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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 07:11

La dernière livraison de Pôle emploi sur les chiffres du chômage remet les pendules à l'heure. Le nombre de nouveaux chômeurs de catégorie A pour septembre atteint 60.000. Le nombre total de chômeurs est désormais de 3,3 millions, nouveau triste record. L'effet « bug » a fait long feu. La tentative gouvernementale de désamorçage ne suffira pas à réduire l'impact de la bombe sociale.

Alors que tous les chiffres étaient prévisibles, la politique gouvernementale de soutien exclusif au capital contre le travail dévoile son vrai visage. Les profits d'aujourd'hui ne feront ni les investissements de demain, ni les emplois d'après-demain. Ils font par contre les chômeurs d'aujourd'hui et alimentent la chute de l'investissement productif. On est donc loin d'une possible inversion de la courbe du chômage malgré  le développement des contrats aidés sur fonds publics.

Le gouvernement s'entête à ne pas voir la nécessité de travailler à une véritable relance nationale et européenne de l'emploi, des services publics et de la réindustrialisation. Il s'entête à se crisper sur la réduction de la dépense publique et sociale au nom de la dette et de la compétitivité. Enfin, il s'accroche à l'espoir d'une reprise assise sur les exportations allemandes et l'économie américaine. Cette politique là conduit le pays dans le mur.
Le gouvernement sait qu'il doit maintenant mener une réelle politique de gauche s'il veut sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le pays.

 

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 07:10

Lettre à Jean Luc MELANCHON par Isabelle LORAND et Frédérick GENEVEE (Comité exécutif du PCF).

Cher Jean-Luc, tu le sais, notre engagement pour la constitution d’une force rassemblant la gauche radicale ne date pas d’hier. Depuis quelque trente années, des refondateurs aux collectifs antilibéraux en passant par les états généraux du communisme, nous avons avec d’autres œuvré sans relâche en ce sens.

Le Front de gauche (FG) est, durablement, la seule voie qui puisse redonner de la force et de l’espoir à notre peuple. Nous sommes de ceux qui regrettent la décision des communistes parisiens. Mais nous sommes aussi de ceux qui se félicitent que, dans l’essentiel des villes de plus de 20 000 habitants, le Front de gauche soit le cœur de rassemblements. Et nous sommes convaincus qu’au-delà des configurations, une seule considération a prévalu au choix de nos camarades : être le plus utile pour défendre l’intérêt de nos concitoyens, singulièrement les plus faibles. Nous sommes un Front, et pas un parti. Ce n’est pas un détail. Si ce qui nous rassemble est plus fort que nos différences, il n’en demeure pas moins que nous avons des différences. Certaines sont ténues. D’autres sont plus sérieuses. Nous en voyons deux : la conception du rassemblement et le centralisme. Dans une interview aux Inrocks, tu démontres combien ton parti pris clivant est un choix réfléchi, assumé et défendable : « Ce qui m’intéresse, c’est la fraction la plus déterminée de notre peuple, celle qui est prête à se mobiliser pour bâtir une alternative. Je construis sur ce qui tient bon. » Et tu ajoutes : « Je crois que le conflit crée la conscience. »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ton point de vue est cohérent. Mais tu ne peux ignorer qu’au sein de la vraie gauche, un autre point de vue, porté de longue date par le Parti communiste, existe. Il faut rassembler la majorité du peuple de gauche. Plutôt que de cliver, il faut rechercher les points de convergence les plus hauts possible, pour lutter et gagner ensemble. Ces deux lignes de force stratégiques traversent également le mouvement social. À titre d’exemple, les deux points de vue dans le mouvement des sans-papiers : régularisation de tous les sans-papiers, ou régularisation des travailleurs sans papiers comme base de rassemblement pour gagner. Il serait contre-productif de sous-estimer chacune des rationalités, en les réduisant à de la faiblesse idéologique, du gauchisme ou pire à de la trahison. Nous osons même dire que notre diversité d’approche est un atout. Quant au centralisme, il sera au cœur des débats à venir. De l’autonomie de vote des parlementaires à l’autonomie des fronts thématiques, nous n’avons pas la même approche. Nous, les communistes, avons rompu avec le centralisme démocratique en 1994. Ce n’est pas pour le voir revenir par le FG. Entre le centralisme démocratique de Lénine et le désordre créateur de Prigogine, nous aurons à inventer les voies de la démocratie et de l’efficacité. Les voies qui feront du FG pas seulement un cartel d’organisations mais un système complexe, comme dirait Edgar Morin, dans lequel des formes et des pratiques politiques nouvelles autant que les « apartides » trouveront pleinement leur place. Tu dis centralisme où nous disons centralité.

Tu le vois, ce qui nous lie politiquement à Pierre Laurent est quelque chose de bien plus profond que notre longue amitié. Ce qui nous lie à lui, c’est une culture construite au fil des ans. Et quels que furent les désaccords et les engueulades, nous sommes toujours là pour des raisons très profondes. Du coup, chaque flèche en direction de Pierre nous atteint aussi. Et ne sous-estime pas que certaines blessures cicatrisent mal… Tu dis parfois qu’il pourrait y avoir un FG relooké, avec une partie des écologistes, le NPA, les autres composantes du FG, les gentils « cocos »… Comme beaucoup d’autres, nous ne le voulons pas car ce serait un FG atrophié et sans avenir. Que serait la France sans Front de gauche ? Hypothèse mortifère. Bien sûr, le FG traverse une zone de turbulences. Certains en font leurs choux gras : le Front de gauche serait mort, Laurent et Mélenchon avec lui. Nous devons mettre le point final à ces conjectures. La formidable campagne électorale que tu as portée a produit une telle dynamique qu’elle a surmonté nos différences. Elle ne les a pas effacées. Dans la durée, il n’y a pas d’autre choix que d’appendre ensemble à en faire une force. De Leonarda au droit à la retraite, du droit de vote des étrangers au droit du travail, du mariage pour tous au pacifisme, de la lutte pour une Europe solidaire au refus du budget, nous sommes ensemble avec la volonté de construire une alternative à ce gouvernement. Alors, ne perdons jamais de vue l’essentiel, poursuivons le débat fraternellement pour que vive le Front de gauche.

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 04:49

Mardi 22 octobre, l'Assemblée nationale devait se prononcer sur le Budget 2014 présenté par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Ce budget a pour objectif premier de baisser la dépense publique au nom de la compétitivité. Le prix à payer pour les salarié-es et les ménages en sera très lourd. Pour les patrons, il en ira tout autrement car pour eux, les cadeaux continuent. Les députés communistes et du Front de gauche ont voté contre.

 

Le changement, c'est pour quand ?

 

Le gouvernement durcit encore sa politique austéritaire. Comme le déclare André Chassaigne, président du groupe Front de gauche : « Le budget 2014 ne permet pas de libérer nos concitoyens et les entreprises des conséquences de la dérégulation financière, de redonner toute leur force aux principes d'égalité, de justice, de solidarité qui forment le ciment du pacte républicain». Au contraire ! La contribution des entreprises et des grandes fortunes baissera de 56 à 33 milliards. Elles bénéficieront d'un crédit d'impôt de 20 milliards, sans conditions d'investissement et d'emploi, sans contrôle non plus comme l'a annoncé Pierre Moscovici. Pour les citoyen-nes, la TVA augmente, le gel du barème de l'impôt décidé par Sarkozy sera maintenu, les services publics amputés, l'investissement public réduit... C'est contraire à la fois à toute justice sociale et au redémarrage de notre économie. Ce n'est pas pour cela que les françaises et les français avait voté, il y a à peine un an et demi.

 

Un débat tronqué

Le gouvernement mène ce débat au grand galop, sans écouter et prendre en compte les député-es du Front de gauche.

Ceux-ci n'ont eu de cesse de  rappeler leurs propositions constructives pour une issue à la crise : pour rendre l'impôt plus progressif et  épargner les ménages modestes et moyens, augmenter l'impôt sur la fortune, baisser la TVA qui pèse sur la consommation, moduler l'imposition des entreprises en fonction de leur taille et de l'utilisation qu'elles font de leurs bénéfices. Des députés socialistes, eux mêmes, se sont élevés devant ce budget, comme Pouria Amishahi affirmant : « Il faut réfléchir à d'autres choix que des compromis avec l'Europe technocratique ou le Medef ». Le Premier ministre lui même, face aux doutes des députés de la majorité gouvernementale leur a ordonné l’obéissance, craignant des défections. La droite se frotte les mains, réclamant d'aller plus loin dans les sacrifices. Le budget a été adopté par l'ensemble de la majorité gouvernementale socialiste, écologiste et radicale de gauche. C'est aux antipodes de ce qu'attend le pays.

 

Résister et construire

Le Parti communiste et le Front de gauche, avec leur programme l'Humain d'abord et leurs propositions pour une véritable réforme de la fiscalité iront à la rencontre des citoyens pour les alerter et les mobiliser. Ce budget passera le 21 novembre au Sénat. Vous pouvez compter sur les sénatrices et les sénateurs communistes et du Front de gauche pour vous faire entendre.

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 08:53

L’interpellation de militants ou sympathisants du Front de gauche sur le rôle que doit jouer un député Front de gauche à l’Assemblée nationale est légitime. Elle l’est d’autant plus lorsque les orientations prises par une majorité élue sous une étiquette de gauche ne répondent pas aux attentes populaires. Elle prend cependant une dimension particulière quand elle se transforme en mise en cause publique par celui qui a été notre candidat aux élections présidentielles. Sans esprit de polémique, une nouvelle fois, je souhaite apporter des éléments essentiels au débat concernant les orientations des députés du Front de Gauche, mais aussi leur liberté de vote et leur relation avec leur organisation politique.

Sur notre positionnement politique, je tiens d’abord à rappeler que les 10 députés du Front de Gauche n’ont pas voté la confiance au Gouvernement suite au discours de politique générale de 2012. Pour autant, nous n’avons pas fait le choix de l'opposition systématique, considérant que cette posture ne permettait pas de peser sur le contenu des textes en discussion et sclérosait toute possibilité de rassemblement. Tout en combattant sans concession les textes inacceptables qui nous sont soumis, nous soutenons ce qui va dans le bon sens et répond aux attentes populaires, défendons des amendements pour améliorer les projets de loi, jusqu’à la décision du vote final à l'issue des débats et des avancées obtenues. Nos interventions portent bien évidemment devant la représentation nationale les éléments de notre programme « l’humain d’abord », que nous déclinons aussi en propositions de loi. Des évolutions législatives nous paraissent en effet essentielles pour concrétiser véritablement une politique de progrès social. C’est notamment le cas dans le cadre des « niches parlementaires » réservées aux groupes parlementaires. Le 16 mai dernier, la première séance de cette législature réservée au groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine, comprenant les 10 députés du Front de Gauche, nous a notamment permis de mettre en débat à l’Assemblée nationale notre proposition de loi déposée dès le 26 septembre 2012, reprise et adoptée au Sénat, demandant l’amnistie des faits commis à l'occasion de mouvements sociaux et d'activités syndicales et revendicatives, ainsi que celle visant à interdire les licenciements boursiers et les suppressions d'emplois abusives. Toutes les deux ont été rejetées. Seule notre proposition de loi visant à supprimer le mot « race » de notre législation a trouvé une majorité et a été adoptée afin de mettre fin à un concept qui n'a aucun fondement scientifique et qui légitime juridiquement les idéologies racistes. L’ensemble de ce travail parlementaire n’a d’autre objectif que de convaincre largement à gauche sur la nécessité de mesures législatives réellement transformatrices.

Une seconde question régulièrement soulevée est celle de la liberté de vote des députés de notre groupe. Elle touche directement à notre conception de la démocratie et de l’activité parlementaire. Les parlementaires communistes ont fait leur choix depuis longtemps sur cette question. Notre liberté de vote n’est pas une innovation datant de juin 2012 ! Cette décision a été formalisée par le groupe communiste en 1993. Elle n'a jamais été remise en cause depuis, alors même que le groupe a compté parmi ses membres des secrétaires nationaux du PCF (Robert Hue et Marie-George Buffet). Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à gauche à défendre cette position, et elle n’est pas limitée à l’Assemblée nationale, puisqu’elle se pratique aussi au sein de nos groupes politiques, dans les différentes collectivités territoriales et jusqu’à la composante française de la Gauche Unitaire Européenne (GUE) au Parlement européen. Cette exigence est en particulier portée par les élus membres du Parti de gauche qui en font même une condition de leur participation aux groupes Front de gauche. La décision de vote des députés Front de gauche est toutefois systématiquement prise collectivement, après débat au sein de notre composante du groupe GDR. C’est bien sûr aussi le cas sur les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale. Ceux de 2014 ne font pas exception, même si nous avons déjà déclaré, qu’en l’état, notre opposition à ce projet de budget est sans ambigüité : la réduction des dépenses publiques est notamment d'une gravité extrême. Pour autant, nous prendrons, comme chaque fois, notre décision collectivement, en lien avec les sénateurs du groupe CRC (Communistes, républicains et citoyens) avec lesquels nous avons un échange hebdomadaire pour accorder les votes des deux groupes.

Dans les faits, il est cependant extrêmement rare qu’un député du Front de gauche ne vote pas comme l'ensemble du groupe. Cela s'est produit deux fois depuis le début de cette législature : sur le mariage pour tous, et sur le cumul des mandats.

Quant à l'autonomie des décisions de nos députés à l’égard de leur organisation politique, elle est encore plus ancienne. Ce qui, bien évidemment, n'empêche pas, dans la période actuelle, les échanges et la prise en compte des orientations portées par le Front de gauche ! Nous avons toujours été ouverts au dialogue et disponibles pour un travail commun, comme avec la proposition de loi sur les licenciements boursiers.

Je considère par ailleurs que nous sommes, comme députés, les représentants de la nation et des citoyens, et non d'un parti ou d’une organisation politique. Notre indépendance a, en ce sens, toujours été précieuse. Tous les républicains de cœur sont attachés au principe constitutionnel de nullité des mandats impératifs. L’ambition du programme partagé du Front de Gauche, présentant les fondements d’une VIème République, renforçant le régime parlementaire, et rétablissant « la primauté de l’Assemblée nationale sur l’exécutif », appuie d’ailleurs ce principe. La concrétisation d’un véritable « statut de l’élu dans toutes les collectivités » y fait aussi implicitement référence. Sur le fond politique, ce principe est d’autant plus important lorsque l’on prend aujourd’hui la réalité de la représentation nationale, qui compte, sur 577 députés, 292 députés membres du Groupe Socialiste, républicain et citoyen, 17 députés membres du Groupe écologiste, 16 députés membres du Groupe radical, républicain, démocrate et progressiste, 15 députés membres du Groupe de la Gauche démocrate et républicaine, dont font partie les 10 députés du Front de Gauche. Nous ne pouvons pas affirmer d’un côté qu’une majorité de gauche portant un changement de cap est possible, en rassemblant des députés de toute la gauche parlementaire actuelle, donc sur la base de leur propre réflexion, conscience, indépendance et liberté de vote, et de l’autre, agiter le chiffon rouge en mettant en cause les députés Front de gauche qui ne seraient pas assez respectueux de leur organisation ou de consignes politiques prédéterminées. Une caporalisation par un mandat impératif, en imposant un lien indéfectible avec une organisation politique, serait une régression démocratique contradictoire avec notre volonté d’amener d’autres députés de gauche sur nos positions, parfois en rupture avec les orientations de leur propre organisation. Prenons quelques exemples concrets. Un tel mandat subordonné aux exigences d’une organisation aurait-il permis à 20 députés du groupe socialiste et 12 députés du groupe écologiste de voter contre le projet de loi autorisant la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (TSCG) ? Un tel mandat aurait-il permis à 20 députés du groupe socialiste de voter contre ou de s’abstenir sur la transcription de l’ANI ? Dans ces deux exemples, la réponse est évidente.

Pour autant, et je l’ai souvent exprimé, l’irruption citoyenne est décisive pour changer les rapports de force et pour que nous ne nous enfermions pas dans une citadelle parlementaire. Le travail de conviction et de rassemblement autour de nos idées et propositions, dans un processus continu de conquête, est aussi nécessaire pour parvenir à gagner des majorités, même ponctuelles, lors des votes sur les textes ou amendements présentés. Convaincre et rassembler, c’est le fond de la pratique quotidienne des 10 députés du Front de Gauche. Chercher en permanence à ouvrir des brèches dans les politiques d’austérité, nuisibles à la vie quotidienne des Français comme des Européens est pour nous une exigence. Elle ne peut être considérée comme une forme de renoncement, même si j’ai conscience que ce travail est sans doute bien moins visible, et moins facilement compréhensible, que des oppositions catégoriques dont le prêt à penser médiatique est si friand. La critique, régulièrement entretenue, selon laquelle les membres du groupe des députés du Front de Gauche seraient totalement déconnectés des réflexions et propositions de leurs organisations politiques respectives paraît d’ailleurs bien malvenue, tant je peux témoigner que les actes et les prises de position dans les débats et lors des votes sont murement réfléchis en prenant toujours bien en compte les besoins et attentes de la population, comme la nécessité impérieuse d’ouvrir les portes du changement et du progrès social. Cette critique est parfois pesante, et je le dis, alimente des procès d’intention, voire des mises en cause personnelles, qui accréditent l’idée d’élus soumis à des influences fictives, ou dont le « crétinisme » empêcherait toute réflexion objective. C’est là-aussi une négation difficilement acceptable des capacités d’analyse des députés eux-mêmes sur leur propre place et rôle dans le champ politique actuel.

Plus fondamentalement, cette appréciation s’appuie sur des postures politiques, au détriment du travail idéologique construit, avec patience et obstination, dans les luttes et dans les assemblées, donc au cœur des réalités telles qu’elles sont et non telles que nous voudrions qu’elles soient. Elle néglige l’état de conscience des gens et, de ce fait, prépare de graves désillusions populaires. Elle contribue aussi à entretenir des conflits artificiels au sein du Front de gauche, centrés sur des rapports de force internes à notre rassemblement, plutôt que construire les fondements de la transformation sociale qui est notre objectif commun.

 

Convaincre point par point, et chercher à rassembler, c’est surtout ne jamais sous-estimer la capacité de mobilisation des citoyens. Pensons au Front populaire, et aux avancées sociales obtenues à cette période ! L’histoire de notre pays montre que les conquêtes sociales se sont toujours concrétisées durant les périodes de rassemblement des forces de gauche. Ce rapport de force essentiel aux orientations politiques de la représentation nationale trouve d’ailleurs sa parfaite traduction dans les choix opérés aujourd’hui, dans un sens totalement différent, avec la prééminence des forces du capital dans les moyens de pression et d’élaboration de la décision politique.

Au regard de la situation sociale et économique du pays, nous continuerons à combattre sans relâche les choix libéraux assumés par le Président de la République et son Gouvernement. Ce sera bien évidemment le cas durant la discussion du Projet de loi de finances pour 2014. Ce sera aussi le cas lors du débat sur la réforme des retraites. A cette occasion, comme ils l’ont fait sur l’Accord National Interprofessionnel, les députés du Front de Gauche seront en première ligne pour construire le rapport de force favorable à des avancées réelles.

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 06:17

Un dossier intéressant (interviews de militants, vidéos, données chiffrées...) de France Culture (émission Pixel) sur l'identité communiste aujourd'hui et l'héritage communiste tel qu'il est perçu par les militants: http://www.franceculture.fr/emission-pixel-etre-communiste-en-2013-2013-09-13.

 

13.09.2013 - Pixel
Être communiste en 2013 3 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobileaudio

A l'occasion de la Fête de l'Humanité qui se tient du vendredi 13 au dimanche 15 septembre, Pixel part à la rencontre de militants communistes pour dresser leur portrait, connaître leurs motivations, leur positionnement par rapport aux autres mouvements et partis à gauche. Reportage multimédia interactif (Photo ©

 

Les commentaires des auditeurs internautes témoignent aussi de la prégnance de l'anti-communisme...

 

" En 2012, le Parti Communiste Français revendiquait 138.000 adhérents contre un maximum de 700.000 en 1978 mais les électeurs du PCF demeurent bien plus nombreux. Après trois décennies de baisse ininterrompue, l'effondrement électoral semble enrayé, comme le 22 avril 2012 quand le candidat soutenu par le PCF Jean-Luc Mélenchon recueille 3 984 822 voix (11,1%)..."

 

 

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 07:03

Selon Washington, toutes les options sont sur la table concernant la Syrie. Cependant, plus les heures passent, plus c'est l'option d'une intervention militaire de quelques puissances, dont la France, qui se précise.

L'escalade de la confrontation militaire provoquée par le régime syrien suscite de très graves inquiétudes.
Les bombardements à l'arme chimique, dont la responsabilité est attribuée au régime de Bachar Al Assad, ont fait franchir un pas spécifique et particulièrement criminel dans l'horreur. Il faut encore que toute la lumière soit faite sur ces bombardements… Mais les États-Unis, qui auraient déjà formé près de trois cents combattants de commandos pour l'ASL (armée syrienne libre) au cours de ces dernières semaines, ont maintenant renforcé leur flotte de guerre armée de missiles de croisière en Méditerranée.

La crise syrienne est devenue dans les faits une crise géo-politique internationale. Le bilan de cette confrontation est effroyable : environ 100 000 morts, plusieurs millions de réfugiés dont un million d'enfants, un pays dévasté, des villes en cours de destruction, une société pulvérisée par une violence et des affrontements internes directement soutenus par des États et différents acteurs politiques de la région. Il faut arrêter ça ! Les affrontements avaient déjà franchi le seuil de l'inhumanité avec des exactions d'une sauvagerie rarement égalée, comme ces civils égorgés vivants par des groupes salafistes se situant dans l'opposition.

Aujourd'hui, une intervention militaire de Washington et de ses alliés constituerait un degré supplémentaire dans l'inacceptable, dans cette escalade sans issue. Bombarder la Syrie serait ajouter la guerre à la guerre. Avec les risques rarement égalés d'un embrasement au Moyen-Orient, notamment d'une explosion du Liban où les attentats, les représailles et les vengeances se succèdent.

Laurent Fabius, qui prétend faire de la France "une puissance repère", appelle hier à une réaction de force. Il dit aujourd'hui que la solution "reste politique"... La France doit maintenant parler clair et prendre une forte initiative.

Le Parti communiste français appelle les autorités françaises à prendre l'initiative d'une réunion au sommet des belligérants et des principales puissances impliquées, les États-Unis et la Russie bien sûr, mais aussi la Turquie et l'Iran, afin de définir les conditions d'un arrêt de l'escalade dans la confrontation militaire, et d'une transition démocratique en Syrie. Il faut reprendre l'esprit et l'ambition de la deuxième conférence de Genève qui aurait dû tracer la voie d'une telle solution il y a déjà des mois. Il faut aussi obtenir l'engagement du Secrétaire général de l'ONU pour que l'exigence d'une solution politique l'emporte contre les menaces qui pèsent sur la sécurité internationale.

Chacun doit maintenant mesurer sérieusement la responsabilité qu'il doit prendre. Il y a urgence

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 09:13

Seulement 11 % des français consomment 5 fruits et légumes par jour. 43 % des personnes en mangent insuffisamment et évoquent leurs prix comme premier obstacle.

 

Ainsi, cette recommandation de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) de manger 400 grammes de fruits et légumes par jour implique un budget mensuel de : 73 euros pour un couple sans enfants et de 146 euros pour un couple et deux enfants de plus de 10 ans.

 

Des prix qui flambent, depuis l'été 2012 le prix moyen des fruits à augmenté de 14% et celui des légumes de 17%. Une hausse jamais enregistrée pour les fruits ! Salades (+ 21%), melons (+ 28%), pommes (+ 30%)...

 

Manger Bio ? Le prix moyen des fruits Bio est plus élevé de 70 % que les fruits conventionnels, plus cher de 73 % pour les légumes).

Des importations massives : justifiées par la grande distribution pour palier aux aléas météorologiques de la production française. Des produits importés moins chers que les productions locales, mais des marges GMS plus importantes.

 

Des prix aux producteurs qui ne suivent pas l'augmentation des prix consommateurs. Ainsi un kilo de tomates est payé 80 cts € aux producteurs contre 70 cts € l'an dernier. Des prix producteurs divisés par deux en 20 ans.

 

Sur 100 euros de panier alimentaire seulement 7 euros pour les producteurs

 

Les communistes proposent Une alimentation saine, de qualité, relocalisée  et accessible à tous

 

Des engagements

 

Une agriculture qui garantisse la souveraineté et la sécurité alimentaire. Une alimentation qui réponde au besoins humains et non aux spéculateurs.

Vivre dignement de son travail est légitime. Augmenter les salaires, revaloriser les pensions et porter le SMIC à 1700 euros c'est retrouver du pouvoir d'achat. Une juste rémunération du travail paysan et des salariés agricoles est la condition du développement de l'emploi agricole.

L'agriculture paysanne permettrait de garantir une alimentation de qualité, nutritive et gustative à tous. D'engager la transition écologique de l'agriculture. 

 

Des mesures concrètes

 

Blocage des prix des denrées alimentaires de base (lait, viandes, pain fruits et légumes) sur le ticket de caisse.

Taxer les importations abusives qui pillent les productions locales et détruisent l'environnement.

Soutenir des Politiques Publiques Agricoles. Planifier la production, réguler les marchés (calendrier d'importation), préserver le foncier, soutenir les exploitations et filières les plus fragiles.

 

Des propositions législatives

 

Obligation d'indication d'origine des produits agricoles et de la mer, transformés ou non.

Encadrer les marges de la grande distribution par la mise en place d'un coefficient multiplicateur.

Une conférence annuelle sur les prix agricoles et alimentaires

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 14:33

Fête de l’Humanité 2013 : 3 jours de fête de débats et de concerts.

Vignettes/bon d’entrée : 21 € les 3 jours (gratuits pour les moins de 15 ans)

Vignettes disponibles auprès des militants PCF.

 

Dans un peu plus de 3 semaines va s’ouvrir la Fête de l’Humanité, les 13, 14 et 15 septembre prochain. Il y a un an, c’est avec beaucoup d’espoirs en l’avenir que les centaines de milliers de visiteurs parcouraient, joyeux et confiants, les allées du parc de La Courneuve. Ce ne sera pas le cas cette année.

La déception, les doutes, parfois même la colère ont pris le pas sur la confiance. Comment pourrait-il en être autrement quand la récession touche tout le continent et que les politiques d’austérité, présentées comme des remèdes par les responsables de la crise, s’avèrent pires que les maux qu’elles prétendent guérir ? Seule l’exigence d’un changement de cap, suffisamment partagée par le monde du travail et de la création, peut ramener cet indispensable besoin d’espoir qui donne aux peuples la force de s’unir pour déplacer des montagnes.

Cette exigenced’un changement de cap à gauche sera le fil rouge parcourant toute la préparation et la tenue de la Fête de l’Humanité.

Le changement de cap qui peut rassembler largement s’avère du même coup le barrage le plus efficace pour endiguer la résistible ascension d’une extrême droite que de sordides calculs politiciens et les duretés de la vie dans la crise placent au centre de la vie publique.

Face au rouleau compresseur du toujours moins pour l’emploi, les retraites, les salaires, les services publics, la santé, il s’agit non pas de défendre l’existant qui ne donne satisfaction à personne, mais bien de proposer des réformes de structures qui s’attaquent à la domination qu’exerce l’argent roi sur toute la société.

Les multiples débats sur la Fête vont montrer qu’il n’y a pas comme réponses possibles que celles des grands patrons, des banquiers, des tenants du libéralisme ou du social - libéralisme. Que n’a-t-on écouté davantage les organisations syndicales, le monde associatif et professionnel plutôt que ceux qui ont préféré les dividendes pour les actionnaires au développement de leurs entreprises.

Quelques jours avant que le Parlement ne soit saisi à nouveau d’un projet de contre-réforme des retraites, la Fête va, tout à la fois, être celle de la jeunesse qui refuse l’avenir bouché qu’on lui impose, celle de la défense du travail et de l’emploi, lieu de convergence de toutes les forces sociales, syndicales et politiques qui veulent une réforme des retraites juste, c’est-à-dire dont le coût ne soit pas supporté par les salariés et les retraités, comme ce qui se prépare.

La Fête va être une nouvelle fois cette alchimie unique de convivialité, de confrontation d’idées, de culture, de politique, de musique. Pour un tarif que l’Huma tente de contenir afin de le rendre accessible au plus grand nombre, la Fête proposera cette année une très belle affiche de concerts et de spectacles pour des publics larges et divers, de nombreux débats, …

La Fête 2013 sera aussi un rendez-vous de la solidarité internationaliste, des libertés et du codéveloppement humain. La Fête débattra des solidarités indispensables à construire avec les peuples et la jeunesse latino-américaine, avec ceux des pays arabes qui cherchent les voix de la justice, de la liberté et de l’émancipation humaine. Elle fera un sort particulier au combat international engagé pour la libération de Marwan Barghouti et des prisonniers politiques palestiniens.

C’est parti! La Fête portera l’exigence d’un changement de cap à gauche.

Si vous souhaitee acheter une vignette pour cette fête contacter le PCF Morlaix : pcfmorlaix@wanadoo.fr ou 06 62 74 75 27.

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 14:37

Le PCF tiendra son université d’été les 30, 31 août et 1er septembre 2013 aux Karellis en Savoie.

 

Ce sera cette année plus de 800 participants, plus de 150 intervenants, une centaine d’ateliers différents... et un concert classique autour de l’anniversaire Debussy, deux soirées festives avec un cours de salsa, des activités pour les enfants, deux cours matinaux sportifs...

Cette année encore nous avons mis les petits plats dans les grands, sans chichi mais avec beaucoup d’efforts pour que l’Université d’été soit un lieu de plaisir intellectuel adapté à chacune et à chacun quel que soit son parcours militant.

Vous aurez cette année encore plus de mal à choisir vos ateliers car il y en aura une centaine au total. Nous avons renforcé nos offres d’actualité avec un gros focus sur les élections municipales et encouragé une plus grande diversité scientifique et culturelle avec une contribution inédite de Lucien Sève ou encore la participation d’une astrophysicienne de renommée mondiale, Catherine Césarsky.

L’équipe d’organisation

 

 

Parmi la centaine d’atelier

Comment conduire une politique territoriale de santé ?

Avec Monique DURRIEU (maire adjointe déléguée à la santé à Toulouse) et le docteur Paul CESBRON (écrivain)

Main basse sur les retraites

Avec André CHASSAIGNE (Président du groupe communiste à l’assemblée nationale) et Jean Luc GIBELIN (responsable national PCF à la protection sociale).

Front de gauche : table ronde après les assises, quelles perspectives ?

Avec Marie Pierre VIEU et nos partenaires.

Construire une Europe au service des peuples ou « la posologie du fédéralisme »

Avec Toni ANDREANI (professeur émérite de science politique à l’université Paris VIII.

Christianisme(s) des origines : une affaire de femmes ?

Avec Hélène CILLIERES (Docteur en science religieuse – EPHE).

Les enjeux de l’espace Sahelo – saharien.

Avec Chrysel LE MOING (fondation Gabriel Péri) et Grégory GIRAUD (géographe)

France, Europe, monde : où va la crise systémique ?

Avec Yves DIMICOLI (secteur économique PCF)

Europe : marché transatlantique, l’austérité, quels enjeux ?

Avec Patrick LE HYARIC, Député Européen, Directeur de l’Humanité.

Euro : le transformer ou en sortir ? le débat contradictoire

Où va la mondialisation

Avec Bertrand BADIE

Modèle Allemand, une imposture.

Avec Bruno DENT (journaliste)

Qui fait et que nous disent les contenus d’enseignement.

Avec Pierre CLEMENT (doctorant en sociologie)

De la PAC à la politique agricole et alimentaire européenne

Avec Samuel FERRET (membre de PAC 2011) et Xavier COMPAIN (responsable national PCF agriculture).

Les intellectuels et la stratégie communiste : une crise d’hégémonie 1958 – 1981.

Avec Marco di Maggio (historien)

Le nouvel ordre prolétaire

Avec jacques RIGAUDIAT (économiste – Fondation Copernic)

Musique et pouvoir

La violence chez les jeunes

Avec Véronique LE GOAZIOU

L’émancipation de l’Amérique latine

Avec Renaud LAMBERT

Le destin Français de Louis ARAGON

Avec Pierre JUQUIN

La politique municipale du sport

Avec François ASSENSI

Elections municipales : plein feu sur l’innovation

Plus d’une dizaine d’ateliers seront consacrés aux expériences innovantes dans les municipalités et les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) tels « aménagement et maîtrise du foncier », « les nouveaux dispositifs pour le logement public », « l’action pour la santé », « le développement culturel », « les expériences de l’économie sociale et solidaire », « les rythmes scolaires », …

 

Voir les infos pratiques ci-dessous.

Inscriptions

L’inscription se fait par le formulaire d’inscription sur formation.pcf.fr

Hébergement

Pension complète du vendredi soir au petit déjeuner du dimanche matin, au tarif de 140 €/personnes en chambre de deux minimum, 240 e en chambre seul,  enfant 90 € (de 2 ans à 13 ans). Le linge de toilette est fourni. Pas de repas prévu pour les vendredi et dimanche midi.

Pour se rendre aux Karellis

En train : gare de St Jean de Maurienne

Depuis cette gare sera assuré, dans la mesure du possible, les transferts jusqu’aux Kerellis et retours

En voiture

Les Karellis sont à 18 km de St Jean de Maurienne en direction de Montricher – Albanne (73870). De nombreuses places de parking sont disponibles y compris pour les cars.

En avion : aéroport de Chambéry ou de Lyon

Voir toutes les particularités sur le site.

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 08:28

De nouveaux besoins à satisfaire…

Financer les départs anticipés en raison de la pénibilité et des longues carrières, augmenter les basses retraites, assurer le rattrapage du pouvoir  d’achat, revenir à l’indexation sur les salaires, aux 10 meilleures  années pour  le calcul  des pensions, corriger  les insupportables inégalités qui touchent notamment  les femmes, les ouvriers,  et les plus modestes, faire face aux besoins liés à la démographie, au risque  dépendance, garantir  l’âge légal de la retraite à 60 ans.

… Par de nouveaux financements

Les plans d’instauration de la capitalisation et des fonds de pensions qui jouent la retraite en bourse en soumettant les retraités aux turbulences des marchés financiers,  ne sont pas soutenables. La répartition est plus fiable que la capitalisation.  En liant solidairement et simultanément la création de richesses et le financement de la protection sociale, la « répartition » soutient la croissance et ne subit ni n’alimente la spéculation boursière. L’abaissement du taux de chômage, le relèvement des salaires, et un nouveau type de croissance, de politique économique et de gestion des entreprises sont au cœur de la question du financement, ce qui impliquerait d’agir sur l’ensemble des variables économiques qui contribuent au financement des retraites.

1% de masse  salariale en plus représente 2,5 milliards d’euros de cotisations en plus pour la protection sociale.

1% de taux  de croissance réelle  supplémentaire cela représente 2,5 milliards  de cotisations nouvelles

100 000 chômeurs de moins  représentent 1,3 milliard de cotisations en  plus,  près  de  la moitié  de  ces  cotisations étant destinées au système de retraites.

La part des retraites dans le PIB va s’accroître  de 2000 à 2040 de l’ordre de 50 %, en relation avec le vieillissement  de la population,  et devra monter au minimum  à 18 % au lieu d’un  peu plus de 12% aujourd’hui.

Les mesures que nous préconisons représenteraient certes d’ici 2040, au moins 15 points de cotisations supplémentaires mais participeraient à un nouveau type et une nouvelle dynamique de la croissance réelle centrée notamment sur le développement de l’emploi, de la formation, des salaires, le développement durable. Elles contribueraient au renouvellement de la force de travail.

Quatre Propositions clé

1) Une réforme de l’assiette des cotisations patronales visant à dégager des rentrées de cotisations nouvelles en lien avec le développement des emplois et des salaires, de la formation et de la qualification.

Nous défendons le principe des cotisations sociales fonction des salaires versés, liées à l’entreprise, lieu où se créent les richesses. Il faut rompre avec le type de gestion des entreprises  et de politique économique qui limite  la part des salaires dans la valeur ajoutée. Notre proposition est de moduler les taux de cotisation,  en fonction  de la politique d’emploi des entreprises et du rapport entre les salaires et la Valeur ajoutée. Les entreprises qui développent l’emploi et relèvent la part des salaires dans la valeur ajoutée, se verraient appliquer un taux de cotisation plus faible relativement, mais la relance des emplois , des salaires et d’un nouveau type de croissance ferait rentrer une masse de cotisations  supérieure. Inversement, les entreprises génératrices de licenciements, d’emplois précaires, de bas salaires, engendrant une baisse de la part des salaires dans la VA, et qui joueraient sur les placements financiers, seraient assujetties à des taux de cotisation beaucoup plus lourds.

2) Une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et des institutions financières au même taux de cotisation que les salaires.

Pour s’attaquer à la logique de la financiarisation il faut pénaliser les capitaux qui fuient dans la croissance financière et contribuer ainsi à une nouvelle logique de la croissance et du développement durable en incitant  à de nouveaux critères  d’utilisation des fonds, et à de nouvelles rentrées de cotisations. Notre proposition est de taxer les produits financiers (bruts) des Entreprises non financières car certes il faut faire contribuer ces produits, mais il faut surtout les faire reculer. Il s’agirait aussi de taxer les produits  financiers (nets) des banques : « Net » car leur fonction c'est de prêter, donc d'avoir des produits  et charges financières.

Rapport sur les Comptes de la Nation en 2008, publié en mai 2009 (2)

Les produits financiers bruts des entreprises non financières (ENF) s'élèvent à 254,6 Mds d'euros  en 2008 (y compris revenus des investissements directs étrangers).

Les produits financiers nets des sociétés  financières (SF) s'élèvent à 13,7 Mds d'euros  en 2008 (y compris  revenus des investissements directs étrangers).

Donc le volet  taxation de la proposition porterait,  dans sa version  simple  sur une base  de revenus financiers de 13,7 + 254,6 = 268,3 Mds d'euros en 2008, si on applique l’ensemble du taux de cotisation , part patronale et ouvrière au RG, cela ferait rentrer 15% de 268,3 soit 40 milliards  d’euros pour la CNAV du RG.

3) L’emploi est au cœur du financement des retraites.

Cela exige un relèvement du taux d’activité  notamment des femmes, ce qui impliquerait aussi un nouveau type de politique familiale centrée aussi sur la formation , la réussite, la promotion des salaires et des qualifications.  Il faut viser la résorption de la précarité et l’insertion dans des emplois qualifiés et rémunérés convenablement, notamment pour les jeunes. De même il est urgent de lutter  réellement contre  l’éviction des seniors. Sécuriser tous les moments de la vie, de l’entrée des jeunes dans la vie active, en passant par le développement de la formation  tout  au long de la vie, jusqu’à l’emploi  des seniors, participerait à l’avenir du financement des retraites.

4) Suppression des exonérations de cotisations patronales qui ne créent pas d’emploi et tendent à tirer les salaires vers le bas.

Les exonérations, principalement celles sur les bas salaires, tendent  au développement  des emplois précaires, ne créent pas d’emplois et tirent l’ensemble des salaires vers le bas. Les fonds publics en France compensent pour  une large part cette perte de ressources (30 milliards  d’euros)  en 2009 pour  la Sécurité sociale. Nous proposons de réorienter ces fonds publics ainsi gaspillés en supprimant ces exonérations et en organisant la conversion de ces fonds publics gâchés, en Fonds publics nationaux et régionaux consacrés au développement de l’emploi et de la formation, contribuant à un nouveau type de croissance réelle et donc au financement des retraites par répartition.

Une refonte du financement  des retraites et de la Sécurité sociale est nécessairement articulée  à un nouveau projet  de société Celle-ci serait branchée sur une nouvelle  logique de développement,  une nouvelle civilisation, mettant au centre une véritable sécurisation et un développement de l’emploi et de la formation.

Cela impliquerait des constructions nouvelles comme les forces de progrès avaient pu construire la Sécurité sociale en 1945. Sécuriser emploi,  formation  et revenus serait créateur de rentrées de cotisations, notamment pour le financement des retraites.

De nouveaux droits  et pouvoirs,  pour  les salariés ainsi que les retraités et tous les citoyens, doivent leur permettre  d’intervenir sur l’orientation de l’argent pour l’emploi,  les salaires, la formation,  la protection sociale, le développement durable. On pourrait mobiliser l’argent, par un nouveau crédit, des Fonds régionaux, d’autres missions de la Banque centrale européenne, pour l’emploi, la formation.

(1) Ce travail a été réalisé pour la revue Plein temps avec la coopération de, Michel Bruneau et Claude Pondemer. Les tableaux et calculs, issus du Rapport sur les Comptes de la Nation, ont été fournis par Frédéric Boccara, ils permettent d’actualiser et d’affiner nos propositions.

(2) Tableaux et calculs fournis par Frédéric Boccara

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