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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 07:34
Départementales : PG, PCF et EELV dénoncent « les manipulations du ministère de l’Intérieur »
© AFP/FREDERICK FLORIN

Le ministère de l’Intérieur impose une nuance politique aux alliances entre deux partis aux départementales. L’intitulé « divers gauche » peut recouvrir un binôme EELV et Front de gauche. De quoi minimiser leurs résultats. Au Parti de gauche et chez EELV, on dénonce « une manœuvre de l’Intérieur ».

Depuis lundi dernier, on connaît la liste des 18.000 candidats aux élections départementales des 22 et 29 mars prochain. Chaque binôme a déposé sa candidature en préfecture. Le ministère de l’Intérieur a publié le lendemain le détail, canton par canton. On y trouve en toute logique des binômes PS, UMP, FN, EELV ou encore Front de gauche. Mais aussi des binômes « UG », pour Union de la gauche, et « DVG », pour Divers gauche. Ces nuances politiques sont décidées par le préfet.


Liste des nuances politiques, transmise par le ministère de l'Intérieur.

« DVG » ne désignent pas forcément des candidats de gauche qui n’appartiennent à aucun parti. Cette dénomination cache aussi en réalité des alliances entre Europe Ecologie-Les Verts et le Front de gauche par exemple ou entre le PS et ses alliés de gauche pour « UG ». De quoi minimiser certains scores, au niveau national, le soir de l’annonce des résultats officiels par le ministère Intérieur.

« Un scandale » selon le responsable des élections d’EELV

Chez Europe Ecologie-Les Verts, on n’a pas de mots assez durs contre ce problème des nuances politiques. « C’est un scandale », dénonce le secrétaire national adjoint d’EELV, chargé des élections, David Cormand, interrogé par publicsenat.fr. « Le ministère de l’intérieur a mis au point une nomenclature sur les nuances des candidatures. Il y a l’étiquette, que le candidat inscrit sur son formulaire d’appartenance politique. A la vue de cela, le préfet décide d’attribuer la nuance » précise-t-il. Pour ce scrutin, sur les 950 cantons où ils sont présents, les écologistes ont fait alliance avec une composante du Front de gauche dans 45% des cas et avec le PS dans seulement 18% (voir notre article sur le sujet)

« Pour ces départementales, quand un candidat du PS et avec un autre, ça s’appelle « liste d’union de la gauche », qui est de fait attribué au PS. Mais s’il y a un candidat EELV avec un candidat Parti de gauche (PG), ce sera « divers gauche ». On noie des alliances EELV/PG ou EELV/PC dans du divers gauche. C’est une façon de diluer un vote qui va dans le même sens. Dans les chiffres officiels, il y aura beaucoup moins de 950 candidats EELV. C’est une manœuvre de l’Intérieur », accuse David Cormand.

« Sous-estimer le score du Front de gauche »

Des accusations soutenues par Eric Coquerel, secrétaire national à la coordination politique du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. « C’est clairement une manœuvre. C’est terrible », dénonce le responsable du PG. « On va avoir un problème de visibilité nationale. Dans 37 départements, nous avons des alliances avec EELV. Dans 30 d’entre eux, c’est une alliance avec tout le Front de gauche (donc le PCF aussi, ndlr) et 7 seulement avec le PG », précise Eric Coquerel.

« Cela va avoir pour effet de sous-estimer le score du Front de gauche et d’ignorer les endroits où nous faisons alliance avec EELV. Le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour modérer l’émergence d’une alternative dans ce pays », affirme Eric Coquerel.

Pas de réponse de Cazeneuve à une lettre du PCF

Dans un communiqué diffusé vendredi, le PCF tient lui « à dénoncer les manipulations du ministère de l’Intérieur qui, sous couvert d’étiquetage administratif des binômes, minore le nombre de candidats du Front de gauche et du PCF en faisant disparaître les étiquettes politiques ». « C’est une mesure de camouflage et d’autoritarisme », nous affirme Pascal Savoldelli, le Monsieur élection de la place du Colonel Fabien. « Ce n’est pas par cela qu’on va effacer le fait qu’il y a des approches différentes. C’est une dérive technocratique et libérale. Je me pose la question si l’objectif inavoué n’est pas de minimiser l’éventuel recul du PS ? Et le grand bénéficiaire va être encore le FN » ajoute Pascal Savoldelli. Le FN n’a en effet pas d’alliances qui risquent de diluer ses résultats.

Le responsable des élections du PCF a écrit à Bernard Cazeneuve il y a 15 jours « pour lui demander de revoir la comptabilité » –  lettre « soutenue par le PG et EELV », selon Eric Coquerel du Parti de gauche. Pascal Savoldelli n’a toujours pas de réponse. « Le rôle de l’Intérieur est d’appliquer la loi et le législateur a décidé de créer un scrutin binominal. Il faut le respecter, y compris dans les nuances et la sensibilité. Quand il y a une sensibilité différente entre les deux candidats du binôme, il faut accorder les voix aux deux sensibilités. C’est respecter le choix des électeurs », fait valoir Pascal Savoldelli.

« La nuance ne sert qu’à établir un rapport des forces politiques » affirme la place Beauvau

Interrogé sur ce principe des nuances politiques, le ministère de l’Intérieur répond que « le candidat reste totalement libre de déclarer son appartenance politique à un parti ou à des courants de pensée, la nuance ne servant qu’à établir un rapport des forces politiques au terme d’un scrutin ». Il rappelle qu’il a « toujours procédé à l’attribution de nuances politiques des candidats aux élections politiques, dans un cadre juridique strictement défini ». Le ministère renvoie à une délibération de la CNIL, du 19 décembre 2013, qui « a confirmé tout l’intérêt de l’attribution de ces nuances », qui permettent « aux pouvoirs publics et aux citoyens de disposer de résultats électoraux faisant apparaître les tendances politiques locales et nationales et de suivre ces tendances dans le temps ».

Le cabinet de Bernard Cazeneuve ajoute que « la nuance politique fait référence à une grille établie par le ministère de l’Intérieur fondée sur les clivages politiques issus des scrutins passés et de l’actualité politique ». L’Intérieur est semble-t-il passé à côté de la dernière actualité des alliances passées et des rapprochements entre EELV et le Front de gauche…

« On va être obligé de faire notre propre totalisation des résultats »

La question de la nuance politique avait déjà fait polémique lors des dernières municipales de mars 2014. Les critiques venaient alors des petits candidats « sans étiquette » qui se voyaient affublés d’office d’une nuance, et donc d’une couleur politique, par le ministère de l’Intérieur. L’ancien président de l’Association des maires de France, Jacques Pelissard, avait même adressé une lettre au ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Manuel Valls. Ses adhérents « s’insurg(eaient) contre ce « nuançage politique » », écrivait le président de l’AMF.

Au soir du premier tour, les résultats officiels seront donc trompeurs. Les partis vont tenter de s’organiser pour contourner le problème. « Il faudra s’entendre entre le Front de gauche et EELV pour arriver à donner notre propre chiffrage », explique Eric Coquerel, « nous allons faire nous même un partage entre candidats, considérer que c’est une étiquette EELV dans un département et Front de gauche dans un autre ». Le PCF optera pour la même attitude : « On va être obligé de faire notre propre totalisation des résultats », prévient Pascal Savoldelli. Quant aux médias, ils auront peut-être quelques difficultés à établir leurs diagrammes et autres camemberts pour donner les résultats.

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 09:41

Richard Ferrand et Chantal Guittet s'étaient abstenus il y a un an et demi sur l'ANI qui avait enfoncé un premier coin pro-patronal et néo-libéral dans le droit du travail, conformément aux injonctions de Bruxelles à des réformes structurelles visant à rétablir la compétitivité, en réalité à maximiser les profits et précariser les salariés. 

Sur la loi Macron, Richard Ferrand est rentré dans le rang puisque c'est lui le rapporteur de cette loi qui voudrait nous faire revenir au XIXe siècle, en facilitant le travail de nuit, le travail du dimanche, en dérégulant les professions. 

Les députés ont été dépossédés de la possibilité de voter et de débattre directement sur la loi Macron par la procédure autoritaire du 49-3, dans laquelle Philippe Noguès, député socialiste frondeur du Morbihan, présent cette année à titre personnel à la Fête de l'Humanité Bretagne de Lanester fin novembre, voit un "symbole poussiéreux du présidentialisme dans une Ve République à bout de souffle".

Gwenegan Bui, du courant aubryiste, qui a voté pour la réforme de la retraite à 67 ans, l'ANI, le Pacte Budgétaire européen (TSCG) qu'Hollande avait promis de réformer pendant sa campagne de 2012, dit aujourd'hui, en argumentant, qu'il se serait abstenu sur la loi Macron. Nous voulons le croire même si une abstention des députés socialistes "modérément critiques" aurait permis à la loi Macron de passer.  Voilà ce qu'écrit Gwenegan Bui sur sa lettre numérique de parlementaire (http://www.gweneganbui.fr/): 

" Il revient à chacun d’assumer ses positions et ce qu’aurait été son vote, et c’est en responsabilité que j’indique que je souhaitais m’abstenir sur ce texte.  En effet, il ne faut pas caricaturer le contenu de cette réforme, ce texte n’était pas le cheval de Troie de l’ultralibéralisme comme certains ont voulu le laisser croire.

De nombreux points positifs sont issus d’un travail parlementaire riche, et je tiens à saluer le travail des rapporteurs à commencer par celui de mon collègue Richard FERRAND. Je pense ici notamment à la réduction des délais pour le permis de conduire, véritable frein la mobilité des jeunes, à la lutte contre les rentes, à l’amélioration des droits des salariés travaillant le dimanche dans les commerces de détail, ainsi que d’autres mesures en faveur de l’activité et pour l’entreprenariat que contenait ce vaste texte.

C’est pour toutes ces raisons que je n’ai pas souhaité voter contre. Mais le texte contenait encore des dispositions dans lesquelles je ne pouvais me retrouver. Ainsi de l’abattement fiscal de 50 % sur les actions gratuites distribuées aux entreprises qui n’avait pas sa place ici. La question des mesures adoptées concernant les procédures de licenciements et plus particulièrement l’homologation des plans de sauvegarde de l’emploi est inquiétante au regard des droits des salariés. Au-delà même de la généralisation de l’ouverture sur 12 dimanches, qui ne paraît être ni une avancée pour notre société ni facteur de réels gains économiques, l’équilibre en faveur des droits des salariés n’était pas garanti. L’illusion du volontariat masque mal la réalité de la précarité des salariés concernés, le plus souvent des femmes. La question des compensations était centrale et aurait recueilli le consensus des députés socialistes. Un point de compromis aurait pu être trouvé là-dessus et éviter le recours au 49-3"

Gwendal Rouillard, une autre connaissance du temps où j'avais encore l'illusion de pouvoir tirer les choses à gauche au sein du PS et du Mouvement des Jeunes Socialistes (il y a plus de 13 ans déjà, du temps de Jospin et de la gauche plurielle), jeune député de Lorient, royaliste de la première heure, loyal à Le Drian, Hollande, bien dans la ligne libérale et atlantiste du PS (il est président de la commission Défense à l'assemblée), pousse assez loin la servilité vis à vis de Manuel Valls et Hollande dans ses déclarations avant-hier rapportées par le Télégramme

"250 parlementaires qui soutiennent le texte Macron et la majorité ont fait savoir aux frondeurs leur façon de penser!... Leur façon de quitter le navire alors qu'il est dans la tempête est un acte de lâcheté. Ceux qui pensent se sauver seuls, se trompent... Autorité, fermeté, efficacité: Manuel Valls a bien fait. Ca suffit! Nous n'avons pas de temps à perdre avec les champions du ridicule!"

Le champion du ridicule, c'est bien Gwendal Rouillard avec ses métaphores éculées, ses grands mots pour dire la reconnaissance du ventre et continuer à pouvoir mener sa petite carrière d'opportuniste en Hollandie: en réalité, quand le navire fonce tout droit sur les récifs, il faut saluer le courage des hommes de mer qui exigent un changement de cap.

Jean-Jacques Urvoas, un très proche de Dominique Strauss-Kahn, partisan d'une ligne néo-libérale comme lui, demande carrément que les frondeurs s'excluent du groupe PS.

De même, le costarmoricain Stephane Le Foll, avec beaucoup de malhonnêteté intellectuelle, prétend que résister à la loi Macron comme les frondeurs du PS, le Front de Gauche, les députés communistes et les écologistes, c'est faire le jeu de la droite et du FN. Exactement le même discours que les très caporalistes Jean-Marie Le Guen et Bruno Le Roux, qui agitent la menace et le drapeau du patriotisme de parti dès qu'un député PS tousse devant les audaces droitières de Hollande et Valls.

Marylise Lebranchu, elle, continue à oeuvrer pour sa réforme territoriale qui cherche à transformer profondément le cadre territorial démocratique et républicain au profit d'un triple objectif: l'austérité et la réduction des dépenses publiques, la réduction et l"éloignement des lieux de décision démocratiques, l'émergence de pôles politico-économiques (régions, métropoles) concurrentiels dans l'espace européen.  

Le Drian, notre ministre de la guerre permanente, vend des raffales aux régimes arabes pro-américains qui maintiennent leurs populations sous le joug.    

Ismaël Dupont


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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 19:53

Macron : des députés échouent à passer une « motion de censure de gauche » Le Monde.fr

Les députés Isabelle Attard (Nouvelle Donne), Jacqueline Fraysse, André Chassaigne et Marie-George Buffet (communistes) ont proposé, en vain,  mercredi 18 février à leurs collègues de l'Assemblée une « motion de censure de gauche », afin de faire tomber le gouvernement. Cette dernière s'oppose à la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI, alors que le premier ministre Manuel Valls, en ayant recours à l'article 49-3 de la Constitution, a engagé mardi la responsabilité de son gouvernement sur la loi Macron.

L'initiative des quatre députés n'a pu aboutir : pour être recevable, une motion de censure doit être soutenue par 10 % des élus du Palais-Bourbon, soit 58 députés – un chiffre inatteignable, le groupe « gauche démocrate et républicaine » (Front de gauche et élus d'outre-mer) comptant 15 élus et Mme Attard étant la seule députée Nouvelle Donne de l'Assemblée.

VOTE DE LA MOTION DE L'UMP-UDI

Les auteurs de cette « motion de censure de gauche » ont lancé notamment un appel aux députés PS frondeurs à signer leur proposition, sans succès. L'un d'eux, Pascal Cherki, a expliqué que « (son) débat, ça n'est pas de garder ou changer de premier ministre » mais de « l'influencer dans le sens du progrès social ». Les écologistes avaient aussi déjà prévenu qu'ils ne voteraient pas la censure du gouvernement, malgré leur opposition à la loi Macron.

Leur proposition ayant échoué, les quatre députés devraient voter la motion de la droite. « C'est le seul moyen que nous avons pour nous opposer à la loi Macron, puisqu'on nous empêche de nous exprimer avec le 49-3 », a expliqué mercredi matin André Chassaigne, le président du groupe GDR.  

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 12:09
Le Front de gauche votera la motion de censure à l’Assemblée

AFP 17 février 2015

 
 

Les dix députés du Front de gauche voteront la motion de censure du gouvernement déposée par l’opposition, «parce que c’est le seul moyen de nous opposer à la loi Macron» après le «coup de force» pour la faire passer, a annoncé mardi leur chef de file André Chassaigne.

 

«Le gouvernement nous prive de vote par le coup de force du 49-3 (...) Donc nous voterons la motion de censure, parce que c’est le seul moyen que l’on a pour nous opposer à la loi Macron et c’est dans la continuité de notre refus d’accorder la confiance à Manuel Valls», a-t-il déclaré à l’AFP.

 

«Il n’y a plus de majorité de gauche pour soutenir cette politique ultra-libérale portée par le gouvernement et déclinée dans le projet de loi Macron, et nous souhaitons un nouveau gouvernement appliquant une politique de gauche», a ajouté le député communiste du Puy-de-Dôme.

 

Pour le président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), «il y a un vent qui s’est levé pendant les débats sur le projet de loi Macron, des convergences sont apparues, des digues ont sauté, des députés issus des rangs socialistes ou écologistes ont manifesté une opposition à la politique gouvernementale comme cela n’avait jamais été le cas». 

 

A ses yeux, «la crise politique en France est alimentée par les orientations gouvernementales archaïques, en particulier par ce texte s’attaquant au droit du travail, privatisant des pans entiers de notre société, considérant que la solution est entre les mains du patronat, et par le vieil artifice du 49-3».

 

Comme on l’interrogeait sur le choix de voter une motion de censure déposée par la droite, M. Chassaigne a affirmé que son groupe, «pas en mesure» de déposer une motion avec 58 députés, seuil requis, «votera la censure sur sa propre analyse, mais absolument pas en soutien aux motifs qui seront développés par l’UMP».

 

Ce n’est pas la première fois que le PCF associe ses voix à une motion de censure déposée par la droite. Cela s’était déjà produit sous le gouvernement Rocard, en 1990 lors de la création de la CSG et en 1992 sur la réforme de la PAC.

 


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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 10:55

Le Premier ministre vient d'annoncer qu'il engage la responsabilité du gouvernement en utilisant la procédure du 49-3 sur la loi Macron. Intimidations et menaces étaient déjà la marque de fabrique du Premier Ministre pour arracher de courtes majorités sur sa politique. Cette fois ci ses coups de bottes habituels n'auront pas suffit à faire rentrer dans le rang des députés de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la très libérale loi Macron. Le Premier Ministre, en échec, brandit le 49-3, et exprime ainsi tout son mépris pour la souveraineté de l'Assemblée nationale et des parlementaires.

Manuel Valls n'a pas de majorité sur sa politique dont la loi Macron est un symbole et un axe majeur. Le Premier Ministre n'a pas réussi à convaincre des députés de gauche que le travail du dimanche, les attaques contre les prud'hommes, la défiscalisation des dividendes, la privatisation d'aéroports, la suppression des délits de prisons pour les employeurs ayant porté atteinte au droit syndical...étaient constitutifs d'une politique de gauche en accord avec les engagements de 2012. C'est ce renoncement et cette dérive politique qui s'exprime au travers du 49-3.

 

L'ensemble des forces de gauche qui se sont exprimées et mobilisés contre la loi Macron doivent maintenant se retrouver pour construire la nécessaire alternative à gauche. Je les invite tous et toutes à se réunir en urgence.

 

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 10:34

La cour des comptes veut continuer à resserer la corde au cou des Français? 

Ne faudrait-il pas faire l'inverse et mettre la corde au cou de la cour des comptes? 

Tout cela au sens figuré bien sûr et pour le bon mot... car nous ne sommes pas des justiciers assoiffés de sang et le couteau entre les dents.

Néanmoins, c'est peut-être un bon coup de pied dans le cul qu'il faudrait à ces pensionnés de la République, ces "faux sages" et vrais hyper-privilégiés qui veulent toujours plus de baisse des dépenses publiques et sociales, toujours plus d'efforts pour les français au nom de la poursuite d'un projet d'adaptation de la société française au libéralisme le plus complet.

Dans son nouveau rapport annuel de 1500 pages d'admonestation à intensifier les réformes libérales, la Cour des Comptes, présidée par le socialiste Didier Nigaud, pardon, Didier Migaud, veut encore durcir l'austérité et les baisses de dotations aux collectivités et de dépenses sociales.

Elle entend davantage surveiller les "étudiants boursiers" qui usurperaient leurs bourses en séchant des cours. C'est bien connu: l'allocataire du RSA fraude, l'étudiant boursier se la coule douce, le pauvre pue...

Bien sûr, pour les actionnaires du CAC 40 et les évadés fiscaux qui placent leurs fortunes dans les paradis à riches du Luxembourg, de Suisse ou d'ailleurs, Didier Migaud est beaucoup plus indulgent et silencieux.

C'est qu'ils dejeunent toutes les semaines ensemble au Ritz ou au Grillon et se fréquentent assidument aux dîners du Siècle, ces profiteurs impudents qui veulent rogner toujours plus de droits sociaux...   

La cour des comptes se félicite de la suppression des tribunaux dans les sous-préfectures comme Morlaix. Elle demande à poursuivre ce mouvement de casse des services publics dans les villes moyennes et petites. 

Surtout, ce qui ferait vraiment jouir la cour des comptes, et dieu sait que c'est difficile, car ces crânes d'oeuf ne sont plus de la toute première jeunesse, ce serait de pouvoir supprimer des lignes TER non rentables au profit des liaisons TGV moyennes et longues distances, les seules rentables, et de leur substituer des liaisons routières moins coûteuses, dans la continuité de la loi Macron. 

Les gaz à effet de serre, on s'en fout! 

Dans les transports publics, la cour des comptes veut "un accroissement de la contribution des usagers". En d'autres termes, car l'avenir est bien de décourager l'usage des transports en commun au profit du tout voiture, augmentez les tarifs! Si les bus et les trains se vident: c'est pas grave. On fermera les lignes. Cela coûtera moins cher à tout monde.

Enfin, la cour des comptes demande à nouveau de renforcer la productivité du personnel des collectivités et de supprimer des emplois publics chaque fois que possible, comme s'il n'y avait pas assez de chômage. 

Voilà ce que gagnent ces magistrats fonctionnaires qui travaillent à détruire l'Etat social et les services publics au maximum de leurs possibilités. Source: blog "Les Moutons enragés" 

 http://lesmoutonsenrages.fr/2013/02/18/dis-moi-combien-tu-gagnes-les-salaires-a-la-cour-des-comptes/

 

I.D 

 

MAGISTRAT COUR DES COMPTES

Grade : Président
Catégorie A+
Salaire mensuel brut
Échelon IM De base Primes incluses (*)
7ème échelon, grille Hors Échelle E
HEE2 1320 6 111,99 € 9 167,99 €
HEE1 1270 5 880,47 € 8 820,70 €
6ème échelon, grille Hors Échelle D
HED3 1270 5 880,47 € 8 820,70 €
HED2 1217 5 635,06 € 8 452,59 €
HED1 1164 5 389,66 € 8 084,49 €
5ème échelon, grille Hors Échelle C
HEC3 1164 5 389,66 € 8 084,49 €
HEC2 1139 5 273,90 € 7 910,85 €
HEC1 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
4ème échelon, grille Hors Échelle B bis
HEBb3 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
HEBb2 1086 5 028,50 € 7 542,75 €
HEBb1 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
3ème échelon, grille Hors Échelle B
HEB3 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
HEB2 1004 4 648,81 € 6 973,22 €
HEB1 963 4 458,97 € 6 688,46 €
2ème échelon, grille Hors Échelle A
HEA3 963 4 458,97 € 6 688,46 €
HEA2 916 4 241,35 € 6 362,03 €
HEA1 881 4 079,29 € 6 118,94 €
1er 821 3 801,47 € 5 702,21 €
Grade : Premier conseiller
Catégorie A+
Échelon IM
Échelon spécial, Hors Échelle B bis
HEBb3 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
HEBb2 1086 5 028,50 € 7 542,75 €
HEBb1 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
7ème échelon, grille Hors Échelle B
HEB3 1058 4 898,85 € 7 348,28 € 
HEB2 1004 4 648,81 € 6 973,22 €
HEB1 963 4 458,97 € 6 688,46 €
6ème échelon, grille Hors Échelle A
HEA3 963 4 458,97 € 6 688,46 €
HEA2 916 4 241,35 € 6 362,03 €
HEA1 881 4 079,29 € 6 118,94 €
5ème 821 3 801,47 € 5 702,21 €
4ème 764 3 537,54 € 5 306,31 €
3ème 711 3 292,14 € 4 938,21 €
2ème 658 3 046,73 € 4 570,10 €
1er 619 2 866,15 € 4 299,23 €
Grade : Conseiller
Catégorie A
Échelon IM
7ème 619 2 866,15 € 4 299,23 €
6ème 582 2 694,83 € 4 042,25 €
5ème 546 2 528,14 € 3 792,21 €
4ème 496 2 296,62 € 3 444,93 €
3ème 452 2 092,89 € 3 139,34 €
2ème 411 1 903,05 € 2 854,58 €
1er 379 1 754,88 € 2 632,32 €

(1) Le salaire brut mensuel  primes et indemnités incluses est une moyenne et a été calculé en multipliant le salaire de base par un coefficient de 1,5 . Ce coefficient tient compte de ce qui suit :

  1. L’indemnité de fonction calculée est un pourcentage du traitement (environ 30 %) qui varie selon le poste et les responsabilités occupés.
  2. La prime modulable est attribuée en fonction de leur mérite qui est égale en moyenne à 9 % de leur traitement (avec un maximum à 15 %)
  3. Indemnité de résidence dans certaines zones est versée surtout dans les grandes villes (3 % en région Île de France, 1 % dans certaines grandes villes.
  4. D’autres primes valorisent le salaire comme la prime d’astreinte, prime pour travaux supplémentaires, et autres……

 

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 09:28

Ça y est, Macron et les députés socialistes avec la droite ont réussi à imposer l'extension du travail et de la consommation le dimanche. Ceci constitue une regression au niveau des droits et protections des salariés, mais aussi une régression de civilisation. 

Ce n'est pas pour rien que le Seigneur s'est reposé le septième jour et a créé Shabbat. C'est aussi le droit au repos, la récréation du monde, le sel de la vie et l'essence de la vie sociale et personnelle dont il est question ici.

Cette loi Macron porte en germe un projet de société ultra-capitaliste où rien n'échappe au règne de l'échange marchand. Cela contredit les valeurs humanistes de ceux qui considèrent que l'homme est autre chose qu'un homo oeconomicus, un être né pour travailler, gagner de l'argent et le dépenser. Qu'il doit se développer à travers les échanges sociaux, la culture, le loisir, le retour à soi, à sa famille et à ses amis.

La CFDT, l'alliée du PS social-libéral, va être contente, elle qui localement bataille a juste titre et avec pugnacité depuis des années contre le travail le dimanche, tout comme d'ailleurs la CGT.    

Le nombre de dimanches travaillés dans les communes passera de 4 à 12 en fonction de l'autorisation ou non du maire, sans garantie légale au niveau de la rémunération supplémentaire pour le travail le dimanche.

On met le doigt dans un engrenage qui va conduire à une américanisation plus complète encore de la société française, au nom du dieu Croissance et du dieu Profit, où l'on travaillera et consommera dans les hideuses zones commerciales des périphéries 7 jours sur 7, 24h sur 24. Bientôt les dimanches en famille devant la télé, chacun avec un livre sur le canapé devant un feu de cheminée, la partie de cartes ou le Monopoly, à la plage ou aux champignons ne seront plus qu'un lointain souvenir. Les parties de pétanque entre voisins, la match dominical, les footings dans les sous-bois aussi... Ou du moins certains ne pourront plus en profiter : tous ceux qui travaillent pour les grandes enseignes de la distribution.

 

Les travailleurs ne seront pas payés davantage pour autant. Généraliser le travail du dimanche, c'est le banaliser, et donc supprimer la rémunération supplémentaire. Le travail du dimanche ne créera pas beaucoup de croissance et d'emplois car les français n'auront pas plus d'argent pour consommer.  

Le temps social sera complètement annexé par le capitalisme et la religion de la consommation. Les citoyens seront bien dociles derrière leurs caddies et beaucoup de familles devront courir pour passer des bons moments de repos et de loisir ensemble.

On peut deviner les dégâts qu'occasionnera la généralisation du travail du dimanche sur les enfants dont on dit qu'il faut leur donner des meilleurs repères éducatifs si l'on veut qu'ils soient moins sensibles à la manipulation d'idéologues extrêmistes et qu'ils adhèrent à des valeurs de société républicaines et démocratiques.  

Ismaël Dupont

 

tout est bon dans le Macron!

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 12:28
la vidéo de BFM Tv de Manuel Valls dans un lycée marseillais:  affligeant !
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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 09:05

Sine-nous-voulons-un-monde--jpg

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 08:59
BCE

Dans le but de dissocier nos concitoyens et ceux d’autres pays européens, des ministres, des journalistes, qui  prétendent pourtant être des apôtres de la construction européenne, racontent un énorme mensonge à propos du remboursement de la dette de la Grèce.

Ils tentent de faire croire que si ce pays ne payait pas son énorme dette chacune et chacun d’entre nous devrait payer 731 euros sous forme sans doute d’augmentation d’impôt. Pour énoncer une telle affirmation ils se basent sur le fait que théoriquement la France a prêté 40 milliards d’euros à la Grèce.

Faisons d’abord remarquer que l’actuel gouvernement choisi par le peuple grec n’est en rien responsable de cette dette. C’est même pour obtenir sa renégociation que nos amis de Syriza ont été élus largement. Il propose d’ailleurs un mécanisme de restructuration de cette dette qui ne coûterait à aucun autre peuple.

L’Allemagne, elle-même s’est bien vue annuler une énorme dette en 1953 sans que le monde ne s’écroule.

L’endettement en Grèce est le résultat de la fraude fiscale, de l’évasion fiscale, de l’exonération d’impôt pour les plus grandes fortunes et aussi des politiques d’austérité qui ont conduit à asphyxier l’économie et à détruire des activités.

Ajoutons que les grands bénéficiaires de ces choix d’austérité et des prêts ont été les banques qui ont disposées d’argent très peu cher auprès de la Banque Centrale Européenne.  Elles re-prêtent ce même argent avec des taux d’intérêt très élevés aux  Etats, particulièrement l’Etat grec. Voilà qui leur a permis d’empêcher de substantiels profits. A l’origine nous avions à faire à une majorité de dettes privées.

Ce sont les institutions européennes qui ont décidées de transférer ces dettes privées en dettes publiques pour sauver le secteur bancaire qui depuis au moins l’année 2012 s’engraisse sur ces dettes grâce aux taux d’intérêts élevés qui aboutissent à ce que les frais financiers (autrement dit la charge de la dette) soient l’un des principaux poste budgétaire des Etats. Ceci n’existait pas en France avant les années 1980.  

A partir de cette date le pouvoir de l’époque a décidé de modifier le statut de la Banque de France qui permettait de disposer de l’argent pour l’investissement public à taux d’intérêt nul. C’est ce que devrait continuer à faire la Banque Centrale Européenne si elle se mettait au service de l’intérêt général et non pour les spéculateurs. Les dettes privées ont été transférées dans un fonds européen garanti par les Etats. La France participe à celui-ci pour une valeur de 40 milliards de garantie d’emprunts. C’est ce qui explique la somme mise en avant par des commentateurs.

Mais notre pays touche aussi chaque année des intérêts sur cette somme et l’Allemagne encore plus. Autrement dit, les grecs paient depuis des années en réduction de leurs droits sociaux, en vente de leurs biens publics et en contributions diverses des sommes qui constituent un transfert de leur richesse vers les banques et aussi vers les pays du nord de l’Europe.

On est très loin ici d’une nécessaire solidarité européenne. La restructuration de la dette hellène ne conduirait donc pas du tout à l’appauvrissement d’autres peuples. Par contre elle constituerait un manque à gagner  potentiel pour les rapaces de la finance.

Voilà qui les fait s’agiter, manipuler les bourses, accentuer l’évasion de capitaux, faire pression sur le nouveau gouvernement grec et les peuples refusant d’accepter le verdict des urnes. La Banque Centrale Européenne sortant totalement de son rôle menace de ne plus alimenter les banques grecques pour créer un climat de panique chez toutes celles et ceux qui sont des déposants, des épargnants et ceux qui ont besoin de crédits pour investir ou maintenir une activité. Ce n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat financier au moment où cette même Banque Centrale Européenne crée plus de 1000 milliards d’euros pour fournir des liquidités aux banques privées de toute l’Union européenne. Cet argent serait mieux utilisé pour la relance économique, l’investissement, la création d’emploi que pour la spéculation. Voilà qui devrait faire l’objet d’une mobilisation populaire pour que la Banque Centrale Européenne joue un rôle positif au service de l’intérêt général. Le gouvernement grec n’a besoin que de 12 milliards d’euros pour mettre en œuvre son programme social et de relance. Une goutte d’eau donc comparé aux intérêts de la dette et aux sommes que va mettre en circulation la Banque Centrale Européenne !

 

Il faut donc briser le mur de l’argent.

 

L’argument selon lequel une difficulté de la Grèce à rembourser conduirait à augmenter les impôts ici,  est faux. Cette somme est déjà inscrite dans la dette française. Rappelons que l’Etat paie déjà beaucoup d’intérêts sur cette partie de la dette aux banques. Ce sont toujours les banques qui s’engraissent. Si ces 40 milliards de la dette grecque étaient annulés cela augmenterait le déficit public de manière comptable de la même somme mais ne conduirait en rien à une augmentation des impôts. Le budget de l’Etat ne comporte aucune ligne de remboursement de la dette.

 

Le seul impact d’une telle annulation serait peut-être la perte des recettes correspondant aux intérêts versés par l’Etat grec. Mais le gouvernement de la Grèce ne demande rien de tel. C’est l’agence d’Etat France Trésor qui emprunterait si nécessaire sur les circuits financiers. Mais les taux d’intérêts auxquels on emprunte, les exigences des marchés financiers, les fluctuations de la valeur de l’euro jouent un rôle bien plus important que les décisions du gouvernement grec. Le mur du mensonge répété en permanence doit aussi être brisé. C’est au contraire un mouvement de solidarité ample qui doit s’affirmer sur une demande simple : le respect du vote du peuple grec qui n’en peut plus de l’austérité, du chômage, de la mal vie, et de la vente de son pays au plus offrant.

 

Ce débat nous concerne au premier chef. Réussir une politique anti austérité en Grèce c’est dégager la voie pour des choix de gauche en France et ailleurs en Europe. C’est du reste ce dont a peur la grande coalition  constituant les piliers du mur de l’argent.

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