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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 15:53
Aidants familiaux: l'amendement défendu par le député Pierre Darhéville et le PCF adopté (La Marseillaise, 14 juin 2018)

Aidants. L’amendement défendu par le PCF adopté

 

L'Assemblée nationale a décidé hier à la quasi-unanimité d'améliorer les droits à la formation pour les proches aidants, en adoptant un amendement communiste, porté par Pierre Dharréville, député des Bouches-du-Rhône.

Ancien rapporteur d'une mission sur les aidants, l’élu a souligné qu'à l'heure actuelle, « aucun dispositif spécifique ne permet de soutenir les droits à la formation afin d'envisager un retour à l'emploi ou une reconversion professionnelle ». Et ce alors que « le rôle d'aidant se traduit bien souvent par un renoncement total ou partiel » à l'activité professionnelle. Une information sur laquelle nous reviendrons dans nos colonnes.

La Marseillaise, le 14 juin 2018

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 10:52
Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat

Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat

Explications du vote Contre du groupe CRCE

Ferroviaire : "Ces tenants de l’ultralibéralisme qui veulent danser sur la dépouille de la SNCF"

vendredi 15 juin 2018

Le 14 juin, le Sénat a adopté les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire.

Les sénateurs communistes ont voté CONTRE

Explications de leur vote :

"A l’occasion du vote des conclusions de la Commission mixte paritaire, le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) rejette une fois de plus ce pacte ferroviaire agité comme un trophée par tous les tenants de l’ultralibéralisme qui veulent danser sur la dépouille de la SNCF" dénonce Eliane Assassi, présidente du groupe.

"Lors des explications de vote la semaine dernière, un sénateur a vomi pendant quatre minutes trente sur les sept qui lui étaient dévolues sa haine des cheminots, des syndicalistes et des communistes. La confrontation d’idées n’autorise pas les insultes.

Cette CMP ne clôt que provisoirement le débat parlementaire puisqu’il nous faudra encore ratifier de nombreuses ordonnances. Notre groupe sera un opposant déterminé à tout recul du service public. Notre boussole ne varie pas : c’est l’intérêt général et le respect des droits de nos concitoyens.

Le compromis trouvé entre majorités présidentielle et sénatoriale ne nous surprend pas, nous avions constaté leur volonté partagée d’en finir avec l’histoire publique du rail en changeant le statut de la SCNF. Or la libéralisation s’accompagne toujours d’une dégradation du service, de l’abandon des activités non rentables, d’un changement de logique. L’exemple du gaz est éclairant, si j’ose dire (Sourires) : le service public a été livré au privé, pour le plus grand bonheur des actionnaires d’Engie : plus 333 % de dividendes de 2009 à 2016 ! Cela fait un « pognon dingue », comme dirait l’autre... (Rires) Pendant ce temps, le taux de participation des salariés était de 1 % et les tarifs augmentaient de 80 % pour les usagers !

Le Gouvernement misait sur une division syndicale après l’examen au Sénat, il n’en est rien. Les cheminots restent mobilisés. Les pseudo-garanties apportées en cas de transfert n’ont pas rassuré les agents. Les amendements « très sociaux » du rapporteur n’auront pas pu cacher votre sombre dessein : la fin programmée du statut et le renvoi à une nouvelle convention collective sans doute moins favorable. C’est un mépris inacceptable envers les acteurs quotidiens du ferroviaire. À croire que l’on voulait la peau des cheminots, prélude à d’autres régressions.

Notre groupe continue à demander le retrait de ce texte" déclare E. Assassi."

Elle poursuit son intervention en expliquant que "l’avenir du rail, c’est la maîtrise publique. L’avenir, c’est la démocratisation de l’entreprise publique, la relance du fret ferroviaire comme outil de transition écologique, la fin de l’avantage concurrentiel de la route et des cars Macron - pour que la France respecte enfin ses engagements internationaux en matière d’émissions de gaz à effet de serre. L’avenir, ce sont aussi des trains plus nombreux, sûrs, ponctuels. Moderniser le service, c’est d’abord moderniser des installations vétustes. Pour cela, la concurrence ne changera rien. Il faut des financements.

Notre groupe avait proposé une taxe poids lourds pour financer les infrastructures, un versement transport régional, une baisse de TVA sur les services de transports, une renationalisation des autoroutes. Vous avez éludé, Madame la Ministre. Nous prenons acte et réitèrerons ces propositions à l’occasion de la loi d’orientation des mobilités.

En attendant, notre groupe votera contre ce texte porté par les tenants de l’ultralibéralisme qui veulent danser sur la dépouille de la SNCF."

La réforme ferroviaire définitivement adoptée

vendredi 15 juin 2018

14 juin 2018, le Sénat a adopté, par 245 voix pour et 83 voix contre (voir les résultats du scrutin public), les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire, ainsi considéré comme définitivement adopté.

Parmi les apports du Sénat, figurent dans le texte définitif des dispositions visant à :

- préciser le caractère incessible du capital de SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités ;
- renforcer, par plusieurs dispositions, les garanties offertes aux salariés, notamment, en portant à huit ans la durée pendant laquelle les salariés transférés pourront demander à réintégrer le statut en cas de réembauche au sein du groupe SNCF ;
- préserver les dessertes TGV utiles à l’aménagement du territoire ;
- assurer la soutenabilité des redevances d’infrastructure pour les services conventionnés (TER, Intercités, Transilien) afin de maintenir une desserte fine de tous les territoires ;
- poser les conditions d’une ouverture réussie à la concurrence et maintenir un haut niveau de sécurité et de sûreté au sein du système ferroviaire ;
- ouvrir les comités de suivi des dessertes aux associations représentant les personnes handicapées et aux élus des collectivités territoriales.

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 05:24
🔴 Financer le capital avec l'argent des pauvres, c'est la ligne que l'Etat a choisie. Pour nous communistes, le partage des richesses est la seule ligne qui pourrait engager la France sur la voie du progrès !

🔴 Financer le capital avec l'argent des pauvres, c'est la ligne que l'Etat a choisie. Pour nous communistes, le partage des richesses est la seule ligne qui pourrait engager la France sur la voie du progrès !

POUR LES PAUVRES, MACRON, 
C'EST THATCHER ET SARKOZY REUNIS...
Il ose tout. Par mépris de classe. Emmanuel Macron reprend la fable de «l'assistanat». A la vue de la vidéo postée ce mercredi matin par les services de l’Elysée, où on le voit réfléchir à haute voix à son futur discours sur notre politique sociale, difficile ne pas être saisi par un sentiment de sidération et d’indignation. Ainsi, la France met «trop de pognon» dans le social. Outre la vulgarité, la preuve serait imparable: tout cet argent ne sert pas à grand-chose, puisque «les gens pauvres restent pauvres». Mais personne à ce jour, aucun homme politique, aucun responsable d’association, aucun acteur de terrain n’a osé soutenir que les minima sociaux étaient de nature à permettre aux pauvres de quitter leur condition. On ne sort pas de la misère avec 550,93 euros par mois (le montant du RSA pour une personne seule). On survit. On évite de sombrer. Tous les acteurs sociaux répètent la même chose: ces minima sociaux sont indispensables mais certainement pas suffisants. Mais le président va plus loin: il faudrait dorénavant «responsabiliser les pauvres». Derrière ce terme, chéri par la droite la plus libérale, Macron prend le risque de légitimer ce poison du fameux «assistanat» des plus démunis. Honte à lui. Les 9 millions de pauvres savent à quoi s'attendre...

Jean-Emmanuel Ducoin, journaliste à L'Humanité 

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 05:00
Huffington Post
 

POLITIQUE - Marlène Schiappa persiste et signe. Pour appuyer la politique gouvernementale, la Secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes n'hésite pas à citer Karl Marx et Friedrich Engels, deux des théoriciens fondateurs du communisme. De quoi rendre le Parti communiste français rouge de colère.

"Toucher 550€ de RSA/mois ne permet pas de sortir de la pauvreté s'il n'y a pas d'accompagnement efficace vers le travail. Un vrai travail, un vrai salaire: voilà le projet du gouvernement!", a ainsi tweeté, mercredi 13 mai, Marlène Schiappa, dans la lignée de la petite phrase d'Emmanuel Macron sur le "pognon dingue" que coûteraient les minimas sociaux et les pauvres qui "restent pauvres".

Pour appuyer la vision du gouvernement, la Secrétaire d'État invoque l'auteur du "Manifeste du parti communiste" Karl Marx et sa célèbre citation: "l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes."

Une récupération qui agace, notamment chez les communistes. Sur Twitter, le PCF accuse Marlène Schiappa de travestir l'histoire et répond à la secrétaire d'Etat: "Quand Marx parle de l'émancipation des travailleurs, c'est justement pour se débarrasser des gens comme vous qui défendez 'les intérêts conservateurs dont [vous êtes] l'humble valet'", dénonce le parti sur son compte.

 

Pas de quoi impressionner Marlène Schiappa. Après Karl Marx, la ministre n'a pas hésité à citer un autre penseur phare du communisme, Friedrich Engels. "Si l'humanité en arrivait à ne plus opérer qu'avec des vérités éternelles ayant une validité souveraine (...) cela voudrait dire qu'elle est au point où l'infinité du monde intellectuel est épuisée en acte comme en puissance" écrit-elle, avant de répondre plus frontalement aux communistes: "vous n'avez pas le monopole de Marx."

Et le PCF a une nouvelle fois répondu, moquant la "dialectique" de la ministre tout en glissant une petite pique sur le système d'orientation post-bac "Parcoursup", mis en place par le gouvernement et qui peine parfois à convaincre.

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 14:46
Le crime était presque parfait ! - adoption du pacte ferroviaire au Sénat (Fabien Gay, sénateur communiste)

Le crime était presque parfait ! - par Fabien Gay, sénateur communiste

La droite n’a eu de cesse de citer Lénine, Staline, ou encore Maurice Thorez. Ce qui me vient à l’esprit, c’est ce film d’Hitchcock.

Le Sénat a voté aujourd’hui, par 145 voix contre 82, le projet de loi portant « nouveau pacte ferroviaire ». Il ne leur aura fallu que quelques jours à l’Assemblée nationale, trois jours au sénat et une heure en Commission mixte paritaire pour casser 80 ans de service public du rail. C’est un travail d’expert, un ultra-libéralisme à la sauce Thatcher.

Pourtant, l’expression « pacte ferroviaire » a été, avec cette réforme, totalement galvaudée. Point de pacte, qui supposerait un dialogue et une décision concertée avec les cheminots et leurs organisations syndicales, les usagers et les citoyens de ce pays, ni de vision d’un réel développement de notre système ferroviaire dans cette réforme dogmatique. C’est une union entre les droites sénatoriale et gouvernementale pour porter un nouveau coup au service public.

L’absence totale d’un véritable projet d’aménagement du territoire, d’une stratégie sur les défis d’humanité que nous avons à relever, en particulier en termes d’environnement, ainsi que d’un projet de droit à la mobilité, font craindre le pire. Les marchandises à transporter vont tripler dans les décennies à venir, pourtant le transport par fret a diminué depuis la privatisation au début des années 2000. Nous ne le dirons jamais assez, il faut tirer les conclusions des ouvertures à la concurrence. Nous ne le dirons jamais assez, l’urgence environnementale impose des actions fortes. Ce texte va à l’encontre des discours présidentiels en la matière.

Cette réforme se fonde sur trois piliers. Tout d’abord, l’ouverture à la concurrence, qui a eu des effets désastreux dans tous les autres pays où elle a été mise en place ; l’explosion des prix, la détérioration des conditions de transport pour les usagers, la détérioration des conditions de travail pour les salariés, le manque d’investissement et d’entretien, les failles de sécurité…

Ensuite, la transformation des trois EPIC en SA, sans justification crédible et que l’on ne comprend malgré tout que trop bien -la préparation d’une future privatisation, notamment avec la filialisation des TER ou de Gares et Connexions. De plus, il faut le rappeler, cela va empirer la dette, car la SA ne sera plus gagée sur l’État et empruntera donc plus cher sur les marchés financiers.

Et enfin, le totem ! Le fameux statut des cheminots, malheureux objet de préjugés savamment entretenus par le gouvernement -l’actuel et les autres. C’est là où le mépris de classe et la haine ont été les plus forts, dans l’hémicycle comme sur nombre de médias ; je vous invite à regarder le dernier reportage de Capital de dimanche dernier, qui est simplement édifiant.

Mais tout le monde l’aura compris, il ne s’agit que d’une première étape. Partout où je rencontre des salariés et des agents de la fonction publique ils me répètent leur solidarité avec les cheminots et les cheminotes. Ils le disent eux-mêmes ; « on ne peut pas se mettre en grève, car nos salaires sont trop peu élevés, et nos managements sont devenus pires que dans le privé. On ne parle plus d’humain, on ne parle plus que de rentabilité ». Ils le savent, si l’on scalpe les cheminots, c’est pour ensuite s’attaquer à l’ensemble des statuts de la fonction publique, et pour ensuite pouvoir s’occuper des retraites qui vont avec.

Ce n’est pas en tirant vers le bas les avancées sociales que nous améliorerons l’existence des Français-e. C’est au contraire en créant de la protection pour tous.

Enfin, j’ai été ulcéré par le fait que certains parlent d’avancée sociale dans ce texte. « Avancée sociale », ce sont des mots qui ont un sens dans l’histoire de notre pays, et pour le mouvement ouvrier. C’est 36, 45, 68, toutes les luttes pour la liberté syndicale, la création des Comités d’entreprise, les congés payés, la réduction du temps de travail, etc. Ce texte a concédé quelques demi-reculs sociaux au mouvement des cheminots qui en est aujourd’hui à son 30ème jour.

Je tiens d’ailleurs une nouvelle fois à saluer avec force leur courage et leur détermination pour ce combat d’intérêt général qu’ils mènent. Et ils le savent, nous serons toujours à leurs côtés dans cette bataille qui n’est pas finie, et au cours des prochaines qui arriveront.

Je terminerai par une paraphrase d’un célèbre proverbe mexicain : Ils ont essayé de nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous étions des graines. Ce sont les graines de la colère et de l’espoir de construire un autre monde qu’ils ont semées aujourd’hui.

Le crime était presque parfait ! - adoption du pacte ferroviaire au Sénat (Fabien Gay, sénateur communiste)
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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 15:24
Livret A: les épargnants spoliés de plus de 6 milliards
 PAR 

Si les prévisions officielles d’inflation sont respectées, autour de + 1,6 % en 2018, le maintien à 0,75 % du taux de rémunération du livret A va faire perdre aux épargnants une somme considérable : entre 5,9 et 7,7 milliards d’euros, selon nos évaluations. Confirmation que ce gouvernement, très généreux pour les plus riches, n’a nulle intention de protéger le pouvoir d’achat des plus modestes.

Cherchant à gommer dans l’opinion l’image de « président des riches » qui colle à Emmanuel Macron, le gouvernement répète à l’envi que son premier souci est celui du pouvoir d’achat. Il n’est pas certain, pourtant, que le message ait un quelconque effet. Car le pouvoir d’achat des Français est actuellement souvent malmené.

Nouvelle illustration avec le livret A : selon les évaluations de Mediapart, le maintien du taux de rémunération du produit fétiche des Français à 0,75 % va faire perdre aux épargnants, tous produits confondus, fiscalisés ou non, une somme considérable qui sera comprise entre 5,9 et 7,7 milliards d’euros sur l'ensemble de l'année 2018.

Ces calculs ne sont pas difficiles à vérifier.

Il faut d’abord prendre en compte le taux de rémunération du livret A. Depuis le 1er août 2015, il est fixé à 0,75 % et le gouvernement l’a gelé de manière totalement arbitraire jusqu’au 1er février 2020. C’est le taux le plus bas enregistré depuis la création de ce livret, en 1816. Il contrevient gravement aux intérêts des épargnants les plus modestes, dont le livret A est le produit d’épargne favori.

Ce taux est d’autant plus choquant qu’il ne résulte plus de l’application d’une formule d’indexation, connue de tous les Français. Manquant constamment à sa parole, l’État a sans cesse changé les règles du jeu, d’un gouvernement à l’autre, à chaque fois que la formule d’indexation risquait de jouer, même de manière infime, en faveur des épargnants.

Combien de fois cette règle a-t-elle été modifiée ? Près de dix fois en moins de quinze ans ? Cela a été si fréquent que même les experts les plus pointus ont fini par s’y perdre. Et les épargnants plus encore. Tout juste ont-ils appris au fil des ans que la parole de l’État ne valait effectivement rien du tout. Et celle du gouverneur de la Banque de France encore moins.

C’est ainsi qu’en août 2015, l’État a une nouvelle fois renié ces engagements en fixant ce taux de rémunération du livret A à 0,75 %, alors que la formule d’indexation lui faisait obligation de retenir un taux de rémunération supérieur (lire nos enquêtes ici et ).

 

Depuis trois ans, les épargnants, et notamment les épargnants les plus modestes, perdent donc en pouvoir d’achat car l’inflation a souvent été légèrement supérieure à ce taux. Ils ont d’autant plus perdu que ce taux de 0,75 % est celui du livret A, mais tous les autres livrets défiscalisés suivent les mêmes fluctuations que lui. Et pour les livrets fiscalisés, c’est-à-dire les comptes sur livret distribués par les banques, celles-ci disposent de la liberté de fixer les taux de rémunération qu’elles souhaitent, mais en pratique, pour des raisons bien compréhensibles, on a toujours constaté qu’ils suivaient à la hausse ou à la baisse des évolutions parallèles à celles du livret A.

Pour l’avenir, Bercy prétend certes qu’il va fixer une nouvelle règle du jeu. Dans uncommuniqué en date du 19 avril, le ministère de l’économie et des finances assure qu’à compter du 1er février 2020, une nouvelle formule d’indexation – une de plus ! – interviendra. Passablement peu favorable aux épargnants, elle ne garantira pas que le livret A suive au moins l’inflation. Tout juste une clause garantira-t-elle – si l’État tient parole ! – que le taux du livret A ne « pourra jamais être inférieur à un minimal absolu de 0,5 % » par rapport à l’inflation.

Mais d’ici là, cette clause, pourtant très défavorable aux épargnants, ne sera pas même respectée. Or c’est très préoccupant, parce que le deuxième élément à prendre en compte dans notre calcul des pertes massives subies par les épargnants, c’est précisément l’inflation, qui depuis plusieurs mois est repartie sensiblement à la hausse. Ce qui entraîne une spoliation sans précédent depuis plusieurs décennies pour les épargnants.

Si l’on prend les dernières statistiques de l’Insee, celles publiées pour la période s’achevant à la fin du mois de mai 2018, la hausse des prix s’est en effet accélérée, pour atteindre 2 % en rythme annuel. Autrement dit, fin mai, l’écart entre l’inflation en rythme annuel et le taux de rémunération du livret A était de 1,25 point. Ce qui correspond pour les épargnants à une perte de pouvoir d’achat sans précédent au cours des récentes décennies.

 

D’après les prévisionnistes, il s’agit là d’un pic. L’inflation devrait rester, par la suite, un peu moins forte. Un peu, mais c’est tout : selon les dernières prévisions de la Banque de France, publiées le 15 mars dernier, « l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se redresserait nettement en 2018, à 1,6 % en moyenne annuelle, après 1,2 % en 2017, en particulier sous l’effet de la remontée des prix de l’énergie et des hausses de taxes sur le tabac. Elle évoluerait toutefois avec quelques à-coups, se repliant à 1,4 % en 2019 avant d’augmenter plus franchement en 2020, à 1,8 % en moyenne annuelle ».

Pour l’année 2018, cela permet donc de disposer désormais de deux premiers paramètres pour calculer la perte de pouvoir d’achat subie par les épargnants : avec un taux de rémunération de 0,75 % du livret A et une inflation moyenne de l’ordre de 1,6 %, les épargnants subiraient une spoliation équivalente à 0,85 % de leur épargne. Ce qui, là encore, est une ponction considérable.

Pour arriver à connaître la perte de pouvoir d’achat des épargnants disposant de livrets d’épargne fiscalisés ou défiscalisés, ne reste plus à connaître que le montant des sommes déposées sur ces différents produits. L’évaluation précise, à l’euro près, n’est pas encore possible car la Banque de France met un temps infini à publier les statistiques ad hoc, par le biais de son Observatoire de l’épargne réglementée. Le dernier rapport annuelpublié par cet organisme porte ainsi sur l’année 2016.

Mais le Fonds d’épargne, qui est géré par la Caisse des dépôts et consignations, publie des chiffres plus récents. Le dernier rapport en date porte sur l’année 2017. La Caisse des dépôts publie en outre des communiqués réguliers, donnant le bilan de la collecte sur certains des produits d’épargne défiscalisés. Selon le communiqué le plus récent, en date du 23 mai dernier, on sait ainsi que l’encours des dépôts, à la fin du mois d’avril 2018, sur le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS) atteignait 385,6 milliards d’euros.

La perte de pouvoir d’achat se poursuivra en 2019

On ne dispose pas, pour les autres produits d’épargne défiscalisés, de statistiques aussi récentes. Mais on sait approximativement que le montant des dépôts avoisine 50 milliards d’euros pour le livret d’épargne populaire (LEP), près de 30 milliards d’euros pour le compte épargne logement (CEL) et 6 milliards pour le livret jeune. Ce qui fait un total un peu supérieur à 470 milliards d’euros pour la totalité des produits défiscalisés, qui ont des taux d’indexation identiques au livret A ou dont les évolutions sont similaires.

Dès lors, une première évaluation est possible. Si la perte en pouvoir d’achat des épargnants est équivalente à 0,85 % de leurs placements, cela veut donc dire que sur tous les produits défiscalisés, ils vont être spoliés d’environ 4 milliards d’euros en 2018.

Ce manque à gagner n’est pas le seul, puisqu’il faut aussi prendre en compte les produits fiscalisés distribués par les banques qui suivent, en pratique, des évolutions parallèles à ceux du livret A, même si ces taux sont libres. Pour ces produits, on ne dispose pas davantage de statistiques récentes, mais on peut se reporter au rapport de l’Observatoire de l’épargne réglementée pour 2016, qui donne des ordres de grandeur : les livrets ordinaires avaient cette année-là des encours de 160,4 milliards d’euros et les comptes à terme des encours de 70,8 milliards. Si l’on retient ces chiffres, même s’ils ont un peu vieilli, on arrive à un total de 231,2 milliards d’euros pour les produits fiscalisés. Toujours dans l’hypothèse minimale de perte de 0,85 % du pouvoir d’achat de l’épargne, cela veut dire que les épargnants concernés seront perdants de 1,9 milliard d’euros en 2018.

Les comptes sont donc vite faits : au total, la spoliation des épargnants pourrait atteindre 5,9 milliards d’euros, tous produits d’épargne confondus. Et davantage encore si d’aventure l’inflation restait au-dessus de la moyenne de 1,6 % sur l’ensemble de l’année 2018, ce que l’on ne peut pas exclure. De surcroît, ce chiffre de 5,9 milliards ne prend en compte que la perte de pouvoir d’achat des épargnants par rapport à l’inflation.

Car si l’on prend en compte la formule d’indexation du livret A qui était en cours jusqu’au printemps 2017, aux termes de laquelle le taux de rémunération devait être supérieur d’un quart de point à l’inflation – formule qui a été dévoyée par le ministre des finances Bruno Le Maire et le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau –, la spoliation est encore plus spectaculaire : elle devrait avoisiner 7,7 milliards en 2018.

Et cette évaluation ne vaut que pour 2018. Car les pertes de pouvoir d'achat sur l'épargne se poursuivront tout au long de 2019, puisque les prévisions économiques suggèrent que le taux d'inflation restera toujours sensiblement supérieur au taux de rémunération du livret A. Extraite du rapport du Fonds d'épargne pour 2017, l'infographie ci-dessous permet de visualiser que cette spoliation est sans précédent pour la période récente.

 © Caisse des dépôts© Caisse des dépôts

 

Ce constat d’ensemble est bien sûr à manier avec beaucoup de précaution parce que les épargnants concernés ne sont pas tous modestes. Mais tout de même, si l’on ne retient que les produits défiscalisés, et surtout le seul livret A qui recueille l’épargne des moins aisés, la perte de pouvoir d’achat reste massive.

L’argument mille fois avancé par le gouvernement pour justifier un bas taux de rémunération est que cela permet de financer le logement social dans de meilleures conditions. Mais l’argument est fallacieux, car une part importante de la collecte de l’épargne défiscalisée n’est plus centralisée à la Caisse des dépôts pour le financement du logement social ; et ces mêmes banques profitent en outre de l’effet de ce taux bas sur tous les autres produits fiscalisés. Ceux qui profitent de cette spoliation historique des épargnants peuvent donc être facilement identifiés : il s’agit, pour une part modeste, du logement social, et pour une part massive… des banques.

Preuve qu’Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires, fait décidément toujours la part belle à ceux qu’il a servis !

Livret A: les épargnants spoliés de plus de 6 milliards 13 JUIN 2018 PAR LAURENT MAUDUIT
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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 15:14
Shoah par balle

Shoah par balle

 

L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, UJRE, et

Mémoire des Résistants Juifs de la Main d’Œuvre Immigrée, MRJ-MOI,

sont révoltées et indignées que le président de l'Assemblée nationale et le président du Sénat aient reçu le président du parlement ukrainien, M. Andriy Parubiy.

Ce dernier est l’un des fondateurs d’une organisation dénommée « Parti social-nationaliste d’Ukraine », renommé Svoboda, qui glorifie la collaboration avec l’Allemagne nazie d’une partie de la population ukrainienne et de dirigeants, au cours de la Seconde Guerre mondiale,

Mr Parubiy revendique l’héritage des atrocités antisémites, entre autres, de la Shoah par balles, des déportations vers les chambres à gaz, des massacres de Babi Yar.

En agissant ainsi, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale ont délivré à Mr Parubiy, un vernis de respectabilité qu’il ne mérite certainement pas.

L’UJRE et MRJ-MOI protestent contre cette complaisance inadmissible, contre ce grave outrage, non seulement envers les victimes de ce Génocide, mais également envers tous ceux qui ont eu le courage d’affronter l’ennemi nazi et, notamment, ceux qui se sont levés pour résister à l’hitlérisme dans tous les pays d’Europe. 

Jacques Lewkowicz, Président de l’UJRE

Claudie Bassi-Lederman, Présidente de MRJ-MOI

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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 12:38
Circonscriptions législatives: le Big Bang annoncé de la carte électorale (Le Monde)
Le big bang annoncé de la carte électorale

mercredi 13 juin 2018

Le Monde du 10 juin a consacré un article à la réforme des institutions, dont l’examen va démarrer le 19 juin en commission à l’Assemblée nationale, qui, mécaniquement, entraînera un vaste redécoupage des circonscriptions législatives dans l’optique du scrutin de 2022.

Avec la baisse de 30 % du nombre de parlementaires, il n’y aura plus que 404 députés lors de la prochaine législature, contre 577 aujourd’hui (et 244 sénateurs au lieu de 348). Mais en plus de cette coupe inédite dans les effectifs, l’introduction d’une dose de 15 % de proportionnelle fera élire 61 députés sur des listes nationales et non plus dans des circonscriptions géographiques.

Au total, en excluant les députés représentant les Français de l’étranger et ceux élus dans les territoires d’outre-mer, il ne restera qu’environ 320 sièges en métropole. Près de 40 % des circonscriptions sont donc appelées à disparaître.Le gouvernement s’est engagé à maintenir au moins un député et un sénateur par département, comme l’exigeait le Sénat.

Le quotidien décrypte ce big bang annoncé.

Le big bang annoncé de la carte électorale

Près de 40  % des circonscriptions doivent être supprimées pour les élections législatives de 2022. Un vrai casse-tête pour l’exécutif.

 

LE MONDE | Par 

 

C’est un grand chamboule-tout de la carte électorale qui va constituer une petite révolution pour le Parlement et un défi majeur pour l’exécutif. La réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron, présentée en conseil des ministres le 23 mai et dont l’examen va démarrer le 19 juin en commission à l’Assemblée nationale, doit mécaniquement entraîner un vaste redécoupage des circonscriptions législatives dans l’optique du scrutin de 2022.

Un chantier jugé « compliqué » par les spécialistes de la carte électorale et qui représente un vrai casse-tête pour l’exécutif, confronté à d’innombrables contraintes techniques et politiques. « C’est un bouleversement total de la carte électorale, très complexe à mener », observe Benjamin Morel, docteur en science politique à l’ENS Cachan, qui évoque « une usine à gaz » et « un monstre à la Frankenstein », tant le nombre de paramètres à respecter rendent l’équation subtile.

 

« Du jamais-vu »

Ce quatrième redécoupage sous la Ve République (après ceux de 1958, 1986 et 2010) représente un projet sans précédent par son ampleur. Avec la baisse de 30 % du nombre de parlementaires, il n’y aura plus que 404 députés lors de la prochaine législature, contre 577 aujourd’hui (et 244 sénateurs au lieu de 348). Mais en plus de cette coupe inédite dans les effectifs, l’introduction d’une dose de 15 % de proportionnelle fera élire 61 députés sur des listes nationales et non plus dans des circonscriptions géographiques.

Au total, en excluant les députés représentant les Français de l’étranger et ceux élus dans les territoires d’outre-mer, il ne restera qu’environ 320 sièges en métropole. Près de 40 % des circonscriptions sont donc appelées à disparaître.« Aucun gouvernement n’a mené un redécoupage d’une telle ampleur », souligne-t-on à Matignon, où l’on ne minimise pas l’ampleur de la tâche. Ce délicat dossier doit être bouclé par les services du ministère..

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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 12:36
La loi ELAN confie au seul marché les clés des réponses à la crise du logement - Intervention de Stephane Peu, député communiste
La loi ELAN confie au seul marché les clés des réponses à la crise du logement

mercredi 13 juin 2018

Le 12 juin, les députés ont adopté le projet de loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) sur le logement par 342 voix contre 169 et 44 abstentions.

Les députés communistes ont voté contre ce texte.

Dans l’explication du vote du groupe, Stéphane Peu a dénoncé "un texte qui marque une rupture. Le logement n’est plus un droit : le texte le qualifie désormais de « bien marchand », de « bien d’usage », ou encore de « bien de consommation ». Cette mutation sémantique, loin d’être anecdotique, éclaire la philosophie du projet.

La dérive sémantique ne s’arrête pas là : elle fait de la mobilité le synonyme de la précarité, de la simplification celui de la dérégulation, de la réorganisation des organismes HLM celui du démantèlement.

En rompant avec la mixité entre public et privé de l’économie du logement dans notre pays, vous entendez confier l’essentiel des réponses à la crise du logement au seul marché. Je vous l’ai déjà dit : le marché n’a pas de morale, il est aveugle à l’intérêt général. La force de la loi est justement de lui servir de canne blanche en le régulant. Ce n’est pas ce que fait ce texte qui, par ailleurs, a trop cédé aux lobbies en plusieurs endroits." (Lire la suite de son intervention)

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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 06:52
Elsa Faucillon, députée communiste de Seine St Denis

Elsa Faucillon, députée communiste de Seine St Denis

Aquarius: les députés PCF dénoncent le "silence coupable" de Macron.

AFP | mardi 12 juin 2018

Les députés communistes ont dénoncé mardi le "silence extrêmement coupable du gouvernement et du président Macron" face au navire Aquarius bloqué en Méditerranée avec 629 migrants à bord.

Une de leur porte-parole, Elsa Faucillon, a dit "l'indignation, la colère" de son groupe et son "envie de hurler face à ce qui se passe", lors d'une conférence de presse.

Selon elle, le gouvernement "essaie de nous expliquer sa compassion" mais "ça tourne au ridicule quand la communication est si éloignée des actes".

Cette élue des Hauts-de-Seine s'est aussi élevée contre la "haine déversée par la droite et l'extrême droite en France, en Italie, et en d'autres endroits d'Europe", alors que "les gauches espagnoles permettent de sauver l'honneur et font preuve d'humanité".

L'ONG SOS Méditerranée a indiqué mardi matin que les 629 migrants secourus en Méditerranée par l'Aquarius vont finalement pouvoir débarquer en Espagne, qui avait proposé de les accueillir. Cette décision pourrait mettre un terme au bras de fer engagé ce week-end avec l'Italie et Malte, qui refusaient de laisser accoster le bateau.

"L'Union européenne laisse le soin à une ONG de faire ce travail" alors que Frontex, l'agence européenne des frontières, "pourrait être mis au service du sauvetage" plutôt que "chasser et réprimer", a suggéré Mme Faucillon.

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