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À l’automne 2018, le président Macron lançait le plan pauvreté, présenté comme la jambe sociale du quinquennat. Le dernier apport du comité d’évaluation, rendu public le 2 avril, dresse un bilan mitigé.
La Stratégie pauvreté, lancée en 2018 par le président Macron pour incarner « la jambe gauche » de sa politique, ne semble pas avoir produit les effets annoncés. En rendant le 2 avril 2021 son rapport d’étape, le Comité d’évaluation dirigé par Louis Schweitzer note que « l’absence d’un tableau de bord national et régional et le manque de données et d’informations détaillées interdisent d’avoir une vue d’ensemble sur la mise en œuvre de la Stratégie ».
Malgré ces difficultés d’évaluation, le comité constate que, sur les 35 mesures d’un plan qui tenait un peu de l’inventaire à la Prévert, seulement quatre ont été mises en place. Parmi elles, la revalorisation de la prime d’activité et l’octroie systématique d’une complémentaire santé pour les bénéficiaires du RSA. Deux autres ont été abandonnées et 28 ont connu un début d’application mais très inégale, en partie en raison de la crise du Covid.
Des progrès « sur certains points qui touchent à l’enfance »
Ainsi, la mise en place de tarifs sociaux dans les cantines n’a touché que 25 700 enfants, un tiers de l’objectif fixé. Aucun des 60 centre de santé dans les quartiers prioritaires de la ville promit n’a été créé. En ce qui concerne le volet insertion, un pan important de la stratégie d’un point de vue budgétaire, « les résultats sont en revanche très médiocres », note le rapport.
Un premier bon point concerne les petits-déjeuners gratuits dans les écoles, mesure mise en avant dans la communication gouvernementale, qui avait atteint, début 2020, 76,5 % de l’objectif fixé, mais qui a été arrêté en raison de la crise sanitaire. L’autre concerne la petite enfance. Il y a eu un accroissement du nombre d’enfants de familles pauvres accueillis en crèche, grâce à la mise en place d’un système de bonus alloués par l’État. « La stratégie a permis de progresser sur certains points qui touchent à l’enfance », observe de son côté, Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des associations de solidarité (FAS).
Rien n’a été fait pour les tranches les plus pauvres de la population
Mais le comité a voulu aller au-delà d’une simple évaluation de chaque mesure. « Il a aussi considéré qu’il était de son devoir d’avoir une vision globale de la pertinence de la stratégie, notamment au regard de l’engagement pris par la France devant l’ONU qu’en 2030 il n’y ait plus de personnes en situation de grande pauvreté en France », a indiqué Louis Schweitzer en le présentant.
Sur ce point, la première inquiétude concerne la définition et l’évaluation de situations différentes. Avec 14,5 %, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté, la France se situe, grâce à son système de redistribution sociale, notamment ses retraites, parmi les pays les moins mal noté.
Mais la situation de la part la plus mal lotie de cette catégorie, soit 5 millions de personnes, inquiète. Il s’agit de ceux qui sont « tellement absorbés par le fait d’assurer leur survie qu’ils n’ont pas la capacité de s’engager dans un processus de sortie » et sont piégés par un « effet trappe », souligne le président du comité d’évaluation. Or, qu’il s’agisse de la prime d’activité, destinée à ceux qui touchent plus de 50 % du SMIC, ou des mesures d’accompagnement de la crise comme le chômage partiel, rien n’a été fait pour cette catégorie.
« C’est sur la question de la ressource des plus pauvres que la stratégie est la plus limitée, avec un angle mort sur la question de la grande exclusion », juge aussi Florent Gueguen. Pour remédier à cette situation, le comité invite à se doter d’indicateurs qui ne soient pas uniquement monétaires pour mieux connaître cette population et mieux cibler les aides.
Demande d’aides supplémentaires pour les jeunes
La question du non-recours, c’est-à-dire des 30 % des personnes pouvant prétendre aux minima sociaux qui renoncent à le faire, n’a pas non plus été traitée. Les discussions autour de la mise en place d’un Revenu universel d’activité (RUA), censé à l’origine répondre à ce problème, ont été interrompues sine die au printemps 2020. Le comité préconise une reprise des négociations et que des aides soient allouées aux départements, « qui ont moins de ressources mais plus de gens au RSA ».
La crise actuelle, qui a vu le nombre d’allocataire grimpé de 8 % en 2020, rend cette intervention encore plus nécessaire. D’autant que, pris financièrement par le coût croissant du versement de l’allocation, les départements se désengagent du volet insertion. À cet égard, l’expérimentation d’un territoire « zéro non-recours » menée à Paris, est jugée prometteuse et pourrait servir d’exemple dans d’autres départements.
Autre point aveugle, les jeunes, qui ont été les plus touchés par les conséquences économiques de la crise sanitaires. « Leur exclusion du RSA et de tout système d’aide est unique en Europe et fait que cette classe d’âge est plus pauvre en France qu’ailleurs » rappelle Louis Schweitzer. Pour tenter de sortir du bras de fer autour du RSA jeune, demandé par les associations mais refusé par le gouvernement, le Comité, « recommande d’expérimenter sans délai la mise en place d’une prestation monétaire pour les jeunes en étude, en emploi peu rémunéré, ou en recherche d’emploi de 18 à 24 ans les plus démunis ». Il souhaite qu’il soit doublé d’un accompagnement.
Reste la question de la prise en compte des conséquences de la crise sanitaire. S’il est trop tôt pour les évaluer avec précision, « on sait qu’elle aura un impact majeur, rappelle le président du Comité. D’une part elle empêche de sortir de la pauvreté, et de l’autre elle y fait plonger ». La stratégie pauvreté a été élaborée avant le Covid. Elle était déjà jugée insuffisamment ambitieuse à son lancement par les associations. La vague de pauvreté qui s’annonce devrait, en principe, pousser le gouvernement à revoir sa copie.
Camille Bauer
Si la vie de milliers de nos compatriotes ne tenait pas aujourd’hui à un fil, si la vie sociale et économique du pays n’était pas bouleversée, le débat auquel vous nous convoquez aujourd’hui s’apparenterait à une mauvaise blague.
Une nouvelle fois, le Président de la République a présenté, seul, hier, des mesures pour lutter contre la pandémie, décidé seul, accompagné par le seul Conseil de défense.
Le Parlement est donc définitivement perçu comme une chambre d’enregistrement, écarté progressivement depuis le début de la crise et aujourd’hui définitivement mis sur la touche.
Nous sommes convoqués aujourd’hui pour vous écouter nous expliquer les décisions présidentielles, au cas où nous n’aurions pas bien compris et, de surcroît, vous nous demandez de voter sur des propositions qui, d’une part, n’ont absolument pas été débattues préalablement et, d’autre part, dont nous ignorons les motivations.
En clair, nous ne savons pas pourquoi E. Macron a décidé certaines mesures qu’il rejetait quelques jours plus tôt et pourquoi il en a écarté d’autres.
Dès le début de la crise, ici même le 19 mars 2020, nous avons alerté sur les risques de dérives autoritaires que comportait l’état d’urgence sanitaire. Depuis des mois, nous demandons de renoncer à cet état d’exception qui met le couvercle sur la démocratie.
Rappelez-vous, chers collègues, de la dernière prorogation. Nous avons rappelé que l’état d’urgence n’était plus une justification, mais que la gravité exigeait de rendre au Parlement sa capacité permanente de décision.
La représentation nationale c’est la représentation du peuple, M. le Premier Ministre. Le Parlement, c’est cela et non un aéropage de gens inutiles comme au temps de la Chambre des Pairs ou du Conseil des Cinq Cents.
M. Macron et vous-même renvoyez à l’opinion publique cette conception qui serait la vôtre du Parlement.
Le mépris du Parlement est patent et nous tenons à exprimer solennellement notre désaccord profond avec cette pratique institutionnelle. C’est même de la colère, car nous constatons la mise en pratique de la volonté jupitérienne d’écarter le Parlement de sa route, alors que la révision constitutionnelle préparée par le Chef de l’Etat n’a pu être imposée ici, ni au pays.
Cette dérive autocratique que beaucoup ont soulignée, dénoncée, dès les premières heures du quinquennat, prend une dimension inquiétante aujourd’hui, le Président de la République écartant tout de son chemin : Parlement, Conseil des Ministres, puisque le Conseil de défense, détourné de son objet initial fixé par l’article 15 de la Constitution relatif au rôle de Chef des armées du Président le supplée, et même le Conseil scientifique, puisque E. Macron, si l’on en croit les éloges de M. Blanquer, détient la connaissance, voire la science infuse, en matière épidémiologique.
L’exercice solitaire du pouvoir n’est jamais une bonne chose pour la démocratie et en temps de crise, cela peut générer des drames. La reprise en main par le Parlement, par le Collectif, par la Démocratie, devient une nécessité absolue.
M. Macron nous a donc présenté hier ses choix. Nouveaux changements de pied avec la fermeture brève pour l’instant, des établissements scolaires, et abandon de la stratégie territoriale.
On aura d’ailleurs noté cette étonnante initiative au nom de la « respiration », d’autoriser la circulation dans tout le pays jusqu’au 5 avril, pour permettre aux propriétaires de résidences secondaires en particulier, de passer trois semaines ou le mois à venir au vert.
Ces évolutions, manifestes pour l’école où, dans les jours qui précédaient, les Ministres O. Véran et J-M. Blanquer expliquaient que la situation y était maîtrisée, a eu lieu au nom de la « nouvelle donne », du variant anglais.
M. le Premier Ministre, nous savions, vous saviez, le 29 janvier lorsqu’a été prise la décision de ne pas reconfiner et de préférer des mesures de freinage qui ont échoué, vous saviez que le variant anglais pouvait avoir des effets dévastateurs dans notre pays.
Le 19 janvier, l’INSERM a mis en ligne une modélisation estimant que le variant anglais « deviendrait dominant entre fin février et mi-mars ».
L’INSERM avait également annoncé le niveau d’hospitalisation qui va intervenir dans les jours à venir.
Nous avons noté le scepticisme au sein même du gouvernement concernant les annonces de Boris Johnson le 22 janvier sur un variant « potentiellement plus mortel ». Le 10 mars une étude, incontestée, affirmait « que ce variant anglais était 64% plus mortel ».
M. Macron savait, vous saviez. Et pourtant, vous avez attendu d’être dos au mur, celui de la saturation des services de réanimation, pour agir et l’avenir nous dira si ces décisions sont suffisantes.
Nous ne détenons pas la vérité, pas plus que vous, M. le Premier Ministre, sur cette épidémie. Les rebondissements dramatiques invitent à l’humilité.
Mais il y a une vérité que M. Macron a dissimulé hier, en demandant même plus d’efforts aux soignants, c’est cette saturation et les tris déjà engagés puisque, ne jouons pas sur les mots, déprogrammer des opérations, c’est bien trier des malades, les mettre en danger. Et vous savez très bien qu’aujourd’hui, la question va se poser très vite du tri des malades Covid.
M. Macron a annoncé, par un retour de la pensée magique, que 10 000 lits de réanimation allaient être ouverts rapidement, sans plus de précision de délais, toutefois.
M. le Premier Ministre, je vous ai interrogé ici même il y a 15 jours, sur la promesse non tenue depuis un an d’ouverture de ces lits de réanimation. Pour vous, les lits ne peuvent se commander chez Ikéa ou être créés sur un claquement de doigt. Vous ne pouviez pas, M. Macron l’a fait ! Qu’en pensez-vous ? Le Président cherche-t-il à faire oublier qu’avec vous, il poursuit, contrairement à ses dire, depuis un an, la fermeture des lits ?
Ce qui a été annoncé hier, c’est l’absence totale d’anticipation, comme l’a noté la Cour des Comptes, en matière de réanimation. Excusez-moi, M. le Premier Ministre, mais votre gouvernement est resté les deux pieds dans le même sabot en la matière, engoncé dans le dogme libéral d’économie de la dépense publique et les conséquences sont aujourd’hui dramatiques.
Le « quoi qu’il en coûte » n’a pas été appliqué pour l’hôpital.
M. le Premier Ministre, l’espoir c’est le vaccin. Mais là aussi, vous avez failli, mais pas seulement vous, le système tout entier, cette fameuse loi du marché que dénonçait E. Macron dans son discours du 12 mars 2020.
Le retard mortifère pris en matière de vaccination puise son origine dans le fléau de la concurrence, du profit, des gains sur la maladie.
Les petits mensonges, travestissements de la vérité, les vaccinodromes que l’on moque puisque l’on convoque en urgence, les élus municipaux que l’on critique, que l’on bride, mais qui sauvent la situation, tout cela n’aurait pas eu lieu si le vaccin avait été promu comme un bien commun, sorti des logiques capitalistes pour servir l’intérêt général sans autre profit que la protection de l’humanité. Pourquoi la France n’agit-elle pas pour la levée des brevets ? Pouvez-vous répondre ?
Quelle est la boussole du Président ? La santé de nos compatriotes ou le sauvetage d’une économie mondialisée en crise profonde ? La question mérite d’être posée.
L’école enfin. Oui, maintenir les écoles ouvertes est un souhait largement partagé. Mais à quel prix ?
Donnez-nous les éléments pour savoir combien de vies ont été perdues - et chacun ici a eu un proche, un ami, malade ou décédé, du fait du retard prit pour limiter l’expansion du variant anglais ?
Les jours, les semaines à venir apporteront cette réponse.
M. le Premier Ministre, ce débat, je l’ai dit d’entrée, ne respecte pas le Parlement. Nous devrions débattre des mesures à prendre, elles sont déjà prises.
C’est la confiance que vous devriez aujourd’hui demander au Parlement et croyez-moi, nous ne vous l’aurions pas accordée tant la gestion de cette épidémie est contraire aux intérêts de notre pays et de notre peuple.
Mais aujourd’hui, avec la quasi-totalité des groupes politiques du Parlement, nous avons décidé de ne pas participer au vote sur votre déclaration, car cette consultation n’est pas respectueuse de la Constitution et relève de la mascarade.
Depuis plus d’un an, le gouvernement n’a eu de cesse de nous mépriser. De mépriser la jeunesse française.
En 12 mois, bientôt 13, nous avons été accusés de tout. De propager le virus dans les bars et restaurants. De tuer nos grands-parents ou nos parents. Nous avons également été infantilisés, de nombreuses voire de très nombreuses fois. Un coup, pour des bonbons dans des amphis, un autre car nous ne serions pas capables de garder des masques.
Et pourtant, pourtant nous avons fait preuve de résilience, acceptant sans broncher les mesures, les unes après les autres. Voyant chaque semaine, nos espaces de liberté se réduire et notre précarité exploser. Depuis un an, nous avons arrêté pour beaucoup notre vie sociale et amicale, parfois au péril de notre santé mentale et psychique.
Nous nous sommes concentrés sur nos études et notre travail. Comme nous le demandais le gouvernement, nous sommes restés confinés. Durant l’été, nous nous sommes un peu relâchés, comme beaucoup de Français. Nous avons fait la fête, bu un peu et vu nos amis. Mais loin de la vie normale, loin de nos festivals habituels, tous annulés.
Et une nouvelle fois, nous avons été accusés de propager le virus, les bars, les restaurants ont été obligé de fermer. Nos vies sociale et amicale de nouveau restreinte. Avec cette fois ci un petit vent de colère. Tout cela n’aurait-il pas pu être évité si le gouvernement avait agi quand il le fallait ?
Alors en octobre, le gouvernement nous a reconfiné, il a fermé nos facs et laissé les lycées ouverts. Depuis cette date, beaucoup de choses ont changé.
Si les mesures sont sensiblement les mêmes, le ras-le-bol a gagné du terrain. Les mesures sont de moins en moins comprises et les jeunes deviennent de plus en plus hors la loi.
Qui aurait pu imaginer en 2019 écrire de tels mots pour parler de soirées ? de moments conviviaux entre amis ou camarades ? c’est pourtant le cas et notre vie chaque week-end.
Alors quand hier soir, le Président a de nouveau annoncé des mesures incompréhensibles, un vent de colère s’en abattu sur la jeunesse française. Un ras-le-bol criant.
Criant de désespoir, un désespoir de voir nos « meilleures années de nos vies » gâchées par un président orgueilleux. Le désespoir d’une génération, la génération covid comme nous sommes déjà appelés.
Nous voulons juste vivre. Vivre heureux, vivre ensemble, vivre joyeux.
Alors vite, vaccinons, libérons les brevets sur les vaccins. Pour qu’enfin, tout cela ne soit plus qu’un mauvais rêve.
Enzo de Gregorio, secrétaire départemental du MJCF 29
1er avril 2021
La semaine dernière étaient découvertes 29 millions de doses d’AstraZeneca dans un entrepôt italien. S’en est suivi des passes d’armes entre l’UE et le Royaume-Uni ou, devrait-on dire, des larmes de crocodiles de part et d’autre. Cet évènement pourrait constituer le nouvel épisode d’un feuilleton télévisé s’il n’illustrait pas de nouveau l’antagonisme entre les besoins de santé publique et les profits des grandes entreprises pharmaceutiques.
En effet, dans un tour de passe-passe dont les dirigeants européens ont désormais le secret, le scandale des retards dans la campagne de vaccination et la pénurie de vaccins... seraient en fait dû à un problème d’exportation et de guerre commerciale.
Mais revenons un peu en arrière. Depuis plusieurs mois maintenant, l’Union européenne a conclu, dans le plus grand secret, des contrats avec les entreprises pharmaceutiques pour financer la recherche et les capacités de production. Le montant de ces contrats ? On l’ignore, mais il est estimé à 2,1 milliards d’euros. Les garanties dans ces contrats ? Elles sont faibles sinon inexistantes. Alors que se passe-t-il exactement ? Tout simplement, les big pharmas, qui comme toute entreprise capitaliste ont pour objectif principal le profit, jouent la concurrence, font monter les prix et organisent la pénurie.
Dès lors, la seule solution pour sortir de la crise sanitaire n’est pas le nationalisme vaccinal mais bien le développement de la production. Quand bien même demain toute la population européenne serait vaccinée, si les variants continuent à circuler dans le monde le virus et la pandémie seraient toujours là et tout serait à recommencer. Cela, les big pharmas l’ont bien compris et le voient comme une opportunité pour d’avantage de profits encore. Mais de l’autre côté ce sont des vies humaines qui se comptent aujourd’hui par millions (2,5 millions de morts depuis le début de la pandémie).
Le cynisme de la situation se résume bien dans cette question : À combien évaluez-vous une vie humaine ? Autrement dit, combien êtes-vous prêt·e·s à payer pour la sauver ? Des solutions s’imposent pourtant : lever les brevets, mutualiser la production et faire des vaccins et des traitements des biens communs de l’humanité !
En France, le code de la Santé publique et la loi de 2020 autorisent, « si l'intérêt de la santé publique l'exige et à défaut d'accord amiable avec le titulaire du brevet, [...] de soumettre par arrêté au régime de la licence d'office ». La loi du 20 mars 2020 nous permet de réquisitionner les entreprises comme Sanofi à cet effet. Au niveau international, plus de 100 pays menés par l’Inde et l’Afrique du Sud portent cette exigence. Que l’UE et la France arrêtent de les bloquer systématiquement !
La campagne « Pas de profit sur la pandémie » regroupe aujourd’hui plus de 200 organisations au niveau européen, dont plus de 30 au niveau français. Il nous faut encore l’amplifier et construire ce rapport de force pour faire des vaccins et traitements anti-pandémiques des biens communs de l’humanité. Dans la prochaine période, il est essentiel que les élus et les municipalités s’engagent, en soutenant (par des vœux) et en diffusant (dans les médias municipaux, sur les frontons des mairies...) l’initiative citoyenne : https://noprofitonpandemic.eu/fr/ .
Au-delà, il faut sortir la santé des mains du marché. Notre revendication de longue date d’un pôle public du médicament est aujourd’hui largement partagée dans la population et le monde médical. Servons-nous de cette campagne pour mobiliser largement sur ces questions.
Nous ne sommes pas dans une tragédie grecque, la fin n’est pas inéluctable. Alors ensemble sortons de ce mauvais feuilleton que veulent nous vendre nos dirigeants pour faire en sorte que demain notre santé soit un droit et plus jamais une source de profit pour les capitalistes !
Charlotte Balavoine
Contre l'apartheid, les communistes se sont levés. Hommage à Dulcie September. Aujourd'hui, jour anniversaire de son assassinat à Paris le 29 mars 1988, les " belles rouges " du PCF à Saint Brieuc, qui avaient déjà débaptisé symboliquement une rue Thiers il y a quelques jours pour donner le congé de la République au nabot massacreur des communards, rendent hommage à Dulcie September, venue inaugurer la rue Mandela à Saint-Brieuc avant son assassinat.