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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 09:26

Retrait de la loi El Khomri : renforçons la mobilisation !

Appel du 37e Congrès du PCF

En 2012, nous avons entendu "mon ennemi c'est la finance".

En 2016, après la loi Macron 1, le CICE, etc... la loi El Khomri protège les plus plus riches et précarise les jeunes, les employé-e-s, les ouvrières, les ouvriers dans le monde du travail. Nous refusons cette logique. Nous voulons le retrait de la loi El Khomri et écrire un nouveau code du travail plus favorable aux ouvrières et ouvriers, employé-e-s, aux entrepreneurs, à celles et ceux qui produisent par leur travail de la richesse. Depuis des semaines les mobilisations s'élargissent touchant des pans entiers de notre économie.

Les motivations de cette mobilisation sont claires.

Si la loi passe, la hiérarchie des normes serait renversée. Pour abaisser les droits et protections des salarié-e-s, l'accord d'entreprise prévaudrait sur le Code du travail.

Si la loi passe, les licenciements seraient facilités. Si la loi passe, le patronat pourra faire approuver un accord par référendum en contournant les délégué-e-s syndicaux. Bel outil pour le chantage à l’emploi.

Si la loi passe, le taux des heures supplémentaires pourrait être réduit, vos dates de vacances déplacées, vos journées de deuil familial refusées, la visite médicale d'embauche remplacée par une visite d'information, les temps d'astreinte décomptés des temps de repos…

Face à cette mobilisation, le gouvernement et le patronat usent de la provocation et de la surenchère.

Non, Monsieur le premier Ministre, ce ne sont pas les syndiqué-e-s qui sont minoritaires et qui veulent tordre l'intérêt général ».

C'est votre gouvernement et ce qui reste de votre majorité parlementaire qui sont minoritaires : Minoritaire chez les syndicalistes, puisque 4 centrales syndicales, la CGT, FO, la FSU et Solidaires sont opposées à la loi Travail.

Minoritaire chez les jeunes, qui devaient être la priorité du mandat présidentiel, puisque les grandes organisations dont l'UNEF, la JOC et la JC sont mobilisées dans les facs et les lycées, dans les rues et sur les places.

Minoritaire dans l'opinion.

Après le million de signatures dépassé pour le retrait de la loi El-Khomri, depuis un mois, les sondages donnent plus de 70 % des Françaises et des Français opposé-e-s à la loi.

Minoritaire même à l'Assemblée nationale puisque le gouvernement a choisi d'arrêter les débats et de passer la loi en force, en première lecture.

Face à ce rejet massif, le gouvernement, le patronat, la droite et son extrême font déferler un flot d'injures, de calomnies et de violences contre les acteurs du mouvement social.

Cette stratégie grossière illustre l'enjeu qu'il y a derrière cette loi et vise, dans un moment déterminant, à ne plus parler de son contenu.

Nous ne tomberons pas dans ce piège et le Parti communiste, ses militant-e-s et ses élu-e-s sont :

► Déterminé-e-s, fort de la mobilisation qui s'amplifie, à soutenir et participer à toutes les initiatives jusqu'au retrait de la loi El-Khomri.

Le Parti communiste français invite ses organisations départementales et locales à contribuer à faire du 14 juin, journée de grande manifestation nationale, une réussite.

Déterminé-e-s, les parlementaires du Front de gauche poursuivront le combat . Ils ont déposé, avec des parlementaires socialistes et écologistes une proposition de loi Travail alternative .

Ils seront à l'initiative d'une motion de censure de gauche si le gouvernement utilise de nouveau le 49.3. Déterminés, nous demandons des comptes au patronat sur l'utilisation des 40 milliards d'euros du CICE.

Déterminé-e-s, nous proposons une alternative aux logiques libérales du gouvernement :

● d'écrire un code du travail du 21e siècle qui permette de contester la mainmise des actionnaires et de la rentabilité financière sur les entreprises.

● d'augmenter les salaires et baisser le temps de travail à 32 heures par semaine pour permettre la création de centaines de milliers d’emplois.

● de créer une sécurité d’emploi et de formation garantissant à tout salarié la possibilité d’alterner périodes d’emploi et de formation sans passer par la case chômage.

● de prendre le contrôle du crédit bancaire, de l’argent public donné aux entreprises pour financer des programmes de créations d’emplois et de formations qualifiantes, de recherche et d’innovation.

● de donner aux salariés des droits et pouvoirs nouveaux d’intervention dans les choix des entreprises.

● de réformer le financement de la protection sociale, de financer le développement de la formation professionnelle.

Aubervilliers/ St Denis le 2 juin 2016

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 06:20

Un voyage en RDA : Dernières nouvelles d’un pays disparu

Exposition à la Maison du Peuple à Morlaix 9 juin – 12 juin 2016

Entrée gratuite Objets exposés de Saskia Hellmund, Morlaix, et Daniel Juif, Brest

Textes de l’exposition : Saskia Hellmund

Lors de la visite d’une classe de 3ème du collège de Lanmeur, TEBEO est venue tourner à la Maison du Peuple à Morlaix. C’est pourquoi, les responsables du bâtiment en cours de restauration ainsi que la conceptrice de l’exposition rouvrent à nouveau les portes de la salle Jean Jaures au public. Il était une fois un petit pays qui poursuivait un beau rêve et qui a fini comme dictature oppressante. En 1989, ses habitants l’ont fui, soit en traversant la frontière désormais ouverte entre l’Autriche et la Hongrie, soit en réclamant la réunification avec la RFA. Néanmoins, une forte « ostalgie » persiste, car beaucoup d’Allemands de l’Est regrettent de ne plus vivre dans une société sans chômage et insécurité sociale, sans concurrence et incitations permanentes à la consommation. L’exposition retrace une expérience unique du vingtième siècle, l’ambivalence entre une idéologie et la réalité. En France, beaucoup de phantasmes ont entouré la RDA, elle était déclarée terre promise où un idéal serait en train d’être réalisé. Venez découvrir la vie quotidienne des Allemands de l’Est, les villes au patrimoine riche, les loisirs et l’architecture moderne, les jeux des enfants et des objets de la vie de tous les jours. Feuilletez des brochures de propagande écrites en français, touchez jouets et vêtements d’enfants. Cherchez la petite différence entre deux photos de la porte de Brandebourg, l’une prise avant la construction du Mur, l’autre après.

Horaires d’ouverture : du 9/6 au 12/6 tous les jours de 15 à 19 h

Visites guidées avec Saskia Hellmund, historienne et Allemande de l’Est d’origine, sur demande

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:54
6 heures pour la Palestine à Plourin les Morlaix le vendredi 3 juin, salle du Cheval Blanc: 17h-23h

Bon alors, nous y sommes, l’affiche et le flyer pour notre initiative du 3 juin en solidarité avec le peuple de Palestine sont prêts.

N’hésitez pas à partir d’aujourd’hui à faire connaître le plus largement possible notre initiative, le peuple palestinien a besoin de notre soutien.

Il a besoin que nous échangions sur la situation intolérable que le pouvoir israélien lui faire subir, il a besoin que nous parlions de sa résistance à la colonisation,

de sa lutte contre la répression, de l’enfermement des enfants et des 7000 prisonniers politiques, de l’arbitraire du quotidien…

Le peuple palestinien a besoin que nous opposions une chaîne de solidarité internationale à tous les murs qui se dressent contre lui et que soient connues

et reconnues ses légitimes revendications.

Même petitement, nous pouvons contribuer au fait que l’indifférence et la complicité ne l’emportent pas, ni en France

ni en région Bretagne ni en Pays de Morlaix.

En tous cas, pas le 3 juin prochain à Plourin les Morlaix !

François Rippe, AFPS Morlaix

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:54
Guy Moquêt

Guy Moquêt

J'irai cracher sur vos tombes, ou plutôt vos fosses communes, se promettent les révisionnistes de tout poil.

"Communiste = totalitaire = j'obéis à Staline les yeux fermés. Point"

Michel Onfray n'a fait que remettre au goût du jour une vieille contre-vérité de propagande qu'on trouve aussi chez Beuve-Mery ou chez beaucoup d'intellectuels anti-communistes, à savoir que les communistes n'auraient commencé à résister qu'après l'invasion de l'U.R.S.S, sur ordre de Staline.

C'est complètement faux, même si les premiers attentats et meurtres contre des soldats allemands, et donc la lutte armée des communistes, commencent en août 1941 (le 23 août 1941, Pierre Georges -alias Fabien - dirigeant des Jeunesses Communistes et ancien des Brigades Internationales - abat un officier allemand en plein jour Métro Barbès pour venger des camarades exécutés) , et d'ailleurs pendant longtemps seuls les communistes pratiqueront la lutte armée, les autres réseaux de résistance faisant du renseignement, les communistes ont commencé à résister dès l'été 1940. Plusieurs dizaines de milliers de résistants communistes y laisseront leur vie.

D'abord parce que leur organisation était illégale, clandestine, anti-nazie et anti-Vichy. Que toute forme d'expression publique des idées communistes était donc criminalisée. Or, les communistes ont organisé la jeunesse, les ouvriers, pour préparer la résistance, entretenir l'esprit de résistance, le patriotisme, dénoncer l'antisémitisme d'Etat, mobiliser pour les droits sociaux, dénoncer Vichy.

Bien avant juin 1941, nombreux sont ceux qui ont été arrêtés, torturés par les Allemands, envoyés en camp. Et beaucoup de jeunes ont adhéré au Parti Communiste en 1940 et début 41 parce qu'ils y trouvaient la seule organisation résistante et patriote qu'ils connaissaient.

Beaucoup de responsables et militants de la jeunesse communiste résistant dès 40 étaient des immigrés ou des descendants d'immigrés, beaucoup étaient des juifs. N'en déplaise à Onfray. Comme l'a justement rappelé Léon Landini.

C'est ce que nous rappelle Albert Ouzoulias, lui-même ancien responsable des "Bataillons de la Jeunesse" et de la Résistance Communiste armée, compagnon du colonel Fabien, dans "Les bataillons de la jeunesse" (éditions sociales, 1967).

"Que pense la population en général (aux premiers temps de l'occupation)? Il faut dire la vérité. En juillet 1940, beaucoup de Français ont accueilli l'armistice avec soulagement et à leurs yeux Pétain apparaît comme "le sauveur". Les communistes pour beaucoup sont des "gêneurs" qui risquent "de nous faire avoir des histoires avec l'occupant". C'est dans ces conditions que le Parti communiste reprend contact avec les masses parisiennes.

Le Parti communiste français essaye de combiner le travail légal et illégal. Que dans cette reprise de contact avec les masses, des erreurs aient été commises c'est sans doute certain, mais le pire à cette époque comme pendant toute l'occupation aurait été "d'attendre" et ce reproche ne peut s'adresser aux communistes.

D'ailleurs, dès juillet 1940, les occupants et la préfecture de police ne s'y trompent pas, il suffit de relire leurs rapports. Les seules mesures de répression prises en ces premiers mois d'occupation le sont contre les communistes.

Sous la direction de Jean Catelas, des camarades comme Jean Baillet, André Bréchet, Jean Chaumeil, Maucherat, Savenau, Le Morillon, sont parmi les premiers à remettre en place l'organisation du Parti communiste dans la région parisienne.

En juillet, la région Est (banlieue Est de la Seine et de la Seine-et-Oise) compte environ cinquante adhérents regroupés dans des petits groupes agissant clandestinement.

En septembre, ils sont mille. Il y a 300 arrestations environ. Mais en octobre, grâce au recrutement de nouvelles forces, ils sont encore un millier. En octobre, 300 autres communistes de la région parisiennes sont arrêtés...

Des hommes n'ayant jamais appartenu à aucun parti recherchent la seule grande organisation de résistance existant et adhèrent au Parti communiste.

En dehors du Parti communiste à Paris, il y a encore peu d'organisation de résistance.

Le 15 décembre 1940, quelques savants du musée de l'Homme organisent un groupe de résistance limité à quelques intellectuels et agents du personnel du musée.

Ripoche crée "Ceux de la Résistance" qui fusionneront avec le groupe "Vengeance".

De petites feuilles, autour desquelles se regroupent quelques résistants (feuilles tirant à l'époque à quelques centaines d'exemplaires) comme Pantagruel, Valmy , Défense de la France, commencent à paraître à la fin de l'année 1940. En septembre 1940, Arthuys publie La lettre aux Français, elle est ronéotypée à quelques centaines d'exemplaires et donnera naissance à l'O.C.M (Organisation civile et militaire).

Des socialistes comme Christian Pineau et l'écrivain Jean Texier, des syndicalistes comme Neumeyer et Lacoste, de la Fédération des fonctionnaires, vont créer Libération Nord (fin 1940-début 1941).

Mais la seule organisation illégale ayant des racines à Paris comme dans la plupart des grandes villes de banlieue et bientôt dans tous les départements, c'est le Parti communiste français. Il aide à créer des organisations syndicales illégales, telles les "Comités populaires".

Le Parti communiste et les "Comités populaires" interviennent dans les entreprises et dans les syndicats légaux contre les créatures de Vichy, organisent la solidarité, la lutte pour les revendications et un meilleur ravitaillement? Chacun de ces mouvements, manifestations, délégations, ayant pour base les revendications immédiates, prend de plus en plus l'aspect d'une lutte contre l'occupant et Vichy.

C'est ainsi que dans les premiers mois de l'occupation, on recense les grèves dans la région parisienne: métallos de chez Farman à Boulogne, chez Bardet dans le XVIIIe, à Argenteuil... En mars 1941, c'est le tour des ouvriers du bâtiment. Ce sont les comités populaires clandestins qui sont à l'origine de ces mouvements.

Les femmes communistes organisent des manifestations pour un meilleur ravitaillement à Paris, à Bezons, Argenteuil, et dans de nombreuses villes de la banlieue.

Le 7 avril 1941, 3000 femmes de l'usine "Le Raffia" à Issy-les-Moulineaux, usine travaillant pour l'armée allemande et fabriquant des filets de camouflage pour les canons, se mettent en grève et manifestent jusqu'à Montrouge. La police française intervient: 17 femmes sont arrêtées et livrées aux Allemands. Un groupe de l'O.S tente d'incendier l'usine, n'occasionnant que de faibles dégâts.

En Seine-et-Oise, les directions fédérales du Parti communiste, comme dans les autres départements, font récupérer les armes abandonnées, nécessaires à la lutte armée de demain, quand elle deviendra possible...

Des tracts du Parti Communiste, et des éditions clandestines de l'Humanité sont distribués, des fils téléphoniques de l'armée allemande cisaillés.

Dans une affiche datée du 23 août 1940, le préfet de Seine-et-Oise, Marc Chevalier, se plaint en ces termes de l'activité des communistes:

"Habitants de Seine-et-Oise,

(...) Je donne un premier avertissement aux fauteurs de trouble qui... poursuivent leur campagne de haine et d'agitation par des tracts et des affiches anonymes... Les manifestations de cet ordre, dès qu'elles seront découvertes dans une commune de Seine-et-Oise, entraîneront, à titre de sanction, l'internement administratif des principaux militants communistes résidant dans la commune. Des actes de sabotage continuent à s'exercer contre le matériel des armées d'occupation. Je ne saurais assez blâmer ces tentatives aussi lâches que stupides... Celui qui se livre à ces gestes criminels est un mauvais citoyen...

Vous ne servirez utilement votre pays, tout en gagnant l'estime des autorités d'occupation avec lesquelles je collabore en toute loyauté pour la défense de vos intérêts, que par votre attitude correcte, disciplinée, digne de la réputation et des traditions françaises".

Dès l'été 1940, la Jeunesse Communiste se réorganise en zone occupée avec des camarades comme Danielle Casanova, André Le Roy, Camille Baynac, Madeleine Vincent, Henriette Schmitt, Lucien Dorland (responsable de l'Avant-Garde), et parmi les étudiants, Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Dijan, Claude Lalet, Bernard Kirschen (Bob).

Guy Moquêt, responsable des Jeunesses Communistes du XVIIe, est arrêté le 13 octobre 1940 à la gare de l'est alors qu'il avait pendant des semaines collé des papillons patriotiques et distribué des tracts dans le XVIIe. Emprisonné à Fresnes puis à Clairvaux, et Châteaubriant où il restera 8 mois, il sera fusillé le 22 octobre 1941.

Le 11 novembre 1940, les lycéens et étudiants communistes parisiens vont frapper un grand coup à l'Etoile, se dirigeant vers les Champs Elysées pour rejoindre des anciens combattants.

Dès juillet-août 1940, ils reconstituaient leur organisation en Sorbonne et faisaient paraître le journal communiste étudiant clandestin et de résistance La Relève , sous l'animation de Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Dijan. A l'été 1940, ces étudiants communistes, menés par Christian Rizo et Tony Bloncourt, jettent des tracts avec l'appel de Maurice Thorez et Jacques Duclos contre Vichy dans l'amphi de la Sorbonne, ils manifestent contre un professeur tenant des propos antisémites en étalant des œufs frais sur son tableau. Ils perturbent les cours des étudiants collaborateurs. Fin octobre 1940, le professeur Paul Langevin, libre-penseur, est arrêté, et les étudiants communistes organisent des manifestations et des distributions de tracts en sa faveur. La "marseillaise" déjà est chantée par des jeunes.

Le 11 novembre, l'UNEF, les lycéens et étudiants communistes organisent par des diffusions de papillons, d'affiches et de tracts un regroupement des lycéens et étudiants pour une cérémonie patriotique aux Champs-Elysées. Des arrestations ont lieu, des jeunes sont blessés grièvement par les soldats allemands, à qui la police française prête la main.

Les journaux de la "kollaboration" comme le Cri du Peuple du 22 novembre vitupèrent les responsables de la manifestation, "ces jeunes Juifs, ces jeunes socialo-communistes, ces jeunes pourris de la maçonnerie..." auxquels il ajoute les "Camelots du Roy".

19 jeunes communistes sont arrêtés le 20 novembre, dont des dirigeants de secteur comme Bernard Kirschen, Othman Ben Aleya, Claude Lalet. Francis Cohen écrit à propos de la journée patriotique et anti-allemande de la jeunesse parisienne du 11 novembre 1940:

"Le fait est que.. la seule force politique organisée qui soit intervenue alors était constituée par les communistes. Mais une grande quantité d'individus et de groupes de tendances démocratiques ou patriotiques diverses se sont mis en mouvement. C'est cette rencontre qui devait être le sens de la Résistance française et la signification historique du 11 novembre 1940".

" Dans le XVIIIe, c'est Jacques Grinbaum, vingt ans, des H.B.M du boulevard Ney qui reconstitue l'organisation locale clandestine de la jeunesse Communiste. Il se procure une ronéo, commence à tirer les premiers tracts.

Avec Jacques parmi les premiers jeunes communistes, il y a en 1940, Odile Arrighi, Nicolas Berger, Georges Tondelier, Léone Bourgineau, Marie-Rose Cullet, Bernard Pickewitz, Rosine Radzinski...

Une nuit de juillet 1940, avec ses camarades, Jacques va écrire au minium sur les bassins qui entourent le Sacré-Coeur ces trois mots d'ordre: "A bas l'occupant", "Vive l'URSS", "Vive la France" .

Jacques Grinbaum sera fusillé avec Gabriel Péri et quatre-vingt douze autres camarades, au mont Valérien, le 15 décembre 1941. Dans sa dernière lettre, il écrit à sa maman:

"Parmi toutes les mères, tu as été une mère exceptionnelle parce qu'avec papa tu as fait de moi ce que je suis... Des années heureuses viennent, je le sens. Dans son post-scriptum, il ajoute: Trois heures quinze du matin! Bientôt l'exécution. Je suis calme et j'attends. Une force me soutient et je tiens! J'espère que vous tiendrez, promettez-le moi au delà de la mort"..."

"Dans le XIe, Jean Capievic, Gilbert Brustlein, Jean Bozon, Liliane Levy, Henri et Maurice Chevit, Bernard Zalkinov, Acher Semhaya et sa sœur, reconstituent les cercles des Jeunesses communistes. Ils partent le dimanche, sac au dos dans les belles régions de l'Ile de France, y préparent les tracts clandestins qui vont apparaître dans le XIe, seront les premiers à distribuer en juillet 1940 l'appel de Maurice Thorez et Jacques Duclos, dans le XIIe, au marché d'Alligre".

A Saint Denis

En banlieue, les jeunes des H.L.M et de toutes les grandes cités populaires ne baissent pas la tête face à l'occupant. A Saint Denis où sévit le traître Doriot, dès juillet 1940, des jeunes communistes dionysiens sont arrêtés dans le quartier de la mutualité pour distribution de tracts antinazis. En août des affiches manuscrites antiallemandes sont collées durant la nuit en divers endroits de la ville notamment à la gendarmerie, à la légion d'honneur et à la mairie.

Le 2 septembre, cinq jeunes communistes, dont le dirigeant est Fernand Devaux ainsi que René Lambolley, sont arrêtés en distribuant des tracts rue des Ursulines (René Lambolley mourra à Auschwitz).

A la plaine, dès juillet 1940, sous la direction de Brazzini, un groupe très actif des Jeunesses Communistes se reconstitue. Ils sont une vingtaine dans le cercle de La Plaine qui dès 1940 vont organiser la résistance. Six seront fusillés par les nazis en 1942: Lucas Fernandez, Emile Chrétien, Ferrec, Marcos, Pérez et Toupin.

Quatre sont morts dans les camps de concentration: Louis Rivero, Riancho, Bacna et une jeune fille Eléonore Rubiano. Sept sont revenus de déportation; Angèle Koulikoff, Manuel Torrès, Granja, Marcel Martin, Jean Simon, Febrero et Zoilo.

Parmi eux, Benito Sacristan, dit Manuel, échappé aux rafles de 1940 et de septembre 1941, fera partie des premiers groupes franc-tireurs de la Jeunesse communiste (Les Bataillons de la jeunesse); arrêté en juillet 1942, il sera fusillé le 11 août 1942, sans qu'il est dénoncé un seul de ses camarades malgré les plus affreuses tortures infligées par les nazis. Il avait 21 ans.

La répression de 1940

En novembre 1940, la Jeunesse communiste organise dans toutes les mairies de Paris et de la banlieue le dépôt des pétitions et des cahiers de revendication des jeunes démobilisés. Des milliers de jeunes seront touchés par cette campagne.

Jean Calma, membre du Comité Central des Jeunesses Communistes, est à la tête de plusieurs centaines de jeunes de la banlieue Est dont il est le responsable; ils portent les "cahiers" des démobilisés. J. Calma est arrêté ce jour-là. Jeune étudiant en médecine, aux traits si fins, si beau au physique comme au moral, un des espoirs de la Jeunesse communiste, il sera enfermé dans une cellule, torturé jusqu'à ce qu'il perde la raison et ensuite fusillé par les nazis.

C'est grâce au courage de ces pionniers de la Résistance que dans Paris et sa banlieue, comme en Seine-et-Oise, les actions se développent.

Les rapports hebdomadaires de la Gestapo sont significatifs. Celui du 30 septembre 1940 s'exprime ainsi:

"Pour mettre un terme à tout nouvel accroissement de la propagande communiste à Paris, la police parisienne appliquera des mesures préventives qui consistent à arrêter et interner dans un camp tous les dirigeants et militants communistes actifs connus à Paris".

Le bulletin municipal officiel de la Ville de Paris du 21 octobre 1940 publie un arrêté du préfet de police Langeron:

"Toutes découvertes de tracts clandestins sur le territoire d'une commune de la Seine entraînera l'internement administratif d'un ou de plusieurs communistes notoires connus résidant sur le territoire de cette commune".

Des affiches analogues seront placardées dans la Nièvre, en Bretagne et dans des dizaines de départements. Le journal "kollaborateur" Le Matin donne le 14 novembre 1940 l'information suivante:

"La police parisienne collabore loyalement avec l'autorité d'occupation. Elle s'est dressée contre la propagande communiste qui essayait d'exploiter les difficultés de l'heure. Elle a arrêté en quelques semaines 871 "meneurs".

Le traître Marcel Déat s'en prend dans son éditorial du 6 novembre 1940 dans l'Oeuvre à la propagande communiste, il écrit:

"Nos communistes sont redevenus nationalistes. Leurs tracts clandestins ont des conclusions entièrement parallèles aux propos gaullistes. Il n'est question que de libération et de l'indépendance de la France et que l'on nous assure que seul le communisme lui restituera sa pleine souveraineté".

Le rapport de la Gestapo, transmis à Berlin en janvier 1941, reprend le thème de l'article de Marcel Déat et ajoute:

"Le Parti communiste affirme son intention de tendre la main à chaque Français ayant conservé le sens de l'honneur et à qui l'intérêt national tient à coeur".

Les premiers frappés: les communistes et les juifs

Aujourd'hui encore, certains qui n'étaient pas dans la Résistance en 1940, ou d'autres tout simplement parce qu'ils n'y ont jamais été, accusent les communistes de n'y être entrés qu'après l'attaque d'Hitler contre l'U.R.S.S le 22 juin 1941.

Pourtant Joseph Kessel dans l'Armée des ombres (1943) reconnaît l'engagement précoce des communistes dans la résistance.

La lutte des communistes pour réaliser l'union de tous les patriotes, de tous les résistants, ne cessera pas de 1940 à 1944 et le Comité central l'exprimera avec force le 15 mai 1941 dans son appel à la création d'un "Front national de lutte pour l'indépendance de la France":

"Guidé par le souci exclusif de réaliser l'union de la nation pour la cause sacrée entre toutes de l'indépendance nationale, le Parti Communiste français, mettant au-dessus de tout l'intérêt du pays, déclare solennellement qu'en vue d'aboutir à la création d'un large front de libération nationale, il est prêt à soutenir tout gouvernement français, toute organisation et tous les hommes dont les efforts seront orientés dans le sens d'une lutte véritable contre l'oppression nationale subie par la France et contre les traîtres au service de l'envahisseur".

Ce même 15 mai 1941, 5000 juifs sont envoyés en camps de concentration.

La belle presse de la collaboration, Paris-Soir, avec ses journalistes traîtres ayant pignon sur rue, commente le départ de la gare d'Austerlitz de ces "Israélites": "Cinq mille Juifs sont partis, cinq mille Juifs étrangers ont couché leur première nuit dans un camp de concentration. Cinq mille parasites de moins dans le grand Paris qui en avait contracté une maladie mortelle. La première ponction est faite, d'autres suivront".

Dès la fin 1940 et le début 1941, Gabriel Péri et Georges Politzer rédigent des textes polémiques brillants qui portent le fer contre l'antisémitisme, les idées nazies et de collaboration.

En mars 1941, la direction du PCF considère que l'objectif de libération nationale est prioritaire même par rapport à la révolution sociale et au combat de classe, comme aux divergences idéologiques.

"Le premier objectif de notre peuple, c'est la libération nationale... Les communistes s'adressent à TOUS les Français qui placent avant toute autre préoccupation la libération nationale de notre peuple, et qui sont décidés à lutter effectivement pour ce but. Nous appelons à l'union et l'action les travailleurs socialistes et radicaux qui ont lutté avec nous dans le passé pour faire triompher le Front populaire, trahi par leurs chefs. Nous appelons à l'union et à l'action les travailleurs catholiques, éloignés de l'esprit rétrograde et de soumission au Capital des princes et de l'Eglise. Nous appelons à l'union et à l'action les travailleurs égarés jusqu'alors derrière les partis de réaction et les groupements dits "nationaux", traîtres à la nation" (Maurice Thorez, Mars 1941, cité par Roger Martelli dans Communisme français: histoire sincère du PCF, 1920-1984)

Mais en réalité les deux combats vont se mener de front. En mai 1941, des dizaines de milliers de mineurs se mettent en grève dans le Nord et le Pas-de-Calais, mouvement prépaté par des militants clandestins qui débouche sur un puissant combat de portée nationale.

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:53
Onfray falsifie l'histoire: les communistes n'auraient parait-il commencé à résister qu'après l'invasion de l'URSS: Léon Landini, ancien résistant FTP-MOI, remet les pendules à l'heure

Récemment Michel Onfray a donné dans la contre-vérité historique en minimisant l'apport des communistes au commencement de la Résistance.

Léon Landini est un Résistant qui a gardé une énergie exemplaire, et il continue à ...résister au présent, comme disait Lucie Aubrac : on l'a vu aux journées du plateau des Glières (Haute Savoie).

Monsieur,

C’est avec retard que nous avons pris connaissance de votre émission, dans laquelle vous permettez au sieur Onfray, de vomir son anticommunisme, mettant en cause les FTP-MOI (Franc-Tireur et Partisans de la Main d’Œuvre Immigrée) et en offensant les communistes que nous sommes.

Cet individu, affirme que les communistes français (dont les FTP-MOI étaient un des bras armé) ne sont entrés en Résistance qu’après l’attaque allemande contre l’Union Soviétique et que pendant deux ans ils ont collaboré avec les nazis et qu’ils étaient anti-juifs.

Et cette crapule ose ajouter : « Nous leur accorderons tout de même le bénéfice du doute sur les horreurs de la Shoah. En avaient-ils connaissance ? Les idolâtres les plus fanatisés vous diront que non …. ».

Oser prétendre, comme il l’a dit, que peu ou prou nous aurions participé à la Shoah, relève de la diffamation. Il est intolérable que vous rendiez ces vilénies publiques et cela ne vous honore pas de permettre à cet histrion de se donner en spectacle dans votre émission.

Pendant la guerre, même les collaborateurs les plus pourris n’ont jamais accusé les communistes et les FTP-MOI d’être anti-juifs, bien au contraire, ils nous désignaient sous l’appellation de judéo-communistes.

D’après Onfray, ceux qui nieraient ses fausses révélations ne seraient que « des idolâtres les plus fanatisés ». En ce qui nous concerne, nous anciens FTP-MOI faisons partie de « ces fanatisés là » qu’il ait donc le courage de venir raconter ces saloperies dans une de nos réunions et il pourra constater à loisir que des vieillards fanatisés de 90 ans seront encore capables de lui faire avaler ces insanités.

Il convient de rappeler, que les combattants FTP-MOI des bataillons Carmagnole-Liberté (unité que des historiens désignent aujourd’hui comme « Le fer de lance de la Résistance armée française») ont été créés à l’initiative du Parti Communiste.

Les premiers engagés dans ces unités étaient des anciens des Brigades Internationales en Espagne et la majorité des dirigeants de la M.O.I. ainsi qu’une partie de ses combattants étaient d’origine juive, comme le prouve le nom des fusillés de l’Affiche Rouge.

Dans les cinq premiers créateurs de Carmagnole, il y avait, trois anciens des Brigades Internationales, mais tous les cinq étaient d’origine juive. Nous accuser de porter une part de responsabilité dans la Shoah, c’est nous accuser d’avoir participé à la déportation de nos propres familles, car à la libération combien d’entre nous se sont retrouvés tout seuls, leurs familles ayant totalement disparu dans les fours crématoires d’Auschwitz

Ces affirmations sont innommables et tous les mots orduriers figurant sur les dictionnaires sont encore faibles pour dire ce que nous pensons de votre hôte parasite.

Afin que vous sachiez, afin que vous connaissiez les falsifications historiques et les vilénies que vous avez permis de rendre publiques à l’odieux Onfray, nous allons vous démontrer par des preuves incontestables, que les communistes sont entrés les premiers en Résistance contre les nazis. Oui ! Nous disons bien les premiers ! Et ci-dessous nous allons vous le démontrer.

Voici quelques unes des prises de position et d’opérations militaires effectuées bien avant l’attaque avant l’attaque contre l’Union Soviétique.

Commençons par le début.

Dès 1936 beaucoup de communistes Français à l’appel de leur Parti, s’engagèrent comme volontaires dans les Brigades Internationales afin de porter secours au peuple espagnol agressé par le général Franco, qui s’était insurgé contre son propre gouvernement.

Ce général renégat, était aidé dans ses combats contre la République espagnole, par les nazis et les fascistes italiens venus lui prêter main forte.

Bien des années après, le gouvernement français reconnaissait que ceux qui s’étaient engagés et battus dans les Brigades Internationales, n’avaient pas seulement combattu pour défendre la République espagnole, mais qu’ils avaient également été les premiers à prendre les armes pour la défense de la liberté de notre pays.

En reconnaissance des services rendus à leur Patrie, le gouvernement Français leur a attribué la Carte de Combattant.

Le 6 Juin 1940 : Le Parti Communiste Français, charge le philosophe Georges Politzer (qui sera fusillé par les nazis) de remettre au ministre Anatole de Monzie un texte en cinq points rédigé par Benoît Frachon.

Le dernier point est ainsi libellé : « Il faut armer le peuple et faire de Paris une citadelle inexpugnable ». Il s’agit en fait du premier appel à la Résistance ouverte alors que la France n’a pas encore été envahie. On retrouve l’esprit et parfois la lettre de ce texte dans les tracts clandestins qui seront plus tard diffusés par les militants communistes. (Il en existe des exemplaires au Musée de la Résistance Nationale à Champigny).

Le 16 juin 1940 Les communistes brestois constituent leur premier dépôt d’armes au Bouguen, provenant d’armes abandonnées par l’armée anglaise.

Le 17 juin 1940 : Charles Tillon, Responsable National du PCF et futur commandant en chef de tous les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) était chargé par la direction du PCF, de réorganiser le Parti Communiste dans le Sud-ouest après les nombreuses arrestations, opérées dans les rangs de PCF.

Il lance, un véritable appel à la résistance contre le fascisme hitlérien. Voici quelques phrases de cet appel : « Mais le peuple français ne veut pas d’esclavage, de la misère et du fascisme …. Nous sommes pour un gouvernement, rétablissant la légalité du Parti Communiste, luttant contre le fascisme hitlérien. Nous sommes le nombre nous seront la force. Peuple des usines, des champs, des magasins et des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins et aviateurs encore sous les armes, unissez vous dans l’action ».

Il s’agit bien là du premier véritable appel à la résistance contre le fascisme hitlérien lancé après l’occupation de notre pays. Il est utile d’ajouter que des milliers de tracts reproduisant cet appel, furent distribués dans les rues de Bordeaux par des militants communistes.

En Juillet 1940 : A Nantes une famille d’instituteurs communistes nommée Leroy, à saboté une centrale électrique et participé à une distribution de tracts appelant à la Résistance.

Le 10 juillet 1940 : L’appel de Maurice Thorez et de Jacques Duclos qui déclare : « Un peuple comme le notre ne sera jamais un peuple d’esclaves ».

En août 1940 : « Dans le Nord, les communistes, Eusebio Ferrari, les frères Martel, les frères Camphin, Debarge et quelques autres incendient plusieurs véhicules de l’armée d’occupation et font sauter un train allemand ».

Le 29 septembre 1940 Le commissaire central du département, adresse un rapport au préfet de l’Aube : « Activité du Parti communiste, j’ai l’honneur de vous signaler que le Parti Communiste aurait organisé le ramassage sur tout le territoire des armes abandonnées par l’armée française pour en constituer des dépôts clandestins ».

Le 5 octobre 1940 Un rapport de Vichy fait état : «Que le communisme est devenu le symbole de l’indépendance nationale par contraste avec la résignation générale.

Octobre 1940 Le SS Sturmbahfuhrer Karl Bomelburg, chef de la Gestapo à Paris, signale à ses supérieurs le danger important auquel l’occupant est confronté : « Quoiqu’interdit le Parti Communiste est le seul des anciens Partis qui déploie encore une forte activité ».

Le 30 octobre 1940 : L’O.S. (l’Organisation Spéciale du Parti communiste) qui combattait déjà depuis quelques temps contre les occupants, a été officiellement homologuée « Unité Combattante le 30 octobre 1940 » par le ministère des Armées Françaises. Ces groupes spéciaux, constitués par le PCF en 1939, pour la protection des militants communistes recherchés par la police de Vichy, étaient des hommes aguerris, beaucoup avaient servi dans les Brigades Internationales en Espagne. Parmi les premiers animateurs de l’O.S. se distingueront des hommes qui paieront de leur vie la gloire des premières opérations militaires contre l’occupant. La liste des survivants artisans de l’O.S. est moins longue que celle des morts. Tous fusillés en 1941 et 1942.

Novembre 1940 : « Julien Hapiot, dirigeant communiste dans le Nord et Georges Capel incendient un parc automobile Allemand ».

Le 4 décembre 1940 : « Roger Landini, dirigeant des jeunesses communistes dans le Var, avec ses camarades a fait dérailler en gare de triage de Fréjus-Plage, un train chargé de produits alimentaires destinés à Allemagne ».

Le même mois : Eusebio Ferrari et Félicien Joly font sauter un train allemand et dynamitent la génératrice et la station de Bénory-Cumichy

Le 11 décembre 1940 Au sud-est de Dijon, les groupes de l’O.S. dirigés par Jean Mahon, Chalon et Grillot, font dérailler un train de marchandise, partant pour l’Allemagne.

Le 10 mars 1941, un groupe de l’O.S. abat trois soldats allemands au port de commerce de Brest.

Le 30 avril 1941 un sous officier allemand est abattu à Lambersart dans le Nord par le groupe de l’O.S. d’Eusebio Ferrari.

Le premier mai 1941 les groupes de l’O.S. sont dissouts et remplacé ce même jour par les FTPF et les FTP-MOI, qui eux ont officiellement été homologués « Unité Combattante » à partir de ce premier mai 1941, par le ministère des armées.

Début mai 1941 A nouveau le groupe d’Eusebio Ferrari abat des soldats hitlériens à Lambersart.

Toujours en mai 1941 les FTP détruisent un parc à voitures allemand à Saint-Die dans les Vosges.

Fin mai début juin 1941 Déclenchement de la grande drève des mineurs.
Grève organisée par les communistes : Auguste Lecœur, Michel Brûlé, Julien Hapiot, Charles Debarge.
Dans le Pas-de-Calais cette grève rassemble 100 000 mineurs et prive les nazis d’une importante quantité de charbon.

Le 26 mai 1941 Dans un numéro illégal de L’HUMANITE on peut lire : « Abat l’antisémitisme ! ».

Et ce ne sont là que quelques unes des multiples actions menées par les communistes. Ces quelques exemples démontrent que les communistes, contrairement à ce qu’affirme Onfray n’ont pas attendu l’attaque contre l’Union Soviétique pour prendre les armes contre les nazis et les fascistes.

Au sujet de la scandaleuse calomnie à l’encontre de Guy Môquet, voici quelques documents prouvant le contraire de ce qu’à écrit Onfray :

Le 30 mars 1939, sous le titre : « La dernière chance de la paix », Maurice Thorez, Secrétaire général du Parti Communiste Français écrit dans « l’Humanité » : « Le fascisme c’est la guerre. La marche des événements depuis quelques années confirme absolument cette vérité première …. Que faire devant la menace ? Sinon unir, sinon unir tous les peuples de bonne volonté et en premier lieu la France, l’Angleterre, l’Union soviétique et par delà l’océan les Etats-Unis d’Amérique ? ». Ces phrases furent déterminantes dans l’attitude à avoir pour tous les communistes, Il fallait s’unir et combattre le fascisme.

Guy Môquet.

Son père député communiste fut arrêté en octobre 1939. Cette arrestation est un évènement marquant qui renforce l’ardeur militante de Guy.

Avec l’occupation de Paris et l’instauration du gouvernement de Vichy, Guy déploie une grande activité pour coller des « papillons » et distribuer des tracts qui reflètent la ligne politique de son Parti. La ligne étant celle qu’avait définie par Maurice Thorez et Jacques Duclos, il fallait se battre contre le nazisme et le fascisme et ses vils serviteurs du gouvernement de Vichy

Les diffamations du répugnant Onfray prouvent que Guy Môquet et ses camarades ne pouvaient qu’avoir appliquer les directives de la direction de leur Parti et prétendre autre chose comme il le fait, relève de la salissure volontaire d’une des figures les plus emblématiques de la résistance française.

Notre lettre aura eu entre autre comme tâche de vous démontrer qu’Onfray n’est qu’un vulgaire falsificateur et que par ses calomnies il porte atteinte à tout le monde de la Résistance. Vous devriez à l’avenir choisir un peu mieux les personnes que vous présentez car nous sommes contraints de penser que vous partagez leurs avis en les présentant avec tant d’égards.

Conclusion : Onfray n’est qu’un salopard*. Cela n’est pas une insulte mais une constatation.

*Salopard, la définition de ce mot donnée par le dictionnaire Larousse est la suivante : « Salopard – Individu sans scrupule qui agit envers autrui d’une façon ignoble ».

Léon Landini

Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI des Bataillons Carmagnole-Liberté

membre du Comité d’Honneur du Musée de la Résistance Nationale de Champigny.

Officier de la Légion d’Honneur – Médaille de la Résistance – Grand Mutilé de Guerre (suite aux tortures endurées pendant son internement)

Léon Landini, une des protagonistes du beau film documentaire "Les jours heureux", ancien héros de la résistance communiste

Léon Landini, une des protagonistes du beau film documentaire "Les jours heureux", ancien héros de la résistance communiste

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:30
loi travail 500 personnes rassemblées à Brest (photo Ouest-France)

loi travail 500 personnes rassemblées à Brest (photo Ouest-France)

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:30

Les débats portaient sur le texte proposé comme base commune, adopté le 5 mai par 51% des adhérents communistes s'étant exprimés, 60% des adhérents communistes finistériens: "Le temps du commun" .

Pour découvrir le projet de base commune "Le Temps du Commun" - le texte complet de la base commune , son résumé ou cliquer sur les liens ci-dessous pour une découverte partie par partie avec la présentation par le rédacteur, le texte complet et une version courte pour prendre connaissance rapidement des principaux points de chaque partie.

Compte rendu du Congrès Départemental du PCF Finistère : le 28 mai 2016 à Berrien (9h-17h30)

Bureau du Congrès élu par les militants présents du CD (3 abstentions, 8 pour) : Jacqueline Héré, Martine Le Nozerh, Jean-Paul Cam, Erwan Rivoalan, Jean-Louis Pascal, Jean-Pierre Demaimay, Ismaël Dupont

48 délégués titulaires représentant les sections de Audierne-Cap Sizun, Brest, Carhaix, Châteaulin, Concarneau, Douarnenez, Fouesnant, Huelgoat, Le Relecq Kerhuon, Morlaix, Pays Bigouden, Quimper, Quimperlé.

+ 7-8 de suppléants et observateurs.

A – Partie Projet : Le Temps du Commun

1/ 1er Amendement de la Fédération du Finistère sur la partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix - adopté par le Congrès Départemental du Finistère 27 voix pour, 13 abstention, 8 contre

Dans l'introduction au Temps du Commun (de la page 3 à la page 8), il convient d'ajouter à l'endroit approprié ces deux passages du Texte Alternatif n°3, si possible à la suite l'un de l'autre :

« Le socialisme, un projet pour la France

Nous appelons à un effort de construction idéologique considérable, s'appuyant sur la théorie marxiste, pour penser une société nouvelle qui mette fin à l'exploitation, aux inégalités et injustices, au pillage des ressources naturelles de la planète et à la guerre. Cette société, nous la nommons le socialisme.


° Puis dans le corps du texte (p.73 dans la revue « En partage ») :

« Nous devons être porteurs d'un projet de socialisme du 21ème siècle, réduisant, par de larges nationalisations des grands moyens de production et d’échange, le pouvoir de la bourgeoisie, recherchant des coopérations internationales libérées de la domination des règles des marchés, rompant radicalement avec les règles de la concurrence et de la spécialisation, pour imposer la planification en réponse aux besoins, le pouvoir des travailleurs dans une république sociale. Nous nommons donc sans complexe notre projet de société comme une société socialiste. Nous défendons clairement et simplement l’idée d’un plan conduit par un État démocratisé de haut en bas, possédant les moyens de le mettre en œuvre, avec des services publics élargis facteur d’égalité, des cadres réglementaires et fiscaux plus contraignants pour tourner l’effort des entreprises vers les objectifs de la société, s’appuyant sur la mobilisation du mouvement populaire pour une nouvelle démocratie, de la cité à l’entreprise ».

2/ 2ème Amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix – adopté à l'unanimité :

Page 10 après ligne 15 :

Le droit du travail doit être renforcé tant au niveau national qu'international. Il nous faut pousser à la création de nouveaux droits du travail en étant actif notamment au sein de l'OIT. L'extension du droit du travail au niveau international étant un frein à la mise en concurrence des travailleurs des différents pays. Encore faut-il contraindre les États à en appliquer les règles.

3/ 3ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Brest, 45 votes pour, 1 abstention

Page 10 – ligne 15 :

Dans ce cadre, la question de la juste rémunération des gens, que leur activité soit dans le cadre de l' « économie productive » ou du développement d'activités non marchandes utiles au développement de la société, est une nécessité.

4/ 4ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix : 42 pour, 3 abstentions

Page 11 – ligne 1 :

Rajouter après 32h : sans retomber dans le piège de l'aménagement du temps de travail, sans réduction de salaires.

5/ 5ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix : 26 pour, 16 contre, 3 abstentions

Page 14 – ligne 36 :

Rajouter :

Il faut redéfinir le rôle de l'état, tout ce qui est d'utilité publique doit être sorti du privé et géré par l'état en lien avec les populations (énergie, transport, santé, éducation, alimentation, police, justice, armée, développement territorial, recherches, etc.). La part du privé doit être définie clairement et contrôlée afin qu'elle ne mette pas en péril la nécessité du service public, par des objectifs qu'elle pourrait avoir sur le retour du capitalisme (refus des Partenariats Publics Privés, …).

6/ Demandes d'enrichissement du texte de la fédération du Finstère sur la partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Quimper – adopté à l'unanimité

deux observations allant dans le sens d'une enrichissement de la base commune sur 2 aspects:

1) la santé et la protection sociale

Les enjeux relatifs à la santé et à la protection sociale devraient avoir plus de place dans "le temps du commun" pour au moins 2 raisons :

  • ils ont une place centrale dans l'affrontement actuel entre, pour dire vite, le capital et le travail, comme on le voit avec la question des baisses de cotisations des entreprises

  • ils sont constitutifs de la "société du bien vivre et du bien commun que nous proposons"

Elle sont aussi transversales pour un certain nombre de thèmes : démocratie, services publics...

Or ces questions, si elles sont abordées dans le préambule du "temps du commun" sont à peine effleurées par la suite

Il faudrait par exemple un paragraphe spécifique dans la partie 2 "une société du bien vivre et du bien commun" (p14 à 19) sur les pouvoirs à reconquérir dans ce domaine et nos propositions

2) une société pour tous les âges

C'est encore lié à la protection sociale mais il me semble que cette idée (voir le dernier n° de notre revue Plein Temps") devrait figurer à part entière dans note pacte républicain et mérite aussi un paragraphe spécifique dans la partie 3 "révolutionner la République..." (pages 19 à 24) à l'égal de l'égalité femmes-hommes et du racisme par exemple
La sécurisation des parcours de vie ne concerne pas que la jeunesse et doit s'étendre jusqu'à la fin de vie.

Cela soulève aussi la question du maintien de la vie sociale, de l'accès à la culture...

7/ 7ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix : 21 pour, 4 contre, 21 abstentions

P 19 – ligne 19

Il faut demander une réforme globale de l'impôt dans le sens d'une baisse de la TVA, d'une plus grande progressivité et importance relative de l'impôt sur le revenus (augmenter le nombre de tranches, augmenter l'impôt des tranches supérieures), d'une réappropriation de l'impôt sur les entreprises via une taxation des réimportations ou directement des entreprises qui travaillent et font produire à l'étranger actuellement pour bénéficier d'une fiscalité et d'un « coût du travail » moins élevés.

***

8/ Vœux et observations de la section de Morlaix ayant suscité un débat contradictoire, mais pas fait l'objet de vote ni d'adoption par conséquent par le Congrès Départemental :

Le congrès départemental a largement débattu de question comme l'Europe, les marges de manœuvre du gouvernement grec et de Syrisa, l'euro, la laïcité, la critique des religions, l'inféodation des médias aux puissances d'argent et au libéralisme et des moyens de lutter contre, sans que se dégagent des consensus sur les premiers sujets.

Ces débats ont été amenés par le Compte-Rendu de la Conférence de section de la section de Morlaix mis au dossier comme tous les compte-rendus de Conférence de section et comme tous les amendements portés par les sections.

« Le temps du Commun (pages 19 à 28) : Révolutionner la république (I – 3) – Une France engagée pour la Paix dans le Monde (I – 4)

Dans cette partie là, pas de perspectives réelles non plus sur les contours de la société qu'on veut pour notre pays. De quelle Europe on veut ? Comment on la construit ?

On fait des constats qui sont souvent très justes mais on ne crée pas la perspective, on ne la donne pas. Il faut aller au-delà des simples constats et des valeurs : il faut être beaucoup plus précis. Là on manque de vision sur l'avenir. Se projeter sur les 20 années à venir en étant pas que sur des vœux pieux, mais en prenant en compte le monde tel qu'il est, avec ses affrontements réels (de classes, d'intérêts économiques et nationaux).

Par exemple :

° Quelle Europe peut-on construire, reconstruire qui respecte les souverainetés populaires et permette de développer des droits sociaux et humains, à l'inverse de ce qui se passez aujourd'hui ? Ne faut-il pas à la fois pour des raisons de fond et des raisons politiques avoir un discours encore beaucoup plus tranché et critique sur l'Europe, l'euro et sa gouvernance (que certains voient comme des outils de paupérisation et de spéculation), dire que l'on est prêt à sortir des Traités européens existant et que la condition de possibilité d'une politique progressiste en France passe par une rupture avec cette Europe là ? Ce qui n'empêche pas de trouver des convergences avec toutes les résistances au libéralisme et aux politiques capitalistes en Europe. La thématique de l'Europe sociale, de l'harmonisation future par le haut des normes sociales par un renforcement de l'intégration politique de l'Europe ne paraît plus crédible.

° Sur le droit à l'information : comment lutter contre la concentration capitaliste dans les médias, faire en sorte que 5 ou 6 milliardaires ne possèdent pas 80 % des relais d'opinion ? Relancer et réactualiser la loi du CNR de lutte contre les confiscations des médias par les intérêts capitalistes. En même temps, ne pas non plus fermer les yeux sur le fait qu'actuellement, les médias publics ne permettent pas un véritable pluralisme des points de vue permettant au citoyen de se faire son opinion en accédant à toutes les pensées. C'est l'hégémonie du libéralisme qui s'y applique aussi. Le manque de pluralisme de la présentation de l'offre politique dans les médias est encore accentué par le changement des règles prévalant en matière « d'équité du temps de parole » pour les présidentielles.

° Sur la laïcité, on est beaucoup trop général, on esquive les questions concrètes qui font débat aujourd'hui, de manière légitime (le voile à l'école ou à l'université, le menu unique, le financement des lieux de culte, des écoles privées, pour ne prendre que quelques exemples) et on fait comme si les limites d'une laïcité respectueuse des différences culturelles dans le cadre d'un pays tolérant étaient faciles à définir. Sur l'égalité homme-femme et les luttes contre les discriminations de tout genre, on ne souligne pas assez l'influence pernicieuse très souvent des religions et de leurs systèmes de valeurs rétrogrades. Notre texte, qui ménage la chèvre et le chou, et se veut consensuel, ne donne pas suffisamment d'outil de jugement concret pour les communistes confrontés à ces débats qui montent dans la société, instrumentalisés par la droite et l'extrême-droite, comme par les intégrismes religieux. La religion peut clairement être une source de préjugés sur l'inégalité homme-femme, il n'y a pas que les facteurs spatiaux, sociaux...

Certains ont à l'inverse mis en garde contre le fait que notre texte de Congrès, qui doit présenter des principes et des orientations générales, des éléments théoriques et d'analyse, deviennent un catalogue programmatique.

Certains ont dit qu'il fallait se méfier des formules raccourci telles que « sortir de cette Europe », « combattre cette Europe » : on est communiste et partisan de l'idéal européen, il faut combattre avec les Européens progressistes, comme on le fait au sein du Parti de la Gauche Européenne, pour une autre Europe. Il faut construire un contre-projet européen.

La laïcité, intransigeante ou ouverte, permissive ou récupérée par des approches islamophobes, et la critique des religions et de leurs systèmes de valeurs jugés régressifs, ont aussi suscité un débat nourri. La nécessité d'avoir une approche progressiste de la laïcité a été affirmée par certains, mais sur son contenu, il y a discussion. Le retour des intégrismes et fondamentalismes religieuses est perçu comme un symptôme de la crise et de l'abandon économique de pans entiers de la société, de sorte qu'au lieu de se focaliser sur l'effet, il faut s'attaquer à la cause, les inégalités sociales et le système qui les produit.

B. Partie Stratégie : 2017, une autre voie pour l'avenir de la France.

1) 1er amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Présenté par la section de Morlaix, adopté par 27 voix pour, 16 contre, 2 absentions

Amendement exprimant un rejet ou du moins un constat d'échec de la stratégie d'ouverture aux Primaires de gauche et la nécessité de construire dès à présent une autre stratégie tenant compte de ce qu'est la nature et la crise de la social-démocratie aujourd'hui.

Amendement : Suppression du paragraphe de la page 35 entre les lignes 39 et 51

2) Vœu porté par la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Vœu présenté d'abord par la section du Pays Bigouden et qui a été proposé pour être pris à son compte par le Congrès Départemental du Finistère : 23 voix pour, 18 contre, 5 abstentions, 2 refus de vote

L'Humain d'abord

Dans le processus de co-élaboration citoyenne des propositions à porter, le texte du Congrès doit se réapproprier « L'humain d'abord », seul texte unitaire énonçant dans la dernière période en France une politique de gauche, mettre en débat sa réactualisation, qui peut être importante et variée, proposer de le confronter à ce que proposerons les citoyens eux-mêmes, et viser clairement un programme de fortes transformations sociales mobilisatrices (qui seul peut être crédible face à la crise) à la fois pour la France et aussi face aux enjeux européens.

3) 2 ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Amendement porté par la section de Douarnenez, adopté par 34 voix pour, 2 contre, 7 abstentions

Page 36 – lignes 10 à 50/ Page 37 lignes 1 à 8

Rédaction :

La rédaction des quatre parties de ce qui devrait constituer le « socle » d'entrée dans une éventuelle primaire citoyenne se présente sous forme de questions. Nous ne contestons pas que nous devions être ouverts et laisser aux citoyens, et autres forces intéressées par la démarche, la possibilité de répondre autrement aux questions que nous.

1. Cependant afin d'éviter toute ambiguïté faudrait-il border tout ça en indiquant aussi là ce que nous refusons (les actuelles politiques libérales)

2. Rien n'empêche d'indiquer aussi de façon courte et percutante les mesures d'urgence que nous pouvons avancer (32h, augmentation des salaires, arrêt TAFTA, retour sur inversion du calendrier électoral présidentielles-législatives, proportionnelle, retour à un strict rôle garant des institutions pour le président de la République...).

4/ 3 ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Amendement porté par la section de Douarnenez : adopté par 41 voix pour, 3 contre, 2 abstentions

Page 38 – ligne 1 à 11

Motivation :

Des camarades n'ont pas accepté ce qui leur est apparu comme un forcing de la direction nationale après les élections régionales (déclaration un peu rapide sur la « mort » du Front de Gauche, heureusement recadrée depuis) et sur l'engagement vers des primaires de gauche.

Cela a motivé des votes différents début mai.

Nous demandons :

Renforcer le texte par un engagement à consulter les communistes à toutes les étapes et définition à cette fin d'un calendrier et de modalités précis :

1. Quand constate t-on ou pas la possibilité de continuer à explorer la voie « primaire » ?

2. Processus de consultation des communistes si cette possibilité se réalise

3. Quels contenus précis les communistes peuvent avancer (en dehors de celui indiqué dans l'amendement précédent, le n°2 sur cette partie) ?

4. Quel éventuel candidat communiste ou soutenu par le PCF pourra les défendre ?

5. En cas d'échec du processus, décision ou pas de présenter un candidat communiste.

5/ 4ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Amendement porté par la section de Brest, adopté à l'unanimité

Ligne 22-23 de la page 35

Préparer les législatives à la même hauteur que l'on porte la question des Présidentielles

6/ Observations sur le débat sur cette partie

Un amendement a été rejeté nettement « Présenter dès à présent un candidat communiste pour les élections présidentielles» : 4 pour, 37 contre, 5 abstentions

L'amendement n°1, le vœu, le 2e et 3e amendement, ainsi que les compte-rendus des Conférences de section ont fait l'objet de débats intenses, et si une majorité c'est dessiné pour l'amendement n°1 et le vœu il n'y a pas eu de consensus.

En revanche, remontaient des compte rendus de sections des constats partagés : un processus d'ouverture aux primaires clivant, décidé sans débat en amont dans le parti, un manque de consensus sur le sujet. Un texte de base commune déjà daté. La nécessité de le réécrire et de défendre aux présidentielles et aux législatives un programme de rupture avec la politique actuelle qui ouvre des perspectives aux gens. Définir maintenant un calendrier précis.

La question du périmètre d'une éventuelle – hypothétique primaire a aussi été débattue : primaire de toute la gauche, primaire sans le PS, de la gauche de la gauche, primaires avec des dissidents et frondeurs du PS ?

La question de l'analyse des réussites et échecs du Front de Gauche depuis 2009, de la nécessité de prendre la mesure de nos responsabilités dans cet échec relatif et en tout cas dans cette crise actuelle du Front de Gauche, sans tout imputer à Mélenchon et au PG, a aussi été mise en débat. Craintes chez certains d'un retropédalage vers une stratégie de gauche plurielle alors même que le PS, et plus largement la social-démocratie en Europe, tombent dans le discrédit et qu'il y a la place pour naître autre chose, pour faire grandir une gauche d'alternative qui cherche à transformer le système.

En même temps, certains font remarquer que la gauche peut être durablement marginalisée si elle n'est pas présente au second tour des présidentielles, si la droite dure et l'extrême-droite seulement se disputent et se partagent le pouvoir, perspective catastrophique et évitable. Que le rôle du Parti Communiste est de faire ce pari optimiste du ressaisissement des forces de gauche, de l'unité de la gauche sur une autre politique que celle portée par le gouvernement, est de sauver l'idée de gauche contre les néo-libéraux et les « démocrates » à l'américaine qui veulent sa peau.

Voici le nouveau Conseil Départemental du PCF Finistère:

VOICI LE NOUVEAU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DU PCF FINISTÈRE ÉLU POUR 3
ANS:


La liste, comportant la proposition d'Ismaël Dupont comme secrétaire départemental, a été élue avec 40 voix Pour, 6 bulletins nuls.


Ismaël Dupont - section de Morlaix
Anne-Marie Alayse - section de Brest
Sylvain Araldi - section de Concarneau
Christian Beaumanoir -section de Crozon
Claude Bellec - section de Brest
Alain Bescou - section du Cap Sizun
Véronique Blanchet - section du Pays Bigouden
Daniel Boudin - section de Châteaulin
René Briand - section de Quimper
Jean-Paul Cam - section de Brest
Martine Carn- section de Morlaix
Jeannine Daniel - section de Scaër
Jean-Pierre Demaimay - section de Douarnenez
Catherine Flageul - section de Brest
Dominique Gontier -section de Moëlan
Isabelle Gonçalves - section de Douarnenez
Marie-France Goussé - section de Concarneau
Jean-Pierre Guyon - section de Concarneau
Bruno Guigourèse - section de Brest
Jacqueline Héré - section de Brest
Roger Héré - section de Morlaix
Daniel Jouan - section de Fouesnant
Christine Kerdreux - section de Quimper
Etienne Le Bellec - section du Pays Bigouden
Martine Le Nozerh - section du Pays Bigouden
André Le Roux - section du Pays Bigouden
Yacine Méliani - section de Quimper
Jean-Louis Pascal - section de Concarneau
Xavier ¨Perchec - section de Fouesnant
Jean-Claude Perrot - section de Quimper
Serge Puil - section de Morlaix
Erwan Rivoalan - section de Brest
Yvonne Rainero - section de Quimper
Gérard Rousseau - section du Cap Sizun
Ronan Tanguy - section du Relecq Kerhuon
Pierre-Yves Thomas - section de Carhaix

Les délégués de la Fédération du Finistère au Congrès National du 2 au 5 juin 2016 sont:

- Claude Bellec: qui conduit la délégation
- Jacqueline Héré
- Eric Guellec
- Maxime Paul
- Yvonne Rainero
- Yacine Meliani Baguet
- Ismaël Dupont

Congrès départemental du PCF Finistère à Berrien le 28 mai: compte rendu des débats sur le texte de la base commune, et des amendements votés
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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 16:00
photo France 3

photo France 3

Saint-Malo : onze enfants blessés après l'évacuation musclée du collège Surcouf
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/saint-malo/saint-malo-des-parents-d-eleves-occupent-le-college-robert-surcouf-1012531.html

Saint-Malo. L'évacuation du collège par la force était-elle justifiée?
http://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-malo-35400/saint-malo-surcouf-lintervention-de-la-police-fait-debat-4270318

Article sur le site internet de France 3

Action musclée de la police ce jeudi matin au collège Robert Surcouf de Saint-Malo. Sans sommation, les forces de l'ordre sont intervenues pour faire évacuer l'entrée de l'établissement, occupée par des parents, élèves et enseignants depuis tôt ce matin.

L'entrée bloquée par des chaînes

En colère, déçus, écoeurés... Les parents d'élèves du collège ne digèrent pas en effet la décision du Conseil départemental de fermer l'établissement à la rentrée 2017. Ce jeudi matin, ils ont donc bloqué les grilles du collège avec des chaînes, empêchant la tenue des cours. Une centaines de personnes, élèves, parents et enseignants s'est ainsi
retrouvée devant l'entrée dans une ambiance bon enfant.

Onze élèves blessés


C'est en milieu de matinée que la police, présente, est intervenue sans sommation, fonçant sur le regroupement et bousculant violemment les enfants et les adultes, dans la pagaille et la bousculade, onze enfants ont été blessés. Des élèves qui ont été pris en charge par les pompiers, arrivés sur les lieux, trois de ces collégiens ont été transférés à l'hôpital. Toutes les personnes présentes ont été très choquées. Le principal a demandé une cellule psychologique à l'Education nationale

Le conseil départemental 35 a annoncé mardi 31 mai la fermeture du collège Surcouf à Saint-Malo à la rentrée 2017. Cette décision brutale n'est pas acceptable d'autant qu'il s'agit d'un collège en réseau d'éducation prioritaire dans le quartier populaire de la Découverte. Après
Montaigne à Vannes, Kérichen à Brest et le collège de Commana, c'est la 4ème décision de
fermeture d'un collège public dans l'académie cette année.
Ce matin, les parents d'élèves ont décidé de bloquer l'entrée du collège pour protester contre
cette décision. Les forces de l'ordre sont intervenues pour permettre l'accès du collège. Cette
intervention n'a pas été sans violence : des élèves ont été blessés. Les pompiers se sont
d'ailleurs rendus sur place.
Le SNES-FSU Bretagne condamne cette violence qui a touché des collégiens et des parents d'élèves.

Il tiendra cet après-midi à 16h30 devant le collège Surcouf une conférence de
presse en présence des parents d'élèves et des personnels de l'établissement.
Le CTA, comité technique académique présidé par le Recteur, devait se tenir aujourd'hui à
14h30 au rectorat. Les représentants des personnels FSU boycotteront cette instance de
concertation dans l'attente d'éclaircissement sur les évènements de ce matin au collège Surcouf.
Ils continuent de contester cette nouvelle fermeture d'un collège à St Malo qui renforcerait
le déséquilibre entre les deux réseaux au profit du réseau privé confessionnel. Ils demandent
le maintien de tous les collèges publics sur Saint-Malo.
Le SNES-FSU apporte son soutien aux parents d'élèves, aux personnels et à toutes les forces
laïques engagés pour le service public d'éducation à Saint-Malo.

Gwénaël Le Paih
Secrétaire Général du SNES-FSU Bretagne

Les personnels choqués par l’attitude du Recteur Terret
Après l’intervention de la police ce matin qui a fait plusieurs blessés parmi les élèves au
collège Surcouf de Saint-Malo, le Recteur ouvrait cet après-midi une instance de
concertation avec les représentants des personnels au niveau académique.
Ces représentants avaient fait savoir qu’ils ne pourraient pas siéger sur l’ordre du jour prévu
mais qu’ils souhaitaient avoir des informations sur les événements survenus au collège
Surcouf.
Le Recteur a refusé tout dialogue et n’a pas eu un mot pour les parents ni pour les collégiens
blessés ce matin.
Le SNES dénonce cette attitude qui rompt avec les pratiques du dialogue social dans
l’académie de Rennes. Les représentants des personnels, choqués par les violences
commises contre des parents et des collégiens, ne peuvent accepter que le Recteur fasse le
choix de l’autoritarisme plutôt que celui de la discussion.
Le Recteur Terret devra, à un moment ou à un autre, s’expliquer sur les événements et sur
son attitude. La FSU assure les parents et les personnels de son soutien, et rappelle qu'elle
demande le maintien de tous les collèges publics à Saint-Malo.

Gwénaël Le Paih
Secrétaire Général du SNES-FSU
Bretagne

Intervention policière contre des parents et des élèves protestant contre la fermeture annoncée du collège Surcouf à St Malo: communiqué du SNES Bretagne
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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 15:54
L’Union des syndicats régionaux de l’agroalimentaire répond à la FDSEA 29 et les JA 29

L’Union des syndicats régionaux de l’agroalimentaire répond à la FDSEA 29 et les JA 29

Beulin-Gattaz-Hollande-Valls: même combat. Jeunes Agriculteurs et FNSEA soutiennent la loi travail: communiqué de la CGT agro-alimentaire
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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 15:41


COLLECTIF DES RETRAITéS

DES UNIONS LOCALES CGT
DE SAINT-POL-DE-LEON ET DE MORLA
IX

L'activité sociale de cette période est toujours abondante, notamment
contre la loi "Travail". Les retraités "prennent leur part" dans les manifestations.
Mais, par ailleurs, ils ont des revendications plus spécifiques.


Dans ce cadre, nous vous proposons de participer au rassemblement,
organisé le jeudi 9 juin 2016, à 10h30, PLACE DE LA MAIRIE DE MORLAIX.

En ouvrant la pièce jointe, vous pourrez prendre connaissance du contenu précis de cette initiative.

Le collectif des retraités.

Collectifs des retraités CGT du pays de Morlaix et Saint Pol de Léon: rassemblement le 9 juin à 10h30 devant la mairie de Morlaix
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  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
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