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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 07:54

Le PS a une nouvelle majorité. Elle est nette, j'en prends acte, mais elle est aussi hétéroclite et affaiblie. Il y a dans le résultat des votes une mauvaise et une bonne nouvelle. La mauvaise, c'est l'encouragement donné à la politique social-libérale gouvernementale. Le couple exécutif Hollande-Valls va utiliser ce vote comme un feu vert pour amplifier des choix néfastes pour la gauche et pour notre peuple. La bonne, c'est que des dizaines de milliers de socialistes contestent ces choix.

Le PS reconnaît la perte de 40 000 adhérents depuis 2012, et environ 15 000 votants en moins. Le résultat de la motion majoritaire est de plus de 15 points inférieur à celui de 2012. Les motions d'opposition progressent. Je continuerai à appeler tous les socialistes qui veulent d'autres choix à joindre leurs forces aux nôtres pour reconstruire un nouveau projet de gauche alternatif aux choix Valls-Hollande.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Vote des militants du PS sur les motions: 60% des militants d'un parti affaibli et divisé pour la motion pro-gouvernementale et social-libérale. Déclaration de Pierre Laurent
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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 18:19

Regards | Entretien par Jérôme Latta | 21 mai 2015

Samy Johsua : « À gauche, on ne peut qu’affirmer le principe d’une école commune »

Mise à jour des programmes, interdisciplinarité, autonomie des établissements, enseignement des langues… La réforme du collège suscite les controverses, mais elle ne pourra qu’accentuer les inégalités scolaires, nous explique Samy Johsua.

Samy Johsua est ancien professeur en sciences de l’éducation, conseiller municipal Front de gauche à Marseille.

Regards. Comment peut-on résumer la situation critique de l’enseignement en France ?

Samy Johsua. Au départ de la réflexion, il y a une constatation irréfutable et une préoccupation largement partagée : les inégalités scolaires sont de plus en plus graves. On ne doit pas seulement retenir des enquêtes internationales la baisse du niveau moyen en France, car les écarts et les variations sont en réalité très minimes. Le fait que les catégories en difficulté le sont de plus en plus, et ce pour la première fois dans l’histoire multiséculaire du pays, est beaucoup plus significatif. Jusqu’au milieu des années 90, c’est-à-dire jusqu’aux réformes libérales, l’augmentation du niveau moyen était obtenue par une progression de tous. Cette évolution est catastrophique car elle annonce une cassure du pays dans les années à venir.

On a le sentiment que les annonces du gouvernement ont déclenché une énième guerre de tranchées sur ces sujets, sans réel débat. Les polémiques recouvrent-elles de vraies questions ?

Il y a une vraie opposition, menée par la droite, sur des faux problèmes. Dès que l’on s’intéresse au problème central des inégalités scolaires, la droite monte au créneau – et pas seulement la droite, mais aussi une partie de la gauche qui est sur les mêmes positions. Un système de pensée s’est imposé, depuis vingt-cinq ans, qui cherche au problème des inégalités un type de solutions qui ne font que les renforcer. La voix de ceux qui souhaitent à la fois tenir compte des problèmes posés et trouver une issue réellement démocratique est de plus en plus affaiblie.

« Pour combattre réellement les inégalités, il faut d’abord résoudre le problème de l’organisation de la carte scolaire »

Le collège est-il vraiment le principal lieu de l’échec des politiques scolaires ?

Presque personne ne dit que l’on peut réduire cette question globale seulement au collège. Pour combattre réellement les inégalités, il faut d’abord résoudre le problème de l’organisation de la carte scolaire. Les mesures du gouvernement de Nicolas Sarkozy pour assouplir la carte scolaire ont été conservées, voire renforcées, par le gouvernement actuel. Dès lors, il y a tromperie : tout débat sur la mixité sociale dans les classes est faussé dans la mesure où elle est impossible dans ce contexte, quoi que l’on fasse. Elle l’est d’autant plus avec la fuite vers les établissements privés. Tant que ceux-ci peuvent peuvent recruter sans limite, toutes les mesures un tant soit peu coercitives en faveur de la mixité vont accélérer cette fuite des classes moyennes et supérieures. Dans un tel contexte, les mesures prises ne peuvent être que plus ou moins mauvaises.

Le débat s’est cristallisé sur l’enseignement du latin et du grec, ainsi que sur la suppression des classes "bilangues"…

On peut tout à fait débattre de la question de l’enseignement des langues anciennes, mais ce n’est à mon sens pas le problème principal. Le gouvernement veut supprimer les classes bilangues pour limiter la séparation des enfants des classes favorisées au sein du collège supposé unique. Mais, faute d’application réelle de la carte scolaire et compte tenu de la concurrence de l’enseignement privé, on a très peu de chances d’y parvenir. On obtiendra un collège formellement plus égalitaire, mais en pratique, les enfants des classes moyennes vont simplement partir. En l’état, ce type de mesure ne peut qu’accentuer les difficultés.

Pourquoi la mise à jour des programmes suscite-t-elle toujours autant de controverses ?

La réflexion sur les programmes a été engagée depuis longtemps, mais le gouvernement y a mis un terme avant d’élaborer son projet. Cet autoritarisme est en soi incompréhensible. Une discussion tout à fait légitime portait sur l’évolution des programmes – un exercice délicat, notamment parce que les parents exigent de retrouver les enseignements de leur propre époque, et parce qu’il faut nécessairement "faire de la place" dans les programmes. L’équilibre est compliqué à trouver, et on a vu les réactions suscitées à droite par l’enseignement, tout à fait indispensable, de l’histoire de l’islam et de la colonisation. Je ne m’engage pas dans les controverses sur ces aspects-là, même si je suis surpris de la maladresse de certaines dispositions comme le placement des Lumières dans les matières facultatives.

« Ce n’est pas parce qu’on leur fera faire des choses rigolotes que les élèves vont mieux apprendre »

La question de l’autonomie des établissements semble plus cruciale. Le renforcement des inégalités territoriales, la mise en concurrence des établissements sont-ils fatals ?

En accordant à chaque collège 20% du choix des contenus, on prétend assurer l’autonomie des établissements, leur offrir une "respiration". Mais ces choix seront faits par une commission dont la direction choisira elle-même les membres, et surtout ils le seront en fonction d’une logique gestionnaire et des moyens disponibles. Cela ne pourra que générer des déséquilibres considérables entre les établissements. Dans les collèges des quartiers les plus favorisés, ce sont les contenus les plus traditionnels qui vont être renforcés. Ailleurs, l’idée – très répandue chez bon nombre de spécialistes mais que je ne partage pas – est qu’en s’éloignant des contenus traditionnels, on va résoudre les problèmes. Alors que vingt-cinq ans d’expériences dans ce sens montrent l’inverse.

On ne peut pas espérer que cette autonomie permette une meilleure adaptation aux situations spécifiques des élèves les moins favorisés ?

Ce qui est décisif, ce sont les points de vue qui déterminent les choix. La réforme entend notamment introduire des enseignements interdisciplinaires, avec l’idée qu’ils sont plus concrets et seraient à ce titre plus adaptés aux élèves des milieux populaires. D’abord, l’opposition que font certains entre disciplines et contenus interdisciplinaire est artificielle : les disciplines actuelles sont des constructions interdisciplinaires – l’histoire-géographie, les mathématiques, la physique-chimie, le français qui réunit littérature, grammaire, linguistique, etc. Ces construits historiques gardent toutefois un lien avec les savoirs universitaires, avec les contenus validés. Si l’on glisse vers une construction interdisciplinaire décidée à l’échelle des établissements, la solidité des savoirs en question n’est plus garantie.

L’interdisciplinarité est-elle en soi une impasse ?

Je n’exprime pas une opposition de principe : le bilan des travaux personnels encadrés (TPE), qui consistent en la réalisation de sortes de mémoires par des groupes d’élèves, est par exemple positif. Mais les TPE résultent d’une réflexion sérieuse, pour établir des savoirs solides. Or on voit s’établir, dans la façon actuelle de procéder, une opposition entre les enseignements sérieux – qui seraient ennuyeux – et des enseignements concrets, ludiques : c’est une très mauvaise façon de prendre le problème. S’il n’y a pas une "libido cognitive", c’est-à-dire si on ne comprend pas que l’acquisition de la connaissance doit en elle-même susciter de la jouissance, on ne pourra pas avancer. Ce n’est pas parce qu’on leur fera faire des choses rigolotes que les élèves vont mieux apprendre. En musique ou en sport, on sait bien qu’il faut répéter ses gammes, s’entraîner, pour parvenir à un résultat. Diminuer de 20% le temps consacré aux disciplines traditionnelles sans modifier les objectifs finaux à l’issue de la troisième ne fera que rendre encore plus difficile l’atteinte de ces objectifs. En résumé, l’effet de ces enseignements interdisciplinaires va être très positif dans les bons établissements et très négatif dans les établissements en difficulté.

« La suppression du collège unique relève d’une position purement réactionnaire »

Compte tenu de l’impuissance du collège unique à enrayer la reproduction ou l’aggravation des inégalités, comment continuer à en défendre le principe ?

Il faut s’entendre sur les termes. Il est faux de dire que l’école crée des inégalités : au pire, elle ne parvient pas à les combattre. Avec une telle façon de poser le problème, on pourrait aussi conclure qu’il faut supprimer l’école… On ne va pas enlever de la constitution le principe de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes au motif qu’on ne parvient pas à l’assurer ! La suppression du collège unique relève en réalité d’une position purement réactionnaire qui conduit immanquablement à revenir à une école pour les riches et une école pour les pauvres – et pas seulement pour le collège. À gauche, on ne peut qu’affirmer le principe d’une école commune, indifférenciée. Quand on aura mis "chacun chez soi", cela n’ira mieux que pour ceux qui seront débarrassés des pauvres. Un élève en difficulté, mais pas encore décroché, aura beaucoup plus de chances de s’en sortir dans une classe avec des élèves plus forts. Alors que, comme le montrent les études internationales, pour les bons élèves, la présence d’élèves en difficulté ne change quasiment rien. Les élites n’ont pas de problèmes.

Plusieurs intellectuels spécialistes de l’éducation, dans une tribune publiée par Le Monde, appellent à « rompre avec le mythe d’un traitement uniforme des collégiens »

Ce constat de départ n’est pas faux. Si vous traitez également des personnes inégales, vous ne pourrez créer que de l’inégalité. Pour construire l’égalité, il faut traiter inégalement des gens inégaux. La réponse ne doit pas d’abord porter sur la pédagogie, mais sur la nature et la composition des programmes et des savoirs. On devrait ainsi transformer ce que l’on définit comme la culture commune, qui valorise très peu des aspects pourtant importants dans certaines catégories sociales – comme l’enseignement technique et technologique. Des demandes de savoir très fortes au sein de la société ne sont pas présentes à l’école, comme celles qui concernent la médecine, la psychologie, etc.

Adapter les enseignements à chaque élève est donc une fausse bonne idée ?

L’individualisation des pédagogies massivement prônée aujourd’hui, y compris par le gouvernement, se fait immanquablement au bénéfice des plus forts. Et elle va à rebours des pédagogies qui montrent que l’apprentissage est plus efficace quand il est collectif, à l’image des activités humaines elles-mêmes. Au lieu de concevoir l’enseignement comme une course de cent mètres, qui établit des premiers et des derniers à l’arrivée (tout en ignorant que certains partent avec un sac de ciment sur le dos), on devrait s’inspirer des sports collectifs : dans une équipe, il y a des joueurs forts et d’autres qui ratent leur match, mais c’est l’équipe qui gagne ou qui perd. Dans toutes les disciplines, on peut enseigner en favorisant un apprentissage collaboratif, pour atteindre les objectifs communs, au bénéfice de tous. Ce point de vue est non seulement de gauche, mais aussi anthropologique.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 08:05

Procès : Zyed et Bouna, morts pour rien

18 mai 2015. Dix ans. C'est le temps qu'il aura fallu pour que la justice rende, enfin, un jugement dans le procès des deux policiers poursuivis pour la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, à Clichy-sous-Bois. Le tribunal correctionnel de Rennes a décidé ce lundi de suivre Parquet et de prononcer la relaxe.

"Morts pour rien". Car la justice avait l'occasion de reconnaître une situation qui ne peut plus durer dans notre pays. Combien de face à face réguliers, de bavures, de contrôles d’identités quotidiens, d’affrontements parfois violents, venant noircir les lignes d’une trop longue liste illustrant le malaise entre les jeunes de France et la police nationale ? Malaise, le mot est faible.

Cette illustration du deux poids deux mesures dans le traitement des affaires qui confrontent jeunes et policiers pose de nombreuses questions quant aux pratiques de la police. L’urgence est de comprendre les causes qui rendent trop souvent l’action des forces de police attentatoires aux droits fondamentaux et l’action de la justice en contradiction avec l’égalité des citoyens devant la loi. Et ces raisons sont éminemment politiques.

Des citoyens français peuvent être humiliés, frappés, détenus sans raison, voire mis en danger de mort car depuis près de 10 ans le monde politique a décidé ou a laissé prospérer l’entreprise de stigmatisation de la figure des « jeunes de banlieue ». A seul titre d’exemple, il faut se rappeler les mots des ministres de l’intérieur tels que « sauvageons » ou « racailles ». Et pour l’évidence, rappelons l’odieuse manipulation de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, qui ont fait manifester des policiers devant le tribunal de Bobigny au mépris du principe fondamental d’indépendance de la justice. Et ceux sont ces mêmes dirigeants qui ont passé les dix dernières années à démanteler méthodiquement le droit pénal des affaires. Voilà la réalité quotidienne des palais de Justice : des jeunes envoyés à l’abattoir et l’impunité pour les puissants.

Pour cette raison, le jugement rendu aujourd'hui est profondément choquant.

François Hollande, en 2012, s’était engagé à mettre fin aux contrôles au faciès mais ceux-ci persistent quotidiennement alors que la grande majorité des policiers aspire elle-même à des relations apaisée avec les citoyens.

Le PCF refuse d’attendre les bras croisés de nouvelles explosions de colères suite à des dénis de justice. Nous exigeons la mise en œuvre immédiate des engagements de campagne et l’ouverture d’un grand débat pour refonder les missions de la police et reconstruire une justice des mineurs digne de son ambition d’éducation et d’insertion sociale.

C’est une œuvre historique, une ambition de changement sur laquelle aucun nouveau renoncement ne pourra être accepté.

Fabien Guillaud-Bataille, responsable « Sécurité - Police » au PCF,

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 08:02

Selon le site internet Mediapart, la commandante de police en charge de l'enquête sur les pertes de la Société Générale début 2008 a déclaré, lors d'une récente audition devant la justice, que ses investigations l'avaient conduite à "la certitude" que la "hiérarchie" de Jérôme Kerviel "ne pouvait ignorer" les agissements de son trader, Ainsi donc se confirme ce que nous disions depuis le début de l'affaire : Jérôme Kerviel ne pouvait pas être le seul responsable d'une spéculation effrénée qui a engagé plus de 20 milliards et la perte de 5 milliards d'euros !

"Les écuries d'Augias du capitalisme financier doivent être nettoyées" écrivions-nous en 2010 après le premier procès Kerviel. Plus que jamais le procès de la Finance, de la spéculation, reste à faire.

A l'heure ou les banques ont robinet ouvert, via un dispositif de rachat de dettes par la Banque centrale européenne (60 milliards d'euros de dette chaque mois pour un total prévu de 1 000 milliards d'euros), cette dernière révélation démontre s'il en était encore utile, la nécessité absolue de la création d'un pôle financier public incluant des banques nationalisées, seule capable de mettre fin à la spéculation et la financiarisation devenues folles de notre économie.

Révélation Kerviel: plus que jamais, le procès de la finance reste à faire (Olivier Dartigolles, PCF)
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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 07:56

Le Parisien 20 mai 2015

Réforme du collège : le décret est paru au Journal officiel

Le Premier ministre Manuel Valls avait déclaré mardi que l réforme du collège serait «mise en œuvre» et que le décret serait «publié le plus rapidement possible», en dépit de la mobilisation à son encontre.


Le gouvernement dément toute «précipitation» C'est fait. Au lendemain d'une journée de grève et de manifestations, le décret ainsi que l'arrêté portant sur la réforme contestée du collège sont parus ce mercredi au Journal officiel. Et prévoient comme prévu une entrée en vigueur de la réforme «à compter de la rentrée scolaire 2016».

La réforme prévoit de laisser chaque collège fixer 20% de son emploi du temps, avec de l'accompagnement personnalisé pour tous, de l'interdisciplinarité et une deuxième langue vivante (LV2) avancée en cinquième. L'arrêté paru au JO détaille aussi les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), prévus à partir de la cinquième pour favoriser notamment le travail en groupe. Les huit thèmes d'EPI vont de la santé à la culture en passant par la transition écologique ou les langues de l'Antiquité. Les élèves en suivront deux par an et au moins six des huit thématiques entre la cinquième et la troisième. L'un de ces EPI, portant sur les «langues et cultures de l'Antiquité» remplace les options latin et grec qui sont supprimées.

Une deuxième langue pour tous en cinquième

Au côté des enseignants de langues anciennes, les professeurs d'allemand ont aussi fait part de leur inquiétude: la discipline pâtira, selon eux, de la suppression des classes bilangues (deux langues étrangères dès la sixième, des classes suivies par 16% des élèves de sixième). La réforme propose à la place une deuxième langue pour tous en cinquième.

L'autonomie accrue accordée aux établissements et l'interdisciplinarité ont cristallisé la grogne des syndicats anti-réforme. Mardi, quelques milliers d'enseignants sont descendus dans la rue pour protester contre la réforme du collège. Un gros quart des professeurs des collèges publics (27,61%) ont répondu à l'appel d'une intersyndicale de sept organisations selon le ministère de l'Éducation, alors que le Snes, principal syndicat du secondaire, annonçait «plus de 50%» de participation. Mais la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, a répété que la réforme entrera en vigueur comme prévu à la rentrée 2016 car «elle est indispensable». Elle a cependant assuré «entendre» les enseignants, en grève ou pas, et promis «des garanties» pour une bonne mise en oeuvre de la réforme dans les textes d'application.


C'est peu dire que la publication du décret au JO suscite ce mercredi la colère des opposants de la réforme, dont le centriste françois Bayrou, qui a carrément appelé à une manifestation nationale. Pour calmer les esprits, la ministre est allée expliquer sa démarche sur France Info, affirmant notamment qu'il fallait «aller vite pour veiller à bien accompagner les professeurs». «Dès lors qu'il y a un manifestant, ça m'interpelle», a tenté d'apaiser Najat Vallaud-Belkacem. «Mais l'important, c'est la façon dont on répond. Publier le décret, c'est passer à l'étape suivante : la préparation», a-t-elle défendu. «Nous devons aller vite pour veiller à bien accompagner les professeurs. (...) Il faut une préparation en amont, ce sont des mois de travail, d'accompagnement et de formation. (...) Cette réforme elle marchera car nous mettons les moyens», a-t-elle encore assuré.
«Il ne faut pas opposer la publication du décret avec la nécessité du dialogue», a affirmé quelques instants plus tard sur RTL le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Saluant cette «marque de détermination», ce dernier estime que la discussion «a eu lieu et elle doit continuer», en particulier «sur l'application de ce qu'on appelle l'interdisciplinarité».

manifestation contre la réforme du collège à Brest le 19 mai

manifestation contre la réforme du collège à Brest le 19 mai

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 11:46

Projet de loi sur le renseignement : « suspects avant d¹être citoyens »

Le Mouvement de la Paix exprime sa plus vive inquiétude sur le projet de loi sur le renseignement. Présenté comme une loi antiterroriste et débattu par le biais d¹une procédure accélérée, ce projet concerne aussi bien le terrorisme que les atteintes à la souveraineté nationale et l¹encadrement des mouvements de masse. Ainsi, des associations, des partis qui se mobiliseraient, pourraient tomber sous le coup de la loi au titre de la « prévention des violences collectives » ou d¹une atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Le projet adopté à l¹Assemblée nationale et actuellement débattu au Sénat constitue une menace pour les libertés publiques et politiques de tous les citoyens.

Les citoyens américains sont particulièrement au fait des pratiques de traçage sans limite et de fichage systématique qu¹utilise l¹Etat après les attentats du 11 septembre 2001. Celles-ci reposent sur l¹idée de « tous dangereux », « tous coupables ». Déjà en 2007, en France, des mesures de surveillance (écoutes téléphoniques et interceptions de flux internet) avaient été prises en toute illégalité et sans aucune transparence. Avec le projet de loi français sur le renseignement examiné actuellement, ces mêmes pratiques liberticides sont à craindre : création de « boîtes noires » destinées à scanner le Web indistinctement, collecte de masse de
données personnelles, durée de conservation allongée jusqu¹à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d¹exploitation de ces données.

Et que l¹on ne se méprenne pas sur la Commission nationale de surveillance des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés fondamentales : faute des moyens d¹actions nécessaires, elle ne pourra pas assurer sa mission de contre-pouvoir. Par ailleurs, le Premier Ministre pourra passer outre son avis. Le gouvernement se refuse à un contrôle a priori, systématique et indépendant des demandes des services spécialisés, et il organise un contrôle a posteriori illusoire. La saisine du juge administratif risque d¹être sans efficacité réelle et le secret-défense pourra être invoqué sans autre forme de procès.

La liberté et la sûreté, que se doit d¹assurer le Président de la République pour chaque citoyen contre l¹arbitraire, sont en péril. Ces droits naturels et imprescriptibles sont reconnus par la Déclaration Universelle des Droits de l¹Homme et du Citoyen. Ce projet de loi va-t-il renforcer la sécurité du peuple français alors que la politique guerrière de la France basée sur le commerce des armes et une industrie des armes florissantes et la multiplication des opérations extérieures contribuent à fragiliser cette sécurité et à tenir l¹image de la France à l¹étranger.

Débattre des pouvoirs de surveillance de l¹Etat vis-à-vis des citoyens, c¹est rappeler qu¹en démocratie, « la liberté est la règle, la restriction de police, l¹exception ». Débattre aujourd¹hui du projet de loi sur le renseignement, c¹est exiger un contrôle strict et indépendant de l¹activité des services de renseignement, dans le respect des valeurs qui ont fondé la République, « Liberté, Egalité, Fraternité », dans le respect de la Laïcité.



Le Mouvement de la Paix
Le 18 mai 2015

Projet de loi renseignement: suspects avant d'être citoyens (Mouvement de la Paix)
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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 08:50
Pharmacies: un nouveau racket sur le dos des malades (à lire sur le blog du PCF Pays Bigouden et sur L'Humanité)

Publié par glazik-plomeur (Blog du PCF pays Bigouden pcbigouden.over-blog.com/)

Révélation. Un nouveau racket sur le dos des malades

À l'heure où de plus en plus de patients se voient contraints de diminuer leurs dépenses de santé, une réforme passée quasiment inaperçue grève encore un peu plus le budget santé des Français. Depuis le 1 er janvier, les pharmaciens facturent en effet 0,82 euro la délivrance de chaque boîte de médicament remboursable, qu'il soit prescrit ou non d'ailleurs. C'est ce qu'on appelle l'« honoraire de dispensation », censé rétribuer « la fonction du conseil de pharmacien d'officine ». Mais de quoi parlet-on exactement ? C'est simple : pour chaque boîte de médicament remboursable vendu, les pharmaciens perçoivent désormais 0,82 euro. Et, cerise sur le gâteau, quand l'ordonnance comporte cinq médicaments différents, s'ajoutent alors des honoraires pour ordonnance complexe de 0,51 euro. Sur une prescription de cinq médicaments, votre apothicaire encaissera donc 4,61 euros.

Prenons un exemple concret : l’année dernière, une boîte de Clamoxyl 1 g (antibiotique) de 14 comprimés coûtait 4,46 euros ; désormais, le patient la paye 5,28 euros (4,46 + 0,82 euro). L’assurance maladie affirme que « l’assuré n’a rien à payer ». Il est vrai que les honoraires de dispensation sont pris en charge par l’assurance maladie dans les mêmes conditions (au même taux, donc) que le médicament auquel il se rapporte, soit en moyenne 65 % (soit 0,53 euro), celui pour ordonnance complexe étant entièrement pris en charge par le régime obligatoire. Le remboursement de la Sécu sur la boîte de Clamoxyl 1 g interviendra donc sur la somme globale – 5,28 euros –, remboursée à 65 %, le reliquat (0,29 euro) étant remboursé par les complémentaires santé si le contrat le prévoit ou, et c’est là que le bât blesse, restera à la charge des patients qui n’ont pas de mutuelle. Ce qui arrive de plus en plus fréquemment… Seuls les patients en ALD (affection de longue durée) et les bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle) ou de l’AME (aide médicale d’État) bénéficient d’une exonération totale.

« La ficelle est un peu grosse, s’agace Arnaud Faucon, secrétaire général de l’association de consommateurs Indecosa CGT. On rémunère soi-disant un conseil alors qu’il s’agit seulement d’augmenter la rémunération des pharmaciens. On estime que ces honoraires de dispensation devraient représenter 10 à 13 % de leur chiffre d’affaires. Les personnes âgées au faible pouvoir d’achat et les plus démunies vont en être les premières victimes. Vous êtes malade et on va vous faire payer encore plus cher le fait que vous êtes malade. Et tant pis si vous avez le malheur de ne pas avoir de complémentaire santé ! »

Des honoraires tout bonnement « discutable »

Même les principaux intéressés dans cette affaire reconnaissent que les patients sont pris pour les dindons de la farce. « Là où ils seront le plus pénalisés, c’est sur l’achat de médicaments sans prescription », indique ainsi Gilles Bonnefond, président du deuxième syndicat de pharmaciens (Uspo, non-signataire de l’accord qui a donné lieu à cette réforme), exemple à l’appui : « Le paracétamol et l’homéopathie représentent 25 % des médicaments remboursables délivrés sans ordonnance. À chaque fois qu’un pharmacien en vend une boîte ou un tube sans prescription, les 82 centimes vont directement dans sa poche, sans remboursement pour le patient. Il n’est plus question, là, d’honoraires, qui sont un acte de dispensation, puisqu’on le lie uniquement à une marchandise. Il y a ambiguïté. »

Pour comprendre l’origine de ce marché de dupes, il faut remonter à 2009 et la fameuse loi HPST (hôpital, patients, santé, territoire) de Roselyne Bachelot, qui officialisait de nouvelles missions pour les pharmaciens. Il avait été alors convenu que la future convention (qui lie les pharmaciens à l’assurance maladie) s’orienterait vers un nouveau mode de rémunération de ces professionnels de santé. L’idée étant de rétribuer les conseils donnés par les pharmaciens. La réforme en vigueur depuis le 1er janvier, issue d’un accord signé entre le syndicat majoritaire des pharmaciens (FSPF) et l’assurance maladie, s’est donc traduite par un arrêté (paru au Journal officiel du 28 janvier 2015) qui augmente les honoraires versés pour chaque boîte vendue de 82 centimes en 2015 puis 1 euro en 2016, et instaure une prime de 51 centimes par ordonnance complexe. En contrepartie, la marge commerciale que les pharmaciens perçoivent pour chaque boîte vendue (calculée en pourcentage du prix fabricant) a été ajustée à la baisse. Pour le syndicat signataire, il s’agit d’une « réforme positive qui permet de sécuriser le réseau officinal dans un contexte de baisse de chiffre d’affaires ».

« Concrètement, avec ce nouveau mécanisme, les prix des médicaments les plus chers baissent un peu, mais, inversement, les prix des médicaments pas chers augmentent, constate Bruno Bordas, pharmacien à Messeix (Puy-de-Dôme). Si on ne comptabilise pas les 82 centimes d’honoraires, le tube d’homéopathie passe de 2,02 à 2,08 euros. Ce n’est pas énorme, mais mis bout à bout… » Pour ce pharmacien, ces honoraires qu’il dit « subir » sont tout bonnement « discutables » : « Personnellement, je suis pour la valorisation de l’acte pharmaceutique, ce moment qu’on prend avec les patients lors de la dispensation de leur ordonnance. Ce n’est pas seulement sortir des boîtes, mais expliquer au patient son traitement, les dangers qu’il peut encourir… Pharmacien, ce n’est pas faire du commerce. »

« Il faut rouvrir des négociations sur la rémunération »

« Le but était de valoriser la fonction de pharmacien en accompagnant le patient et de décrocher les prix et les volumes, mais on fait l’inverse », dénonce Gilles Bonnefond, de l’Uspo, qui parle de « marché de dupes ». « Auparavant, notre système de rémunération faisait que plus on vendait de boîtes, plus on était payé. Et plus les boîtes étaient vendues chères, plus on y gagnait. Avec cette nouvelle réforme de rémunération, on s’accroche encore plus aux volumes. Ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir. Si demain, je veux suivre les recommandations de la HAS (Haute Autorité de santé), quel sera mon intérêt si je suis lié aux volumes, si chaque fois que je pratique le bon usage, je suis pénalisé financièrement ? » interroge le président de l’Uspo. Pour ce dernier, on aurait tout aussi pu faire autrement : développer de nouvelles missions comme l’entretien pharmaceutique, l’information sur le risque de mésusage du médicament, l’éducation thérapeutique, etc. Et être rémunéré sur ces missions. Mais les pouvoirs publics ont manqué d’ambition et de courage, assène Gilles Bonnefond, convaincu que le gouvernement a plié face aux lobbies : « Il est certain que les laboratoires ne voyaient pas d’un très bon œil notre intervention pour réduire l’usage des médicaments… »

Alors que la prochaine étape de cette réforme est prévue pour janvier 2016, un certain nombre de pharmaciens ne désespèrent pas de faire reculer le gouvernement. « Sur les 22500 officines, plus de 7000 ont écrit au directeur de la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) pour ne pas passer à l’étape de 2016 ; cela montre bien que la profession n’adhère pas à ce projet et qu’il faut rouvrir des négociations sur la rémunération », insiste le président de l’USPO, rappelant la tenue en fin d’année des élections professionnelles, qui pourraient changer la donne en matière de représentativité. En concluant : « La profession et les patients méritent mieux que de voir les pharmaciens courir après des boîtes de médicament ! »

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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 07:02

Rachida Dati a été épinglée pour 187 588€ de dépenses indues lorsqu'elle était ministre de la Justice du Gouvernement Fillon, dont 9000€ en vêtement (de l'argent qui a servi a acheté des foulards Hermès pour des délégations étrangères en visite en France). 178 000 € ont servi à payer une société Giacometti Péron pour un "marché de conseil en stratégie" dont on ne connaît aucune des prestations effectués. Ecran pour des emplois fictifs ou des prises d'intérêt? Comme de coutume, Rachida Dati s'estime victime d'une cabbale politique venue de l'entourage de Nicolas Sarkozy et menace de dévoiler de nouvelle affaire impliquant le chef de file de la droite et son entourage. Où l'on est rappelé aux mauvais souvenir du pouvoir mafieux de la Sarkozye.

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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 06:39
Etat de surveillance contre état de droit? (Patrick Le Hyaric)

Quand une loi concernant notre sécurité et nos libertés est votée selon le principe de « la procédure accélérée », induisant un temps court entre son examen en conseil des ministres et celui à l’Assemblée nationale, sans débat dans la société, des questions se posent ! Quand, avant même qu’elle ne soit votée, le Président de la République annonce qu’il va lui-même la déférer au Conseil constitutionnel, on a des doutes ! Quand un gouvernement se réclamant de la gauche, refuse d’écouter les alertes d’une multitude d’associations, de la quadrature du net à Amnesty International, de la Ligue des Droits de l’Homme au syndicat de la magistrature et à des autorités telles que les commissions « informatique et libertés » ou de « contrôle des interceptions de sécurité » ou encore le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe et préfère faire voter ce texte avec la droite, alors il y a de quoi être inquiet ! Quand de surcroît, on vote en France une loi qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle que les législateurs américains avaient adopté à la suite des attentats du 11 septembre 2001, qu’ils remettent en cause aujourd’hui, il y a danger ! Non pas que nous penserions qu’il ne faudrait pas combattre le terrorisme. Bien sûr qu’il faut se donner les moyens de le battre. Mais les effrayants et criminels actes qui ont eu lieu sur notre sol sont le fait d’individus qui avaient, paraît-il, été repérés et suivis. La bonne question est donc de savoir pourquoi ces tueries n’ont pas été empêchées ? Pourquoi aucun bilan, aucune critique ne sont présentés au pays ?

Aujourd’hui, le pouvoir prétend organiser une surveillance généralisée des communications téléphoniques, capter des données informatiques, installer des mouchards pour localiser des personnes ou des véhicules en temps réel, sans contrôle de la justice, autrement dit, recueillir des milliards de données sur l’ensemble de la population pour, paraît-il, identifier… « quinze », « vingt » terroristes présumés.

Des milliards d’informations, sur nous tous, que la police conservera durant au moins cinq ans !

Pourtant, ce ne sont pas des lois relatives à la sécurité intérieure dont manque la France. Vingt-cinq ont été votées ces quinze dernières années. Beaucoup d’entre elles ont été écrites en réactivité à des faits divers, à des chocs émotionnels, sans empêcher les derniers drames qu’a connus le pays.

Pour le moins, il n’est donc pas prouvé que les lois de circonstance soient efficaces pour les buts qu’elles proclament. Par contre, elles ne sont pas bonnes pour l’Etat de droit. Un pouvoir qui joue ainsi sur l’émotion pour imposer la régression, enfonce un long poignard dans le corps déjà si maltraité de notre République dont le nom est si galvaudée aujourd’hui.

On peut même considérer que l’article huit de la Convention européenne des droits de l’homme, énonçant le « droit au respect de la vie privée et familiale » est bafoué.

Progressons-nous vers un Etat utilisant librement les nouveaux instruments technologiques pour accéder à la vie privée des individus, leurs relations, leurs pensées, leurs opinions, leurs déplacements et intimité ? La mise en cause de l’Etat de droit au bénéfice de l’émergence d’un Etat prétendument « sécuritaire » serait d’abord une victoire des terrorismes, ennemis des droits de l’homme et du citoyen. En contrepoint, la démocratie se restreint au bénéfice des dominants.

Malgré le vote en première lecture de cette loi sur le renseignement par l’Assemblée nationale, il n’est pas trop tard pour se faire entendre. Le pouvoir ne peut penser que les mouvements associatifs, les juristes, la société ont forcément tort. Il ne peut pas non plus considérer qu’en refusant cette loi « de surveillance généralisée », nous serions mal intentionnés. S’il est sûr de son fait qu’il organise un débat public sur ce sujet et que toutes les autorités compétentes, du Conseil constitutionnel à la Cour européenne puissent jouer un rôle et être entendues.

A cet instant, nous ne pouvons que nous remémorer cet article écrit en 1899 par l’un des membres de l’équipe fondatrice de l’Humanité aux côtés de Jean Jaurès et aussi fondateur de la ligue des droits de l’homme, Francis de Pressensé, critiquant les lois d’exception votées en 1893-1894, après des attentats ensanglantant la 3ème République : « La France a, comme à plusieurs reprises au cours de ce siècle, ces paniques provoquées par certains attentats, savamment exploités par la réaction et qui ont toujours fait payer à la liberté les frais d’une sécurité menteuse ». Nous demandons qu’il puisse être démenti.

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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 10:36

POURQUOI UN FORUM EUROPÉEN DES ALTERNATIVES ?

Le Forum européen des alternatives se tiendra à Paris, Place de la République, les 30 et 31 mai prochains.

FAIRE RESPECTER LES PEUPLES SUR LA SCÈNE EUROPÉENNE

L'Europe libérale n'en finit plus de nier la démocratie, les besoins sociaux et le développement écologique, provoquant à juste titre un fort rejet populaire. Du fait même de son architecture économique, l'UE a subit de plein fouet la crise financière de 2008 et en a aggravé les conséquences avec les politiques d'austérité. Les peuples européens ont beaucoup résisté, de plus en plus ensemble, face aux attaques contre les services publics, le droit du travail, contre la démocratie et les droits humains les plus élémentaires.

Le vote du peuple grec en janvier dernier a d'ores et déjà bouleversé le paysage politique. Un bras de fer sans précédent s'est engagé entre le peuple grec et ses représentants, contre les tenants de l'Europe libérale comme Angela Merkel, les forces de l'argent, les banques, les marchés financiers, la Banque Centrale Européenne, le FMI et la Commission européenne

LUTTER ET RASSEMBLER POUR UNE ALTERNATIVE À L'AUSTÉRITÉ, EN FRANCE ET EN EUROPE

Notre mobilisation dans toute l'Europe est le meilleur atout pour nos voisins grecs. La France est un pays clé. Notre peuple a ouvert le débat sur le type de construction européenne il y a 10 ans, en votant non au traité constitutionnel européen. Aujourd'hui, la France subit des pressions de la Commission européenne pour « accélérer les réformes », et le gouvernement va dans le même sens, avec des coupes budgétaires drastiques, l'ANI et la loi Macron, les privatisations. Les forces anti-austérité doivent devenir assez puissantes pour déjouer les scenarii qui verrouillent les possibilités de changement, comme celui du tripartisme en France.

Avec les grecs, et parce que l'ensemble des peuples européens y ont intérêt, nous voulons construire une alliance de toutes les forces – politiques, sociales, syndicales, intellectuelles – et tous les citoyens qui refusent l'austérité. Nous voulons à la fois « faire bloc », résister, et passer à offensive sur les solutions à la crise, des solutions solidaires, européennes, de progrès social, écologique et démocratique.

OUVRIR UN ESPACE DE DIALOGUE, RENDRE VISIBLE LES SOLUTIONS

Le Forum européen des alternatives permettra de concrétiser à travers des débats, en plénière et en atelier, cette ambition politique majeure. Le Forum, qui sera une initiative d'une ampleur inédite, est ouvert depuis sa conception jusqu'à sa mise en œuvre, à toutes les forces et citoyens intéressés. Notre objectif : organiser un grand événement politique et populaire avec la participation de plusieurs milliers de personnes, dont une grande partie d'européens, des invités de haut niveau des militants politiques, syndicaux, des mouvements sociaux. Le samedi 30 mai au soir, nous organiserons un grand concert Place de la République à Paris autour du thème "Peuples debout".

Projet de déroulement. La formulation des thèmes des séances plénières est provisoire. N'hésitez pas à vous pré-inscrire à l'aide du formulaire suivant ou à nous suivre sur les réseaux sociaux pour être tenu au courrant du programme définitif et de l'ouverture des inscriptions.

Le samedi

9:30 Accueil militant place de la République.

10:00-12:00 Plénière d'ouverture : L'austérité, ça suffit. Notre objectif : le développement humain soutenable en Europe

12:00-13:00 déjeuner libre

12:00- 16h30 ateliers

17:00-19:00 2e plénière : La démocratie contre les banques. Reprendre le pouvoir sur la finance.

19:30
Grand concert place de la République
« Peuples de
bout »

Le samedi 30 mai dès 19h30 une grande soirée marquée par un concert est organisée Place de la République à Paris ! Ce sera un moment culturel et musical unique dans le Forum en soutien à tous les peuples d'Europe luttant contre l'austérité. Au programme : des artistes en live, des invités et de nombreuses surprises !

Retrouvez entre autre Féloche, nommé aux dernières Victoires de la Musique dans la catégorie "Révélation scène", Nevché, poète-musicien né à Marseille qui oscille entre rock, slam et chanson, et Lénine Renaud, nouvelle formation musicale qui regroupe Franck, le chanteur de Marcel et son Orchestre, et certains musiciens des VRP !

Le dimanche

9:00 – 11:30 ateliers

12:00 – 14:00 3e Plénière : Après la victoire de Syriza, une alliance pour gagner le bras de fer européen ?

Les ateliers regroupés par blocs thématiques

Dire adieu à l'austérité pour des politiques solidaires en Europe

- Priorité à l'emploi et aux urgences sociales: un plan de relance ? Pour quelle croissance ?

- Bien communs et services publics de demain, réappropriation publique de l'eau

- Luttes des femmes au travail

- LGBT

- Quel avenir pour les jeunes ?

Reprendre le pouvoir sur l'argent

- Dettes : problème européen, solutions européennes

- Changer le système bancaire (banques /Banque centrale européenne)

- Lutte contre l'évasion fiscale

- Fiscalité, budgets: une approche solidaire, juste, de coopération et de respect des souverainetés

Quel modèle productif écologique et émancipateur ?

- Défis et alternatives écologiques: COP21

- Une industrie moderne : produire quoi ? Pour qui ? Comment ?

- Le travail au 21e siècle (nouvelle organisation/ nouveaux droits)

- Économie sociale et solidaire

- Se réapproprier notre nourriture

Pour une démocratie réelle, pour une Europe des libertés

- Construire une Europe démocratique et des pouvoirs citoyens

- Faire des européens émancipés : un atelier en deux temps, avec une partie culture et une partie enseignement supérieur

- Lutter contre tous les racismes

- Big data, espionnage, lois liberticides : comment protéger nos libertés et notre vie privée?

- Ethique et intérêt général : lutter contre la corruption, les conflits d'intérêt et le clientélisme

Une autre mondialisation: paix, coopérations, développement

- Au 21e siècle un monde de mobilités. Pour une nouvelle politique migratoire.

- Mettre en échec le TTIP

- L'UE et la Méditerranée

- Construire la paix en Ukraine et en Europe

- Vers la paix et la sécurité commune

Faire gagner les peuples d'Europe : passer à l'offensive !

- Media dominants, Media alternatifs : gagner la bataille de l'information

- Avec les grecs, luttes, mouvements sociaux et constructions politiques en Europe

- Solidarités concrètes

- Quelles coopérations des élus de la gauche ?

- Comment battre l'extrême droite?

Avec la participation de Syrisa, Die Linke, d'autres partis communistes européens et de la Gauche Européenne (dirigée par Tsipras et Pierre Laurent), de syndicalistes, de représentants et militants du Front de Gauche, d'EELV.

Voir aussi:

http://syriza-fr.org/2015/05/11/forum-europeen-des-alternatives-a-paris-alliance-against-austerity/

Forum européen des alternatives les 30 et 31 mai 2015 place de la République à Paris: demandez le programme
Forum européen des alternatives les 30 et 31 mai 2015 place de la République à Paris: demandez le programme
Affiche du concert du "Forum Européen des Alternatives" - 2015

Affiche du concert du "Forum Européen des Alternatives" - 2015

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