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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 07:25

L'association Calais Migrants Solidarité dénonce dans une vidéo de graves violences policière contre des migrants:

L'association "Calais Migrant Solidarité" qui soutient les migrants à Calais a publié ce lundi sur son blog une vidéo pour dénoncer "des violences policières". Les images ont été filmées selon l'association "le 5 mai 2015, dès 8h du matin et tout au long de la journée, sur la branche d'autoroute menant au port ferry de Calais". Soit le lendemain de la visite de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.

On y voit des CRS empêcher des migrants de monter dans des camions. En les projetant notamment de l'autre côté d'une barrière de sécurité. En les aspergeant de gaz lacrymogène. En les menaçant de coups de matraques... "Ce sont juste quelques exemples du quotidien : l’ordinaire de la brutalité policière à l’encontre des candidats au passage entre Calais et l’Angleterre, qui tentent de se dissimuler dans les camions, affirme l'association. Calais Migrants Solidarity entend aussi rappeler les conditions difficiles dans lesquelles ce travail peut être réalisé."

Les extraits de la vidéo sont entrecoupés de plusieurs déclarations de M. Cazeneuve, comme "Calais est pour moi le laboratoire de ce que la République peut produire de meilleur" ou encore "notre action porte ses fruits".

Selon une source policière, cette journée a été particulièrement chaude à Calais. Des centaines de camions étaient bloqués sur le port, notamment à cause d'une panne dans le Tunnel sous la Manche. Dans ces cas-là, les migrants en profitent pour tenter de monter dans les camions immobilisés. Une demi-compagnie de CRS supplémentaire a été nécessaire pour tenter de maintenir l'ordre.

"Provocation permanente"

« On demande aux collègues d’éloigner rapidement les migrants des camions pour éviter les accidents, a expliqué à Nord-Littoral Johann Cavallero, délégué régional CRS Alliance. Les CRS en poste ont fait leur travail, face à la provocation permanente des migrants et des militants. » "Il s'agit de bribes d'images", a de son côté estimé Ludovic Hochart, délégué pour la Côté d'Opale du syndicat Unsa-Police. "Il faudrait passer le film en entier" pour savoir si les policiers répondent à une agression, selon le syndicaliste. En revanche, "si ce sont des violences gratuites, il faut que ce soit sanctionné", a reconnu M. Hochart.

La DDSP du Pas-de-Calais s'est refusé à tout commentaire. La Préfecture du Pas-de-Calais dit préparer un communiqué. Le ministre de l'Intérieur, interrogé par Libération a affirmé : « Les forces de police et de gendarmerie incarnent la République, elles incarnent l’État, elles doivent être absolument exemplaires ». "Le directeur général de la police nationale a saisi dès lundi l'IGPN (Inspection générale de la police nationale)", a-t-on appris auprès de la Direction générale de la police nationale (DGPN). "Les circonstances précises de cette intervention seront examinées rapidement", selon cette source, qui précise que "tout manquement avéré aux règles déontologiques sera sanctionné".

En janvier, l'ONG Human Rights Watch avait déjà accusé dans un rapport la police à Calais de violences contre des migrants, se basant notamment sur des entretiens menés avec 44 migrants et demandeurs d'asile. CMS a indiqué son intention de transmettre "très prochainement au Défenseur des droits" les rushes de cette vidéo.

https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/fr/

A lire aussi, Dimanche 8 Avril

Communiqué de presse – urgent

Quatrième jour de grève de la faim pour un détenu du CRA de Calais (Coquelles)

Le 4 avril dernier, un iranien a commencé une grève de la faim au centre de rétention de Coquelles (Calais). Il doit être déporté en Hongrie1 – un pays où il n’a jamais été – selon les accords Dublin II. Il refuse de manger jusqu’à sa libération ou sa mort. Il demande justice.

Son état se détériore et jusque hier (7 avril) il refusait également de boire. Tandis que l’infirmière du CRA2 ne veut faire aucun commentaire sur son état de santé, les activistes de Calais Migrant Solidarity qui lui ont rendu visite disent qu’il est pale, faible et pris de vertiges.

Les officierEs de Coquelles refusent d’admettre que la grève de la faim est un acte politique. Ils la font passer pour de la folie. Ils ont également refusé que les visiteurEs le voient avec son ami anglophone (qui aide à la traduction). Sa liberté d’expression est donc entravée, oppression supplémentaire.

Il est détenu depuis 23 jours, mais cette détention peut durer jusqu’à 45 jours sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui (seulement sa situation administrative). Il décrit dans une lettre à celles et ceux qui se trouvent à l’extérieur du centre ce qu’est la rétention à Coquelles :

« Je vis les mêmes oppressions physiques et psychologiques qu’en Iran, bien qu’il[le gouvernement français] s’autoproclame défendeur des droits humains. Est-ce que ce sont des droits humains de nous mettre en prison et de nous traiter comme des animaux ?… »

Les autorités hongroises emprisonnent presque sans exception touTEs les demandeurEs d’asile qu’elles « reçoivent », pouvant les détenir jusqu’à 12 mois. Elles emprisonnent aussi ceux et celles qui ont été déportéEs en Hongrie selon les accords de Dublin II. Le comité Helsinki3 a rendu compte de cas d’automutilation et de violences policières récurrentes à l’intérieur des CRA4.

Cette grève de la faim n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde des personnes sans papiers refusent de s’alimenter pour protester contre la répression et les détentions à répétition qu’ils subissent. En Belgique, 23 personnes sans papiers en sont à leur 83eme jour de grève de la faim5. Historiquement, les grèves de la faim ont souvent été utilisées comme des formes de protestations intéressantes pour mettre en lumière la répression et l’injustice.

L’oppression systématique des personnes sans papiers est une réalité quotidienne en Europe. Cette personne a fuit l’Iran pour rester en vie et a souffert en détention en France ; si il est déporté en Hongrie, il va continuer à vivre sans liberté. Son état de santé se détériore tant que sa grève de la faim continue. Il espère que les gens ne vont pas l’oublier.

Calais Migrant Solidarity

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 19:25

COMMUNIQUE DE PRESSE

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,

ça commence le 13 juin à Guéret !

La Conférence de presse de la convergence du 12 mai 2015 a réuni de nombreux représentants syndicaux, associatifs et politiques. Etaient présents :

AGGOUNE Fatah (Trésorier de l’Association de Financement de Guéret 2015), BESANCENOT Olivier (NPA), BUCAS-FRANCAIS Anne (membre du Conseil d’Administration de l’UNRPA), COME Pierron (NPA), COQUEREL Eric (SN PG), CORMAND David (SN adjoint EELV), DEFAIX Bernard (Secrétaire de la Convergence), FLATREAUD Vivianne (CGT Serv Pub), FOUCAUD Edouard (Nouvelle Donne), GALEPIDES Nicolas (SG Sud PTT),HALLINGER Patrick (Convergence Tours), HOANG NOC Liem (fondateur des Socialistes atterrés), JALLAMION Michel (Président de la Convergence), LAADJ Nicolas (Sud Santé Sociaux), LANGLARD Laurent (porte-parole FNME-CGT), LARROUTUROU Pierre (co-fondateur Nouvelle Donne), LAURENT Pierre (SN PCF), LEMAIRE Arlette (SN FSU), LUXI Pascale (Solidaires Assemblée nationale), MARTET Michel (Ensemble),MATHURIN Isabelle (PCF), MENARD Pierre (Président Convergence Nationale Rail), NAY Françoise (Présidente Coord hôpitaux&maternité de proximité), N'GUYEN Christian (Convergence Creuse), PARIS Jean-Jacques (SG de l’ANECR), PARROT Evelyne (UGFF-CGT), PELISSIER Jean-François (co-porte-parole d’Ensemble), PETRIARTE Patrice (Solidaires Assemblée nationale), PIERREL Christian (porte-parole du PCOF), SULTANPhilippe (Copernic), TALBOT Baptiste (SG CGT Services Publics), THIBERVILLLE Marc (CGT Cheminots),THOMAS Denis (FSU), TURBET-DELOFDenis (SN Union Syndicale Solidaires).

L’ensemble des forces syndicales, associatives et politiques présentes ont confirmé leur volonté de mettre pleinement leurs forces en convergence pour mener la bataille pour des services publics pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, des services publics de qualités, accessibles, démocratisés. Elles souhaitent réussir à impliquer les citoyens dans la lutte pour la défense et le développement des services publics, les impliquer dans la définition de leurs besoins et dans la manière de pouvoir y répondre.

Ce rassemblement d’une diversité et d’une surface inédite est possible car nous nous trouvons au carrefour d’un choix de société à effectuer :

d’un côté le chacun pour soi, le marché libre et non faussé, le repli identitaire, le mépris des peuples et des salariés qui cache celui de la démocratie, la recherche du profit comme seul moteur, de l’autre celui de l’égalité, de la solidarité, de la République, du partage des richesses, de l’internationalisme.

Les forces présentes appellent à une grande manifestation militante, populaire et festive à portée nationale à Guéret le 13 juin 2015.

Elles attendent 10 000 personnes de toute la France : citoyens-usagers, professionnels élus ! Tous sont les bienvenus pour réussir cette mobilisation. De nombreux transports collectifs sont d’ores et déjà prévus au départ de: Angoulême, Ruffec, Sarlat, Quimper, Lille, Paris, Toulouse, Montaigu, Luçon, Nice, Lure, Bordeaux, Tarbes, Tours, Les Combrailles, etc. Une très forte mobilisation des habitantes et habitants du Limousin est attendue et a déjà commencé.

Cette grande mobilisation sera aussi pour nous l’occasion de débattre tout au long de la journée, de se réunir, de comparer les expériences, de créer des zones de rencontre et de partage entre militants et citoyens souhaitant se mobiliser pour LEUR service public, de prendre des renseignements, de rencontrer des délégations d’autres pays (Grèce, Espagne, Allemagne, etc.), mais aussi de faire la fête : un grand concert est prévu jusque tard dans la nuit.

Cette manifestation n’est pas un point d’orgue mais le commencement d’une mobilisation qui est appelée à prospérer. C’est pourquoi les militants des services publics poseront dès le lendemain dimanche 14 juin les jalons pour lancer les assises du service public du XXIème siècle sur l’ensemble du territoire qui permettront d’aboutir à la rédaction d’un nouveau manifeste en juin 2016 à Paris.

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,

ça commence le 13 juin à Guéret !

Pour la Convergence des Services Publics,

Michel Jallamion, président.

facebook : Convergence Services Publics

site: www.convergence-sp.org

inscriptions Guéret 2015 : cliquez ici

07 81 58 32 16

La reconquête de notre bien commun, le service public: A Guéret, le 13 juin! Communiqué de la convergence des Services Publics
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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 16:04

Seuls 86 députés, dont tous les députés du Front de Gauche, sauf un, ont voté contre le projet de loi renseignement, un texte liberticide, contraire aux Droits de l’homme, qui expose tous les citoyens à la surveillance des services de renseignement, quasiment sans contrôle, et met en danger toutes les mobilisations sociales et politiques.
Cette loi entérine les pratiques illégales des services et met en place, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte donne aux services de renseignement des moyens de surveillance généralisée, sans garantie pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée.
Tous les citoyens sont concernés. La loi qui assoit encore davantage la criminalisation de l’action syndicale ou sociale est une menace directe pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.
On n’ose imaginer ce qui adviendrait si une telle loi tombait demain entre les mains d’un pouvoir autoritaire. Pour être clair, la vie privée, et donc les libertés, sont atteintes.

Le PCF du Pays Bigouden (Journal Le Travailleur bigouden - mai 2015)

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 15:47

http://www.humanite.fr/arlequin-573957

L'éditorial de Maurice Ulrich.

Sans doute l’entourage de François Hollande saura-t-il le féliciter de ses rôles des derniers jours. Voyage aux Antilles avec embrassades à tout-va, inauguration d’un mémorial de l’esclavage, visite à Cuba redevenue en odeur de sainteté et rencontre de Fidel Castro dont il serait sorti ému. Parcours sans faute, comme on aime à dire en média-langue. À croire, s’il l’avait jamais connu, ce qui n’est pas le cas, que le président aurait presque retrouvé un enthousiasme révolutionnaire de jeunesse. La séquence, il est vrai, suivait de près la vente de vingt-quatre Rafale au Qatar et une proximité affichée avec les monarchies du Golfe, avec qui, curieusement d’ailleurs, il n’est jamais question des droits de l’homme, et particulièrement de la femme. En somme, François Hollande semble avoir revêtu un costume d’Arlequin, à chacun de choisir la couleur qui lui convient. Mais la réalité est autre, car, pendant la représentation, les travaux continuent.

L’empressement avec lequel les sénateurs de droite ont appuyé la loi Macron, s’efforçant même d’en élargir encore la portée en matière de travail dominical, de passe-droits pour les entreprises, en fait la démonstration. La ligne libérale du président, du premier ministre et de son ministre de l’Économie est bien saluée comme telle, quelles que soient les précautions de langage et les figures de style destinées à l’électorat de chacun. On peut rappeler qu’il y a tout juste quelques jours Emmanuel Macron, dans une longue tribune, affirmait clairement ses choix au service des entreprises et des actionnaires pour « façonner un capitalisme à l’image de nos ambitions ». Voilà donc, si l’on peut dire, la couleur clairement annoncée, et il ne suffira pas du costume d’Arlequin du président pour faire illusion. On ne peut servir deux maîtres à la fois, les attentes populaires toujours insatisfaites et l’argent. Il est vrai que le choix semble fait, quelle que soit la mise en scène, mais ce qui est fait peut toujours être défait.

http://www.humanite.fr/arlequin-573957

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 15:31

Le Sénat adopte le projet de loi Macron et simplifie le compte pénibilité
http://www.lemoniteur.fr/article/le-senat-adopte-le-projet-de-loi-macron-et-simplifie-le-compte-penibilite-28514129

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 18:15

Selon Mme Vallaud-Belkacem, les difficultés rencontrées par les élèves au collège tiendraient au caractère trop théorique – et donc ennuyeux – de l’enseignement. Il suffirait donc de mettre en place des enseignements plus « pratiques » pour faire réussir tous les enfants. Ajoutez à cela l’individualisation des parcours et vous aurez la réforme du collège.

L’individualisation n’a jamais permis de lutter contre les inégalités. Au contraire, elle isole les élèves dans la difficulté. Associée à l’autonomie des établissements, elle accroît les inégalités et met en concurrence les enfants, les personnels et les territoires. Après les attentats de janvier, tout le monde semblait d’accord pour exiger de l’école qu’elle produise du commun, qu’elle enseigne le partage et la coopération. Si nous voulons aller dans cette direction, il est grand temps de rompre avec ces logiques libérales.

Il est au contraire urgent de redonner du sens aux apprentissages. Aux enfants, il faut donner le temps d’apprendre des savoirs plus complexes et de se les approprier. C’est pourquoi le PCF demande l’allongement de la scolarité obligatoire et s’oppose à toutes les tentatives de réduire le temps passé à l’école. Les enseignants aussi ont besoin d'une entrée dans le métier plus progressive, d'une formation initiale et continue ambitieuse et d'heures de service consacrées au travail en équipe.

Alors que depuis plusieurs semaines, des collèges se battent pour obtenir les moyens humains nécessaires pour enseigner dans des conditions à peine correctes, la Ministre n'en fait mention à aucun moment. Les postes supprimés par la droite n’ont toujours pas été recréés, les élèves arrivent plus nombreux au collège, les classes sont surchargées, les professeurs absents ne sont plus remplacées. Comme tous les services publics, le collège subit une politique d’austérité qui accroit les inégalités.

Le nouveau collège n’a pas grand chose d’unique. Le gouvernement prend prétexte de difficultés réelles pour en finir avec l’ambition d’une scolarité commune. La gratuité ne doit pas dépendre de collectivités locales plus ou moins riches, plus ou moins engagées dans la réduction des inégalités. La réussite des élèves ne doit pas dépendre des familles, ni de dispositifs d’« aide aux devoirs » marchands ou bénévoles. Au contraire, toute l’école doit être refondée sur le modèle de l’élève qui n’a qu’elle pour réussir.

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 18:09

Malgré toutes les interventions du SNES-FSU, la ministre persiste dans sa volonté d’imposer son projet de réforme du collège, taxant au passage tous les opposants de corporatistes ou « d’immobiles ».

Le SNES-FSU a renouvelé à plusieurs reprises sa volonté de parvenir à une autre réforme respectueuse de nos métiers, de nos aspirations d’enseignants du second degré et au service de la réussite de tous nos élèves.

A ce titre, l’appel intersyndical à la grève le mardi 19 mai appelant au retrait du projet actuel prend toute son importance et il est fondamental, pour faire entendre raison à un gouvernement qui s’entête dans une position inacceptable de refus de toute discussion, teintée de mépris envers celles et ceux qui portent le second degré depuis des années dans des conditions toujours plus difficiles.

Pour se renseigner sur le projet et les demandes du SNES-FSU :
http://www.snes.edu/Contre-la-reforme-du-college.html

Pour signer et faire signer les pétitions :
Réforme du collège, HORS SUJET ! et
Réunionite, hiérarchies intermédiaires… c’est NON !

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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 12:45

Les communiqués de presse

L’UMP et Emmanuel Macron favorables ensemble à la « simplification » du Code du travail

Loi Macron

Par le groupe CRC / 7 mai 2015

Le 7 mai aux alentours de minuit, la majorité a adopté un amendement de l’UMP visant à mettre en place une commission chargée de proposer dans un délai d’un an « un nouveau Code du travail simplifié » dont les principaux objectifs seront d’ « accroître les possibilités de dérogation aux dispositions du Code du travail par un accord collectif », de « simplifier les règles applicables à l’exécution et à la rupture du contrat de travail ».

L’objet de cet amendement précise, sans gêne aucune de la part des auteurs, que cette commission soit notamment composée de « chefs d’entreprises » !

Appelé à se prononcer sur cet amendement n° 758 rectifié, Emmanuel MACRON, après l’expression de Mme DEROCHE, rapporteure UMP, a indiqué brièvement, lui d’habitude si prolixe, « même avis » !

Aussi le Gouvernement se retrouve-t-il sur le même objectif que la droite sénatoriale : nettoyer le Code du travail pour détruire au maximum les défenses législatives des salariés face au patronat et à l’actionnariat.

Un processus dangereux pour le monde du travail s’est ainsi enclenché en catimini au Sénat.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen, qui ont voté contre cet amendement, alertent les organisations syndicales, les salariés, contre ce véritable recul decivilisation qui s’organise ainsi.

L'UMP et Emmanuel Macron favorables ensemble à la "simplification" du Code du travail: communiqué du groupe communiste, républicain et Front de Gauche au Sénat
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 08:24

Les transports sur de mauvais rails

(Tribune publiée dans L'Humanité)

Par Didier Le Reste, Convergence nationale rail,

Gilbert Garrel, fédération CGT des Cheminots

Michel Jallamion, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics

Nathalie Bonnet, fédération Sud rail et Union Solidaires transports

Bernard Teper, Réseau d'éducation populaire

Nous tenons à alerter les usagers du rail, l'opinion publique et à interpeller les autorités politiques ainsi que la direction de la SNCF à propos de la détérioration progressive du service public ferroviaire et des nouvelles menaces qui pèsent sur son avenir. Force est de constater que nous assistons à une accélération d'une gestion libérale privilégiant la rentabilité financière par une réduction de l'offre, privant ainsi des pans entiers du territoire d'une desserte par le rail.

Il en va ainsi de la fermeture réalisée et celle programmée de nombreuses infrastructures et installations ferroviaires (lignes, gares, boutiques, triages... ). Cette stratégie délibérée de la direction de la SNCF se fait avec l'accord tacite du gouvernement.

Il en va ainsi de la liberté tarifaire accordée à la SNCF qui a conduit à une augmentation des tarifs de 16 % en six ans, dissuadant de plus en plus d'usagers de choisir le train comme mode de transport.

L'avenir incertain des trains d'équilibre du territoire (Corail, trains de nuit...), dont la convention entre l'Etat et la SNCF arrive à son terme fin 2014, en est l'illustration.

Ces 38 lignes interrégionales représentent plus de 350 trains qui desservent 400 villes dans 21 régions et portent 100 000 voyageurs par jour.

Sous prétexte de réforme territoriale, l'Etat compte se désengager à terme de 75 % de ces lignes « d'intérêt national » en transférant les compétences aux régions dont les budgets sont déjà contraints. In fine, nous assisterons à la suppression pure et simple de ces trains avec une nouvelle remise en cause de l'égalité de traitement des citoyens en matière d'accès au service public ferroviaire.

La récente déclaration du ministre Macron qui veut libéraliser le transport national par autocars sur de longues distances porte un nouveau mauvais coup au service public ferroviaire. Il y a derrière tout cela la préparation de la privatisation du transport ferroviaire régional alors que le service public de proximité que sont les TER a largement prouvé son efficacité.

La volonté de la SNCF de supprimer les contrôleurs à bord des TER, adossée aux fermetures de gares et de guichets, compléterait le dispositif de déshumanisation des gares et des trains avec une aggravation de l'insécurité, de la fraude et des déprédations.

Nos associations et nos organisations ne peuvent l'accepter ! Comme elles ne peuvent cautionner un éventuel transfert vers la route, via les filiales autocaristes SNCF, de 25 % des circulations ferroviaires, pas plus que le remplacement, d'ici à 2020, des trains de nuit par sa filiale des cars ID bus.

Ainsi, pour la SNCF, les usagers et les chargeurs pour le fret n'auraient d'autre choix que de se tourner vers la route, source de pollution, de nuisances sonores, de congestion routière, d'accidentologie et de dumping social notoire. C'est un comble au moment où la France s'apprête, en 2015, à présider la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques dont l'un des principaux responsables est le transport routier. Depuis les directives européennes successives et l'ouverture à la concurrence du trafic ferroviaire de marchandises en France, en 2006, nous assistons à une véritable régression sans précédent de cette activité, dont la part modale ne représente plus que 9 % dans le marché des transports (20,5 % en 2000!). Plus de 80 % du transport de marchandises passent par la route en France, contribuant à augmenter les risques d'accident, la pollution, la dégradation des infrastructures. Au niveau du rail, plus de 300 gares de fret ont été fermées, le nombre des grands triages en service est passé de 25 à 4, et des milliers d'emplois ont été supprimés...

La loi sur la réforme du système ferroviaire devait réunifier le système ferroviaire. Or, elle l'éclate en trois établissements publics à caractère industriel et commercial distincts et autonomes. Elle prépare de futures privatisations et l'ouverture à la concurrence du trafic des voyageurs pour répondre aux injonctions libérales de l'Union Européenne. Elle renforce le pouvoir des régions qui auront la liberté tarifaire des TER, quid de la solidarité nationale entre les territoires et de l'égalité de traitement avec des tarifs différents d'une région à une autre ?...

Les transports sur de mauvais rails, tribune publiée dans L'Humanité par Didier Le Reste, Gilbert Garrel...
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 07:38

Défense : « Une augmentation sans politique de défense nationale au service du peuple et de la paix »

Après dix ans de disettes budgétaires, le gouvernement français vient de décider d’augmenter le budget de la Défense de 3,8 milliards d'euros ces quatre prochaines années afin, selon lui, de faire face à la menace terroriste.

Certes la France doit se donner les moyens humains, matériels et financiers d’assurer en toute indépendance sa défense nationale, comme tout elle doit aussi, et surtout, se donner les moyens de développer ses services publics, son éducation nationale, sa culture, sa recherche, son industrie, et une protection sociale et écologique de très haute qualité.

Or force est de constater que cette augmentation de budget ne se conjugue pas avec une réelle politique de défense nationale au service du peuple français et de la paix dans le monde.

Elle va alimenter le dispositif « Sentinelle » qui est avant tout une opération de communication destinée à rassurer à bons comptes et qui fait jouer à l’armée un rôle qui n’est pas le sien.

Elle va renforcer des interventions extérieures où la France devient la mercenaire d’une Europe forteresse où à l’image du désastre libyen, loin de résoudre les problèmes, on les aggrave. Or combattre les organisations politico-militaires qui utilisent le terrorisme demande une tout autre stratégie, une véritable politique internationale indépendante et la volonté de donner du sens à ce que devraient être aujourd’hui la nation et la République française.

L'augmentation du budget de la Défense se fait sans remise en cause de l’intégration française au commandement intégré de l’OTAN, ni de sa soumission aux ambitions géopolitiques des États-Unis, matérialisées par la mise sous commandement américain de notre porte avion lors de l’opération Chammal.

Cette augmentation se finance par la privatisation d’actifs industriels stratégiques pour l’indépendance de notre nation. Pire suite à l’intervention de François Hollande le 19 février à Istres reprenant le concept belliciste de « dissuasion élargie », elle alimente la menace gravissime d’une confrontation nucléaire avec la Russie à propos de l’Ukraine.

Le PCF considère qu’il est urgent d’ouvrir enfin un véritable débat populaire dans le pays sur la politique de défense nationale et de sécurité collective, visant la paix, la dénucléarisation et le désarmement, que notre pays devrait mettre en œuvre.

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