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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:43

Lettre ouverte à nos parlementaires, Marylise Lebranchu et Jean-Luc Fichet: question citoyenne par rapport au vote de ratification du nouveau traité européen du Mécanisme Européen de Stabilité (MES).

 

Dès le 21 février prochain, vous allez devoir vous prononcer sur la ratification ou non du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) et du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance dans l'union économique et monétaire (TSCG). Ces traités conçus par le tandem Sarkozy-Merkel, aux noms barbares bien faits pour que les citoyens ne comprennent pas la chose, constituent un pas supplémentaire dans la mise sous tutelle des démocraties européennes par la troïka Commission Européenne, BCE, FMI et dans l'imposition à tous les peuples européens d'une même politique d'austérité, de réduction des dépenses publiques et sociales.

Parce que ces traités ne sont pas soumis à l'approbation des populations et aggravent les dispositions libérales du Traité de Lisbonne, dont le contenu avait été pourtant rejeté par 55% de français en 2005, parce qu'ils vident de contenu la souveraineté des peuples européens en matière de définition des politiques économiques et sociales et qu'ils permettent la démolition systématique des acquis sociaux de la deuxième moitié du XXème siècle, le collectif citoyen du Front de Gauche de la circonscription de Morlaix vous demande solennellement de ne pas les ratifier à l'Assemblée et au Sénat.

Un éventuel appel à un rassemblement des électeurs de gauche au deuxième tour des élections présidentielles et législatives pourra difficilement se faire sur la base d'un consentement à la règle d'or, à l'indépendance de la Banque Centrale Européenne et au refus qu'elle refinance directement les Etats, ou à l'organisation de purges sociales dans les pays dont le fort endettement public n'est pas dû à un excès de dépenses sociales, mais au poids des réductions fiscales pour les plus riches, les entreprises, et la finance, et aux ravages du capitalisme financier.

Sous couvert de mettre en place une solidarité entre Etats membres de la zone euro, ces traités protègent surtout les intérêts des banques et des fonds d'investissement qui ont spéculé sur la dette publique. Comment mener une politique de gauche en respectant la fameuse règle d'or limitant le déficit annuel de chaque Etat à 0,5% du PIB? Nous ne parvenons déjà pas à faire descendre ce déficit en-deça de 3% du PIB, la règle imposée par le Traité de Maastricht. La seule façon de parvenir à cet objectif dément serait d'imposer à notre pays la même politique d'hyper-austérité contre-productive économiquement, illégitime moralement et désastreuse socialement qu'on inflige aujourd'hui à la Grèce, au Portugal, à l'Espagne et à l'Italie.

En tant que représentants du Front de Gauche et par là-même soucieux de l'intérêt général  nous ne pouvons accepter cette orientation politique, et nous vous demandons donc de ne pas soutenir ce texte lorsqu'il sera soumis aux parlementaires le 21 février prochain.

 

Le collectif citoyen du Front de Gauche de la circonscription de Morlaix.

 

 

 

PS: à ce jour - dimanche 19 février- le Télégramme et le Ouest France n'ont toujours pas publié ou fait part de cette lettre ouverte envoyée à leur redaction locale le jeudi 16 février et Mr Fichet et Mme Lebranchu n'y ont pas répondu non plus. Mais bien sûr on garde espoir dans la volonté des uns et des autres de rendre possible le débat démocratique.  

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 06:08

Ouest France n'a jugé opportun de me laisser un droit de réponse au communiqué de Mr Jezéquel de l'association Don Bosco, ce pourquoi j'utilise ce blog pour l'utiliser:  

communique-Don-Bosco-15-fevrier.jpg

 

 

Dans le Ouest France du jeudi 16 février, Michel Jézéquel a fait paraître un communiqué qui laisse penser qu'il a perçu une attaque contre Don Bosco dans mon communiqué de la semaine passée appelant au maintien (dans des nouveaux locaux) de la crèche d'entreprise de l'hôpital et, plus généralement, à un effort d'investissement de la communauté d'agglomération de Morlaix pour un service public d'accueil de la petite enfance digne de ce nom.   

A moins qu'ils aient voulu se saisir de l'occasion pour faire de la communication et rappeler au public leurs missions en évitant tout amalgame, ce qui est légitime, il semble que Mr Jézéquel et peut-être d'autres responsables locaux de l'association Don Bosco se soient sentis visés par mon communiqué qui n'est paru que partiellement dans Le Télégramme et le Ouest France, ce qui rend peut-être les formulations plus abruptes.

Dans ce cas, je regrette que mes formulations aient pu porter à équivoque. Mon but n'était pas d'exprimer une opposition à la création de la crèche inter-entreprises gérée par Don Bosco, de délégitimer cette association qui travaille beaucoup et depuis longtemps à Morlaix dans l'insertion ni de décrier le secteur associatif dit d'économie sociale et solidaire en général, capable en effet de remplir des missions d'intérêt général avec un dynamisme, un dévouement et un pouvoir d'invention au service du collectif qui lui font souvent honneur.  

Par contre, la création de la crèche interentreprises ne doit pas exclure pour moi le maintien de la crèche d'entreprise de l'hôpital, la seule du département.

En effet, actuellement il y a 35 places dans la crèche de l'hôpital (avec des délais d'attente pour les parents demandeurs) alors qu'on ouvrirait dans la crèche d'entreprises environ 25 places pour les enfants du personnel de l'hôpital (en réalité, on peut mettre 2 enfants par place, du fait des plages de travail différentes des salariés). L'hôpital a un personnel féminin jeune, pas toujours originaire de la région de Morlaix, et c'est le plus gros employeur de la région: il est légitime qu'il conserve sa crèche d'entreprise avec du personnel qualifié et correctement payé et non pas des personnels recrutés au niveau CAP petite enfance comme dans beaucoup de crèches associatives ou privées et rémunérés au plus juste. Les personnels actuels de la crèche de l'hôpital sont  placés devant un choix inacceptable pour eux: soit un reclassement ne tenant pas compte de leurs compétences, soit un renoncement à leur statut.   La crèche d'entreprise est un avantage pour les personnels de l'hôpital qui n'existe pas dans beaucoup d'endroits mais qui a été conquis très certainement par des luttes et des rapports de force dans le passé: on ne peut pas toujours niveler par le bas.  

On peut craindre par ailleurs que de grosses entreprises comme Le Télégramme ou d'autres n'investissent pas vraiment dans cette crèche inter-entreprises qui ne laisserait que peu de places réservées à d'autres enfants que ceux du personnel de l'Hôpital.

Par ailleurs, il est vrai que la création de cette crèche interentreprises a été voulue par la direction du Centre Hospitalier Public de Morlaix et est pour elle un bon prétexte pour se débarasser d'un certain nombre de frais fixes dans le cadre d'un objectif national de ressèrement des dépenses et de mouvement vers l'auto-financement de l'hôpital au prix d'un plan social continu et progressif qui consiste à externaliser les activités, à accroître la mobilité des personnels pour réduire les effectifs et à casser le statut de toute une partie des salariés de l'hôpital. La vétusteté des locaux de la crèche n'est qu'un prétexte: cette crèche a été installée en 1977 dans les locaux dont on savait déjà à l'époque qu'il faudrait les détruire dans des délais assez courts.

J'ai aussi mis en avant dans mon communiqué, et c'est un point qui fait débat y compris au sein du Front de Gauche, ma préférence actuelle pour une solution de service public pour l'accueil de la petite enfance, ce qui ne voulait pas dire que j'assimilais le projet de Don Bosco à celui d'une crèche privée à but lucratif sous contrôle de capitaux concentrés.

 

Pour moi, Morlaix-Communauté avait les épaules assez larges pour prendre en charge elle-même dans le cadre d'une crèche inter-communale à forte capacité d'accueil, cet accueil des jeunes enfants, non pas seulement des salariés des grandes entreprises de la région de Morlaix, mais aussi des autres. De mon point de vue, l'offre de service public doit être suffisante avant de faire appel au secteur associatif pour la compléter ou rendre possible un choix pour les parents. Le service public offre (ou devrait offrir si l'Etat et les collectivités ne se désengageaient pas par mesure d'économie, par commodité ou idéologie) les meilleures garanties de laïcité, de qualification et de protection salariale du personnel, et de moyens mis au service de l'épanouissement de la petite enfance.

 

Ismaël Dupont.

   

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 09:54

photos marchéle 11 février sur le marché de Morlaixphotos marché février PYB

 

 

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le 13 février devant l'entreprise Tilly à Guerlesquin avec les copains de Plouigneau, de Plougonven, de Guerlesquin.

 

Photos Guerlesquin 004

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 14:29

Le mercredi 1er février s'est tenue la cinquième réunion en séance plénière du collectif Front de Gauche de Morlaix.

 

La réunion a débuté par une courte introduction de moi-même, Ismaël, sur la situation politique en évoquant le tournant qu'avait été pour nous l'émission de Jean-Luc Mélenchon du 17 janvier sur France 2 ("Des paroles et des actes" avec Pujadas) dans notre capacité à susciter de l'intérêt, au delà d'un premier cercle de citoyens de gauche bien politisés, tournant qui coïncidait avec des signes encourageants de réserves de voix selon les sondages (23% des français disaient fin janvier qu'ils voteraient certainement- le socle de 7 à 9%- ou peut-être pour Jean-Luc Mélenchon).

En transformant ces élections en référendum contre l'austérité et le renforcément de l'autoritarisme libéral des milieux financiers en Europe, nous avons encore une marge de progression importante dans les trois prochains mois, à condition d'être très présents sur le terrain, dans les quartiers populaires, au porte-à-porte, pour convaincre et éclairer les indécis, ainsi que tous ceux qui se tiennent éloignés de la politique tout en ayant intérêt à un vrai changement.

Or, nous avons justement la chance de n'être pas un mouvement de notables mais de vrais militants mobilisés par l'urgence de la situation historique qui pourrait déboucher sur des reculs démocratiques et sociaux sans précédent, comme sur une remise en cause positive et radicale du système institutionnel et économique, des militants prêts à donner beaucoup de temps pour rendre l'alternative possible. J'ai rapporté les propos entendus à la réunion des responsables de section et candidats communistes aux législatives à la Plaine Saint Denis. L'idée que nous avons déjà remporté une première victoire en obligeant Hollande à se positionner, fut-ce à titre de simple posture rhétorique peu sincère, en tant qu'adversaire résolu du monde de la finance et à moins se tourner vers Bayrou et les centristes, en n'excluant pas, comme il l'a dit dans son émission du jeudi 26 janvier, d'appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon si ce dernier était le candidat de gauche le mieux placé à l'issue du second tour. En même temps, j'ai brièvement analysé ce qui dans le programme socialiste ne pouvait coller avec les attentes d'électeurs de gauche exigeants: pas de retour sur la retraite à 60 ans, sur les déremboursements de médicaments, les franchises médicales et la réforme hospitalière, pas de remise en cause des institutions de la cinquième République,  des recettes austéritaires imposées au niveau européen pour faire reculer l'endettement ou faire descendre le coût du travail, aucune mesure prévue pour augmenter les salaires et les minima sociaux, limiter efficacement le recours aux contrats précaires, pas de politique de relance de l'investissement dans les services publics, la volonté de faire payer les pauvres aussi, dans le cadre d'efforts mieux partagés, afin de sortir de la pseudo  "crise de la dette".

J'ai rappelé cependant ce que Mélenchon nous avait dit le samedi 28 janvier: il y a déjà une demi-victoire d'étape dans le fait que la campagne se joue sur les thématiques que nous avons mises dans le débat - protectionnisme, lutte contre la spéculation financière, la désindustrialisation, pour la sauvegarde des emplois, l'accès au logement, à la santé - et non sur des thématiques dont la droite se délectent (l'assistanat, l'immigration, l'insécurité). Nous devons croure au pouvoir des mots: il n'est pas innocent que des mots comme "révolution citoyenne", "planification", "classe", recommencent à faire leur chemin dans le débat public et les consciences. C'est ce qui explique que dans les sondages le score de toute la gauche confondue augmente, laissant penser qu'il est maintenant plus que probable que nous nous débarrasserons de  Sarkozy et sa clique, qui sont nos premiers adversaires (pour ne dire ennemis) tant ils manifestent de zèle dans la destruction systématique de tous les dispositifs de solidarité, de protection sociale, de sécurisation des droits des travailleurs, pour le service des ultra-privilégiés.

Hervé Penven a ensuite pris la parole en mettant en avant avec un peu d'ironie le fait que la réforme de l'impôt sur le revenu voulue par Hollande (l'individu gagnant 150.000 par an touché à un taux de 45%) le situait plus à droite que Giscard (le taux supérieur de l'impôt sur le revenu était alors de 48%) et que Bayrou, tandis qu'avec Mitterrand, la tranche supérieure du corps des imposables était en réalité taxée à 68%. Pour Hervé Penven, on sait très bien ce qui a amplifié la dette publique, et il est très facile de l'expliquer aux gens: abaissement de l'impôt sur le revenu, de l'impôt sur les successions, sur le patrimoine, et exonérations de plus en plus sysmatiques de leurs charges patronales pour les entreprises.  

Jean-Luc a souligné que Hollande parlait de rigueur équitablement partagée tandis que nous, on voulait entendre parler de relance. Par ailleurs, la fusion prévue par le PS de l'impôt sur le revenu et de la CSG relevait de l'enfumage car au final, cet impôt retoqué n'aurait tout au plus que le même rendement que l'impôt sur le revenu.

Alain David a dit qu'à l'évidence, il y avait dans la société une attente forte de vrais changements. Mais, le mouvement vers le Front de Gauche, très sensible dans certains milieux de la gauche politisée, syndiquée, proche du mouvement social, ne touchait pas tous les électeurs des catégories populaires. L'Humanité Dimanche a ainsi sorti dernièrement un sondage sur les préoccupations et les intentions de vote des catégories populaires (ouvriers et employés). Alors que les préoccupations essentielles de ces électeurs devraient les orienter vers une gauche volontariste car il s'agit du chômage, du système de santé ou de retraite, du pouvoir d'achat, des inégalités, qui passent bien avant des thèmes comme l'insécurité ou l'immigration, 50% des sondés disent malgré tout qu'aucun parti ne comprend leur réalité quotidienne, et parmi les partis dont on juge  qu'ils prennent mieux en compte ce que les gens vivent, le FN vient en premier, le PS au deuxième rang. Pour défendre la protection sociale, les catégories populaires font d'abord confiance au PS, ensuite au FN (20%). Pour défendre le pouvoir d'achat, le FN est le deuxième mouvement le mieux placé par ces sondés, et c'est la même chose pour les inégalités!!! La conclusion qu'en tire Alain, c'est que les préoccupations des gens répondent à nos propositions, mais que nous avons à mener un sérieux travail de mise en connaissance. Il faut partir de ce que les gens vivent et leur montrer que nous avons un certain nombre de choses à leur apporter.

Yves Abramovicz considère qu'un tel sondage s'explique par l'écart entre la place qui a été accordée au FN ces 6 derniers mois et celle qui a été accordée au Front de Gauche. Pour beaucoup de gens, il n'y a en concurrence véritable lors de ces présidentielles, que "Hollande, le nain, et la facho". Ce sondage indique l'ampleur de la tâche mais n'a rien de démobilisateur: au contraire, il doit nous conduire à intensifier notre campagne de proximité.

Alain Rebours remarque que la gauche qui veut transformer radicalement le système part de tellement bas qu'on ne pourra pas tout résoudre en une campagne. On regagne des positions, on recompose progressivement une force politique. Ce qui est remarquable, c'est qu'il y a des gens qui, bien que peu politisés, se remettent à faire de la politique. On va être un peu plus nombreux à pouvoir mettre en mouvement les choses. L'idée de perspective politique est en train de changer: il y a désormais une perspective politique pour changer de système. On est en train de gagner l'idée qu'il est possible et souhaitable de changer de système: c'est déjà énorme et cela n'avait rien d'acquis il y a 5 ou 10 ans que l'on puisse ainsi enfoncer un tel coin dans l'édifice du libéralisme.

Jean-Luc Le Calvez remarque qu'en faisant du porte-à-porte, en distribuant des tracts, on peut réaliser les fausses idées que l'on a mises dans la tête des gens et ainsi mieux comprendre ce qui fait obstacle à la pénétration de notre discours et de nos idées: par exemple, on a fait croire a beaucoup que c'étaient les communes et les régions qui creusaient la dette publique, ou alors que le principal problème d'injustice dans notre pays était les revenus trop importants des gens qui nous représentent, de droite ou de gauche. Il y a une nécessité de dissiper la confusion dans la tête des gens: cela passe par le contact direct. Pour cela, il faut aussi être de plus en plus lisible, visible, compréhensible.

Jacques Normand souligne que la légitimité du Front de Gauche est d'offrir un espace de transformation politique crédible à gauche, afin de mobiliser un vote actif, un vote de reprise de possession de sa citoyenneté. Pour cela, nous ne devons pas nous projeter immédiatement vers le second tour et surtout ne pas anticiper dès à présent un ralliement au candidat socialiste au second tour. Il apparaît peu crédible et conforme à la démarche du Front de Gauche que nous anticipions de créer une majorité politique avec les socialistes au Parlement, alors que leur projet est tellement en décalage avec le nôtre.

Nicole Labelle rappelle aussi qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs: il y a un moyen de faire bouger le rapport de force à gauche si on est actif pour faire connaître nos propositions sur le terrain. Il y a des gens qui savent tout juste qu'il y a des élections dans les milieux très populaires, très défavorisés. La télé n'est pas là pour élever le niveau de conscience, de connaissance politique des gens. En même temps, toute une partie de l'electorat est prêt à voter Front de Gauche au premier tour à condition que l'on affirme dès maintenant, sans biaiser, que l'on se rassemblera pour battre Sarkozy au second tour. Par ailleurs, il est possible qu'il y ait pas mal d'électeurs qui votent "utile" au premier tour des présidentielles en votant Hollande de peur de voir Marine Le Pen au second tour et qui votent cependant 2 mois plus tard pour le Front de Gauche aux législatives.

Hubert Peneau: il faut rappeler que, objectivement,  le mieux placé pour battre Sarkozy au second tour, c'est Mélenchon, car il y en a un paquet de gens comme moi, attachés à l'écologie, à la sortie du nucléaire, des institutions de la Vème République, à une gauche vraiment égalitariste combattant l'Europe libérale, qui ne pourront se résoudre à donner un quitus à Hollande dans l'hypothèse où il serait au second tour, car on sait qui il est, quel projet il va mettre en oeuvre.

Jean-Claude Lefer: je suis d'accord avec Hubert: certes, il faut battre la droite, mais pas à n'importe quel prix.

Ismaël Dupont: il est légitime je pense que l'on puisse répondre aux gens qui nous interrogent là-dessus qu'il n'y a pas d'équivalence pour moi entre Hollande et Sarkozy, le PS et l'UMP, de sorte que nous devons appeler, je pense, comme nous l'avons toujours fait par tradition républicaine, à battre la droite au second tour, sans cacher toutefois que le projet de Hollande n'est qu'un projet centriste qui ne nous convient aucunement et sur lequel, s'il restait en l'état, il nous serait impossible de participer à une majorité politique avec le PS. Comme le dit Hubert, si Hollande veut bénéficier d'un bon report de voix de la part des électeurs du Front de Gauche, il faut d'abord qu'il commence entre les deux tours par intégrer et reprendre à son compte par esprit de compromis certaines de nos propositions fondamentales: SMIC à 1700 euros, retour à la retraite à 60 ans, VIème République, renégociation des traités européens austéritaires et libéraux. Or, il a dit que c'était sur son projet que s'effectuerait le rassemblement, ce qui ferme la porte à toute négociation sérieuse à gauche, et je pense pour ma part que s'il est élu, comme il est décidé à ne pas faire les réformes de structure (changement de statut de la BCE, possibilité de prêter directement aux Etats, pôle financier public, contrôle sur les banques, grande réforme fiscale égalitaire) qui permettraient de libérer des marges de manoeuvre, il fera vraisemblablement alliance avec les centristes (et il s'en trouvera dans l'Assemblée par opportunisme une fois le pouvoir ayant changé de camp) pour mener sa politique d'austérité. De ce fait, je ne conçois pas que l'on puisse envisager de faire parti d'une majorité politique avec Hollande et le PS (nous serons je l'espère dans une attitude d'opposants constructifs) ou pire encore, de participer au gouvernement. Après nous n'avons pas à trop nous poser des questions sur notre attitude au second tour: tous les électeurs du Front de Gauche sont assez intelligents pour penser par eux-mêmes et savoir ce qu'ils ont à faire si notre candidat n'est pas au second tour, et, entretemps, nous allons tout faire pour l'y placer. Je pense en tout cas que face à un gouvernement socialiste, la rue et les luttes sociales pourront davantage obtenir de concessions ou de conquêtes sociales que face à cette droite brutale et cynique qui n'a rien cédé en 2010 et avance à découvert dans sa volonté de détruire tous les acquis de la résistance et des luttes sociales des années 1960-70

Daniel Ravasio rappelle que notre objectif est aussi d'avoir un fort groupe Front de Gauche à l'issue des législatives: de ce fait, il faudra bien aussi que ceux qui ont voté PS votent pour nos candidats présents au second tour.

Alain David: pour contrer le voter utile lié à la peur de voir Le Pen au second tour et la gauche éliminée, il suffit de dire très calmement qui si Le Pen fille est au second tour, c'est que Sarko n'y est pas, et en ce cas, normalement, on voit mal ce qui empêcherait le candidat de gauche d'être élu.

Quant à l'autre idée qui traîne dans la tête des gens, les empêchant de voter selon leur conscience et leurs convictions profondes, c'est celle-ci:" si vous n'êtes pas présents au second tour, à quoi ça sert de voter pour vous au premier tour". Or, il faut leur répondre que l'objectif que l'on a avec le Front de Gauche, c'est de créer une force capable de peser sur la vie politique de manière durable pour que nos propositions soient prises en compte. L'objectif est de déplacer le curseur de l'ensemble des forces de la gauche vers la gauche. Dans ce cadre, il n'est pas indifférent que nous fassions 3 ou 4% de plus ou de moins lors des présidentielles. Un véritable changement passe obligatoirement par le renforcement de notre influence. Notre objectif actuellement, c'est pour cela d'atteindre davantage les milieux populaires.

Alain Rebours: Mon problème, c'est le débat qu'il y a derrière le fameux "battre la droite" , objectif qui ne me pose pas de souci en lui-même. Est-ce que cela induit que nous allons participer avec le PS et Europe Ecologie les Verts à une même majorité politique? Il faudra s'éclaircir sur ces questions là. Si Hollande intègre le SMIC à 1700 €, la retraite à 60 ans, la proportionnelle, alors oui on pourra voter la confiance à son gouvernement: sinon, je ne vois pas au nom de quel accord programmatique et idéologique improbable on le ferait.

Alain David:  Il n'est pas question de participer à une majorité avec François Hollande et un PS hégémonique. Non seulement il ne faut pas de participation au gouvernement sur les bases du programme actuel du PS, mais en plus, dès le lendemain de l'élection, il faut faire pression sur ce gouvernement par l'investissement dans le mouvement social, la grève, et la définition de perspectives politiques progressistes, comme en 1936.  Après l'étape électorale, il faut donc un mouvement populaire suffisant. Il ne faut pas s'en tenir à la dimension politique, politicienne de la chose mais envisager les moyens de créer un véritable mouvement populaire autour du refus de l'austérité et du libéralisme et des solutions positives que nous proposons.

Jacques Normand et Ismaël Dupont: s'impliquer avec les collectifs Front de Gauche dans la démarche des "collectifs locaux pour un audit de la dette publique" - voir ce qu'il y a dedans, qui la détient, quels intérêts elle sert, comment elle a été amplifiée, qu'est-ce qu'il serait légitime de rembourser ou non dans son contenu- serait extrêment intéressant car c'est le moyen de polariser l'attention sur les fractures de classe de notre société, la belle vie des spéculateurs qui s'amusent avec les droits sociaux et l'avenir des travailleurs, et sur les mécanismes d'un pouvoir de plus en plus oligarchique qui s'exerce sur les sociétés européennes. Ne pas rembourser toute la dette peut-être un objectif qui crée un clivage politique fort et contribue davantage encore à nous faire identifier comme le seul mouvement au service des peuples contre les pouvoirs exhorbitants accordés aux marchés financiers. Il faudra donc être de la réunion du jeudi 9 février à la MJC organisée à 20h30 par Attac pour lancer le collectif local pour un audit de la dette.      

 

En fin de réunion, nous avons décidé de faire une proposition de meeting à Martine Billard le 12 avril à Morlaix, d'intensifier notre campagne de porte à porte (Hubert Peneau, Paul Dagorn et Michel Lespagnol en ont fait à la Madeleine le mercredi 1er, Ismaël et Michel ont continué le samedi 4 février, avec des rencontres très intéressantes et fructueuses à la clef), de cibler particulièrement l'électorat qui pourrait voter FN en le détournant de voter à l'encontre de ses intérêts socio-économiques (comme des intérêts de civilisation évidemment), de lancer une campagne d'affichage (en fonction du devis) pour faire connaître plus largement dès février-mars les candidats aux législatives et le collectif Front de Gauche.  

 

Le Jeudi 2 février, s'est tenue une Assemblée Citoyenne du Front de Gauche à Roscoff (salle Mathurin Méheut) en présence des candidats aux législatives, Marie Huon et Ismaël Dupont, qui était organisée principalement par la section communiste de Roscoff: Yvette et René le Bars, Jean-Yves Salaun, Serge Mercier, Paulette Peron, Serge Puil, Jean-Jacques Labous... Nous étions une petite trentaine (ce qui n'est pas si mal au vu de la faible implantation de la gauche dans le secteur) et les débats furent très riches après les introductions d'Yvette Le Bars, de Marie Huon et d'Ismaël Dupont qui a présenté le programme du Front de Gauche, son ambition et sa jeune histoire.

Nous avons discuté sur:

-la politique internationale (attitude de la France face aux guerres impérialistes maquillées sur un mode humanitaire, retrait de l'OTAN)

- la politique économique (comment rendre possible le passage au SMIC à 1700 euros? Comment se libérer des marges de manoeuvre au vu de notre endettement public et de notre insertion dans la mondialisation?)

- la lutte contre la précarité sociale (comment refaire du CDI la norme du contrat de travail, lutter contre les CDD, les temps partiels imposés, le mal logement et la difficulté d'accès aux soins)

- le bilan économique et social des gouvernements de gauche et du PS au pouvoir depuis les années 1980

- les moyens de récupérer l'argent accaparé par les actionnaires et les milieux financiers par de grandes réformes fiscales et anti-spéculatives.

- la nécessité de prendre en compte des problématiques de terrain et de vie quotidienne: les problèmes de logement à Roscoff, les répercussions de la réforme des collectivités territoriales, les conséquences de la délégation au privé de la compétence gestion de l'eau...      

 

Le vendredi 3 février   une quinzaine de membres du collectif Front de Gauche de Morlaix se sont retrouvés square Bakounine sous les tours de la Boissière auprès de la caravane du Front de Gauche et d'un brasero amené par Hubert, ainsi que de bons gateaux et des boissons chaudes et fraîches, afin d'échanger dans la bonne humeur avec la population du quartier. Nous avons distribué une centaine de tracts et surtout nous avons eu une dizaine de contacts intéressants avec les gens du quartier tout en donnant une bonne visibilité au mouvement et en manifestant sa volonté d'aller au contact du monde ouvrier et du monde du travail.   

 

le front de Gauche à La Boissière

 

Front de Gauche - semaine du 28 au 4 février 2012 003

 

 

Le vendredi 3 février à 20h,  nous étions 4 membres du collectif Front de Gauche à la mairie pour soutenir l'initiative du collectif eau publique Morlaix-Saint Martin des Champs pour que la mairie ouvre une information judiciaire ou fournisse du moins les documents (le détail des dépenses de personnel années par années que le SIVOM peut demander à Véolia) permettant au collectif d'envisager de le faire pour savoir comment Véolia a pu présenter un déficit de 500.000 euros environ sur les 10 dernières années tout en facturant la gestion de l'eau un million d'euros en moins par an dans le nouveau contrat pour les usagers morlaisiens. Devant la démonstration implacable de Michel Le Saint du groupe Idées montrant que les comptes de Véolia étaient des faux et que les frais de personnel avaient été surévalués par le passé pour servir sans scandale démocratique les actionnaires, la majorité municipale de droite, qui a voulu reconduire le contrat de délégation de service public avec Véolia, a botté en touche et n'a rien trouvé à répondre sur le fond, se contentant de dire que c'était désormais une affaire classée, qu'il fallait se rejouir que l'usager paye moins cher son eau et que c'était dans le SIVOM et non en Conseil Municipal de Morlaix que ces débats devaient avoir lieu. Toute l'assistance du conseil et les élus d'opposition ont alors quitté la salle pour manifester leur mécontentement devant l'absence de réponse sur le fond d'Agnès Le Brun.   

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 12:34

 

Un lien sur le sîte de Ouest France transmis par Pierre-Yvon, l'administrateur du Homard Enchaîné. Sur la photo au centre: Noelle Peoc'h, candidate du Front de Gauche à Carhaix-Chateaulin. Le collectif Front de Gauche a envoyé la semaine passé un communiqué à la presse sur cette carte scolaire inacceptable qui se traduit par la fermeture de plus de 18 postes Rased et de 6 postes dans la circonscription de Morlaix mais seul le Ouest France a fait droit à notre demande de publication après que nous ayons insisté auprès de la rédaction locale au bout de deux jours. Le Télégramme a refusé de publier le communiqué, ainsi qu'un autre transmis la même semaine, préférant sans doute faire parler d'autres choses et surtout d'autres candidats aux législatives. 
Finistère. Écoles primaires publiques : le département perd 54 postes
Éducation vendredi 03 février 2012
  • Le 23 janvier, un millier de manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre la carte scolaire.

    Le 23 janvier, un millier de manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre la carte scolaire.

    Archives Ouest-France

La version définitive de la carte scolaire dans le Finistère vient d’être publiée. Ce document prévoit les ouvertures et les fermetures de classes dans les écoles primaires publiques. Au total, le Finistère perd 29 postes à la rentrée prochaine. C’est la conséquence de la baisse de 576 élèves en septembre 2012, selon les prévisions. « Les écoles publiques du département devraient alors scolariser 56 270 élèves, soit moins 1 000 élèves en deux ans », affirme l’inspection académique.

 

Une particularité cette année : la fermeture progressive des Rased. Les réseaux d’aide spécialisés pour les élèves en difficulté perdent 18 postes dans le département. C’est la concrétisation d’une politique menée au niveau national (contribution au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite). Au total, 25 postes hors classe sont retirés.

 

Le 23 janvier, un millier de manifestants s’étaient mobilisés devant l’inspection, académique à Quimper pour protester contre les suppressions de postes dans le département.

 

Les ouvertures et fermetures de classes dans le département

 

Ouvertures de classes

Écoles maternelles. Brest, Quéliverzan, + 1 ; Pleyber-Christ, Robert Desnos, +0.5.

Écoles élémentaires. Hôpital-Camfrout, Renée le Née, +1 ; Lesneven, Jacques Prévert, +1 ; Melgven, Bourg, +1.

 

Écoles primaires. Guiclan, Bourg, +1 ; Guipavas, Louis Pergaud, + 0.5 ; Kerlaz, Bourg, + 0.5 ; Landrévarzec, Anjela Duval, +1 ; Morlaix, Jean Jaurès, + 0.5 ; Plabennec, du Lac, + 1 ; Plouigneau, Lannelvoez, + 0.5 ; Plouescat, Anita Conti, + 1 ; Porspoder, Le Spernoc, + 1.

Classes bilingues. Bannalec (élémentaire), Bourg, + 0.5 ; Le Relecq-Kerhuon, Jules Ferry, + 0.5 ; Milizac, Marcel Aymé, + 1 ; Querrien, Bourg, + 0.5 ; Quimperlé, Bisson, + 0.5.

 

 

Fermetures de classes

 

Écoles maternelles. Brest, Bugeaud, - 0.5 ; Carhaix, Kerven, - 0.5 ½; Le Relecq-Kerhuon, Jean Moulin, - 1 ; Penmarc’h, A. Dupouy, - 0.5 ; Plonéour-Lanvern, Bourg, - 1 ; Pont-l’Abbé, Kérarthur, - 1 ; Saint-Evarzec, Léonard de Vinci, - 0.5 ; Saint-Pol-de-Leon, P. et M. Curie, - 1 ; Saint-Martin-des-Champs, Le Gouelou, - 0.5 ;

 

Écoles élémentaires. Bannalec, Bourg, - 1 ; Lanveoc, Yves Offret, -1 ; Le Faou, Bourg, -1 ; Mellac, P. J. Hélias, - 1 ; Névez, Bourg, - 1 ; Plouzané, Croas Saliou, - 1.

 

Écoles primaires. Audierne, Pierre le Lec, -0.5 ; Botsorhel, Bourg, - 0.5 ; Brest, Jacquard, - 1 ; Brest, Quizac, - 1 ; Brest, Les 4 moulins, - 0.5 ; Concarneau, Le Dorlett, - 0.5 ; Crozon, Saint-Fiacre, - 0.5 ; Douarnenez, Jules Verne, - 1 ; Douarnenez, Laennec, - 1 ; Ergué-Gabéric, Le Rouillen, - 1 ; Gouesnou, Château d’eau, -1 ; Guerlesquin, Ar Roudour, - 1 ; Guipavas, Jacques Prévert, - 1 ; Lampaul-Plouarzel, Kerargroas, - 1 ; Landerneau, Jules Ferry, - 1 ; Le Conquet, Jean Monnet, - 1 ; Le Drennec, des Sources, - 0.5 ; Locmaria-Plouzané, Kériscoualc’h, - 1 ; Loctudy, Jules Ferry, -1 ; Moëlan-sur-Mer, Kermoulin, - 0.5 ; Morlaix, Émile Cloarec, - 0.5 ; Plogoff, du Bout du monde, - 1 ; Plonévez-du-Faou, Bourg, - 1 ; Ploudiry, Rpi, - 0.5 ; Plouguerneau, Le Petit prince, - 0.5 ; Plouigneau, Chapelle-du-mur, -1 ; Plourin-lès-Morlaix, Le Vélery, - 1 ; Port-Launay, Bourg, - 0.5 ; Querrien, Bourg, - 1 ; Quimper, Léon Blum, -1 ; Roscoff, Les Moguerou, - 0.5 ; Saint-Pabu, Aber Benoît, - 0.5 ; Tremeven, Bourg, - 1.

Classes de Fouesnant. Kérourgué, - 1 ; Le Quinquis, -1 ; Mousterlin, - 1. Si décision municipale de fermeture de l’école primaire Le Quinquis : fermeture des 3 postes de l’école Le Quinquis et maintien d’un poste à l’école élémentaire Kerourgue et d’un poste à l’école primaire Mousterlin.

Classes de Concarneau. Le Rouz, - 1 ; Maternelle Kérose, - 1. Si décision municipale de fermeture de l’école maternelle Kerose : Le Rouz, - 1 ; Kérose, -1 et transfert du dernier poste vers la maternelle Lanriec.

Classe bilingue. Landerneau, Jules Ferry - 1.

Ouest-France
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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 06:53
bandeau Front De Gauche





Agenda du front de gauche :





- Demain, Jeudi 2 février : Assemblée Citoyenne à Roscoff [ 20 h – Salle Mathurin Meheut ]

- Vendredi 3 février : premier rendez-vous « auprès des tours » de la Boissière (Morlaix) [ 16h ] (apporter gâteaux et boissons chaudes pour ce qui peuvent)

Vendredi 10 février : Assemblée Citoyenne à Plougonven [ 18 h 30 – Foyer ]

Vendredi 17 février : Assemblée Citoyenne à Plounéour Menez [ 20h - salle à préciser ]

- Mardi 14 février : Réunion du bureau à Morlaix [18 h – Local du PCF : 2 Petite Rue Callac ]

- Samedi 18 février : Assemblée Citoyenne à Plouigneau [ 15 h – salle des mariages] - « la perte d’autonomie, un enjeu de société » animée par Christiane CARO (membre du collectif national santé du PCF), Ismaël DUPONT et Marie HUON

- Mercredi 29 février : Réunion du Collectif à Morlaix  [20 h – Local du PCF : 2 Petite Rue Callac ]

Lundi 5 mars : Assemblée Citoyenne à Sizun [ 20h - Salle St Ildul ]

- Vendredi 9 mars : Assemblée Citoyenne à Saint Pol de Léon [ horaire, salle à préciser ] - « l’agriculture » animée par Xavier COMPAIN (PCF), Joël HELARY et Jean Jacques LABOUS avec nos candidats.

Mercredi 21 mars : Assemblée Citoyenne à St Martin des Champs [20 h – Salle Gallouedec ] - « l’école » animée par Gérard ASCHIERI (ancien secrétaire général de la FSU) avec nos candidats.

- Vendredi 30 mars : Assemblée Citoyenne à Pleyber Christ [ 20h - Salle le Mille Club (à côté de la salle des fêtes) ] - « travail, emploi, salaire » animé par Nicolas BENIES (économiste et syndicaliste) avec nos candidats
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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 20:55

 

LE COLLECTIF DU PAYS DE MORLAIX « UN BATEAU FRANÇAIS POUR GAZA »

ET LE CINÉMA LA SALAMANDRE

Vous proposent

LE 7 FEVRIER A 20 h

la projection-débat du film

GAZASTROPHE DE SAMIR ABDALAH ET KHERIDINE MABROUK

en présence d’un des réalisateurs et de CLAUDE LEOSTIC Présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 21:53

Présentation par lui-même du candidat du Front de Gauche aux législatives de juin 2012 dans la circonscription de Morlaix (4ème du Finistère):

 

photo presentation

 

 Ismaël Dupont

 

J'ai 32 ans. Je vis en couple à Morlaix, et j'ai le bonheur d'avoir deux enfants de 10 et 5 ans en bonne santé.

 

D'où je viens?   

 

Je suis né à Vannes et j'ai vécu mon enfance et mon adolescence entre Morbihan et le Finistère, à Plougoulm, où se trouvait la maison de mon père et de ma belle-mère.

Ma mère était une femme à principes, intelligente, charismatique et généreuse selon ceux qui l'ont côtoyée, militante pacifiste et féministe de tendance libertaire attirée par l'hindouisme comme par l'action sociale vis à vis des plus démunis et des enfants d'immigrés de notre cité HLM de Ménimur à Vannes, avec qui elle faisait de l'aide aux devoirs. Elle m'a transmis je crois, outre une passion pour la littérature, l'Inde et les pays arabes, une part de son idéalisme et sa rigueur morale. Malheureusement pour l'enfant que j'étais, elle s'est donné la mort à 26 ans en 1987, souffrant d'un sentiment d'inadaptation à la vie et à l'époque qui lui venait de sa soif d'absolu et peut-être aussi d'une intériorité tourmentée malgré ses airs de bonne vivante entourée d'une foule d'amis.

Elle fut aussi, il faut le dire, victime de la crise sociale et de la précarisation consentie de toute une partie de la population et en particulier des jeunes au début des années 1980 puisque, après avoir démissionné de son poste d'enseignante maître auxiliaire de lettres modernes (du fait des difficultés du service qu'on lui proposait: deux mi-temps dans des établissements séparés par 40 km alors qu'elle n'avait pas de voiture, des cours de latin à assurer pour les terminales alors qu'elle avait elle-même arrêté le latin en terminale...), elle a dû enchaîner les contrats précaires, les heures de ménages chez les particuliers ou dans les écoles, les périodes de chômage et de privations. Elle a goûté à satiété du contrat précaire TUC payé au lance-pierre, des files d'attente aux ASSEDIC et à l'ANPE, des multiples CV à écrire sans guère d'espoir de succès. Cette situation a été d'autant plus difficile pour elle qu'elle se refusait par orgueil à dépendre des autres. Du souvenir de ses difficultés et de mon enfance dans un quartier populaire et métissé me sont restés une révolte profonde contre l'injustice sociale, la xénophobie et l'arrogance satisfaite des bourgeois.

Mon père exerça le métier d'assistant social après avoir été étudiant en sociologie et surveillant à Tristan Corbière à Morlaix où il avait aussi été élève. Engagé comme des milliers d'autres jeunes dans le combat contre l'installation de la centrale nucléaire à Plogoff, il était de tendance écologiste et était un admirateur de René Dumont, candidat aux présidentielles de 1974, ce qui ne l'empêcha pas de faire la fête quand Mitterrand fut élu en 1981. Profondément laïque et rationaliste, il s'est démarqué du catholicisme éclairé de ses parents vivant à Saint-Pol de Léon et a demandé  lui-même à intégrer l'école publique quand il était lycéen. Il est mort à 32 ans d'une leucémie trois semaines avant le suicide de ma mère, après avoir combattu pendant plusieurs mois la progression de la maladie et laissé de nombreux amis inconsolables.

J'ai ensuite été élevé par mon oncle et ma tante à Vannes, et, un week-end par mois et la moitié des vacances, par mon admirable belle-mère avec mes demi-frères à Plougoulm. Morlaix, c'était pour moi des grands-parents que j'aimais beaucoup. Mon papi était artisan peintre: il était une vraie bible quand on voulait s'intéresser aux petites histoires locales car il connaissait un peu tout le monde.

 

Mes premières convictions politiques, je les ai héritées de mes conversations avec mon oncle, ma tante et ma belle-mère, tous trois électeurs socialistes. J'ai également deux grands-pères qui furent des élus locaux à Saint Pol de Léon et dans un village de Loire-Atlantique, et qui, avec leur foi profonde de catholiques imprégnés d'idéaux évangéliques et leur souci des autres, furent toujours pour moi des modèles de probité et de dévouement désintéressé.

 

Mon court parcours politique

 

J'ai commencé tôt à me passionner pour la chose politique.

A quinze ans je faisais parti de ceux qui animèrent et déclenchèrent dans mon lycée de Vannes les manifestations contre le plan Juppé sur les retraites et les réformes de Bayrou dans l'éducation nationale. Dans la foulée, à seize ans, j'adhérais au Mouvement des Jeunes Socialistes dont nous créâmes avec des copains étudiants en droit et lycéens la section vannetaise, qui fut pendant les cinq ans où j'y travaillai, la principale force militante dans le combat contre une droite si bien implantée à Vannes. A une petite quinzaine de militants, nous avons mené de beaux combats contre les discriminations, les lois Pasqua-Debré, le racisme, pour la dépénalisation des drogues, une prise en compte des problèmes sociaux de la jeunesse et une politique sociale plus égalitaire.

 

Je me suis détaché du PS et du MJS à 22 ans, alors que je rédigeais ma maîtrise sur la philosophie et la conception de l'histoire de Jean Jaurès, et que j'ouvrais les yeux en me replongeant dans la riche et glorieuse histoire du socialisme et du mouvement ouvrier, sur la somme de renoncements historiques et de dévoiements par rapport aux idéaux fondateurs que l'on devait au PS embourgeoisé et libéral d'après 1983.

Malgré les débuts prometteurs du gouvernement de gauche plurielle (les 35 heures, la CMU, les emplois jeunes), je ne me retrouvais plus du tout dans les deux dernières années du gouvernement Jospin et l'évolution du PS: traité de Nice entériné, accord avec Chirac au sommet européen de Barcelone pour l'ouverture à la concurrence des marchés de l'énergie et du transport; privatisations en série; reconduites à la frontière des immigrés par le ministère Chevènement et absence d'abrogation des lois Pasqua-Debré; discours et pratiques social-libérales de Fabius et Strauss-Khan pour une France de « salariés actionnaires », la dérégulation des mouvements de capitaux et des stock-options; mise en avant prioritaire des questions sociétales sur les questions sociales; mépris, commençant déjà à poindre avant la création de la Fondation Terra Nova, pour des classes populaires réputées lepinées et perdues pour la gauche; tentative de ringardisation du marxisme et de l'idée de lutte des classes...

J'ai aussi été beaucoup ébranlé personnellement et déçu dans mes passions par la découverte du rôle d'un président Mitterrand complètement irresponsable dans le soutien aux responsables du génocide des tutsis du Rwanda et dans la perpétuation des pratiques néo-coloniales de la France-Afrique. J'étais un admirateur un peu béat de ce Tonton si brillant, séduisant et romanesque, qui avait de plus le mérite d'avoir triompher provisoirement des rocardiens et d'une deuxième gauche moderniste devenue très vite centriste et libérale par rupture avec l'héritage marxiste. Je me rendais compte progressivement en faisant le point sur le bilan économique, social et démocratique peu glorieux de 10 ans de pouvoir mitterrandien que je m'étais égaré par candeur dans mes engagements politiques affectifs.

Percevant mieux le fonctionnement interne du MJS, je voyais que l'obsession dominante de beaucoup de cadres était surtout d'y faire reculer les idées du courant de la Gauche Socialiste animé par Jean-Luc Mélenchon et (c'est triste à dire tant le bonhomme m'est antipathique) Julien Dray ou de gagner des places au CROUS et dans les instances étudiantes contre les syndicats plus à gauche. Je voyais surtout l'arrogance et le manque de profondeur de convictions de certains de mes camarades (mais pas tous heureusement!) qui, parce qu'ils avaient des responsabilités au MJS ou avaient fait des études prestigieuses de sciences-politiques, se voyaient déjà arrivés, nés pour le pouvoir, et aspiraient à devenir très vite des professionnels de la politique, caste dont ils singeaient déjà le langage grossier pour parler des concurrents et le goût de la langue technocratique pour faire sérieux et compétent et mettre à distance.

En 2001, j'avais alerté par courrier le secrétaire national du MJS sur le problème moral et politique que représentait à mes yeux la transmission, pour mieux dominer les auditoires, de techniques de la communication et du management aux cadres du MJS. Sur le coup, je n'ai pas reçu de réponse, mais quelques semaines plus tard, lors de son passage dans le Morbihan, ce secrétaire national n'a pas manqué de sermonner copieusement comme un petit garçon pris en faute de naïveté et de purisme moral le secrétaire de section MJS un peu trop rebelle ou hors cadre que j'étais. Cette remise au pas préméditée dans une voiture devant des camarades de la direction nationale et départementale m'a blessé sur le coup, d'autant que je n'ai pas su bien trouver alors les mots pour défendre le point de vue qu'exprimait mon courrier et j'ai quitté quelques semaines après le MJS et le PS sans cérémonie, sans tapage, ni regret.

 

En 2002, j'ai voté Besancenot et je ne m'en repends pas. Je ne pouvais connaître la suite des évènements et les socialistes et Jospin n'ont eu, à mon avis, que ce qu'ils méritaient après leur pitoyable campagne sans projet et surtout sans programme socialiste, dont on voit aujourd'hui une forme de répétition inquiétante avec le candidat Hollande tandis que la situation économique et sociale est bien plus grave et devrait conduire les hommes de bon sens à chercher à  ne plus accepte la domination tyrannique de la finance et les carcans libéraux de la construction européenne.

 

De 2002 à 2012, je ne l'apprends à personne, nous n'avons plus connu qu'une droite dure, corrompue, gavée de privilèges et servant de plus grands privilégiés encore, et les formidables mouvements sociaux de 2003 (première réforme des retraites Fillon), de 2006 (contre le CPE), puis de 2010 (deuxième réforme des retraites), lors desquels comme beaucoup d'autres j'ai multiplié les jours de grève et de manifestations avec la satisfaction que l'on puisse encore se mobiliser et résister en nombre mais la déception que ces beaux combats débouchent sur des défaites du fait de l'intransigeance et du tempérament séculairement anti-démocratique de la droite.

A Rennes, je fus un étudiant en philosophie peu actif syndicalement, assez pris déjà par mon travail de surveillant d'internat à temps plein à Hennebont et surtout par les joies de la prise en charge de mon premier enfant, que j'ai eu à 22 ans, mais je suivais régulièrement les réunions d'ATTAC, et me mobilisais pour les droits des palestiniens et contre le FN.

Une fois devenu professeur de philosophie à 23 ans, je me suis syndiqué à la CGT, puis au SNES. Après une année de stage IUFM à Nantes, j'ai rejoint avec ma compagne la région rurale de Saint James, à limite entre l'Ile et Vilaine et la Manche, puisque j'avais obtenu - sans permis de conduire il faut le dire, ce qui m'obligeait à me farcir deux heures de route chaque jour en mobylette par tous les temps - un poste de professeur de philosophie au lycée de Mortain, dans le sud du département de la Manche.

Nous sommes restés cinq ans dans la belle campagne  normande, et j'ai commencé vraiment à me remettre à militer activement au moment de la naissance de mon deuxième enfant en 2006, alors que j'entamais un congé parental de 3 ans qui me laissa davantage de loisirs.

 

Pour faire quelque chose afin de tenter d'empêcher la victoire du sarkozysme et la dérive libérale et centriste d'une partie de la gauche, j'ai intégré le Parti Communiste six mois avant les Présidentielles de 2007.

Je ne viens pas d'une famille communiste. On ne lisait pas l'Humanité chez moi et je connaissais assez mal la grande histoire des communistes français faite de promotion de la culture et de l'éducation populaire, de combat incessant pour les droits sociaux des dominés, de lutte anti-fasciste, de défenses des immigrés, de résistance au nazisme et à Vichy, puis à la guerre d'Algérie et à la monarchie présidentielle instaurée par de Gaulle, sans parler du concours indispensable de mes camarades dans la victoire de la gauche en 1981.

Le communisme, cela évoquait pour moi une belle utopie rationnelle pervertie par une violence révolutionnaire sans doute trop logiquement reliée à l'ambition de faire table rase et aux éléments dirigistes d'une idéologie marxiste née dans le creuset de la tradition des partis d'avant-garde du prolétariat de la social-démocratie. Je l'identifiais aussi comme on m'avait appris à le faire à la grisaille des bureaucraties d'Etat sclérosées, liberticides, et répressives de l'URSS et de ses pays satellites à l'est de l'Europe. Bref, j'étais plus proche du socialisme démocratique, du projet d'une économie mixte et du compromis social-keynésien avec le capitalisme que du communisme, mais je croyais en même temps à l'effectivité de la lutte des classes dans l'histoire, j'adhérais à la théorie de l'exploitation et de l'aliénation de Marx, à sa conception du lien génétique entre rapports de domination économiques et sociaux et superstructures juridiques, politiques, et culturelles.

Pour moi la gauche, c'était la liberté individuelle certes, dont je n'aurais voulu limiter la portée pour rien au monde, mais surtout la souveraineté politique du citoyen et l'égalité sociale, sans laquelle l'émancipation de la grande part des individus est impossible.

Je trouvais quelques raisons de persévérer dans cette voie chez des auteurs que j'admirais et lisais beaucoup: outre Jaurès, Rousseau, Marx, Sartre, Camus, Merleau-Ponty, Bourdieu et Foucault.

 

J'avais aussi beaucoup d'estime et de sympathie pour Marie-George Buffet. J'ai regretté l'implosion des collectifs anti-libéraux à l'approche des élections de 2007 après le formidable espoir d'un rassemblement à vocation majoritaire d'une gauche plurielle du refus de la capitulation face aux marchés et à leurs diktats libéraux, espoir né de la victoire du Non au Traité Constitutionnel Européen en 2005. C'est sans problème de conscience néanmoins que j'ai milité très activement avec mes copains communistes du sud Manche - agriculteurs et éleveurs de porcs, enseignants, salariés d'EDF, chefs d'entreprise, chômeurs - pour sa campagne et celle du PCF aux législatives dans la foulée, avec les résultats frustrants que l'on sait. Avec les camarades du sud Manche, nous nous sommes bien sûrs battus pour faire partager nos propositions en vue de combattre le chômage, la précarité et les bas salaires, la vie chère, l'absence de prix rémunérateurs pour les paysans dans une agriculture ouverte à tous les vents du libéralisme, mais nous avons aussi organisé des réunions publiques pour nous opposer- en militant pour l'enfouissement terrestre ou sous-marin- à la ligne à Très Haute Tension (THT) que l'Etat et EDF voulaient installer à travers toute la Manche, défigurant ses paysages de bocage (en plus des conséquences sur la santé des riverains: hommes et bêtes) pour relier la centrale nucléaire de Flamanville aux réseaux de Bretagne et des pays de Loire.

 

Au PCF, j'ai trouvé chez les militants une fraternité, un désintéressement, un sens du dévouement total à ses idéaux, une égale prise considération de la parole de chacun dans les réunions, un refus de la culture du suivisme vis à vis des petits chefs comme de la personnalisation et de la « notabilisation » de la politique, et aussi il faut le dire une exigence intellectuelle et un sens critique qui font honneur à mon parti et à cette tradition d'engagement politique.

 

En 2008, comme j'étais jeune et qu'il n'y avait pas pléthore de personnes à vouloir aller au charbon et à s'en sentir capable, j'ai été candidat titulaire PCF aux cantonales à Mortain (avec une suppléante socialiste, tendance de gauche, opposée au Traité Constitutionnelle Européen), la ville où j'avais travaillé deux ans comme prof de philo, située dans une région ultra-conservatrice, et j'ai réalisé un score de 10 % pas trop déshonorant, même si j'arrivais derrière trois candidats de droite: deux médecins et le plus gros agriculteur du coin.

 

Puis, ma compagne et moi, nous avons voulu rentrer en Bretagne et y acheter une maison pour y faire durablement notre nid avec nos deux enfants, et c'est Morlaix que nous avons choisi. La beauté de la ville et de la région, la proximité de la mer et de ma famille paternelle, des liens d'enfance avec Morlaix, le Léon, le Trégor et le Poher, nous ont convaincu de faire ce choix que nous ne regrettons absolument pas tant cette ville d'adoption est riche de gens ouverts, sympathiques et accueillants, aimant la fête, forte de liens sociaux, d'un vrai dynamisme associatif et culturel et d'une authentique culture de gauche.

J'ai repris mes activités de professeur de philosophie pendant un an au lycée Tristan Corbière. Dès l'automne 2009, j'ai adhéré à la section communiste de Morlaix, beaucoup plus importante que celle de Pontorson-Avranches dans laquelle je militais auparavant, puisqu'elle compte toujours 60 adhérents. J'ai trouvé là beaucoup de camarades sympathiques et actifs qui avaient un véritable attachement aux promesses de renouveau qu'incarnait le Front de Gauche sans vouloir effacer pour autant l'identité, la particularité et la force militante du PCF.

 

Avec eux, j'ai milité aux régionales de 2010 pour défendre la liste du Front Breton de Gauche emmenée par Gérard Peron et sur laquelle se trouvaient nos amis morlaisiens et Annie Le Calvez du PCF et Hubert Peneau du Parti de Gauche. Nous avons travaillé très tôt en parfaite entente entre forces du Front de Gauche, avec nos interlocuteurs du Parti de Gauche et de la Gauche Unitaire, nous réunissant régulièrement et organisant des réunions publiques ensemble à Morlaix entre 2009 et 2011 lors desquelles nous avons pu réunir une centaine de sympathisants prêts à se mobiliser pour construire une force d'alternative au libéralisme à vocation majoritaire: réunions sur les services publics, les retraites, la démocratie, les énergies.

En 2010, une reconversion réussie et parfaitement satisfaisante de mon point de vue en tant que documentaliste m'a permis de me libérer plus de temps et de disponibilité d'esprit pour être actif dans la vie syndicale (SNES-FSU) associative (Attac et dernièrement Skol Vreizh) et l'action politique, en intégrant le secrétariat de la section communiste de Morlaix.

 

En mars 2011, je me suis présenté aux élections cantonales à Saint Pol de Léon avec Yvette Le Bars, charmante institutrice à la retraite militant depuis plus de cinquante ans avec son mari René en ces terres de mission pour la gauche.

Avec les copains de Roscoff et de la région de Saint Pol de Léon, nous avons fait une campagne politique énergique et de qualité aux cantonales du printemps 2011, dénonçant le bilan du sarkozysme et la réforme des collectivités territoriales, présentant un projet global ambitieux de rénovation de notre démocratie, de conquêtes sociales, et de meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, dans l'agriculture notamment. Malheureusement pour nous, le canton de Saint Pol avait eu pour la première fois 5 ans plus tôt la surprise d'élire un conseiller général de centre-gauche, le maire de Sibiril Jacques Edern, très apprécié (et sans doute à juste titre) de la population, et il était difficile pour nous de rivaliser avec quelqu'un de si engagé dans l'action sur le terrain et de faire pièce au « vote utile ». Malgré le résultat décevant de 4,5% des suffrages exprimés, explicable en partie par l'histoire du canton, je garde un bon souvenir de cette tournée de réunions publiques avec les camarades de la section communiste de Roscoff qui nous a fait parcourir toutes les communes du canton et des rencontres que nous avons eu avec les gens dans nos distributions de tracts, même si nous n'avons touché qu'une faible minorité de la population en dépit de notre investissement conséquent.

 

Où voudrions-nous aller ensemble?

 

Je suis convaincu que le travail collectif de terrain que nous menons pour faire progresser dans la population le désir de vraies réformes structurelles de gauche finira par porter ses fruits tant la situation dans laquelle nous ont plongé des années de contre-réforme libérale et réactionnaire est devenue intenable et inacceptable pour beaucoup de gens.

Sans prétention excessive et avec une claire conscience que les idées, le projet, le mouvement politique neuf et riche d'espoirs dont je ne suis qu'un porte-voix parmi d'autres, comptent bien plus que ma petite personne pour mes concitoyens qui pourraient envisager de voter pour le Front de Gauche, je me recommande aux électeurs pour des qualités que je crois avoir: la simplicité, le goût de la vie et des gens, la capacité d'écoute, la fidélité à ses principes et la rigueur morale, l'absence de sectarisme, le souci de travailler les dossiers et de m'investir à fond pour le collectif, la culture historique, le désir de servir les gens et l'intérêt général, le refus d'une vie politique sclérosée par la professionnalisation et le cumul des mandats.

Je me rejouis que Marie Huon, jeune femme intelligente, dynamique, animée par des valeurs authentiquement de gauche et un souci réel de ne pas laisser la précarité dévaster notre société, ait accepté de donner, malgré ses impératifs professionnels et son projet de devenir éducatrice, autant de temps et d'energie pendant au moins 9 mois pour la campagne du Front de Gauche en devenant la candidate suppléante aux législatives. Je lui laisserai le soin de se présenter elle-même.   

 

Le collectif citoyen du Front de Gauche que nous avons créé en octobre 2011 compte maintenant 90 membres déclarés dans la circonscription: il est riche de sa diversité (des communistes, des gens du Parti de Gauche, de la Fase, de la Gauche Unitaire, et une majorité de citoyens non encartés dans des partis politiques, quoique militant souvent dans des syndicats, des associations alter-mondialiste ou sociale) et fonctionne avec un vrai investissement de chacun en toute fraternité et transparence démocratique.

Il a encore vocation à grandir et à s'élargir de manière à se rapprocher toujours plus des électeurs et à convaincre les indécis, ceux qui seraient tentés par la résignation, le fatalisme, que le changement à gauche que beaucoup souhaitent et jugent nécessaire est possible.

 

 En 2012, il faut- bien sûr et partout- battre Sarkozy et ses candidats UMP; mais il faut surtout créer les conditions d'une victoire durable, installer un gouvernement un gouvernement et un Parlement qui amorcent une révolution démocratique pour aller vers une sixième République rendant le pouvoir au peuple à travers l'élection d'une Assemblée Constituante choisissant de nouvelles institutions pour la France afin d'en finir avec la monarchie présidentielle, le bipartisme de fait, la culture de la délégation de pouvoir et la progression de l'abstention, la tyrannie des actionnaires et des patrons dans beaucoup d'entreprises.

Avec le Front de Gauche, nous disons:

° Non à une GAUCHE d'ACCOMPAGNEMENT 

° Oui à une GAUCHE de TRANSFORMATION

Pour y parvenir, le Front de Gauche a élaboré suite à des consultations citoyennes entre l'hiver 2010 et le printemps 2011 un PROGRAMME POPULAIRE PARTAGE réaliste et cohérent, en phase avec les crises sociales, économiques, culturelles et écologiques que nous traversons, ayant toutes pour foyer le système capitaliste actuel. Ce programme place le respect et les conditions de l'épanouissement de l'HUMAIN au centre de ses préoccupations.

 

Il s'est doté d'objectifs clairs sur lesquels nous ne transigerons pas; je vous les rappelle brièvement: 

- Un PARTAGE réel et équitable des richesses et une lutte résolue contre l'insécurité sociale. Il est particulièrement intolérable que la cinquième puissance du monde compte autant de travailleurs précaires, de chômeurs et plus de 8 millions de pauvres. Des citoyens de plus en plus nombreux ne peuvent ni se loger, ni se soigner, ni même se nourrir correctement... tout en travaillant.
- Une reprise de contrôle sur les banques, les spéculateurs et les marchés financiers à travers une limitation de la liberté de mouvements de capitaux, une fiscalité plus forte sur le capital, les dividendes et le patrimoine, un meilleur contrôle démocratique sur la banque centrale européenne et la possibilité de se financer auprès d'elle pour des Etats voulant investir pour les besoins sociaux et la conversion écologique de l'économie.

Nous voulons également un audit sur la dette publique qui déboucherait sur la possibilité de ne pas rembourser une partie de la dette jugée illégitime car créée par des taux d'intérêts trop forts exigés par les banques ou par des baisses d'impôts et de cotisations patronales de complaisance. Nous sommes convaincus que la crise actuelle est produite en premier lieu par un partage de plus en plus inéquitable des richesses, qui se traduit par les dérèglements et instabilités liés à la financiarisation de l'économie. Depuis le début des années 1980, 195 milliards de la valeur ajoutée nationale ont été captés par les actionnaires et le capital chaque année au détriment de la rémunération du travail: récupérer cet argent extorqué au peuple permettrait de redonner de l'ambition au service public et à la solidarité tout en augmentant les salaires et les pensions pour permettre aux français d'alimenter l'activité économique. 

La CONVERSION ECOLOGIQUE de la société et de l'économie par une PLANIFICATION permettant une relocalisation des activités productives (agricoles et industrielles) à travers une forme de protectionnisme. Nous promouvrons un AUTRE MODE DE PRODUCTION au service de l'intérêt général au travers d'investissements publics dans la recherche (économies d'énergie et diversification énergétique, énergies renouvelables) et le soutien social aux circuits courts, aux formes alternatives d'économie sociale et solidaire, aux coopératives, aux activités créatrices d'emploi et favorables au respect de l'environnement et de la santé publique. Sur le nucléaire comme sur d'autres questions, nous voulons donner la parole au peuple et organiser un grand débat national où toutes les options seraient envisagées avant un reférendum. Nous sommes pour une reprise en main publique à 100% du secteur de l'énergie, des télécommunications, du transport ferroviaire, avec une gestion par les salariés et les usagers, et pas simplement par des patrons désignés par l'Etat. 

-  Une République pour de vrai assurant les conditions d'un véritable pluralisme des médias, d'une indépendance et d'une efficacité de la justice, du respect des piliers que sont la Laïcité, la Parité, la lutte contre toutes les formes de discrimation, notamment celles liées au sexe et à l'origine ethnique ou culturelle.  

- Une Démocratie réelle avec la remise en cause du pouvoir du Président et du Sénat, une souveraineté renforcée du Parlement élu, comme toutes les représentations politiques locales, à la proportionnelle, afin que soient representées la diversité des sensibilités politiques. Il faut un véritable pouvoir de décisions des salariés sur les orientations stratégiques de leurs entreprises  et, enfin et surtout, une rupture avec la culture de la délégation de pouvoir passant par le non cumul des mandats, plus de démocratie participative avec des budgets publics gérés directement par les citoyens, volontaires ou tirés au sort, et des consultations systématiques de la population pour les projets qui engagent son avenir.          

Une France jouant un rôle dans la construction d'une EUROPE des peuples solidaire et démocratique, affranchie du Traité de Lisbonne qui nous a été imposé, avec certaines complicités, au mépris du suffrage universel. (mépris qui revient en boomerang, aujourd'hui en Grèce et demain, partout en Europe).

– Une FRANCE enfin, messagère de PAIX, de respect et de coopération entres les peuples, sortant de l'OTAN, militant pour l'éradication de l'arsenal nucléaire militaire, et dressée contre les va-t'en guerre de tout poil.
Pour mettre en oeuvre ce programme ambitieux, le Front de Gauche a vocation à être majoritaire jusque dans les urnes.

C'EST POUR CELA qu'il ne saurait se réduire à un simple cartel de partis politiques.
C'EST POUR CELA qu'il ne saurait s'en remettre à son seul candidat aux Présidentielles, Jean Luc Mélenchon, quel que soit son talent, et il dieu sait s'il est grand et mobilisateur pour nous.
Le Front de Gauche est une façon citoyenne de faire de la politique et son nécessaire élargissement exige un intense travail de proximité en direction des réseaux militants, syndicaux et associatifs.

C'est l'affaire de tous et nous nous adressons, sans exclusive, à tous les électeurs potentiels de Gauche :
Ils sont des milliers et, avec eux, nous pouvons construire un rassemblement majoritaire, porté par une véritable dynamique populaire.
Loin d'être une énième stratégie d'alliance entre des structures politiques constituées, le FRONT de GAUCHE est un lieu d'implication citoyenne, un creuset pour l'élaboration collective des contenus et des programmes, un forum pour une transformation sociale et écologique de la société.



Ismaël Dupont.

 

Morlaix, le 23 janvier 2012.

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 06:28
 

L'Assemblée Générale du Collectif Eau Publique du pays de Morlaix (dont la section PCF et plusieurs de ses membres à titre individuel sont membres) a voté le mercredi 18 janvier 2012 le principe de l'action du Gel d'1 euro par mètre cube sur votre facture d'eau 2011.

Nous ferons ainsi pression de façon à obtenir du SIVOM et de Véolia, des documents expliquant comment il est possible pour Véolia (donc le même délégataire que les années précédentes) dans le nouveau contrat, de proposer une baisse d'un euro par mètre cube, alors que tous les bilans précédents faisaient apparaître un déficit!!

  

 Pour que cela fonctionne nous avons besoin d'être le plus nombreux possible.

  

Donc si vous habitez, Morlaix et Saint-Martin-des Champs et que vous êtes d'accord pour participer à notre action, voici comment procéder.

 

Un courrier type d'explication pour accompagner le chèque à Véolia est en cours de préparation.

 

Deux cas sont à envisager :

 

  • Ceux qui ne sont pas mensualisés et qui n'ont pas encore payé la facture 2011 déduisent

    1 euro/mètre cube consommé (en 2011) du montant total.

     exemple : Si vous avez consommé 80 m3 d'eau vous déduisez 80 euros de la somme à payer

     Vous établissez un chèque à l'ordre du « Collectif Eau Publique du pays de Morlaix »  

   correspondant à ce montant, vous remplissez le coupon réponse situé en bas du courrier type        

      et vous expédiez  le tout  au    « Collectif Eau Publique du pays de Morlaix »

                          MJC place du Dossen

                     29600 Morlaix.

 

vous adressez un autre chèque correspondant au restant de la somme à Véolia avec le  courrier type.

 

 

  • Ceux qui sont mensualisés arrêtent la mensualisation (en contactant Véolia par téléphone ou lettre). Ils payent par  chèque le montant de la facture après déduction de 1 euro/mètre cube consommé (en 2011) à Véolia, accompagné de la lettre type après en avoir ôté le coupon réponse.

 

      Vous établissez un chèque à l'ordre du « Collectif Eau Publique du pays de Morlaix »    

      correspondant au montant déduit , vous remplissez le coupon réponse et  

      vous expédiez  le tout  au    « Collectif Eau Publique du pays de Morlaix »

                       MJC place du Dossen

                  29600 Morlaix.

 

Ce chèque sera mis sur un compte bloqué.

 

Pour tout contact téléphonique : Alain Cuvigny : 02 98 62 13 67

 

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 15:37

14-janvier-2012-005.jpg

 

Les porte-paroles de la FSU du pays de Morlaix et de la UL CGT Morlaix, deux syndicats qui appelaient à la mobilisation ce 18 janvier à l'occasion du prétendu "Sommet Social" du président Sarkozy avec les syndicats, ont lu deux textes exigeant une véritable action contre la précarité, le chômage, les bas salaires, et la baisse du pouvoir d'achat des français. L'austérité leur paraît contraire à toute perspective de relance de l'activité économique et il n'y a pas besoin d'ajouter à cette arnaque qui fait payer aux classes moyennes et populaires le prix de la crise du capitalisme financier de nouvelles baisses de cotisations patronales justifiées prétendûment par le souci de la compétitivité et de l'emploi mais qui seront compensées par une hausse de la TVA, l'impôt le plus injuste, qui touche proportionnellement à leur revenu davantage les catégories modestes.

Nous n'étions qu'une centaine à ce rassemblement dans lequel a été distribué un tract du PCF/ Front de Gauche sur l'échec absolu de la politique de Sarkozy en termes d'emploi, de lutte contre les délocalisations et les licenciements boursiers et de pouvoir d'achat des salariés: il faudra être plus nombreux dans les mobilisations sociales pour faire entendre l'exigence d'une vraie rupture avec le libéralisme en 2012.   

 

Ensemble, continuons à montrer notre résolution à refuser la "TVA antisociale" et les nouvelles baisses de cotisations patronales qui seront payées par l'impôt sur la consommation des plus modestes et des classes moyennes. Refusons le grignotage sans précédent du pouvoir d'achat et des droits sociaux au nom d'une hyper-austérité qui ne conduit jamais qu'à plonger le pays dans la récession et à renforcer la dette publique. L'alternative se trouve dans un autre partage des richesses et un désarmement des marchés et des banques grâce à une fiscalité accrue sur le capital, un pôle public bancaire développant une politique de crédit préférentiel au service des entreprises qui font passer l'emploi, les salaires et l'écologie avant les profits privés, un changement de statut de la BCE.    

 

 

 

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