Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 06:35

Alors que les sirènes de l’ouverture à la concurrence se font entendre, l’avenir des transports en commun constitue un choix primordial pour les pouvoirs publics et les usagers, en lien avec l’exigence de gratuité.

 

 

Il faut développer les transports collectifs et leur gratuité. Cela nécessite des investissements financés par les grandes entreprises.

 

 

JACQUES BAUDRIER

Maire adjoint PCF de Paris, administrateur d’Île-de-France Mobilités

Alors qu’il y a urgence pour sauver le climat et que les transports représentent 31 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, un développement très important des transports collectifs et du vélo, modes de transport peu carbonés, est évidemment indispensable.

Atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 implique une augmentation très forte du nombre de déplacements en transports collectifs. Cela doit évidemment être le cas dans les villes. Un outil privilégié est le passage aux transports urbains gratuits, comme le propose Fabien Roussel. Les élus communistes ont très souvent été à l’origine de la mise en place de gratuité totale ou partielle, comme à Aubagne, Clermont-Ferrand, Nancy ou Paris. Il est temps maintenant de passer à la gratuité totale dans toutes les agglomérations. Le coût de cette mesure est de 7 milliards d’euros par an. Il peut tout à fait être financé par une augmentation du versement mobilité, en particulier pour les grandes entreprises.

« Il nous faut augmenter aussi la part du train dans les transports interurbains. »

Mais il faut aussi investir dans de nouvelles infrastructures. Nous avons su lancer le Grand Paris Express, un projet de 200 kilomètres de métro en Île-de-France. Il faut maintenant s’engager aussi dans l’extension ou la création de lignes de métro dans nombre d’autres grandes villes, comme Bordeaux, Toulouse ou Marseille. Et créer ou étendre les réseaux de tramway et de bus en site propre dans plusieurs dizaines d’autres villes. Les investissements à engager sont au moins de 3 milliards par an supplémentaires à financer, comme le Grand Paris Express, par une mise à contribution des grandes entreprises tertiaires.

Avec la gratuité et la relance des investissements, nous augmenterons de façon importante la part des transports urbains dans les déplacements. Conjugué à une forte augmentation des déplacements à vélo grâce à la création d’un réseau de 100 000 kilomètres de voies cyclables à l’échelle du pays, cela doit permettre de réduire très fortement la part de l’automobile en ville. Avec des conséquences très bénéfiques pour le climat et pour la santé publique grâce à une meilleure qualité de l’air.

Et, bien sûr, il faut arrêter le dumping social massif engendré par la mise en concurrence des transports collectifs et le processus de privatisation de la RATP et de la SNCF portés par le duo Macron-Pécresse.

Pour lutter pour le climat, il nous faut augmenter aussi la part du train dans les transports interurbains et réduire celles de l’avion et de la voiture. Cela suppose des tarifs en baisse. Et également un programme d’investissement pour remettre en service et améliorer des milliers de kilomètres de « petites lignes » de train et une accélération des investissements dans le réseau TGV (Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, ligne nouvelle Paris-Normandie…). Avec une croissance forte des investissements à hauteur de 5 milliards par an.

 

Le temps est venu d’instaurer la gratuité prise en charge collectivement. C’est une mesure qui concilie les urgences sociale et environnementale.

 

 

MONIQUE LADESOU

Coordination nationale pour des transports collectifs gratuits

Le temps n’est plus aux demi-mesures. Les crises sociale, climatique, sanitaire imposent un véritable changement de cap pour réduire l’usage de la voiture individuelle, qui reste aujourd’hui le principal mode de déplacement, renforcé par l’étalement urbain et la concentration de l’emploi dans les métropoles. Pour vivre mieux tout en préservant la planète, en répondant aux besoins essentiels, en retirant du marché ce service public d’intérêt général. La gratuité, c’est un choix de société par lequel la collectivité décide de garantir un droit, le libre accès aux transports en commun.

La Coordination nationale pour des transports collectifs gratuits regroupe des collectifs et des militant.e.s agissant pour la gratuité dans une dizaine de villes (Aubagne, Bordeaux, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Metz, Nancy, Rouen, Roubaix, Strasbourg, Toulouse, vallée de la Thur). Pour désengorger les villes et les métropoles, et lutter contre l’enclavement des territoires ruraux, la coordination propose le développement massif et rapide des transports collectifs de voyageurs (tramway, bus, train), associé à la gratuité, comme un signal fort envoyé à la population pour l’inciter à laisser sa voiture et prendre les transports en commun.

« L’entretien des routes et des parkings grève largement le budget des collectivités. »

La gratuité est une mesure de justice sociale, car les dépenses de transport impactent fortement les foyers les plus modestes, voire les privent de possibilités de déplacements. Or les tarifications « sociales » ou « solidaires » ne remplissent pas leur rôle : un nombre important de personnes renoncent à faire les démarches et les différents tarifs suscitent des discriminations et des tensions.

C’est aussi une mesure pour diminuer les coûts et les nuisances considérables du trafic routier, la pollution de l’air, qui provoque 50 000 décès prématurés chaque année en France, les accidents de la route qui causent 3 500 morts par an, sans parler de l’entretien des routes et des parkings, qui grève largement le budget des collectivités. En réduisant la circulation automobile, elle est aussi un moyen de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Prendre le train, le tramway ou le bus plutôt que la voiture, cela réduit la pollution, les embouteillages, c’est bon pour la santé et la tranquillité de la vie quotidienne. Tout le monde en profite. Il est juste que ce soit pris en charge collectivement, comme la santé et l’école.

L’instauration de la gratuité des transports en commun est une mesure qui concilie les urgences sociale et environnementale. En cette période d’offensive greenwashing, la gratuité des transports publics est une mesure concrète, efficace. Elle doit devenir un enjeu pour la présidentielle.

Contact : gratuite_tc_contact@framalistes.org

À lire : Un programme unitaire pour le climat. Comment on peut sauver le climat si on s’y met aujourd’hui ! de Jacques Baudrier et Alain Pagano, éditions du Croquant, 2020.

Partager cet article
Repost0
10 février 2022 4 10 /02 /février /2022 06:26

Plus de 400 personnes selon les organisateurs, dont Fabien Roussel et Philippe Martinez étaient réunis devant la station de métro où a eu lieu la tuerie du 8 février 1962, pour le soixantième anniversaire du drame. Tous ont rappelé la nécessité d’une reconnaissante du crime par l’État. Le matin, l’Élysée avait publié un bref communiqué en « hommage » aux victimes.

Mention plus qu’insuffisant pour Emmanuel Macron. Voilà le message que veulent faire passer les différents acteurs du monde politique et syndical, réunis à la tribune, dans la soirée du mardi 8 février 2022, devant la station Charonne (11e arrondissement de Paris). Un peu plus de 400 personnes selon les organisateurs, ont répondu présentes. Les drapeaux de la CGT et du Parti communiste claquent au vent. Ici, soixante ans en arrière, la police du préfet Maurice Papon avait chargé la foule d’une manifestation contre l’OAS et pour l’Algérie indépendante, assassinant neuf personnes, toutes syndiquées CGT et toutes, à l’exception d’une, encartée au Parti communiste. Trois travaillaient dans les équipes de l’Humanité.

Une « blessure » historique pour la CGT

Un crime d’État, donc, que l’État n’a jamais reconnu. Jusqu’ici, les présidents avaient même ostensiblement ignoré les commémorations du drame. Emmanuel Macron a fait (un peu) mieux, puisqu’il a rendu « hommage aux victimes »… dans un laconique communiqué de presse de trois phrases. « C’est un pas. Un modeste pas, un pas lent, un petit pas, juge Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Nous voulons pousser l’action jusqu’au bout pour que soit reconnu ce crime. Nous le devons au peuple au nom du sang versé à cette époque, à la foule incroyable qui s’est mobilisée lors des obsèques des victimes. Il paraît que ce jour-là on ne trouvait plus un seul bouquet chez les fleuristes. » « Nous ne saurons nous contenter d’un communiqué de quelques lignes ! », martèle quant à lui Philippe Martinez, numéro un de la CGT, évoquant une « blessure » historique pour le syndicat. « Nous devons reconnaître ce crime pour ne jamais oublier que la police peut tuer. Et que l’État est responsable quand il y a défaillance », ajoute à son tour François Vauglin, maire PS du 11e arrondissement de Paris.

Le communiqué de Macron

Dans la foule, nombreuses sont les personnes qui n’ont même pas eu vent de la déclaration de Macron, simple communiqué qui a fini par atterrir dans les boîtes mails des rédactions. Quand on lui demande ce qu’elle pense de « l’hommage » du président, Marie-France balaie d’un revers de la main : « c’est Macron, avec lui c’est pas la peine ! » Appuyée sur une béquille, elle préfère partager ses souvenirs, elle qui y était, ce 8 février 1962, âgée alors de la vingtaine. Elle se souvient avoir cherché à rentrer en banlieue, car « mes parents en avaient marre que j’arrive en retard à l’heure d’être à table ». Et avoir croisé sur le chemin des policiers armés de leurs « bidules », ces longs bâtons à bout dur, conçu pour meurtrir, dont la préfecture équipait ses troupes. « Je me suis dit : ils sont fous, ils veulent en découdre. Pourquoi ? La foule se dispersait… » Henriette avait quatorze ans au moment des faits - « les jeunes étaient très mobilisés à l’époque ». Elle raconte : «  On a couru parce qu’il y avait une charge de police. Des copines ont perdu leurs chaussures, on a failli rentrer dans la station de métro mais il y avait une porte cochère par laquelle on a réussi à sortir. Le lendemain, on a appris la mort des camarades… »

Les manifestations communistes ou syndicales étaient interdites

Ces neuf victimes « avaient une vie, un travail, étaient éprises de justice, de liberté, et de paix, rappelle Philippe Martinez. Ils étaient là contre les crimes de l’OAS et pour affirmer que le fascisme ne passera pas. » L’époque est difficile pour les forces progressistes et anticoloniales, alors que le premier ministre Michel Debré préfère fermer les yeux sur le terrorisme d’extrême droite de l’OAS. « À l’époque, on raflait des Algériens, on les torturait, on les assassinait, pointe Fabien Roussel . Il ne faisait pas bon non plus être de gauche. Les manifestations communistes ou syndicales étaient interdites ou terriblement réprimées. »

Un fond d’air fascisant qui n’est pas sans rappeler… 2022, à entendre les différents intervenants. Fabien Roussel s’émeut ainsi du retour des « nostalgiques de Vichy », quand Philippe Martinez évoque « l’espace médiatique saturé de thématiques d’extrême droite, identitaires et racistes », propice à un nouveau « fascisme ». Charonne, c’est aussi ça, au-delà du devoir de vérité vis-à-vis des victimes et leurs familles. Une exigence de se souvenir, pour ne pas voir l’histoire verser dans le tragique de répétition. Pour ne pas avoir, à nouveau, à mettre en terre des manifestants pacifiques au Père-Lachaise. Et tant pis pour les fleuristes.

Partager cet article
Repost0
10 février 2022 4 10 /02 /février /2022 06:21

 

Peut-on se réjouir de l’impressionnante baisse du nombre d’inscrits à Pôle emploi en 2021 ? Le gouvernement s’enorgueillit de ce bilan. Mais ce recul masque d’autres réalités moins reluisantes. 

EXPLICATIONS

 

 

 

« Une année exceptionnelle pour l’emploi. » Face à une baisse peu ordinaire des chiffres du chômage au cours de l’année 2021, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, ne manque pas de s’autocongratuler. Les commentaires élogieux n’ont pas non plus tari pour qualifier les données : les chiffres seraient au plus bas, la baisse exceptionnelle.

En France, hors Mayotte, les personnes inscrites à Pôle emploi en catégorie A (regroupant celles n’ayant pas travaillé du tout) étaient 12,6 % moins nombreuses au quatrième trimestre de l’année 2021 qu’au quatrième trimestre 2020, selon la Dares, service des statistiques du ministère du Travail. Le presque candidat Emmanuel Macron a déjà commencé à surfer sur la bonne nouvelle pour en faire un élément de son bilan. À y regarder de près, pourtant, l’équation n’est pas vraiment époustouflante.

1. Derrière la baisse, la précarisation des travailleurs

La baisse du nombre de chômeurs n’ayant eu aucune activité a de quoi faire parler d’elle : elle est la plus importante depuis plus de dix ans. Pourtant, cette donnée est loin de signifier que la courbe du chômage s’est drastiquement inversée.

Toutes catégories confondues, la chute n’est que de 4,3 % en un an. « Il existe un phénomène de vases communicants entre la catégorie A et les catégories B et C. Cela n’est pas le signe d’une reprise d’un emploi de qualité, ça signifie que l’on remplace du chômage à temps complet par de l’emploi précaire », observe Pierre-Édouard Magnan, président du Mouvement national des chômeurs et des précaires.

En effet, en dépit de la forte baisse de la catégorie A, la seule mise en lumière par le gouvernement, les comptages des chômeurs ayant exercé au maximum 78 heures par mois (catégorie B) ou plus de 78 heures par mois (catégorie C) ont augmenté de respectivement 0,6 % et 8,6 % en 2021, en France métropolitaine. La forte progression du nombre de chômeurs en catégorie D, regroupant les privés d’emploi non tenus d’effectuer des recherches actives pour cause de formation ou de maladie, relativise aussi le bilan du gouvernement : leur nombre a gonflé de 6,3 % en un an…

Le constat est encore plus mitigé lorsqu’on se penche sur l’ancienneté des privés d’emploi. Au quatrième trimestre 2021, le nombre de personnes au chômage depuis une période de six mois à moins de deux ans a chuté de plus de 14 %. Au contraire, le nombre de sans-emploi depuis plus de trois ans, lui, n’a fait que stagner. Le chômage de longue durée reste une triste réalité.

2. Un simple phénomène de rattrapage ?

À en croire ces derniers chiffres, il semblerait que les personnes ayant perdu leur emploi pendant les confinements aient retrouvé une activité. Ainsi, la baisse impressionnante du chômage n’est-elle que l’effet du rattrapage des suppressions de postes enregistrées en 2020, année noire pour l’emploi. Les études de la Dares témoignent d’une envolée spectaculaire du nombre de chômeurs au début de l’année 2020. En catégories A, B et C, le total des sans-emploi avait augmenté de 6,4 % entre le dernier trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2020, en France hors Mayotte.

La destruction d’emploi est encore plus colossale si l’on s’arrête sur les catégories A uniquement : leur nombre avait augmenté de 24 % sur la même période. La baisse du chômage, si elle s’était déjà amorcée à la suite du premier confinement de 2020, ne serait donc qu’un retour à la normale.

Cette hypothèse ne peut cependant pas, à elle seule, expliquer l’actuelle baisse du nombre de demandeurs d’emploi, puisque le taux d’emploi (nombre d’actifs occupés par rapport à la population en âge de travailler) n’a pas seulement rattrapé son niveau d’avant la crise mais l’a dépassé, note Mathieu Plane, économiste à l’OFCE. « C’est une surprise, puisque la croissance de l’emploi a été bien supérieure à celle de l’activité. La création de valeur ajoutée a un peu augmenté, mais celle de l’emploi a été bien supérieure, y compris dans les secteurs fortement touchés par les restrictions imposées par la crise sanitaire, comme le BTP et la restauration », indique-t-il.

Selon l’économiste, ce phénomène inhabituel pourrait s’expliquer notamment par la réorganisation des entreprises qui, sous le coup des contraintes sanitaires ou des arrêts de leurs salariés, ont dû embaucher plus pour effectuer les mêmes tâches. « C’est inhabituel, on se demande s’il n’y aura pas un rattrapage avec un tassement du taux d’emploi en 2022 », poursuit l’analyste. L’éclaircie actuelle pourrait donc être passagère.

3. Les exclus de Pôle emploi faussent les statistiques

Le gouvernement a beau prendre appui sur l’embellie de la croissance, dont il s’attribue la paternité, pour expliquer le presque plein-emploi qu’il revendique, il oublie de communiquer sur les tripatouillages auxquels il s’est laissé aller pour diminuer artificiellement le nombre de chômeurs.

En focalisant l’attention sur le nombre d’inscrits actuellement à Pôle emploi, il tait celui de chômeurs qui n’y apparaissent plus. C’est le cas des personnes radiées de l’établissement public. « L’intensification des radiations peut tout à fait expliquer la diminution du nombre de chômeurs », affirme Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires. Les chiffres de la Dares, de ce point de vue, lui donnent raison. En un an, le nombre de radiés des décomptes de Pôle emploi a augmenté de 44,9 %, représentant à lui seul près de 10 % de toutes les sorties recensées !

« À chaque nouveau plan gouvernemental – contre le chômage de longue durée ou la garantie jeunes, par exemple –, chaque privé d’emploi reçoit une convocation à Pôle emploi. Depuis 2018, ne pas s’y présenter est un motif de radiation », poursuit le syndicaliste. La politique de contrôles intensifs du gouvernement à l’encontre des privés d’emploi n’arrange pas la donne.

En un an, le nombre de radiés des décomptes de Pôle emploi a augmenté de 44,9 %, représentant à lui seul près de 10 % de toutes les sorties recensées !

Dans son allocution de novembre 2021, Emmanuel Macron confirmait vouloir intensifier les sanctions contre les chômeurs qui ne démontreraient pas une recherche d’emploi active. De quoi faire fondre les chiffres des inscrits à Pôle emploi, mais aussi de priver d’allocations les chômeurs. À ces radiés commencent déjà à s’ajouter les premières victimes de la réforme de l’assurance-chômage, définitivement validée par le Conseil d’État fin 2021 . « Avec cette réforme, bon nombre de chômeurs ont vu leurs indemnités baisser, voire disparaître. Or, quand on ne touche plus d’indemnités, on cesse de s’inscrire à Pôle emploi », ajoute Pierre-Édouard Magnan. Autant de personnes invisibles dans les chiffres et qui n’ont pourtant toujours pas retrouvé d’activité.

4. Les indépendants, des chômeurs qui ne disent pas leur nom

Autre scénario sur lequel les chiffres de la Dares ne lèvent pas le voile : et si les chômeurs s’étaient transformés en entrepreneurs ? L’hypothèse est plausible. À en croire les chiffres brandis par Emmanuel Macron, un million d’entreprises ont été créées en 2021, dont les deux tiers sont en fait des microentreprises. Toutefois, l’Insee note que cette hausse a été la plus dynamique dans le secteur du transport et de l’entreposage. Une importante partie de ces sociétés créées l’année passée et dont se vante le gouvernement sont en fait des livreurs à deux-roues ubérisés. La tendance s’était déjà amorcée au cours de l’année 2020, où les immatriculations de microentreprises dans ce secteur avaient progressé de plus de 38 %, note une étude de la Dares.

Là aussi, est-il souhaitable de remplacer le chômage par de l’emploi précaire et peu protégé ? D’autant plus qu’une fois sorti du giron du salariat, les travailleurs indépendants, quel que soit leur secteur, auront tout le mal du monde à réclamer des allocations-chômage. Théoriquement, ceux-ci y ont droit, mais les critères d’admission au dispositif sont extrêmement restrictifs. «

Une importante partie de ces sociétés créées l’année passée et dont se vante le gouvernement sont en fait des livreurs à deux-roues ubérisés.

Depuis la création de l’allocation pour les travailleurs indépendants (ATI), en novembre 2019, on ne compte que 922 bénéficiaires. Les indépendants ont deux manières de cesser leur activité : soit par une clôture, soit par une liquidation judiciaire. L’ATI n’est ouverte qu’aux gens qui choisissent la deuxième option, or personne n’y a recours, à moins d’y être forcé. C’est une expérience difficile », explique Hind Elidrissi, porte-parole du syndicat Indépendants.co. Et d’ajouter : « Le plan “indépendants”, en discussion à l’Assemblée nationale, élargira le dispositif aux clôtures volontaires, mais il n’est pas encore en vigueur. »

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 février 2022 4 10 /02 /février /2022 06:19

 

Plus les mois passent et plus les Français ont le sentiment que la station-service est le seul endroit où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer.

Total, en dévoilant aujourd’hui ces profits colossaux nous rappelle cette réalité crue.
Le pétrolier français a, en effet, réalisé l’an dernier 15 milliards d’euros de bénéfices nets, un record jamais enregistré dans l’histoire du groupe. Il prévoit de distribuer des dividendes astronomiques en 2022, jusqu’à 10 milliards d'euros. L'augmentation des prix du carburant va permettre à la multinationale de s’enrichir comme jamais sur le dos des Français, tel un profiteur de guerre énergétique.

L’argent coule à flot pour les nababs du CAC 40.
Et comme si cela ne suffisait pas, Patrick Pouyanné, le PDG de Total, continue à prendre les Français pour des ânes en nous faisant un grand numéro de claquettes, sur RTL, annonçant 5 euros par-ci, 10 euros par-là, pour quelques jours, pour une poignée de Français.
Comme au Moyen-Âge, ces nouveaux seigneurs du quartier de la Défense balancent leurs miettes depuis leur gratte-ciel.  
Stop !
Total se goinfre. Les compagnies pétrolières doivent s’engager à baisser le prix du litre d'essence pour tous les Français.

Pour soulager le porte-monnaie des Français, je fais 3 propositions aujourd’hui :
- Zéro dividende pour Total, cette année, pour redonner l’argent aux Français
- Zéro marge pour la grande distribution sur l’essence
- Création d’une prime à la conversion pour aider les Français à changer leurs véhicules les plus polluants et consommateurs (Crit’Air 3, 4 et 5), pour des véhicules neufs ou d'occasion (Crit'Air 1 ou 2, y compris essence, soit des véhicules à des prix abordables) et pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par foyer.

Fabien Roussel, candidat à l’élection présidentielle,
Paris, le 9 février 2022.

Partager cet article
Repost0
9 février 2022 3 09 /02 /février /2022 06:55
La percée Fabien Roussel ! Si Paris Match le dit...
Nouveau sondage qui confirme toutes les remontées de terrain. Fabien Roussel interpelle et ses propositions séduisent de plus en plus. La question du pouvoir d’achat, du travail et des augmentations de salaires, la dignité, la possibilité de réformes heureuses, un candidat sincère qui connaît la réalité de la vie, voilà quelques ingrédients qui font le succès de cette progression !! #Roussel2022

Nouveau sondage qui confirme toutes les remontées de terrain. Fabien Roussel interpelle et ses propositions séduisent de plus en plus. La question du pouvoir d’achat, du travail et des augmentations de salaires, la dignité, la possibilité de réformes heureuses, un candidat sincère qui connaît la réalité de la vie, voilà quelques ingrédients qui font le succès de cette progression !! #Roussel2022

Partager cet article
Repost0
9 février 2022 3 09 /02 /février /2022 06:30
Partager cet article
Repost0
8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 14:08
Pour la gratuité des transports en commun pour les Jeunes, par Enzo de Gregorio

Lors de son meeting de campagne à Marseille le dimanche 6 février 2022, Fabien Roussel a annoncé que s’il est élu Président, la jeunesse bénéficiera de la gratuité des transports urbains et Inter-urbains à travers des (Train express régionaux TER) dans toute la France. Une mesure qui peut paraître anecdotique pour nombre de Français mais qui est en réalité, une mesure en faveur du pouvoir d’achat et de l’autonomie pour les jeunes.

En effet, nous le savons, pour en avoir échangé avec de nombreux jeunes à travers le Finistère et plus largement dans mes déplacements pour le MJCF, le coût des transports dans le quotidien des jeunes est un frein énorme à leur autonomie. Ainsi, pour de nombreux jeunes, le coût d’un abonnement de transport (TER ou de transports urbain) est tel, qu’ils doivent choisir entre s’alimenter ou prendre le bus pour aller à l’université.

De même pour un jeune travailleur, qui nous avons tendance à l’oublier, il vit souvent dans la précarité avec un faible salaire. Prendre sa voiture est une option beaucoup trop chère.

Les lycéens des quartiers populaires sont souvent mal desservis en transports en commun, ils voient leurs parents se sacrifier pour leur alimentation et leurs loisirs afin que leurs enfants puissent aller sans difficulté au lycée.

Et (c’est) au fond, pour ces jeunes vivre au quotidien dans la précarité est la première source d’inégalité dans leur apprentissage. Quand un étudiant est obligé de partir une heure plus tôt pour aller en cours à pied plutôt qu’en bus, c’est une heure de travail scolaire en moins et une heure de sommeil en moins. Pour un lycéen dont les parents n’ont pas la chance de gagner dignement leur vie, ce sont des sacrifices sur la nourriture, les vacances, des cours particuliers (supplémentaires) qu’ils ne peuvent (se) payer faute de ressource.

La gratuité des transports en commun est une mesure écologique. De telle sorte que , si nous habituons les jeunes à prendre les transports en commun et non la voiture dès le plus jeune âge, nous savons que plus tard ils auront le réflexe: transport en commun, pour les trajets du quotidien. Résultat moins de voiture dans nos villes donc moins de pollution.

Cela n’est pas la seule mesure nécessaire sur les transports en commun, si les transports devenaient gratuits sans réelle redensification du transport, nous ne pourrons aider les jeunes à mieux se déplacer au quotidien que ce soit dans le cadre de leur travail, des études ou des loisirs. La perspective est d’inciter les jeunes à avoir une mobilité douce pour la culture et leurs emplois, en mettant en l’accent sur la capacité des gestionnaires à organiser ces flux et qui devront répondre à une génération toujours plus connectée et en attente de rapidité, ce qui laisse une pierre sur le chemin des transports publics au détriment de la voiture. Elle ne répondant à aucune obligation horaire ou de fluctuation.

Enzo de Gregorio, secrétaire départemental du MJCF 29

Partager cet article
Repost0
8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 06:28

Ci-dessous, un lien sur la partie de cet interview où Fabien ROUSSEL dénonce tous ceux qui promettent la baisse des cotisations sociales : sans cotisation sociale, on fera comment pour financer la Sécurité Sociale ?

 

Partager cet article
Repost0
7 février 2022 1 07 /02 /février /2022 16:16
Vidéo du Meeting de Fabien Roussel à Marseille, dimanche 6 février - revoir l'intégralité du meeting
Vidéo du Meeting de Fabien Roussel à Marseille, dimanche 6 février - revoir l'intégralité du meeting
Vidéo du Meeting de Fabien Roussel à Marseille, dimanche 6 février - revoir l'intégralité du meeting

Partager cet article
Repost0
7 février 2022 1 07 /02 /février /2022 06:43
⭕️ Le candidat du salaire et de la fiche de paie. Fabien Roussel, droit au but !   La Une de l'Humanité !

⭕️ Le candidat du salaire et de la fiche de paie. Fabien Roussel, droit au but ! La Une de l'Humanité !

À Marseille, Fabien Roussel donne un horizon aux jours heureux

PRÉSIDENTIELLE Plutôt que le ruissellement cher à Emmanuel Macron, le candidat communiste a proposé, dimanche, le « “roussellement” pour lutter contre la vie chère ». À commencer par l’augmentation des salaires, qu’il a défendue devant plus de 3 500 participants à son meeting.

Publié le Lundi 7 Février 2022
 

Le meeting du candidat communiste à la présidentielle n’a pas encore commencé que l’ambiance est déjà survoltée ce dimanche au parc Chanot, à Marseille. L’enthousiasme parmi les plus de 3 500 participants fait écho à la progression de Fabien Roussel, avec un premier sondage OpinionWay vendredi qui le crédite de 4 % d’intentions de vote. Il y figure à égalité avec Christiane Taubira et l’écologiste Yannick Jadot, devant la socialiste Anne Hidalgo (3 %), mais derrière l’insoumis Jean-Luc Mélenchon (10 %). « Oui, il y a du souffle, ça bouge, nous le sentons tous et nous voyons déjà comment, en quelques semaines, nous avons bousculé le débat », assure, dès son arrivée à la tribune, Fabien Roussel, dont le discours est retransmis en direct sur quatre chaînes télé. Dans l’équipe du candidat communiste, on se réjouit aussi de ce début de dynamique, tout en gardant les pieds sur terre. « On a encore une marge de progression très importante, mais la mayonnaise commence à prendre et c’est évidemment satisfaisant », souligne Ian Brossat, son directeur de campagne. Désormais, l’objectif est clair : « élargir, élargir, élargir ».

Depuis la scène du Palais de l’Europe, Fabien Roussel commence ainsi par un appel : « J’en rencontre tant qui ont renoncé à voter, qui ont voté un jour pour l’un, un jour pour l’autre et qui n’ont plus confiance. Quels qu’aient été vos choix, vous êtes ici les bienvenus pour peu que nous partagions ensemble l’ambition de renouer avec la France des jours heureux » , lance-t-il. Peu après, c’est tout sourires qu’il adresse à la foule : « Le ruissellement de Macron, c’est terminé, ce que je vous propose pour 2022, c’est le “ roussellement” pour irriguer l’économie réelle, lutter contre la vie chère. » Une boutade typique du candidat dont la personnalité n’est pas étrangère à sa dynamique. « Il suscite une proximité, une identification, avec l’idée qu’il nous ressemble, qu’il est sympathique, souriant, spontané », détaille Frédéric Dabi, le directeur général de l’Ifop. Une carte que celui-ci ne manque pas de jouer. « Je suis du Nord, un Ch’ti, je vis dans le bassin minier, tellement meurtri par les fermetures d’usines, toutes ces friches industrielles qui laissent derrière elles leur cortège de chômage et de pauvreté », rappelle le député, promettant de bloquer « toutes les délocalisations pour à chaque fois trouver des solutions », comme de créer « de nouveaux droits au monde du travail ». « Rendre de la dignité aux gens, c’est les faire revenir vers l’emploi. Le revenu universel n’est pas une solution », approuve dans l’auditoire Nicole. « L’approche sociale du PCF peut ramener des gens déçus de la gauche », poursuit l’éducatrice de profession.

D’ailleurs, à deux pas du Stade Vélodrome, la surprise du jour vient des personnalités qui annoncent leur soutien. À commencer par la maire du 1er secteur de Marseille et suppléante de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale, Sophie Camard. Ex-insoumis et plus récemment porte-parole d’Arnaud Montebourg, François Cocq prend également la parole, alors que nombre d’anciens militants du champion du made in France ont décidé de se joindre aux communistes. Le chanteur toulousain Magyd Cherfi, l’un des membres de Zebda, joue aussi les guest stars avec un message vidéo, tout comme le ministre espagnol Alberto Garzon.

«  notre pays est riche, riche de votre travail »

Dans la salle, ce sont des syndicalistes qui témoignent. À l’instar de Frédérique, une militante CGT arrivée dans l’un des trois bus affrétés depuis le Vaucluse. Elle a réussi à arracher, avec ses camarades, une augmentation de 85 euros après une lutte de douze jours et a décidé de rejoindre le PCF : « La question sociale est centrale ! Malheureusement, la gauche avait arrêté de la porter. La campagne de Fabien Roussel est un point d’appui dans nos luttes. »

Un peu avant le meeting, c’est dans le Journal du dimanche qu’une autre bonne nouvelle attend le prétendant à l’Élysée. Selon un sondage Ifop, avec 47 % (+ 11 points en trois mois), il est le deuxième candidat qui représente le mieux la gauche, talonnant Jean-Luc Mélenchon (51 %). « Il a réussi à se distinguer sur un point fondamental, le sentiment qu’il parle des vrais problèmes », assure Frédéric Dabi. De ce point de vue, la polémique sur « la viande, le vin et le fromage » lui a au final plutôt servi. Et il n’a pas manqué d’y revenir dimanche taclant « ces bien-pensants » qui « ne voient pas toutes ces familles qui vivent à l’euro près ».

Reste que la gauche, à deux mois du premier tour, est en difficulté, avec un plafond à 10 % qu’aucun candidat ne parvient durablement à franchir. « Face à ce socle beaucoup trop faible, notre obsession est de ramener à la gauche des gens qui en sont partis, pour la grande majorité pas pour voter RN mais pour s’abstenir », insiste le directeur de la campagne des Jours heureux. « Qu’importe le résultat, cette campagne construit le présent et l’avenir. Les avancées sociales de ce pays sont conditionnées au poids du PCF », assure aussi Louis, un Marseillais de 29 ans.

Car des points, le candidat est bien décidé à en marquer de nouveaux. « Si la déprime nourrit la déprime, nous, nous disons que l’espoir nourrit l’espoir. Et l’espoir est là, aujourd’hui, dans cette salle », affirme-t-il. Et c’est d’abord sur ce qui fait le cœur de sa campagne que Fabien Roussel entend avant tout jouer le match. « Je veux la France des jours heureux parce que nous savons que notre pays est riche, riche de votre travail, riche à milliards. Et je refuse que des millions d’entre nous vivent aussi mal à côté de tant d’argent », déroule le parlementaire, rappelant les « 137 milliards » qui font de « la France la championne des dividendes ». « Alors je commence par dire où nous allons prendre largent », développe l’élu du Nord, proposant de rétablir et tripler l’ISF, de rendre l’impôt plus progressif, de « priver les fraudeurs fiscaux de leurs droits civiques », ou encore de nationaliser la BNP, la Société générale et Axa. Le tout, pour « s’attaquer au coût du capital », afin de « reprendre le pouvoir sur la finance, (d’) augmenter les dépenses utiles de l’État » mais aussi les salaires. Ce sera « la première mesure que nous mettrons en œuvre, en commençant par le Smic à 1923 euros brut, soit 1 500 euros net », enchaîne-t-il, fustigeant le « gang des arnaqueurs, les Macron, Pécresse, Le Pen et Zemmour, qui prétendent monter les salaires en baissant les cotisations sociales ». Et le député d’embrayer sur le « droit universel à l’emploi » qu’il veut garantir, « alors que tant de besoins demeurent insatisfaits ». « Nous voulons éradiquer le chômage en garantissant à chacun un emploi ou une formation, et un salaire permettant de vivre dignement », assure-t-il avec au programme la semaine de 32 heures et la retraite à 60 ans, mais aussi une « écologie des solutions plutôt que des punitions », ou encore des moyens pour les services publics, de l’école à l’hôpital, à commencer par la création de 500 000 postes.

« On peut bousculer le scénario établi »

« Il a gagné en notoriété et en distinction en abordant les vrais sujets : travail, pouvoir d’achat, vie quotidienne », relève Frédéric Dabi. D’autres sujets, plus sensibles à gauche, comme le nucléaire ou la laïcité – qui a suscité des critiques au sein du PCF notamment du fait de la présence de Caroline Fourest à une initiative de la formation – n’en sont pas moins abordés : « Notre République laïque, qui doit nous permettre de vivre heureux tous ensemble, est régulièrement mise en cause par toutes les formes de fascisme. C’est un vrai combat » pour l’égalité, glisse le candidat. « La France est un pays laïc. Ce qui m’attire chez Fabien Roussel, c’est qu’il parle au monde du travail, et nous défend, qu’importe nos origines », réagit dans les travées du meeting Aziz, 53 ans, syndicaliste CGT.

Désormais, la prochaine étape consiste à « franchir la barre des 5 %, c’est à portée de main dans les prochaines semaines », estime Ian Brossat. « Nous voulons redonner un espoir à la France, et ouvrir un espoir nouveau à gauche pour lui redonner de la force. (…) On peut bousculer le scénario établi », clame à la fin de son discours Fabien Roussel. « On en a encore sous le pied », promet son directeur de campagne. Encore un peu plus de soixante jours pour relever le défi.

Photo PCF National - Fabien Roussel au meeting de Marseille du 6 février

Photo PCF National - Fabien Roussel au meeting de Marseille du 6 février

Photo PCF National  - Fabien Roussel au meeting de Marseille du 6 février

Photo PCF National - Fabien Roussel au meeting de Marseille du 6 février

Éditorial. Ouvrir le champ
Publié le Lundi 7 Février 2022

Matin, midi et soir, l’extrême droite nous est servie à la louche. On avait eu droit, la semaine passée, à la question qui semblait brûler les lèvres de tous les commentateurs : la nièce va-t-elle rejoindre Z, malgré la souffrance de la tante, et qu’en dit le grand-père ? On a eu droit tout le week-end au « duel à distance », ainsi baptisé en tout cas, entre le Nord et Reims, Z et M, avec le meeting de l’un et le meeting de l’autre, retransmis l’un comme l’autre dans leur intégralité. Au passage, on a eu : Marine est maman célibataire, Marine n’a pas eu une enfance si heureuse qu’on le croit, Marine n’est pas toujours sage, bref, la belle histoire de Marine racontée par elle-même. Sinon, au dire de certains, son discours est désormais celui d’Henri Krasucki dans un meeting de la CGT – oui, on a entendu ça ! S’ils y croient, c’est grave, s’ils n’y croient pas ça l’est tout autant. Le débat politique relayé à l’envi par les seconds couteaux à demeure dans les écrans, c’est l’extrême droite, l’extrême droite et la droite. Au nom de l’information ? Mais quel impératif catégorique contraint donc les chaînes d’info et la presse en général à cela ?

Ce serait de l’information, quand tout ce qui concerne les forces de gauche est limité au constat de ses divisions et de ses difficultés à se faire entendre. Sans doute. Mais il n’est pire sourd, etc. On connaît la chanson. Il n’y aurait donc pas, à gauche, de propositions sur le pouvoir d’achat, les hôpitaux et la santé, les enjeux environnementaux, l’énergie, l’économie, la fiscalité, le temps de travail… Il est vrai qu’elles ne sont pas les mêmes d’une candidature à l’autre, quand bien même elles peuvent souvent converger. Et alors ? Ce devrait être précisément une raison supplémentaire d’en débattre.

Ce dimanche, à Marseille, le meeting de Fabien Roussel, le candidat communiste, a été un franc succès et son discours, ses propositions autour du thème des Jours heureux semblent de plus en plus audibles et construites. Elles sont autant d’atouts à moins de deux mois de l’élection présidentielle pour en éclaircir les enjeux, ouvrir et travailler le champ des possibles.

Photo PCF National  - Fabien Roussel au meeting de Marseille du 6 février

Photo PCF National - Fabien Roussel au meeting de Marseille du 6 février

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011