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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 05:50

Les résultats de ces législatives sont très décevants pour nous, même si nous portons les scores de la gauche de gauche plus haut qu'en 2002 et 2007, dans la mesure où nous ne sommes pas parvenus à fidéliser toute une partie des électeurs qui avaient donné leurs suffrages à Jean-Luc Mélenchon. La dynamique est clairement retombée de notre côté dans l'électorat : la campagne de Mélenchon avait réussi à créer de vrais espoirs de changement, mais sitôt les présidentielles passées, avec un score du Front de Gauche en-deçà de nos espérances , beaucoup d'électeurs qui ont voté Front de Gauche pour la première fois le 22 avril 2012 ont dû se dire hier que la messe était dite et se sont soit abstenus, soit ont voté pour le candidat de gauche le mieux placé pour l'emporter, dans une logique de second tour avant l'heure.   

Dans un contexte de crise globale du capitalisme, de méfiance vis à vis du système politique, de renforcement de l'autoritarisme européen et des plans de rigueur qui font payer les conséquences de la crise financière aux peuples, les 6,7% atteints par le Front de Gauche témoignent surtout de la réalité de la crise démocratique (perte d'espoir, résignation au bipartisme, sentiment que les jeux sont déjà faits avant l'élection, montée de l'extrême-droite) renforcée par un mode de scrutin et une inversion du calendrier électoral qui vérouillent l'élection pour renforcer les partis qui dans l'immédiat sont majoritaires: l'UMP et le PS. Lesquels disposent par alternance de tous les pouvoirs en ne représentant que 30% des électeurs.

Une forte abstention a sans doute eu lieu dans notre électorat du premier tour des présidentielles, abstention dont on a le sentiment que de manière générale elle profite au PS, et dans une moindre mesure à l'UMP et au FN, car l'électorat plus âgé, plus à droite et conservateur, participe de manière plus automatique au vote.    

Ces résultats globaux du Front de Gauche nous rendent assez peu capables dans l'immédiat de peser sur le PS et d'influencer de manière significative les orientations de la majorité présidentielle de François Hollande. Ils justifient que l'on conserve toute notre indépendance vis à vis du PS et de la politique menée par le gouvernement et que l'on s'attache dans les années à venir à bâtir patiemment les conditions de l'alternative en continuant à faire un travail d'éducation populaire, à enracinner le Front de Gauche sur le terrain et à l'élargir, à construire un modèle de société et un projet de dépassement crédible de cette société insupportable que les capitalistes nous ont bâti à l'échelle mondiale et nationale.  Il faudra être présent dans le mouvement social et ne rien céder à la rigueur sociale-libérale mais donner aussi des perspectives politiques à ce mouvement social en faisant connaître nos propositions alternatives et en n'hésitant pas à politiser avec les syndicats la lutte contre l'austérité.

On le voit au Canada, en Grèce, en Espagne, la révolte du peuple et son rejet du libéralisme peuvent faire irruption de manière soudaine et spectaculaire, à un moment imprévisible: ce sera au Front de Gauche de tenter d'être l'activateur et la boussole de cette révolte qui le débordera fatalement mais qui devra conduire, plutôt qu'au retour de l'ordre néo-libéral ou à la montée de l'extrême-droite, à une transformation profonde du système. 

 

Quels sont les résultats que le Front de Gauche enregistre dans le Finistère?

C'est Françoise Pencalet-Kérivel qui, dans la 7ème circonscription (Douarnenez), réalise le meilleur résultat du Front de Gauche finistérien, avec 6,77% des suffrages exprimés. Elle est en troisième position derrière le PS (44,76%), l'UMP (22%), et devant le FN (6,12%) et EELV (4,08%).

Jacqueline Héré, à Brest centre, réalise un score de 6,75% qui la place devant le Centre (4,85%), EELV (4,68%), mais derrière le FN (8,59%) malheureusement.

Marcel Tilly, dans la 8ème circonscription  (Concarneau) obtient 6,55% des suffrages et se place en 4ème position derrière le FN (9%) mais devant EELV (5,35%) et le Centre (4,38%). Gilbert le Bris manque de peu d'être élu au premier tour avec 48,58% des voix là où l'UMP réalise 21%.

A Morlaix (IVème circonscription), le Front de Gauche obtient 5,72%  des suffrages exprimés (2956 voix): cela nous place en 3ème position, très loin derrière le PS (48,2%), l'UMP (32,59%), mais devant le FN (qui fait tout de même 5,06% malheureusement), EELV (Dominique Guizien fait 4,46%) et le Modem (2,58%). Ce score est un peu écoeurant et ne récompense pas notre belle campagne collective de terrain menée pendant 8 mois mais nous avons semé des graines pour l'avenir et gagné un crédit et une écoute qui pourront servir plus tard à faire grandir localement l'alternative que nous portons. A Morlaix même, le dynamisme de notre campagne a payé tout de même puisque nous faisons un score de 8,6%. A Lanmeur, nous sommes à 9,6%. Mais c'est surtout dans le Léon que nous n'avons pas confirmé le très bon score de Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles.

A Carhaix-Chateaulin, Noëlle Péoc'h est en 5ème position, avec 5,29% des voix, derrière le FN (7,61%), Christian Troadec (19,9%), l'UMP (27%) et le PS Richard Ferrand (32,29%).

A Brest rural, Bertrand Seys fait 5% et arrive en 5ème position derrière le FN (7,53%), l'UMP (38,8%), la candidate EELV soutenue par l'appareil du PS dans le cadre des accords nationaux, Magali Deval (20,78%) et Jean-Luc Bleuven (20,98%), le dissident socialiste qui la coiffe au poteau.

A Quimper, André Bernard et Janine Carasso (NPA), malgré une belle campagne, payent peut-être le prix des divisions (et des bâtons qu'ont a mis dans leurs roues) et réalisent un score cruel de 4,93%, passant derrière le FN (7,15%), EELV (5,28%), l'UMP (27%) et Urvoas (49%).

A Landivisiau (5e), Isabelle Mazelin et Yannick Hervé, deux candidats de valeur, ont réalisé 4,38% et souffert beaucoup sans doute de la volonté des électeurs de gauche de tout mettre en oeuvre pour battre Le Guen (UMP) ce qui semble bien parti en votant Chantal Guillet (PS), qui fait 41,99% contre les 35,5% de son rival de l'UMP.

   

Ismaël Dupont

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 19:37

Il y a quatre mois, j'ai publié dans ce blog une présentation des revendications et des conditions de travail des 700 VCP Indépendants du Télégramme telle que l'avait décrite suite à une longue entrevue avec quelques-uns de leurs représentants Françoise Pencalet-Kerivel, candidate du Front de Gauche à Douarnenez.  

  

Ce mercredi 30 mai 2012, nous avons reçu au local du PCF de Morlaix, au titre de notre candidature du Front de Gauche aux législatives, Daniel Ravasio, Jean-Luc Le Calvez, Hervé Salczer et moi-même une délégation de 4 vendeurs indépendants du Télégramme conduite par Fabrice Clémenceau, secrétaire général du syndicat des VCP Indépendants.

Ceux-ci venaient de négocier pendant deux heures sans succès avec des responsables du Télégramme une augmentation de leurs indemnités kilométriques et sont décidés à continuer leur lutte pour accéder à des conditions de rémunération et de sécurité dans le travail (indemnisation des journées-maladie, ...) plus acceptables.

En m'aidant du mémorendum réalisé par Fabrice Clémenceau pour être présenté au Ministère de la Culture et au Ministère du Travail où son obstination à alerter auprès des autorités et de Nicolas Sarkozy lui a valu d'être reçu, du compte-rendu de rencontre de Françoise Pencalet-Kérivel, et de notre propre entrevue qui a duré une heure et demi et a été très chaleureuse et instructive pour nous, je vais tâcher de résumer leur situation et de faire part des propositions pour que cette situation intolérable ne dure pas.

 

Les travailleurs indépendants dits " vendeurs colporteurs de presse" exercent sous plusieurs statuts différents, sans vrai contrat de travail, dans la précarité la plus totale. Ils sont 32000 en France et 700 à travailler pour le Télégramme (12 rien que sur Morlaix), dont ils réalisent 80% des ventes (le reste étant assuré par la grande distribution, les maisons de la presse).

 

"Ils sont obligés à une assiduité sans faille, ils travaillent 364 jours par an, la nuit entre 1h et 8h, par tous les temps... Ils n'ont aucun repos légal, aucunes vacances, ni dimanche, ni jour férié" expose Fabrice Clemenceau dans son rapport.

Les 4 VCP qui nous ont parlé travaillent environ 3 à 4 heures de livraison par nuit mais ils doivent aussi compter quelques heures gratuites en plus le jour pour téléphoner aux clients, organiser les tournées, encaisser les factures, interrompre provisoirement des abonnements, tous ces frais de gestion étant à leurs charges, comme l'avancement des impayés des clients.

Ils sont payés environ 8,50€ de l'heure, sans compter l'amortissement de la voiture, soumise à rude épreuve, et ne peuvent  donc toucher ni indemnité maladie, ni congé payé, ni chômage. Quand ils ont besoin d'un remplaçant pour assurer leur tournée en cas d'absence contrainte ou volontaire, ils doivent débourser 30€ pour lui par jour, avec une indemnité maladie de 2/3€. Sur les 25€ par mois que fournit un client au Télégramme pour son abonnement, le VCP ne touchera que 3,50€.

 

Beaucoup de ces VCP ont par nécessité un deuxième boulot la journée (ou le métier de VCP est lui-même un appoint à un premier travail pas assez rémunérateur), car ils ne parviennent évidemment pas à vivre sur les seules commissions, indemnités kilométriques (13 centimes d'€ le kilomètre) et pourcentages (dépendant du nombre de journaux à distribuer et du nombre de kilomètres à réaliser: entre 15 et 21%) liés à la distribution des journaux: certains travaillent à 35h pour la distribution de la publicité où ils sont tout aussi mal payés par les grosses entreprises qui ont aussi des liens avec les journaux (Adrexo avec Ouest-France, Mediapost avec le Télegramme), d'autres travaillent dans des entreprises de nettoyage, soit dans des emplois tout aussi précaires.

Ils peuvent avoir une prime de prospection de 30 euros pour un nouveau client trouvé, mais ils ne courent pas les rues, et la plupart du temps, c'est l'éditeur qui leur assigne leurs tournées.

 

Le calcul des trimestres de cotisation pour les retraites est basé sur le nombre de journaux vendus. De fait, les VCP n'ont que 1, 2 ou 3 trimestres validés par année. Ils n'ont actuellement que des droits à la retraite ouverts à 67 ans et sont bien souvent condamnés au minimum vieillesse. Pour améliorer leurs pensions de retraite, les VCP réclament de pouvoir cotiser au réel et non sur une base forfaitaire. Dans le premier cas, après 17 ans de travail de nuit, un VCP touche 168€, dans le second cas, 605€. Les VCP demandent à l'Etat "de garantir des prestations sociales pour les porteurs exerçant à titre principal en abaissant le seuil d'octroi des prestations de 200 heures par trimestre (droit commun) à 100 heures et garantir le droit à la retraite complémentaire des porteurs à 100% des points cotisés quel que soit l'horaire travaillé. Cette mesure ne coûterait rien à l'Etat" (document de travail de Fabrice Clémenceau). En reconnaissant le métier de VCP à part entière, et non comme un travail d'appoint, il devrait être reconnu comme un métier pénible du fait du travail de nuit. Les VCP cotisent en moyenne actuellement avec les règles en vigueur (sur la base de l'assiette forfaitaire) un ou deux trimestres par an, d'où des retraites de misère.

De l'Etat, les VCP attendent aussi une prise en charge de leurs absences pour raisons de maladie par des indemnités journalières dignes de ce nom leur permettant de payer le remplaçant.

Ils demandent aussi une réprésentation légale des VCP indépendants lors des négociations nationales concernant la presse écrite, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Pour les dimanches et les jours fériés, ils réclament une prime identique pour les VCP à la hauteur de 8€.

Comme d'autres travailleurs indépendants, ils veulent un droit à bénéficier d'une récupération de la TVA payée:

- sur le carburant, en prenant en compte le nombre de kilomètres parcourus dans l'année pour la livraison et le prix moyen annuel du carburant multiplié par 19,6%.

- sur l'achat du véhicule, car il est anormal qu'ils payent une taxe sur leur seul outil de travail.

Les VCP attendent aussi une meilleure protection contre le licenciement: actuellement, les éditeurs peuvent se passer d'eux entre 48h et 15 jours, ce qui est un formidable moyen de pression. Les VCP doivent aussi pouvoir cotiser aux Assedic pour bénéficier d'une indemnité chômage, ce qui n'est pas le cas actuellement.

  

Plus immédiatement, les VCP du Télégramme réclament à leur mandant, l'entreprise Le Télégramme, un relèvement des indemnités kilomètriques de 13 à 20 centimes d'€ le kilomètres, sachant qu'ils travaillent avec leurs voitures, bonnes à changer au bout de 4-5 ans, dont les frais d'entretien augmentent, les disques et les roues d'usent, sachant aussi que l'indemnité kilométrique au Ouest France est de 20 centimes d'€ le kilomètre, à Médiapost de 39 centimes du km, et que c'est encore inférieur au forfait fiscal standard pour remboursement des frais de transport aux salariés.

Depuis 2009, une aide directe au portage a été donnée par l'Etat aux groupes de presse - et ainsi le Télégramme a récupéré 8 millions d'euros d'aide d'Etat en 3 ans, mais cette aide n'a aucunement été redistribuée au VCP. Certains éditeurs de presse ont embauché, mais en réduisant les tournées des VCP déjà installés, ce qui a créé une nouvelle perte de pouvoir d'achat pour eux.

Augmenter les revenus des VCP du Télégramme n'a sans doute pas été la priorité de l'entreprise qui a préféré investir dans Tébéo ou dans des nouveaux locaux à Brest. Cela pourrait impliquer, outre une hausse des indemnités kilométriques, une hausse du prix du journal lui-même, un des plus bas de la presse quotidienne en France, mais la concurrence avec le Ouest France rend cette hypothèse difficile à mettre en oeuvre sauf coordination des hausses des journaux régionaux bretons.

 

La solution optimale et la plus protectrice pour les VCP du Télégramme serait probablement d'obtenir pour ceux qui le souhaitent un statut de salariés, comme la moitié des livreurs du Ouest-France. Le Télégramme y avait pensé à un moment mais s'était ravisé car des études avaient montré que cela lui coûterait plus cher. Les salariés y trouveraient toutefois une toute autre sécurité professionnelle avec un droit à bénéficier de conventions collectives, de contrats de travail, de protections contre le licenciement, le chômage, pour la retraite et les congés-maladie. Ils pourraient peut-être même à terme exiger qu'on leur fournisse des véhicules.

Les nouvelles règles nationales de 1991 censées améliorer les conditions de rémunération et de protection des VCP ont été décevantes dans leurs applications puisque si le Télégramme a récupéré la charge du paiement des cotisations patronales autrefois payées directement par les VCP, celles-ci ont été bien réduites tandis que les commissions des VCP ont diminué dans le même temps.

 

Si le Télégramme doit assumer sa responsabilité sociale face à ces "petites mains" indispensables à la diffusion du journal et ne pas laisser s'installer un fossé honteux entre des salariés relativement protégés et des VCP indépendants soumis à la plus grande précarité, l'Etat doit aussi prendre les siennes et ne pas reculer à une hypothétique négociation entre partenaires sociaux la négociation d'un vrai statut du vendeur colporteur de presse, car les gros diffuseurs de presse, qui ont aussi les oreilles des politiques du fait de leur pouvoir d'influence, risquent à nouveau de manger tout cru les vendeurs-livreurs en mettant en avant la crise de la presse et leurs risques de faillite, du fait de l'augmentation des frais de diffusion.

 

Au Front de Gauche, nous pensons que le droit à une information indépendante et pluraliste relève du service public et qu'il faut donc un financement public de la presse qui garantisse son indépendance relative par rapport aux pouvoirs financiers et à la publicité, la pérénnité de journaux d'opinion ou d'information de qualité, et ce financement public de la presse, qu'il ne faudrait pas bien sûr associer à une nationalisation ou à un contrôle politique, mais bien au contraire à une mise à disposition des moyens de l'indépendance et de la diversité des médias, nécessaires dans une démocratie à l'éducation du jugement des citoyens, serait assorti de conditions pour mieux valoriser et sécuriser la situation professionnelle des vendeurs et porteurs de presse, en privilégiant le statut de salarié, moins précaire que celui de travailleur indépendant vivant dans une relation de subordination de fait.    

 

Dans l'immédiat, nous soutenons comme l'écrivait Françoise Pencalet-Kérivel, candidate du Front de Gauche à Douarnenez, "le nouveau syndicat des VCP dans sa démarche pour obtenir une reconnaissance de leur travail qui passe par un contrat de travail digne leur permettant d'acquérir une protection sociale à la hauteur de celle des salariés. Dans le Nord Finistère, les VCP demandent à ce que l'éditeur accepte de les laisser valider par une sur-cotisation les trimestres entamés et en partie cotisés (ex: 2,9 trimestres cotisés + 0,10 trimestes sur-cotisés avec l'accord de l'éditeur= 3 trimestres validés): la différence est très importante pour la retraite!".

 

Ils ont réussi à s'unir et à avancer sur une plateforme de revendications communes qu'ils cherchent à faire connaître aux citoyens et aux politiques pour faire pression sur l'entreprise Le Télégramme. C'est une bonne chose, surtout dans une profession qui a tout longtemps souffert de la dispersion de salariés repliés sur eux-mêmes du fait de leurs conditions de travail et de leur statut d'indépendants et n'osant pas revendiquer face à l'employeur. Ils doivent maintenant être entendus et satisfaits!   

 

Ismaël Dupont.  

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 06:10
J'ai participé en tant que candidat du Front de Gauche aux législatives dans le Finistère à un débat à la radio finistérienne RCF Rivages sur la thématique Energie (centrale, environnement, transports, logement) - un des 4 débats organisés par la radio - avec Jacques Le Guen, député UMP sortant de Landerneau-Landivisiau, et Martine Petit, candidate EELV à Quimper.
J'y ai défendu les propositions du programme "L'Humain d'abord" sur la planification écologique dans toutes ses dimensions.
Les animateurs du débat étaient Marion Watras, de RCF Rivages, et Edouard Daniel, du magazine Brest Mag.
 
Le débat a eu lieu en direct de 18h à 19h le mardi 15 mai.
 
Pour écouter le débat: sur internet www.rcf.fr/radio/rcf29
Morlaix: 96.7 FM, Brest: 89 FM, Quimper: 92.6 FM, Carhaix: 105.2 FM
Ismaël Dupont.
Vous pouvez réécouter le débat de ce mardi à cette adresse : http://www.rcf.fr/radio/rcf29/emission/381861/381862
L'émission sera également rediffusée sur l'antenne de RCF Rivages, samedi 19, à 11h.

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 06:37

 

Collectif GASPARE

Garantir l’Avenir Solidaire Par l’Autonomie Régionale Énergétique

 


Collectif GASPARE (Garantir l’Avenir Solidaire Par l’Autonomie Régionale Énergétique)

2 route de Pen ar Pont - 29800 SAINT-DIVY

Site : http://www.nonalacentrale.fr/ - Courriel : collectif.gaspare@gmail.com

Des riverain-e-s, des citoyen-ne-s, des élu-e-s ; Des associations : AAPPMA Elorn, Abers Nature, AE2D, Brennilis doit dire non à la centrale, Briec doit dire non à la centrale, Cohérence, Comité de vigilance pour la qualité de l'environnement de Bmo, Cyber@cteurs, Démocratie écologie solidarité, Force 5, GAB29, Guiclan doit dire non à la centrale, Guipavas doit dire non à la centrale, Kan an Dour, Kersaint-Plabennec doit dire non à la centrale, La Forest-Landerneau doit dire non à la centrale, Landivisiau doit dire non à la centrale, MAB29, Saint-Divy doit dire non à la centrale, Saint-Thonan doit dire non à la centrale, S-Eau-S, Solidarité écologie pour Plougastel, Sortir du nucléaire Cornouaille, Vivre dans les monts d’Arrée, Syndicat S.I.M.P.L.E.S., Sud-Solidaires 29 ; Des formations politiques : Europe Ecologie - Les Verts, FASE 29, Les Alternatifs, MRV Landerneau, NPA, UDB, UDB yaouank ; Le soutien de : CURC 22, Écologie sans Frontière, Collectif La Gauche Debout !

 

QUESTIONNAIRE aux candidat-e-s des cinq départements bretons aux législatives

2012

 

Nom – Prénom: Dupont Ismaël

 

Circonscription – Département: 4ème circonscription du Finistère

 

Formation politique: Front de Gauche.

 

1) Pensez-vous qu’il soit possible de concilier l’obligation légale aux régions d’adopter d’ici 2012

un Plan climat-énergie qui doit réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre et la

construction d’une centrale électrique à gaz émettant 3.900 tonnes de CO2 par jour ?

http://tinyurl.com/bqq644p

 

Sans avoir les compétences techniques nécessaires pour répondre précisément à votre question, je peux vous dire que, pour le Front de Gauche, une diminution très importante de la production d'énergie carbonée est une priorité afin de lutter efficacement contre le dérèglement climatique en cours (qui aura des conséquences dramatiques pour l'humanité, et dans l'immédiat, d'abord pour les pays pauvres du sud) et que, de ce point de vue, la planification de la construction de dizaines de centrales électriques à gaz en France pose problème, d'autant que l'argent utilisé par la collectivité pour ces centrales à gaz ne sera pas investi dans des programmes de recherche et d'incitation à la diversification énergétique, au développement des énergies renouvelables, aux réductions de consommation énergétique, via plus de sobriété et d'efficacité énergétique.

Je ne suis pas convaincu par l'argument de la nécessité de sécuriser un approvisionnement au bord de la rupture. Cette centrale à gaz de Landivisiau va être utilisée pas uniquement comme centrale d'appoint destinée à faire face à des pics de consommation mais à des fins de rentabilité: elle sera indéniablement polluante et il aurait été possible, je pense, de mettre davantage de moyens dès aujourd'hui – car les choix que nous faisons maintenant nous engagent sur les 20 ou 30 ans à venir- pour développer des modes de production électrique n'utilisant pas les énergies fossiles et non producteurs de gaz à effet de serre.

 

2) Comment analysez-vous le fait que la production d’électricité à partir de la combustion du gaz

naturel soit confiée à des intérêts privés, donc à des actionnaires, alors que le coût des

infrastructures de raccordement au réseau de distribution gaz serait à la charge du

consommateur-usager ? Pensez-vous que cette situation soit de nature à permettre une maîtrise

du coût de l’électricité pour le consommateur ?

 

Très sceptique sur la question de la nécessité et de l'urgence d'installer cette centrale à gaz pour sécuriser notre approvisionnement énergétique dans la mesure où l'absence de débat public contradictoire n'a pas contribué à faire la preuve des dires du Conseil Régional et du gouvernement, je suis carrément hostile au fait que l'on confie la centrale à gaz à un consortium privé qui, immanquablement, va faire du profit à partir d'investissements publics.

Cette politique dictée probablement par l'influence de lobbies au niveau national et les politiques de dérèglementation et de libéralisation de l'énergie au niveau européen va servir des intérêts privés et m'apparaît contradictoire avec l'exigence d'un exact calcul des besoins sociaux en matière d'énergie, lequel réclame une maîtrise publique de la production et de la consommation d'énergie.

L'efficacité du transport de l'électricité, le souci d'éviter les pertes en ligne, la sécurité du nucléaire, exigent « une maîtrise publique, démocratique et sociale du secteur de l'énergie » et la possibilité pour EDF de produire de l'énergie en fonction des besoins et non d'exigences de rentabilité et de retour sur investissement.

Les bénéfices qui sont engrangés malgré tout dans la production d'énergie par EDF peuvent être réinvestis ailleurs (recherche pour diversifier et sécuriser la production électrique , stockage des déchets, chasse au gaspillage sur les réseaux...) ce qui n'est pas le cas des bénéfices réalisés par une entreprise privée se positionnant afin de rentabiliser l'exploitation sur le court terme. On ne peut confier des activités d'intérêt général ayant tant d'incidences sur l'environnement et l'avenir de la planète à des acteurs économiques qui ne pensent qu'en terme d'objectifs de rentabilité immédiate.

 

 

3) Sachant d'une part, que la consommation en gaz d’une centrale de 450 MW dépasse celle de

l’agglomération rennaise et que, d'autre part, GRTgaz prévoit d’ores et déjà des délestages

possibles sur le réseau de gaz (21 jours en 2013, 52 jours en 2015), comment jugez-vous les

risques que fait peser la programmation d’une soixantaine* de centrales du type de celle qui serait

implantée à Landivisiau (* c'est le nombre de projets et de demandes de raccordement à RTE ?)

 

Les centrales à gaz nous rendent évidemment dépendants d'approvisionnements en gaz étrangers (Russie, Algérie, Qatar...) non sécurisés sur le moyen terme, du fait de la raréfaction des énergies fossiles extractibles à coût supportables, des remous géo-stratégiques et des logiques spéculatives à l'œuvre dans ce secteur où les cours des énergies fossiles augmentent rapidement du fait des politiques de pression internationale, des appétits financiers, et du différentiel entre la pauvreté des stocks et l'évolution à la hausse de la demande.

 

4) Estimez-vous qu'il faudrait avoir recours aux GNC - Gaz non conventionnel - ou gaz de schiste

en les important, dans un premier temps des USA et/ou de Pologne, puis en les explorant et les

exploitant sur le territoire national ?

 

Non, l'extraction de gaz de schiste provoque là où on l'a testée des dommages irréversibles sur l'environnement dans des zones habitées et nos élus du PCF et du Front de Gauche ont combattu contre sa normalisation dans le sud de la France.

 

5) Que pensez-vous de l’impact environnemental (notamment sur la ressource en eau) de ce

mode de production énergétique et des risques que l’activité de ce type de centrale fait peser sur

la santé des populations (rejet de nombreux polluants chimiques : chlore, acide sulfurique, oxyde

de soufre, oxyde et dioxyde d’azote, particules fines et ultra fines…) ?

 

Je pense qu'il n'y a sans doute pas de réponse idéale et parfaitement inoffensive en matière de production énergétique et que les besoins de la population et de l'économie doivent être pris en compte. Par contre, il apparaît probable que ce type de centrale à gaz à double combustion n'est pas sans effet sur la santé des riverains et qu'ils doivent de toute manière être consultés et informés sérieusement et sans propagande sur les rejets chimiques auxquels on se prépare à les exposer.

 

6) Sachant que le chauffage électrique (qui représente plus de 30% du parc des logements en

France mais seulement 5% en Allemagne) est la cause majeure des pointes de consommation

électrique en période de grand froid, êtes-vous favorable à l’idée d’un plan national d’interdiction

du chauffage électrique dans les nouvelles constructions ? Pensez-vous que le remplacement de

ce moyen de chauffage dans les bâtiments existants par des solutions moins coûteuses en

fonctionnement soit envisageable ?

 

Je pense que l'interdiction du chauffage électrique ne se pense pas sans mesure d'accompagnement et d'incitation financière pour rendre possible la généralisation d'autres modes de chauffage.

Il faut aussi penser au pouvoir d'achat des gens, des familles. Par ailleurs, en dehors des radiateurs électriques, d'autres modes de chauffage ont aussi leurs inconvénients (chauffage individuel au fioul ou au gaz de plus en plus coûteux pour les gens et pas forcément plus porteurs d'avenir, chauffage au bois qui a des effets pervers au niveau de la déforestation ou plutôt de l'exploitation intensive et préjudiciable à la bio-diversité de bois et bosquets sélectionnés pour leurs rendements).

Les solutions à développer de manière prioritaire, même si elles ne sont peut-être que partielles, relèvent à mon avis du développement de l'isolation et des maisons passives, et de l'utilisation de l'énergie solaire pour aller vers plus d'autonomie des bâtiments, voire de la géothermie.

Il y a conciliation entre principe de réduction de la consommation et le soutien au pouvoir d'achat des moins riches dans notre programme "L'humain d'abord": « La nécessaire réduction des consommations ne peut conduire à réduire le niveau de vie des classes populaires. C'est la sobriété énergétique que nous visons: moins de consommation pour des usages identiques. Ce sont les gaspillages ostentatoires des très riches qu'il faut combattre... Nous mettrons en place un plan national de remise aux normes énergétiques des logements et de l'ensemble des bâtiments publics. Nous créerons pour les particuliers une allocation sous condition de ressources pour financer la rénovation thermique des logements ».

 

7) Que pensez-vous de la filière de la méthanisation (gaz issu du compostage de diverses

matières organiques) ?

 

Le principe de valoriser des déchets pour produire de l'énergie apparaît très intéressant même s'il faut se méfier d'une utilisation industrielle de la méthanisation qui serait le corolaire d'une agriculture et d'un élevage hyper-concentrés et productivistes. Il faut que les producteurs vivent d'abord de prix rémunérateurs sur leurs produits dans le cadre d'une agriculture paysanne à taille humaine et non d'une valorisation des déchets produits à quantité industrielle.

 

8) Que pensez-vous de la filière de la méthanation (procédé de production de méthane

synthétique par la réaction chimique, dite de « Sabatier », entre de l'hydrogène et du gaz

carbonique) ?

 

Je n'ai pas d'information à ce sujet.

 

9) Pensez-vous que la construction d’une centrale à cycle combiné gaz soit de nature à améliorer

l’autonomie énergétique du Finistère et de la Bretagne ?

 

Oui, peut-être que cette centrale permettrait à la Bretagne de produire une part un peu plus importante de l'énergie qu'elle consomme en étant associée à la construction de très nombreuses éoliennes qui ne produisent pas de l'électricité en continu.

Mais je crois aussi, convaincu par les explications entendues lors d'une réunion publique à Landivisiau organisée par Gaspare et le collectif « Landi doit dire Non à la centrale » qu'une région administrative n'a pas forcément à culpabiliser de ne pas produire toute l'énergie qu'elle consomme, surtout quand elle a des centrales nucléaires (La Hague, voire Chinon) et thermique (Cordemais) à ses portes, car les réseaux et leur sécurité sont pensés par grands secteurs géographiques (7 en France si je ne me trompe pas) et on ne demande pas à une région comme l'île de France d'être auto-suffisante en matière énergétique.

Par ailleurs, les choix d'implantation de certains types de production électrique que nous faisons ou pas aujourd'hui ont une conséquence générale par rapport au mode de développement et d'orientation énergétique que nous voulons, et ne se posent pas qu'en terme de rattrapage de retards ou de lacunes au niveau régional.

D'ailleurs, comme votre questionnaire le signale, l'argument de l'insuffisante autonomie énergétique n'est qu'une déclinaison locale – visant à toucher notre esprit de rationalité et d'altruisme, voire de chauvinisme – d'une campagne nationale d'installation de centrales à gaz dans des secteurs qui ne sont pas tous pareillement dépendants.

 

10) Seriez-vous prêt à exiger auprès de la CRE - Commission de Régulation de l'Energie - le

budget détaillé concernant les fonds publics investis dans le projet de la CCCG en Finistère ?

 

Oui.

 

11) L'argent public dépensé autour de ce projet va probablement atteindre plusieurs centaines de

millions d'euros : renforcement du gazoduc (renforcement du terminal méthanier de Montoir-de-

Bretagne), raccordements gaziers, raccordements électriques au poste RTE, raccordements eau,

bâtis de l'enceinte de la centrale, connexions routières à prévoir, primes annuelles de 40 millions

d’euros versées à l'opérateur http://tinyurl.com/d8rss7n, ….

Pensez-vous qu'il soit envisageable de déplacer ces fonds publics sur les économies d'énergie :

isolation, aides au remplacement du chauffage électrique… ?

 

Oui.

 

12) Seriez-vous favorable à une conférence contradictoire autour de ce projet de centrale CCCG

- Centrale à cycle combiné gaz - et, plus largement, à un débat démocratique sur l’avenir

énergétique de notre territoire ? Ceci, très prochainement, c'est-à-dire bien avant que l'enquête

publique ne soit mise en place ?

 

Oui. Le programme du Front de Gauche aux présidentielles et aux législatives « L'humain d'abord », dans le cadre de sa rupture avec la culture de délégation de pouvoir et de son choix d'institutions renouvelées pour plus de démocratie, prévoit de mettre les choix énergétiques sous contrôle citoyen en organisant « un débat public national sur la politique énergétique en France: Ce grand débat, comme avait dit Martine Billard (co-présidente du parti de Gauche avec JL Mélenchon) en déplacement dans le Finistère aux réprésentants de Gaspare et de « Landi doit dire non à la centrale », devra permettre la remise à plat des choix énergétiques et du nucléaire et préparer le remplacement des énergies fossiles.

Il se déroulera sous contrôle citoyen de l'information jusqu'à la prise de décision et se terminera par un référendum ».

Sur le plan local, dans le choix de notre choix pour une VIe République plus citoyenne et démocratique, nous sommes aussi pour une consultation des citoyens sur les projets d'investissement lourds qui peuvent avoir des impacts sur l'environnement et la santé publique tels que celui-ci, consultations qui devront intervenir après des débats contradictoires où toutes les informations seront mises sur la table et consultables par les citoyens pour qu'ils puissent se faire un avis raisonné.

 

 

13) Seriez-vous prêt à former un groupe de dix parlementaires pour déposer une demande de

débat public auprès de la CNDP - Commission nationale du débat public - concernant ce projet

de CCCG ?

 

Oui.

 

 

 

Ismaël Dupont.

 

 

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 18:59

Réaction par rapport à l'article paru dans les pages départementales de Ouest France le jeudi 17 avril accusant une nouvelle fois Mélenchon de "démagogie", d'être contre les langues régionales, de s'allier à des communistes jugés infréquentables car pro-nucléaires et ayant des élus locaux qui votent avec des majorités PS pour l'aéroport de Notre-Dame des Landes ou pour la centrale à gaz bretonne.  Hier, c'est Eva Joly qui qualifiait le Front de Gauche de "gauche folle". La diabolisation et la stigmatisation, ça suffit! On se croirait revenu au temps de la guerre froide et du péril rouge... Occupez-vous donc de travailler la popularisation de votre projet et l'efficacité de vos stratégies au lieu de consacrer l'essentiel de votre énergie à nous discréditer avec les mêmes arguments que les médias libéraux et de droite. Les mauvais esprits diront que comme vous n'êtes guère utiles au PS en termes de report de voix, vous cherchez à miner la progression de la gauche de gauche en embuscade: on aurait aimé vous voir assumer un rôle plus glorieux et utile au pays que celui de "porte-flingues" du PS ...    

 

A la soupe !
 
       En réponse à ce que vous appelez " un billet d'humeur", mais qui est en réalité la ènième attaque contre le Front de Gauche.
 C'est un peu recuit et lassant de voir les Verts - cette fois par la voix de JP BIGORGNE- se poser, une nouvelle fois, en chevaliers blancs de la politique-  ou en arbitres des élégances-,  en épinglant régulièrement le Front de Gauche.
         Rappelons-lui qu'un " front" n'est pas un parti monolithique (on nous l'a tant reproché); qu'il est traversé de débats et d'échanges  ; et que sa diversité est source de richesse ; qu'il y trouvera la différence entre "démagogie" et " démocratie".
       Rappelons-lui aussi que le Front de Gauche n'a pas vendu son âme contre un plat de lentilles ( fussent-elles vertes) dans lequel il risque de trouver quelques cailloux. Le Front de Gauche n'a rien à vendre.
       Rappelons-lui enfin que, pendant la campagne des Législatives, je tiendrai deux réunions publiques sur les transports ( mercredi 16 mai, aux Halles Saint François) et sur les problèmes énergétiques ( mercredi 30 mai, à Briec) ; qu'il est cordialement invité à venir entendre la parole du candidat du Front de Gauche sur ces deux questions et à en débattre.
       Je suis frappé de la constance d'EELV à se rendre si facilement à la soupe et à se tromper si souvent d'adversaire ( au point qu'on arrive à penser qu'il ne se trompe pas , mais qu'ils " roulent" pour le camp adverse).  Pour ma part, pendant que JPB jetait son venin, je manifestais à Morlaix contre la venue de Sarkozy ; chacun son combat.

                                                                                                                                                                André BERNARD

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 18:42

350 personnes étaient réunies le vendredi 13 avril jusqu'à 11h  à la salle du Chapeau Rouge de Quimper pour un meeting de soutien à la candidature de Mélenchon à l'initiative du collectif Front de Gauche de Quimper et de son candidat aux législatives André Bernard. Dans une ambiance bon enfant et conquérante, les candidats aux législatives (Ismaël Dupont, Noelle Peoch, Yannick Hervé, Françoise Pencalet-Kerivel, Marcel Tilly, Christine Panaget-Le Roy)  sont venus à la tribune, et des témoignages extrêment intelligents de jeunes et moins jeunes (Michel Simon, Jeanne Henry pour le PCF Sud-Finistère) se sont succédés, avant les interventions des responsables des Alternatifs (Jean-Jacques Boislaroussie), de la Fase (Sylvie Larue), de la Gauche Unitaire (Alain Rebours) et d'André Bernard.

 

Un franc succès et une belle ambiance!   

 

Pour voir toutes les photos envoyées par Loïc Roussain:

https://plus.google.com/photos/108984635284353555898/albums/5731144985647427313?authkey=CNOxw-aEnrWN5wE

 

Photos de Dominique Resmond:

 

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  Le Front de Gauche Morlaix n'avait pas beaucoup de troupes, mais on les a remarquées avec leurs drapeaux rouges

2012-04-13-01- 102

                       André Bernard et Marcel Tilly (candidat Front de Gauche à Quimperlé) en arrière-plan

 

Discours de clôture d'André Bernard

 

Chers Amis,

 

Je vais vous faire une confidence :

 Je ne sais pas si ce meeting mérite le label de «  départemental » ou de «  local » ou de «  national »; ou même s'il mérite un label quelconque.Ce que je vois, c'est qu'il est chaleureux,sympathique, joyeux et formidablement déterminé! Il est «  Humain, d'Abord! »

 

Et qu'il est, indiscutablement, le plus grand rassemblement organisé dans le Finistère, au cours de cette campagne ! Il est vrai que la dramatisation surréaliste qui a entouré sa préparation lui a donné une audience inespérée; mais je n'irai pas jusqu'à en remercier les protagonistes.

Après avoir entendu nos invités et les témoignages de nos amis, je veux vous dire l'immense plaisir que j'ai à vous voir, en si grand nombre, et aussi motivés dans cette salle du Chapeau-Rouge qui porte si bien son nom.

Ici, se rassemblent ce soir, pour soutenir la candidature de Jean-Luc MELENCHON, non seulement les représentants des composantes historiques du Front de Gauche, que sont: La Fédération Autonome Socialiste et Ecologique, La Gauche Unitaire, Le Parti de Gauche, Le Parti Communiste Français.

Mais aussi nos soutiens que sont : Les Alternatifs.

Et notre partenaire local : Le collectif citoyen : La Gauche...Naturellement, particulièrement cher à mon coeur.

 

Ici, ce soir, se rassemblent encore, si précieux, ces dizaines de militants syndicaux, altermondialistes et associatifs qui se reconnaissent dans nos combats et les mènent avec nous depuis des décennies.

Se rassemblent aussi et surtout, ces centaines de citoyennes et de citoyens qui nous soutiennent et enclenchent avec nous cette dynamique de l'espoir.

Tel est le Front de Gauche !

Nous le bâtissons ensemble !

Ouvert, rassembleur et conquérant !

 

En effet, le Front de Gauche ne saurait se réduire à un cartel rigide et étriqué de partis politiques. En rassemblant des Femmes et des Hommes attachés aux valeurs constantes de la Gauche, fidèles à leurs engagements, exempts de toute préoccupation carriériste, il a vocation à être majoritaire dans le pays.

 

Celui ou celle qui partage ces valeurs,

Celui ou celle qui approuve notre démarche,

Celui ou celle qui soutient nos actions,

 

...pour peu qu'il y vienne sans esprit hégémonique et sans volonté de l'instrumentaliser, a toute sa place dans le Front de Gauche !

 

C'est pourquoi, nous nous adressons, sans exclusive :

 A tous ceux qui, un temps, se sont enfermés dans un isolement stérile. A tous ceux qui, un temps, se sont fourvoyés dans des impasses politiques. A tous ceux qui, un temps, ont été floués par des dirigeants ambigus. A tous ceux qui, un temps, ont écouté les sirènes néo-libérales. A tous ceux qui n' y «  croient plus », mais ont le coeur à Gauche,...pour leur dire :

 

Rejoignez-nous pour Résister !

 

Rejoignez le Front de Gauche, ou la composante de votre choix!

 

 

Le Front de Gauche a vocation à rassembler et à résister d'abord; à gagner, ensuite!

 

L'esprit de ce vaste rassemblement implique de ne pas s'y fondre; mais, qu'au contraire,chacun- en conservant toute son identité- apporte à l'ensemble la richesse de sa diversité et de son expérience.

Quelle meilleure illustration que notre rassemblement de ce soir ?

L'ambition du Front de Gauche est d'incarner

Une Gauche authentique et déterminée. Une Gauche de rupture. Une Gauche qui combat le crise et ses méfaits. Une Gauche qui refuse de s'inscrire dans le fatalisme et la résignation. Une Gauche qui ouvre des perspectives. Une Gauche qui donne la parole au peuple !

 

PRENEZ la PAROLE !

 

Ne vous en déplaise, Monsieur Poignant : nous sommes la vraie Gauche !

 

Les plus anciens d'entre-nous se souviennent, peut-être, d'Etienne FAGEON? Ce député communiste du Chemin de l'Honneur qui, en 1940, avec 38 de ses camarades , avait refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain; et, pour cela, avait connu le bagne.

 

J'ai eu le grand plaisir de rencontrer Etienne qui, vers la fin de sa vie- c'était, il y a 40 ans, à l'époque du Programme Commun- avait encore eu le courage d'écrire un dernier ouvrage au titre révélateur :

« L'Union est un Combat ! »

C'est un combat dur, permanent;un combat jamais achevé.

L'Union est un combat ! Nous le savons particulièrement dans cette 1ère circonscription du Finistère!

C'est un combat âpre; un combat difficile; un combat sans concessions.

C'est un combat semé d'embûches.

C'est un combat où les coups arrivent parfois d'où on ne les attend pas.

Mais, c'est un combat enthousiasmant que ce combat pour rassembler et pour résister!

 

Et, quand à force de courage, de conviction, de lucidité; de solidarité surtout, on parvient à surmonter les difficultés et les obstacles...

Quelle satisfaction !

Ensemble, bâtissons la vraie Gauche !

Pour conclure, j'oserai un rapprochement audacieux entre le combat pour l'Union et le Front de Gauche et le combat que nous avons su mener victorieusement pour le sentier côtier de Beg Meil  

  • Quand la cause est juste !

  • Quand la détermination est grande !

  • Quand la mobilisation est forte !

 

................IL ARRIVE PARFOIS QUE L'ON GAGNE !

Et bien sûr :

 

HAUT les COEURS!

 

 

André BERNARD

 

 

2012-04-13-01- 137

 Françoise Pencalet-Kérivel (candidate Front de Gauche  à Douarnenez), Noelle Peoc'h (candidate Front de Gauche à Carhaix-Chateaulin), André Bernard (candidat Front de Gauche à Quimper), Denise Blanche (PCF, Fouesnant), Jean-Jacques Boislaroussie (Alternatifs).  

 

2012-04-13-01- 128

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 12:19
Front de Gauche en Finistère

Les candidats du front de Gauche aux Législatives de Juin 2012 

2012 - Front de Gauche - 1ère Circonscription Finistère 
André BERNARD - Janine CARRASCO
Le Blog 
André BERNARD - Quimper - Fouesnant - Briec
 http://frontdegauchequimper.blogspot.com/
Blog Communistes Quimper 

2012 - Front de Gauche - 2ème Circonscription du Finistère
Jacqueline HERE - Eric GUELLEC
Le Blog de Jacqueline HERE


2012 - Front de Gauche - 3ème Circonscription Finistère
Bertrand SEYS - Christine PANAGET
Le Blog de Bertrans Seys - Parti de Gauche

2012 - Front de Gauche - 4ème Circonscription Finistère
Ismaël DUPONT et Marie HUON
Le Chiffon Rouge - PCF - Front de Gauche - Morlaix

2012 - Front de Gauche - 5ère Circonscription Finistère
Isabelle MAZELIN - Yannick HERVE
http://fdg29-5.elunet.fr/

2012 - Front de Gauche - 6ème Circonscription Finistère
Noëlle PEOC'H
http://www.finistere6-lhumaindabord.fr/

2012 - Front de Gauche - 7ème Circonscription Finistère
Françoise PENCALET-KERIVEL - Jean-Yves LEVEN
Front de Gauche Françoise Pencalet-Kérivel 7ème circonscrition 
Collectif Antilibéral du Pays Bigouden

2012 - Front de Gauche - 8ème Circonscription Finistère
Marcel TILLY - Christine OBIN
http://frontdegauche-finistere-8eme.over-blog.com/

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 14:48

DECLARATION DU FRONT DE GAUCHE 29 SUR LE PROBLEME DE LA DEFENSE

 

Le programme du Front de Gauche constitue une bonne approche de la culture de la PAIX  dans le sens où il ne décrète pas une pensée unique, mais demande à tous de contribuer à construire une société plus juste et plus humaine sur des bases de solidarité.

Aussi, dans un contexte économique très difficile pour beaucoup de gens, il est important de se préoccuper de la place du militaire dans le budget de la France et notamment le nucléaire.

-         Est-il normal que nos députés votent 25% du budget de la France pour l’armée alors que dans le même temps, ils réduisent les budgets de la santé, de l’éducation, de la recherche,… ?

-         Est-il normal de développer à l’île longue et ailleurs en France un arsenal militaire nucléaire non seulement très coûteux mais dangereux ? 90% du potentiel militaire nucléaire français se trouve dans le Finistère où nous avons l’équivalent de 4000 fois Hiroshima, de quoi détruire la planète et l’humanité.

-         Est-il normal de dépenser quelques 30 milliards par an dans des armements inutiles ?

Est-ce cela «  l’humain d’abord » ? Nous disons NON !

Le choix d’une société exempte de bombes atomiques doit être un choix politique du gouvernement et du peuple français. Les milliards ainsi économisés permettront de maintenir et développer nos services publics.

Les cerveaux et les bras qui ont su concevoir les bombes sont capables de les déconstruire et de trouver des applications de leur savoir faire pour, non pas l’anéantissement mais le bien être des gens, par exemple dans les domaines de la recherche médicale, de la santé, de l’industrie, des énergies renouvelables,…etc.

Et pour cela, il faut faire cesser la course aux armements source de profits privés et créer un pôle public d’armement.Il faut sortir de l’OTAN et instaurer comme principe la non intervention militaire dans les pays étrangers en lui préférant les négociations diplomatiques.

Le Front de Gauche œuvre pour la paix et la fraternité entre les peuples , rien de moins.

 

bandeau Front De Gauche

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 20:31
à noter sur les agendas ... : André CHASSAIGNE à Quimper le 13 avril
 
Tract-Affiche-Chassaigne.jpg
 
 
Meeting départemental du Front de Gauche, 
le vendredi 13 avril, à 20h30
Salle du Chapeau-Rouge, à Quimper
 
andre-chassaigne-clermont-ferrand.jpg 
  
Le député du Puy de Dôme (depuis 2002) qui a réuni 14% au premier tour des régionales de 2010 pour le Front de Gauche élargi au NPA et à d'autres composantes de la gauche de transformation sociale interviendra avec d'autres responsables de diverses organisations et partenaires du Front de Gauche (Jean-Jacques Boislaroussie, porte-parole des Alternatifs, Sylvie Larue pour la Fase, François Sitel pour la Gauche Unitaire) au côté des candidats aux législatives du Finistère, dont bien sûr André Bernard, candidat à Quimper avec une suppléante NPA, Janine Carrasco, mais aussi Ismaël Dupont et Marie Huon, candidats à Morlaix.
 
Un co-voiturage est organisé à 16h30 au départ du parking du collège Mendès France, un autre devrait être organisé vers 19h du même endroit. 
 
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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 14:38
Le FRONT de GAUCHE du Finistère et ses candidats aux élections législatives, appellent à manifester pour les Langues et Cultures de France samedi 31 mars, à 14h place de la Résistance à Quimper.

Nous serons également représentés au colloque sur les langu
es régionales qui se tiendra samedi matin à 10h, salle St François toujours à Quimper.

Ce samedi, les langues de France se mobiliseront aux 4 coins du pays et bien au-delà : à Quimper, Ajaccio, Toulouse, Perpignan, Bayonne, Strasbourg, Poitiers, Amiens, Annecy, aux Antilles, en Guyanne et à la Réunion ...

Des dizaines de milliers de manifestants sont attendus pour exprimer un désir que nous partageons : une loi qui donne aux Langues de France un cadre légal permettant la mise en place d'une vraie politique publique en leur faveur.

Pour promouvoir en France et dans le monde, la diversité culturelle dont les langues sont un des fondements , le Front de Gauche s'engage notamment à mettre en oeuvre un programme de promotion, de défense et d'apprentissage des langues en danger dont le Breton. A cet effet, il souhaite que l'Etat propose une véritable offre généralisée d'enseignement, avec les moyens nécessaires, en coordination avec les collectivités locales.
Cela doit passer par la création d'un Haut Conseil aux Langues et cultures de France, incluant la représentation des langues issues de l'immigration.
Le Front de Gauche s'engage à réviser la Constitution et adapter la Charte européenne des langues, afin d'en permettre la signature.

pour le
FRONT de GAUCHE du Finistère
Jean-Marie DEGE, Eric LE BOUR, Alain REBOURS, Yannick HERVE, Porte-parole


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