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20 juillet 2023 4 20 /07 /juillet /2023 05:33

 

Le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Vilnius s’est tenu les 11 et 12 juillet, quelques jours après le 500e jour de la guerre en Ukraine et l’agression injustifiable et criminelle de la Russie. L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est remise à plus tard par les Etats-Unis eux-mêmes, malgré les appels des va-t-en-guerre, y compris français, qui souhaitent en découdre avec l’armée russe et s’engager dans ce conflit.

Mais celui-ci s’enlise. Les dirigeants ukrainiens et russes s’engagent dans une guerre d’usure, sur une ligne de front de 900 kilomètres. Certains parlent d’une guerre qui pourrait durer plusieurs années. Les dirigeants occidentaux eux-mêmes relaient cette idée pour préparer les esprits à un conflit de longue durée.

Nous ne voulons pas revivre en Europe une guerre de tranchées, avec le spectre planant d’une escalade nucléaire. Déjà plus de 9 000 civils tués selon l’Organisation des Nations unies (ONU), auxquels s’ajoutent les dizaines de milliers de morts au combat de part et d’autre et plus de 14 millions de déplacés. Des paysages dévastés, des kilomètres de tranchées, des combats durs qui nous rappellent la guerre de 14-18. On dit que l’histoire ne se répète pas. Mais elle peut bégayer.

Nous devons tout faire, par les voies diplomatique et politique, pour mettre rapidement un terme à cette catastrophe humanitaire et écologique. De plus, cette guerre a des conséquences internationales. D’abord sur les peuples européens qui subissent les coûts de cette économie de guerre imposée à tous, avec, entre autres, l’inflation comme conséquence. Dans une économie libérale, les peuples seront toujours mis à contribution au bénéfice des marchands de canons et de la finance.

Ensuite, de lourdes menaces pèsent sur les exportations de céréales permises par l’accord conclu en juillet 2022, suspendu lundi 17 juillet par la Russie. Or l’approvisionnement en blé de la Corne de l’Afrique, déjà menacée de famine, en dépend en grande partie. Enfin, la déstabilisation possible du pouvoir en Russie ouvrirait la porte à l’inconnu pour la maîtrise du deuxième arsenal nucléaire mondial. Ce dont personne, en responsabilité, ne peut se réjouir.

Ne laissons pas les surenchères guerrières devenir incontrôlables. Nous sommes à la croisée des chemins. Soit, nous comptons sur une victoire militaire de l’Ukraine pour libérer ses territoires, hypothèse aujourd’hui jugée hautement incertaine, soit nous empruntons une autre voie, certes étroite, mais pouvant permettre d’éviter le pire : la recherche d’une solution politique et diplomatique.

Du fait de son histoire, la France a une voix singulière à faire entendre. C’est le sens des propositions que j’ai formulées au président de la République à la veille du sommet de Vilnius. Même si ce chemin vers la paix est étroit, il faut pouvoir y travailler, lui donner de la consistance et le mettre en débat pour essayer de faire cesser le bruit des armes.

Ce chemin devra correspondre aux principes de la Charte des Nations unies et de la sécurité commune en Europe, respecter la souveraineté des peuples et donner les garanties réciproques de sécurité assurant une paix durable. C’est dans cet esprit que notre pays pourrait appeler les parties prenantes à discuter des points suivants : l’évacuation immédiate et inconditionnelle des territoires que la Russie occupe depuis le 24 février 2022, la négociation d’un statut de neutralité pour l’Ukraine lui apportant toutes les garanties sur sa souveraineté et sa sécurité dans le cadre d’une protection internationale sous l’égide de l’ONU, une négociation sur les réparations de guerre et un contrôle sur leur emploi pour qu’elles soient concrètement utiles au peuple ukrainien et qu’elles n’alimentent pas la corruption.

Il est également nécessaire d’évoquer l’acceptation par la Russie et par l’Ukraine d’un référendum internationalement contrôlé sur le statut de la Crimée et du Donbass, où la guerre a fait depuis 2014 des milliers de morts – la Russie renoncerait, ce faisant, aux résultats des référendums unilatéraux et sans valeur qu’elle a convoqués en 2022 dans les territoires occupés ainsi qu’à celui de 2014 sur la Crimée. Enfin doivent être abordés le retrait des armes nucléaires déployées en Biélorussie et le renoncement par Moscou de celles qui menacent directement l’Europe, en échange de quoi les forces de l’OTAN déployées en Europe reviendraient immédiatement à leur niveau de février 2022.

Les négociations sur un désarmement multilatéral des forces nucléaires déployées en Europe pourraient dès lors reprendre, sur la base du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Cela rendrait possible l’ouverture, dès que les conditions le permettront, d’une conférence paneuropéenne de sécurité collective en vue d’interrompre sur tout le continent la dynamique de militarisation au profit de mesures de confiance réciproque. J’ai bien conscience de formuler ces propositions dans un moment d’affrontement militaire. Chaque jour, les logiques de force et l’aggravation des haines attisent l’incendie.

Mais pouvons-nous assister en simple spectateur à l’engrenage fatal qui peut mener demain l’Europe à une guerre généralisée ? Il est temps qu’une initiative politique porte une proposition allant dans l’intérêt des peuples. Je suis convaincu que c’est ce qu’attendent les Françaises et les Français, parce que cela correspond à l’idée qu’ils se font du rôle de notre pays dans le monde.

Fabien Roussel est secrétaire national du Parti communiste français et député du Nord.

Fabien Roussel (secrétaire national du PCF, député du Nord.)

 

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15 juillet 2023 6 15 /07 /juillet /2023 07:24
Romancière, traductrice, éditrice, et maître de conférence, Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu'à l'âge de 10 ans. Elle a publié aux éditions Gallimard "Manèges: Petite histoire argentine" (2007), "Jardin blanc", "Les passagers de l'Anna C.", "Le bleu des abeilles" (2013), et en 2023, "Les rives de la mer douce" au Mercure de France

Romancière, traductrice, éditrice, et maître de conférence, Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu'à l'âge de 10 ans. Elle a publié aux éditions Gallimard "Manèges: Petite histoire argentine" (2007), "Jardin blanc", "Les passagers de l'Anna C.", "Le bleu des abeilles" (2013), et en 2023, "Les rives de la mer douce" au Mercure de France

Retour sur les années noires contre la répression de la gauche argentine - Manèges, Le bleu des abeilles de Laura Alcoba - La casa de los conejos de Valeria Selinger

J'ai eu la chance de rencontrer Laura Alcoba et Valéria Selinger aux rencontres littéraires "Les échappées du livre" à Avranches.

Début juin, elles étaient toutes deux invitées également au festival de Moguériec.

Laura Alcoba s'est fait connaître avec un premier roman d'une grande beauté "Manèges", sous-titré "Petite histoire argentine" où elle nous raconte ses mois de clandestinité quand elle était enfant, à 7-8 ans, avec sa mère, militante montonera à La Plata, en 1975, sous la menace du régime et des hommes des commandos de l'AAA, la Alianza Anticomunista Argentina qui enlèvent, torturent et tuent les militants de gauche, les Montoneros, les militants de l'extrême-gauche, les communistes. Les Montoneros étaient une organisation politique argentine péroniste de gauche, influencée par le christianisme social au départ, qui dût rentrer dans la clandestinité et fut contrainte de pratiquer la lutte armée entre 1970 et 1979.

L'émotion de la remémoration est partout présente, et traitée avec beaucoup de pudeur, de grâce et de subtilité: dans les visites en prison à son père, militant montonero lui aussi, arrêté et prisonnier politique, avec qui, après une fouille humiliante qui met à nu, elle converse dans un langage des signes complice, mise en joue par les militaires qui pointent les fusils et mitraillettes sur leurs visages. Un père qui ne sortira de prison que 6 ans plus tard, en 1981. Dans le portrait de la rayonnante Diana, enceinte de Clara Anahi, qui sera vraisemblablement kidnappée par les militaires pour être adoptée après l'exécution de sa mère, si solaire et courageuse, et de son père quelques mois plus tard. Dans le rappel de la douleur des grands-parents, contraints de cacher leur petite-fille pour éviter les mouchardages des voisins. Dans la souffrance de la mère, dont le visage s'affiche dans les journaux du régime, qui la présentent comme une "ennemie publique n°1". Dans l'évocation de la relation de la petite fille avec l'Ingénieur, qui construit la cachette où elle logée l'imprimerie clandestine des Montoneros pour laquelle travaille la mère de Laura, dans la maison des Lapins, une planque de la périphérie de la Plata, cet Ingénieur qui sera à l'origine de l'extermination du groupe de militants montoneros de "La Casa de los conejos", soit qu'il l'ait infiltré, soit qu'il ait été torturé et l'ait "donné", l'interprétation que retient le magnifique film inspiré de "Manèges" de Valeria Selinger, elle même, comme Laura Alcoba, née en Argentine (où ses parents étaient des militants des Jeunesses communistes) et vivant à Paris, "La Casa de los conejos", réalisé en 2020. 

"Manèges" se lit d'une traite, en quelques heures: il nous replonge dans la noirceur des années de plomb latino-américaines où les Américains, Kissinger et Nixon au premier chef, la CIA, ont organisé l'opération CONDOR pour financer tous les mouvements violents d'extrême-droite qui pourraient lutter contre la contagion communiste en Amérique du sud, dans leur chasse gardée, après la révolution cubaine, transformant le Chili, l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay, le Brésil, l'Uruguay, en lieu de chasse ouverte à l'encontre des militants progressistes et marxistes et en enfer carcéral. En Argentine, il y eu au moins 10 000 victimes et disparus de la dictature de Videla et des répressions anticommunistes et progressistes qui l'ont précédée du temps d'Isabel Peron. Au Chili, le coup d'Etat de Pinochet et l'affreuse répression qui s'ensuivit fit au moins 6000 victimes. 

Dans Le bleu des abeilles, au titre inspiré d'une lecture commune de la jeune fille de dix ans, exilée au Blanc-Mesnil, et de son père - La Vie des abeilles de Maurice Maeterlinck - Laura Alcoba, aujourd'hui auteure de plus de 5 romans, traductrice de romancières argentines (notamment le très beau "Les Vilaines" de Camila Sosa Villada, ou encore Selva Almada: "Sous la grande roue", "Après l'orage"), maître de conférence, nous raconte dans un superbe récit progressant par petites touches et anecdotes évocatrices  son arrivée en France, plusieurs mois après l'exil de sa mère, sa relation épistolaire à son père, encore en prison, et son adaptation à l'exil, à la banlieue parisienne, et à l'école primaire Jacques-Decour, ainsi que sa découverte émerveillée et merveilleuse de la langue française. 

On ne saurait trop recommander la lecture des romans de Laura Alcoba et le film de Valéria Selinger, par ailleurs autrice de documentaires sociaux, "La Maison des lapins" (ou "Casa de los conejos"), adaptant "Manèges", qui fut un immense succès en Argentine, plusieurs fois réimprimé, avec une jeune actrice magnifique, un merveilleux film sur l'enfance, la résistance, avec la peur en  toile de fond, et en bande originale la très belle musique du frère de Diana, tuée le 24 novembre 1976 avec 8 militants montoneros dans la "Casa de los conejos" accueillant l'imprimerie du journal des montoneros attaquée par l'armée au mortier.

Ismaël Dupont

Genre : DramePays d'origine : Argentine, France, EspagneDurée : 1 h 34 minRéalisateur : Valeria SelingerScénariste : Valeria SelingerProducteurs : Oscar Marcos Azar, Luis Ángel Bellaba, Arnaud Boland, Cathy Coopman, Carlos Martínez, Susana Rizzuti, Valeria Selinger  Synopsis : Laura n’a que huit ans mais elle sait déjà que pour survivre elle doit se taire. Même ses grands-parents doivent ignorer son nouveau nom et l’adresse de l’élevage de lapins qui sert de couverture à l’imprimerie clandestine où elle se cache avec sa mère et d’autres militants qui luttent contre la dictature et tentent d’échapper aux escadrons de la mort qui les recherchent.

Genre : DramePays d'origine : Argentine, France, EspagneDurée : 1 h 34 minRéalisateur : Valeria SelingerScénariste : Valeria SelingerProducteurs : Oscar Marcos Azar, Luis Ángel Bellaba, Arnaud Boland, Cathy Coopman, Carlos Martínez, Susana Rizzuti, Valeria Selinger Synopsis : Laura n’a que huit ans mais elle sait déjà que pour survivre elle doit se taire. Même ses grands-parents doivent ignorer son nouveau nom et l’adresse de l’élevage de lapins qui sert de couverture à l’imprimerie clandestine où elle se cache avec sa mère et d’autres militants qui luttent contre la dictature et tentent d’échapper aux escadrons de la mort qui les recherchent.

Retour sur les années noires contre la répression de la gauche argentine - Manèges, Le bleu des abeilles de Laura Alcoba - La casa de los conejos de Valeria Selinger
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15 juillet 2023 6 15 /07 /juillet /2023 07:01
14 Juillet : Marche militaire et flonflons pour Narendra Modi - L'Humanité, Lina Sankari, 12 juillet 2023
14 Juillet : Marche militaire et flonflons pour Narendra Modi

Invité d’honneur d’Emmanuel Macron ce 14 Juillet, le premier ministre indien met au pas la démocratie. Suprémaciste patenté, il est une pièce maîtresse de la stratégie de la France dans l’Indo-Pacifique.

Publié le
Mercredi 12 juillet 2023

Quoi de mieux, un 14 Juillet, que de recevoir « l’empereur des cœurs hindous » et de l’inviter à dîner dans un lieu – le Louvre – marqué de l’empreinte de la monarchie française ?

En cette Fête nationale, le président Emmanuel Macron s’inscrira dans une tradition qui court depuis Nicolas Sarkozy et consiste à dérouler le tapis rouge sang aux dictateurs et autres zélotes du nationalisme.

Après le Syrien Bachar Al Assad, le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali, l’Égyptien Hosni Moubarak, place à un autre partenaire stratégique en la personne du premier ministre indien, Narendra Modi, un suprémaciste patenté. Le temps où Nelson Mandela était l’invité d’honneur, le 14 juillet 1996, paraît loin.

La contemplation par Emmanuel Macron et Narendra Modi de la Liberté guidant le peuple suffira-t-elle à redonner son lustre républicain à la réception ? Convié pour la cinquième fois en France, à l’occasion du 25e anniversaire du partenariat stratégique qui lie New Delhi à Paris, le chef du gouvernement indien ne sera sans doute pas tenu comptable des violations des droits de l’homme perpétuées en toute impunité dans son pays.

Qui se souvient que Narendra Modi était interdit d’entrée sur le territoire états-unien, au début des années 2000, pour avoir couvert, alors qu’il était gouverneur du Gujarat, les pogroms antimusulmans qui avaient fait plus de 2 000 morts ? C’est à ce titre qu’il accède à l’époque au statut de Hindu Hriday Samrat, « empereur des cœurs hindous ».

Le principal allié des Occidentaux contre la Chine en Asie

Les frontières se sont depuis ouvertes au mépris de la déchéance de nationalité pour 1,9 million de musulmans dans l’Assam, de la révocation de l’autonomie du Cachemire, des attaques de la milice du Rashtriya Swayamsevak Sangh (Association des volontaires nationaux, au sein de laquelle Narendra Modi a fait ses armes) contre les syndicalistes, les progressistes, les communistes, les journalistes… La liste a beau s’étendre jusqu’à l’écœurement, la stratégie indo-pacifique mise sur pied par les États-Unis afin d’endiguer l’influence chinoise vaut bien le sacrifice de la Fête nationale.

Avec un bémol, comme le souligne Olivier Da Lage, chercheur à l’Iris : « Ni la France ni l’Inde n’envisagent ce concept d’Indo-Pacifique autrement que comme une coopération ad hoc au sein d’un ensemble au cadre général, mais pas trop contraignant. »

Emmanuel Macron, qui a récemment fait connaître son souhait de voir la France assister au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en août, a également le souci de ne pas voir les pays du « Sud global » s’émanciper trop fortement dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et les tensions avec la Chine.

Héritières d’une tradition de non-alignement quelque peu écornée, les autorités indiennes entendent mettre à profit ce déplacement pour approfondir le partenariat stratégique et « s’affranchir progressivement de la dépendance à l’égard des armements russes sans se retrouver dans un tête-à-tête trop exclusif avec les États-Unis », souligne Olivier Da Lage.

Aux yeux de l’Inde, la France, qui dispose de territoires dans les océans Indien et Pacifique et partage déjà des bases militaires avec son alliée, a ainsi un rôle clé à jouer. Cliente de l’industrie de l’armement française, New Delhi serait en passe de commander 26 Rafale Marine et trois sous-marins.

Dans ce contexte, le silence radio s’impose à l’Élysée. En 2018, Emmanuel Macron avait servi la propagande suprémaciste en se rendant à Varanasi, ville sacrée et vitrine nationaliste de Narendra Modi, lui-même reçu avec tous les honneurs un an plus tard au château de Chantilly (Oise).

Jeudi soir, il s’adressera à la diaspora indienne acquise à sa cause. Si les réseaux nationalistes sont puissants à l’étranger et contribuent largement au financement des campagnes électorales du premier ministre indien, un rassemblement, ce 13 juillet à la place d’Iéna, à Paris, se chargera de rappeler que « la plus grande démocratie du monde est en danger avec un gouvernement de plus en plus autoritaire ».

 

Voir aussi, le communiqué du PCF:

Le symbole du 14 Juillet ne peut être défiguré par la présence de M. Modi - Communiqué du PCF, 12 juillet 2023

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13 juillet 2023 4 13 /07 /juillet /2023 17:02
Le symbole du 14 Juillet ne peut être défiguré par la présence de M. Modi - Communiqué du PCF, 12 juillet 2023
Le symbole du 14 Juillet ne peut être défiguré par la présence de M. Modi

Le Premier ministre indien Narendra Modi sera reçu par Emmanuel Macron comme invité d’honneur du 14 Juillet, accompagné d’un détachement militaire et de Rafale indiens.

Cette présence ne saurait se justifier par les relations diplomatiques que la France entend avoir avec l’Inde, pays à l’importance croissante dans l’ordre actuel du monde.

On apprend en effet que cette visite va voir la probable officialisation d’une commande 26 Rafale Marine et, plus largement d’un accord avec l’industrie de défense indienne, via des transferts de technologie. Il n’est pas acceptable que les initiatives diplomatiques de la France soient ainsi soumises aux intérêts capitalistes de l’industrie de l’armement.

Monsieur Modi mène dans son pays une politique de répression violente, sur des bases racistes et ethnicistes, et il entend faire de son gouvernement un laboratoire de l’autoritarisme sur le plan international. Associer un tel personnage aux cérémonies du 14 Juillet, c’est par conséquent faire insulte à la commémoration des valeurs d’émancipation et de respect des droits humains portées par la Révolution française.

Le Parti communiste français émet donc une protestation solennelle contre le choix d’associer Narendra Modi aux cérémonies de notre fête nationale.

Parti communiste français
Paris, le 12 juillet 2023

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6 juillet 2023 4 06 /07 /juillet /2023 05:45

 

La terreur de l’armée israélienne s’est abattue sur la ville et le camp de Jenine à partir du 2 juillet dernier.

 

 

C’est la première fois depuis 20 ans qu’une opération d’aussi grande envergure a lieu en Cisjordanie avec au moins 2000 soldats engagés, des chars, des bulldozers mais aussi des drones qui bombardent les maisons. On compte au moins 10 morts et une centaine de blessés, les routes ont été coupées et l’approvisionnement en eau est menacé. Le Théâtre de la liberté de Jenine a été pris pour cible mais aussi les ambulances et les infrastructures palestiniennes.

Cette attaque s’inscrit dans la continuité de la politique de la coalition dirigée par Benyamin Netanyahou et dominée par l'extrême droite et les représentants des colons. Celle-ci se caractérise au quotidien par la violence et une politique d'apartheid à l'encontre des Palestiniens, une aggravation de la colonisation et un renforcement de l’occupation.

Le PCF apporte tout son soutien à la population civile de Jénine et de son camp de réfugiés qui subissent ces exactions.

La communauté internationale doit se mobiliser pour la faire cesser et imposer la reconnaissance d’un État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël.

Cette opération doit cesser. Il appartient aux Nations unies de décider l’envoi immédiat, sur le terrain, d’une force de protection de la population palestinienne. Des sanctions doivent être prises contre l’État d’Israël tant qu’il ne respectera pas le droit international.

Pour ce qui la concerne, l’Union européenne doit demander la suspension de l’accord d’association Union Européenne/Israël. Et la France doit suspendre les accords militaires et sécuritaires bilatéraux avec Israël.

Parti communiste français
Paris, le 5 juillet 2023

 

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11 juin 2023 7 11 /06 /juin /2023 16:08
Yolanda Díaz, Ministre du Travail et de l'Économie sociale d'Espagne (Communiste)

Yolanda Díaz, Ministre du Travail et de l'Économie sociale d'Espagne (Communiste)

Europe

En Espagne, Yolanda Díaz réussit l’unité à la gauche des socialistes

Les formations à la gauche des socialistes, y compris Podemos, se présenteront sous une seule étiquette, Sumar, aux législatives du 23 juillet en Espagne. Une bonne nouvelle pour le socialiste sortant Pedro Sánchez.

Ludovic Lamant

Ils et elles avaient jusqu’à vendredi minuit pour s’entendre et s’inscrire aux élections législatives anticipées du 23 juillet en Espagne. La fumée blanche s’est échappée peu après 20 heures, sous la forme d’un communiqué victorieux.

Yolanda Díaz, vice-présidente de l’actuel gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, est parvenue à bâtir une coalition d’une quinzaine de formations à la gauche du Parti socialiste, dont Podemos, qui se présenteront sous une même étiquette, Sumar (qui signifie « additionner » en français). C’est « l’accord le plus large et pluriel jamais atteint depuis le retour de la démocratie en Espagne entre des forces progressistes et écologistes », lit-on dans le communiqué.

Sans surprise, Yolanda Díaz, née à La Corogne en Galice en 1971, est parvenue à conclure des accords avec des forces régionales comme Catalunya en Comú, la coalition de la maire sortante de Barcelone Ada Colau, Más Madrid, cofondé par l’ancienne figure de Podemos Íñigo Errejón, ou encore Compromís, coalition de gauche de la région de Valence. Elle s’est aussi entendue avec de petites formations écologistes comme Verdes Equo.

Mais le véritable suspense résidait dans la présence de Podemos dans l’accord. Au moment de lancer début avril sa candidature à la présidence du Conseil le 2 avril dernier, Yolanda Díaz l’avait fait en l’absence de membres du parti cofondé en 2014 par Pablo Iglesias. « Je suis fatiguée des tutelles », avait-elle lancé, manière de souligner son indépendance.

Avant les régionales et municipales de mai, les discussions entre Podemos et Sumar achoppaient notamment sur la tenue de primaires – réclamées par Podemos – pour constituer les listes des législatives et légitimer la candidate. Mais la défaite de la gauche aux régionales a changé la donne. En particulier le score de Podemos, qui a décroché bien plus fortement par rapport au précédent scrutin de 2019, que les autres alliés de gauche proches de Yolanda Díaz.

Dès la décision de Pedro Sánchez, le 29 mai, de convoquer des élections anticipées, les appels à l’unité entre Podemos et Sumar se sont fait entendre, notamment de la part de Pablo Iglesias – retiré de la politique depuis 2021 mais toujours influent au sein de cet espace politique. Podemos a aussi lancé une consultation de ses bases : 93 % des quelque 52 000 votant·es se sont prononcés pour l’unité, selon des résultats communiqués vendredi matin.

La ministre Irene Montero exclue des listes

À défaut de primaires, les équipes de négociations se sont basées sur les résultats des municipales et régionales de fin mai pour définir les rapports de force et constituer les listes. Un choix désavantageux pour Podemos. Dans la dernière ligne droite, l’enjeu s’est réduit à la présence sur les listes, ou non, de l’actuelle ministre de l’égalité, Irene Montero (Podemos), personnalité jugée trop clivante aux yeux d’autres partenaires de Sumar, plus modérés.

Irene Montero, qui avait donné un entretien à Mediapart en 2020, n’est pas seulement la compagne de Pablo Iglesias – même si cela joue dans la manière dont ses opposant·es la perçoivent. Elle est surtout celle qui a conduit le chantier de la loi du « seul un oui est un oui » (« solo sí es sí »), ce texte jugé pionnier sur les violences sexuelles mais qui avait aussi entraîné la remise en liberté de manière anticipée de personnes condamnées.

Les socialistes avaient fini par voter en avril dernier la réforme de cette loi emblématique, sans les voix de Podemos, mais avec le soutien de la droite du Parti populaire : les oppositions y avaient vu un fiasco politique, et le début de la fin de la coalition des gauches au pouvoir depuis 2019. Ce samedi matin, Ione Belarra, la secrétaire générale de Podemos, exhortait encore Sumar à négocier la semaine prochaine, pour retirer le veto sur la personne de Montero.

Du côté de Yolanda Díaz – qui n’a jamais été membre de Podemos –, on cherche à éviter que la campagne éclair qui s’annonce ne se polarise, sous la pression de l’extrême droite de Vox, sur la loi portée par Montero. Autre figure historique de Podemos exclue des listes, ce qui risque là encore de laisser des traces pendant la campagne : Pablo Echenique, actuel porte-parole du groupe parlementaire.

À ce stade, le Parti populaire (PP, droite) d’Alberto Núñez Feijóo reste favori des élections législatives du 23 juillet. Les sondages lui donnent une majorité absolue en intégrant le score de l’extrême droite de Vox. Mais l’alliance politique intervenue à gauche relance la bataille.

Si les gauches radicales s’étaient présentées sur des listes concurrentes, le socialiste Pedro Sánchez, qui a besoin d’un allié fort sur sa gauche, n’avait presque aucune chance de rempiler. Après l’accord, le jeu reste ouvert.

Selon les dernières projections, le simple fait, pour Sumar et Podemos, de se présenter ensemble pourrait leur donner une douzaine de sièges supplémentaires (sur un Congrès de 350 élu·es). Cela s’explique à la fois par le mode de scrutin espagnol, la loi d’Hondt, mais surtout par le découpage des circonscriptions régionales en Espagne. Beaucoup d’entre elles sont dotées de très peu de sièges, ce qui limite fortement les chances des formations les plus modestes d’en obtenir ne serait-ce qu’un seul, et encourage les alliances.

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22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 06:59
Sans la paix, l'humanité n'a aucun avenir - Billet de Yvon Huet

SANS LA PAIX, L'HUMANITÉ N'A AUCUN AVENIR

Quand un chapelet de chefs d'État dit qu'il faut s'armer jusqu'aux dents pour assurer la paix, vous êtes sûr que vous en prenez pour une nouvelle guerre de cent ans parce que les marchands de canons ne construisent pas des armes pour les mettre au placard.
 

Certes, il y a des agresseurs et des agressés. Pour mettre en difficulté les agresseurs, il faut les isoler chez eux et inciter les peuples à imposer la paix, ce qui ne se fait pas si j'en crois la politique de confrontation brutale qui est propulsée dans la propagande des uns et des autres. Le chemin est donc tracé pour que nous arrivions, comme en 1918, au bilan d'un massacre qui en préparera d'autres, comme ce fut le cas au siècle dernier. 

Pour l'instant, la stratégie qui consister à victimiser l'agresseur, en l'occurrence Poutine ne fait que raviver les réflexes de forteresse assiégée qui ont en fait perduré depuis la guerre civile qui a suivi la révolution russe encerclée par les puissances occidentales de l'époque. Est-ce que cela va suffire pour calmer la bête ? Certainement pas, et ce n'est pas la diabolisation de la Chine qui, elle, a besoin de la paix, qui arrange les choses.

Qui en profite ? le business florissant des armes. Qui paye ? Ceux que, de part et d’autre, on envoie au casse-pipe. Pour l'instant, en France, contrairement à la guerre de 1914, on n’envoie pas nos enfants au front. On envoie des armes et on demande juste à chacun de se serrer la ceinture pour "la liberté" sans dire les choses clairement. L'augmentation de 40% du budget militaire a des conséquences sur notre vie quotidienne et vise même à culpabiliser le mouvement social qui ose demander son dû pendant que les riches s'empiffrent avec le commerce de la guerre en toute impunité.
 

Résultat ? Ce jeu ne fait qu'augmenter le sentiment de haine qui enflamme les communautés russes et ukrainiennes avec comme résultat la mort au rendez-vous pour les innocents et, demain, comme ce fut le cas dans tous les pays de l'Est de l'Europe, le repli sur soi, le déplacement des populations et le racisme en bandoulière des "gagnants" sans qu'aucun progrès soit fait en matière de démocratie et de liberté publique. 

Jaurès a été assassiné parce qu'il ne voulait pas que les peuples français et allemand s'entretuent pour une cause qui aurait pu être réglée par la négociation, pourquoi pas un référendum des Alsaciens et Lorrains annexés par l'Allemagne de l'époque. Un doux rêve évidemment... 

Mais à force de ne vouloir régler les conflits que par des guerres on ne fait qu'envoyer l'humanité tout entière à l'abattoir. Les historiens sont tous d'accord pour dire que la Seconde Guerre mondiale a été préparée par la première. 

Je me pose une question. N'est-ce pas la guerre froide qui a suivi les accords de Yalta de la Seconde Guerre mondiale qui a créé les conditions d'une Troisième Guerre mondiale qu'on nous prépare aujourd'hui ? 

Le monde bouge certes, avec cette multipolarisation liée au développement des pays dits "émergents", en déstabilisant le confort de la puissance occidentale qui commence à prendre l'eau, mais sans l'intervention des peuples pour la paix, les foyers de guerre se déplaceront et rien ne sera réglé. 

Le combat pour la paix est donc celui que devraient mener TOUS les peuples sans exception face à la montée des monstres qui, comme au XXe siècle, ont provoqué le néant, mais cette fois, avec le danger des armes nucléaires disséminées, c'est l'avenir même de l'humanité qui est en jeu.

Yvon Huet

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15 mai 2023 1 15 /05 /mai /2023 05:20
Les marchands d’armes explosent tous les compteurs - L'Humanité, 13 mai 2023, Bruno Odent
Les marchands d’armes explosent tous les compteurs

Les fabricants d’avions de combat, de chars d’assaut, d’obus, de canons, de missiles sont les grands bénéficiaires des stratégies militaires du surarmement cultivées par la Russie, les États-Unis et l’Otan.

Publié le Samedi 13 mai 2023

Et les gagnants de la guerre en Ukraine sont… les fabricants d’armes. Les dividendes et les cours en Bourse de leurs entreprises flambent, et leur fortune avec eux. Les dépenses d’armement ont connu, en 2022, une poussée globale jamais atteinte, à plus de 2 113 milliards de dollars (2 000 milliards d’euros), selon le Sipri (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm). À titre de comparaison, l’organisme relève qu’au plus fort de la guerre froide, dans les années 1980, ces dépenses, mesurées en dollars constants, avoisinaient les 1 500 milliards. Et une nouvelle accélération spectaculaire est en marche en 2023. Les États-Unis en alimentent la plus grande part. Responsables déjà de près de 40 % des dépenses mondiales d’armement, ils ont prévu de porter leur budget militaire à 858 milliards de dollars cette année. Soit une augmentation de 8 %. Leurs vassaux européens de l’Otan se sont alignés sur cette tendance, comblant d’aise le président Joe Biden. La Maison-Blanche ­a en effet clairement annoncé son intention de propulser l’Alliance atlantique comme auxiliaire de sa politique étrangère pour défaire la Russie d’abord et, beaucoup plus sérieusement ensuite, le rival « systémique » chinois.

Les plus grands profiteurs de guerre se trouvent dans le secteur de l’armement. Ils tirent parti à plein des stratégies jusqu’au-boutistes développées par Moscou comme par Washington et l’Otan. Les deux camps ne soutiennent-ils pas une fuite en avant dans la poursuite des combats jusqu’au basculement désiré du rapport de force, avec pour seule perspective la débâcle militaire de l’adversaire ? Deux de ces oligarques de l’économie de guerre font exploser tous les compteurs.

Des actions qui s’arrachent

Le premier est russe. Il s’appelle Oleg Demchenko. Il est l’un des principaux orchestrateurs de la montée en gamme de la production en série d’avions de combat de type Soukhoï SU-30. Il codirige l’immense complexe militaro-industriel Rosneft, fruit d’un vaste partenariat public-privé, spécialisé sur toute la panoplie des armements lourds (chars, missiles, artillerie). La guerre et le gonflement exponentiel des commandes sont une aubaine pour cet homme proche de Poutine. Le multimilliardaire n’est pas un inconnu en France. Il possède un pied-à-terre de villégiature de quelques millions d’euros à Saint-Jean-Cap-­Ferrat, sur la Côte d’Azur.

Le second oligarque qui pulvérise, en ce moment, toutes les performances financières, est allemand. Il s’appelle Armin Papperger. Il est le patron de Rheinmetall, fabricant des chars d’assaut Leopard 2, mais aussi de nombreux véhicules blindés, d’obus et de munitions vendus en kit. Il a fait, le 20 mars, une entrée triomphale, avec allocution et petits-fours, dans le Dax 30, le club très exclusif de la Bourse de Francfort, aux côtés de tous les champions du capitalisme allemand. Les « investisseurs » s’arrachent l’action Rheinmetall et la valeur boursière de la firme a quasiment doublé en l’espace de quelques mois pour atteindre 10 milliards d’euros.

Un « changement d’époque »

Armin Papperger a bénéficié de tous les relais d’un consensus « pro-guerre » au sein des médias et de la plupart des partis européens en faveur de la fourniture d’armes lourdes à l’Ukraine. Invité de marque, en février 2023, de la conférence de Munich sur la sécurité, il y a présenté, devant un parterre de dignitaires de l’Otan et de chefs d’État européens, un gros projet d’investissement dans une nouvelle grande usine pour fabriquer, en Ukraine même, ses chars dernier cri baptisés Panther. Jusqu’à 400 par an…

La course à l’armement confis­que ainsi au développement des milliers de milliards de dollars, d’euros, de yens, de yuans ou de roubles. En Russie, elle renforce les déséquilibres d’un capitalisme russe en crise, déjà bien trop dépendant de l’exportation des hydrocarbures et… des armes. Ce qui va aggraver encore les difficultés des travailleurs au sein d’une société où près d’un tiers des citoyens vit déjà en dessous du seuil de pauvreté.

En Europe, la mise en marche du turboréacteur sur les dépenses militaires aura aussi des effets terribles. Le chancelier Olaf Scholz a proclamé « un changement d’époque » pour faire de la Bundeswehr la plus forte armée européenne. Le président Emmanuel Macron a annoncé, en janvier 2023, une augmentation de 30 %, à 413 milliards d’euros, du budget de sa prochaine loi de programmation militaire allant de 2024 à 2030. La guerre enrichit les oligarques aussi sûrement qu’elle programme une super-austérité contre les peuples.

Empereur des profiteurs de guerre, Lockheed Martin voit flamber ses bénéfices

Chez les oligarques fabricants d’armes, James D. Taiclet, surclasse tout le monde. Les profits n’ont jamais autant flambé pour le patron du groupe états-unien Lockheed Martin (LM), l’un des principaux « contractants » du Pentagone (1,3 milliard de dollars durant le seul premier trimestre 2023), et la valeur de l’action  LM dépasse désormais les 500 dollars.

Dès mars 2022, le titre avait été propulsé à 43 dollars. « Un plus-haut de son histoire boursière » (« Wall Street Journal »). Un tournant, car LM ne cessera plus, dès lors, de pulvériser les records. À l’origine de cette ascension, l’Allemagne d’Olaf Scholz. Elle venait d’annoncer un investissement de 100 milliards d’euros pour « moderniser » son armée et se conformer aux recommandations de Washington et de l’Otan. Berlin achetait à LM, pour près de 40 milliards de dollars, 35 chasseurs bombardiers furtifs F-35 pour remplacer sa flotte vieillissante de Tornado et se mettre davantage en capacité de remplir sa mission dite de « partie prenante nucléaire » destinée à transporter sur zone, « au cas où », les bombes atomiques américaines.

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27 avril 2023 4 27 /04 /avril /2023 07:19
Dépenses militaires record en 2022 - Christophe Deroubaix - L'Humanité, 25 avril 2023
Dépenses militaires record en 2022
Mardi 25 avril 2023
Armement Selon un rapport publié lundi par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint un nouveau sommet de 2 240 milliards de dollars, soit 2,2 % du PIB mondial. Il s’agit, à l’échelle planétaire, de la huitième année consécutive de hausse. Les dépenses en Europe ont dépassé en 2022 leur niveau de la fin de la guerre froide. Le Vieux Continent a dépensé, après déduction de l’inflation, 13 % de plus pour ses armées, au cours de cette année marquée par l’invasion russe de l’Ukraine. C’est à la fois la plus forte croissance enregistrée depuis plus de trente ans, et le retour – en ­dollars constants – au niveau des dépenses de 1989, année de la chute du mur de Berlin. Ces dépenses européennes, qui ont atteint 480 milliards de dollars en 2022, ont déjà augmenté de plus d’un tiers en dix ans, et la tendance devrait continuer à s’accélérer dans la prochaine décennie. À eux seuls, les États-Unis ont représenté 39 % des dépenses mondiales l’an passé. Avec la Chine, numéro 2 (13 %), ils représentent plus de la moitié des investissements militaires du globe. Les poursuivants : Russie (3,9 %), Inde (3,6 %) et Arabie saoudite (3,3 %), arrivent loin derrière. C. D.
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20 avril 2023 4 20 /04 /avril /2023 10:00
Invitation retour de Palestine du pays de Morlaix - VENDREDI 21 AVRIL à 18h  au 2D de la voie d'accès au port à MORLAIX.
L'AFPS du PAYS de MORLAIX CONTINUE SES SOIREES 
"RETOUR DE PALESTINE" 
 
Nous avions fait la première rencontre à Locquénolé en partenariat avec la LDH le 23 mars devant 45 personnes, cette semaine nous vous donnons rendez-vous 
 
VENDREDI 21 AVRIL à 18h 
au 2D de la voie d'accès au port à MORLAIX.
 
Il s'agit du compte rendu à plusieurs voix d'un voyage en Palestine occupée effectué par 8 membres de l'association en mai 2022. Le but de ce voyage était de consolider les actions de solidarité de l'AFPS dans le camp de réfugiés de Jalazone, au nord de Ramallah. Une démarche qui, du 26 novembre au 2 décembre amena trois d'entre nous à repartir en Palestine pour accompagner une délégation d'éluEs de Morlaix Communauté dans le but d'étudier la possibilité d'un partenariat solidaire autour de l'accès à l'eau potable pour les habitantEs du camp.
Nous souhaitons partager lors de nos soirées publiques, le compte rendu de ces voyages de la solidarité et débattre avec le public de la situation dans ce pays occupé. 
 
Ca se passe donc, pour Morlaix vendredi soir au 2D et plus tard, pour les habitantEs de PLOUGASNOU, ça se passera le MERCREDI 26 AVRIL à 18h 30 à la Petite salle communale...
 
Ensuite, il y aura St Pol de Léon le 24 mai et Carhaix le 18 juin...
 
Vous êtes touTEs les bienvenuEs et n'hésitez pas à en parler autour de vous
 
Amitié solidaire
 
AFPS
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