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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 06:20
"Le médicament malade du profit": Débat de l'Atelier Citoyen de Bretagne PCF-Front de Gauche, fête de l'Huma Bretagne 2016, dimanche 4 décembre à 10h45

Débat de l’Atelier Citoyen de Bretagne PCF-Front de Gauche :

Dimanche 4 décembre à 10h45 à l’Agora

Le médicament malade du profit : quelles réponses, quelles actions politiques à la domination des industriels pharmaceutiques ? Prix, brevets, accès aux données numériques, conflits d’intérêts…

Intervenant-es :

 Olivier MAGUET, chargé de campagne à Médecins du Monde

 Danièle SANCHEZ, ingénieure dans l’énergie, une des auteurs de «Sanofi Big Pharma»

 Yann LE POLLOTEC, informaticien, membre de l’exécutif national du PCF et responsable du secteur »Révolution numérique »

Animé par :

 Christiane CARO, membre de la commission nationale santé PCF, responsable de l’Atelier Citoyen de Bretagne PCF-Front de Gauche.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 19:52

Grande consultation citoyenne - Rendre incontournable ce que demande le peuple !

65 000 ENQUÊTES REMPLIES

400 000 PERSONNES RENCONTRÉES.

C’EST ENSEMBLE QUE NOUS POURRONS ÉCRIRE UN NOUVEAU RÉCIT COMMUN.

1 - Depuis le printemps, les militantes et militants communistes se démultiplient pour venir à votre rencontre. Ils veulent entendre vos préoccupations, vos attentes, vos idées, vos propositions. Et leur donner de l’écho. Ils veulent que le débat politique parle de vos vies et de vos espoirs. Ils veulent que la politique, trop souvent confisquée et mise au service des forces de l’argent, redevienne une propriété populaire.

2 - Cette enquête nous a aussi permis de mettre en débat des idées et nos propositions dans la société. Il y beaucoup à faire et beaucoup est possible !

3 - Cette enquête révèle un visage de la France qu’on ne voit pas dans les médias. Nous allons la faire connaître partout pour que la parole populaire donne le ton du débat politique. Continuons. Emparez-vous de cette enquête, discutez-là, débattons-là et inventons l’avenir !

2017

A l’approche des échéances de 2017, c’est le désintérêt qui domine. Cela peut préparer des catastrophes politiques. L’immense majorité d’entre nous les paierait au prix fort.

Le Parti communiste français ne se résigne pas. Il veut être utile à changer les choses avec vous.

Nous pouvons faire de 2017 une année utile à notre peuple et aux peuples du monde.

Prendre le pouvoir sur la finance

Tout commence par là pour nous donner les moyens de notre politique. Face aux banques qui spéculent, à la fraude fiscale, aux dividendes records alors que les salaires stagnent, prenons le pouvoir sur la finance pour une autre utilisation de l’argent !

Notre première mesure : la création d’un pôle public bancaire avec la nationalisation de la BNP-Paribas et de la Société générale.

Investir pour demain

Libérer le travail, donner la priorité à la jeunesse, in- vestir dans l’éducation, la culture, le sport et le nu- mérique : telles sont nos priorités pour changer la société et construire la France de demain.

Notre première mesure : l’abrogation de la loi El Khomri au profit d’une loi de la sécurisation de l’emploi et de la formation, du passage aux 32h et de la retraite à 60 ans.

L’égalité femmes-hommes maintenant !

Parce qu’il est plus que temps d’en finir avec l’inégalité salariale de 27% en moyenne, le fléau des violences faites aux femmes et le sexisme, nous ferons de l’impératif d’égalité une grande cause nationale par la création d’un ministère de pleins droits pour l’égalité femmes-hommes.

Notre première mesure : un renforcement immédiat des dispositifs contraignants pour l’égalité salariale et professionnelle.

Une France protectrice et solidaire

Bâtir une sécurité durable, c’est mettre fin à l’austérité budgétaire pour renforcer la protection sociale et nos services publics, reconstruire une politique de sécurité intérieure dotée de moyens de proximité (police, justice, protection de la jeunesse) et agir pour la paix.

Notre première mesure : plan de relance des services publics et lutte contre les inégalités (suppression de la TVA sur les produits de 1ère nécessite et l’interdiction des coupures d’énergie et d’eau, et des expulsions locatives pour cause de précarité).

Produire autrement

À la rentabilité maximum, nous opposons un nouveau mode de développement durable et écologique reposant sur le renouveau industriel, la transition de notre modèle agricole et répondant aux besoins.

Notre première mesure : 1 million d’emplois dans les filières d’avenir : l’énergie avec notamment les énergies renouvelables, l’automobile propre, les transports urbains et ferroviaires, la rénovation thermique des bâtiments, l’agriculture paysanne, l’aérospatiale, la navale et le numérique.

De la nouvelle République au renouveau de la politique

Nous voulons plus de pouvoirs pour les citoyens et les travailleurs ainsi que la réalisation concrète d’une République de l’égalité. Nous proposons d’instaurer une nouvelle République, de construire un nouveau pacte républicain, de changer la politique et ses pratiques.

Notre première mesure : la réduction des pouvoirs du Président de la République et la suppression du 49-3 au profit d’un renforcement de ceux de l’Assemblée et la stricte limitation du cumul des mandats accompagnée d’un statut de l’élu.

L’offensive pour changer l’Europe

Seuls nous ne combattrons pas les forces de l’argent organisées à l’échelle mondiale et ne pourrons pas relever les grands défis mondiaux : nous avons besoin d’une nouvelle Europe solidaire et démocratique. Pour la construire, la France doit se faire respecter et agir pour transformer les règles.

Notre première mesure : l’abrogation du traité budgétaire européen, quitte à retirer la signature de la France, au profit d’une loi anti-dumping social et de la création d’un fonds européen pour l’investissement et la création d’emplois.

L'appel de Pierre Laurent : Assez de division. Réveillons la gauche !

En 2017, la France va choisir son avenir. Il serait fou de renoncer à un avenir de progrès social, écologique et de solidarité pour notre pays. Il serait fou de laisser la droite et l’extrême-droite prendre les rênes pour installer la peur, la division, la précarité pour tous et la violence sociale. Il serait fou de laisser ceux qui nous gouvernent depuis cinq ans, Hollande, Valls ou Macron, nous emmener à la défaite. Ils ne nous représentent plus.

Les axes d’action d’un projet commun pour un changement à gauche, en rupture avec les logiques libérales, existent. Nos propositions, les vôtres, celles que vous avez exprimées dans la consultation citoyenne peuvent s’additionner. Mettons fin aux passe-droits, aux injustices et aux discriminations. Nous voulons l’égalité et la reconnaissance de notre travail comme nous l’avons exprimé dans la rue contre la loi El Khomri. Pour cela, reprenons le pouvoir aux vrais responsables de la crise, les puissances de l’argent et de la finance. Cela passe par une nouvelle République et un renouveau de la politique et de ses pratiques.

Depuis des mois, j’alerte sur les dangers de la division à gauche. Je ne m’y résous pas. Les forces de progrès, les forces vives de la gauche doivent s’unir, porter ensemble un nouveau projet de justice, d’égalité et de paix, et n’avoir pour cela qu’une seule candidature commune à l’élection présidentielle, et partout des candidatures pour porter leurs exigences aux élections législatives. Car, ne l’oublions pas, c’est au Parlement que demain on votera les lois, pas à l’Elysée.

Je lance un appel : que tous ceux qui partagent un tel projet s’unissent. Assez de divisions ! À toutes celles et ceux qui veulent l’union, je dis : entrez dans le débat, réunissez-vous, organisez-vous, pétitionnez, interpellez les responsables politiques dont vous attendez le rassemblement à gauche ! Nous, nous sommes partants. Ne laissons pas le pouvoir et la politique à d’autres : prenons-la en main.

Ensemble, on vaut mieux que ca !

Grande consultation citoyenne - Rendre incontournable ce que demande le peuple!
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 15:45
Les résultats de la grande consultation citoyenne "Que demande le peuple?" effectuée partout en France par les militants communistes
Les résultats de la grande consultation citoyenne "Que demande le peuple?" effectuée partout en France par les militants communistes
Les résultats de la grande consultation citoyenne "Que demande le peuple?" effectuée partout en France par les militants communistes
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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 06:45
Ce que demande le peuple? : L'émission de restitution des résultats nationaux de la grande consultation citoyenne du PCF sur PCF.FR, samedi 8 octobre à 14h30

Que demande le peuple ? L’événement du 8 octobre

La Fête de l’Humanité a été une réussite avec 10 000 questionnaires Que demande le peuple ? remplis. Le 8 octobre, le PCF poursuit cette dynamique en organisant un rendez-vous de restitution nationale de cette consultation. Ce sera un moment important pour faire entrer en résonance les milliers de voix qui se sont exprimées à travers cette démarche.

Le 8 octobre à 14h30, « Ce que demande le peuple, l’émission » à suivre en direct sur pcf.fr vous permettra de commenter sur les canaux internet du PCF. Vous pourrez interagir sur les réseaux sociaux avec le hashtag #quedemandelepeuple.

A partir des questionnaires saisis, ce rendez-vous de restitution peut être l’occasion de donner à voir un nouveau, un autre portait de la France, loin des images qui circulent sans cesse dans les médias dominants. Pour faire de cet événement un moment fort de débat, de rencontre avec les milliers de personnes rencontrées à l’occasion de cette campagne, seront organisées, partout où cela est possible, des diffusions en direct de cette rencontre.

Durant cette initiative, l’institut ViaVoice donnera les éléments globaux pour nous permettre de construire notre échange. Interviendront des communistes qui feront part de leur expérience de la consultation et des citoyens qui expliqueront le sens de leur engagement dans la démarche impulsée. Ce rendez-vous national, démultiplié, résonnera sur l’ensemble du territoire. Il doit montrer l’ampleur du travail déjà entamé .

65000 personnes ont rempli le questionnaire "Que demande le peuple ?".

Cette campagne a permis de rencontrer près de 400 000 personnes dans toute la France et vise à développer des pratiques nouvelles pour interpeler nos concitoyens.

Donner la parole, écouter, construire ensemble des propositions, font parti de nos objectifs

Les résultats de cette consultation nationale donneront une image de la France, une image de l'état de l'opinion.

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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 06:24
Pierre Laurent (photo Humanité, Nicolas Tavernier)

Pierre Laurent (photo Humanité, Nicolas Tavernier)

Pierre Laurent. « Si on s’unit, le vote utile, ce sera nous »

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SÉBASTIEN CRÉPEL ET JULIA HAMLAOUI

MARDI, 4 OCTOBRE, 2016

L'HUMANITÉ

« Il n’est pas trop tard pour additionner les énergies pour 2017 », déclare Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui lancera un appel, samedi, à rendre incontournable le rassemblement de la gauche critique. Entretien.

Samedi, les résultats de la consultation citoyenne menée par le PCF pour un projet de gauche pour 2017 seront présentés. Quel enseignement en tirez-vous ?

PIERRE LAURENT C’est un événement majeur. Écouter le peuple, lui donner la parole, tout le monde en parle mais qui le fait vraiment ? Nous estimons avoir rencontré 400 000 citoyens. 65 000 d’entre eux ont rempli intégralement la consultation. Les résultats, auxquels nous avons travaillé avec l’institut ViaVoice, montrent la profondeur des exigences populaires, celles d’une France protectrice et solidaire face à l’urgence sociale. Le 8 octobre, nous réaliserons en direct sur Internet une grande émission en présence de plusieurs centaines de ces participants. En conclusion, je présenterai les axes pour un projet populaire possiblement commun à toutes les forces de gauche et citoyennes que nous voulons rassembler. Puis nous entrerons en campagne sur ces axes en continuant à interpeller toutes ces forces sur la construction d’un cadre commun.

Vous avez appelé à la rédaction d’un « pacte d’engagements commun », n’est-il pas trop tard alors que chacun des candidats déclarés à la présidentielle déroule son propre programme ?

PIERRE LAURENT Pourquoi serait-il trop tard pour additionner les idées et les énergies ? Au contraire, puisque chacun a travaillé, le temps est venu de confronter nos idées pour rendre plus pertinent le projet commun. À sept mois de la présidentielle, l’heure n’est pas à se résigner à la défaite que nous promettent chaque jour les enquêtes d’opinion si le paysage des candidatures reste ce qu’il est aujourd’hui. Rien ne nous fera renoncer.

En vue de la conférence nationale du 5 novembre, le Conseil national du PCF a défini trois hypothèses à examiner pour la présidentielle : décider du candidat plus tard, soutenir Jean-Luc Mélenchon ou investir un candidat communiste. Depuis votre congrès en juin, de nouveaux éléments permettent-ils d’éclairer le choix à faire ?

PIERRE LAURENT Je veux être précis sur les décisions prises lors de notre Conseil national. Notre première décision, la plus fondamentale, est de tout faire dans la durée pour rassembler les forces de progrès autour d’un projet commun. Ces forces sont nombreuses. Elles se sont mobilisées contre la loi travail, ont mis en échec le projet de déchéance de nationalité, et elles défendent tous les jours les services publics. Mais le quinquennat de François Hollande en a jeté une grande part dans le désarroi et la désunion politique. Nous voulons donc reconstruire l’unité de ces forces pour un projet de gauche en rupture avec le libéralisme. Sinon, nous assisterons à la qualification des seules forces de droite et d’extrême droite qui canaliseront la colère populaire contre le pouvoir actuel, et le résultat sera gravissime. A-t-on vraiment conscience de ce qui nous attend ? Ce ne serait pas la simple répétition de 2002, mais la victoire conjuguée de forces de droite et d’extrême droite décidées à miner les fondamentaux d’égalité et de liberté de la République. Jamais les communistes ne prendront la responsabilité de banaliser une telle perspective. Notre deuxième décision découle de ce choix fondamental. Il s’agit d’instruire les options en débat chez les communistes, en discutant des conditions dans lesquelles elles pourront nous permettre d’avancer vers l’objectif que je viens d’énoncer. Ces hypothèses ne sont pas à prendre ou à laisser, elles peuvent être enrichies par le débat, complétées, et c’est la conférence nationale qui formulera à l’issue de ce débat les choix qui seront soumis aux communistes, pour répondre aux trois questions : comment construire le rassemblement nécessaire, quelle candidature à la présidentielle et quelle campagne pour les législatives.

Le premier objectif qu’affiche le PCF pour 2017 est de battre la droite et l’extrême droite. Cela est-il possible alors que, dans la meilleure configuration, il y aura aussi un candidat social-libéral ?

PIERRE LAURENT Justement, le danger de division n’en est que plus grand. Or, j’insiste : le danger qui menace n’est pas celui d’une alternance banale. Si nous sommes devant ce danger, c’est à cause de la faillite du projet social-libéral. Je crois qu’un large rassemblement des forces de gauche prêtes à rompre avec cette dérive isolerait une telle candidature et relancerait l’espoir populaire. Nous ne serions plus dans la situation de se partager un électoral de gauche en recul, mais devant la possibilité de remobiliser des millions d’électeurs qui retrouveraient confiance et espoir dans l’avenir.

Pour vous, le danger que représente la droite est-il le même quel que soit le vainqueur de sa primaire ?

PIERRE LAURENT Oui, bien sûr, car, que ce soit Sarkozy, Juppé, Fillon ou Le Maire, chacun porte les mêmes programmes d’offensive antisociale et ultralibérale. Il y a des différences au sein de la droite sur le thème de l’identité nationale que je ne néglige pas, mais les candidatures s’additionneront et le poids de l’extrême droite restera là.

La direction du PS pointe aussi le danger d’une droite radicalisée. Ne craignez-vous pas que l’appel au « vote utile » soit le plus fort ?

PIERRE LAURENT Si nous atteignons notre objectif, le vote utile, ce sera nous.

N’est-ce pas tard pour entrer en campagne, quand d’autres n’ont pas attendu ?

PIERRE LAURENT En œuvrant pour le rassemblement, en consultant les citoyens, nous sommes en campagne. Beaucoup apprécient notre démarche. Les forces dominantes veulent imposer un scénario dont le pays n’a aucune envie. La majorité des gens que nous rencontrons ne se reconnaissent pas dans les candidatures telles qu’elles se présentent. Au contraire, l’aspiration à voir converger les forces de gauche qui ont refusé la dérive gouvernementale est très présente. Mais tout est fait pour anesthésier cette exigence et l’empêcher d’émerger. Nous voulons permettre aux forces de la gauche populaire et sociale de retrouver du pouvoir sur les choix de 2017, alors qu’on veut les réduire à un choix par défaut.

Vous souhaitez entrer en campagne pour les législatives, comment cela est-il possible sans décision définitive pour la présidentielle ?

PIERRE LAURENT La présidentielle et les législatives sont deux élections différentes même si, par la nature des institutions, elles sont désormais liées. Mais quel est ce lien, si ce n’est la dévalorisation des législatives, ravalées au rang de sous-élection présidentielle ? On intime aux électeurs de ne répondre qu’à une seule question : de quel député le président élu a-t-il besoin ? Nous voulons faire réfléchir à une autre question, bien plus démocratique : de quel député avez-vous besoin pour porter vos exigences ? Il faut rétablir le lien direct entre l’Assemblée nationale qui vote les lois et le peuple, qui a été rompu par la présidentialisation.

Jean-Luc Mélenchon se dit convaincu que la direction du PCF a fait le choix de ne pas le soutenir à la présidentielle. La porte est-elle encore ouverte de votre côté ?

PIERRE LAURENT Toutes les portes sont ouvertes. Notre unique boussole est la construction d’un mouvement majoritaire pour un changement de gauche. La thèse d’un choix caché de la direction du PCF est une lubie. Notre seule décision jusqu’ici, et c’est un choix politique, a consisté à ne pas mettre un candidat dans la discussion pour donner toutes ses chances au rassemblement le plus large. Cela nous honore, et j’ai senti à la Fête de l’Humanité l’écho et le respect que cela suscite. Mais, si nous n’avons pas de candidat, nous avons des idées, un projet et une pratique de rassemblement sans lesquels une victoire de gauche est impossible en 2017. Pour construire du commun, il faut un cadre acceptable par tous. Nous en avions construit un, le Front de gauche. La France insoumise est un autre projet, celui d’un mouvement politique unique s’imposant aux partis. Nous respectons le choix de nos partenaires potentiels qui s’y engagent, mais ils doivent accepter de travailler avec les forces qui ne se reconnaissent pas dans ce cadre : le Parti communiste, d’autres composantes du Front de gauche et des forces écologistes, socialistes, citoyennes d’accord pour faire route commune. J’espère que nous avancerons dans les semaines à venir.

D’autres candidats, au PS et chez Europe Écologie-les Verts (EELV), sont engagés dans la primaire de leur parti. L’exigence d’un rassemblement peut-elle encore trouver de l’écho de ce côté ?

PIERRE LAURENT Rien n’est joué pour 2017. Je suis convaincu qu’elle peut s’imposer au-delà des logiques des primaires propres à chaque parti. Les blocages sont liés à la logique présidentialiste qui fait de la construction du projet la question seconde, après la désignation du candidat. Dans un mois, EELV aura désigné son candidat, et rien ne sera réglé : la discussion devra reprendre. Au PS, ceux qui ne veulent plus de François Hollande restent plongés dans l’incertitude sur l’issue de leur primaire. Il faut donc continuer l’effort dans la durée et, d’ici là, faire entendre le plus fortement possible les exigences communes. C’est le sens de notre consultation citoyenne. Cela doit maintenant se poursuivre par des appels, des pétitions, des réunions locales. J’encouragerai toutes ces initiatives et le 8 octobre je lancerai un nouvel appel en ce sens.

Pensez-vous que de nouvelles personnalités puissent s’engager pour faciliter ce rassemblement ?

PIERRE LAURENT Je rencontre tous les jours des personnalités de toute la gauche sociale, politique, citoyenne, qui s’inquiètent de la situation actuelle. Certaines étaient à la Fête de l’Humanité, beaucoup sont réunies dans l’Appel des cent, et puis il y a des syndicalistes, des artistes, et aussi des socialistes qui n’osent pas toujours s’exprimer publiquement. Les conditions existent pour que ces personnalités prennent des initiatives nouvelles, j’en parle avec elles.

Des communistes ont déjà fait savoir leur préférence pour la présidentielle. N’y a-t-il pas un risque de division ?

PIERRE LAURENT Il y a très naturellement dans notre parti des opinions diverses qui s’expriment. Mais j’entends la très grande volonté d’unité des communistes. Ce que nous avons à décider, ce n’est pas seulement d’un nom, c’est une démarche globale. Je suis certain que la discussion fera progresser l’immense majorité des communistes vers une position qui les rassemble. Une fois de plus, ceux qui croient nous diviser seront déçus.

Quelle que soit l’option pour la présidentielle, le PCF aura-t-il un apport propre à faire valoir ?

PIERRE LAURENT C’est évident. Le Parti communiste est une grande force politique qui compte des dizaines de milliers de militants actifs tous les jours sur le terrain, des milliers d’élus locaux, près de trente parlementaires. Notre voix et nos propositions sont indispensables à la crédibilité d’un projet de gauche, notamment dans la lutte contre la finance, qui sera la clé de voûte de notre projet.

Sur l’Europe, si la rupture avec les dogmes libéraux et l’austérité sont partagées à gauche, les moyens pour y parvenir font débat. Une entente est-elle possible ?

PIERRE LAURENT L’Union européenne est dans l’impasse. Elle se disloque sous la pression conjuguée des forces libérales et des forces nationalistes et xénophobes. Si la France veut retrouver une politique de progrès social, de relance productive, agricole, de transition écologique, elle doit engager la bataille pour changer les règles internationales, redéfinir son engagement en Europe en se battant pour un nouveau projet. Le débat sur ce nouveau mandat européen de la France devrait être mené avec tous les Français en 2017. Au-delà, nous proposons l’écriture citoyenne d’un nouveau traité en vue des élections européennes de 2019. Cet objectif peut devenir commun à tous.

Pour nombre de candidats à gauche, la question du « made in France » est déterminante. Est-elle la réponse à la désindustrialisation ?

PIERRE LAURENT Elle est une part indispensable de la réponse, mais elle n’épuise pas notre vision industrielle. Je visiterai demain l’entreprise Ecopla à Grenoble. Elle possède un savoir-faire unique en France et elle est abandonnée par les pouvoirs publics, pillée par ses actionnaires. La défense de notre savoir-faire productif est un enjeu central. Mais nos atouts doivent être mis au service de deux objectifs : produire mieux et autrement, et produire en coopération avec d’autres à travers le monde, en partageant les savoir-faire au lieu de se piller dans la guerre économique.

Les idées rétrogrades de repli autour d’une identité fantasmée ont le vent en poupe. Comment y faire face ?

PIERRE LAURENT La France est angoissée. Et cette peur de l’avenir est instrumentalisée. L’identité présumée à laquelle certains se réfèrent est redéfinie de manière rabougrie en travestissant l’histoire de notre pays, de ses racines multiples. Cette rhétorique n’est que le masque d’un projet de division des Français entre eux, et plus généralement des travailleurs de tous les pays, pour imposer la discrimination, le dumping social, la sous-citoyenneté comme on le voit avec les campagnes indignes contre les musulmans de France ou contre des réfugiés venus chercher asile chez nous. Ceux qui portent ces projets mettent en cause la France, ils ne la défendent pas. En 2017, portons le projet d’une France qui aborde avec audace son ouverture au monde et son histoire.

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 20:18

Intervention inaugurale de Jean-Marc Cléry (coordinateur FSU Bretagne) - mis en ligne sur sa chaîne You Tube par borchar6031769

La suite du débat en vidéo va suivre bientôt...

Photos Jean-Luc Le Calvez

Photos Jean-Luc Le Calvez

Le débat de la fête de l'Humanité 2016 à l'espace Bretagne le samedi 10 septembre sur "La République et les identités régionales: faire vivre la culture et la langue bretonne" avec Stephanie Stoll, présidente de Diwan, Paolig Combot, président de Ar Falz Skol Vreizh, et Jean-Marc Cléry (FSU Bretagne)
Le débat de la fête de l'Humanité 2016 à l'espace Bretagne le samedi 10 septembre sur "La République et les identités régionales: faire vivre la culture et la langue bretonne" avec Stephanie Stoll, présidente de Diwan, Paolig Combot, président de Ar Falz Skol Vreizh, et Jean-Marc Cléry (FSU Bretagne)
Le débat de la fête de l'Humanité 2016 à l'espace Bretagne le samedi 10 septembre sur "La République et les identités régionales: faire vivre la culture et la langue bretonne" avec Stephanie Stoll, présidente de Diwan, Paolig Combot, président de Ar Falz Skol Vreizh, et Jean-Marc Cléry (FSU Bretagne)
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Le débat de la fête de l'Humanité 2016 à l'espace Bretagne le samedi 10 septembre sur "La République et les identités régionales: faire vivre la culture et la langue bretonne" avec Stephanie Stoll, présidente de Diwan, Paolig Combot, président de Ar Falz Skol Vreizh, et Jean-Marc Cléry (FSU Bretagne)
Le débat de la fête de l'Humanité 2016 à l'espace Bretagne le samedi 10 septembre sur "La République et les identités régionales: faire vivre la culture et la langue bretonne" avec Stephanie Stoll, présidente de Diwan, Paolig Combot, président de Ar Falz Skol Vreizh, et Jean-Marc Cléry (FSU Bretagne)
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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 13:04
Bateau des femmes pour Gaza arraisonné: Que François Hollande intervienne auprès d'Israël pour libérer les messagères de la paix

Bateau des Femmes pour Gaza arraisonné : Que François Hollande intervienne auprès du gouvernement israélien pour libérer les messagères de la paix (Pierre Laurent)

Depuis plusieurs années, la situation dans la bande de Gaza se dégrade de jour en jour. On prédit à présent une catastrophe humanitaire. Et pourtant les Etats qui pourraient convaincre le gouvernement israélien de mettre fin au blocus, illégal, de Gaza restent muets. Des Flottilles pour la paix et la liberté organisées dans de nombreux pays ont tenté à plusieurs reprises de forcer le blocus de Gaza. Israël a réagi une première fois en faisant plusieurs morts ensuite en détournant les bateaux au mépris du droit maritime puisqu'Israël agissait, parfois, dans les eaux internationales. Quinze femmes de neuf nationalités, dont une Prix Nobel de la Paix, font voile vers Gaza à bord du Bateau pour Gaza. Nous apprenons ce soir qu'elles avaient été arraisonnées. La France peut-elle rester indifférente ? Je demande au chef de l'Etat et ministre français des Affaires étrangères d'intervenir auprès du gouvernement israélien pour que la liberté de circulation soit respectée et que le Bateau des Femmes pour Gaza puisse porter un message d'espoir et de paix aux Palestiniens dont les droits sont quotidiennement bafoués.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 11:41
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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 12:52
Budget 2017: optimisme béat et poursuite de l'austérité au menu

Budget 2017 : optimisme béat et poursuite de l’austérité au menu

Le budget 2017 est un exercice d'autojustification de la politique d’austérité mise en œuvre depuis 2012.

Pour les locataires de Bercy : la croissance serait relancée, les comptes publics assainis et la justice sociale au rendez-vous en 2017.

La réalité est bien différente comme le confirme le Haut Conseil des Finances Publiques qui doute fortement des prévisions de croissance et d’inflation retenues pour 2016 et 2017. Aussi, l’affichage d’un déficit public à 2.7 % signifierait une contraction encore plus violente de la dépense publique.

S’agissant des recettes, l'optimisme béat du gouvernement ne survit pas à la réalité : atonie de la relance de l’activité économique et poursuite de la baisse de la fiscalité des entreprises. Côté dépenses, les économies prévues sont improbables : UNEDIC, dépenses des collectivités territoriales et de l’Etat qui devra recapitaliser EDF, Areva, etc…

Pire, le gouvernement diffère l’entrée en application de l’augmentation du point d’indice de la Fonction Publique et transforme la dernière tranche du pacte de responsabilité en une hausse du CICE, ce qui décalera l’impact budgétaire de 4.2 milliards d’aides aux entreprises de 2017 à 2018. Malgré l’annonce d’un allègement de 1 milliard de leurs prélèvements fiscaux, l’austérité pour les ménages se poursuit.

Depuis 2012, 35 milliards d’euros de contributions supplémentaires ont été mis à la charge des ménages alors que la facture des entreprises était allégée de 20 milliards. Plus grave, le budget 2017 propose de ramener le taux d’IS à 28 % et annonce son plus faible produit jamais connu (29 Mds), de quoi anticiper de nouvelles ponctions sur les familles.

Tombé à pic, le projet de prélèvement à la source pour 2018 : arme massive de restructuration des prélèvements publics et sociaux au profit du capital. Présenté comme une simple mesure technique de recouvrement de l’impôt, il camoufle un nouveau transfert des prélèvements fiscaux et sociaux sur les familles : par la mise à contribution à un nouvel impôt fusionné (IR/CSG) de contribuables jusque-là non imposables et la possible intégration à ce type de prélèvement d’un impôt comme la taxe d’habitation dont on connaît les risques d’augmentation. Enfin, il accentue le désengagement des entreprises du financement de la protection sociale notamment dans un premier temps de la branche santé.

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 04:44
Pour l'art et la culture aussi, ce quinquennat est celui de l'échec (PCF)

Pour l’art et la culture aussi ce quinquennat est celui de l’échec

Augmentation du budget de la culture de 5% en 2017, fonds de professionnalisation de 90 millions d'euros pour favoriser l'emploi artistique stable, décret du 13 juillet 2016 sur le régime d'assurance chômage des salariés du spectacle… Le quinquennat en voie d’achèvement aurait-il donc été marqué par un effort significatif de l’État dans le champ culturel ?!

Que nenni ! Ce serait oublier les promesses du candidat socialiste à la présidentielle qui, en janvier 2012, déclarait vouloir "sanctuariser le budget de la culture" ; or, les budgets 2013 et 2014 ont été marqués par une baisse sans précédent, respectivement de 4% et de 2%, afin de "contribuer au redressement des comptes publics" ! L'annonce des +5% pour 2017 n'y suffira pas : on aboutira à une baisse du budget culture sur le quinquennat de plus de 2% en euros constants : la parole publique est ainsi contrariée par les faits et les bricolages électoralistes de dernière heure n'y suffiront pas. Si nous prenons acte du décret du 13 juillet, il doit avant tout être mis au crédit du mouvement des intermittents qui a contraint le gouvernement à faire le constat du vide juridique à l'UNEDIC, puisque le camp patronal et la CFDT ont refusé de reconnaître l'accord professionnel du 28 avril, pourtant signé par l'ensemble des parties, employeurs du spectacle et CFDT au niveau fédéral compris. Quant au fonds de professionnalisation, il n'est pas non plus sans rapport avec la mobilisation des intermittents, mais il faut rester vigilant quant à son effectivité dans un temps où la précarisation croissante des artistes fait rage.

Mais, au-delà des aspects strictement budgétaires, ce quinquennat a-t-il été marqué par une relance des politiques publiques de la culture, par un souffle nouveau permettant des avancées substantielles en matière de démocratie culturelle et de liberté de création des artistes ? A-t-on assisté à un recul de la marchandisation de la culture, à un plus grand respect du pluralisme des idées dans le champ médiatique ?

À toutes ces questions, nous devons, hélas, répondre par la négative. C'est ainsi que la grande loi sur la création, promise dès 2012, aura mis 4 ans et occupé 3 ministres pour advenir. Pour quel résultat ? Une loi sans souffle émancipateur et qui s'en tient à des principes généraux : ainsi, elle rappelle le principe de liberté de création et le rôle du service public mais ne s'en donne aucunement les moyens. Aucun volet de programmation budgétaire dans la loi « relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine » adoptée le 7 juillet 2016, aucune réforme en profondeur du système de soutien au cinéma, rien sur la lecture publique, le soutien aux plasticiens et aux auteurs, aucune mesure anti-concentration pour lutter contre les monopoles culturels, aucune fiscalisation des GAFA (acronyme désignant les grands acteurs du numérique, Google, Apple, Facebook, Amazon...). Sur ce dernier point, le comble de la soumission du gouvernement et de François Hollande aux grands acteurs du numérique réside aujourd'hui dans l'annonce de Michel Sapin : la France ne demandera pas sa part des 13 milliards de recettes fiscales réclamés à Apple par la Commission européenne !

Ce quinquennat a été marqué par des réformes territoriales antidémocratiques accompagnées d'une baisse drastique des dotations budgétaires de l’État aux collectivités territoriales, ce qui produit déjà des réductions très importantes des budgets culturels dans plusieurs communes, départements et régions. Des élus de droite et d'extrême droite prennent prétexte des baisses des dotations de l’État pour se livrer à une véritable chasse aux sorcières contre la liberté de création et d'action culturelle.

à encore, loin de permettre un meilleur maillage territorial, la politique menée fragilise les artistes, les compagnies, les lieux, les festivals et les acteurs culturels, aggrave encore les inégalités territoriales et sociales et met en cause la démocratie culturelle.

C'est ainsi que la création, l'innovation et les nouvelles formes d'expression artistique sont sacrifiées sur l'autel des restrictions budgétaires, de l'idéologie du temps court et de la rentabilité, de la soumission à une vision marchande de l'art avec comme finalité lamarginalisation de l’acte artistique, le recul de la socialisation de l’art et l'aliénation des imaginaires.

Quant à l’éducation artistique et culturelle, elle reste quasi absente du projet éducatif, sous-financée et assumée très inégalement par les collectivités territoriales, ce qui creuse encore les inégalités et exclut les jeunes des milieux populaires de l'accès aux œuvres et aux pratiques artistiques. De son côté, le service public de l'audiovisuel fait l'objet de restrictions budgétaires majeures et un plan de suppression d'emplois sans précédent est en cours à France télévisions. Mais au-delà, on assiste à un abandon des missions de service public qui réduit le soutien à la création, obère la dimension culturelle de l’audiovisuel et ne respecte pas le pluralisme des courants d'opinion en régression constante depuis les 2 derniers quinquennats : toujours les mêmes experts en libéralisme accrédités, toujours le sensationnalisme de l'information qui attise les peurs et détruit tout espoir émancipateur. L'information est devenue une marchandise dans un paysage médiatique marqué par une concurrence guerrière entre grands groupes privés.

Finalement, ce quinquennat fut celui d'une gestion austéritaire de la culture, à l'image de la politique menée dans tous les domaines. Aucun souffle de gauche, aucune perspective de progrès. C'est d'une toute autre politique dont notre pays et notre peuple ont besoin pour construire une nouvelle émancipation sociale et culturelle, rompant avec l'aliénation des classes populaires. Dans le domaine culturel, comme au plan économique et social, ce quinquennat est bien celui de l'échec. Or, pour que les comportements de peur, de haine et de repli identitaire ne finissent pas par l'emporter jusqu'au fond des urnes, il faut une grande ambition culturelle et un service public assumé conjointement par l’État et les collectivités locales, avec les moyens nécessaires, pour favoriser une création toujours plus diverse, une culture de l'égalité et de la liberté, une société démocratique et solidaire.

Une telle ambition suppose une mobilisation offensive sur le plan des idées pour nourrir, contre le libéralisme et le populisme, les avancées sociales et le changement politique à gauche !

Parti Communiste Français

27 septembre 2016

Pour l'art et la culture aussi, ce quinquennat est celui de l'échec (PCF)
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