative à la place de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères? Les usagers paieraient en fonction du poids de leurs dépôts de déchets annuels. Problème: on est plus dans le cadre de la philosophie du services publics: je paies le poids réel de ce que j'apporte, et ce n'est plus, "chacun paie selon ses moyens et bénéficie selon ses besoins". Cela pourrait multiplier les dépôts sauvages, les incivilités. Cela coûterait globalement plus cher aux particuliers. Cela obligerait le budget Déchets à s'auto-financer complètement, d'où risque de compressions sur le personnel, d'augmentation des prélèvements sur les usagers ou de restrictions d'accès nouvelles.  

- Comment vont évoluer nos déchetteries (nombre de déchetteries sur le territoire, maillage du territoire, accès des particuliers, des professionnels: faut-il envisager des mises sous barrières, des restrictions d'accès? Cela mérite qu'on y réfléchisse à deux fois ; paiement en fonction du nombre de dépôts dans l'année ou du poids des dépôts? Horaires d'ouverture? Nombre d'agents dédiés au tri, aux conseils, à la sécurité? Relations avec les citoyens et les professionnels? Impact des nouveaux garde-corps? Mise en place d'une nouvelle plateforme déchets verts. Possibilité pour les usagers en déchetteries de faire remonter leurs remarques et réclamations via des cahiers d'usagers des services publics qui sont ensuite lus et visés par la hiérarchie, les élus, le CHSCT dans le cadre d'un nouveau dispositif réglementaire prévoyant plus de participation des usagers à la marche des services publics).

- Quel encouragement aux solutions de recyclage individuel ou collectif (compost, mulching, broyage)?  

- Quelle conception du service public ont les élus, touchant la question des déchets? Avenir des emplois, des conditions de travail des agents, du service public lui-même. 

- Rapport avec le privé et les logiques de profit (réduire les apports de déchets en amont au niveau des grandes surfaces, des entreprises; gestion des déchets des entreprises; contrôler le business du déchet en aval, privilégier les solutions de service public).      

- Faut-il accepter une nouvelle augmentation du taux de la TEOM? (après celle de 2% en 2016, une nouvelle augmentation a été envisagée, peut-être plus forte, dans le cadre du débat d'orientation budgétaire de Morlaix-Communauté). Si oui, pourquoi et à quelles conditions? 

- Quelle démocratie dans les prises de décision au sein de Morlaix Communauté? Quelle consultation des agents? Quel dialogue social? Quels débats en commissions et en conseil communautaire? De quelle manière informe t-on et consulte t-on la population sur ces questions liées aux déchets (et si on le fait vraiment)? 

 

Pour discuter de toutes ces questions, le Comité de défense des services publics locaux dans la communauté d'agglomération de Morlaix organise: 

une réunion publique sur la question de la gestion des déchets à Morlaix-Communauté 

Le VENDREDI 10 MARS A 18H  

A LA MAISON DES ASSOCIATIONS DE SAINT EUTROPE A  PLOUGONVEN 

Avant de laisser place au débat et afin de l'instruire, l'introduction de la réunion sera réalisée par Marc Corbel (représentant CGT des agents de Morlaix-Communauté) et Ismaël Dupont (élu Front de Gauche à Morlaix Communauté, membre de la commission environnement). 

 

 

 

       

  

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 19:14

Communiqué de presse

 

"Le Comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix (CDHPPM) sera présent devant l'hôpital de Morlaix lundi 6 mars de 14 h à 15 h 30 pour échanger avec les usagers sur la situation de l'hôpital public, et recueillir leurs attentes et avis.

 

Par ailleurs le comité appelle les usagers à soutenir l'action de l'intersyndicale CGT/FO/SUD du mardi 7 mars 2017 pour la défense des hôpitaux et du service public de santé. Elle les invite à participer à la manifestation qui aura lieu à Brest ce 7 mars à 11h, place de la Liberté.

Le comité invite les usagers qui souhaitent s'y rendre à se retrouver à 10 h au parking de Géant à Saint Martin des Champs (près du garage Citroën) pour un covoiturage"

Communiqué de presse du comité de défense de l'hôpital public en pays de Morlaix: co-voiturage pour le rassemblement de Brest le 7 mars et présence devant l'hôpital le 6 mars
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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 09:03
Maisons de retraite: rassemblement intersyndical des personnels et usagers dimanche 5 mars à Brest, place de la liberté

Face au manque de moyens humains dans les EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), le personnel des maisons de retraites participera à un rassemblement dimanche place de la liberté à Brest, à l'appel de la fédération santé et action sociale CGT, de SUD et de FO. 

 

Lire aussi:  Hennebont. Ils alertent sur la situation dans les Ehpad
http://www.ouest-france.fr/bretagne/hennebont-56700/hennebont-ils-alertent-sur-la-situation-dans-les-ehpad-4833343

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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 06:53
dessin Amnesty International

dessin Amnesty International

https://www.amnesty.fr/ refugies-et-migrants/ actualites/a-roscoffla- planque-de-lhotel-ritz

Un bâtiment inachevé est devenu un abri pour les migrants, soutenus par une poignée de citoyens.

Pour beaucoup de gens de Roscoff, le disgracieux bloc de béton gris reste une « verrue » dans un paysage de carte postale. Dès le 10 mars 2016, quelques jours après le démantèlement de la zone Sud du camp de Calais, il devient par intermittence le refuge d’une soixantaine d’hommes, de femmes et d’enfants candidats au voyage outre-Manche. Un lieu insalubre, sans eau, offert aux vents salins.

Ninon suit du doigt les lettres KOBANI dessinées avec du ruban adhésif sur les murs de « l’hôtel Ritz », ainsi surnommé par Jacques Q., ou de « l’hôtel Bérouz », comme l’ont ensuite rebaptisé les membres du collectif Roscoff. Un clin d’œil à leur ami iranien parti, finalement, tenter sa chance du côté de Dunkerque. Mais le lieu est également connu sous le nom de « hôtel-béton » pour ne pas dire « hôtel Chapalain », en référence à son propriétaire, le très respecté président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Morlaix. Qu’importe la désignation.

Ce 27 octobre 2016, à quelques encablures des ferrys du port du Bloscon, à Roscoff, dans les « chambres » désertes et sordides du bâtiment inachevé, éventré, Ninon va et vient d’une pièce à l’autre, en sirotant une compote. Comme les adultes qui l’entourent, la petite fille se souvient des longues conversations, des livraisons de bois, d’eau, de nourriture et des goûters improvisés. Les copines d’école ne comprenaient pas très bien la nature de ses étranges escapades ni même qui était ce « Sharif » dont elle parlait sans cesse.

Sharif, Kurde de Syrie, professeur des écoles de 35 ans, a surnommé la petite fille « Mickey ». Parce qu’au coin du feu, assise en tailleur sur un matelas posé sur le sol de ciment froid et humide, elle grignotait les biscuits qu’il lui offrait, du bout des doigts, comme une petite souris. Sharif a survécu à la guerre, aux mers et, après maintes tentatives, a réussi à rejoindre les côtes anglaises, sa destination finale. Il a donné à Ninon le goût du thé noir sucré et lui a appris à baragouiner le kurde. D’elle, il a retenu quelques mots de français: « Bonjour, ça va ? », « Ça va bien, et toi ? ». Et « Je t’aime ». Ces deux-là, même aujourd’hui séparés par la Manche, ne s’oublient pas. « Quand on échange sur Messenger, en anglais, Sharif demande systématiquement des nouvelles de “Mickey” », raconte émue Dominique, la maman de Ninon.

Longtemps le collectif de soutien aux migrants a soigné sa discrétion.

Aujourd’hui encore, les journalistes et les photographes qui approchent le petit groupe pour entrer en contact avec les migrants de Roscoff sont invités à ne pas trop s’obstiner. Ou à changer leur caméra d’épaule. « Cet été, une équipe de France 3 a insisté pour rencontrer les occupants de “l’hôtel”. Faire la lumière sur eux, c’était prendre le risque de les mettre en difficulté. Ils ne le souhaitaient pas de toute façon. On a tenu bon. Finalement, les journalistes ont fait un sujet sur le Jardin Exotique ! », rapporte Paulette, petite femme de 57 ans, montée sur ressorts. Le groupe marchait sur des œufs. « Le Sous-Préfet, une élue du pays de Morlaix, le propriétaire des lieux, avaient été clairs. Tour à tour, ils nous ont dit : on tolère ces migrants. Mais il ne faudrait pas qu’ils soient plus nombreux ». Un ultimatum. Pour continuer à aider, agissez cachés. Sinon, le lieu sera détruit.

LA MOBILISATION S'ORGANISE

Le déclencheur de cette organisation citoyenne est un article paru le 24 mars 2016, dans les colonnes de Ouest-France, titrant photo à l’appui : « Roscoff. Des migrants présents dans un hôtel désaffecté, près du port ». À Morlaix, au sud de Roscoff, le collectif local constitué entre autres pour accompagner les demandeurs d’asile du Centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Pleyber-Christ, se met en branle. C’est Pâques. Dominique, 39 ans, ingénieure agricole, suggère aux siens de prendre l’air du côté du Jardin Exotique.

J’avais une idée en tête : constater de mes propres yeux leur présence. J’ai vu de la fumée sortir du bâtiment. Je n’ai pas osé m’arrêter, parce que les filles étaient avec nous.

Dominique, 39 ans, ingénieure agricole

De retour à son domicile de Plouénan, elle envoie un message aux membres du groupe morlaisien et propose d’aller, dès le lendemain, à la rencontre de ceux qui n’ont pas encore de prénoms ni de visages. Arzhel et Esther, la trentaine, se portent volontaires pour l’accompagner. Le premier, persanophone, chef de projet humanitaire, est de retour du camp de Grande-Synthe. Ce 29 mars, en Finistère Nord, les goélands annoncent de mauvais vents. Il pleut des cordes. « Un vrai temps de Toussaint ». Sharif, débarqué sur les côtes autour du 15 mars, contacté par Messenger, témoigne : « Je suis resté presque cinq mois à Calais. Nous étions épuisés par les échecs, de toujours fuir la police, les gaz lacrymogènes. Alors nous avons décidé d’aller à Roscoff et cherché un endroit où nous poser. Nous avons trouvé ce vieux bâtiment crasseux.

C’était un autre enfer, pire que la Jungle. Nous devions dormir à même le sol, sans matelas, ni couverture. C’était sale. Il n’y avait pas d’eau courante. En plus de ça, il faisait froid. C’était insupportable.

Sharif, réfugié

Arzhel rédige un long mail à l’adresse des soutiens connus pour expliquer la situation et surtout l’urgence qu’il y a à vitaliser le lieu glacial et humide. Il précise que les rapports avec la police qui recense les occupants chaque matin (ils sont alors onze), et les voisins sont bons. Mais il omet d’écrire ce qu’il confiera plus tard : « L’un des gars rencontré le jour de cette première visite m’avait dit que, n’ayant rien à se mettre sous la dent, il venait de manger l’herbe trouvée autour du squat… Dans tous les cas, on se devait d’aider ces gens ».

L’appel est lancé. Les Voltigeurs, constitués à Morlaix en janvier 2016 pour collecter le nécessaire vital et le convoyer vers Calais, sont sollicités. « En 24 heures, nous avions de quoi répondre à l’urgence », raconte Dominique. Jacques D., la trentaine, un Roscovite du centre-ville, sans savoir ce qui se tramait du côté de Morlaix, est aussi sur le coup. Depuis quelques jours déjà, il apercevait dans les rues des personnes en errance. Elles allaient, venaient, comme des ombres, « prendre » du Wifi gratuit près de la chapelle Sainte-Anne, ou remplir d’eau des bidons de 5 litres aux toilettes publiques du port ou aux robinets du cimetière. Après Pâques, l’aide est en marche. Michel, le médecin-retraité de Plougasnou a déjà soigné la cheville blessée signalée par Arzhel. Comme souvent dans pareille situation, l’humanité va converger en terrain hostile.

On est juste des gens qui avons aidé et aidons d’autres gens

Marie-Thé

ÉVITER LES PRÉTEXTES À CONFLIT

La quinzaine de volontaires s’organise : « On ne se connaissait pas et on est devenus amis en très peu de temps. Quand on est dans l’urgence, on crée très vite des liens ». Mais aussi : « Ce n’est pas de moi dont il faut parler. Chacun a un rôle bien déterminé mais c’est collectivement que l’on a réalisé tout ça et que l’on poursuit l’aventure ». Et encore : « Ça peut paraître naïf mais, désormais, on est une famille . C’est vrai, on nous a reproché d’être trop entre nous. Mais c’était dans le seul intérêt de nos amis. Les distributions volontaires de nourriture, sans cadre, c’était contre-productif. On soupçonnait deux ou trois d’entre eux d’être des passeurs. Il a alors fallu organiser les distributions dans des caisses en plastique, par groupe. On a vite abandonné l’idée d’un coin repas partagé parce que tout était prétexte à conflit ».

Début avril, « l’album de famille » en témoigne, la vie dans le squat devient plus supportable. Des sourires. Des rires. Des accolades. Les matelas, les couvertures jonchent le sol balayé, nettoyé. Les dons de vêtements et de chaussures affluent. Les hangars, les garages, les préaux des maisons-amies sont réquisitionnés pour stocker la nourriture, le bois, les bidons d’eau ; trier les vêtements, les chaussures. Les machines à laver tournent à plein régime. Sylvie, « la maman », gère la « bouffe ».

Une fois par semaine, Kaelig, se rend au Secours populaire de Morlaix. Là, elle remplit le coffre de sa Kangoo pour nourrir jusqu’à 25 personnes, en mai. « C’était du délire. Le coffre de ma voiture touchait presque la route ! », se souvient la jeune femme. Comme Michel, elle aussi a sollicité les copains : des journées entières à scier, couper, transporter des bûchettes pour réchauffer les pièces béantes, calfeutrées de bâches en plastique bleu et de draps.

Il y avait des gosses. Il faisait quatre degrés le matin. Toi, avec tes chaussettes, au coin de ta cheminée, déjà tu caillais. C’était insupportable de les imaginer dans l’hôtel. On devenait obsédés par le bois !

Dominique

Pour la quinzaine de volontaires, la gestion du squat devient une activité chronophage. Michel court les urgences de l’hôpital de Morlaix. Paulette se plonge dans le droit des étrangers.

Elle se forme auprès de la coordination Grand Ouest. Pour formuler des recours aux obligations de quitter le territoire français (OQTF), rédiger les récits de vie desdemandeurs d’asile, la militante sollicite la Ligue des droits de l’homme, la Cimade, le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), la Plateforme de soutien des migrants de Calais (PSM), etc. Elle dit : « Berouz pourrait faire la demande de Dublin positif. Avec son histoire, terrible, il est éligible. La LDH est ok pour appuyer la demande s’il va jusqu’au bout. Personne ne l’a encore fait, en France. La PSM ne connaissait pas cette procédure ».

Michel, son binôme, est soufflé : « Elle est incroyable, c’est un vrai disque dur ! ».

LES FRÈRES DE ROSCOFF NE SE FONT PAS PRIER

François, 77 ans, physique de jeune homme, chaussures de sport en cuir brun, pantalon beige et polaire zippée, attend dans la cour de la maison de retraite des Frères de Ploërmel, en centre-ville de Roscoff. Lui aussi a lu Ouest-France du 24 mars. Et, plus tard, en mai, dans le quotidien La Croix, les déclarations du pape François : « Le pire accueil est de les ghettoïser [les migrants] alors qu’il faut au contraire les intégrer ». Les frères de Roscoff suivent les recommandations du Souverain pontife qui, depuis, a précisé son propos. Ils ouvrent les portes de la solidarité fraternelle inter-religieuse. Le 1er juin, après avoir obtenu le feu vert de ses supérieurs de l’évêché de Vannes, le septuagénaire rend disponibles quatre chambres, huit lits, aux occupants du squat. « Ils sont venus visiter les lieux. Certains ont tout de suite été conquis. Sharif, lui, hésitait. Il pensait que le confort d’une chambre avec sanitaires le détournerait de son projet : le passage en Angleterre. Quarante-huit heures plus tard, la maison était pleine ».

Devant l’hôtel Ritz, le prénom du frère s’est vite glissé dans la conversation. Les volontaires chantaient ses louanges. « Un homme remarquable. Et quelle pêche ! Il nous a bien soulagés ! ». En veille permanente sur ce qui se tramait à Roscoff, ils avaient lu dans la presse que les frères, au nombre de cinq, avaient logé pendant dix jours une vingtaine de régatiers. « On s’est dit que s’ils pouvaient héberger des « voileux », ils pouvaient bien accueillir des migrants ! », se rappelle, en riant, Paulette. Fin mai, François reçoit du collectif un courrier précisant les conditions de vie des occupants du squat mais aussi, pour le rassurer, l’organisation bien huilée du petit groupe.

Frère François invite à le suivre dans la petite salle de vie, au rez-de-chaussée. Le traditionnel meuble breton sculpté domine la pièce. Sur la table recouverte d’une toile cirée, un pot de sucre, des biscuits dans une boîte en fer et des sachets de thé noir. Le frère François, un buveur de café, s’est lui aussi mis à l’heure orientale. Ou anglaise, puisque c’est majoritairement le projet de ceux qui échouent à Roscoff. Aslam, un Pakistanais de 34 ans, rejoint la tablée pour rire aux histoires de Paulette et découvrir le règlement intérieur français-anglais rédigé en treize points par son hôte : le ménage, la cuisine, les cours de français mais aussi quelques mots sur l’accueil, la mise à l’abri « pour se reposer, réfléchir, décider ». Son titre : « Pour vivre ensemble ». Aslam lève les sourcils. Il sourit. Il acquiesce. Frère François, en bon père de famille, précise, solennel : « Aslam n’est pas concerné. C’est surtout pour les plus jeunes ! ». Quatre Albanais passent la porte. Ils ont entendu les rires de Paulette. Elle leur montre le panneau blanc, accroché au mur. En anglais, elle dit à Genti, anglophone : « Kaelig passera vous prendre vendredi à 9 h 30 pour les Restos du cœur ». Tous s’assoient. C’est toujours l’heure du thé.

AUCUN SOUTIEN DES ÉLUS

Au fil du temps, la relation aidant-aidé se dissout. Les frontières culturelles tombent. « On est allé à la plage avec eux. Il fallait voir Berouz, avec ses lunettes de soleil. On aurait dit un gamin ! Il disait : Je profite du moment présent », raconte Jacques Q., le polyglotte de la bande, étranglé par l’émotion. Lui et son épouse Gaby, infirmière, gardent le souvenir amusé de leur ami iranien, chez eux, charentaises aux pieds, ceint dans un peignoir d’emprunt après la douche. Kaelig la surfeuse s’interroge encore :

Vous croyez que Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a accroché les photos que l’on a adressées à son cabinet ?

Kaelig

Genti et Bardi, les deux Albanais, en combinaison de surf, sous les ors de la République ? C’est peu probable. Auprès des élus contactés, le collectif n’a pas reçu et ne reçoit pas de soutien. Ou peu. Stéphane, conseiller municipal (PS) dans l’opposition a obtenu de la mairie de Roscoff des jetons pour accéder aux douches municipales. Et une petite tribune, en novembre, dans le magazine municipal pour formuler un appel aux dons.

La mairie ne nous met pas de bâtons dans les roues. Mais on ne peut pas dire qu’elle nous aide non plus.

Le collectif de soutien aux migrants

Michel a, lui, essayé d’obtenir l’adhésion des confrères du canton. Il a déposé des mots dans les boîtes aux lettres des cabinets médicaux. Pour seule réponse, le silence. Et un fardeau lourd à porter : la déception muette. Au sujet du collectif, Sharif, confie :

«  Roscoff restera une étape importante dans ma vie. Par comparaison avec Calais, un cauchemar, c’était comme un doux rêve (…). J’aime tellement ce groupe que, lorsque je suis arrivé à Cardiff, j’ai eu le sentiment d’avoir perdu quelque chose ».

 

Franchement, après mon passage par la Jungle, ils ont changé l’image que j’avais des Français.

Sharif

Son long message, dans lequel il prend soin d’additionner les attentions de chacun, s’accompagne d’une photo avec un lapin en peluche et un dictionnaire « anglais / français en images ». Un cadeau de « Mickey ».

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 13:39
L'UD CGT du Finistère organise une soirée ciné-débat à La Salamandre autour du formidable film de Gilles Perret "La Sociale" le jeudi 2 mars à 20H30 (3,50€) sur Ambroise Croizat et la naissance de la Sécu
pour rappel, l'union départementale CGT du Finistère organise jeudi prochain une soirée "débat / cinéma".
 
Elle se tiendra au cinéma la Salamandre de Morlaix avec la projection du film "La Sociale".
 
 
Infos pratiques :
 
- Le film sera diffusé à 20 h 30.
 
- Le prix de l'entrée est de 3.50 euros.
 
- Capacité de la salle : 140 places.
 
- Un débat, animé par des membres de l'UD CGT du Finistère, se tiendra après le visionnage du film.
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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 06:31
A Brest, Jean-Luc Mélenchon parle de son projet agricole (Ouest-France, 1er Mars 2017)

Olivier PAULY.

Candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à Brest ce mardi soir. Devant 4 500 personnes, il développe son ambition pour un nouveau modèle agricole.

Petite estrade carrée au milieu de la salle. Table haute dans un coin, un gobelet. Autour, comme dans une salle de boxe, les premiers rangs de chaises complétés par les sièges disposés les gradins de l’Aréna, à Brest. Dehors, la file d’attente qui s’étend sur plus de 200 m, une heure avant le début du meeting, en dit long. Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle sous l’étiquette de la France insoumise, était attendu.

Pour patienter, les 4 000 à 4 500 spectateurs annoncés au micro par l’équipe de campagne, ont droit à la diffusion, sur écran géant, d’une émission de la chaîne YouTube de Mélenchon. Ici, pas de biniou pour accompagner l’entrée du candidat dans l’arène du candidat. Pas le genre de la maison. Standing ovation quand même. 

Après les formules d’usage, le thème du soir apparaît clairement. Ce sera l’agriculture. « On ne peut pas continuer avec ce modèle d’agriculture qui fait de nous le premier consommateur de pesticides en Europe, affirme Jean-Luc Mélenchon. Et je ne mets pas en cause les agriculteurs, premières victimes de ce système », précise-t-il. 

À l’inverse, il plaide pour le développement de l’agriculture biologique. « Pour cela il nous faut planifier, organiser, indique le candidat. L’un des moyens de la développer est de décider que tous nos enfants allant à la cantine scolaire mangent bio. »

Fermement opposé au traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, Jean-Luc Melenchon assure que « le bulletin de vote qui portera [son] nom signifiera » à bas ce traité «. Parce que le prochain Président de la République devra dire s’il est pour ou contre. »

À quelques jours du 8 mars, Journée internationale du droit des femmes, le candidat de la France insoumise s’est exprimé sur l’égalité des sexes : « Si vous payez les femmes comme les hommes, le surplus de cotisations sociales permettrait de financer la retraite à 60 ans pour tous ».

Jean-Luc Mélenchon est aussi revenu sur son opposition au projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes, près de Nantes. Sans grande surprise, il a là aussi reçu les acclamations des spectateurs.

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 06:26
Morlaix. Environ 70 personnes ont débrayé aux urgences [vidéo]
  • Sud, CGT et CFDT étaient présents à ce mouvement ayant réuni environ 70 salariés, membres du PCF ou encore usagers.
    Sud, CGT et CFDT étaient présents à ce mouvement ayant réuni environ 70 salariés, membres du PCF ou encore usagers. | Photo : Ouest-France

Depuis la grève du 12 janvier, et plusieurs rencontres avec la direction, le personnel des urgences du centre hospitalier n’a pas obtenu satisfaction. D’où un nouveau débrayage, ce mardi, de 14 h à 15 h, qui a réuni environ 70 personnes (infirmiers, aides-soignants, médécins, usagers...)

Ils réclament davantage de moyens humains en lien avec une fréquentation « en hausse de 16 % depuis 2010 », indique une représentante du personnel. Il leur manquerait, quotidiennement, « au minimum treize heures d’infirmier et trois heures d’aide-soignant ».

Réponse en fin de semaine

« La seule réponse qu’on a obtenue, c’est de la réorganisation, déplore Anne Le Marrec, déléguée CFDT. Soit un quart d’heure par-ci, une demi-heure par-là. »

 

 

Ariane Bénard, directrice, a écouté une nouvelle fois les griefs des salariés. Elle leur répondra avant la fin de la semaine.

Elle rappelle par ailleurs que depuis un mois et demi, « beaucoup de demandes ont été satisfaites. En termes d’organisation du service, de soutien en période de tension et d’insécurité ».

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 06:17

Jeudi 2 mars nous avions prévu la venue de Pinar Selek, écrivaine turque, celle-ci est annulée ! Nous avions prévu avec l'association Rhizomes à Douarnenez de recevoir dans le mois de mars Ali al-Muqri !

En février-mars, Rhizomes accueille en résidence un auteur et journaliste yéménite en exil, Ali al-Muqri


Le recevoir est pour nous l’occasion de parler du Yémen, de son histoire et du conflit actuel qui ravage le pays, de parler d’écriture, d’engagement, d’exil, de lutte contre tous les intégrismes, mais aussi de la vie de Rimbaud à Aden et de la situation de la population noire du Yémen, de la condition des femmes et des droits humains.

Journaliste, auteur de poésie et d’un essai sur l’alcool et l’islam dans son pays, il est poursuivi par une fatwa lancée par le ministre de la Guidance Islamique.
En France, il a publié deux romans, publiés aux éditions Liana Levi :
Le beau Juif, sur les religions au Yémen et la discrimination dont a été victime la communauté juive du pays au 17ème siècle, et Femme Interdite, sur la condition de la femme et l’islamisme radical.

Il travaille actuellement à un roman sur les révolutions du monde arabe, et à un écrit docu-fiction sur la ville d'Aden, de berceau du cosmopolitisme moyen-oriental au cimetière de toute forme de diversité, inspiré du séjour de Rimbaud …

Poète et lauréat du prix du roman arabe. Réfugié en France depuis un an, il a été accueilli à Paris à la Maison des Journalistes, et apprend le français.

Laurent Baudry, propriétaire de la librairie bouquiniste "A pleine voix" à Morlaix

Bibliographie non exhaustive :

http://www.rhizomes-dz.com/

http://www.humanite.fr/ali-al- muqri-toutes-les-religions-cou pent-le-desir-629364

http://www.lorientlitteraire.c om/article_details.php?cid=15& nid=6475

https://abp.bzh/ali-al-muqri-a u-lycee-diwan-un-romancier-en- exil-41733


 

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