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4 septembre 2021 6 04 /09 /septembre /2021 05:57

 

Face à la pénurie de salariés dans plusieurs secteurs, patronat et gouvernement admettent qu’une augmentation des rémunérations est nécessaire. Les syndicats veulent s’en saisir pour faire du niveau du Smic le sujet chaud de la conférence sociale qui débute aujourd’hui.

Les vacances sont finies pour le gouvernement et les organisations syndicales et patronales, qui commencent ce mercredi une série de réunions bilatérales. Tandis que les mois d’été ont été animés par une forte tension exercée sur certains secteurs d’activité, déplorant de lourdes difficultés de recrutement, l’ordre du jour des rencontres semble tout trouvé. Le secrétaire fédéral de Force ouvrière, Yves Veyrier, a déjà indiqué que la question serait le sujet prioritaire de la rentrée.

« Manque de reconnaissance »

Alors que les prévisions promettent une croissance côtoyant les 6 % pour cette année, de nombreux métiers de l’hôtellerie-restauration, du bâtiment, du service à la personne, des travaux agricoles ou encore de la logistique peinent à embaucher. Selon la Banque de France, 48 % des entreprises ont rencontré des difficultés de recrutement. Si la situation n’est pas nouvelle, la crise sanitaire a amplifié le phénomène.

« Dans l’hôtel où je travaille à Tours, le chef de cuisine a démissionné, le second a démissionné, tout comme la gouvernante, la cheffe de réception. Les salariés qualifiés ne veulent plus rester », témoigne Arnaud Chemain, secrétaire fédéral de la CGT commerce et services. La faute à des salaires et conditions de travail hasardeuses, que le Covid a rendu inacceptables aux yeux des travailleurs. « Avec le manque de reconnaissance, le travail du dimanche qui n’est pas mieux payé, sans treizième mois, beaucoup se sont rendu compte que la passion ne suffirait pas pour continuer », poursuit-il.

Beaucoup de reconversions

Sur les chantiers, souvent affectés par des pénuries de main-d’œuvre, le nombre de postes vacants est aussi au plus haut. Selon l’observatoire des métiers du BTP, sept entreprises sur dix anticipent des difficultés lors de leur recrutement. Le salaire et les conditions de travail sont invoqués dans 12 % des cas (derrière l’absence de personnel qualifié à proximité et le manque d’expérience des candidats).

Même scénario dans le secteur du service à la personne. « Il s’agit d’un secteur historiquement en forte tension, du fait des conditions de travail difficiles, des temps partiels souvent imposés, ainsi que de la faiblesse des rémunérations. Le monde d’après n’a fait que greffer l’obligation vaccinale à cette situation. Il y a eu beaucoup de reconversions, souvent dans la tristesse », rapporte Stéphane Fustec, de la fédération CGT commerce et services.

La balle est dans le camp du Medef

Pour les syndicats, la seule solution pour résoudre cette situation est d’augmenter les salaires. «  Pour que les salariés soient heureux et fidèles, il faut qu’ils soient mieux rémunérés », glisse Stéphane Fustec. Sur ce constat, les organisations disposent d’alliés aussi puissants qu’incongrus : le patronat et le gouvernement. Habituellement frileux quand il s’agit de passer à la caisse, les employeurs semblent forcés par la pénurie, qui menace leur entreprise, à prendre leurs responsabilités.

Nicolas Dumas, du Medef du Centre-Val de Loire, acquiesce : « L’entreprise n’échappe pas à l’évolution de la société. Elle ne fait plus rêver, notamment les jeunes, qui n’ont pas envie des contraintes liées à certaines professions dans le BTP, la mécanique, les transports ou la restauration. Il faut qu’on s’adapte. Voilà pourquoi on envisage une augmentation des salaires.  »

Certains employeurs ont même déjà mis la main à la poche pour retenir les salariés. Selon la fédération des particuliers employeurs de France, les salaires versés aux assistants de vie ont augmenté de 2,7 % en un an, ceux des salariés auprès de personnes dépendantes de 3,3 %. « La différence par rapport aux entreprises est que les particuliers ne cherchent pas à faire de profits, mais à répondre à un besoin », explique Stéphane Fustec.

Bruno Le Maire donne l’illusion d’avoir choisi la fermeté

Pourtant, si la hausse des salaires semble être une nécessité largement partagée, les avis sur ses modalités divergent. Le patronat, d’accord sur le diagnostic, gesticule quand il s’agit de sortir le chéquier. «  Si augmentation de salaire il y a, celle-ci doit reconnaître une montée en compétences du collaborateur  », estime Jean-François Faure, patron de AuCoffre.com (site de vente d’or et d’argent). « Derrière, ce sont les prix qui vont augmenter », grommelle Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef.

Icon Quote L’une des organisations patronales de la branche hôtellerie-restauration s’apprête à lancer une grosse campagne visant à inciter les clients à verser plus de pourboires pour remédier à la faible rémunération des travailleurs !ARNAUD CHEMAIN CGT

De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, donne l’illusion d’avoir choisi la fermeté. «  C’est aux entreprises de faire leur part du chemin », a-t-il indiqué lundi dernier sur France Inter, se refusant à toute réduction de cotisations patronales sur les salaires. Mais les hausses peuvent aussi passer par «  les primes, l’intéressement, la participation, l’actionnariat salarié », tempère-t-il toutefois.

Au niveau des branches aussi, les syndicats ont pu observer les réticences des employeurs à revaloriser les salaires durablement. « L’une des organisations patronales de la branche hôtellerie-restauration s’apprête à lancer une grosse campagne visant à inciter les clients à verser plus de pourboires pour remédier à la faible rémunération des travailleurs ! » s’indigne le cégétiste Arnaud Chemain. Pour les syndicats, soulager les filières en tension ne peut passer que par des revalorisations pérennes des salaires, qui n’entravent pas le bon fonctionnement des systèmes de Sécurité sociale. « Le ministre de l’Économie doit commencer par augmenter le Smic ! » a martelé Yves Veyrier. Revendication que la CGT et les autres confédérations comptent elles aussi porter. Seront-elles entendues par le gouvernement ? Ce sujet pressant sera en tout cas au cœur des discussions.

Une faible revalorisation pour les fonctionnaires

Le point d’indice n’augmentera toujours pas à la rentrée pour les salariés de la fonction publique, mais le gouvernement entend apaiser la colère en revalorisant les rémunérations des agents les plus proches du Smic. Environ 1,2 million d’agents de catégorie C des trois fonctions publiques (hospitalière, territoriale et d’État) bénéficieront prochainement d’une hausse de salaire comprise entre 40 et 100 euros mensuels nets, a annoncé en juillet la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin. Les syndicats ont dénoncé l’absence de mesure générale. Selon eux, très peu d’agents de catégorie C profiteront des plus hautes augmentations.

 

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3 septembre 2021 5 03 /09 /septembre /2021 05:50

 

Nouveau service public de l’emploi, revenu étudiant de 850 euros net, grand plan pour l’éducation… À l’occasion de la sortie de son livre, Ma France, le candidat du PCF à la présidentielle détaille le « pacte » qu’il propose à la jeunesse.

Dans son premier livre, intitulé Ma France et ­publié ce jeudi (le Cherche midi, 16,50 euros), Fabien Roussel invite la nouvelle génération à passer un « pacte » et formule une série de propositions pour en finir avec la précarité. Le prétendant du PCF à l’Élysée refuse de s’aligner sur les quelques mesurettes brandies face aux jeunes et remisées au placard sitôt le scrutin clos. Entretien.

Dans votre ouvrage, vous hissez la jeunesse au rang de priorité. Lors de précédentes présidentielles, nombre de candidats lui ont fait des promesses. En quoi votre démarche se veut différente ?

Fabien Roussel On a entendu les promesses, mais on voit surtout dans quel état nos jeunes étudient et la précarité qui les touche. Un sur cinq est au chômage. Et la crise a accentué leurs difficultés. Il ne s’agit pas juste d’aligner quelques mesures, mais d’élaborer un plan sur plusieurs années qui leur ­garantisse de pouvoir se former et leur donne la possibilité de participer pleinement à la reconstruction du pays face aux urgences écologiques et sociales. C’est pourquoi je propose de passer un pacte avec la jeunesse. Je souhaite qu’il y ait des milliers de rencontres dans les villes, les villages, sur les lieux de travail, non seulement avec les jeunes, mais aussi les actrices et les acteurs de l’éducation, les élus locaux, les syndicats, les associations… et au printemps nous en rendrons compte et nous formaliserons ce pacte écrit à des milliers de mains.

Face à la précarité et au chômage amplifiés par la pandémie, vous dénoncez les dispositifs existant comme la garantie jeunes, que mettez-vous sur la table ?

Fabien Roussel Les réponses du gouvernement se résument à des coups de pouce, du saupoudrage. La garantie jeunes qu’il veut développer, c’est 497,50 euros sous condition et « apprenez à survivre avec ça ». C’est ­indécent de la part d’un président qui a tout fait pour que les premiers de cordée et les grandes fortunes s’enrichissent. Les jeunes sont méprisés. Nous voulons tout l’inverse. Avec la création d’un nouveau service public de l’emploi, je veux un travail, ou une formation, garanti pour chacun de nos 800 000 jeunes qui sortent de l’école chaque année, assorti d’un salaire correspondant à leur diplôme. Ce ne sont pas les besoins qui manquent dans le public comme dans le privé. D’un côté, nous avons besoin de médecins, de chercheurs, d’ingénieurs, de métallurgistes, d’ouvriers… De l’autre côté, la jeunesse regorge de forces vives et ne demande qu’à être utile pour la société. Les jeunes ne doivent plus être une variable d’ajustement, mais un levier pour nous permettre de vivre mieux et de progresser. Nous devons planifier les besoins de personnel dans les services publics. C’est pourquoi nous voulons mettre en place des plans de prérecrutements.

Et dans le privé, comment contraindre les entreprises à des embauches en CDI et ­correctement rémunérées ?

Fabien Roussel Le gouvernement met sur la table annuellement – hors crise – 140 milliards d’euros d’aides publiques, dont les deux tiers vont aux plus grosses entreprises. Cet argent public, voire le crédit bancaire accordé aux grandes multinationales, doit être conditionné à la création d’emplois, à de la formation, à la relocalisation de l’activité. Est-il normal qu’un ingénieur diplômé se voit proposer des salaires à 1 800 euros net après cinq ans d’étude ? Et ils ne sont pas les plus mal lotis. Les patrons ont beau jeu de se plaindre que les Français ne ­répondent pas aux offres d’emploi, est-ce qu’ils les proposeraient à leurs propres ­enfants ? Le monde économique a une responsabilité importante et il doit s’engager. J’invite d’ailleurs Geoffroy Roux de Bézieux à en débattre avec moi.

Vous défendez l’idée d’un « revenu étudiant de 850 euros », pourquoi ce choix qui coûterait, selon vos estimations, de 20 à 23 milliards ?

Fabien Roussel C’est donner les moyens de l’autonomie à chaque jeune. Une allocation de 850 euros net par mois leur permettrait de poursuivre leurs études sans être obligé de travailler. Elle compterait plusieurs ­niveaux en fonction de l’attribution d’un logement ou non, des ressources des étudiants… À défaut, elle pourrait être plus importante. Son financement doit reposer sur deux sources : une nouvelle cotisation sociale et une part du budget de l’État. C’est aussi inciter les entreprises à embaucher ces jeunes, puisqu’elles auront contribué à financer leur formation.

Quid alors de l’extension du RSA aux moins de 25 ans défendue par les organisations de jeunesse et que le gouvernement refuse ?

Fabien Roussel Nous soutenons le RSA jeunes mais pour répondre à l’urgence immédiate, le temps de créer ces filières, de réindustrialiser, d’ouvrir ces prérecrutements… Mon ambition pour le pays, ce n’est pas de proposer le RSA comme horizon aux jeunes : 584 euros pour lesquels la droite voudrait en plus qu’ils bossent. Nous souhaitons redonner du sens au travail, répondre aux immenses besoins de la société, sortir d’un système d’accompagnement du chômage.

La rentrée scolaire démarre ce jeudi. Vous proposez d’investir 5 milliards de plus par an pour l’école publique, où irez-vous les chercher et à quoi seraient-ils consacrés ?

Fabien Roussel La crise sanitaire a révélé et accentué la crise de notre école. Le gouvernement n’a rien fait pour protéger les enfants et les personnels de ses conséquences. Pire, la rentrée va se faire avec 1 800 postes d’enseignants en moins dans nos collèges et lycées. En quatre ans, 7 500 postes ont été supprimés. Et le gouvernement profite de la crise pour casser le bac et avancer vers une éducation à plusieurs vitesses. Il faut inverser ces logiques pour donner à la France la jeunesse la mieux formée. Il faut mieux reconnaître le métier d’enseignant en revalorisant les salaires autrement que par une prime. Du CP à la terminale, les classes ne doivent pas compter plus de 20 à 25 élèves. Cela nécessite de construire des établissements et de prérecruter 90 000 enseignants. Je propose aussi d’allonger le temps passé à l’école à 32 heures par semaine. Plus de temps pour apprendre en classe, c’est plus de temps pour donner du sens aux apprentissages, varier les activités, résoudre les difficultés… et c’est aussi une manière de libérer le reste du temps, d’en finir avec les devoirs pour mettre tous les enfants sur un pied d’égalité. Alors je le dis clairement : il faut augmenter le budget de l’État. Celui de l’éducation nationale doit passer de 55 milliards à 80 milliards en l’espace de cinq ans. Le gouvernement Macron a fait un cadeau de 20 milliards par an au capital, je propose de les récupérer et d’en consacrer 5 à l’école.

Emmanuel Macron est depuis mercredi à Marseille, après les drames liés au trafic de drogue. C’est une réalité à laquelle une partie de la jeunesse est confrontée, que lui dites-vous ?

Fabien Roussel Si on veut offrir des jours heureux aux jeunes dans toute la France, les grandes villes, les banlieues comme la ­ruralité, nous devons leur offrir les mêmes droits. À Marseille, il faut plus de moyens pour la justice, mettre en place une vraie police de proximité. Mais, face à ce fléau, ça ne suffira pas. Dans notre pacte, nous proposons un statut social pour nos jeunes qui, à partir de leurs 18 ans, leur garantira les mêmes droits au logement, aux transports, au sport et à la culture, à la santé… Nous voulons pour cela créer partout des maisons pour la jeunesse avec de nouveaux moyens. C’est la mission de la République 

 

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2 septembre 2021 4 02 /09 /septembre /2021 05:39

 

Ecrit avec la collaboration de Laurent Watiez, ancien journaliste à La Voix du Nord, « Ma France. Heureuse, solidaire et digne » de Fabien Roussel vient de sortir aux éditions Le cherche midi.

Dans l’avant-propos l’auteur rappelle d’une formule un thème qui est en quelque sorte le cœur de son ouvrage : en France aujourd’hui, « la solution, c’est le monde du travail. Et le problème, c’est la finance ! » Il y précise également que ce livre « ne constitue pas pour autant mon programme. J’aurai d’autres occasions de le présenter dans sa globalité et sa cohérence. J’ai fait plutôt le choix de raconter ici des combats, des événements, des rencontres qui ont marqué mon engagement, pour rendre le récit vivant ».

 

 

« Ma France » se compose de sept parties.

Un : « Un Nordiste à la tête du PCF » : l’homme se présente, ses origines, son histoire, son adhésion ; il raconte la tenue du congrès communiste d’Ivry, en 2018, un congrès vu des « coulisses » selon son expression.

Deux : « La présidentielle, la droite et la gauche ». La question de l’utilisation de l’argent, qui appelle « un débat de fond » entre la gauche et la droite est ici fortement développée. « J’aimerais être le candidat qui ressemble le plus à la grande majorité de nos concitoyens. Le peuple est divers mais il y a quand même une bonne part des Français qui ne se sentent pas représentés aujourd’hui. Ce sont ceux qui composent le monde du travail ou qui aspirent à y entrer. Je voudrais qu’ils disent : Tiens, lui, il me ressemble, il parle comme moi, il parle de ce que je vis. » Une idée qu’il reprend plus tard : « Notre ambition, c’est de redevenir le parti du monde du travail, qui défend les classes populaires, à toutes les élections, dans tous les combats, pour lui donner de la force. Cela servira au monde syndical comme à toute la gauche ! »

Trois : « Cette France du travail que j’aime ». L’auteur revient notamment sur le tour de France des entreprises qu’il a entrepris depuis plusieurs années, sur les formes de surexploitation et de ravages du capitalisme ordinaire comme à Bridgestone où « on tue des gens, on abîme la société en créant du chômage de masse, on casse la dignité ouvrière » ; sur la manière dont l’Europe libérale met « les ouvriers de différentes nationalités en concurrence entre eux », crée de la haine et du racisme.

Quatre : « La France de l’évasion et des profiteurs ». Ce chapitre est consacré à la triche fiscale. Au passage, Fabien Roussel rend hommage aux frères Bocquet, Alain et Eric, dont les travaux sur l’évasion fiscale font autorité. On apprend que ces auteurs publient en cette rentrée une suite en quelque sorte à leur fameux opus « Sans domicile fisc »,qui s’intitule « Milliards en fuite. Manifeste pour une finance éthique ».Détaillant les manœuvres frauduleuses des possédants, Fabien Roussel interroge : « Pourquoi ne pas créer un hashtag : Balance ton fraudeur fiscal ? »

Cinq : « Un communisme durable ! » Pour l’auteur, « le grand défi auquel nous sommes confrontés, c’est répondre à l’urgence sociale et à l’urgence écologique avec la même exigence, la même énergie. » Dans ce chapitre, il est entre autres question de Big Pharma, de la malbouffe (« Je suis un communiste opposé au productivisme ! »), de la rénovation des logements, des enjeux énergétiques, des transports. Une question revient fortement : « …l’importance de produire en France ce que nous consommons en France ».

Six : « Redonner confiance à la jeunesse ». « Je veux passer un pacte avec la jeunesse et lui donner la priorité dans notre campagne. Avoir la jeunesse la mieux formée au monde, lui donner la liberté de travailler et de vivre heureuse, de s’émanciper au travail, d’élever des enfants. N’est-ce pas là le plus beau des projets que nous avons à bâtir ensemble, en y mettant tous les moyens ? Dans ce monde court-termiste, c’est révolutionnaire. Mais j’assume ! »

On notera ici qu’une sorte de fil rouge (il y en a d’autres) court tout le long du livre, une idée-force qui revient régulièrement : pour changer, changer vraiment et bousculer le système, il faut donner aux travailleurs, aux citoyens plus de pouvoirs d’intervention et singulièrement le droit des salariés de dire leur mot sur les choix de l’entreprise. Je rappelle que dans le dernier baromètre du Cevipof sur l’état de l’opinion, au printemps, la question la plus plebiscitée par les sondés est la suivante : « Trouvez-vous juste que le salarié donne son avis dans l’entreprise ? » 97% de oui.

Sept : « Construire la détente internationale » : l’auteur évoque l’aide au développement, les impératifs de la coopération internationale, les conflits en cours, le budget militaire. « N’ayons pas peur des autres. La mondialisation au service du capitalisme n’est source d’aucun progrès. Elle mène tout droit l’humanité dans le chaos et l’injustice. Ne cédons pas pour autant à la tentation du repli sur soi. L’heure est venue de s’ouvrir encore plus aux autres, de construire de nouvelles relations internationales, généreuses à l’égard des populations en souffrance, ambitieuses pour le développement économique, protectrices pour l’environnement et guidée par un seul grand dessein : la promotion de la paix dans le monde ».

G.S.

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2 septembre 2021 4 02 /09 /septembre /2021 05:27

Fabien Roussel invité de la matinale de CNEWS

2022 l'année des communistes ? Fabien Roussel était l'invité de BFMTV

 

Fabien ROUSSEL à la Matinale d'Europe 1

Fabien ROUSSEL sur la matinale d'Europe 1

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1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 05:51

 

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1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 05:15

 

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31 août 2021 2 31 /08 /août /2021 05:21

 

Le gouvernement multiplie les freins à l’accès aux soins pour toutes et tous partout ! L’hôpital public se désagrège avec un laisser-faire manifeste du gouvernement, satisfait de cette casse du service public au profit des établissements privés sous la coupe des fonds de pension.

Saluons les mobilisations, en plein été, des populations, à Sarlat, à Luçon : elles ont tout le soutien de la Coordination.

Avec la vaccination obligatoire pour les soignants et le pass sanitaire, le gouvernement a réussi le tour de passe-passe de déplacer les mobilisations sur un champ douteux : ce n’est pas la vaccination qu’il faut combattre, dont l’intérêt est scientifiquement prouvé (comme en témoigne tristement l’explosion de l’épidémie en Martinique et en Guadeloupe chez des jeunes non vaccinés) mais le contrôle social et les atteintes aux droits du travail que le gouvernement en profite pour installer !

Il cherche aussi à masquer les difficultés de la vaccination : Christophe Prudhomme rapporte sur sa page Facebook, que si un médecin de l’hôpital Avicenne convainc un patient de se faire vacciner, il ne peut passer à la pratique, faute de vaccin !

Et à faire oublier la mise en pl ace prochaine du Forfait Patient Urgence, qui devra être payé par tous les patients, se présentant dans un service d’urgence sans que cela ne soit suivi d’hospitalisation : une mesure discriminatoire pour toutes celles et ceux qui n’ont pas accès à un médecin généraliste en urgence, ou qui ont besoin de soins que ceux-ci ne pratiquent pas, sans parler des risques sanitaires majeurs en freinant des consultations devant des symptômes pouvant traduire une affection grave.

Devant le succès de la pétition contre ce Forfait Patient Urgence que certains de nos comités ont fait signer sur les marchés, devant les hôpitaux… elle est maintenant en ligne : signez là, partagez la !

 

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31 août 2021 2 31 /08 /août /2021 05:05

 

 

 

 

 

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30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 11:12
Photo Enzo de Gregorio, université d'été du PCF à Aix-en-Provence

Photo Enzo de Gregorio, université d'été du PCF à Aix-en-Provence

www.humanite.fr/pcf-presidentielle-une-rentree-dans-les-starting-blocks-pour-les-communistes-718314

PCF. Présidentielle, une rentrée dans les starting-blocks pour les communistes
Samedi 28 Août 2021 - L'Humanité

L’université d’été du PCF à Aix-en-Provence a été l’occasion pour Fabien Roussel de marteler ses priorités pour une élection à laquelle il participe « pour gagner ». Emploi, pouvoir d’achat, jeunesse et écologie seront, dans les semaines à venir, au menu des communistes qui partagent l’enthousiasme de leur candidat. La création de « comités locaux pour les Jours heureux » a également été annoncée.

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

Trente-deux semaines, soit 225 jours très précisément. Le candidat communiste à l’élection présidentielle n’a pas manqué de faire le compte du temps imparti d’ici le premier tour pour « relever le défi des jours heureux », samedi, lors de l’université d’été du PCF qui a réuni à Aix-en-Provence quelque 500 militants venus de toute la France. « Nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration, nous y allons pour gagner, pour diriger le pays, pour redonner le pouvoir aux citoyens, au monde du travail », a lancé Fabien Roussel à ses troupes, assurant voir « grandir l’intérêt pour notre candidature » qui n’a rien d’une « aventure personnelle ».

Pour cette rentrée, les communistes poursuivent « deux objectifs », précise Igor Zamichiei, membre de la direction : « Progresser sur l’identification de notre candidature, et avancer aussi sur le rassemblement autour de celle-ci », explique le responsable départemental de Paris, assurant que dans les mois à venir emploi, jeunesse et écologie seront à l’honneur.

L'emploi au cœur  de la campagne

Dès ce week-end, le candidat du PCF l’a martelé : « Je veux être le président du pouvoir d’achat, de la lutte contre la vie chère et en faire une priorité nationale ». Lors de son discours, le gouvernement en a pris pour son grade. « Le ministre de l’Économie et des Finances a beau dire que la croissance est de retour, franchement ce que voient les gens c’est la croissance des factures, par contre les salaires et les pensions c’est au ras des pâquerettes », tacle Fabien Roussel. Comme il le fait dans son livre Ma France (Éditions Le Cherche midi) le secrétaire national illustre son propos de situations puisées dans ses rencontres.

Il rapporte ainsi le témoignage d’une caissière à temps plein payée 1 280 euros par mois après douze ans d’ancienneté rencontrée quelques heures plus tôt avec ses collègues de Carrefour, ou encore celui de Danièle, désormais retraitée dont la pension d’élève à 920 euros. Or « la France est riche, très très très très riche », assène le député du Nord, ciblant les 500 plus grosses fortunes dont « le patrimoine pendant le quinquennat Macron a doublé », pour atteindre « 1 000 milliards », ou les profits du « CAC 40 (qui) sabre le champagne » avec « en pleine crise 60 milliards de dividendes ».

« Nous allons mettre l’emploi au cœur de la campagne », promet le candidat qui, loin de miser sur les « premiers de cordées de Macron qui nous tirent vers le bas », plaide pour « un changement total de l’utilisation de l’argent », pour « s’attaquer au capitalisme prédateur » et « donner le pouvoir aux salariés dans les entreprises ».

Avec l’objectif de parvenir à « l’éradication du chômage », une série de propositions est mise sur la table : Smic à 1 800 euros brut, suppression de la CSG pour les retraités, 1 200 euros de pension minimum, réduction du prix du gaz et de l’électricité avec une « nationalisation tout de suite d’EDF et GDF ». Ou encore des « peines planchers » pour « les fraudeurs fiscaux ». Aux côtés de cette priorité, figure aussi « la révolution écologique ». « Le problème avec le capitalisme vert ce n’est pas la couleur, c’est le capitalisme », sourit Fabien Roussel, qui résume l’enjeu comme un « choix de civilisation : la finance ou l’existence ».

Priorité à la jeunesse

Dans les couloirs de la fac de lettres qui accueille l’université d’été, le parcours de certains participants aurait pu trouver leur place parmi les histoires de vie racontées par le candidat. « Je suis boursier, je n’ai que 460 euros par mois, 20 euros de plus dans le loyer, plus l’électricité et le gaz qui augmentent, pour moi c’est compliqué », raconte Kilian, un étudiant toulousain. D’ailleurs, « la jeunesse sera un sujet incontournable de 2022, Emmanuel Macron ne s’y trompe pas notamment avec sa garantie jeune universelle qui n’est clairement pas à la hauteur », pointe Léon Deffontaines, dirigeant des Jeunes communistes (MJCF) lors d’un débat avec Maryam Pougetoux, la vice-présidente de l’Unef. Une question que les communistes comptent aussi mettre en avant en proposant un « pacte pour la jeunesse » avec, notamment, un « revenu étudiant au-dessus du seuil de pauvreté », rappelle le secrétaire général du MJCF. « Pour moi cette proposition, c’est tout simplement la perspective de sortir de la précarité », assure Kilian.

Le jeune militant de vingt ans est aussi enthousiaste pour la campagne qui s’annonce que son candidat : « On est là pour être majoritaire et gagner », affirme-t-il, conscient toutefois que le défi est de taille alors que les sondages attribuent pour l’heure moins de 5 % au PCF. Mais « le scénario promis en septembre n’est jamais celui qui se réalise en avril », glisse Sébastien Laborde, de la fédération de Gironde.

De son côté, Martin, étudiant marseillais, est un peu plus pessimiste : « Si quelqu’un de gauche gagne, ce serait quand même un miracle… Entre Roussel, Mélenchon, on va voir comment les choses tournent mais je suis un peu désespéré », regrette le tout nouveau militant qui a adhéré il y a moins d’un an. La plupart de ses camarades se lancent cependant avec optimisme. À l’instar de Catherine La Dune, fraîchement élue en région Nouvelle Aquitaine : « Puisqu’on a réussi aux régionales à avoir davantage d’élus, j’ai pas mal d’espoir aussi pour Fabien Roussel, au moins pour avoir de la visibilité, et ça commence à marcher ».

Rassembler jusqu'au-delà de la gauche

Le climat n’en est pas moins inquiétant, selon Mireille, qui patiente dans le plus grand des amphis en compagnie d’Henri, avant la tenue de leur atelier. L’enseignante à la retraite pointe la « confusion » ambiante alimentée par la crise sanitaire et une « énorme méfiance dont l’extrême droite profite pour faire des amalgames crapuleux », notamment via un discours antisémite lors des manifestations anti-passe. 

Alors, dans les travées des amphis aixois, on en est plutôt persuadé : l’enjeu numéro un, c’est de convaincre les déçus, les désabusés de la politique, les abstentionnistes. « Nous devons, plaide Fabien Roussel, rassembler bien au-delà de notre électorat, au-delà même de la gauche, il faut voir loin, aller toucher tous ceux qui ne votent plus. » Mais comment ?

« Il faut mettre en avant nos propositions, notamment les lois déposées par les communistes comme celle pour la sécurité de l’emploi et de la formation », avance Henri, venu de l’Aisne, quand Mireille croit nécessaire de démontrer concrètement l’utilité des communistes, comme « la façon dont le député André Chassaigne s’est battu pour faire revaloriser les retraites agricoles ». « C’est une absence de près de vingt ans du parti, il faut bien reconstruire, retrouver notre électorat, c’est un travail de longue haleine mais qui sera payant », complète Kilian de son côté.

Pour un pacte aux législatives

Quant au reste de la gauche, Fabien Roussel a renouvelé, samedi, la proposition d’un « pacte d’engagements communs » aux législatives pour « bâtir une large majorité de gauche à l’Assemblée nationale ». Car sa candidature, promet-il, vise à « contribuer à créer les conditions d’une nouvelle majorité politique ». Passage à l’acte dès ce week-end, avec l’un des ateliers consacrés aux retraites auquel Caroline Fiat (FI) et Alain Coulombel (EELV) ont participé. « Je ne crois pas à la possibilité d’emporter une majorité parlementaire si nous ne gagnons pas la présidentielle, et nous n’y arriverons pas avec cinq candidats », lâche à cette occasion le porte-parole des écologistes, plaidant pour « se retrouver très vite autour d’une table pour se mettre d’accord sur 15-20 propositions ». L’écologiste reconnaît toutefois qu’il ne fait pas l’unanimité, y compris dans son parti.

Son avis est d’ailleurs loin d’être partagé par le secrétaire national du PCF : « Le problème de la gauche ce n’est pas la division, c’est de faire en sorte que la somme des candidats de gauche fasse 50,1 %, assure Fabien Roussel. Il faut s’attaquer aux raisons pour lesquelles elle plafonne à 20 %, sinon on ne l’emportera jamais. Elle est faible d’abord de ses renoncements et trahisons lorsqu’elle était au pouvoir, elle l’est aussi de son incapacité à s’adresser au monde du travail, à la jeunesse. »

Rendez-vous à la Fête de l'Humanité

En la matière, les bouleversements engendrés par la pandémie pourraient aider. « L’expérience que nous traversons casse, abîme, contrarie l’idéologie dominante, étouffoir de l’action populaire », assure le directeur de l’université d’été, Guillaume Roubaud-Quashie, en référence aux dogmes libéraux – de l’efficacité des marchés à la réduction de la dépense publique – mis en cause ces derniers mois. Mais il s’agira avant tout de passer à l’action sans attendre.

« Créons partout, dans nos communes, les villes, les villages, sur les lieux de travail, dans les universités, des comités locaux pour les jours heureux », invite Fabien Roussel, tout en appelant à désigner « dès maintenant » des candidats aux législatives. Un « grand rassemblement national » pour l’emploi et le pouvoir d’achat est également prévu le 20 novembre à Paris, précédé « d’une semaine d’action dans tout le pays du 9 au 16 octobre ».

En attendant, le prochain rendez-vous aura lieu du côté de La Courneuve, à la Fête de l’Humanité, où Fabien Roussel tiendra un meeting le samedi 11 septembre à 17 heures.

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27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 05:58

Christophe Prudhomme est médecin au Samu 93. Il publie, chaque semaine, une chronique dans nos colonnes.

 

Le fameux Ségur de la santé promet une reprise d’un tiers de la dette des hôpitaux, soit 10 milliards sur 30, alors même que nous réclamons de longue date la reprise totale de la dette pour pouvoir libérer les hôpitaux de ce fardeau et restaurer leurs capacités d’investissement. Les services du ministère de la Santé viennent de publier l’état financier des établissements fin 2019, c’est-à-dire avant la crise du Covid. Il est noté un accroissement du déficit cumulé avec une situation particulièrement dégradée pour le plus grand hôpital de France, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

Par ailleurs, la proportion d’établissements déficitaires est de 58 %. Le taux d’endettement diminue légèrement, mais reste à un niveau particulièrement élevé (51,4 %). Le plus grave est le recul de l’investissement qui chute à 3,9 % des produits bruts d’exploitation, alors qu’il était de 10 % en 2010. Cette situation inquiète même le président de la Fédération hospitalière de France, qui déclare que ce niveau est « insuffisant pour assurer à la fois le renouvellement des installations, les opérations de rénovation lourde et le financement de l’innovation technologique ». Concrètement, il faut composer avec des bâtiments qui se dégradent et des matériels vieillissants qu’il faut faire durer au-delà du raisonnable… au détriment de la prise en charge des patients !

Il suffit d’explorer les comptes pour découvrir les racines du problème : chaque année, les hôpitaux versent 1 milliard d’intérêts aux banques auxquels s’ajoute environ 1 milliard d’économie demandé chaque année sous prétexte « équilibrer les comptes de la Sécurité sociale ». Dans le même temps les banques françaises ont enregistré au 2e trimestre 2021 des bénéfices records, supérieurs à ceux d’avant la crise du Covid. Dans ces bénéfices, il y a notamment les intérêts versés par les hôpitaux. Il y a donc urgence à les libérer de leur dette, à subventionner leurs investissements et à leur proposer des prêts sur le long terme à taux zéro auprès des structures financières publiques sans passer par les banques commerciales.

 

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