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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 08:16

Annulation du Tournoi International du SC Morlaix:
Une bien triste nouvelle qui vient entacher la municipalité morlaisienne
 
En effet, il est de coutume de voir dans la cité du viaduc depuis quarante éditions le célèbre tournoi international le week- end de Pâques.
Avec la venue de nombreuses équipes étrangères et historiques qui ont défilé au fil des années sur les hauteurs de Coatsero ou bien les terrains de Keranroux.
Cette année importante marquant la 40 eme édition de cette belle fête du football où se côtoient clubs locaux amateurs défendant farouchement leurs couleurs face aux cadors de Ligue 1, Ligue 2, National 1 et championnats étrangers reste un plaisir pour les spectateurs.
Ce tournoi ouvre également une vitrine pour la ville de Morlaix qui à travers ce tournoi connu et reconnu, offre un rayonnement et une « marque» à cette dernière.
Faute de moyens aux équipes municipales mais également de terrains notamment un « synthétique » permettant de pratiquer un football l’hiver et de préserver les terrains en herbe, le terrain de Keranroux devient gorgé d’eau et donc inutilisable.
La création d’un terrain synthétique se pose. 
Ce terrain permettrait de développer le football dans les écoles, collèges, lycées dans notre ville.
Évidemment la création de ce type de terrain permettrait de pouvoir y jouer sans gêne l’hiver, et stopperais l’utilisation des « arrêtés » municipaux de pratiques du football le samedi et/où le dimanche.
Ce report de tournoi est un échec pour une équipe de bénévoles motivés mais démunis tant le problème est indépendant de leur volonté.
La question de la création d’un terrain synthétique est donc un véritable enjeu que nous soutenons.
Certes c’est un véritable investissement, mais un investissement nécessaire pour que le club de football du SC Morlaix puisse évoluer et puisse y voir un avenir meilleur.
Le club de Rugby RC Morlaix vit les mêmes difficultés, obligé de jouer et de s'entraîner sur des terrains en dehors de Morlaix très régulièrement, tant les équipements morlaisiens sont souvent gorgés d'eau et impraticables. Le Rugby Club Pays de Morlaix a lui aussi interpellé très fortement lors des élections municipales de 2014 sur l'insuffisance des installations dédiées au rugby au regard du développement du club et de son rôle social. 
Le sport collectif d'extérieur et le soutien au monde associatif sont-ils reconnus comme des priorités dans notre ville par la majorité municipale? On peut en douter. En tout cas, l'écoute est loin d'être au rendez-vous. 
Cette création d'un terrain synthétique permettrait également aux terrains en herbe de se remettre de la météo souvent capricieuse, et donc de laisser nos équipes municipales donc le professionnalisme est intact au vu des moyens attribués travailler dans des conditions plus sereines.
La décision d'annulation du Tournoi International du week-end de Pâques et de report sur un tournoi régional en juin de la part de l’équipe chargé du tournoi au sein du SCM est un « crève cœur ».
Le report du tournoi par les équipes du SC Morlaix est une décision courageuse que nous saluons et nous leur souhaitons une pleine réussite en juin mais cette décision ne remet pas en cause la création d'un synthétique. 
Nous leur apportons tout notre soutien et notre profond respect pour le travail réalisé de leur part.
Bénévoles, licenciés et supporters, vous méritez mieux de la part d’une mairie sourde de vos attentes.
 
La section PCF du pays de Morlaix
Annulation du tournoi international de Morlaix du week-end de Pâques et report sur un tournoi régional en juin: communiqué du PCF Pays de Morlaix
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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 07:25
Pourquoi il est extrêmement préjudiciable de fermer des classes dans les écoles publiques populaires de Morlaix, Gambetta, Jaurès et Corentin Caër
A l'école Gambetta :
 
- Il y a un nombre important de primo arrivants et très grande variation d'une année à l'autre (+ ou - 20...), les enfants sont non francophones : Avoir des classes avec des effectifs modérés leur permettent d'apprendre la langue rapidement et ainsi de s'intégrer rapidement pour se consacrer aux apprentissages scolaires.
 
- Le taux d'encadrement solide des élèves a permis d'élever le niveau scolaire : Le niveau est bon (à titre d'exemple :Une jeune élève d'origine comorienne a ainsi sauté le CP).
La suppression d'un poste va conduire à la création de 3 classes à 3 niveaux (TPS, MS,GS / CP,CE1, CE2/ CM1,CM2 avec environ 27 élèves par classe.
Les conditions d'enseignement vont être terriblement dégradées. Et on va retrouver les problèmes qui ont longtemps "collé" à l'école Gambetta.
 
- La suppression de poste va également empêcher l'inclusion des élèves ULIS (ancienne CLIS), alors que ces inclusions permettent l'intégration de ses élèves en milieu scolaire classique de la maternelle au CM2. (Avantage certains pour la suite des études)
 
- Accueil des - de 3 ans et des ULIS non comptabilisé
 
- Gambetta est une école qui pourrait être classé en Rep voir Rep+, mais le mode de classement est fallacieux (basé sur des grilles de quartier fixé sur un temps mais le quartier "Pôle gare" évolue grandement en peu de temps...)
 
- Seulement 4 classes actuellement, la suppression de poste oblige à répartir les élèves sur les 3 autres. Du coup les effectifs sont très importants en multi niveaux (Problème qui se pose moins quand on demeure 8 ou 9 classes.)
 
- Un important plan de rénovation et d'isolation des barres d'immeuble qui jouxtent l'école va forcément ramener de nouvelles familles, et donc encore gonfler les effectifs
 
- La mise en place des TAP dans les seules écoles publiques a déjà provoqué une fuite des parents à Notre Dame (Bâtiment neuf, situé en face de l'école Gambetta), il est évident qu'avec la suppression de poste cette fuite dans le privé mettra définitivement à mal l'école Gambetta et la mixité sociale (qu'on essaye justement de maintenir)
 
- Supprimer une classe dans une école qui ne compte que quelques classes et un nombre réduit d'élèves accentue l'impact sur les classes restantes avec un report d'élèves important et des doubles et triples niveaux qui peuvent être jugés moins attractifs par certains parents. 
 
Ce ne sont ici que quelques points...
 
Ecole Jean Jaurès :
 
- Nombre important de primo arrivants (issus des Comorres notamment) et donc une variation notable d'une année à l'autre
- Le taux d'encadrement solide des élèves a permis d'élever le niveau scolaire, meilleure prise en compte des élèves et familles en difficultés.
- La suppression de poste va également empêcher l'inclusion des élèves ULIS
- Un important plan de rénovation et d'isolation des barres d'immeuble qui jouxtent l'école a eu lieu et va forcément ramener de nouvelles familles
- Jean Jaurès: Accueil EFIV (Durant la foire haute environs 25 enfants issus du milieu forain sont intégrés)
- Accueil des - de 3 ans et des ULIS non comptabilisé
 
Corentin Caer :
 
- Le taux d'encadrement solide des élèves a permis d'élever le niveau scolaire, meilleurs prise en compte des élèves et familles en difficultés.
 
- Il y a de nombreuses familles qui connaissent des difficultés d'ordre social et qui rencontrent des situations de précarité à Corentin Caër. 
 
-- Supprimer une classe dans une école qui ne compte que quelques classes et un nombre réduit d'élèves accentue l'impact sur les classes restantes avec un report d'élèves important et des doubles et triples niveaux qui peuvent être jugés moins attractifs par certains parents. 
 
 
Les 3 écoles touchées à Morlaix sont toutes les 3 des écoles populaires :
 
Les enfants issus de milieux populaires, défavorisés, pour qui l'école républicaine se doit d'assurer les conditions de la réussite comme pour les autres enfants, ne se trouvent pas que dans les zones prioritaires, et il y en a beaucoup en particulier dans ces trois écoles publiques morlaisiennes.
 
Note produite par un collectif de parents d'élèves des écoles publiques en vue d'une conférence de presse pour la défense des classes des écoles publiques de la région de Morlaix samedi.  
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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 06:47
SNCF: une douzaine de partis de gauche, d'EELV, au NPA, en passant par le PCF, France Insoumise, ou Générations, signent une tribune commune pour la défendre!

Une douzaine de partis de gauche, d'EELV au NPA en passant par le PCF, la France insoumise ou Generation.s, signent lundi une "déclaration unitaire" appelant à manifester le 22 mars pour défendre les services publics, à commencer par le service ferroviaire et les cheminots.

"Macron et Philippe veulent en faire des boucs-émissaires ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, qui expliquent la montée de l'extrême droite partout en Europe", écrivent les signataires dans ce texte.

"Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot.e.s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager.e.s", poursuivent-ils.

"Aujourd’hui Macron pousse au bout la logique de l’éclatement de la SNCF", ajoutent-ils, s'inquiétant "des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires", une question d'"égalité", qu'aura selon eux cette réforme.

Ils critiquent l'utilisation des ordonnances pour y arriver, et l'"accablement des cheminot.tes", que le gouvernement "fait passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France".

"La réalité est tout autre: ils et elles se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent" et ne sont pas "comptables" de la situation de la SNCF, défendent-ils.

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, et Pierre Laurent, premier secrétaire du Parti communiste, avaient indiqué ces derniers jours travailler à "un front commun" à gauche sur le dossier de la SNCF. Ont signé cette "déclaration commune" Alternative Libertaire (AL), EELV, Ensemble, Gauche Démocratique et sociale (GDS), le mouvement de Benoît Hamon Génération.s, le groupe parlementaire France Insoumise, le NPA , Nouvelle Donne, le PCF, le PCOF, le Parti de Gauche (PG), et République et socialisme.

La CGT a appelé les cheminots à manifester le 22 mars, pour défendre notamment leur "statut" face au projet de réforme du gouvernement, le même jour que la mobilisation organisée chez les fonctionnaires contre la réforme de la fonction publique.

AFP

Plusieurs formations de gauche, d'EELV au PCF en passant par le NPA, Génération.s ou les députés FI, ont rendu public ce lundi un appel à riposter à la casse du service public orchestrée par Emmanuel Macron.

« Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes ! » Le mot d’ordre rassemble, autour d’un appel commun à la mobilisation, nombre de formations de gauche. Alternative Libertaire, Europe-écologie-Les Verts, Ensemble, la Gauche démocratique et sociale, Géneration.s, le groupe parlementaire France Insoumise, le NPA, le  PCF et ses parlementaires, le  PCOF, le Parti de gauche, et République et socialisme sont ainsi signataires d’un texte commun rendu public ce lundi. Fustigeant un gouvernement « qui veut parachever la transformation d’un service public censé être guidé par l’intérêt général en une entreprise du CAC 40 » et qui « accable les cheminot.tes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France », ils y estiment qu’au contraire ils « se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent » et « ne sont comptables de rien ». « Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l'ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne », ajoutent ces formations de gauche pour conclure sur un appel à l’unité. « Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager-e-s ».

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 06:36
Non à l’expulsion de Razmik et de sa famille d'origine arménienne / section PCF du Pays de Quimper

Non à l’expulsion de Razmik et de sa famille / section PCF du Pays de Quimper

Le parti communiste se joint à l’appel à manifester samedi 24 mars à 14h place de la Résistance à Quimper contre l’expulsion du jeune Razmik*, scolarisé en 6ème au collège Max-Jacob, et de sa famille. 
Razmik qui en quelques mois a acquis une maîtrise du français impressionnante et manifeste un tel appétit de savoir, doit pouvoir poursuivre sa scolarité à Quimper et y vivre en famille dans la sérénité et loin des persécutions.
La décision d’expulser vers la Pologne cette famille de russes arméniens qui n’y a aucune attache et qui a fait le choix de vivre en France est absurde et porte atteinte gravement à l'« intérêt supérieur » de cet enfant tel qu’il est inscrit dans la Convention internationale des Droits de l’enfant.
Monsieur le préfet, auriez-vous expulsé Marie Curie, née en Pologne, Missak Manouchian, le héros de l’Affiche Rouge, arménien lui aussi né dans l’Empire ottoman, Marc Chagall né dans la Biélorussie tsariste d’une famille juive ?
Le souvenir de Jean Moulin, qui fut sous-préfet de ce département où vous exercez vos fonctions, et symbolise les valeurs de la Résistance, devrait vous appeler à plus d’humanité.
Aucune décision administrative ne doit primer sur les droits humains, plus encore quand il s’agit d’un enfant.

* et de tous les jeunes dans la même situation

Non à l’expulsion de Razmik et de sa famille d'origine arménienne / section PCF du Pays de Quimper
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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 20:27
Afrin, nouveau Munich de l’Europe JEAN-JACQUES RÉGIBIER MARDI, 20 MARS, 2018 (L'Humanité)

Après son silence sur Afrin – et alors que les droits de l’homme, la liberté de la presse et l’Etat de droit sont plus que jamais bafoués en Turquie - l’Union européenne apparaît comme une alliée soumise aux visées dictatoriales et expansionnistes d’Erdogan. Une soumission qui rappelle les pires pages de l’histoire européenne.

Dimanche, alors que l’armée turque et les djihadistes issus d’Al-Qaïda venaient d’entrer dans Afrin, le journaliste Charles Enderlin qui fut pendant 35 ans le correspondant de France 2 à Jérusalem, affirmait dans un tweet: « c’est le Munich du peuple kurde. » Et il posait cette question : « qui joue le rôle de Chamberlain ? » Il faut ajouter (ce serait dommage de l’oublier): et qui joue le rôle de Daladier, le délégué français aux fameux pourparlers ?

C’est bien en effet à Munich que fait aujourd’hui penser Afrin. Rappelons ce que fut cet épisode peu glorieux de l’Histoire européenne. En septembre 1938, 6 mois après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, la France et l’Angleterre, représentées respectivement par Edouard Daladier et Neville Chamberlain, signent avec Hitler des accords qui permettent au Führer d’annexer la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, et qui aboutiront finalement au démantèlement de ce pays, dont la France et la Grande-Bretagne étaient pourtant les alliés. Daladier et Chamberlain qui s’attendaient à être hués à leur retour de Munich pour avoir cédé devant Hitler, sont accueillis en héros. Socialiste, figure majeure du Front Populaire, Léon Blum dira, commentant les accords de Munich, qu’il est partagé « entre un lâche soulagement, et la honte.»

Qui voudrait aujourd’hui utiliser cet épisode historique - symbole récurrent de la lâcheté et de la soumission devant le plus fort alors que rien n’y oblige - n’aurait effectivement aucun mal à trouver les points communs avec l’attitude adoptée aujourd’hui par l’Union européenne envers la Turquie. Les Kurdes, qui ont été, en Irak comme en Syrie, la force principale qui a défait Daesh, l’ennemi contre lequel combattait en principe aussi l’Europe, sont abandonnés par les pays européens, comme ceux-ci l’ont fait à Munich en laissant tomber la Tchécoslovaquie.

Erdogan, en tous cas, ne se gêne pas pour filer la métaphore historique. Dimanche, à l’occasion de la commémoration de la victoire de l’empire ottoman sur les troupes françaises et britanniques dans la bataille des Dardanelles (1), le président turc a fait le parallèle avec l’entrée de ses troupes le jour même à Afrin : « nous avons foudroyé ceux qui ont cru mettre en place un corridor terroriste le long de nos frontières, comme nous avons vaincus ceux venus de tous bords (c’est-à-dire, les Britanniques et les Français, ndlr) dans la bataille des Dardanelles. »

Mensonge politique (le seul « corridor terroriste » à la frontière turque est celui qu’Erdogan vient de mettre en place dans le canton d’Afrin, installant ses alliés djihadistes de la nébuleuse Al-Qaïda à la place des Kurdes qui ont été chassés) et volonté d’humilier.

Voilà le salaire de la peur que les Européens reçoivent aujourd’hui d’Erdogan.

Entre silences et euphémismes

En quelques jours, l’Europe vient en effet une nouvelle fois de donner plusieurs gages de ses bonnes dispositions envers le maître d’Ankara.

Le 15 mars, dans le communiqué du Parlement européen faisant suite à la session plénière, et portant sur la situation en Syrie, il n’est absolument pas fait allusion à l’attaque le l’armée turque et des djihadistes contre le canton d’Afrin. Seuls « le régime d’Assad, la Russie et l’Iran » sont sommés « de respecter le cessez-le-feu de 30 jours. » Pas un seul mot sur la Turquie qui bombarde pourtant la ville d’Afrin au même moment. Nulle part, le communiqué du Parlement européen ne demande à la Turquie de respecter le cessez-le-feu.

Le même jour, Le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe (GRECO), qui passe pour le redresseur de torts de l’Europe en matière de corruption,  évite soigneusement de froisser Erdogan, à l’occasion de son analyse de la situation de l’Etat de droit en Turquie.

Dans un premier rapport sur l’indépendance de la justice, le GRECO s’en tient à « exprimer sa préoccupation » et à enfoncer des portes ouvertes, affirmant par exemple que « le fait que le Conseil de la magistrature, (…) soit composé de membres désignés par le Président de la République et le Parlement, et qu’aucun de ses membres ne soit élu par les magistrats eux-mêmes, va à l’encontre d’une justice indépendante, »

A propos du financement politique en Turquie, le Conseil de l’Europe exprime juste sa « déception. » Il est difficile d’être plus conciliant, surtout quand le même rapport constate que sur l’ensemble des recommandations faites par le GRECO à la Turquie, seules « 2 sur 22 », ont été respectées…

Enfin, le 14 mars, la Commission européenne, annonce qu’elle va verser à nouveau 3 milliards d’euros à la Turquie, la seconde tranche d’aide financière prévue dans le cadre de l’accord UE-Turquie sur les réfugiés. La députée européenne Marie-Christine Vergiat (GUE-GVN) commente : « Non contente d’avoir sous-traité l’accueil des réfugiés à un pays qui n’est pas signataire de la Convention de Genève, et dont la dérive autoritaire et la violation des droits fondamentaux dans tous les domaines ne peuvent plus être ignorés par personne, la Commission européenne et les Etats membres s’apprêtent donc à signer un nouveau chèque en blanc au régime d’Erdogan. »

Commission européenne, Parlement européen, Conseil de l’Europe… En 24 heures, toutes les institutions qui représentent l’Europe sont montées au créneau. Comment ces 3 messages adressés à Erdogan dont les troupes sont en train d’entrer dans Afrin, pourraient ne pas être interprétées comme un signe d’encouragement ?

Un festival de faux alibis

L’argument rituel selon lequel si l’Europe se tait sur les turpitudes d’Erdogan, c’est pour que celui-ci n’ouvre pas ses frontières pour laisser passer les 3 millions de migrants qui sont réfugiés en Turquie - - outre qu’il est l’aveu d’une erreur politique puisqu’il lie les mains de l’Union européenne face à un dictateur, et qu’il est au départ, un aveu de soumission – ne tient plus aujourd’hui.

A l’occasion d’un débat mercredi dernier au Parlement européen (voir ci-dessous), la députée européenne Virginie Rozière ( Socialistes et Démocrates ) faisait remarquer en substance que si l’Europe avait eu le courage de s’occuper  elle-même des migrants en assumant le problème à bras-le-corps, au lieu de la sous-traiter à Erdogan, dont on savait très bien qu’il ferait chanter l’UE, nous ne serions pas aujourd’hui soumis à ses humeurs. Mais comment peut-on justifier sans état d’âme, que la peur des migrants amène tout un contient à renoncer à ses principes en cautionnant les dérives dictatoriales d’un pays ?

L’Europe n’a pas non plus d’excuse économique car elle ne dépend pas de la Turquie. Comme le rappelle Katar Abudiab, spécialiste de géopolitique et professeur à la Sorbonne (2), c’est bien plutôt la Turquie qui dépend de l’Europe : « la plupart de l’économie de la Turquie se fait avec l’Europe. L’Union européenne a donc le pouvoir de mettre la pression sur la Turquie. » « Nous ne faisons pas ce qui est nécessaire, » a renchéri lundi le géostratège Gérard Chaliand sur LCP.

Dans le concert de propos aimables à l’intention du président turc, la France n’est pas en reste.

Après qu’Erdogan ait lancé ses troupes sur Afrin fin janvier, Emmanuel Macron s’en était tenu à exprimer sa « préoccupation. » Un mot qui a beaucoup fait sourire, mais qui avait cependant mis en colère le ministre des Affaires étrangères turc, considérant qu’il s’agissait là d’une « insulte. » Message reçu. Le président français s’était dit quelques jours plus tard « rassuré » sur cette intervention turque en Syrie.

(1) La Bataille des Dardanelles qui s’est déroulée durant la Première guerre mondiale entre mars 1915 et janvier 1916, tient une grande place dans le récit national turc dont elle est une date clé.

(2) « Enjeux politiques en Syrie », Table ronde, Centre de recherche syrien, 18 mars 2018, Paris.

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 19:59
Manif pour l'Hôpital de Morlaix le 2 décembre 2017 qui a réuni plus de 2000 personnes

Manif pour l'Hôpital de Morlaix le 2 décembre 2017 qui a réuni plus de 2000 personnes

Le Collectif Brestois de défense de l'Hôpital Public,
 
 
Chacun.e le sait, nos hôpitaux sont en situation de crise absolue faute de moyens. Le libéralisme et l'austérité qui leurs sont imposés les amènent au bord de l'effondrement, le nombre de morts évitables, sur des brancards dans des couloirs se multiplie … tout cela est insupportable.
 
Dans tout le pays, de nombreuses luttes sont menées pour sauver ici une maternité, là empêcher la fermeture d'un service, de lits, pour exiger des moyens et des emplois permettant l'accès à des soins de qualité pour toutes et tous. 
 
Les personnels de la santé, comme l'actualité l'a montré avec la mobilisation des personnels des EHPAD, sont épuisés, les sous-effectifs chroniques mettent en danger les patient.e.s.
 
Il est donc urgent de faire converger ces luttes locales, d'appeler les patient;e.s, leurs familles, les personnels de santé soignant et non-soignant et au delà les citoyen.ne.s à se mobiliser pour exiger et obtenir enfin de vrais moyens pour l'Hôpital Public. Il est urgent de s'opposer aux attaques contre la Sécurité Sociale.
 
C'est dans cet objectif qu'une mobilisation régionale est en cours d'organisation.
 
Elle se déroulera le 6 avril 2018 à RENNES devant l'A.R.S. (Agence Régionale de Santé). Outre la Coordination Nationale des Hôpitaux et Maternités de proximité, outre les Collectifs existants dans les principales villes de Bretagne, plusieurs syndicats, notamment CGT Santé action sociale et SUD Santé sociaux, de plusieurs hôpitaux se sont déjà réunis à Carhaix en février. Une nouvelle réunion se tiendra ce mardi 20 mars à 14h Salle Justice et Paix de la mairie de Carhaix pour finaliser le déroulement de la journée du 6 avril. L'objectif de cette mobilisation régionale est de nous faire entendre de l'ARS, c'est aussi un relais vers la mobilisation nationale du 23 juin prochain.
 
Sur Brest, le Collectif de défense de l'Hôpital Public prend l'initiative d'inviter les organisations qui font partie au niveau national du Collectif « Notre Santé en danger » afin de préparer ensemble le 6 avril :
 
 RÉUNION LUNDI 26 MARS à 20H  
 au Patronage Laïque du Pilier Rouge,  
 2 rue Fleurus Brest  
 
Ci dessous un déroulé envisagé du 6 avril :
La date du 6 avril a été choisie car la veille de la journée mondiale d’action contre la marchandisation de la santé. 
 
(1) Cette invitation est envoyée aux organisations du Collectif national « Notre Santé en danger » : CGT du CHRU, SUD du CHRU, UL CGT Brest, UL Solidaires Brest, FSU, ATTAC, LDH, EELV, PCF, Ensemble ! , PG, NPA, LO, UDB, et France Insoumise.

En pièce jointe :  Le tract qui sera distribué lors de la manifestation du 22 mars

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 19:36
La section PCF pays de Morlaix soutient la grève et la manifestation du jeudi 22 mars pour la défense des services publics et du service public ferroviaire
Communiqué de la section du PCF: soutien à la grève et à la manifestation du 22 mars  

Depuis l'arrivée de Macron à l’Elysée, c’est en arrière toute pour les droits sociaux : hausse de la CSG, baisse des APL, casse du droit du travail, du logement social, coupes brutales dans les dépenses publiques utiles, réforme de l'Université fondée sur l'économie et la sélection, alors que les cadeaux fiscaux s'accumulent pour les plus fortunés et les multinationales, que les très riches sont toujours plus riches, tel Bernard Arnault, 4 ème fortune mondiale avec un patrimoine de près de 60 milliards d’euros, soit environ 4 millions d’années de SMIC.

C'est de ce pillage par le capital des richesses produites par le travail que le président des riches veut détourner l'attention en s'en prenant aux retraités, aux cheminots, aux fonctionnaires.

Avec le programme « Action publique 2022 », le président Macron veut aller encore plus loin, baisser les budgets publics de 60 milliards d’euros, supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires alors que les hôpitaux et les Ehpad appellent à l'aide, comme l’université, la culture, qu’il y a besoin de soignants, d’enseignants, de chercheurs...Et comment assurer la sécurité et la santé des populations, comment agir contre la grande délinquance financière et les 80 milliards d’euros d’évasion fiscale, sans doter les services compétents de moyens suffisants ?

Partout la présence humaine diminue, les usagers sont renvoyés à internet, ce qu'un rapport du Crédoc a qualifié de « double peine pour les personnes en difficulté » car cela renforce l’exclusion, qu’elle soit liée à la situation sociale, à l’âge, au handicap.

Pour lutter contre le changement climatique, sécuriser les déplacements, répondre aux besoins des usagers, de l’économie, il faudrait que l’État investisse dans le ferroviaire public, au contraire le président veut engager la privatisation de la SNCF. On sait ce que cela donnerait, on a l’exemple de l’électricité et des télécoms en France, du train en Grande-Bretagne : les usagers devenus « clients » paient au prix fort un service dégradé.

La France selon Macron c'est une société d'insécurité sociale généralisée, où la souffrance au travail et la précarité explosent, où des territoires sont délaissés, où la rentabilité du capital prime sur l’intérêt général.

Cette société-là, nous n'en voulons pas !

Une autre politique est possible, une politique de progrès social et écologique, assurant une vieillesse digne aux aînés et un avenir à la jeunesse, une sécurité d’emploi et de formation, le droit à la santé et à une protection sociale de notre temps, avec une prise en charge à 100% Sécu, le droit au logement.

Les moyens existent, entre autres la suppression des exonérations de cotisations patronales, la taxation des revenus financiers, la lutte contre l'évasion fiscale, un pôle public financier.

La section du pays de Morlaix du PCF appelle à soutenir les luttes des cheminots et de tous les salariés et usagers du secteur public et à participer nombreux à la manifestation qui aura lieu jeudi 22 mars à 10h30 place des Otages devant la mairie de Morlaix pour exiger, personnels et usagers ensemble, des services publics de qualité, démocratisés, pour tous et dans tous les territoires.

La section PCF pays de Morlaix soutient la grève et la manifestation du jeudi 22 mars pour la défense des services publics et du service public ferroviaire
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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 19:31
SNCF : Le PCF fait ses propositions de financement pour le service public ferroviaire
SNCF : Le PCF fait ses propositions de financement pour le service public ferroviaire
SNCF : Le PCF fait ses propositions de financement pour le service public ferroviaire
1 – Le projet de loi Macron « pour un nouveau pacte ferroviaire » ne résout aucun des problèmes de la SNCF et va tous les aggraver !
 
Le réseau ferré national manque cruellement de maintenance et d'investissements. Nous n'avons cessé de le dénoncer depuis des années. Aujourd'hui, le gouvernement acte le « sous-investissement dans le réseau ferré »mais il n’apporte que des mauvaises réponses (concurrence, fin des recrutementsau statut, dégradation des conditions de recrutement, zéro moyen nouveau).
 
Une phrase en page 1 du projet gouvernemental est éclairante « Le réseau ferré national, en dehors des lignes à grande vitesse, est victime de décennies de sous-investissement ». Le rapport Spinetta chiffre à 3 milliards par an pendant 10 ans les besoins d'investissements.
 
Le gouvernement est obligé de faire ce constat , mais n’apporte aucune réponse à ce problème.
 
Faute de réponse, il fait des cheminots et de leur statut des boucs émissaires, en s'appuyant sur une affirmation jamais démontrée du rapport Spinetta sur le prétendu surcoût de production de la SNCF « Les coûts de production au sein de la SNCF, seraient[d’après le rapport Spinetta], supérieurs de 30% à ceux des entreprises ferroviaires européennes ».
 
Cette affirmation, jamais étayée, cherche en fait à en justifier une autre : l'avenir, c'est la mise en concurrence. Là encore, avec de faux arguments.
 
L'exemple donné est souvent l’Allemagne. Or, en Allemagne, ce n’est pas la concurrence (limitée, la Deutsche Bahn a toujours 85% des trafics) qui a réglé quoi que ce soit, c’est l’investissement de 35 milliards d’euros en 1994 de l’Etat allemand pour reprendre la dette de la Deutsche Bahn.
 
L'exemple passé sous silence, c'est la Grande Bretagne. Les résultats de la privatisation britannique sont catastrophiques : multiplication par 6 du prix des billets, accidents... sans apporter zéro solution financière.
 
Autre contre-exemple : la mise en concurrence du fret SNCF. Depuis, la SNCF n’a plus que 60% du marché, mais le volume de trafic global du fret ferroviaire baisse continuellement au profit de la routeSans investissement, c’est la catastrophe et les projections à 2050 sont désastreuses : multiplication quasiment par 2 du volume de trafic de camions ! Seul le projet publié par la CGT Cheminots, qui propose de viser 25 % de fret ferroviaire dans le trafic marchandises, définit une réelle ambition. C'est pourtant une urgence économique et écologique.
 
En vérité, La mise en concurrence, c'est la désorganisation programmée du système ferroviaire. Quant aux attaques contre les cheminotselles ne règlent rien et vont tout aggraver. Les cheminots ne sont pas bien payés (boulots durs, horaires contraints…) et la perte des droits liés au statut va dégrader l’attractivité de la boîte.
 
En fait, ce qui coûte cher à la SNCF et aux usagers, c'est la dette. 2,7 milliards de frais financiers annuels, soit le tiers de la masse salariale. Sur la dette, que propose le gouvernement : dans son projet soumis à ordonnances, rien !
 
 
2 – Le risque évident c’est la fermeture de lignes que les régions n’auront pas les moyens de financer, une catastrophe en matière d’aménagement du territoire
 
 
9 000 kilomètres de lignes sur les 29 000 sont des (mal nommées) petites lignes, avec des trafics limités. Elles sont toutes menacées par le projet Macron. Ce sont massivement des lignes TER subventionnées par les régions, mais qui profitent aussi d’investissements du système ferroviaire (SNCF réseau, qui voit sa dette augmenter).
 
La volonté du gouvernement de « rééquilibrer » la trajectoire financière de la SNCF implique de fait de transférer complètement la gestion de ces lignes et de leur déficit d’exploitation aux régions, avec probablement même une augmentation des niveaux de péages à payer.
 
Le calcul du gouvernement est pervers : ce seraient les régions qui auraient à fermer ces lignes par manque de moyens.
 
Prenons l’exemple concret de la région Occitanie : 270 gares, 4 500 communes desservies, 50% du réseau fait de « petites lignes ». La Région Occitanie consacre déjà 300 millions d’euros par an de subventions de fonctionnement pour faire rouler les TER (un quart du budget de fonctionnement de cette région, comme des autres).
La région Occitanie est à ce jour la seule (avec la Bretagne) à refuser la mise en concurrence , parce qu’il y a un vice-président communiste qui se bat et une présidente PS qui le soutient.
 
Si on lui transfère tout avec une augmentation massive du coût, cela sera très difficile de faire face.
 
Le duo pervers mise en concurrence/absence de financement, ce sera donc à terme :
 
  • Livrer aux profits de groupes privés les lignes les plus rentables (LGV Paris-Lyon par exemple) ; le CAC 40 a fait 93 milliards de profits. Il en veut plus.
  • Placer les régions dans des situations ingérables financièrement, qui ne pourront à terme que les amener à fermer de nombreuses lignes.
  • C’est donc une véritable « casse de la SNCF » avec (beaucoup) moins de trains, avec la privatisation des profits et la casse de tout ce qui est déficitaire et a besoin de la solidarité nationale.
  • C’est une catastrophe en terme d’aménagement du territoire : de très nombreuses villes moyennes et zones rurales n’auront à terme plus de trains du tout.
  • On parle déjà de sur-concentration des moyens dans les métropoles, ce sera pire. Comment espérer relancer l’emploi, le développement dans des territoires où on aura fermé la gare (après la poste, l’hôpital…) ?
 
En résumé, le projet Macron, c’est la France de la concentration du capital financier, contre la France de tous les territoires, du service public, de l’écologie. C’est cela le sujet, pas le statut des cheminots.
 
L’argument qui consiste à dire que la mise en concurrence est devenue une obligation européenne contre laquelle on ne peut plus rien est faux.
Le 4ème paquet ferroviaire, contre lequel nous avons voté quand ceux qui parlent aujourd’hui d’obligation venue de Bruxelles le votaient des deux mains, n’oblige pas le gouvernement à se précipiter comme il le fait. Et en plus, le règlement européen « Obligation de service public » prévoit dans ses articles 4 et 5 des dispositions qui permettent de maintenir les concessions aux exploitants publics. Le gouvernement peut donc engager la bataille contre la logique de privatisation du rail s’il en a la volonté.
3 – La vraie question, c’est le financement du système ferroviaire, pour lequel nous avançons des solutions
 
La dette du système ferroviaire augmente de 3 milliards d’euros par an. Elle est estimée (début 2018) à 53 milliards d’euros par an, dont 46 pour SNCF réseau et 7 pour SNCF mobilités. Elle augmente de près de 10 millions d’euros par jour. Cette trajectoire n’est pas soutenable, d’autant qu’elle génère des frais financiers très élevés.
 
Libérer la SNCF du poids de la dette pour investir et embaucher
Nous proposons que la dette soit reprise à taux zéro par la Caisse des Dépôts et les banques, en exigeant sa reprise ou son financement par la BCE, qui finance aujourd’hui le système bancaire à taux zéro sans aucune contrepartie utile au développement social et écologique.
 
Un Fonds européen pour les services publics, un plan européen pour le ferroviaire
Au delà, nous proposons que la France se batte pour engager la création d’un Fonds européen de financement des services publics, alimenté par le quantitative easing de la BCE, qui serve notamment au financement d’un plan européen de développement des infrastructures ferroviaires. Ce serait une contribution majeure à un plan climat ambitieux pour l’Europe.
 
De nouvelles ressources immédiates possibles qui ont fait leurs preuves 
Dans la bataille pour le réseau du Grand Paris Express en Ile-de-France, on nous a opposé pendant des années l’argument selon lequel le projet n’était pas finançable. Nous avons avancé des propositions qui sont aujourd’hui reprises et qui font leur preuve. C’est grâce à cela qu’on va construire 200 kilomètres de métro d’ici 2030 (le chantier a démarré à Champigny, et ce n’estpas un hasard que ce soit dans une ville et un département communistes qui ont été à la pointe de cette bataille).
Dès 2004, quand la loi de décentralisation des transports en Ile-de-France a été votée, nous avons fait des propositions de financement, en disant qu’il fallait beaucoup d’argent pour investir plus et financer le fonctionnement. Nous avions dit « il faudra mobiliser à terme 5 milliards d’euros par an en plus pour les transports urbains à Paris. »
 
Nous avons fait des propositions (hausse du versement transport des entreprises, hausse de la taxe locale sur les bureaux (qui était très basse et l’est encore) et création d’une taxe sur les parkings des entreprises et des hypermarchés.
 
Nous nous sommes battus et nous avons gagné des financements : fin 2010 sous le gouvernement Fillon, en 2013 sous Ayrault, en 2014 et 2016 sous Valls, et même fin 2017 le gouvernement Philippe a augmenté le versement transport (dans le 93 et le 94 et pas dans le 92 comme nous le proposions, mais tout de même pour 200 millions par an).
 
Et le gouvernement Philippe vient de s’engager début 2018 à dégager de nouveaux financements pour le Grand Paris (mission confiée à Gilles Carrez). On devrait gagner en juin 200 à 250 millions par an de recettes en plus.
 
En résumé depuis 2010, les différents gouvernements ont accordé en « cumulé » environ 1,7 milliard d’euros par an de financements en plus aux transports en Ile-de-France (massivement la hausse du versement transport, de la taxe locale sur les bureaux et l’extension aux parkings des hypermarchés). Ce qui a permis de financer le Pass Unique, plus d’offres de transports et, surtout, un plan d’investissement massif de plus de 40 milliards dont le Grand Paris Express (200 kilomètres de métro). Ce sont des investissements qui n’existent que parce qu’il y a les nouvelles recettes proposées par les communistes. En 2005, il y avait 200 millions par an d’investis dans les nouvelles infrastructures de transports en Ile-de-France. En 2018, il y aura près de 4 milliards (20 fois plus).
 
La preuve est faite que quand on veut trouver les moyens, on peut.
On les trouve pour les transports en Ile-de-France.
On peut tout à fait les trouver pour investir pour la SNCF et pour desservir tous les territoires en France, nul besoin de tout casser.
Ce qu’on fait pour Paris, on peut le faire pour desservir Aurillac.
 
Nous demandons à Mme la Ministre une rencontre pour parler des propositions que nous avons présentées dans le cadre de notre contribution aux Assises sur les Mobilités.
 
La recette totale attendue est de 6 milliards, répartie entre 3 milliards pour la SNCF en direct et plus de 2 milliards pour financer tous les types d’investissements dans les différents modes de transport.
 
  • L’augmentation de la taxe locale sur les bureaux et son extension à toute la France (2 milliards par an). Le taux de la taxe locale sur les bureaux peut être modulée avec un effet redistributif à l’échelle nationale. Elle serait portée à 50 euros par m² à la Défense et dans le cœur de Paris (5 à 10 euros en province seulement). C’est tout à fait accessible, la taxe étant à 22 euros par m² aujourd’hui, et les entreprises payant plus de 500 euros de loyer par m² actuellement.
  • L’extension de la taxe sur les parkings d’hypermarchés à l’ensemble du pays (très vertueuse en matière d’aménagement du territoire, permet le développement du petit commerce, la revitalisation des centre-villes, les groupes de la distribution n’auront qu’à développer des plus petites surfaces mieux intégrées dans la ville comme supérettes et supermarchés (2 milliards par an).
  • Le déplafonnement du versement transport (avec péréquation nationale) et la créationd'un versement transport additionnel pour les régions (réclamé depuis des années par les élus de tous bords (500 à 800 millions par an).
  • La création d’un Livret d’Epargne Transport (pour que l’épargne populaire aille vers les transports publics).
  • La renationalisation des autoroutes.
  • La création d’une éco-taxe poids lourds régionalisée (1 milliard par an).
 
 
Trouver 3 milliards par an pour investir c’est donc possible, plutôt que de s’attaquer aux effectifs et au statut des cheminots. Avec la reprise de la dette, le financement des investissements et les nouvelles ressources dégagées, nous proposons :
 
des conférences annuelles régionales, nationale, européenne du transport ferroviaire pour élaborer avec les usagers, les salariés, la SNCF, les acteurs du transport des engagements chiffrés, évalués et suivis,
un plan d’embauche et de formation en adéquation avec les objectifs de développement décidés,
la négociation d’un statut commun aux salariés du transport, cheminots et routiers, pour lutter contre le dumping social.
 
 
4 – Une campagne d’actions dans toute la France aux côtés des cheminots
 
Les cheminots seront dans l’action le 22 mars et en grève à partir du 3 avril. Nous serons à leurs côtés dans la rue le 22 mars et durant toute la grève, dans les modalités qu’ils décideront.
 
Il ne s’agit pas seulement de solidarité avec les cheminots mais de l’intérêt général pour stopper la dégradation du service public et gagner un plan de développement ambitieux du transport ferroviaire sur tout le territoire national.
 
Du 20 mars au 3 avril, nous allons nous adresser aux usagers dans toutes les gares et les trains de France pour que le mouvement soit celui de tous, cheminots et usagers. Avec un mot d’ordre commun : « ma gare, ma ligne, mon train, j’y tiens. SNCF 100 % public », nous voulons que soient portées en commun les revendications des cheminots et celles des usagers pour un meilleur service public.
 
Nous proposons aux usagers le port d’un badge « mon train, j'y tiens », et d’organiser l’action des usagers aux côtés des cheminots.
 
A ce jour, notre présence est déjà programmée dans plus de 950 gares cette semaine !
 
Enfin, nous favoriserons toutes les initiatives unitaires pour faire grandir le mouvement comme nous venons de le faire avec la déclaration de douze organisations de gauche, obtenue grâce à l’engagement d’Olivier Besancenot, Benoît Hamon et moi-même, ainsi que toutes les convergences construites à partir des revendications de chaque profession, et de l’ensemble des salariés du pays.
SNCF : Le PCF fait ses propositions de financement pour le service public ferroviaire
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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 19:26

Mobilisation générale le 24 mars pour stopper Erdogan

Afrin, après avoir héroïquement résisté, est désormais sous le déluge de feu de l’armée turque et de ses supplétifs de Daesh. Les civils fuient maintenant par milliers pour échapper aux pillages, aux massacres, aux viols et aux égorgements. Le bilan humain provisoire est terrifiant. Après les Arméniens il y a un siècle, les Kurdes ont tout lieu de craindre l’attitude génocidaire de R.T. Erdoğan.
Les masques sont tombés devant ceux qui feignaient de croire que la Turquie entendait protéger sa frontière. Sans ambages, R.T. Erdoğan vient de déclarer : « Maintenant, le drapeau turc flotte là-bas ». Il entend désormais poursuivre l’offensive dans tout l’espace kurde jusqu’à la frontière irakienne avec la bénédiction de Moscou et de Washington. L’épuration ethnique qui se dessine vise clairement à faire d’Afrin une base arrière d’enracinement du terrorisme islamiste avec de lourdes conséquences pour la région, l’Europe et la France.

Le gouvernement français a commis une grave faute en considérant que l’on pouvait comprendre R.T. Erdoğan et en faisant preuve à son égard d’une tolérance complice.

Comme le rappelait le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, l’heure est à une mobilisation transpartisane pour stopper R.T. Erdoğan. La France et l’Union européenne doivent parler plus fermement, condamner la politique d’Ankara, exiger l’interdiction du survol de l’aviation turque et son retrait du territoire syrien. L’ONU doit, sans attendre, adopter une résolution protégeant les Kurdes de Syrie.

Des manifestations se dérouleront en Europe le 24 mars 2018. Dans toutes les grandes villes françaises, des défilés auront lieu et le PCF entend contribuer à en faire un succès pour exprimer sa solidarité totale avec les Kurdes qui incarnent le combat pour la liberté, la paix et la démocratie.

Mobilisation générale le 24 mars pour stopper Erdogan (PCF, 19 mars 2018)
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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 19:21
Turquie. Erdogan veut envahir tout le Kurdistan syrien
PIERRE BARBANCEY
MARDI, 20 MARS, 2018
L'HUMANITÉ
Déploiement de l’armée turque et de milices islamistes dans Afrin, dimanche dernier. Omar Haj Kadour/AFP
Déploiement de l’armée turque et de milices islamistes dans Afrin, dimanche dernier. Omar Haj Kadour/AFP
 

L’occupation d’Afrin renforce la position des islamistes à Idleb. Khaled Issa, représentant en France du Kurdistan syrien, dénonce l’attitude passive de la communauté internationale.

Depuis dimanche, jour de l’entrée de l’armée turque et de ses supplétifs à Afrin, la ville est le théâtre de scènes de pillage. Des correspondants de l’AFP ont vu des magasins saccagés, des combattants chargeant pêle-mêle dans des pick-up cartons de nourriture, chèvres, couvertures, et même des motos empilées les unes sur les autres, avant de quitter la ville. Des milices proturques ratissent les rues. Elles ont marqué sur la devanture des boutiques et les façades des maisons le nom de leur faction. Près de 250 000 personnes ont été poussées à l’exil et ont trouvé refuge dans des villages souvent contrôlés par l’armée nationale syrienne.

« Il y a une responsabilité morale pour la communauté internationale face à une agression injustifiée et illégale, dénonce Khaled Issa, représentant en France du Kurdistan syrien (Rojava). Ce qui se passe à Afrin est un nettoyage ethnique, et les grandes puissances restent spectatrices. Nous sommes frustrés de voir que les mêmes combattants qui luttaient courageusement contre Daech sont laissés à la merci de l’armée turque alliée aux djihadistes, lâchés sous les bombes d’Ankara. La Turquie ne va pas s’arrêter avec Afrin. » Il pointe du doigt notamment les dangers qui pèsent désormais sur la ville de Manbij.

Les dernières déclarations turques semblent lui donner raison. « Ce que nous disons est très clair. Nous ne sommes pas là-bas pour rester, et absolument pas pour occuper », a cru bon déclarer le vice-premier ministre turc, Bekir Bozdag, sans toutefois avancer de calendrier pour le retrait des forces qui y sont déployées et ont hissé le drapeau turc. Il a d’ailleurs ajouté : « Afrin est maintenant sous contrôle, mais la Turquie a encore du pain sur la planche. Nous avons beaucoup de choses à faire », en avertissant qu’Ankara comptait rendre la ville à ses « vrais propriétaires » (sic).

L’évocation d’une possible opération dans le nord de l’Irak

Le président turc, Recep Erdogan, a été encore plus clair. « En prenant hier (dimanche) le contrôle de la ville d’Afrin, nous avons laissé derrière nous l’étape la plus importante de l’opération baptisée “Rameau d’olivier”, a-t-il dit. Maintenant, après (Afrin), nous allons poursuivre ce processus jusqu’à la destruction totale de ce corridor constitué de Manbij, Aïn al-Arab (nom arabe de Kobané), Tal Abyad, Ras al-Aïn et Qamichli. » Il a même évoqué une possible opération dans le nord de l’Irak, si le gouvernement central à Bagdad tardait à agir contre les éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui y disposent de bases arrière et de camps d’entraînement. « Si vous devez le faire, faites-le. Si vous n’êtes pas en capacité de le faire, alors, une nuit, nous pourrons soudainement entrer dans le Sinjar pour le nettoyer du PKK, a assuré Erdogan. Nous l’avons déjà dit au gouvernement central irakien. Si cette affaire traîne davantage, alors il y aura un nouveau “Rameau d’olivier” là-bas. »

En réalité, en intervenant de la sorte, Ankara change totalement la situation sur le terrain. Le canton d’Afrin est en effet limitrophe de la région d’Idleb, elle-même frontalière avec la Turquie, contrôlée par plusieurs groupes armés, la plupart islamistes et les plus puissants affiliés à l’ex-Front al-Nosra (al-Qaida en Syrie).

Chaque pays cherche son intérêt propre

C’est dans cette région qu’ont trouvé refuge les combattants évacués d’Alep-Est, de Homs et bientôt de la Ghouta orientale. Il est donc à prévoir que les convois d’armes vont passer encore plus facilement pour équiper les islamistes et autres djihadistes qui disposent déjà, en Turquie, d’une base de retrait. Les blessés y sont notamment soignés et des troupes formées. Par la force des armes et son soutien à ces groupes qui accueillent également dans leurs rangs des djihadistes de Daech, Erdogan s’est donc imposé comme un acteur incontournable de la crise syrienne et de son dénouement. Que va maintenant faire la communauté internationale ? C’est toute la question. Chaque pays cherche son intérêt propre. Les divergences se creusent, par exemple entre la Russie, l’Iran et Damas. Par ailleurs, en cas d’avancée turque vers Manbij, que vont faire les États-Unis, qui y ont des soldats stationnés. Le statut de membre de l’Otan de la Turquie, d’un côté, son rapprochement avec la Russie, de l’autre, semblent la protéger contre toute mesure de rétorsion.

La croix-rouge veut accéder à afrin

Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé, hier, un accès humanitaire à Afrin pour y acheminer de l’aide.« Maintenant, avec les combats, nous avons un grand nombre de personnes déplacées (...) Nous devrons trouver la meilleure façon d’atteindre cette population au cours des prochaines semaines », a déclaré Peter Maurer. Il s’est dit préoccupé de la « crédibilité » de sociétés nationales comme le Croissant-Rouge et la Croix-Rouge qui arrivent sur ces zones, soulignant que « celle du Croissant-Rouge turc pour travailler avec la population kurde est proche de zéro ».

Grand reporter
Turquie. Erdogan veut envahir tout le Kurdistan syrien (Pierre Barbancey, L'Humanité, mardi 20 mars 2018)
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