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8 juin 2025 7 08 /06 /juin /2025 07:44
Morlaix, 7 juin 2025 - Conférence-débat avec la présidente de l'AFPS Anne Tuaillon et la présidente d'AMNESTY INTERNATIONAL Anne Savinel Barras.
Morlaix, 7 juin 2025 - Conférence-débat avec la présidente de l'AFPS Anne Tuaillon et la présidente d'AMNESTY INTERNATIONAL Anne Savinel Barras.
Morlaix, 7 juin 2025 - Conférence-débat avec la présidente de l'AFPS Anne Tuaillon et la présidente d'AMNESTY INTERNATIONAL Anne Savinel Barras.
INITIATIVE À MORLAIX 
Conférence-débat d'une grande intensité avec la présidente de l'AFPS Anne Tuaillon et la présidente d'AMNESTY INTERNATIONAL Anne Savinel Barras.
Les gradins de la grande salle du SEW étaient bien remplis
Les Morlaisiens et Finistériens sont pleinement mobilisés pour la solidarité avec le peuple palestinien
CONTRE L'APARTHEID
CONTRE LE GÉNOCIDE 
Macron et son gouvernement, comme les autres États européens peuvent arrêter ces criminels de guerre, Netanyahou et son équipe. Suspension de la coopération commerciale UE-Israel, arrêt des ventes d'armes, jugement contre les soldats franco-israéliens complices du génocide et des crimes de guerre et contre l'humanité à Gaza, reconnaissance immédiate de la Palestine comme État
 
***
INTERVIEW DANS LE TÉLÉGRAMME DU JOUR DE ANNE SAVINEL-BARRAS, PRÉSIDENTE D'AMNESTY INTERNATIONAL FRANCE. 
 
 
« Le terme génocide est une qualification juridique et nous l’avons démontré » : Amnesty International entend peser pour mettre fin à l’action d’Israël à Gaza [Interview]
 
Par Clara Gaume Le Bars
 
Le 07 juin 2025
 
« Nous ne qualifions pas le Hamas de groupe terroriste » : cette position d’Amnesty International ne cesse de faire réagir. À la veille de sa venue à Morlaix pour une conférence organisée par l’AFPS (Association France-Palestine Solidarité), Anne Savinel-Barras, juriste engagée au sein d’Amnesty France, défend une lecture rigoureuse du droit international.
Amnesty International qualifie les actes commis par Israël à Gaza de « génocide ». 
 
Pourquoi avoir choisi un terme aussi lourd de conséquences ?
 
Pour commencer, je pense qu’il est important aujourd’hui de rappeler la définition d’un génocide. Ce mot, très lourd historiquement, fait référence à des moments très sombres de notre humanité. Mais il reste avant tout une qualification juridique, avant d’être une opinion ou un avis personnel. La définition s’appuie sur des éléments qui sont décrits dans la Convention sur la Prévention du Génocide de 1948. En 2024, Amnesty International a réalisé une étude et les faits commis par Israël sur les Gazaouis relèvent des critères juridiques du génocide : meurtres de civils lors de bombardements ciblés, arrestations arbitraires suivies de détentions secrètes et de tortures, ainsi que des conditions de vie intenables à Gaza. Par exemple, les frappes sur les usines de dessalinisation ont privé la population d’accès à l’eau potable. Le terme génocide est une qualification juridique et nous l’avons démontré.
 
Les actes commis par le Hamas le 7 octobre 2023 sont des crimes de guerre, atroces et injustifiables. Pourquoi refusez-vous de qualifier le Hamas de groupe terroriste, malgré l’attente d’une partie de l’opinion française ?
 
Je comprends cette volonté de prononcer ce mot parce qu’il peut avoir une signification importante. Depuis le début, nous n’utilisons pas le terme “terroriste”, non pas parce que nous ne reconnaissons pas les crimes du Hamas, mais parce que ce mot ne nous permet pas de donner une qualification au regard du droit international. Le mot terroriste a aujourd’hui beaucoup d’interprétations différentes. Quand on parle de terroriste en France ou dans un autre pays, on ne dit pas la même chose. Nous préférons donc parler de crimes de guerre car oui les actes commis par le Hamas le 7 octobre 2023 sont des crimes de guerre, atroces et injustifiables.
 
Selon vous, quel rôle la France devrait-elle jouer dans ce conflit ?
 
Qui dit génocide dit obligation des États. Tous, y compris la France, ont l‘obligation de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faire cesser ce qui est en train de se passer. On attend de la France qu’elle fasse pression, et elle le peut grâce à son influence diplomatique, que ce soit au niveau de la communauté européenne ou mondiale. Elle est en mesure d’exiger un cessez-le-feu immédiat. La France doit aussi réclamer la libération des otages sans aucune condition.
 
Concrètement, que peuvent faire aujourd’hui les citoyens, les élus, ou les acteurs de la société civile pour agir face à la situation à Gaza ?
La société civile, soit l‘ensemble des associations non gouvernementales, a un rôle à jouer et doit se mobiliser. Elle doit faire pression sur les gouvernements pour les obliger à prendre leur responsabilité et leurs obligations pour que ce génocide s’arrête. Aujourd’hui, en France et dans le monde, devant l’immobilisme politique c’est à nous de continuer à nous soulever, à manifester et ce malgré la répression. Les actions menées restent insuffisantes. Nous devons pousser le plus fort possible parce qu‘il est extrêmement urgent la situation change.
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