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14 avril 2012
Collectif eau publique. Menace de robinets coupés.
Une quinzaine de membres du Collectif eau publique ont tenté de rencontrer le président du Sivom, hier matin. Ils réclament toujours des comptes à Veolia, qui menace désormais de couper leurs robinets.
En quête d'explications sur les comptes de Veolia, plusieurs membres du Collectif eau publique sont menacés d'une coupure de leur robinet. Hier, ils ont tenté de rencontrer le président du Sivom. En vain.
Voilà plus de trois mois que sept membres du Collectif eau publique retiennent 1 €/m³ sur leur consommation d'eau de l'année passée. Une somme qui est reversée sur un compte bloqué. Et qui correspond à la baisse des tarifs pratiqués par Veolia depuis le 1erjanvier 2012 à la suite de la renégociation du contrat de la gestion de l'eau menée par le Sivom (Syndicat intercommunal à vocation multiple Morlaix-Saint-Martin). Le collectif entend ainsi protester contre Veolia, l'entreprise délégataire qui «manque de transparence», selon ses dires. «Nous réclamons des informations précises sur les comptes de la société, sur le nombre de ses salariés... Nous avons aussi demandé une réunion tripartite avec le Sivom, Veolia et des représentants de notre collectif. Mais on ne voit rien venir». Rien, sauf un avis de coupure d'eau imminent (dans les 72heures) adressé, jeudi, à ceux qui ne payent pas l'intégralité de leur facture.
«381,29 € ne vont pas mettre en péril Veolia»
«Depuis janvier, nous avons bloqué 381,29 €. Cette somme ne justifie pas une telle procédure. Ça ne va pas mettre en péril Veolia!». Mécontents, une quinzaine de membres du collectif se sont alors rendus au Sivom, hier en fin de matinée, afin de rencontrer son président. Absent, Bernard Guilcher leur a promis un rendez-vous lundi matin. D'ici là, la menace de coupure d'eau est suspendue. «Si on obtient les documents que l'on demande, on s'engage à reverser les sommes retenues à Veolia», assurent-ils.
Nous étions 28 personnes dans la salle de Ker Anna à discuter le projet du Front de Gauche pour les présidentielles et les législatives. Jean-Luc Le Calvez, ancien syndicaliste à la Manu, conseiller municipal à morlaix et membre du secrétariat de section du PCF Morlaix, pendant un temps électricien sur l'île, a introduit la réunion, à la suite de quoi Marie Huon et Ismaël Dupont ont développé le programme du Front de Gauche et ses objectifs dans le contexte de crise systémique du capitalisme, se traduisant par une crise sociale, écologique et politique.
Les débats, parfois vifs avec des sympathisants socialistes présents dans la salle, ont porté sur les questions de l'énergie, de l'agriculture, des coopératives, du budget de l'armement et du nucléaire militaire, des causes de l'affaiblissement syndical et de la désaffection vis à vis de la politique, des moyens de démocratiser nos institutions (proportionnelle, limitation du cumul des mandats, réduction des pouvoirs du président, consultation directe des citoyens).
La vie sans Sarkozy, dernier épisode de « 2012 on leur fait un dessin » Cet épisode nous catapulte 40 ans après la défaite de Sarkozy à l'élection présidentielle. Il est visible ici : http://www.dailymotion.com/video/xq2vkp_ep-8-en-2012-on-va-leur-faire-un-dessin-la-vie-sans-sarkozy
Bon visionnage et faites passer... |
Avant son meeting à Brest du soir avec Pierre Zarka (ancien directeur de l'Humanité, dirigeant de la Fase) et Alain Rebours (Gauche Unitaire), qui a réuni plus de 100 personnes à la maison des syndicats à Brest, Martine Billard, députée de Paris (1er), ancienne dirigeante des Verts et actuelle co-présidente du Parti de Gauche avec Jean-Luc Mélenchon, a rencontré avec les candidats aux législatives Front de Gauche des circonscriptions de Landerneau (Isabelle Mazelin et Yannick Hervé), de Morlaix (Ismaël Dupont et Marie Huon), et de Brest Rural (Bertrand Seys), les associations qui depuis 18 mois ou quelques semaines se battent contre l'installation de la centrale à gaz dans le Finistère: Gaspare, Landivisiau doit dire non à la Centrale, Guiclan doit dire non à la Centrale.
Après la visite du site prévu pour la centrale, nous avons fait une conférence de presse en commun à l'Hôtel-Restaurant du Vern.
Là-bas, nous avons défendu - nous, candidats du Front de Gauche- le fait que l'ensemble des données du problème de l'approvisionnement et de la consommation énergétique devraient faire l'objet d'un grand débat national, décliné localement, et d'une consultation des citoyens.
La majorité à la Région et l'Etat, en la matière, n'ont pas fait la démonstration de la nécessité de cette centrale à gaz bretonne: les arguments invoqués - autonomie énergétique et besoin urgent de sécuriser la distribution contre les coupures d'aprovisionnement- peuvent être remis en cause et semblent destinés à couper court au débat. Les études d'impact sur la pollution et les risques sur la santé publique ne sont pas réalisés de manière indépendante, semble t-il. La prise de décision ne s'est pas fait dans un cadre très démocratique: manque de débat de fond avec les élus du conseil régional avant prise de décision par Le Drian, opacité de l'influence des lobbies des opérateurs financiers tels que Direct Energie sur le gouvernement, absence de consultation des citoyens et de débats publics acceptés par les élus.
Nous avons mis en avant aussi que l'urgence était d'investir massivement dans les économies d'énergie et les énergies renouvelables (éoliennes, utilisation des courants marins, biomasse, photovoltaïque, STEP...). Or, cet investissement public dans la centrale à gaz est un choix de dépense sur 20 ou 30 ans qui s'oppose à un développement plus important des encouragements à la sobriété et à l'efficacité energétique, au financement de la recherche et de l'installation d'énergies renouvelables locales et soustraites aux appétits financiers.
Enfin, nous avons rappelé quelle était la priorité du Front de Gauche en matière de rénovation des pratiques démocratiques, d'implication des citoyens et de rupture avec la culture de la délégation de pouvoir. Sur le plan des énergies, sa priorité est de préparer une sortie rapide des énergies carbonées responsables du réchauffement climatique aux conséquences désastreuses pour les humains (notamment ceux des pays les plus pauvres et les moins industrialisés) et la planète.
Dans ces conditions, tout en étant sceptiques sur les justifications de cette centrale à gaz au regard des éléments avancés jusqu'à présent par ses partisans et promoteurs, nous demandons un moratoire suspendant dans un premier temps la mise en oeuvre de ce projet de centrale à gaz afin de consulter véritablement la population du secteur de Landivisiau, Guiclan, Saint Thegonnec, au terme d'un débat public contradictoire.
I.D
Album photo de Dominique Resmond, militant Front de Gauche et photographe de la campagne législative de Noelle Peoc'h (qui aurait bien voulu venir mais était malade) à Carhaix-Chateaulin.
Ismaël Dupont, Martine Billard, Elisabeth Gaud et les militants contre la centrale à gaz de Landivisiau.
Ismaël Dupont, Bertrand Seys (Parti de Gauche, candidat à Brest rural), Martine Billard... et Marie Huon à droite.
Isabelle Mazelin, Ismaël Dupont, Yannick Hervé et Bertrand Seys.
De nombreux sympathisants et militants du collectif citoyen du Front de Gauche de la circonscription de Morlaix se retrouveront le samedi 14 avril au milieu des immeubles de Pors ar Bayec de 11h à 15h/15h30 pour rencontrer les habitants de la Madeleine et tous les morlaisiens qui souhaitent venir afin de confronter nos vues sur ce que la gauche devrait faire en 2012 pour sortir des crises sociales, économiques, démocratiques et écologiques.
Ce pique-nique citoyen qui fait suite à un autre au mois de février à La Boissière aura de petites allures de kermesse et nous voulons en faire un moment convivial, festif et fraternel en espérant que le beau temps s'en mêle. Chacun pourra amener une bouteille, un gâteau, un cake, une salade à partager et tous les habitants pourront venir prendre quelque chose auprès de l'utilitaire du Front de Gauche, et pourquoi pas aussi, jouer au palet ou à la pétanque pour joindre l'engagement à l'agrément.
Martine Billard, co-présidente du parti de Gauche, ancienne responsable des Verts, animera un meeting sur Brest, salle des syndicats (rue de l'Harteloire), le 11 avril à 18h, dans le cadre de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche. Au meeting, elle sera accompagnée par Pierre Zarka (FASE) et Alain Rebours (Gauche Unitaire, collectif Front de Gauche de Morlaix), qui prendront aussi la parole.
Un co-voiturage sera organisé pour le meeting au départ de Morlaix (RDV à 17h au parking du collège Mendès France -18, rue Paul Serrusier).
A 11h15, Martine Billard sera avec des militants et des candidats du Front de Gauche aux législatives sur le site prévu pour la centrale à Gaz de Landivisiau. Elle rencontrera à cette occasion les représentants de "Landivisiau doit dire non à la centrale", "Guiclan doit dire non à la centrale", et du collectif Gaspare.
Un point presse est prévu à 11h45 avec les responsables départementaux des organisations qui composent le Front de Gauche et les candidats aux législatives.
A 15h30, Martine Billard sera à Brest pour une rencontre autour du Polder du Port de Commerce.
Venez nombreux au meeting, premier grand temps fort Front de Gauche de la semaine avant le meeting de Quimper le 13 avril - à une semaine du premier tour des Présidentielles.
Communiqué envoyé à la presse ce mardi 3 avril:
A l'initiative du Front de Gauche, un grand débat public entre plusieurs organisations de gauche représentées aux présidentielles (Parti Socialiste, Front de Gauche, Europe Ecologie Les Verts, NPA) aura lieu à une semaine du premier tour le samedi 14 avril à 16h30 à la salle du Cheval Blanc de Plourin les Morlaix.
Nous qui croyons aux valeurs de solidarité, d'égalité, de fraternité et de liberté, nous désirons tous la défaite de Sarkozy et de son parti réactionnaire, xénophobe et ultra-libéral qui a tant fait de mal à la société française.
Néanmoins, le seul rejet largement partagé du sarkozysme ne suffira pas à faire gagner la gauche à coup sûr, ni à lui permettre de répondre aux attentes de la population et aux défis économiques et sociaux énormes à laquelle elle sera confrontée si les Français lui font confiance dans quelques semaines.
C'est pourquoi il y a urgence à discuter du contenu des projets et des programmes politiques plutôt qu'à réduire la campagne à une course de chevaux où l'on glose sur les sondages, les personnalités et les stratégies de communication des uns et des autres. C'est l'honneur et l'intérêt de la gauche de faire appel à l'intelligence critique du citoyen et d'accepter de mettre en discussion des orientations politiques clairement définies plutôt que de miser sur les intérêts, les peurs, les ignorances, les ressentiments.
Ce débat qui portera sur l'économie, le social, l'Europe, l'environnement, la démocratie, nous le voulons constructif et respectueux, permettant à chaque organisation de mettre en avant comme elle le peut la logique et le bien-fondé de ses positionnements.
Chaque mouvement aura son porte-parole- Gwenegan Bui pour le PS, Ismaël Dupont pour le Front de Gauche, Dominique Guizien pour EELV, Laurent Baudry pour le NPA- qui disposera au départ de 10 mn de temps de parole, à la suite de quoi un échange s'instaurera avec le public à partir des questions de la salle.
Lundi dernier, 26 mars 2012, j'ai assisté au Conseil Communautaire au côté des cinq ou six indignés de Morlaix décidés à observer - avant de rédiger un rapport public de diagnostic citoyen envoyé aux intéressés - le fonctionnement de cette assemblée d'élus désignés au suffrage indirect qui gère des sommes d'argent extrêmement importantes et prend des décisions lourdes de conséquences pour nos territoires dans un contexte où les rapports de force et le donnant-donnant se substituent peut-être trop souvent à des décisions et des débats portant sur l'intérêt général des habitants des 28 communes qui composent l'agglomération.
J'ai été choqué lors de ce conseil communautaire par l'attitude irrespectueuse et monarchique d'Yvon Hervé, qui avait déjà éclaté au grand jour en 2010 lors du départ du Fourneau et des Arts dans la Rue et de la gestion des revendications des agents techniques de Morlaix Communauté, et par l'absence de prise en compte et de prise au sérieux de la parole des élus qui soulèvent des interrogations ou ne pensent pas "comme il faut".
Les élus qui ne sont pas tous à l'origine des décisions dans le bureau exécutif et les commissions ont pourtant souvent un souci de travailler les dossiers pour honorer les responsabilités que la population et leurs pairs des conseils municipaux leur ont confiées et ils ont le droit et le devoir de poser de se poser des questions et de les soulever publiquement: le conseil communautaire n'a pas à se transformer en simple caisse d'enregistrement.
Heureusement, lundi, des élus de Plourin (Jean-Pierre Prigent, Jacques Brigant), de Plounéour Menez, des membres du groupe Idées (Michel Le Saint, Christine Prigent, Jean-François Huon) et du Front de Gauche (Martine Carn) furent là pour mettre un peu d'interrogation, de critique et de mise en perspective politique dans des propositions de décision présentées comme nécessaires techniquement et devant passer comme des lettres à la poste, sinon ce conseil communautaire n'aurait paru qu'une chambre d'enregistrement.
Jacques Brigant de Plourin a ainsi mis en avant au moment du vote du budget primitif qu'il était important pour Morlaix Communauté d'être une communauté d'investissement et d'agir sur les postes qui ramènent des retours de recettes fiscales tel que l'économie, l'habitat, ce qui implique des investissements fonciers conséquents. Il a affirmé que sur le pays de Morlaix, il y avait un déficit d'hébergement touristique de qualité (à part le camping de Carantec): selon lui la communauté doit être moteur pour agir sur ce secteur de développement. L'élu a aussi rappelé que la commune de Plourin (du moins la majorité municipale) était attachée à la voie de contournement sud-est.
Un élu de Plounéour Menez a dit qu'il s'opposait aux 440000 € de dotation au budget annexe pour la régie du port du Diben. Il a aussi fait part d'un manque de lien entre les conseils municipaux et les délibérations du conseil communautaire et, symboliquement, les élus de Plounéour ont décidé de soumettre à l'approbation de leur conseil municipal le budget de Morlaix Communauté. Depuis le conseil municipal de Plounéour Menez a rejeté à l'unanimité (moins 2 refus de vote) la dotation pour le port du Diben.
Michel Le Saint, qui n'a pas voté le budget, a regretté qu'il n'y ait pas eu en début de mandature un diagnostic partagé sur le territoire, la fiscalité, l'économie, le social, l'environnement. Selon lui, les politiques proposées au niveau de Morlaix-Communauté ne prennent pas assez en compte le problème de la précarité: la question de la gratuité doit être posée au niveau des transports et la précarité énergétique doit égaloement être prise en compte. Le développement des activités ne doit pas accentuer les déséquilibres et les inégalités entre territoires selon lui et contredire le soutien à la démocratisation de la culture, au financement du secteur petite enfance, de la cohésion sociale. Il a rappelé qu'il aurait été pour mettre en place un système d'abattement qui rende les taxes de Morlaix-Communauté plus redistributives. Par rapport au méthaniseur de Guerlesquin installé pour le profit d'une entreprise privée et d'agriculteurs avec des fonds publics, M. Le Saint s'est étonné que l'on achète des terrains à la famille Tilly pour installer une structure qui profitera à Tilly.
L'élu de Plourin membre de la commission Transports, Jean-Pierre Prigent, a affirmé son opposition à la gratuité des transports (la mobilité n'a pas de prix mais à un coût supporté par tous les citoyens imposables) tout en demandant que l'on augmente les dessertes et la régularité des bus. Là n'est pas notre avis: s'il faut évidemment pour des raisons environnementales et de solidarité sociale et inter-générationnelle augmenter de manière importante les possibilités de prendre des bus ou des mini-bus communautaires réguliers et desservant une pluralité de communes - Morlaix Communauté doit également réfléchir à une tarification sociale et incitative qui pourrait aller jusqu'à la gratuité. JP Prigent a ensuite fait une rapide allusion il me semble à la question de la DSP dans les transports.
C'est alors qu'Yvon Hervé s'est emporté: "Toutes ces longues prises de parole, c'est lourd. Il va falloir accélérer, il est déjà 23h... Il y a beaucoup trop de temps morts, de répétitions, de relances, qui rendent la multiplication des délibérations du conseil communautaire impossibles".
La menace a été clairement agitée: en cas d'obstruction persistante des "mauvais esprits" ou des opposants obstinés à soulever "des problèmes" sur chaque question, il faudrait régler toujours plus de questions en comité restreint, c'est à dire en bureau exécutif entre maires et vice-présidents. Yvon Hervé s'est presque félicité au passage de la réforme des collectivités territoriales qui pourrait réduire le nombre d'élus communautaires si elle n'est pas abrogée.
Jean-François Huon et Martine Carn, du collectif citoyen Front de Gauche, ont répliqué en demandant le droit de proposer, le droit d'être respectés dans leurs prises de parole pour des conseillers municipaux qui faisaient l'effort de venir au Conseil Communautaire sans faire parti de la commission exécutive et qui devraient pouvoir travailler et faire vivre le débat sans se contenter de voter docilement et sans commentaire ni demande de renseignements complémentaires les décisions du bureau exécutif. Martine Carn s'est insurgée contre la propension aux remises en place suffisantes et aux brimades d'Yvon Hervé: "La parole est peut-être monopolisée par certains mais c'est normal que l'on demande des éclaircissements. Moi je le dis aujourd'hui. Je n'ose plus intervenir. Ce n'est pas normal!".
Ensuite, a eu lieu le vote des subventions aux associations pour la jeunesse, l'insertion sociale et la culture, lors duquel Jean-François Huon a remarqué que la subvention aux Restos du coeur n'était pas tout à fait à la hauteur de l'augmentation des besoins (+17% de bénéficiaires cette année, diminution des dons lors de la collecte organisée il y a 15 jours) tandis que Michel Le Saint regrettait lui que la subvention allouée à La Baie des Livres, l'association organisant un salon du livre jeunesse en décembre prochain à Saint Martin des Champs ne soit que de 3000€ malgré l'ambition du projet et ses retombées possibles en termes d'activités scolaires, de démocratisation de la culture, d'image de la région à l'extérieur. La demande de subvention était de 10000€.
Christine Prigent (Idées) a pour finir lu un argumentaire co-signé par 5 élus pour demander aux élus communautaires d'autoriser une consultation de la population sur l'opportunité ou non de retenir le projet de port à flot du Diben approuvé majoritairement par les élus le 27 février dernier. Voici ce texte qui me parait formuler une exigence de démocratie légitime en demandant une consultation de tous les citoyens de l'agglomération en même temps que des réserves qui me paraissent justifiées sur le bien-fondé économique, social et environnemental du projet.
En même temps, ce texte a peut-être le tort de préjuger de la réponse qu'il faudra donner et qui serait donnée à cette consultation, de ne pas poser préalablement la question de la nécessité ou non d'un port sur la côte tregoroise et de ne pas parler des alternatives possibles éventuelles au projet de port à flot présenté par Morlaix Communauté.
Demande de consultation pour le port du Diben signée par 5 élus: Christine Prigent Michel Le Saint, Jean-François Huon, Jean-Philippe Bapceres, Martine Carn.
Le Conseil de Communauté a approuvé le 7 février 2011 le programme d'aménagement du port du Diben à Plougasnou par 50 voix pour. 30 élus ont voté contre ou se sont abstenus.Ce projet est aujourd'hui évalué à 23,5 millions d'€, sans compter les dépenses connexes mentionnées dans la délibération mais non chiffrées par le bureau d'études, estimées il y a quelques mois par le vice Président en charge du projet à 6 millions d'€. Au total, le coût du projet avoisinera (ou dépassera, en cas de "mauvaise surprise" dans l'extraction du gabbro) 30 millions d'€. Déduction faite des financements extérieurs, il restera au minimum un coût d'investissement de 20 millions d'€ à charge de Morlaix Communauté, à financer par un emprunt à long terme. Dans l'attente de ces financements, la communauté devra également porter pendant deux ou trois ans un emprunt relais de 10 millions d'€. Au total, ce sont donc bien 30 millions d'€ qu'il faudra emprunter, ce qui fera passer la dette de Morlaix communauté par ménage d'un peu moins de 50 € aujourd'hui à plus de 500 €. Les recettes de fonctionnement du port ne permettront évidemment pas de rembourser le capital de cet emprunt. Le budget général sera donc mis à contribution pour équilibrer le budget du port, pour un montant annuel compris entre 1 et 1,5 million d'€.
En pleine crise économique, financière, sociale, énergétique...la décision a été prise d'engager la collectivité dans cette dépense au détriment d'actions massives en direction des économies d'énergie, bien plus créatrices d'emplois et bénéfiques à l'ensemble de la population.
Considérant l'ampleur du projet, son incidence à long terme et le fait qu'il n'a jamais été soumis aux citoyens contribuables de l'ensemble du territoire communautaire, nous demandons à Monsieur le Président de Morlaix Communauté d'organiser très rapidement un référendum, afin de demander l'avis de la population sur cette question. Si un référendum ayant valeur décisionnelle n'est pas possible légalement, une consultation de la population est néanmoins éminemment souhaitable ; le résultat d'une telle consultation ne sera pas juridiquement contraignant pour la communauté, mais il n'en sera pas moins fort éclairant pour les élus.
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Yvon Hervé a balayé d'un revers de main cette demande de consultation de la population, en faisant croire à tort que l'élection au suffrage indirect de sa majorité au conseil communautaire s'était faite sur un contrat programmatique avec la population comprenant la réalisation du port du Diben. "Non, non, non, on ne va pas se proncer ce soir sur un problème de consultation de la population, a t-il dit d'un ton péremptoire. Il est hors de question d'y recourir". "Aujourd'hui, nous sommes chacun sait dans une saison d'élection, chacun pourra compter ses forces sur l'agglomération et savoir ce qu'il représente" a t-il encore asséné pour clore le débat.
Guy Pouliquen, l'élu en charge de dossier Port du Diben, a mis en avant des arguments légaux, à savoir qu'un projet de consultation exigeait soit d'être demandé par un maire ou un président de la République - et le référendum avait alors une valeur décisionnelle - soit d'être porté par 20% des électeurs inscrits, et approuvé par les élus communautaires, ceux-ci pouvant ensuite se réserver le droit de ne pas suivre l'avis dominant émanant de la consultation. Il a affirmé que beaucoup d'habitants de Plougasnou voyaient d'un bon oeil ce projet de port à flot et que l'on trouverait toujours du côté des écologistes des anti-tout - anti-économie, anti-développement - alors que le défi était de marier en juste noce économie et écologie. Pour certains, "on ne pourrait pas même faire un hôpital s'il y avait un arbre à couper"...
C'est sur ces paroles de haute tenue que s'est terminé ce conseil communautaire qui a manifesté de manière éclatante l'arrogance de quelques barons locaux, y compris issus des rangs de la gauche (PS) et toute l'étendue des progrès qu'il faudrait réaliser pour rendre plus démocratique, et moins basée sur la délégation de pouvoir absolue, cette institution. Les citoyens devraient davantage se préoccuper d'assister à ces assemblées pour entretenir un climat moins consensuel et réintroduire un peu de débat politique au milieu des enjeux de pouvoir et de copinage.
Ismaël Dupont
Ouest France, Mardi 27 mars 2012
Assemblée citoyenne sur le thème « travail – salaire – emploi » (Animateur : Nicolas BENIES) le vendredi 30 mars (20 h – Mille Club de Pleyber Christ).
Jeudi 22 mars: Entreprise : Sermetta (Morlaix) – 800 tracts distribués de 12h30 à 13h30.
Vendredi 23 mars: Porte-à-porte à Plouegat-Guerand
Samedi 24 mars: distribution de tracts au marché de Morlaix. Collage d'affiches dans le canton de Saint Thégonnec, à Morlaix, dans le Léon.
Lundi 26 mars (13 h 30 – 14 h 15). Entreprise : Géminox (St Thégonnec).
Lundi 26 mars: distribution de tracts au marché de Guerlesquin et à l'entreprise Tilly.
Mercredi 28 mars: Hôpital (Morlaix) (13 h 30 – 15 h).