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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 05:00
On lance la fête de l'Humanité 2016: trois jours pour refaire le monde - 9, 10, 11 septembre 2016

Par Patrick Le Hyaric

Tout en menant la bataille pour que l’Humanité puisse passer l’actuel cap financier extrêmement critique, nous lançons la préparation de la prochaine Fête de l’Humanité.

Nous y avons rendez-vous les 9, 10 et 11 septembre prochain, au parc départemental Georges Valbon à La Courneuve.

Comme le suggère le visuel de l’affiche et du bon de soutien, la Fête est un espace de liberté pour « refaire le monde », dans la joie, l’échange de paroles, d’idées, de réflexions.

Cette création(1) est faite de pièces détachées, bigarrées, bucoliques, électriques, politiques, gastronomiques, qui, assemblées, forment un ensemble haut en couleur et nous invitent à nous parler, à chanter, à danser, à cogiter, à s’allonger sur l’herbe, à s’asseoir sous un stand, à tendre le poing vers le ciel.

Cette affiche appelle à faire flotter durant trois jours et trois nuits sur le parc de La Courneuve, un air de Front Populaire de notre temps, dans un foisonnement festif, revendicatif, politique, culturel et citoyen. Bref, l’affiche veut bien faire comprendre à toutes celles et ceux qui veulent peindre notre horizon en gris, voire en noir dans la camisole du capitalisme, que nous sommes bien décidés à agir pour que l’avenir soit tout en couleur, en mouvement, en partage.

C’est ce que réclament avec insistance celles et ceux qui passent, depuis des jours, la « nuit debout », mêlant derrière le refus de la loi dite travail, le rejet de l’insécurité et de la précarité de vie pour l’immense majorité pendant que les profits et les paradis fiscaux de la minorité seraient sécurisés éternellement. C’est l’appel à un nouveau monde où chaque être humain serait respecté, sa parole, ses propositions non seulement prises en compte mais consubstantielles d’une nouvelle démocratie, condition de la République sociale et écologique qui va vibrer à la Fête. Elle va plonger profond ses racines dans ce bouillonnement social, politique, culturel à l’œuvre. Toutes les actrices et acteurs de ces mouvements sont invités, dès maintenant, s’ils le souhaitent, à la co-construire(2) avec nous tout comme les associations, les syndicats, les militants et organisations de l’économie sociale et solidaire, les forces progressistes et écologistes, les créateurs, les militants de la culture pour tous, les organisations et journaux progressistes de toute la planète.

C’est la participation de toutes et tous dans la construction commune qui en fera la Fête de la culture et de la solidarité, la Fête de la jeunesse et de la solidarité internationaliste, la Fête anti-austérité pour transformer l’Europe, la Fête de la paix et du désarmement, la Fête du débat pour une gauche au service du mouvement populaire.

Nous reviendrons dans un mois sur le sens de la Fête 2016 pour la justice et l’égalité.

D’ores et déjà, nous annonçons une partie de la programmation musicale avec Alain Souchon et Laurent Voulzy qui, pour la seconde fois viendront enchanter la Fête avec leur belle « balade », Caribbean avec Joey Starr et Nathy qui enflammeront la grande scène, The 1975 avec son rock-pop alternatif anglais, l’artiste performeuse et compositrice américaine, Lindsey Strirling, le groupe punk Ludwig Von 88, qui se reforme pour l’occasion. L’une des plus belles voix africaines, l’auteure-compositeur malienne, Rokia Traoré viendra faire vibrer la Fête.

La préparation de la Fête est partie intégrante du débat et des actions pour sortir l’Humanité des impasses financières et pour le pluralisme de la presse.

Avec la souscription qui se poursuit, la diffusion -à partir du premier mai- du bon de soutien pour l’entrée à la Fête, contribueront à la réussite du « printemps de l’Humanité ».

Alors ! Ensemble, on lance la Fête 2016.

On lance la fête de l'Humanité 2016: trois jours pour refaire le monde - 9, 10, 11 septembre 2016
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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 04:04

Eau potable et assainissement : à quel prix ?

vendredi 13 mai 2016

Le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) vient de publier son rapport "Eau potable et assainissement : à quel prix ?".

Sur les délégations de service public

Le nombre des contrats est important (8200 contrats de délégation de service public – DSP), mais le nombre des opérateurs privés est faible et 98 % (en chiffre d’affaires) de ces DSP sont opérées par Veolia, Suez et, dans une moindre mesure, la Saur.

Le taux de changement d’opérateur à l’occasion de remises en concurrence est de l’ordre de 15 %, et la DGCCRF considère que ce taux est bas.

À l’occasion de ces remises en concurrence, la rémunération du délégataire a généralement connu depuis maintenant au moins cinq ans de très fortes diminutions : en moyenne 16 % pour l’AEP et 24 % pour l’AC pour les contrats de plus de 10 000 habitants en 2012.

En outre, les trois quarts de ces nouveaux contrats comportent des mécanismes d’incitation à la performance. Leurs durées s’établissent depuis quelques années à 11 ans en moyenne. Des durées de contrat de plus de 20 ans, dans les dispositions en vigueur jusqu’en 2016, doivent être justifiées par la durée d’amortissement des investissements et faire l’objet d’un avis du DDFIP.

Régies et concessions

La part de la gestion directe est de 47 % de la population pour l’assainissement et 39 % pour l’alimentation en eau potable. Pour les concessions arrivant en fin de contrat, l’option d’un retour en régie est examinée à l’occasion de plus d’un quart de ces remises en concurrence.

La mission a émis des propositions pour aider les services d’eau et l’assainissement à maîtriser les prix.

Propositions :
réalisation d’une « stratégie nationale pour des services publics durables et solidaires d’eau potable et d’assainissement »,

plan d’actions qui déclinerait sur six ans les implications de l’État et de ses établissements ou une démarche partenariale avec la signature d’un « pacte de modération des prix et d’orientation des efforts vers la gestion patrimoniale des réseaux » entre l’ensemble des acteurs concernés.

Elle propose également

Lire le rapport

Lire la synthèse d’Environnement-Magazine

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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 03:27
André Chassaigne, porte-parole des députés du front de gauche à l'assemblée nationale

André Chassaigne, porte-parole des députés du front de gauche à l'assemblée nationale

Le Texte de la motion de censure de gauche  Le Texte de la motion de censure de gauche  signée par 56 députés (il fallait 58 signatures pour la déposer)

Le Texte de la motion de censure de gauche Le Texte de la motion de censure de gauche signée par 56 députés (il fallait 58 signatures pour la déposer)

Lu sur le site d'Ensemble 29: Le Blog d'Ensemble Finistère

Motion de censure 12 mai 2016 :

246 députés ont voté la censure

(il aurait fallu le vote de 288 députés)

Les 10 députés "Front de Gauche" ont voté la censure

Aucun député socialiste n'a voté la censure

Le résultat détaillé du vote sur le site de l'Assemblée Nationale >>>>>

*****

Le texte du projet de motion de censure de gauche >>>>>

La liste des 56 députés signataires

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 05:50

Motion de censure : l'intervention d'André Chassaigne à l'Assemblée nationale

JEUDI, 12 MAI, 2016

HUMANITE.FR

Monsieur le Président,

Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les ministres,

Chers collègues,

Ainsi, le gouvernement ne veut pas débattre de l’un des textes phares de son quinquennat.

Malgré l’absence de majorité parlementaire et de soutien populaire, le gouvernement opte pour le passage en force, alors que la sagesse politique aurait dû le conduire à retirer un texte rejeté de toute part.

Faute d’arguments, c’est à l’article 49-3 que le gouvernement s’en remet donc, dans un geste d’impuissance et de faiblesse qui symbolise bel et bien l’état de déliquescence dans lequel l’exécutif se trouve aujourd’hui.

L’usage du 49-3, est un triple coup de force.

Un coup de force contre le monde du travail et le droit du travail.

Un coup de force, également, contre nos concitoyens qui, à 75%, se prononcent contre le recours à l’article le plus rétrograde de notre Constitution.

Coup de force, enfin, contre la représentation nationale qui s’apprêtait à voter majoritairement contre ce texte.

Il faut le dire, céder à la tentation de l’article 49-3 constitue un acte foncièrement antidémocratique, qui affecte la dignité de la représentation nationale, dépossédée de sa fonction de législateur. Vous tentez, en effet, de bâillonner l’expression de la volonté générale, celle d’un peuple qui ne veut pas de votre texte. C’est donc le peuple souverain lui-même que vous espérez condamner au silence. C’est mal connaître nos concitoyens, M. le Premier ministre.

Pour reprendre Bertolt BRECHT : « Ne serait-il pas plus simple que le Gouvernement dissolve le peuple pour en élire un autre ? »

D’ailleurs, l’humiliation, le choc dans vos propres rangs, ont été tels, que nous avons été à deux doigts, à deux voix près, de pouvoir déposer une motion de censure réunissant des députés de toutes les formations de gauche de cet hémicycle. 56 signataires sur les 58 requis. « Le coup passa si près que le chapeau tomba ». Ce célèbre vers de Victor Hugo a du raisonner dans toutes les têtes.

C’est une première victoire, une belle victoire, pour tous les opposants à ce texte qui en souhaitent le retrait. C’est aussi la victoire des 71% des Françaises et des Français opposés à ce projet de loi. C’est aussi à eux, désormais, de continuer à exprimer leur opposition en vue d’obtenir le rejet définitif de ce texte inique. Souvenons-nous du CPE qui fût abrogé deux semaines après sa promulgation grâce à la mobilisation populaire…

Derrière le recours à cet artifice constitutionnel, il y a aussi l’aveu d’un double échec.

L’échec d’un gouvernement qui n’a pas réussi à convaincre les Français, les députés, et même sa propre majorité quant au bien-fondé de sa réforme.

Mais, au-delà de ce texte, c’est aussi la politique gouvernementale dans son ensemble qui est contestée. Il vient ponctuer un quinquennat frappé du sceau du renoncement aux principes et valeurs de la gauche et de la trahison des engagements de la campagne présidentielle. Nous n’assistons pas à un tournant, mais à la conclusion d’un long processus émaillé de décisions qui ont placé le pouvoir sur la voie d’un irrémédiable dévoiement. Ce projet de loi le prouve : la politique économique et sociale du pouvoir actuel et sa conception du marché du travail sont bels et bien inspirées par les recettes libérales éculées des années 80.

Ce dévoiement prend sa source dans la ratification du « pacte austéritaire » négocié par Merkel et Sarkozy, acte fondateur de la présidence de François Hollande et péché originel de son mandat. Une fois inscrite sa politique dans le marbre de l’austérité financière, le « changement » promis n’était plus permis.

C’est dans ce cadre que l’éxecutif a assené au peuple une série de mauvais coups incarnés par la doctrine néo-libérale, par la loi dite de sécurisation de l’emploi, par le mal nommé « pacte de responsabilité » et par ses dizaines de milliards du CICE distribués généreusement au patronat, ou encore par la fameuse « loi Macron ». Aucun de ces dispositifs « eurocompatibles », ou plutôt « eurotéléguidés », n’ont permis que cela « aille mieux ».

Avec ce nouveau projet de loi, vous avez confirmé votre incapacité à entendre la voix du peuple et de sa représentation pour succomber aux sirènes du MEDEF et de Bruxelles, les deux timoniers de votre politique.

C’est ainsi que le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, connu pour ses positions libérales, s’est réjoui de ce projet. Et pour cause : il est la réponse de ce Gouvernement aux demandes incessantes de Bruxelles. Le manque de création d’emploi et la faible croissance seraient, selon les experts de l’exécutif européen, liés aux rigidités structurelles de l’économie de l’Hexagone, et notamment aux difficultés de licencier des salariés.

Ces prétendus experts ne sont que de piètres idéologues. Aucune étude empirique n’a jamais démontré que le niveau de la protection accordée aux salariés par le droit du travail avait un effet sur le niveau du chômage.

Pourquoi alors mettre tant de soin et de zèle à satisfaire la Commission européenne ? Qui décide et au nom de quels intérêts ?

A Bruxelles comme à̀ Paris, réformer c’est libéraliser. A Paris comme à Bruxelles réformer c’est regresser. Pourtant nous connaissons tous les résultats auxquels ont abouti les politiques de Thatcher, Blair ou Schröder. Nous n’échapperons pas à la règle : déréglementation tous azimuts, concurrence sauvage et régression sociale, sont synonymes de pauvreté et de précarité.

Rédigé conformément aux désidératas du MEDEF – qui n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction –, ce projet de loi marque une rupture historique avec la vocation première du Code du travail : la protection des droits des salariés.

Notre code, fruit d’années de luttes et de conquêtes sociales, s’est d’abord construit pour préserver la santé des travailleurs et leur assurer des revenus décents. Aujourd’hui, vous souhaitez en faire un outil au service de la performance économique, au service de l’idée gadget de la « flexisécurité ». Précariser les salariés pour sécuriser le patronat, telle est la matrice de votre projet. Vous privez, ainsi, les salariés du dernier rempart qu’il leur reste contre la mondialisation, les marchés financiers et l’arbitraire patronal.

La régression la plus emblématique de ce texte est, bien évidemment, l’inversion de la hiérarchie des normes en droit du travail. Malgré tous les efforts déployés par les défenseurs de ce texte pour convaincre du contraire, cette réforme enterre le principe de faveur, en faisant primer l’accord d’entreprise sur l’accord de branche. Plus grave encore, elle vide la loi de toute portée normative en sous-traitant la production de la norme sociale aux entreprises.

Nous connaissons déjà les conséquences dévastatrices de cette décentralisation de la négociation collective. C’est la porte ouverte au dumping social entre les entreprises et à la concurrence généralisée entre les travailleurs.

Cet émiettement du droit du travail, dans un contexte où le rapport de forces est défavorable aux salariés, les plongera dans un face à face dangereux avec leur employeur, en leur laissant comme seule option, la négociation du niveau de précarité.

Est-ce le remord qui vous a conduit à essayer d’introduire à la dernière minute un amendement du rapporteur qui visait à instaurer un contrôle a priori des accords d’entreprise par les branches ? Cet amendement, simple artifice, ne changeait rien au fond. Pour vaincre le risque de dumping social, il eut simplement fallu rétablir le principe de faveur.

De même, l’instauration du principe majoritaire est présentée sous un profil flatteur comme la garantie d’un dialogue social favorable aux salariés comme aux entreprises. Pourtant, dans le même temps il est vidé de toute portée en permettant à des organisations syndicales minoritaires de contourner les syndicats majoritaires par le biais des référendums d’entreprise. Sous prétexte de « démocratie directe », cette mesure consacre l’affaiblissement de la légitimité syndicale et tourne le dos à la représentation démocratique des salariés.

Les digues érigées par les luttes sociales sautent les unes après les autres au fil de la lecture de ce texte.

Ainsi en est-il de la facilitation des licenciements économiques et de la possibilité d’accords « offensifs » dont le seul objectif est de faire des travailleurs la variable d’ajustement des carnets de commande des entreprises. Des mesures qui font la démonstration de l’objectif fondamental de ce texte : sécuriser les employeurs en écartant les deux gêneurs essentiels que sont le juge et les représentants du personnel.

Il faut enfin ajouter à cela la remise en cause de l’objectif fondamental de protection de la santé des travailleurs avec la mise au pas de la médecine du travail qui se voit retirer la plupart de ses prérogatives.

Nous posons la question : Quelles sont alors les avancées sociales de ce texte pour les salariés ? Le compte personnel d’activité ? Bien éloigné d’une sécurisation de l’emploi, il se limitera, en fait, à un accompagnement social de la précarisation de l’emploi.

Quoi qu’il en soit, mes chers collègues : que valent 2 pages d’avancées contre 150 pages de régressions sociales ?

Les retouches apportées au texte n’y changent rien : la ligne fondamentale est la régression historique du droit des salariés.

Face à ce funeste projet de loi, nous aurions aimé porter ici des alternatives progressistes : la réduction du temps de travail, la mise en place d’une véritable sécurité sociale professionnelle, la promotion de la démocratie dans l’entreprise, l’encadrement des rémunérations des dirigeants d’entreprises, la protection des salariés contre l’ubérisation… Toutes ces propositions démontrent qu’un code de travail plus simple et plus protecteur est possible.

Lucides et vigilants, nos concitoyens ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils ont été, très vite, plus d’un million à signer la pétition contre votre projet de loi. Nombreux sont celles et ceux qui se mobilisent aujourd’hui encore, dans la rue, aux côtés des syndicats, pour exiger le retrait de ce texte. Ils ont été blessés, autant que la représentation nationale, par le coup de force législatif du Gouvernement.

Le retrait de ce texte est désormais le seul objectif que nous nous fixons avec eux. Faute de quoi, la loi Valls-El Khomri deviendra une réalité pour l’ensemble du monde du travail, pour les millions de salariés qui vivront progressivement une transformation profonde de leurs conditions de travail. Il deviendra aussi un sinistre horizon pour ces millions de jeunes qui demeurent sans emploi, sans formation ou qui vivent sous le seuil de pauvreté. Ultime trahison d’un pouvoir présidentiel qui avait placé son mandat sous le maitre mot de la priorité donnée à la jeunesse. Au crépuscule de ce mandat, ce projet de loi la condamne…

C’est pourquoi les députés Front de Gauche vont aujourd’hui censurer le Gouvernement en conscience et en responsabilité. Ils vont se saisir de l’unique moyen encore à leur disposition pour rejeter ce texte. Ils s’en saisissent pour simplement respecter les valeurs qu’ils portent et leurs engagements vis-à-vis de celles et ceux qui les ont élus en 2012.

Notre censure du Gouvernement et du projet de loi Travail n’a évidemment rien à voir avec les motivations de la droite. Comme chacun le sait ici, nos collègues de droite auraient souhaité l’adoption de ce texte. A tel point que, craignant son rejet, ils ont déserté leurs bancs au moment du vote de leur motion de rejet préalable et de renvoi en commission. Nous, nous étions au rendez-vous !

Ces incohérences et ces contradictions sont, aujourd’hui encore, mises à jour puisque la majorité d’hier s’apprête à voter contre un texte qu’elle aurait rêvé d’écrire en son temps.

Du reste, nous ne sommes pas dupes du programme destructeur qui est celui de la droite et qui enfoncerait encore un peu plus notre pays dans la crise..

Mais c’est précisément parce qu’il faut mettre un terme à toutes ces hypocrisies politiciennes que nous assumons le fait de condamner la politique du Gouvernement. Notre censure vise au rejet du projet de loi et à un mettre un terme au fourvoiement d’un Gouvernement dans les méandres du libéralisme économique prônée par la droite.

La motion de censure que nous aurions souhaité déposer avec 46 de nos collègues progressistes visait au rejet de ce texte. Avec eux, nous ne perdons pas de vue cet objectif.

La mobilisation de l’opposition progressiste et citoyenne peut avoir raison de votre déraison. Tachons de vous en faire la démonstration !

Motion de censure: l'intervention d'André Chassaigne pour le groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale
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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 05:15

Il est très fort cet Emmanuel Macron, la midinette du grand patronat, l'homme sandwich du capital: aller faire une levée de fond pour ses ambitions présidentielles à la City lors d'une visite officielle en Angleterre!

" My government is not enough pro-business. Give me the money and you will see what you will see..."

Loi Travail. Valls passe un savon à Macron en pleine Assemblée http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/loi-travail-valls-passe-un-savon-macron-en-pleine-assemblee-4220762

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 04:27

Des interchangeables dont on attendrait du changement?

Avec la conversion totale des dirigeants du PS aux politiques néo-libérales et capitalistes, l'élargissement du camp politique en faveur des riches et de la finance est saisissante, et la droite peut faire de la surenchère sur ses propositions politiques de casse du droit du travail, du service public, de mise au service du monde de la finance et de la grande bourgeoisie, contre les intérêts de 90 % des Français.

Comment peut-on voir dans des gens comme Juppé, le premier fossoyeur de la Sécurité Sociale, de l'Hôpital Public et du Système des Retraites, en 1995, un des papes de la pensée unique libérale et post-démocratique à cette époque, une alternative ?

Hier, au moment où Hollande et Valls se préparaient à imposer la loi El Khomri de casse du travail dans un parfait mépris de la démocratie et du peuple par le 49-3, soit par la dictature présidentielle, Alain Juppé ne trouvait rien de mieux à dire en meeting au Palais des Congrès de Paris devant 1000 personnes avant la sortie de son livre Cinq ans pour l'emploi que, pour revenir à une « société de plein emploi » (ben voyons... on nous l'a déjà fait ), il faut faire retour à la première loi El Khomri pour aggraver ses dispositions de remise en cause du CDI, de sécurisation des licenciements, de renforcement de la primauté de l'accord d'entreprise sur la convention collective et la loi.

Un article du Monde ce mercredi 11 mai 2016 en dit long sur l'absence d'alternative constituée par l'ensemble des candidats à la primaire de la droite (20 et 27 novembre) par rapport aux logiques actuelles : « Avant la primaire, les candidats de droite se lancent dans une surenchère libérale ». Alors, les esclavagistes et les fossoyeurs du modèle social français vont-ils succéder à d'autres défenseurs du patronat, néo-libéraux, néo-conservateurs?

Que propose François Fillon ?
Un projet de rupture revenant sur plusieurs acquis sociaux : 110 milliards d'économies à réaliser (le PS a imposé 50 milliards d'économies entre 2012 et 2017, on voit avec quelles conséquences pour le chômage, l'égalité, les services publics, les collectivités locales), mais aussi, nous rappelle l'article du Monde, « fin des 35 ans, retraite à 65 ans, suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), facilitation des licenciements économiques... »

Que propose Alain Juppé le « républicain » et le modéré paraît-il des Républicains, celui en qui une partie de l'électorat traditionnel complètement déboussolé de la gauche voit un rempart contre le FN?
Des économies à hauteur de 100 milliards d'euros, la suppression des 35 heures et de l'ISF, la retraite à 65 ans. « L'esprit de son projet économique est déjà connu ; il visera surtout à relancer la compétitivité des entreprises par une politique de l'offre, et non à redonner du pouvoir d'achat aux classes moyennes.
Juppé propose aussi un contre-choc fiscal avec une baisse pour les impôts pour les particuliers (très certainement les plus aisés évidemment) de 25 milliards d'euros.

Que proposent Sarkozy et Le Maire ?
Ils plaident pour un plan d'économies massif de 100 milliards pour l'un, 90 milliards pour l'autre, pour la suppression de l'ISF et la retraite à 65 ans ainsi que la suppression des régimes spéciaux plus protecteurs et l'alignement des régimes du public et du privé.

« A cela s'ajoute la baisse des prestations sociales : les quatre favoris de la primaire sont favorables à la dégressivité des allocations-chômage et à la création d'une allocation sociale unique. Concernant la fonction publique, ils rivalisent aussi de propositions chocs.
M. Sarkozy veut supprimer 300 000 fonctionnaires en cinq ans, M. Fillon le double, M. Le Maire promet un million de postes en moins en dix ans, en abrogeant le statut de fonctionnaire territorial.
M. Juppé, lui, ne s'est pas engagé sur un chiffre précis, mais plaide pour un retour au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Dans ce concours, Hervé Mariton revendique la première place : « Le seul vrai libéral, c'est moi ! » assure le Député de la Drôme, qui va jusqu'à promettre 130 milliards d'économies, en proposant notamment de supprimer le code du travail et les subventions publiques au logement social ».

Pourtant, Le Monde rappelle que les principales mesures prônées par la droite ne font pas recette : 53 % des Français sont opposés à « supprimer les 35h » et 65 % à « reculer l'âge de la retraite ».

Moralité, pour les présidentielles et les législatives, inutile d'attendre quelque changement positif que ce soit ni des responsables du fiasco actuel, les Hollande, Valls, Macron et consorts, ni des autres valets du grand capital que sont les dirigeants des Républicains, prêts à vous tondre la laine sur le dos et à manger tout cru tous vos droits.

Comme le retour du fascisme ou de l'extrême-droite xénophobe et anti-démocratique n'est pas une issue envisageable, ces élections présidentielles et législatives nous mettent dos au mur, dans l'obligation de construire les conditions d'une large unité de la vraie gauche sur un projet de rupture avec l'austérité, les orientations libérales de l'Union Européenne, et pour un projet de progrès social, démocratique et écologique.

Ismaël Dupont

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 20:00
Motion de censure de gauche: liste des 56 qui ont voulu renverser le gouvernement Valls pour mettre en place une politique de gauche, loin des politiques ultra-libérales symbolisées par la loi El Khomri

Sur Médiapart:

Les «frondeurs» échouent à monter une motion de censure de gauche
"Il a manqué deux signataires aux députés de gauche (PS, EELV et PCF) opposés au texte pour pouvoir déposer une motion de censure contre le gouvernement. Les députés aubrystes, pourtant opposés, étaient aux abonnés absents."

Les députés front de gauche, frondeurs et certains écologistes devaient rassembler 58 suffrages pour déposer leur motion de censure avant ce milieu d’après-midi. A deux voix près, c’est l’échec. Seule la motion de droite, qui divise l’opposition de gauche, sera votée.

A l'expiration du délai de dépôt, à 16h35 ce mercredi après-midi, le projet de motion de censure de gauche "a recueilli 56 signatures, il en fallait 58", a déclaré à la presse le député socialiste frondeur Laurent Baumel. Il a précisé qu'il y avait "plus de 30 socialistes" parmi les signataires, mais aussi tous les députés front de gauche et certains écologistes. Les noms de tous les signataires seront publiés avec le texte du projet de motion.

Les députés Front de Gauche voteront la motion de censure déposée par la droite.

Le même Laurent Baumel a en revanche annoncé que les siens ne voteraient pas la motion de censure portée par les députés républicains.
A l’inverse, André Chassaigne, président du groupe parlementaire Front de gauche, a confirmé que les députés GDR voteraient la motion déposée par la droite. "Le seul moyen dont nous disposons pour obtenir le retrait de cette loi du travail, c'est de voter une motion de censure quels que soient ceux qui la présentent", a déclaré le député communiste.
La seule motion de censure, déposée par les groupes Les Républicains et UDI, a toutefois peu de chances d'être adoptée.

C’est la deuxième fois, après la loi Macron, que Manuel Valls a recours à ce procédé, cette fois-ci pour faire adopter le projet de loi travail.

Ils ont échoué à deux signatures près, dans une attaque rare et symbolique de la profonde division de la gauche. Des députés de gauche n'ont pas réussi, mercredi 11 mai, à déposer une motion de censure contre le gouvernement, au lendemain du recours gouvernemental au 49.3 sur le projet de loi Travail. A l'expiration du délai de dépôt, à 16h35, le projet de motion "avait recueilli 56 signatures, il en fallait 58", explique le frondeur socialiste Laurent Baumel. Voici la liste complète des signataires.

• Laurence Abeille, députée Europe Ecologie-Les Verts

• Alexis Bachelay, député PS

• Pouria Amirshahi, député non-inscrit, démissionnaire du PS

• Brigitte Allain, députée Europe Ecologie-Les Verts

• François Asensi, député Front de gauche

• Isabelle Attard, députée écologiste, démissionnaire d'Europe Ecologie-Les Verts

• Danielle Auroi, députée Europe Ecologie-Les Verts

• Laurent Baumel, député PS

• Huguette Bello, députée Pour la Réunion, de toutes nos forces, membre du groupe Gauche démocrate et républicaine

• Jean-Pierre Blazy, député PS

• Alain Bocquet, député PCF

• Michèle Bonneton, députée Europe Ecologie-Les Verts

• Isabelle Bruneau, députée PS

• Marie-George Buffet, députée PCF

• Jean-Jacques Candelier, député PCF

• Fanélie Carrey-Conte, députée PS

• Patrice Carvalho, député PCF

• Gaby Charroux, député PCF

• André Chassaigne, député PCF

• Dominique Chauvel, députée PS

• Pascal Cherki, député PS

• Sergio Coronado, député Europe Ecologie-Les Verts

• Marc Dolez, député Front de gauche

• Cécile Duflot, députée Europe Ecologie-Les Verts

• Aurélie Filippetti, députée PS

• Jacqueline Fraysse, députée PCF

• Geneviève Gaillard, députée PS

• Yann Galut, député PS

• Linda Gourjade, députée PS

• Edith Gueugneau, députée PS

• Benoît Hamon, député PS

• Mathieu Hanotin, député PS

• Christian Hutin, député Mouvement républicain et citoyen, apparenté au groupe PS

• Serge Janquin, député PS

• Romain Joron, député PS

• Régis Juanico, député PS

• Laurent Kalinowski, député PS

• Jérome Lambert, député PS

• Jean Lassalle, député non inscrit, membre du MoDem

• Jean-Luc Laurent, député Mouvement républicain et citoyen, apparenté au groupe PS

• Christophe Léonard, député PS

• Noël Mamère, député écologiste, démissionnaire d'Europe Ecologie-Les Verts

• Alfred Marie-Jeanne, député Mouvement indépendantiste martiniquais, membre du groupe Gauche démocrate et républicaine

• Jean-Philippe Nilor, député Mouvement indépendantiste martiniquais, membre du groupe Gauche démocrate et républicaine

• Philippe Nogues, député non inscrit, démissionnaire du PS

• Christian Paul, député PS

• Michel Pouzol, député PS

• Patrice Prat, député PS

• Barbara Romagnan, députée PS

• Jean-Louis Roumégas, député Europe Ecologie-Les Verts

• Nicolas Sansu, député PCF

• Eva Sas, députée Europe Ecologie-Les Verts

• Gérard Sebaoun, député PS

• Suzanne Tallard, députée PS

• Thomas Thèvenoud, député non inscrit, exclu du PS

• Paola Zanetti, députée PS

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 18:58

L'actualité sur le projet de loi El Khomri se bouscule. Le gouvernement décide d'utiliser le 49-3.

Pierre Laurent, notre Secrétaire national a réagi immédiatement en déclarant : “49-3/Loi travail : « Mettre en échec ce coup de force »

Manuel Valls vient d'annoncer le recours au 49-3 de son gouvernement pour faire passer, sans vote, la loi Travail. C'est, pour la seconde fois, un coup de force d'une inacceptable brutalité. Face à une majorité dans la rue, dans l'opinion publique et maintenant au Parlement, le gouvernement, isolé, fait le choix de se bunkeriser.


J'appelle, dans l'unité la plus large, à faire échouer ce déni de démocratie en exigeant le retrait de la loi. J'appelle les parlementaires de gauche à constituer et à voter une motion de censure de gauche. Partout, faisons entendre notre colère contre ce recul majeur de nos droits sociaux. La loi Travail doit être retirée".

Hier, Elianne Assassi, André Chassaigne et Pierre Laurent avaient pris l'initiative d'un appel aux parlementaires contre l'utilisation du 49-3 :

« Loi Travail: non au 49-3!

Le débat sur la loi Travail est très mal engagé. L'examen du texte est en cours à l'Assemblée nationale alors que l'opposition à son contenu reste majoritaire dans le pays et que les mobilisations se poursuivent pour exiger son retrait. Le gouvernement se dit prêt à
accepter des modifications, dont on ne sait d'ailleurs pas ce qu'elles deviendraient après un examen du texte au Sénat, mais il refuse de mettre en cause des points clé qui fondent la contestation, notamment sur l'inversion de la hiérarchie des normes.

Dans ces conditions, il est de moins en moins probable que le texte obtienne une majorité. Si nous parvenions à cette impasse, la conséquence logique devrait être l'abandon du texte et l'ouverture d'une nouvelle discussion avec les syndicats sur des bases
différentes. Des propositions existent pour cela.
A l'opposé de cette solution démocratique et raisonnable, le gouvernement envisagerait le recours au 49-3. Certains présentent l'utilisation du 49-3 comme la conséquence de l'absence de majorité, voire d'une obstruction parlementaire. Nous récusons cette analyse
et la banalisation de cet usage. Si un texte n'a pas de majorité, le gouvernement doit en abandonner l'examen et reprendre une nouvelle discussion s'il le juge nécessaire. C'est la  démocratie. 

Le  49-3, dont nous demandons la suppression dans la Constitution, est au contraire une disposition anti-démocratique et anti-parlementaire.
Il a toujours été utilisé pour permettre à un gouvernement le passage en force. 

Nous appelons les parlementaires, tous les citoyens, ceux qui sont engagés dans les mobilisations contre cette loi, comme ceux qui ne le sont pas mais sont eux aussi concernés par le respect de la démocratie et des droits du Parlement, à exiger du gouvernement qu'il renonce à
utiliser le 49-3 pour imposer la loi Travail.

Ensemble, refusons ce déni de démocratie! »

Le Parti Communiste appelle ses militant-e-s à participer à tous les rassemblements qui s'organisent contre ce dénie de démocratie. Le PCF invite ses organisations locales à se tourner vers les député-e-s pour leur demander de condamner le 49-3 et ceux de
gauche d'écrire et de voter ensemble une motion de censure de gauche. Faisons ensemble du jeudi 12 mai une belle et grande journée
de mobilisation.
Pierre Laurent appelle à une motion de censure de gauche pour faire échec le coup de force du 49-3 pour imposer la loi travail
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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 18:50

Loi sur le travail: sans majorité, le gouvernement passe en force


"Manuel Valls et Myriam El Khomri à l'Assemblée © Reuters Manuel Valls a annoncé, mardi 10 mai, la décision du gouvernement de recourir à l'article 49-3, qui permet de passer un texte sans vote, pour imposer la loi sur le travail à des députés récalcitrants. Après le fiasco de la déchéance de nationalité, le gouvernement n'arrive plus à construire de majorité et n'a jamais paru aussi faible. Certains députés socialistes envisagent même de voter la censure.• Loi sur le travail: notre dossier"

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 06:23

Ouest-France, 10 mai 2016

Après l'annonce par la ministre du Travail de « la réserve des votes jusqu'à nouvel ordre », l'éventuelle recours au 49.3 a été au cœur de nombreuses interventions.

Les députés sont rentrés lundi dans le vif de la loi Travail mais les débats ont pris une tournure étrange, le gouvernement ayant repoussé les votes sur les amendements « jusqu'à nouvel ordre », illustrant les doutes sur la majorité alors que la menace du 49-3 se renforce.

Depuis l'arrivée dans l'hémicycle mardi de ce texte, « de progrès » pour François Hollande, « juste et nécessaire » selon Myriam El Khomri, mais contesté depuis plus de deux mois dans la rue, les travaux piétinent et les tractations en coulisses continuent.

Mais, selon une source gouvernementale, « les choses sont réglées » sur le 49-3. « On ne peut pas ne pas utiliser » cet outil vu les blocages sur l'article 2 sur les accords d'entreprise, et « les choses seront dites » dès mardi si ça « ne se dénoue pas », ajoute cette source, selon laquelle « beaucoup de députés en ont marre et veulent qu'on arrête tout ça ».

C'est « surréaliste » Alors que les élus venaient lundi de commencer à examiner les amendements sur l'article 1, créant une commission chargée de proposer une refondation de la partie législative du Code du travail, la ministre a demandé « la réserve des votes ».

Après cette procédure, qui n'a pas été levée jusqu'à la fin des discussions tard dans la soirée, plusieurs élus sont montés au créneau dénonçant, comme Francis Vercamer (UDI), un signe de « fébrilité », ou une « image déplorable » donnée au peuple avec ces débats sans votes, selon le chef de file des députés du Front de gauche André Chassaigne.

C'est « surréaliste », « ça ressemble à un simulacre », a aussi lancé la socialiste « frondeuse » et ex-ministre Aurélie Filipetti, le terme de « simulacre » étant repris notamment par la droite et des écologistes.

Dès l'ouverture des discussions, et alors que les députés n'ont en théorie que jusqu'à jeudi soir pour débattre des quelque 5 000 amendements, avant le vote solennel prévu le 17 mai, la menace de 49-3 était omniprésente.

'Morituri te salutant' « Ave Caesar, morituri te salutant », s'est exclamé Bernard Debré (LR), accusant le gouvernement de vouloir « déposséder » les députés de leurs prérogatives en recourant à cette arme constitutionnelle. Dans la soirée, plusieurs élus ont tenté en vain d'en savoir plus sur les intentions du gouvernement, comme Dominique Tian (LR) plaidant pour que le président du groupe socialiste Bruno Le Roux dise « s'il y a oui ou non une majorité ». Semblant souffler le chaud et le froid, Manuel Valls avait glissé vendredi qu'« il ne faut jamais renoncer à un moyen constitutionnel » comme cet outil qui permet de faire adopter un texte sans vote - à condition d'échapper à une motion de censure -, tout en réaffirmant sa « volonté de convaincre ». La réunion des députés socialistes, en présence du Premier ministre, permettra mardi au gouvernement de reprendre la température, alors que M. Le Roux recensait encore lundi « 30 à 40 » voix manquantes pour une majorité.

Juste avant cette réunion, une quinzaine de députés PS, dont des « frondeurs », doivent être reçus à Matignon.

FO demande un referendum Déjà avant le pont de l'Ascension, certains au gouvernement jugeaient « certain » un recours au 49-3, car « l'article 2, le plus gros problème, arrive d'entrée ». Cet article, qui n'a pas été abordé lundi, et sur lequel le rapporteur a proposé un nouveau « compromis », vise à donner la primauté à l'accord d'entreprise en matière de temps de travail. Il concentre plus d'un tiers des amendements et beaucoup de critiques à gauche, au delà des « frondeurs », mais est au « coeur » du texte, selon Manuel Valls. Entre socialistes, la tension est forte, avec des pressions, y compris sur les investitures aux législatives. La porte-parole du parti Corinne Narassiguin a dénoncé lundi soir la volonté des « frondeurs » de créer une « minorité de blocage » en s'alliant avec la droite, le sénateur Luc Carvounas prévenant que forcer au 49-3, utilisé trois fois pour la loi Macron en 2015, serait « un message dévastateur dans notre électorat ».

Pour le chef de file des « frondeurs », Christian Paul, c'est l'exécutif qui prend « la responsabilité d'une fracture durable » s'il ne bouge pas. Dans la rue, le prochain temps fort sera jeudi, avec une cinquième journée de mobilisation (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL). S'y ajoutent Nuit Debout et une grève reconductible des routiers appelée par la CGT et FO, à partir du 16 mai. Dans Le Parisien de mardi, le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, demande l'organisation d'un référendum sur le projet gouvernemental.

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