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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 18:33

Le Musée de la Résistance nationale vous convie au vernissage de l'exposition "A l'appel de la Liberté : Résister par la Culture".

Cette exposition a été portée en grande part par le Musée de la Résistance nationale.

Bien cordialement,
L'équipe du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 08:45
Le PCF appelle à participer aux marches contre Monsanto le samedi 21 mai

COMMUNIQUE DE PRESSE du PCF

Le PCF appelle à participer aux marches contre Monsanto samedi 21 mai

A l'issue d'Ateliers Législatifs sur une agriculture débarrassée des pesticides, le PCF porte une ambition alimentaire, écologique et de santé publique afin de sortir des pesticides

- Produire des aliments de haute qualité nutritive et gustative et libres de tout résidu chimique (pesticides, molécules médicamenteuses).

- Mettre en place d'un plan national de transition écologique de l'agriculture avec un calendrier de remplacement des intrants chimiques.

- Développer la recherche publique notamment avec l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).

- Organiser un plan de financement national d'une nouvelle politique agricole par le secteur bancaire sous contrôle public afin d'accompagner les agriculteurs vers une agriculture plus écologique.

Dans les luttes et les mobilisations le PCF avance un autre modèle agricole et alimentaire. Il faut anticiper les moyens de relever le défi alimentaire, en quantité comme en qualité, en refusant la mainmise des multinationales sur la production agricole.

L’heure est à un modèle d’agriculture durable qui satisfasse les besoins alimentaires de tous les être humains, émancipé de la spéculation et soucieux de la santé publique.

Notre croissance est celle du développement social et écologique, pas celle de l’accumulation du capital.

Le PCF appelle à la mobilisation demain contre Monsanto et participera aux marches partout où elles sont organisées.

Paris, le 20 mai 2016

Le PCF

Le PCF appelle à participer aux marches contre Monsanto le samedi 21 mai

Et le communiqué des organisateurs de la marche:

Le 21 mai 2016, pour la 4ème année consécutive, des citoyens du monde entier feront converger leurs luttes contre Monsanto et les multinationales de l’empoisonnement, lors d’une journée mondiale de marches et d’actions.

La Marche mondiale contre Monsanto (MaM) n’a pas vocation à se limiter à une simple marche, ni à un seul jour de mobilisation : il s’agit surtout d’un événement citoyen et militant, autogéré localement par les personnes qui s’en emparent et qui s’organisent, dans une logique horizontale de convergence et de non-violence, afin d’assurer la participation du plus grand nombre.

Cette page regroupe tous les liens (events plus bas) vers les différentes manifestations locales, nous encourageons les organisateurs à nous les faire connaître.

Notre santé avant leurs profits

La MaM est l’occasion de dénoncer collectivement une agriculture intensive, usant de semences génétiquement modifiées (OGM) et dépendantes de pesticides toxiques, sous la coupe de multinationales s’appropriant le vivant, et dont Monsanto est le symbole planétaire, mais pas l’unique représentant (Dow Chemical, Syngenta, Bayer, BASF, DuPont, Limagrain,...).

Les citoyens sont également concernés par les préoccupations sanitaires qui pèsent sur eux et leurs enfants, du fait de la dispersion incontrôlée de milliers de molécules chimiques dans l’environnement. La situation est d’autant plus alarmante que la France est le 1er consommateur européen de pesticides et le 3ème au niveau mondial.

Faire pression pour une agriculture écologique et une alimentation transparente

Nous demandons une agriculture relocalisée, écologique et productive, capable d’assurer aux producteurs un revenu juste, et aux consommateurs des produits sains et accessibles à tous les budgets. Nous réclamons une agriculture transparente et sans OGM, ni dans les champs, ni dans l’alimentation animale, grâce à un étiquetage adapté sur tous les produits alimentaires, y compris les œufs, les produits laitiers et la viande issus d’animaux nourris aux OGM.

Nous ferons pression sur les décideurs politiques, élus locaux ou ministres, pour demander des mesures immédiates d’interdiction de toutes les molécules chimiques dangereuses, l’interdiction de l’usage des pesticides dans les lieux publics (rue, parc, terrain de sport) et pour favoriser la promotion d’une alimentation saine et bio dans les cantines, et dans toute restauration publique (hôpitaux, entreprises...).

TAFTA, mettre fin aux négociations !

Autant de réformes qui ne pourront être mises en place si la France, et l’Europe, persistent dans leur volonté de signer un accord de dérégulation commerciale avec les Etats-Unis (TAFTA ou TTIP) ou avec le Canada (CETA) (exemple concret).

Nous réaffirmerons donc notre opposition à ces traités qui soustraient le pouvoir des mains du peuple pour le placer dans celles des multinationales qui exploitent les Hommes comme le vivant. Aucun traité ne devrait pouvoir engager notre destin collectif sans recours à un référendum.

Afin d’être plus efficaces, nous ne nous contenterons pas de marcher le 21 mai : nous mènerons aussi des actions d’interpellation directe, qui placeront multinationales, distributeurs, producteurs et élus, devant leurs responsabilités.

Aux graines citoyens !

Sur les Réseaux sociaux : #Monsanto #MaM2016

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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 08:53

Pierre Laurent : « C’est le Parti communiste qui tient la gauche debout » (Humanité)

37è congrès du PCF

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SÉBASTIEN CRÉPEL

MARDI, 17 MAI, 2016

À seize jours de l’ouverture du congrès du PCF, son secrétaire national, Pierre Laurent, estime que les communistes ont la « responsabilité » de faire converger les forces de gauche qui refusent la politique actuelle afin d’aboutir à un socle politique et des candidats communs en 2017.

Avec l’épisode de la motion de censure de gauche qui a réuni 56 députés socialistes, communistes, Front de gauche, écologistes et divers gauche sur les 58 signatures requises pour la déposer, une étape a-t-elle été franchie en vue du rassemblement de la gauche pour une autre voie en 2017 ?

Pierre Laurent C’est un événement très important. C’est un des résultats de la mobilisation sociale. Pour la première fois à ce niveau, des députés de toutes les familles de la gauche ont pris ensemble la résolution de ne pas laisser le gouvernement continuer à agir impunément. Cet événement doit connaître des suites, puisque l’exécutif n’aura pas davantage de majorité en deuxième lecture après le retour du Sénat du projet de loi El Khomri. Le retrait de la loi est plus que jamais notre objectif. Mobilisation sociale et unité politique sont les deux clés de la victoire. Au-delà, nous devons amplifier le travail de construction d’un nouveau socle politique pour une nouvelle majorité en 2017.

Y a-t-il encore beaucoup de chemin à faire pour parvenir à ce socle commun ?

Pierre Laurent Oui, beaucoup de travail, mais la convergence pour le dépôt de la motion de censure montre que c’est possible. Cela fait des mois que je dis que les forces existent pour faire émerger ce projet. Je le dis en m’exposant aux critiques, aux doutes, voire aux sarcasmes de certains. La preuve est faite que cette voie peut être féconde. Maintenant, il faut passer d’un socle critique à un socle de propositions comme la réduction du temps de travail, la sécurisation de l’emploi, le conditionnement des aides aux entreprises, la maîtrise publique des banques ou la lutte contre l’évasion fiscale. Nous pouvons aussi converger sur des propositions de refondation démocratique et solidaire de l’Europe et sur des mesures d’urgence démocratique comme la suppression de l’article 49-3 de la Constitution, l’introduction de la proportionnelle aux élections, l’inversion du calendrier électoral pour redonner la primauté au Parlement...

Chez les frondeurs du PS, on évoque désormais ouvertement la nécessité d’écarter une nouvelle candidature de François Hollande à la présidentielle. Est-ce une bonne nouvelle ?

Pierre Laurent Évidemment, mais je le répète, pour réussir à bâtir la convergence nécessaire de forces très diverses à gauche, un nouveau projet et une majorité politique pour le porter, les enjeux des élections de 2017 doivent devenir des questions populaires. Le projet d’une motion de censure de gauche n’aurait jamais été possible sans la mobilisation sociale et la pression populaire, ce sera la même chose pour dégager une solution politique. La parole citoyenne qui s’exprime dans les grèves et les manifestations, dans des pétitions massives sur Internet ou sur les places de Nuit debout, doit faire irruption sur le terrain politique.

Dans son discours du 3 mai, au Théâtre du Rond-Point, François Hollande a théorisé l’idée, reprise en boucle par Manuel Valls et ses amis, qu’il y aurait une gauche qui assume le pouvoir et une autre qui le refuse, faute de politique crédible à proposer. Que leur répondez-vous ?

Pierre Laurent Où est la gauche dans la politique de François Hollande et Manuel Valls ? Ce gouvernement s’est battu bec et ongles pour imposer la déchéance de nationalité aux binationaux ; c’est un gouvernement dans lequel siège Emmanuel Macron, qui veut rompre avec tous les fondamentaux de la gauche. Tout cela est une imposture. En vérité, leur discours sur les deux gauches vise à la briser définitivement pour tourner la page d’une alternative de transformation sociale. Aujourd’hui, la gauche ne peut être fidèle à ses valeurs qu’en rompant avec le libéralisme. Hollande et Valls font le lit du Medef et de la droite. Au contraire, un grand projet de gauche qui proposerait la maîtrise publique de l’argent, un changement radical d’orientation de l’Union européenne, une nouvelle République et la relance de la production et des services publics sur la base d’un nouveau modèle économique est capable de redresser la France et d’unir les Français.

Le 49-3 n’a pas stoppé le mouvement contre la loi travail, mais celui-ci peine à retrouver l’élan du début. N’existe-t-il pas un risque de radicalisation des modes d’action au détriment de l’élargissement du mouvement ?

Pierre Laurent C’est ce que veut faire croire le gouvernement qui utilise la tension pour dénaturer le mouvement, mais toutes les enquêtes d’opinion montrent que l’opposition à la loi travail reste archimajoritaire. Le mouvement engagé doit donc en même temps afficher sa détermination et élargir ses formes d’action pour permettre à un nombre toujours plus grand de citoyens d’exprimer leur exigence du retrait de la loi. C’est ce que viennent de décider les organisations de jeunesse en lançant des votations citoyennes. En appui du travail syndical, les militants et les élus communistes peuvent aussi multiplier les formes d’expression populaire sur les lieux de travail, dans les communes, dans des réunions de quartier, pour arracher le retrait de la loi. Cet objectif est à notre portée car rien n’est fini.

Êtes-vous préoccupé par les violences qui ont fait une dizaine de victimes dans le service d’ordre de la CGT, jeudi dernier ?

Pierre Laurent Il est capital que les manifestations se déroulent sans violence, car c’est une des conditions de leur élargissement populaire. À ceux qui veulent nous entraîner sur ce terrain, nous devons opposer notre détermination à permettre l’exercice du droit de manifester. De petits groupes ultraminoritaires et violents salissent l’image du mouvement, et l’attitude des forces de police attise la tension avec un usage disproportionné de la force dans les cortèges. J’ai interpellé le gouvernement pour qu’il mette fin à cette spirale extrêmement dangereuse.

Cinq mois après les élections régionales, la question sociale a pris le dessus sur les thématiques identitaires et xénophobes. Mais l’intensité de la confrontation à gauche sur cette question ne peut-elle pas conduire à sous-estimer la permanence du danger de la montée de la droite et de l’extrême droite ?

Pierre Laurent C’est un risque, en effet. L’acharnement du gouvernement provoque une très grande colère et un désarroi démocratique parce que la parole politique est bafouée. Cette colère conduit à un niveau inégalé de désaveu du pouvoir actuel. Cette situation peut effectivement conduire à oublier ou à relativiser le très grave danger qu’il y aurait à laisser basculer le pays dans les mains de la droite flanquée d’une extrême droite à un très haut niveau. Le seul moyen de faire barrage à cela est de reconstruire un véritable espoir de changement à gauche. La détermination des communistes à y parvenir exige que nous y consacrions toutes nos forces dans les mois à venir, quelles que soient les difficultés.

Si l’orientation que vous soutenez en vue du congrès du PCF du 2 au 5 juin à Aubervilliers a été adoptée par 51,2 % des voix, jamais autant de communistes n’ont voté pour des orientations alternatives. Est-ce l’idée d’une primaire, au moment où les désaccords à gauche sont si nombreux, qui explique ce résultat ?

Pierre Laurent Oui, c’est en effet l’un des facteurs qui a compté dans le vote. Les communistes ont voulu clairement signifier leur refus d’une primaire qui risquait, à leurs yeux, de nous placer dans le sillage de François Hollande ou de tout autre candidat équivalent. Nous avons clarifié totalement cette question, en écartant cette possibilité. Quand nous avons décidé de laisser la porte ouverte à une primaire, c’était d’ailleurs avec l’objectif d’ouvrir un chemin derassemblement aux forces qui ne veulent justement pas se retrouver derrière une candidature de François Hollande. Mais si le chemin n’est pas celui-là, la convergence de toutes ces forces reste une nécessité. D’ici à la fin de l’année, la montée en puissance de la primaire de la droite et de la campagne du FN, et le discrédit grandissant de François Hollande vont rendre cette convergence plus nécessaire aux yeux de millions de gens. Le congrès du PCF doit répondre à ce défi politique en proposant, sur la base d’une offre politique clarifiée par nos débats, une nouvelle vague d’initiatives et un calendrier pour que, d’ici à l’automne, nous débouchions sur une étape de convergence nationale. La grande consultation citoyenne que nous avons lancée est un outil de cette construction. Les élections législatives doivent aussi en être un objectif central. La construction d’une candidature présidentielle la plus rassembleuse possible doit rester l’objectif.

Y a-t-il des points à éclaircir ou à modifier dans la base commune de discussion au congrès pour rassembler les communistes sur une même orientation ?

Pierre Laurent Les communistes ont exprimé des votes divers, mais ils sont décidés à converger. Il y a une demande de clarté dans le processus et le calendrier, le congrès devra dire jusqu’à quelle échéance nous proposons de poursuivre nos efforts de rassemblement des forces à gauche et fixer la date de notre conférence nationale prévue par les statuts. Il y a d’autres sujets dans le débat des communistes : le souci d’une impulsion nouvelle pour notre parti qui doit déboucher sur un relevé de décisions engageant des transformations concrètes du Parti communiste, comme la demande d’une meilleure lisibilité de notre projet politique, « le Temps du commun ». Les congrès locaux et départementaux et la commission qui travaillent sur nos textes sont engagés dans un travail de réécriture pour permettre un congrès de clarté et d’unité des communistes.

Actuellement, le candidat qui apparaît le plus sérieux et le plus crédible au vu des sondages pour porter un autre projet de gauche en 2017 est Jean-Luc Mélenchon. Qu’est-ce qui empêche les communistes de le soutenir comme en 2012 ?

Pierre Laurent La candidature de Jean-Luc Mélenchon a été annoncée dans des conditions qui ne conviennent à aucune des autres formations du Front de gauche. Nous voulons l’unité mais sa candidature ne suffit pas à répondre en l’état à l’ampleur du défi politique qui est devant nous. Si nous laissons faire les choses, il y aura d’autres candidats dans l’arc de forces que nous souhaitons rassembler. La division se paierait cher. Leur multiplication est un risque très réel. Je sais qu’il existe la peur du vide, une sorte d’appel par défaut à résoudre immédiatement le problème parce que le scénario paraît ainsi plus rassurant, mais je constate pour le moment qu’aucune hypothèse, pas plus la candidature de Jean-Luc Mélenchon qu’une autre, n’empêche le scénario d’un duel droite-extrême droite au second tour de l’élection présidentielle et, dans ces conditions, un risque de désastre aux législatives. Consacrer l’année 2016 à résoudre ce problème, ce n’est pas perdre du temps. J’ajoute que ce qui se joue n’est pas seulement la bataille de 2017, c’est la reconstruction durable d’une gauche capable de maintenir en France un projet majoritaire de transformation sociale. La France est l’un des pays d’Europe où ce scénario demeure possible, et nous devons prendre en charge la construction de cette alternative majoritaire à gauche. En Espagne, la force des événements vient de rendre possible un accord d’unité populaire pour les législatives entre Podemos et Izquierda Unida, que Podemos refusait jusque-là. L’unité s’est imposée comme la seule manière de faire face aux responsabilités.

Les communistes ne sont-ils pas les derniers à croire en la possibilité d’aboutir à une candidature commune de la gauche de transformation sociale en 2017, quand certains ont fait une croix sur la primaire ou que d’autres s’ingénient à la repousser ?

Pierre Laurent Il y a deux obstacles : ceux qui ne souhaitent pas cette convergence, peut-être en pensant qu’ils seront assez forts tout seuls, et puis il y a ceux qui n’y croient pas et qui, d’une certaine manière, ont tiré un trait sur 2017, en pensant que le temps de la reconstruction viendra après. Réfléchir ainsi est dangereux car c’est sous-estimer, devant le discrédit du gouvernement, la vague de droite et d’extrême droite qui risque de tout submerger. Je préfère miser sur les nouveaux espoirs qui émergent : le réveil de la mobilisation du peuple de gauche contre la loi El Khomri, l’irruption de la jeunesse dans le champ politique, la recherche de nouvelles issues par des intellectuels... Ces nombreux signes d’espoir butent encore, c’est vrai, sur la difficulté à converger politiquement. Mais raison de plus pour que les communistes prennent leurs responsabilités. Des trois partis qui ont structuré la gauche ces dernières décennies (le PS, le PCF et les Verts – NDLR), le Parti communiste est le seul qui tient la gauche debout. C’est son devoir d’enclencher le débat nécessaire entre toutes les forces susceptibles de converger. Des communistes peuvent être saisis par le doute devant la difficulté, mais le congrès, par la force de notre débat collectif, doit au contraire nous convaincre que cet effort est notre raison d’être dans ce moment historique pour la France et pour la gauche.

Le 5 juin, un pique-nique en hommage au Front populaire.À la fin de leur congrès, le dimanche 5 juin, les communistes invitent les forces de progrès à un pique-nique citoyen pour célébrer les quatre-vingts ans du Front populaire, devant la station de métro du même nom, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Le secrétaire national du PCF élu y prononcera le discours de clôture du congrès. « Venez avec vos paniers », invite le PCF, qui s’occupe de dresser les tables et promet un dimanche « en chansons et en luttes ». Pour Pierre Laurent, « ce sera une belle manière de tracer un trait d’union entre cette page d’histoire et les responsabilités qui sont les nôtres aujourd’hui, celles de constituer durablement un nouveau Front populaire et citoyen ».

Pierre Laurent (photo Humanité)

Pierre Laurent (photo Humanité)

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 18:58
Mesdames et messieurs les députés, ne votez pas la loi travail (PCF)

Mesdames et messieurs les députés ne votez pas la loi travail !

► Quand on est de gauche, on ne vote pas une loi qui casse les droits des salarié-e-s. Quand on est de gauche, on écoute le mouvement social et les jeunes. La loi El-Khomri doit être retirée

► D'un côté, le gouvernement se félicite de cette loi et veut faire de la pédagogie avec les trois français sur quatre qui refusent cette loi, de l'autre il organise la multiplication des provocations policières faire peur. En pure perte la contestation ne faiblit pas.

► Le Parti communiste appelle a poursuivre la pression populaire pour que cette loi ne passe pas, dans la rue, sur les places, devant les permanences des parlementaires. Les parlementaires du Front de gauche qui ont déposés plusieurs milliers d'amendements à l'Assemblée nationale, seront les porte-parole, dans le hémicycles, de tous ceux et celles qui contestent la loi Travail.

LOI TRAVAIL EL- KHOMRI
Régressions sociales à tous les étages / #OnVautMieuxQueCa

En porte-voix de l'immense mobilisation populaire dans le pays, avec des défilés, rassemblements sur des places, pétitions sur internet, les députés du Front de Gauche ont "déterminés" à se "battre" pour un retrait du projet de loi travail. "Notre première volonté, la priorité des priorités, est le retrait de ce texte de régression sociale.

Nous avons donc voté les motions de procédure portées par la droite mais avec nos propres arguments, à l'opposé du discours de la droite", a déclaré André Chassaigne.

Marie-George Buffet, comme Jacqueline Fraysse, ou Gaby Charroux, dénoncent une série de mesures faisant de ce projet de loi "un texte très dangereux" sur le temps de travail, les congés, les référendums d'entreprise, avec les accords dits "offensifs" qui "remettent en cause le contrat de travail" ou la médecine du travail, "assouplissant formidablement" les possibilités de licencier. "Avec ce qui est dans ce texte, des entreprises comme Continental ne pourraient plus être condamnées ensuite devant la justice", a renchéri son collègue, Nicolas Sansu.

Avec une vingtaine de députés de gauche, ils ont présenté une proposition de loi Travail différente. Intitulée « Protéger et équilibrer le temps de travail », elle se situe dans un tout autre raisonnement à la fois économique et humain que le projet de loi El Khomri. http://www.assemblee-nationale.fr/ "Si, par malheur il y avait ce fameux 49.3, permettant de faire adopter le projet de loi sans vote, nous rechercherons immédiatement à construire une motion de censure de gauche avec des députés progressistes d'autres groupes, écologistes, socialistes" a conclu André Chassaigne.

Sans l’avouer ouvertement, le projet de loi met fin de fait aux trente-cinq heures. Des régressions, en voici quelques autres :

1. On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».

2. Les licenciements seraient facilités. Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.

3. Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.

4. Les patrons auraient toute liberté pour décider quand commence la semaine et contourner la majoration du dimanche.

5. La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminés.

6. Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d'entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi

La répétition des violences ne doit décidément plus rien au hasard

Le 1er mai a marqué une nouvelle journée de mobilisation d'ampleur pour le retrait de la loi El khomri.

Le débat s'ouvrira mardi à l'Assemblée nationale sous la pression populaire et chaque député sera face à ses responsabilités : ou accepter la régression des droits de tous les salariés ou la refuser. Le pouvoir continue lui ses manœuvres scandaleuses pour tenter de discréditer un mouvement qui ne se dément pas.

A Paris, alors que plus de 70 000 personnes ont manifesté dans le calme, les forces de police sont une nouvelle fois intervenues de manière totalement disproportionnée provoquant des violences inacceptables. La répétition de ce scenario ne doit décidément plus rien au hasard. L'attitude du gouvernement pose un grave problème démocratique pour l'exercice de la liberté de manifestation.

Tout cela n'entamera pas la détermination de la jeunesse et des salariés, ni celle des communistes et de leurs parlementaires qui mèneront le combat jusqu au bout.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 09:55

La répétition des violences ne doit décidément plus rien au hasard (Pierre Laurent)

Le 1er mai marque une nouvelle journée de mobilisation d'ampleur pour le retrait de la loi El khomri. Le débat s'ouvrira mardi à l'Assemblée nationale sous la pression populaire et chaque député sera face à ses responsabilités : ou accepter la régression des droits de tous les salariés ou la refuser. Le pouvoir continue lui ses manoeuvres scandaleuses pour tenter de discréditer un mouvement qui ne se dément pas. A Paris, alors que plus de 70 000 personnes ont manifesté dans le calme, les forces de police sont une nouvelle fois intervenues de manière totalement disproportionnée provoquant des violences inacceptables. La répétition de ce scenario ne doit décidément plus rien au hasard. L'attitude du gouvernement pose un grave problème démocratique pour l'exercice de la liberté de manifestation. Tout cela n'entamera pas la determination de la jeunesse et des salariés, ni celle des communistes et de leurs parlementaires qui mèneront le combat jusqu au bout.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Paris, le 1er mai 2016.

La répétition des violences ne doit décidemment rien au hasard (Pierre Laurent)
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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 05:30

Bernard Cazeneuve doit faire preuve de sang froid et s'interdire tout amalgame (Olivier Dartigolles)

Ainsi donc, François Hollande et son gouvernement ont très clairement fait le choix de la provocation et des violences policières hier, dans plusieurs villes, lors de la journée de mobilisation pour le retrait de la loi El Khomri.

Cela ne date pas d'hier, nous avions déjà, lors des dernières mobilisations, alerté sur des comportements et des actes indignes d'une police qui doit agir dans le respect des valeurs de notre République, qui plus est quand il s'agit d'intervenir auprès de jeunes.

La journée du 28 avril marque une inacceptable surenchère qui, pour avoir été constatée en de si nombreux endroits, ne peut qu'avoir été décidée par le ministre de l'Intérieur avec des instructions pour créer un climat de tension.

Ceci est d'abord le signe de l'extrême fébrilité de l'exécutif face aux mobilisations et aux convergences pour le retrait de la loi El Khomri.

Bernard Cazeneuve doit faire preuve de sang froid et s'interdire tout amalgame. Les casseurs, doivent être arrêtés et présentés à la justice, et les jeunes manifestants, les salariés, les représentants des organisations syndicales et de jeunesse qui agissent dans le cadre d'un mouvement social et citoyen doivent pouvoir manifester en toute sécurité. Un peu de discernement ! Il n'est pas très compliqué de faire la différence entre des jeunes avec des pancartes et porteurs d'exigences pour leur vie, et des casseurs cagoulés et équipés pour en découdre avec les forces de l'ordre.

L'exécutif doit se ressaisir, ne pas faire le choix du pourrissement, en décidant du retrait de la loi dite "travail", rejetée par une écrasante majorité, et en acceptant un vrai dialogue pour de vraies solutions.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

Après les violences dans et contre les manifs du 28 avril, Bernard Cazeneuve doit faire preuve de sang froid et s'interdire tout amalgame (Olivier Dartigolles, PCF)
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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 05:44
Migrants: Liberté, égalité, fraternité - La lettre des relations internationales du PCF - Spécial Migrants, mars 2016

Intérêt commun

édito de Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur international du PCF

La « route des Balkans » est comme l’enfer.

Les dirigeants européens, restés sourds depuis des années aux alertes du Haut commissariat aux réfugiés, ont invoqué la responsabilité de « protéger les populations européennes » – qu’ils ne protègent pourtant pas de la crise économique et sociale, bien au contraire. Sur fond de crise sans précédent, et de leur obstinant refus de sortir des politiques d’austérité qui appauvrissent nos pays et nos peuples, ces dirigeants ont préféré – non pas sauver des vies – mais fermer les frontières, confiner les migrants dans des camps, monter des murs de barbelés, mobiliser les forces armées pour les pourchasser, attiser une peur panique fabriquée par la droite et l’extrême droite, de voir l’Europe « submergée ».

En Hongrie et au Danemark, il est maintenant question de confisquer leurs biens, le peu qui leur reste, aux migrants.

Cela nous ramène violemment aux heures les plus noires de notre histoire.

Devant la détresse de familles entières fuyant la guerre en Syrie, en Irak, en Afghanistan, devant les tragiques morts de milliers d’entre eux en Méditerranée, devant l’élan de survie de milliers de femmes et d’hommes fuyant la misère, les bouleversements climatiques ou la dictature, les habitants des îles grecques ou des côtes italiennes ne sont pas restés tétanisés par l’émotion ou la peur, et ont déployé des trésors de solidarité pour leur venir en aide. Partout en Europe, des réseaux de solidarité se sont organisés tandis que les gouvernants ont opposé les populations les unes aux autres en arguant du poids du chômage, de l’avenir incertain, de la précarité. Autant de peurs renforcées par des attentats conduisant à installer l’amalgame « migrants / terroristes ». Certains rêvent même à présent d’exclure de la zone Schengen la Grèce qui a, seule, fait face à l’arrivée de milliers de migrants, et dont le premier ministre a été le seul dirigeant européen à aller à la rencontre des réfugiés et des acteurs de la solidarité. Si les migrants et réfugiés sont plus nombreux que jamais, « l’invasion » n’a pas eu lieu et, en France, moins qu’ailleurs… Les chiffres sont là.

ALORS POURQUOI CETTE OPÉRATION ?

Parce que jouer sur la peur des migrants permet de masquer les vé- ritables causes des difficultés qui assaillent les Français et qui sont à chercher dans les conséquences de la politique d’austérité et de la soumission aux dogmes libéraux qui créent chômage, bas salaires et délitement social. Austérité et solidarité sont incompatibles.

Parce que jouer sur la peur des « autres », de ceux que l’on présente comme des désespérés alors qu’au contraire, c’est l’espoir pacifique d’une vie meilleure qui les meut permet de masquer les responsabilités respectives dans les déséquilibres mondiaux qui causent ces mouvements massifs de populations. La crise des migrants est mondiale : tous les continents sont touchés d’autant que, pour l’essentiel, ces mouvements migratoires qui atteignent des records historiques restent cantonnés pour 80 % d’entre eux du sud vers le sud. Il y a donc aussi des solutions mondiales à mettre en oeuvre.

Alors comment répondre à cette vaste entreprise de falsification qui vise à brouiller les cartes et conduit dans l’impasse alors qu’il est urgent d’agir.

Le PCF avance des propositions qu’il développe dans ce livret. Il s’agit de changer de logique mais il y a des politiques possibles aujourd’hui.

J’en soulignerai 3 à engager d’un même mouvement :

• D’abord, les migrants ont des droits fixés par des institutions internationales et ratifiés par les Etats qui ont la responsabilité de les mettre en œuvre. Il faut souligner le courage, le dévouement des associations, des militants, des élus qui agissent pour le respect des droits et de la dignité des migrants. C’est eux que le gouvernement doit écouter et appuyer.

• La politique d’austérité en dégradant les conditions de vie et de travail s’en prend à tout ce qui concoure à faire vivre les valeurs d’égalité et de fraternité, moteurs du vivre ensemble : le travail, les services publics, le droit au logement et à l’éducation, à la santé, les droits collectifs et individuels. L’asphyxie budgétaire du pays et de nos collectivités territoriales ne mène qu’à plus d’inégalités et d’injustices.

• Enfin, c’est toute la politique extérieure française qu’il faut changer. Les migrations qui augmentent au plan mondial ont une triple origine : fuir les conflits et les violences ; échapper à la misère pour assurer à sa famille une vie meilleure et aux dérèglements climatiques que nos modes de développement et de production, mais aussi les règles du « libre-échange », engendrent. S’attaquer aux causes c’est donc promouvoir un nouvel ordre mondial, basé sur la paix et le développement et le recul des inégalités que provoque une mondialisation capitaliste prédatrice, c’est aussi commencer à s’attaquer au terreau du fondamentalisme religieux et du terrorisme. Ainsi, que la guerre cesse en Syrie, et des milliers de Syriens pourraient retrouver leur pays.

Français et immigrés partagent un intérêt commun, celui de construire une société de justice, de partage, de mise en commun, qui réponde aux aspirations de tous les citoyens à égalité de droits et libertés. C’est de ce côté que se trouve l’avenir, un avenir pour chacun d’entre nous.

Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur international du PCF

Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur international du PCF

Migrants: Liberté, égalité, fraternité - La lettre des relations internationales du PCF - Spécial Migrants, mars 2016

Revenir aux droits de l'homme

- par Patrick Le Hyaric, député européen, directeur de L'Humanité

La crise migratoire a changé le visage de l’Europe.

Elle a pour origine essentielle la guerre qui se poursuit au Proche-Orient et qui jette sur les routes de l’exode des centaines de milliers de personnes victimes de violences et de persécutions. La volonté de l’organisation Etat islamique de pratiquer des attentats au sein de l’espace européen et les menaces qu’il fait peser ont des incidences sur la réaction des opinions européennes face aux questions migratoires.

La réponse ne peut pas être, pour autant, dans le repli sécuritaire et dans l’Europe forteresse. Avec de telles réactions l’Europe foule aux pieds des valeurs dont elle se réclame. Plus encore, le non traitement des questions aggrave la crise : on n’empêchera pas des hommes et des femmes de fuir les massacres. On ne favorisera pas ainsi la sortie des logiques de guerre en Orient. La France doit faire le choix d’un rôle beaucoup plus actif et positif pour que soit traitée conformément aux textes internationaux, à la convention de Genève dont elle est signataire, la question du droit d’asile. Nous ne pouvons pas en rester à la déclaration de M. Valls du 18 novembre 2015 en Allemagne rapportée par le Süddeutshe-Zeitung : « Nous ne pouvons pas accueillir plus de réfugiés ».

Alors que dans un premier temps l’Union européenne avait laissé entendre qu’elle pourrait ouvrir modestement ses portes et pratiquer une politique de « relocalisation » des migrants, arrivés en grand nombre en Italie et en Grèce, avec une répartition par quotas, la réalité est vite devenue bien différente.

Ainsi la France a accueilli le chiffre famélique de 19 demandeurs d’asile « en besoin manifeste de protection » depuis le mois de septembre.

Ils sont les seuls des quelques 30 000 personnes que l’Etat français s’était engagé à recevoir en deux ans dans le plan européen de relocalisation qui portait sur 160 000 personnes. C’est tout simplement une honte !

Pour toute l’Europe ce sont 200 personnes qui auront été accueillies.

Quant au chiffre hors quotas de gens qui sollicitent l’asile dans notre pays il ne progresse que de 15 % à 20 % par rapport à 2014 année où il était en baisse, pour atteindre entre 75 000 et 80 000. Cette augmentation serait liée à la situation à Calais et à Dunkerque où se concentrent dans des conditions indignes des migrants qui veulent aller en Angleterre où ils sont refusés. Ces chiffres sont très loin de ceux de l’Allemagne qui aurait accueilli plus d’un million de personnes en 2015.

Mais désormais c’est dans toute l’Europe que se développe l’hostilité à l’accueil des réfugiés. En Europe orientale et centrale ce mouvement prend une tournure explicitement raciste avec l’érection de barbelés et des décisions de chasse à l’homme qui sont contraires aux principes fondateurs de l’Union.

En Suède, les réfugiés sont spoliés de leurs biens personnels. Les mesures de contrôle et de surveillance aux frontières de l’Union sont renforcées, la Grèce et l’Italie sont pressées de bloquer les entrées sur leur territoire et un accord douteux est passé avec la Turquie pour qu’elle garde sur son territoire le maximum de réfugiés syriens. Il faut tout faire pour sortir de cette logique mortifère et aller vers une sécurisation des parcours des réfugiés et un traitement de ce douloureux dossier conformes aux textes de l’ONU.

Le mythe de l'invasion - Par Emilien Urbach, journaliste chargé des questions migratoires au journal L'Humanité

Avec plus de 3 800 personnes noyées en 2015 en cherchant à traverser la Méditerranée, le nombre de personnes ayant trouvé la mort sur le chemin de l’exil dépassera, en 2016, les 30 000 depuis l’an 2000.

Au lieu de prendre la mesure de ce funeste décompte les Etats membres de l’Union européenne confirment, de sommets en conseils, leurs politiques xénophobes et sécuritaires. À coup de chiffres alarmistes, les défenseurs de l’Europe forteresse feignent de faire face à une crise migratoire sans précédent. Mais les chiffres disent autre chose. Il y a, à ce jour, autant de demandeurs d’asile par habitant de l’UE qu’il y en avait au début des années 1990. Et, dans le monde, le nombre de personnes sous mandat de protection du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies est le même qu’en 1995. En effet, en 2015, plus de 60 millions de nos semblables ont été contraints de quitter leur foyer à cause de la guerre et de la pauvreté. Mais les pays riches, de par leurs logiques de dominations économiques et militaires, en sont les principaux responsables.

58 % des demandeurs d’asile, l’an passé, venaient des zones de conflits où les armées occidentales sont les plus engagées : Syrie, Afghanistan et Irak.

Et pourtant, 86 % des migrations se font du sud vers le sud.

Le Liban reste le pays qui accueille le plus grand nombre d’exilés, avec 209 réfugiés pour 1 000 habitants. En Allemagne, par exemple, ce rapport est de 6 pour 1 000. Et de 5 pour 1 000, en France.

La prétendue invasion que subirait l’Europe est un mythe. Pire, c’est un mensonge qui vise à alimenter la peur et à justifier des politiques dictées par une idéologie d’extrême droite. Si les images de bidonvilles dans le nord, de campements en plein Paris ou sur les côtes mentonnaises inondent nos écrans de télévision, c’est qu’en France, comme dans les autres pays de l’UE, les dirigeants font le choix de l’égoïsme contre nos valeurs de fraternité.

Migrants: Liberté, égalité, fraternité - La lettre des relations internationales du PCF - Spécial Migrants, mars 2016
Migrants: Liberté, égalité, fraternité - La lettre des relations internationales du PCF - Spécial Migrants, mars 2016

Calais: pour des solutions humaines

par Dominique Watrin, sénateur du Pas de Calais

À plus d’un titre, Calais se trouve dans une impasse. Impasse des politiques sécuritaires : procédures administratives, judiciaires, reconduites à la frontière et déplacements d’office qui atteignent aujourd’hui des sommets (un millier de personnes renvoyées ces dernières semaines vers des centres de rétention administrative) au nom de la lutte contre « l’appel d’air ».

Impasse d’une logique qui voudrait séparer réfugiés politiques et migrants économiques « qui ont vocation à être reconduits à la frontière » selon Bernard Cazeneuve quand la jungle de Calais est peuplée d’Érythréens, d’Afghans, d’Irakiens et de peu de Syriens.

Impasse des logiques de guerre et de grandes puissances menées au Moyen-Orient depuis 25 ans qui ont fait le lit des dictateurs et de Daesh.

Avant tout, je tiens à rendre un hommage appuyé à la population calaisienne qui subit une triple peine avec d’une part, un taux de chômage record (16 %) tandis que les suppressions d’emplois se multiplient (dentelle, Tioxide, My ferry Link…). Et d’autre part, la pauvreté, la précarité encore renforcées par cette situation de cul-de-sac migratoire. Hommage aux associations humanitaires pré- sentes 24h sur 24 aux côtés des réfugiés, et qui mènent un travail irremplaçable d’accompagnement (social, juridique, sanitaire…) et de lien humain. Il a tout de même fallu que Médecins du monde et le Secours catholique-Caritas saisissent le Tribunal Administratif de Lille pour que soit reconnu officiellement que les 4 500 migrants de Calais « étaient bien exposés à des traitements inhumains et dégradants » en étant entassés dans des conditions insalubres.

Les sénateurs communistes du Nord/Pas-de-Calais rencontrent régulièrement les salariés du port et du Tunnel sous la Manche, les syndicalistes, les associations humanitaires et les réfugiés euxmêmes. Ils lancent aujourd’hui un appel pressant au gouvernement.

Nous, parlementaires communistes du Nord/Pasde-Calais, nous disons que la logique de la force est vaine comme le démontre l’échec des déplacements forcés.

Ainsi l’évacuation du camp de Téteghem s’est-elle conclue par le retour dans les campements de l’immense majorité des déplacés qui souhaitent d’abord se rendre au Royaume-Uni où ils ont de la famille, où les petits boulots souspayés sont légion et où ils sauront parler la langue !

La France doit renégocier les accords du Touquet signés par Nicolas Sarkozy et qui ont mis la frontière anglaise à Calais !

Le durcissement sécuritaire avec une frontière quasi étanche ne fera que rendre encore plus explosif le cul-de-sac migratoire.

LE TRAITÉ DU TOUQUET

Le traité du Touquet a été signé le 4 février 2003 par les ministres de l'Intérieur de la France et du Royaume-Uni, Nicolas Sarkozy et David Blunkett. Il vise à juguler l'immigration vers le Royaume-Uni, non membre de l'espace Schengen. Il établit que le contrôle de la frontière britannique se fait du côté français de la Manche. En échange du maintien des migrants sur le territoire français, le RoyaumeUni verse une aide financière à la France. Le texte du traité précise que « chaque partie peut y mettre un terme à tout moment » avec prise d’effet « deux ans après la date de ladite notification ».

Migrants: Liberté, égalité, fraternité - La lettre des relations internationales du PCF - Spécial Migrants, mars 2016

IMMIGRATION ET DROIT D’ASILE. VIVE LA LIBERTÉ DE MIGRER !

par Dominique Noguères, avocate et militante des droits humains

Parler de l’immigration relève d’une gageure tant les idées reçues sont fortes comme les manipulations et l’utilisation à des fins politiciennes. La part de la population immigrée augmente, mais de façon très modérée.

De ce point de vue, il n’y a pas de menace pour la cohésion nationale.

En revanche, la manière dont la France gère la régularisation des étrangers est inacceptable. Comment ne pas trouver absurde que l’on demande à un étranger de rester des années en situation irrégulière avant de pouvoir être régularisé ?

La réforme actuelle du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) n’apporte pas de solutions malgré la volonté de créer un titre de séjour pluriannuel d’une durée modulable selon la catégorie juridique en cause.

La précarité du séjour reste la règle.

Plus de 60 millions de personnes sont déplacées en 2014 dans le monde, soit 42 500 personnes par jour selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Nous le vivons chaque jour aux frontières de l’Europe.

Dans ce contexte, la « forteresse » européenne ne fera qu’augmenter l’hécatombe et ne résoudra rien.

En France, demander l’asile relève du parcours du combattant.

La multiplication des textes comme la Convention de Dublin, qui oblige le demandeur d’asile à demander la protection dans le pays par lequel il est arrivé et non pas dans le pays de son choix, et la liste des pays dits sûrs établie et mise à jour régulièrement par l’Ofpra mettent de lourdes barrières aux demandes d’asile.

Seulement un quart des demandes sont acceptées au sein de l’UE et la France est bonne dernière.

Et pourtant, il y a des solutions !

Le migrant ne représente pas un coût pour le pays dans lequel il se trouve sauf à le priver de tous ses droits. Le régulariser, c’est lui faire payer des impôts, des cotisations sociales, participer à la vie économique et sociale du pays. Le laisser dans la clandestinité ou la précarité du séjour, c’est non seulement le mettre en danger, mais c’est se rendre complice des prédateurs mafieux et/ou terroristes. Il faut redonner au droit d’asile sa véritable fonction de protection, cesser de faire la différence entre les migrants « économiques » et les migrants « politiques », et éviter ainsi de créer deux catégories de migrants. La directive de Dublin doit donc être revue de fond en comble. Il est indispensable de réorienter les crédits des politiques européennes sécuritaires vers des politiques d’accueil et d’intégration, de cesser d’externaliser le contrôle des frontières à des pays peu respectueux du droit, qu’ils soient limitrophes de l’UE ou non. Il faut donc que les immigrés puissent circuler librement. Plus on fermera les frontières, plus ils feront tout pour ne plus repartir par peur de ne plus pouvoir revenir, dans un cercle infernal incessant. Le droit de migrer est essentiel dans un monde interdépendant comme tous les travaux d’experts et d’économistes et ceux des grandes organisations internationales (OIT, HCR, OCDE…) consacrés aux migrations l’ont rappelé, études à l’appui. Ils soulignent aussi que les politiques migratoires doivent s’attacher à sécuriser les parcours, dans le respect des droits de l’homme, en assurant la fluidité de l’offre et de la demande de main-d’oeuvre, dans l’intérêt des pays de départ comme des pays d’accueil. C’est un défi essentiel à relever dans l’intérêt de l’humanité tout entière.

L'immigration coûte cher? Faux

Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française. Selon une étude réalisée en 2010 par des chercheurs de l’université de Lille pour le compte du ministère des Affaires sociales, les immigrés ont reçu en 2009 de la part de l’Etat 47,9 milliards d’euros mais ont reversé 60,3 milliards. Par conséquent un solde très positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques. Ce résultat est issu de la comparaison entre les différents postes de dépense de l’État (retraite, aides au logement, RMI, allocations chômage et familiales, prestations de santé, etc.) et les sommes reversées au budget de l’État par le travail des immigrés (impôt sur le revenu, impôt sur le patrimoine, impôts et taxes à la consommation, impôts locaux, CRDS et CSG, cotisations sociales, etc.).

Sommet UE-Turquie: l'accord de la honte.

Déclaration du PCF

En octobre 2015, à l’issue d’une réunion de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, son président, souhaitait que « l’Europe soit recherchée comme une terre de refuge et que l’accueil de 160 000 réfugiés soit une première historique est un motif de fierté ».

Déjà, à l’époque, cette déclaration était particulièrement déplacée, car, depuis des mois et des années, les drames s’accumulaient sur la route des migrants venant d’Afrique et du Proche-Orient, par la Méditerranée.

Mais aujourd’hui, elle résonne comme un terrible désaveu devant les échecs, les capitulations de l’UE, son incapacité à remplir ses devoirs de solidarité et à appliquer ses propres décisions.

Six mois après, l’accord signé au Sommet UE-Turquie du 7 mars ne peut que provoquer un sentiment de profonde honte.

En effet, l’accord entre le premier ministre turc Davitoglu et les chefs d’États ou de gouvernements de l’UE vise à renvoyer en Turquie tous les migrants, syriens compris, aujourd’hui en Grèce, venus au péril de leur vie, chercher un refuge en Europe.

En contrepartie, l’UE s’engage à faciliter l’obtention de visas de tous les États membres aux citoyens turcs, d’accélérer le versement des 3 milliards déjà promis, d’en ajouter 3 milliards supplémentaires et de favoriser la reprise des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’UE.

De son côté, la Turquie s’engagerait, outre à reprendre les réfugiés expulsés d’Europe, à organiser, selon le principe de « un pour un », le passage vers la Grèce de Syriens, uniquement dans le cadre de mesures contrôlées et sécurisées, où l’OTAN jouerait un rôle.

À l’avenir, même si l’accord ne l’indique pas, le rapatriement des autres réfugiés - Afghans, Erythréens, Soudanais, Irakiens… - non admis en Europe, serait mis en place en direction de leurs pays d’origine. Le premier ministre turc déclarait être en discussion sur ce sujet avec ces pays.

Ainsi, l’UE et les États membres abandonnent à la Turquie la responsabilité d’assurer le contrôle de leurs propres frontières et de gérer l’accueil des réfugiés qui vont être chassés de Grèce. Or, ces réfugiés veulent aller en Europe, pas en Turquie, et le droit international exige que leur choix soit respecté.Enfin, le passage - sous contrôle - Turquie-Europe restera aléatoire, lié au bon vouloir d’accueil des pays européens, déjà très réticents.

Les 1,2 millions de migrants en 2015 arrivés sur le sol européen ne représentent pourtant que 0,3 % de la population européenne.

L’Europe se transforme peu à peu en bunker, sourd et aveugle devant la détresse des réfugiés.

Pire, l’UE organise leur expulsion, leur refoulement avec l’aide de la Turquie, niant leur droit à choisir un pays d’accueil où déposer leur demande, la Grèce étant dans l’impossibilité de les accueillir malgré l’extraordinaire élan de solidarité de son peuple.

Que la Turquie ait pu ainsi être investie, grâce à un chantage politique et financier, du rôle de partenaire indispensable auprès de l’UE ne peut que provoquer colère et indignation. Le régime autoritaire turc se livre à une véritable chasse aux démocrates, aux journalistes indépendants ; il mène sur son territoire une guerre sans merci contre les Kurdes ; intervient en Syrie contre les Kurdes syriens qui combattent les groupes djihadistes, groupes armés que la Turquie n’a cessé depuis des années d’utiliser pour ses intérêts de puissance régionale.Les dirigeants européens ontils mesuré les conséquences de leurs décisions et l’image qu’ils donnent de marchandage, de trafics sur la détresse des réfugiés, avec un pays qui bafoue toutes les valeurs démocratiques que l’UE est censée représenter ?

Pourtant, l’UE a les moyens de répondre à ses devoirs d’accueil et d’asile, comme ne cessent de le rappeler l’ONU et son agence pour les réfugiés, le HCR, les grandes associations des droits humains et de défense des migrants, des élus, des citoyens de tous les pays d’Europe, attachés aux valeurs de solidarité, d’entraide et de partage.

Ainsi, l’UE pourrait, avec les États membres qui ont donné leur accord, accélérer l’installation des 160 000 réfugiés, respectant l’engagement pris en octobre et dont le nombre aujourd’hui ne s’élève qu’à un millier !

Que l’UE organise, avec les moyens importants qui sont les siens, non le refoulement de populations, mais l’ouverture entre la Turquie et la Grèce de voies légales sécurisées de passage pour les réfugiés, qui rendraient aussitôt caduc le recours aux passeurs et trafiquants. Mais l’UE et les États membres ont aussi des responsabilités dans les tragédies qui frappent aujourd’hui les peuples du Proche-Orient, les poussant sur les routes de l’exil. Le conflit en Syrie entre dans sa 5e année.

L’UE doit peser de tout son poids pour que le projet de transition politique se mette en place rapidement, pour arriver à un cessez-le-feu durable et à l’arrêt des hostilités dans les luttes inter-syriennes. L’UE s’est trop longtemps alignée sur les positions de ses amis du Golfe, de l’Arabie saoudite, du Qatar… de la Turquie, encouragée dans cette voie par la France qui a multiplié les surenchères politiques et militaires. Nous en mesurons aujourd’hui les conséquences désastreuses : cela n’a que trop duré. L’UE et les États membres se doivent d’apporter un soutien sans équivoque à la feuille de route, fixée par le Conseil de sécurité de l’ONU et à sa mise en oeuvre.

ET LA FRANCE ?

Le président Hollande a salué, quant à lui, cet accord « comme un acte très important de la Turquie pour réadmettre les réfugiés et les migrants qui l’ont quittée de façon irrégulière vers la Grèce ».

Cette déclaration est dans la droite ligne de la politique française depuis des années. Les autorités françaises sont concentrées non sur comment accueillir mieux et plus ces familles en détresse, mais sur comment faire pour en limiter le nombre, sans égards pour ce qu’elles ont vécu et leurs attentes. Cette froideur devant la tragédie de la guerre, de la violence, de la pauvreté est inacceptable.

D’autant que notre pays n’a connu en 2015 qu’une augmentation limitée de réfugiés, 20 % sur 2014, avec 4 600 Syriens sur les 362 000 arrivés en Europe…

Le fantasme de « submersion » alimenté par l’extrême droite aurait-il frappé l’esprit des dirigeants français ?

Le gouvernement français et le président Hollande ne peuvent accepter cet « accord de la honte » signé lundi, concocté par la chancelière Merkel et le premier ministre turc. Notre pays doit faire entendre sa voix, ses valeurs, ses principes en matière de défense des réfugiés et des migrants, en rappelant la vocation de terre d’asile de la France. Déjà contraint de jouer les garde-frontières de la Grande-Bretagne à Calais, notre pays va-t-il maintenant participer à des expulsions massives de ré- fugiés honteusement qualifiés « d’irréguliers » de la Grèce vers la Turquie ? Il doit au contraire proposer que ces populations, aujourd’hui bloquées en Grèce du fait des frontières fermées dans les Balkans, puissent être accueillies dignement dans les pays qui ont laissé la porte ouverte à la solidarité. Les capacités d’accueil existent dans notre pays dans les villes et les villages. Des actions solidaires d’associations, de citoyens sont aujourd’hui inutilisées : 15 000 réfugiés étaient attendus en 2015, seules quelques centaines ont été relogées. Des engagements ont été pris d’aides financières en faveur des collectivités accueillantes. Au lieu de jouer la stigmatisation, la division entre réfugiés et migrants, la France doit leur tendre la main et faire la preuve qu’elle reste ce grand pays de fraternité et de solidarité qui lui valent le respect et le regard amical et chaleureux de bien des pays dans le monde. À la prochaine réunion du Sommet européen, la France doit exiger le rejet de cet accord et enfin, accueillir dignement ces hom

Migrants: Liberté, égalité, fraternité - La lettre des relations internationales du PCF - Spécial Migrants, mars 2016
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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:24

Une baisse du chômage artificielle

Confronté à l'échec de sa politique pro-medef, le gouvernement essaye de s'en prendre à l'indicateur mensuel du taux de chômage. Sa méthode de communication , qui consiste à en en extraire une seule partie, la catégorie A, vise à dissimuler la réalité d'une évolution de plus en plus marquée par la précarité.

La perméabilité entre les différentes catégorie est énorme. En 2014, 3,6 millions de demandeurs d'emploi sont passés d'un mois sur l'autre, d'une catégorie à une autre. (50 % de A à B, 36 % de A à C, 16 % de A à D ou E). La baisse du chômage est artificielle, l'écart d'un mois sur l'autre s'expliquant par l'augmentation des radiation et le recours au stages.

Ce numéro de passe-passe ne trompe personne, parce qu'il s'agit de la vie de gens pour qui, de plus en plus nombreux, il devient difficile de boucler les fins de mois. Mais de ceux là, la communication gouvernementale s'en moque, puisque, comme chacun sait désormais, « ça va mieux »...

Une baisse du chômage artificielle (PCF, 27 avril 2016)
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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:16

Intermittents du spectacle : « Pas de culture sans droits sociaux ! » (PCF)

MARDI, 26 AVRIL, 2016

HUMANITE.FR

Les travailleurs du spectacle manifestent partout en France, occupent des théâtres à Bordeaux, Caen, Toulouse et Montpellier, et maintenant le Théâtre national de l'Odéon où flottent désormais les banderoles « Pas de droit du travail sans droits sociaux », « Pas de culture sans droits sociaux », « De l'argent, il y en a ! Construisons de nouveaux droits ! ».

Dans sa marche à la dérégulation du droit du travail dont la loi El Khomri est le bras armé, le gouvernement français accepte, sur injonction du MEDEF d’imposer un cadrage budgétaire comportant 800 millions d’euros d’économie sur le dos des chômeurs d’ici 2020. Ce qui signifie pour les annexes 8 et 10, 185 millions d'euros d’économie. Il est donc demandé aux artistes et techniciens intermittents du spectacle, soit 4,1% de ces allocataires, de faire 23% d’économies pour commencer. Et la suite risque d’être encore plus dure puisque le nouveau code du travail prévoit la fin de la présomption de salariat pour les artistes. Ceux-ci ont bien compris que leurs luttes s’inscrivent pleinement dans celles de tous les travailleurs pour exiger le retrait de la loi El Khomri.

Manifestons donc tous ensemble une fois de plus ce jeudi 28 avril lors de la grande journée d’action interprofessionnelle. C’est la meilleure réponse au Medef qui tente de diviser en voulant aligner l’intermittence sur le régime général tout en poussant l’Etat à créer une caisse indépendante coupant les artistes du reste des travailleurs !

Le PCF réaffirme son soutien sans faille à la nécessaire défense et amélioration du régime spécifique des intermittents du spectacle qui constitue un des atouts essentiels de l’existence même d’une politique publique de la culture. C’est l’avenir de l’art et de la culture qui est en jeu dans notre pays ! Il exige du gouvernement qu’il sorte de sa prétendue neutralité et qu’il contraigne le patronat à cesser de vouloir en finir avec le régime des intermittents du spectacle. Il invite les artistes et les techniciens du spectacle à s’engager plus que jamais dans la construction d’une autre politique émancipatrice fondée sur de nouveaux droits sociaux et culturels pour tous !

Parti communiste français

Intermittents du spectacle: pas de culture sans droits sociaux (PCF)
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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 12:13

Au moment où le gouvernement tente de faire passer en force une réforme du collège qui accentue, par le biais de l'autonomie, les différences entre établissements, classes et élèves et les met en concurrence, la lecture du rapport de l'UNICEF sur le bien-être des enfants dans les pays riches , où la France se classe 35e sur 37 pays dans le domaine de l'égalité scolaire, montre combien il est urgent d'entendre les propositions des communistes pour une école de l'égalité !

NOS PROPOSITIONS POUR UNE ÉCOLE DE L'ÉGALITÉ DE BONNES CONDITIONS D'ÉTUDES ET D'ENSEIGNEMENT

• Des collèges à taille humaine, des classes dont les effectifs doivent être limités à 25 élèves en classe entière, 20 en éducation prioritaire, des locaux entretenus par des personnels qualifiés • Vers une gratuité totale des études au collèges, qu'il s’agisse du matériel, des sorties pédagogiques et voyages, de la restauration.

• Des salaires fortement revalorisés pour les enseignants, mettant fin au salaire à la carte sous forme de primes discrétionnaires DU TEMPS ET DES LIEUX POUR APPRENDRE

• Dans le cadre d’une scolarité obligatoire étendue de 3 à 18 ans, le collège échappe à une logique de sélection pour entrer dans celle d’une appropriation réelle des savoirs par des élèves tous capables.

• Le temps scolaire hebdomadaire au collège doit être repensé et augmenté, pour permettre de réaliser dans le cadre scolaire tous les apprentissages exigés, de l’acquisition à la consolidation et au réinvestissement, en faisant alterner les modes d’organisation de la classe en fonction des exigences didactiques, sous la responsabilité d’enseignants titulaires.

Cela suppose de donner partout les mêmes moyens correspondants en locaux, en postes et en heures d’enseignement. Cela crée de l’égalité entre les élèves, oblige l’école à trouver en elle-même ses propres ressources, délivre les familles du poids de faire l’école à la maison, empêche le marché scolaire du soutien de sévir, évite l’emprise d’officines commerciales ou prosélytes.

UNE SCOLARITÉ UNIFIÉE DANS DES ÉTABLISSEMENTS OFFRANT LES MÊMES FORMATIONS

• Un cadrage national fort du cursus au collège est le garant de l’égalité territoriale dans le cadre d’un service public.

• Une réelle mixité scolaire et sociale passe par l’établissement pour les collèges d’une carte scolaire juste et contraignante.

• La carte des formations doit assurer la même diversité d’offre quel que soit le territoire.

• Aller vers la fin de l’enseignement privé suppose dans un premier temps de le soumettre pour être sous contrat aux respects des règles de sectorisation. UNE PÉDAGOGIE RÉFLÉCHIE DANS UN CADRE COLLECTIF GRÂCE à un plan de formation ambitieux

• Des savoirs toujours plus complexes exigent une mise à jour permanente des connaissances, la possibilité de diversifier les manières d’enseigner.

Un prérecrutement, une entrée progressive dans le métier sont indispensables.

Le temps de travail de l’enseignant doit comporter celui de suivre ces formations, de discuter dans des équipes où chacun travaille sur un pied d’égalité des manières de conduire les apprentissages des élèves.

• L’attention doit être dirigée sur la priorité de la démocratisation quand il s’agit de faire des choix pédagogiques, en privilégiant tout ce qui explicite les attendus de l’école.

Les propositions du PCF pour une école de l'égalité (Réseau écoles du PCF)
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