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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 13:14
Fermeture ou privatisation: Alain Vidalies acte la mise à mort des trains de nuit (communiqué du PCF, 22 juillet 2016)

Communiqué du PCF

Fermeture ou privatisation : Alain Vidalies acte la mise à mort des trains de nuit

vendredi 22 juillet 2016

Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a présenté ce matin les projets du gouvernement concernant les trains d’équilibre des territoires.

Les trains de nuit sont au cœur de ce démantèlement du service public ferroviaire.

La décision de l’Etat est de ne plus financer l’exploitation de six lignes de trains de nuit. Quatre d’entre elles fermeront dès le 1er octobre 2016, si aucun opérateur privé ne veut les reprendre et que les régions concernées ne les financent pas.

Pour justifier ce désengagement total, le secrétaire d’état au transport précise d’une part que ces lignes bénéficient d’offres alternatives de mobilité de bon niveau, et d’autre part que la fréquentation des trains de nuit est en baisse de 25% depuis 2011, et représente 25% du déficit des Trains d’équilibre des territoires.

Les trains de nuit, comme les trains d’équilibre du territoire, véritable épine dorsale de l’aménagement du territoire, garants de l’égalité d’accès au transport et répondant à des enjeux écologiques d’avenir fixés lors de la COP21 à Paris en décembre 2015, sont pourtant un des éléments d’une nouvelle politique ferroviaire publique d’avenir.

Nous refusons le choix imposé par le gouvernement concernant les trains de nuit, à savoir la privatisation ou la disparition. Les trains de nuit, ce sont 6 lignes et près de 75 millions de recettes cumulées pour 1,2 millions de passagers et un taux d’occupation de 38 % à 54 %.

Les transports ferroviaires de passagers comme de marchandises doivent redevenir de grands services publics développant un maillage national du territoire ambitieux et utile aux besoins des usagers et des populations.

En mai dernier, le PCF a présenté un manifeste pour un grand service public ferroviaire d’avenir, pour redonner au rail toute sa place. Des solutions d’avenir existent. La modernité, c’est le train, et non le développement des trajets en bus.

Fermeture ou privatisation: Alain Vidalies acte la mise à mort des trains de nuit (communiqué du PCF, 22 juillet 2016)
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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 07:22

COMMUNIQUE DE PRESSE

État d'urgence : « Nos groupes parlementaires ne voteront pas la prolongation » (Pierre Laurent)

Cinq jours après la terrible tuerie de Nice, qui a vu les vies de 84 femmes, hommes et enfants fauchées et des centaines d'autres blessées ou marquées pour toujours, notre nation reste endeuillée et profondément choquée. Cette folie terroriste aveugle a plongé le pays dans un angoissant questionnement sur les motivations du meurtrier Mohamed Lahouij-Bouhlel et sur les moyens de faire face à la terreur que cherchent à imposer de tels actes.

Au chagrin s'est mêlée depuis la colère devant les polémiques et les surenchères indécentes auxquelles se sont livrés sans recul nombre de responsables politiques.

Dès le 15 juillet, le Parti communiste français a refusé ce manque de dignité en appelant à la solidarité et au respect des familles endeuillées, en demandant le temps nécessaire à l'enquête et à la réflexion pour évaluer les nouvelles mesures à prendre face au palier franchi dans l'horreur. D'autres, singulièrement à droite et à l'extrême droite, ont préféré faire assaut de déclarations irresponsables et de surenchères sans fondement. Oui, nous le redisons avec force, contre la marée nauséabonde de tous les démagogues, il va falloir raisonner, penser pour pouvoir agir mieux et plus efficacement contre la menace terroriste grandissante, contre la violence criminelle qui se pare d'alibis ou de mobiles religieux ou politiques, et contre les haines et les divisions.

Le gouvernement a décidé, sans débat, de prolonger l'état d'urgence, sous la pression de la droite et de l'extrême droite qui veulent durcir encore le régime d'exception.

Or, force est de constater que l'état d'urgence n'a pas permis d'éviter le carnage de Nice, dans une ville que les élus de droite ont faite laboratoire de leurs expérimentations sécuritaires.

Avant d'annoncer précipitamment sa prolongation, le président de la République venait de la déclarer inutile en indiquant que les lois récemment votées après son déclenchement permettaient de prendre le relais. Le risque s’accroît donc d'une dérive répressive sans efficacité pour la sécurité de nos concitoyen-ne-s, et d'une atteinte à nos libertés publiques fondamentales.

Nos groupes parlementaires ne voteront donc pas cette prolongation.

Nous appelons en revanche à une réorientation profonde de nos politiques nationales, européennes et internationales. La lutte contre l'action terroriste et l'insécurité du monde est inséparable de la reconstruction d'une nouvelle civilisation commune à toute l'humanité.

Riposter à la violence terroriste et au projet politique meurtrier et dictatorial de Daesh, par la seule voie militaire, par l'engagement de notre pays dans une logique de guerre aveugle, sans stratégie politique visant le retour de la paix et de la sécurité internationale est une grave erreur. Elle alimente la propagande de Daesh sur les esprits qu'il domine.

Tous les promoteurs et artisans de la logique de « guerre des civilisations », depuis Daesh jusqu'à ceux qui prétendent la combattre sur le même terrain, entraînent notre pays et l'humanité dans une voie sans issue.

Les communistes appellent à résister à cette logique meurtrière, à faire reculer ensemble les violences, les haines et les politiques de la peur.

Nous avons, ensemble, la capacité de rejeter le terrorisme et tout ce qui le nourrit, ici en France et ailleurs dans le monde où les guerres et le chaos qu'elles entraînent lui servent de terreau pour son développement.

La France doit enfin accepter de réviser en profondeur ses choix internationaux pour des évolutions de paix au Proche-Orient et en Afrique. Les peuples du Proche-Orient et d'Afrique y aspirent profondément ; ce sont eux et les forces démocratiques et pacifiques que la France doit soutenir avec ardeur.

Ici en France, il est temps de déclarer l'état d'urgence sociale afin de stopper les politiques d'austérité (baisse des dotations aux collectivités locales, suppression de services et de personnel) et de déployer des moyens sans précédent de présence de l’État et des services publics dans tous les territoires de la République.

Sécurité de proximité, éducation, santé publique, accompagnement psychiatrique, prévention, aide psychologique, lutte contre les violences faites aux femmes, contre les trafics mafieux… sont des priorités d'une urgence absolue

C'est seulement dans ce cadre nouveau que les efforts immenses faits par les services de sécurité, de police et de gendarmerie, dont il faut saluer le dévouement, trouveront leur pleine efficacité.

Au-delà, c'est un autre avenir de développement et de solidarité, un avenir d'humanité commune, qu'il faut mettre à l'ordre du jour, en France, en Europe et dans le monde. Nous ne voulons plus de ce monde de l'argent, des concurrences et des guerres, qui nourrit tous les égoïsmes et les racismes.

Contre le déferlement de haine et de démagogie qui ouvrent aujourd'hui la voie aux populismes en tous genres et aux extrêmes droites violentes et xénophobes, les communistes œuvreront sans relâche pour que notre peuple, et toutes celles et ceux qui ont choisi la France pour y vivre, puissent débattre sereinement et démocratiquement de ces enjeux majeurs.

2017 sera pour cela une année cruciale durant laquelle nous ne laisserons pas le débat politique se rouler dans la fange.

Notre pays mérite mieux, afin de construire un dialogue avec les forces démocratiques du monde pour une humanité de paix, d'égalité et de partage.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

Paris, le 19 juillet 2016.

Etat d'urgence: nos groupes parlementaires ne voteront pas la prolongation (Pierre Laurent, 19 juillet 2016)
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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 15:24
Barroso va pantoufler chez Goldman Sachs: tout changer en Europe (PCF)

►L'ex-président de la Commission européenne nommé n°1 européen de la banque américaine Goldman Sachs, une affaire symbolique de la collusion entre les marchés financiers, les gouvernements libéraux et les plus hautes institutions européennes.

► Les peuples européens n'en peuvent plus de l'austérité. On ne peut servir à la fois la finance et les peuples. Au moment où l'Eurogroup veut sanctionner l'Espagne et le Portugal, le PCF fait deux propositions immédiates.

José-Manuel Barroso, ex-président de la Commission européenne a été nommé à la direction européenne de la banque Goldman Sachs.. Avec plus de 22 millions de chômeurs en Europe, saluons ce soixantenaire qui n'a pas eu trop de difficultés à convaincre son nouvel employeur.

Qui est Barroso ?

Ancien Premier ministre portugais, il a été Président de la Commission européenne de 2004 à 2014, soutenu par la droite et le Parti socialiste européen. C'est lui, en 2005, qui, au niveau européen, a méprisé le NON au TCE des Français-e-s et des Néerlandais-e-s. C'est lui qui a accompagné la crise financière de 2008 et le renflouement des banques.C'est lui qui a piloté l'étouffement européen de la Grèce, encouragé les coupes budgétaires dans les services publics des pays de l'Europe. C'est lui qui parlait de « mondialisation heureuse », des « marchés qui s'autorégulaient » et de « l'austérité qui était bonne pour la ligne ».Il a mis en musique les politiques libérales qui renforcent partout les souffrances populaires,s'affranchissant toujours davantage des aspirations et votes des citoyens.

Qui est Goldman Sachs ?

C'est le numéro 1 mondial des banques d'affaire. Sa rentabilité moyenne annuelle depuis 200 est de 29 %. Citons deux épisodes de son aventure. D'abord 2008, en fabriquant des produits financiers douteux, sur le dos de petits propriétaires américains, GS, avec d'autres banques, a provoqué la ruine de millions de foyers modestes, la crise financière de 2008 des subprimes qui a mis les États à genoux. Depuis 200, c'est cette banque qui truquait les comptes de l’État grec pour répondre aux desiderata de la Commission européenne. Goldman Sachs a été poursuivie en justice pour ces deux affaires. Warren Buffet est un de ses actionnaires. Il déclarait : « La lutte des classes existe et c'est nous, les capitalistes, qui l'avons gagné. »

Silence assourdissant

L'ex n°1 d'Europe chez la banque d'affaire n°1, au moment du Brexit, en plein doute sur l'avenir de l'Europe, on attendait les réactions. Eh bien non ! Pas un mot d'un chef d’État européen, d'un Premier ministre ou de l'actuel président de la Commission Jean-Claude Junker.

L'Europe des peuples ou des marchés ?

Plus qu'un renvoi d’ascenseur, la nomination de Manuel-José Barroso est symbolique de la collusion entre les grandes banques et les marchés financiers avec les gouvernements libéraux et les plus hautes institutions européennes. Ce n'est ni une première en Europe pour de nombreux responsables de la Commission, ni en France où un banquier d'affaire, Emmanuel Macron est aujourd'hui Ministre de l’Économie et des Finances.

Assez d'austérité !

L'Eurogroup se réunit aujourd'hui, pour décider de sanctions financières contre le Portugal et l'Espagne, après que la Commission ait engagé la semaine dernière une procédure de « déficit excessif ». Logique absurde de la règle d'or : pour réduire le déficit de ces pays, il faut assècher leurs budgets !Aucune leçon n'est tirée de la crise sociale, de l’inefficacité économique et du profond rejet populaire causés par l'austérité. S'obstiner dans cette voie c'est menacer le projet européen.

Changer en Europe tout de suite

Puisque le gouvernement français annonce vouloir un « sursaut » de l'Europe, c'est le moment. Voici deux point forts que Michel Sapin peut mettre sur la table :

► Le gouvernement français doit s'opposer aux sanctions qui engendreraient une situation financière encore plus dégradée pour l'Espagne et le Portugal, et mettre en cause le traité budgétaire et l'ensemble des règles qui tuent le développement en Europe.

► Les 80 milliards d'Euros déversés chaque mois par la BCE sur les marchés financiers, sans aucun impact sur l'emploi, doivent être versés dans un fonds de développement social et solidaire pour financer un plan d'investissement européen dans les services publics.

Barroso va pantoufler chez Goldman Sachs: tout changer en Europe (PCF)
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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 09:24

Sanctions Espagne et Portugal : un intégrisme austéritaire qui laisse pantois

L'Eurogroup se réunit aujourd'hui, pour décider de sanctions financières contre le Portugal et l'Espagne, après que la Commission ait engagé la semaine dernière une procédure de « déficit excessif ». Logique absurde de la règle d'or : pour réduire le déficit de ces pays, il faut pomper dans leurs budgets !

Quelques semaines après le vote pour le Brexit, un an jour pour jour après l'humiliation infligée au peuple grec, et au moment même où l'ancien Président de la Commission, Jose-Manuel Barroso, annonce son pantouflage chez Goldman Sachs, cet intégrisme austéritaire laisse pantois.

Aucune leçon n'est tirée de la crise sociale, de l’inefficacité économique et du profond rejet populaire causés par l'austérité. S'obstiner dans cette voie c'est menacer le projet européen.

Puisque le gouvernement français annonce vouloir un « sursaut » de l'Europe, c'est le moment.

Voici deux point forts que Michel Sapin devrait mettre sur la table de l'Eurogroupe :

- Le gouvernement français doit s'opposer aux sanctions qui engendreraient une situation financière encore plus dégradée pour l'Espagne et le Portugal, et mettre en cause le traité budgétaire et l'ensemble des règles qui tuent le développement en Europe.

- Les 80 milliards d'Euros déversés chaque mois par la BCE sur les marchés financiers, sans aucun impact sur l'emploi, doivent être versés dans un fonds de développement social et solidaire pour financer un plan d'investissement européen dans les services publics.

Sanctions de l'Eurogroup contre l'Espagne et le Portugal: un intégrisme austéritaire qui laisse pantois (PCF)
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10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 07:45
Université d'été du PCF - 26, 27, 28 août à Angers

Une dizaine de militants finistériens se rendront cette année à l'Université du PCF à la fin du mois d'août. 5 sont déjà inscrits: Ismaël Dupont, Jacqueline Héré, Erwan Rivoalan, Dominique Gontier, Jeannine Daniel. Adhérents du PCF en Finistère, n'hésitez pas à vous inscrire. Ce moment de fraternité, de débats, de formation, est passionnant.

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10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 07:00

Nous étions le vendredi 8 juillet à Lanester pour une soirée de préparation de la fête de l'Huma Bretagne avec quatre autres représentants de la fédé PCF du Finistère.

L'édition 2016 de la Fête de l'Huma Bretagne sera la 25 ème.

Y seront particulièrement célébrés et fêtés les 80 ans du Front Populaire.

Au niveau des concerts, l'invité vedette sera Sanseverino, le dimanche. Mais il y aura aussi très certainement "Alambic electric", "L'usine à canard", "les apéros", la compagnie "Jolie Môme"...

Au niveau des débats, sont d'ores et déjà annoncés:

- Un débat sur les grands projets... inutiles ou pas?

- Un débat sur les luttes sociales, la citoyenneté, les élections. Bernard Thibault, Julian Mishi sont invités, Clémentine Autain, Olivier Dartigolles sont pressentis.

- Un débat sur l'identité bretonne, culturelle et politique, l'avenir de la culture bretonne avec Georges Cadiou et Erik Marchand

- Un débat sur les questions du féminisme organisé par la JC

- Un débat de l'atelier régional santé

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 07:23

Echec de la motion de censure : "Un sentiment de colère" (Pierre Laurent)

J'etais ce soir au meeting contre la loi travail à l'appel des organisations syndicales.

Au soir de cette journée qui a vu une nouvelle fois échouer à 2 voix, le dépôt d'une motion de censure de gauche, je veux dire mon sentiment de colère qui est le mien.

Ainsi, grâce à l'arme anti-democratique du 49-3, à l'abstention volontaire de la droite, au manque de courage d'une partie des députés socialistes, la loi travail va être adoptée malgré l'opposition majoritaire du pays et l'absence de majorité au parlement.

Le combat n'est pas terminé. Les parlementaires communistes resteront aux côtés des salariés mobilisés pour mettre en échec ce déni démocratique.

Je salue les 56 députés Front de gauche, socialistes, écologistes qui ont signé la motion de censure.

Nous serons au rendez-vous de nouvelles mobilisations.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 15:43
« Les politiques des agents néolibéraux ont plongé une partie de la population dans l a misère », A dénoncé Alberto Garzon, coordinateur fédéral d’Izquierda Unida. Photo : Julien Jaulin/Hanslucas

« Les politiques des agents néolibéraux ont plongé une partie de la population dans l a misère », A dénoncé Alberto Garzon, coordinateur fédéral d’Izquierda Unida. Photo : Julien Jaulin/Hanslucas

GAËL DE SANTIS

LUNDI, 4 JUILLET, 2016

L'HUMANITÉ

Le PCF organisait, jeudi, une soirée sur les contours d’une politique de gauche en Europe.

Autour de la table, l’Union européenne telle qu’elle est ne convainc pas. Anthony, Xavier, André, Valérie ou encore Maximilien participaient à la soirée sur l’Europe, jeudi soir, dans le cadre des rencontres organisées par le PCF pour aboutir à un pacte commun d’engagement entre forces de gauche pour 2017. Pour l’un « la construction européenne ne se fait pas en associant les peuples ». Pour l’autre, on doit « inverser les rôles pour donner un pouvoir plus grand au Parlement, élu, face à la Commission européenne ». André, lui, pense qu’il faut reprendre « le pouvoir qui est aux mains des banques ». Valérie, membre de Diem 25, le mouvement européen fondé par Yanis Varoufakis, dénonce la « stratégie de l’ennui » qui conduit à rédiger des directives illisibles. Elle réclame « un accès facile aux documents de l’UE ».

Des tables comme celle-ci, il y en avait une dizaine, jeudi, place du Colonel-Fabien à Paris. En petits groupes, la centaine de participants a pu ainsi formuler une riche liste de propositions concrètes qui devront être encore débattues pour nourrir le pacte d’engagement pour 2017 : Fonds européen de développement social et solidaire pour financer les investissements publics ; élection des gouverneurs de banque centrale ; création d’un smic européen ; harmonisation des cotisations pour lutter contre le dumping social, etc.

Après cet exercice en séance plénière, une série d’intervenants s’inspirent des débats en ateliers. C’est le député européen socialiste Emmanuel Maurel qui se livre en premier à l’exercice. L’ombre du Brexit plane. Le dirigeant de l’aile gauche du PS, heureux de voir les convergences possibles entre « communistes et socialistes » à l’heure où Manuel Valls creuse le fossé « entre deux gauches », constate que, dans toutes les consultations européennes, on observe une « fracture territoriale et de classe », avec un refus des politiques européennes de la part de « ceux qui subissent la mondialisation ». La priorité est donc la lutte contre le dumping. « Les politiques des agents néolibéraux ont plongé une partie de la population dans la misère », dénonce pour sa part Alberto Garzon, coordinateur fédéral d’Izquierda Unida. Le député européen Patrick Le Hyaric a dénoncé le fait que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, vient de souhaiter voir l’accord de libre-échange Canada-UE n’être pas ratifié par les parlements nationaux. Gilbert Garrel, de la fédération des cheminots de la CGT, a démontré, lui, l’inefficacité des politiques libérales européennes : « La quantité de fret transportée sur rail en France depuis l’ouverture à la concurrence a été divisée par deux. »

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 06:01

► En France ou en Europe, les décisions sont prises sans vous, contre vous. Cela fait des mois que le peuple français s'exprime dans la rue comme dans les sondages contre la loi Travail. Et François Hollande utilise tous les moyens pour la faire passer. En Europe, cela fait des années que les peuples sont fatigués des politiques d'austérité. Tout se passerait mieux si les gouvernants pensaient aux besoins populaires et à l'intérêt des nations plutôt qu'au respect du dogme libéral, écoutaient les citoyen-ne-s plutôt que les financiers.

► Le Parti communiste a pris une décision : construire avec vous les solutions et l'issue. Il engage une Grande consultation citoyenne pour recueillir les avis de plus de 500 000 personnes et élaborer à partir de ces avis un pacte d'engagements communs pour 2017. Participez-y.

Loi El-Khomri, austérité, brexit, Europe... écoutez le peuple ! (PCF)
RETRAIT DE LA LOI TRAVAIL

La loi El-Khomri, c'est la destruction du Code du travail, la fragilisation des salarié-e-s, la généralisation de la précarité et du dumping social. Dans un pays qui crée plus de richesses que jamais. Cela fait des mois que la France s'exprime par pétition, dans les rues, sur les places ou par sondage contre cette loi. Même à l'Assemblée, le gouvernement n'a pas de majorité. Le rôle d'un gouvernement, c'est d'entendre ce que veut le peuple. L’entêtement de Manuel Valls et François Hollande montre qu’il sont aux abois, lâchés par celles et ceux qui les ont portés au pouvoir. Le Parti communiste soutient la mobilisation et appelle à l'amplifier. Même si les vacances arrivent, le gouvernement doit savoir qu'on ne lâchera rien et qu'en 2017 personne n'oubliera cette bataille.

Prochaine manifestation : mardi 5 juillet

Loi El-Khomri, austérité, brexit, Europe... écoutez le peuple ! (PCF)
BREXIT : TOUT CHANGER EN EUROPE

Les Britanniques ont voté le Brexit. La sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne est le résultat des surenchères populistes et nationalistes de la droite britannique qui a joué avec le feu. C'est une nouvelle alerte, un désaveu de la construction libérale de l'UE, conséquence des dénis répétés de démocratie depuis le referendum de 2005. Assez de paroles ! Maintenant des actes et qu'on écoute le peuple. Il faut tout changer, revoir tous les traités ! Le Parti communiste refuse le faux dilemme imposé par les partisans de l'austérité, entre l'enfoncement dans la crise sociale et l'autoritarisme ou la dislocation sur fond de rivalités nationalistes et de rejet des migrants. Il y a une autre option, la construction de l'Europe du développement social, économique et écologique, respectueuse des souverainetés nationales.

Loi El-Khomri, austérité, brexit, Europe... écoutez le peuple ! (PCF)
A VOUS LA PAROLE !

Vous en avez assez de voir la parole populaire méprisée, ignorée, trahie. Vous voulez être entendus. Vos exigences, exprimées et rassemblées doivent former un mandat populaire incontournable. Sans vous, rien ne se fera. A vous d’écrire la politique. A vous la parole. Les communistes viendront vous voir pour recueillir votre opinion et vous engager dans la Grande consultation citoyenne. Celle-ci traduira la volonté populaire. Parallèlement, le PCF lance un appel pour que, d'ici octobre, le peuple écrive un Pacte d'engagements communs et départage par des primaires-votations citoyennes, ceux qui seraient en accord pour le porter à l'élection présidentielle de 2017.

Vous pouvez télécharger le questionnaire pour le remplir ou le faire remplir avant de nous le retourner ( par la poste à l'adresse indiquée ou scané par mail à pcf@pcf.fr ) Vous pouvez aussi remplir le questionnaire directement par internet sur le sitewww.lagrandeconsultationcitoyenne.fr

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29 juin 2016 3 29 /06 /juin /2016 11:52

NOTE DU Comité exécutif national du PCF

Éléments de la nouvelle situation en Europe

Les évolutions en Europe confirment l'analyse faite au congrès d'un rejet massif de l'UE actuelle et de la lutte engagée entre trois grandes conceptions et les processus politiques qui vont avec: fuite en avant libérale, autoritaire et centrée sur les grandes puissances / nationalismes et dislocation de l'UE / refondation progressiste. Cette dernière semaine, le vote pour le Brexit a mis en évidence les deux premiers processus (rejet conduisant à la sortie de l'UE et déni, fuite en avant des tenants de l'UE actuelle) et les élections en Espagne, le processus « positif » plus difficile à faire triompher (blackout médiatique, modes de scrutin, forces encore fragmentées), mais en progression (installation de Unidos Podemos au dessus de 20 %).

BREXIT


1/Résultats et analyse du vote

Résultats définitifs :

  • Participation élevée : 72 %.
  • La sortie de l'Union européenne (Leave) l'emporte avec 17,410,742 voix soit 51.9% des exprimés. Il est composé de 60 % électorat conservateur, des électeurs du UKIP et d'1/3 des électeurs du Labour.
  • Le maintien (Remain) dans l'Union européenne enregistre 16,141,241 voix soit 48.1% des exprimés. Il est essentiellement composé des 40 % de l'électorat conservateur restant (les plus libéraux), des deux tiers de l'électorat travailliste. L'Ecosse (dans toutes ses circonscriptions) et l'Irlande du Nord (avec des différences confessionnelles nettes entre catholiques et protestants)

Un vote de désaveu de la construction libérale de l'Union Européenne

En annexe, la déclaration de Pierre Laurent après les résultats.

Le désaveu est clair, y compris du point de vue de ceux qui ont voté pour le maintien. Le vote de gauche s'est majoritairement exprimé pour le maintien, mais ce n'est pas un vote de conviction, pas un vote d'adhésion à l'UE actuelle. La position de Corbyn et du TUC (Confédération syndicale), a été celle du maintien pour éviter le piège droite-extrême droite. Par ailleurs, les forces du « remain » en l'Ecosse on utilisé l'UE comme une alternative à la domination de Londres (c'était déjà un argument lors du dernier referendum sur l'indépendance).

L'entêtement des dirigeants européens à poursuivre sur la voie libérale et à nier les messages des peuples est la cause première de cette situation. Ce sont eux qui créent la dislocation. Il y a un risque de réaction en chaîne de ce point de vue, non seulement au Royaume Uni, mais dans toute l'Europe.

Une campagne dominée par la droite et extrême droite qui a détourné la colère populaire.

David Cameron a été pris à son propre jeu. L'« arrangement » négocié avec l'UE portait essentiellement sur la limitation du droit d'accès à la protection sociale pour les travailleurs immigrés dont la plupart viennent d'Europe de l'Est et sont citoyens communautaires. La campagne a été dominée par des arguments xénophobes, la surenchère raciste de l'extrême droite populiste, et les tabloïds assoiffés de sensationnel. Le pire a été libéré comme le prouve l'assassinat de Jo cox.

Le piège : un choix entre euro-libéralisme et national libéralisme.

La question « leave or remain » ne laissait pas la place au débat d'alternative, tant à la politique d'austérité de Cameron (renvoi de responsabilité à l'UE), ni à une vision, développée avec difficulté par les forces progressistes d'une autre construction européenne. L'idée du changement n'a pas existé. Ce n'est ni la finance ni la concurrence qui ont été mises en cause, mais les populations immigrées.

Une colère détournée : Nous portons une attention particulière au vote pour la sortie de l'UE qui s'est exprimée fortement chez les travailleurs pauvres, précaires et/ou confrontés au dumping social organisé au niveau européen avec les travailleurs de l'Est, et dans circonscriptions désindustrialisées comme au Pays-de-Galles. Un vote de colère s'est exprimé, liant sentiment d'abandon social et rejet de la politique d'austérité de Westminster et de l'UE. Ainsi nous sommes dans la situation paradoxale où les classes populaires, comme à de nombreuses reprises dans toute l'Union européenne, expriment un rejet fort de la politique libérale, mais où l'issue politique générale poussera au renforcement des politiques contestées.

En imposant les termes du débat rester/sortir, la droite et l'extrême droite ont réussi le tour de force de détourner un vote des classes populaires, les principales victimes de l'Ue libérale, vers une issue négative.

2/ Une crise politique majeure au Royaume Uni

Un futur gouvernement encore plus à droite : David Cameron a démissionné sans convoquer d'élection anticipée. Il y aura un remaniement à l'automne, après une convention du parti conservateur mais c'est lui qui devrait mener les première négociations de sortie de l'UE. C'est Boris Johnson, l'ancien maire de Londres, le « Trump européen » qui est en bonne position pour prendre la suite.

Crise politique dans les principaux partis :

- Les conservateurs se sont divisés entre les lignes Cameron et Johnson.

-Au parti travailliste, Jeremy Corbyn est mis en cause par les anciens blairistes et une part conséquente des parlementaires. A noter : ses électeurs engagés pour le Brexit restent des soutiens de Corbyn malgré leur vote contraire.

Niveau record d'irresponsabilité politique parmi les tenants du Brexit : ni les uns, ni les autres n'avaient de plan pour appliquer la sortie. Cameron a joué avec le feu, Johnson martèle que la sortie ne doit pas se faire dans la précipitation. Quand à Nijel Farage, dès le lendemain du vote, il a renié publiquement une proposition qui avait trouvé un fort écho : injecter dans le système de santé britannique l'argent versé à l'Union européenne.

Relance de la décomposition du Royaume Uni :

Irlande du Nord : Sinn Fein appelle à un referendum pour le rattachement de l'Eire à la République d'Irlande. Mais nos camarades sont très inquiets des tensions que cela ravive en Irlande du nord, entre les protestants, pro Brexit et les catholiques, pro-remain et revendiquant la réunification de l'Irlande.

Ecosse : le SNP juge que les conditions sont réunies pour un nouveau referendum d'indépendance. Déjà sondé : 56 % pour l'indépendance.

3/Processus de sortie : respecter le vote, protéger les classes populaires

L'article 50 du TUE mentionne la possibilité d'une sortie négociée en 2 ans maximum (extensible à l'unanimité). Les déclarations se multiplient dans les institutions européennes pour que la sortie se fasse au plus vite, dans la logique de punition déjà vue avec la Grèce. L'objectif est de ne pas laisser penser qu'il existerait une « sortie ordonnée », un divorce « à l'amiable ». Un débat est engagé au Parlement européen sur la suppression des moyens alloués et du droit de vote des eurodéputés britanniques. Une eurodéputée du groupe GUE-NGL serait concernée, Martina Anderson, du Sinn Fein d'Irlande du Nord. Le Parlement européen tient une session extraordinaire mardi 28 juin. Au niveau intergouvernemental : réunion du conseil européen à 28 le 28 juin et à 27 le lendemain.

La sortie brutale paraît cependant irréaliste. Bien que le Royaume Uni soit moins intégré que certains pays (il ne fait pas partie de la zone euro ou de l'espace Schengen), les interdépendances sont très grandes et sur des questions cruciales comme la défense, la coopération scientifique, les programmes industriels.

Les intérêts capitalistes seront protégés, n'en doutons pas. Beaucoup de dirigeants européens pointent l'intérêt commun à maintenir l'accès au marché unique et à trouver de nouveaux accords commerciaux, comme avec les pays européens non membres de l'UE mais membres de l'EEE (espace économique européen).

Mais il y a danger pour les classes populaires.

La crise politique et les possibles dislocations à venir, sur fond de crise financière risquent d'avoir des effets désastreux pour l'ensemble des pays européens.

Les craintes sont fortes dans le monde syndical du Royaume Uni. Le TUC vient de publier un communiqué intitulé : « Les travailleurs ne doivent pas payer le prix de la sortie de l'UE » appelant à la prise en compte par le gouvernement, dans les négociations de sortie, de la nécessité de protéger l'emploi et à la mise en place d'un plan industriel national. Il y a fort à craindre aussi pour les migrants. Par exemple, les accords du Touquet prévoient que la France, notamment à Calais, les bloque aux frontières pour le Royaume Uni. Xavier Bertrand vient de revendiquer la fin de cet accord. La peur existe aussi pour les milliers d'Européens vivant au Royaume uni et les milliers de britanniques vivant dans les pays d'Europe.

=> Le PCF, bien entendu, partage ces craintes et entend que soient pris en compte les intérêts de toutes ces populations. Patrick Le Hyaric l'a rappelé dans l'édito de l'Humanité du 27 juin, nous entendons que ce choix souverain soit respecté sans chantage et sans menace de représailles. Nos parlementaires nationaux vont proposer la mise en place d'une commission spéciale de suivi du Brexit.

3/ L'Europe sera un débat clé des échéances de 2017 en France

Rencontre avec François Hollande samedi 25 juin (Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric, Michel Billout, Anne Sabourin). En annexe, la déclaration de la délégation à l'issue de la réunion. Le Président et le Premier ministre sont en cohérence avec la logique de « sortie expéditive ». Ils n'ont pas donné de signe de leur implication pour changer les fondements de l'UE et ont même fait preuve d'un certain immobilisme. Leur logique reste un renforcement de l'intégration de la zone euro et le premier enjeu mentionné est celui de la sécurité (renforcement de la coordination contre le terrorisme, frontières, « sécurité au Moyen Orient »). Il est clair qu'ils sont dans le déni, et de la question sociale (négation du lien entre le dumping social, les déréglementations du marché du travail et la loi travail) et de la question démocratique.

PS : Cambadelis soutient sans commentaire la position de François Hollande

LR : Nicolas Sarkozy demande un nouveau traité axé sur la sécurité, des frontières notamment, avant la fin de l'année.

FN : Marine Le Pen demande un referendum du même type que celui organisé Outre-Manche. Elle propose un processus de « récupération de la souveraineté et de l'indépendance » de la France, une sortie de l'UE réalisée en 6 mois. Reprise du discours « les mondialistes contre les patriotes ».

PG : Après le résultat du Brexit les mots de Jean-Luc Mélenchon ont été « L'Europe, on la change ou on la quitte ». Il s'est présenté comme le « candidat de la sortie des traités », donc son option est plutôt la sortie. Jacques Généreux a précisé sur France inter qu'il s'agissait d'une position différente de celle de l'Humain d'abord.

Derniers sondages en France

Odoxa 24 juin :

  • 59% des Français auraient choisi le « remain »
  • Les deux tiers des Français (64%) souhaitent le maintien de la France dans l’Union européenne (en progression)
  • Seul un quart des Français voient dans l’Europe une source d’espoir

Opinion way

  • 81 % des Français jugent indispensable la construction d'un nouveau projet pour l'Europe (dont 82 % de l'électorat de JLM en 2012)

4/ L'heure est à la bataille politique pour la refondation progressiste de l'UE

Notre analyse du scrutin au Royaume Uni doit nous prémunir d'une lecture « française » de cet événement politique, qui assimile spontanément cette campagne à celle de 2005 sur le traité constitutionnel européen qui, elle, était dominée par des arguments de gauche, l'idée qu'il fallait construire une autre Europe et qui avait fait appel à l'intelligence des Français, notamment avec le décryptage des du dit traité.

Les peuples n'en veulent plus, il faut changer l'Europe. Aujourd'hui, nous devons mener une bataille de l'ampleur de celle de 2005, sur l'alternative. La lutte des classes se mène aussi sur l'alternative. Vu la nouvelle alerte exprimée par les peuples du Royaume Uni, après tant d'autres, l'heure est à la refondation progressiste de l'Union Européenne, jusqu'à l'élaboration d'un nouveau traité centré sur le progrès social et la lutte contre la finance. Les échéances de 2017 seront marquées par le débat entre visions globales. Il est temps de passer à l'offensive sur les alternatives et de faire exister celle qui a été étouffée avec le coup d’État contre la Grèce, celle qui est systématiquement écartée quand la question est « rester ou sortir ». Cela implique des propositions pour sortir de l'austérité (ex : renégociation du traité budgétaire, fonctionnement de la zone euro) et produire du développement (voir la tribune de la section économique dans l'Huma du 28 juin). Cela implique un vision de la coopération de peuple et de nations libres, souverains et associés contre le fédéralisme autoritaire et les nationalismes.

Le processus démocratique que nous proposons a été explicité au Sénat par Pierre Laurent « Le temps est venu d'avancer vers une nouvelle Union refondée, une Union de peuples et de nations libres, souverains et associés, tournée vers le progrès humain et la justice sociale, débarrassée de l'emprise prédatrice de la finance. Cette nouvelle Union solidaire et coopérative impliquera par étapes des nouveaux traités. Ils doivent être construits sous le contrôle des peuples européens avec de nouvelles procédures démocratiques, en respectant la souveraineté de tous. La France doit être à l'initiative d'un immense débat public national et européen d'une ampleur inédite. Nous faisons deux propositions :

  • A l'échelle européenne, la France doit proposer le lancement d'Etats généraux pour une refondation progressiste européenne en commençant par mobiliser les gouvernements, les forces politiques, sociales et citoyennes disponibles. Paris pourrait être rapidement le lieu d'une première grande conférence citoyenne européenne.
  • Quant à la France, nous proposons de mettre en place une instance inédite, une conférence citoyenne permanente chargée de construire ce nouveau projet européen et le mandat de la France en Europe. Elle pourrait associer des représentants de toutes les forces politiques, des parlementaires et des élus locaux de tous niveaux et de toutes les sensibilités, tous les syndicats, les ONG et le monde associatif. Toutes les décisions qui engagent la France au plan européen doivent être soumis au Parlement et associer cette conférence citoyenne. Les propositions pour un nouveau traité pourraient être soumises à référendum le moment venu. »

Nous avons présenté des propositions concrètes dont la France devrait être porteuse au Conseil Européen, pour répondre aux angoisses sociales.

  • Mesures contre le dumping social : suspension des négociations sur les traités de libre échange (TAFTA, CETA, TISA), stopper la mise en œuvre des directives de déréglementation sociale, à commencer par la Loi travail en France, renégociation immédiate de la directive sur les travailleurs détachés.
  • Mesures pour sortir de l'austérité : renégociation du traité budgétaire, conférence européenne sur la dette, fléchage des 80 milliards d'euros injectés chaque mois par la BCE sur les marchés financiers vers les services publics et l'investissement public, lutte contre l'évasion fiscale.

ESPAGNE

Rappel : les élections générales du 26 juin étaient les 2e élections après bouleversement paysage politique en décembre 2015 qui n'avait pas permis la constitution d'un gouvernement.

Résultats et analyse

PARTICIPATION: 69,84% (73%)

PARTI POPULAIRE : 33% (28,7 % ); 137 SIEGES( 123)

La droite du PP se renforce par rapport aux élections du 20 décembre 2015. A analyser en lien avec la baisse de Ciudadanos qui étaient une force montante et nouvelle à droite en décembre.

PSOE :22,66%(22%); 85 SIEGES( 90)

Le PSOE reste à son plus bas niveau historique mais reste la première force de l’opposition.

UNIDOS PODEMOS :21,10% (24,4 %: Podemos+IU et confluences); 71 SIEGES( 69)

Contrairement aux annonces des sondages avant l'élection et même les SSU qui annonçaient Unidos Podemos devant le PSOE, et une possibilité de majorité de gauche et donc de gouvernement anti-austérité comme au Portugal, la coalition perd du terrain par rapport à la somme de leurs résultats de décembre. Izquierda unida obtient huit élus dans la coalition (Madrid , Malaga, Séville, Guipuzcoa et Valence + les deux élus dans en Comu Podem et un élue en Galice(en Marea) +3 par rapport à décembre.

CIIUDADANOS : 13,05( 13,94 %) -8 sièges

Un vote de « sécurité ». Il est encore tôt pour produire une analyse détaillée. Mais les commentateurs parlent de « vote de sécurité » comme une conséquence du Brexit (réflexe de repli sur des « valeurs sures » face aux troubles et aux incertitudes provoqués par le vote britannique). Il est possible que les forces de gauche (PSOE perd des sièges, et Unidos Podemos un million de voix) aient payé leur incapacité à former un gouvernement depuis décembre (voir l'article de Cathy Ceibe dans l'Humanité du 28 juin). Les premières explications portent donc sur une recherche de sécurité et de stabilité

Vers un nouveau blocage politique ? Aucune majorité ne se dégage au Parlement ni pour PP+ Ciudadanos ni à fortiori pour Psoe+ Up. Le Psoe ne rentrera pas pour le moment dans une « grande coalition » avec la droite. Il est possible qu’il laisse s'installer un gouvernement minoritaire PP + Ciudadanos pour éviter de nouvelles élections à l’automne. Cuidadanos : son positionnement « centriste radical » empêche alliance avec la droite et avec le PSOE.

Les difficultés pour le Psoe et Up resteront les mêmes dans la recherche d’un accord possible de gouvernement devant tenir compte à la fois de fortes exigences de transformation sociale et du poids des « indépendantistes » qui sans se renforcer vraiment en Catalogne et Pays Basque restent déterminants par la pression qu’ils exercent sur Podemos.

RELEVE DE DECISIONS

=> Formation/ information/ action des communistes

- envoi d'une première analyse de la situation aux adhérents

- préparation d'un matériel de communication reprenant notre position, les axes de refondation de l'Europe et les propositions concrètes faites à l'Elysée (tract, pétition en ligne…) et faisant le lien avec la loi travail en apportant la dimension européenne de la lutte contre le dumping social et pour la démocratie

- université d'été PCF : adapter les débats à l'actualité européenne et à la mise en débat de notre projet. Inviter Slavoj Zizek autour de son dernier livre.

=> Très vite engager la bataille politique sur le projet de refondation et sur les propositions exposées à l'Elysée et au Parlement.

- Favoriser une grande participation au débat du 30 juin « Coup d'envoi de l'Euro 2017. Pour la construction d'une politique offensive à gauche pour la France en Europe », en présence d'Alberto Garzon, le nouveau coordinateur d'Izquierda Unida.

- Poursuivre avec un autre débat sur la politique à mettre en œuvre pour accueillir les migrants (en lien avec l'initiative qui se prépare dans les fédérations proches de Calais)

- rencontres bilatérales avec les forces de gauche, syndicats, associations, ONG, intellectuels et économistes sur la question de l'avenir de l'Europe.

- rédaction d'un appel à faire signer par diverses personnalités/forces pour la tenue une conférence citoyenne, associant tous les partis politiques, les organisations syndicales, les ONG et les associations citoyennes, sur le mandat de la France en Europe et l'avenir de l'UE.

- la grande consultation et la votation d'octobre seront des outils utiles pour cette bataille.

=>Initiatives européennes

- A l'automne, à Marseille, conférence européenne sur les populismes et les extrêmes droites en Europe : analyse de leur diversité, thèmes de luttes communes des forces progressistes. Entrer dans le concret de l'analyse car les populismes ne montent pas partout ni de la même manière : face à la peur qui monte, apporter des éléments de rationalité et de batailles. Création d'un groupe de travail qui associe plusieurs secteurs, en lien avec le PGE.

- organiser une délégation du PCF au Royaume Uni et en Irlande pour témoigner de notre solidarité et faire le point avec nos alliés.

- Congrès PGE : faire un point au CN de septembre sur les enjeux, ce que nous allons y porter, notre engagement dans la future direction, et composer la délégation du PCF

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