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Autres temps, autres mœurs !
Il fut un temps, pas si lointain, où les candidats aux élections étaient des militants choisis pour leur courage, la fermeté de leurs opinions, leur compétence, … ou des personnes dont le parcours professionnel, les engagements associatifs, les recherches pouvaient attester de leur sérieux et de leurs qualités humaines.
Las ! Aujourd’hui ces représentants d’une espèce en voie de disparition sont remplacés par des congénères bien différents. Repérés dès leur plus jeune âge, ils entrent dans la « carrière politique » dès la sortie de l’Université ou des grandes écoles pour ne la quitter qu’à l’entrée du cimetière (des éléphants ?)
Comment s’étonner après cela que se développe, entre ces « jeunes pousses », une course effrénée aux postes de pouvoir et aux mandats ? Que les convictions passent au second plan et que les changements d’opinions soient aussi fréquents que les transferts d’une « écurie présidentielle » à l’autre ?
Cette petite caste use et abuse d’un jargon, interchangeable, compréhensible d’elle seule et dont la caractéristique est d’être totalement déconnectée de la vie, des difficultés, des drames, des aspirations et des exigences de la population.
Comment s’étonner dès lors que nombre d’électeurs ne se retrouvent pas dans ces petits jeux de pouvoir et préfèrent s’abstenir quand ils ne choisissent pas des votes uniquement protestataires et anti-système avec l’inefficacité et/ou les risques et les dérives que cela comporte?
Le Front de Gauche quant à lui a décidé de présenter deux jeunes candidats salariés de l’Education Nationale et investis dans le monde associatif.
UN GRAND BOL D’AIR PUR QUOI !!
Alain DAVID
Le collectif 29 pour la souveraineté alimentaire (constitué d'Attac 29, du CCFD-Terre Solidaire, des groupes Peuples Solidaires, de la Confédération Paysanne, de la Maison de l'Agriculture Biologique, de Ti Ar Bed...) qui milite pour une réforme de la PAC et de l'OMC organise le lundi 14 mai à 20h30 une soirée publique (avec projection du film "Qui va nourrir le monde?") à la salle municipale de Saint Thonan (entre Landerneau et Guipavas) pour réfléchir au lien entre la faim dans le monde, les règles du commerce international, la domination des logiques financières, et les modes de production agricole.
Nous saluons cette démarche qui cherche à mettre dans le débat public ce qui est sans doute le problème le plus crucial de l'humanité aujourd'hui, et, pour information, je publie la réponse que j'ai envoyé, en tant que candidat du Front de Gauche aux législatives à Morlaix, au "collectif 29 pour la souveraineté alimentaire".
Morlaix, le 11 mai 2012.
Messieurs, mesdames les adhérents et responsables du Collectif 29 pour la Souveraineté Alimentaire,
Bonjour,
J'ai bien reçu l'interpellation que vous avez adressée aux candidats aux législatives et mouvements politiques lors de la réunion que le Front de Gauche Morlaix organisait à Saint Pol de Léon le 9 mars dernier. Il y a convergence entre nos propositions et analyses et celles du collectif qui milite pour qu'on se donne des moyens efficaces de lutter contre la faim dans le monde, l'iniquité des relations commerciales internationales et la financiarisation du secteur de l'agriculture.
Nous partageons votre inquiétude et votre révolte concernant l'accaparement des terres agricoles par les gros investisseurs, l'effacement progressif de l'agriculture paysanne et vivrière qui nourrit au profit de l'agro-business, les logiques spéculatives au niveau des marchés des premières premières agricoles, renforcées par la commercialisation en développement des agro-carburants et le fait que les matières premières agricoles et l'achat de terre sont devenus des valeurs refuges pour les gros investisseurs après la crise des subprimes. Nous sommes conscients aussi de la nécessité de relocaliser en partie l'agriculture afin de ne pas spécialiser à outrance les pays pauvres dans des agricultures d'exportation qui menacent l'auto-suffisance alimentaire locale, de ne pas leur faire une concurrence déloyale avec nos productions portées par des aides publiques et des accords de libre-échange ravageurs. Pour nous aussi, la souveraineté alimentaire doit être un principe de base pour envisager la réglementation des rapports commerciaux internationaux, les politiques de co-développement et de production alimentaire.
En tant que candidat aux législatives dans la circonscription de Morlaix, je m'engage si j'étais élu (et, à défaut, avant et après aussi l'élection, sur le plan de la bataille idéologique) à me battre pour faire prévaloir les objectifs que vous mettez en avant avec raison:
Placer le concept de souveraineté alimentaire au centre des décisions des États et des instances supra-nationales.
Affirmer dans les règles du commerce international le droit à la protection des marchés agricoles.
Soutenir, en France comme ailleurs, une agriculture paysanne écologiquement responsable, diversifiée, créatrice d'emplois, et non une agriculture industrielle, visant prioritairement la compétitivité, et faisant des ravages sur l'environnement, la santé publique, et l'emploi agricole.
Empêcher que l'acquisition de terres dans des logiques financières ou spéculatives fragilisent l'emploi et la qualité de vie des paysans, qui sont les principales victimes de la faim, et des pauvres qui doivent pouvoir s'approvisionner en productions locales.
Mettre fin au soutien public à la production et à la consommation d'agro-carburants.
Lutter contre la volatilité des prix agricoles.
Je ne suis pas moi-même un spécialiste des questions agricoles, bien que je m'y intéresse, et c'est pourquoi je vous renvoie aux propositions et analyses défendues par notre orateur de la réunion de Saint Pol de Léon, Xavier Compain, responsable de la commission pêche-agriculture au sein du PCF et co-rédacteur du projet du Front de Gauche sur ces questions. Je vous les rappelle ici dans les grandes lignes de son intervention très riche.
Le programme agricole du Front de Gauche est un des plus poussés, des plus travaillés. Il implique par exemple:
1) De sortir l'agriculture et l'alimentation de l'OMC. Il ne s'agit pas que d'une déclaration mais d'une bataille politique à mener réellement. Ce qui concerne les estomacs des êtres humains ne doit pas être l'apanage de l'OMC. Après, il y a tout un débat sur la PAC que l'on mène au sein du Parti de la Gauche Européenne au Parlement Européen pour faire face aux défis alimentaires et démographiques qui nous forcent à multiplier par deux la production alimentaire. Il faut définir une politique de sécurité et d'auto-suffisance alimentaire au niveau des grandes régions: cela passe par une régulation et une protection des producteurs locaux. La FAO doit être le grand arbitre international et faire en sorte réellement qu'il y ait des échanges mutuellement avantageux sur les produits alimentaires. Nous ne sommes pas pour autant des inconditionnels du protectionnisme, contrairement aux caricatures: on ne s'interdit pas de commercer du cacao et du café, mais on commerce sans dumping social, environnemental. Il faut à l'échelle nationale ou au moins continentale une planification agricole et alimentaire: le marché ne doit pas tout contrôler.
2) Il faut réorienter les fonds de coopération au développement: plutôt que d'envoyer du riz FAO dans les situations d'urgence simplement, il faut investir dans des outils de production et de conservation des biens alimentaires (frigos, silos...) qui permettront aux pays en voie de développement d'être davantage auto-suffisants.
3) Nous ne tolérerons pas que les accords bilatéraux de libre-échange laminent nos emplois agricoles. Actuellement, l'Europe importe 450000 tonnes de viande bovine par an: c'est de la viande à moins de 1€ le kilo comme celle qui vient d'Argentine. Les accords du Mercosur nous en imposeraient 500000 tonnes de plus. Dès lors, la messe est dite sur la production bovine française. La même chose s'est produite il y a 30 ans au niveau du mouton. Résultat: aujourd'hui, 7 agneaux sur 10 sont importés.
4) Il y a nécessité à constituer au niveau mondial et régional des stocks alimentaires.C'est la pauvreté de ces stocks alimentaires qui rend les peuples plus vulnérables aux aléas climatiques, aux aléas du marché et à la spéculation. Martine, la voisine de Xavier Compain, a un théorème infaillible pour dénoncer cette situation: si ceux qui sont aux mannettes des politiques agricoles s'occupaient d'un troupeau de vaches, cela ferait bien longtemps qu'ils l'auraient fait crever par imprévoyance et étourderie.
5) Il faut assurer la transition écologique de l'agriculture, c'est resemer et produire nos protéines végétales sur le territoire européen. Actuellement, 75% de l'aliment d'élevage est importé (soja, manioc) et si la Bretagne a de beaux porcs, c'est d'abord parce qu'elle a de beaux ports pour faciliter ces importations. Il faut un accompagnement financier pour produire à nouveau sur notre sol des protéines végétales pour nos élevages: ces aides pourraient être associées à une taxation des importations sur des critères environnementaux (coût en émission de gaz carbonique, normes de production) et sociaux, alimentant un fonds destiné à la transition écologique de l'agriculture.
C'est dans l'air du temps de soutenir verbalement les filières labellisées, les circuits courts, le bio: pour nous, c'est un objectif essentiel. Actuellement, rappelons-le et c'est inadmissible, les paysans qui font du bio sont les derniers payés de la PAC et les plus contrôlés.
Le troisième grand axe de notre transition écologique concerne l'accès au foncier. Nous pensons à l'accaparement des terres cultivables chez nous par les habitations et les promoteurs ou les plus gros exploitants, au Sud par des spéculateurs qui font du business sur la famine. Ainsi, par exemple, la Somalie produit de l'oignon blanc bio à la pelle mais importe du riz FAO. Dans le même ordre d'idée, on peut parler de la honteuse vente forcée de leurs quotas de pêche par les pays pauvres ou du pillage des eaux territoriales du Sud de l'Afrique par des navires russes ou japonais. Et au Kenya, croyez-vous qu'il y a beaucoup de gens qui mangent des fleurs? L'objectif inconditionnel que l'on se donne, c'est que la terre aille à l'agriculture et à l'alimentation. En France, dès maintenant, il faut agir pour changer la gouvernance des SAFER. De la même manière qu'il existe actuellement une SMI, surface minimale d'exploitation, il faut aller vers une surface maximale d'exploitation, pour s'opposer au devenir industriel de l'agriculture et à son hyper-concentration destructrice d'emplois. Il faudrait respecter effectivement la règle existant actuellement suivant laquelle quand une terre se libère, on consulte d'abord les petits, puis les moyens exploitants pour son rachat. Mais le meilleur rempart contre la course au productivisme et à l'agrandissement, c'est la rémunération du travail. Les paysans ont perdus 50% sur le litre de lait ces dernières années. Aujourd'hui, la contractualisation les oblige à des contrats hypothétiques. Ce que nous disons nous, et nous sommes entendus des exploitants, c'est qu'en dessous de 320 € les 1000 litres, on ne rémunère pas le litre de lait. Un bon niveau de rémunération se situerait à 400 € les 1000 litres. Actuellement, seulement 7% du prix d'un pot de yaourt revient au producteur de lait. De la même manière, les producteurs de fruits et légumes crèvent la bouche ouverte depuis 15 ans à cause du dumping social et environnemental des importations.
Voici en outre les constats et les idées que j'ai moi-même mis en avant en tant que candidat aux législatives lors de cette assemblée citoyenne sur l'agriculture:
« Il est nécessaire de critiquer radicalement les principes du système ou du modèle agricole mondial et européen actuel. 1,3 milliards de personnes, 43% des actifs dans le monde sont des agriculteurs- dans les pays en voie de développement, cela représente 60 à 70% des actifs. Nous sommes donc loin d'être passés à un monde d'économie tertiaire post-agricole. Mais 70% de ceux qui vivent dans l'indigence et qui souffrent de la faim sont des paysans.
Pourquoi? En particulier parce que dans les années 1970-1980-1990, le FMI a profité du moyen de chantage que constituait la dette publique pour forcer les pays du Sud à ouvrir leurs marchés aux importations de produits agricoles occidentaux plus compétitifs (car subventionnés en amont et protégés par des prix garantis surtout à l'époque) et pour les encourager à se spécialiser dans des monocultures d'exportation dont les travailleurs sont des salariés et des demi-esclaves plutôt que de poursuivre une l'agriculture vivrière indépendante leur assurant de manger à leur faim.
Aujourd'hui, en Afrique, dans les pays arabes, cela coûte moins cher d'acheter du poulet breton que du poulet local... Ces pays en voie de développement ont été rendus trop dépendants des importations et les recettes que leur apporte leur culture d'exportation, comme les cours mondiaux sont contrôlés par les économies les plus puissantes et soumis à toutes les spéculations et variations de la production, sont insuffisantes pour compenser le déficit de la balance commerciale.
Il faut donc permettre à ces pays du Sud d'organiser leur sécurité alimentaire par grandes régions sinon par pays et de protéger leurs marchés intérieurs et leurs producteurs. Il faut les aider à se développer techniquement pour avoir une agriculture plus efficace plutôt que de leur vendre des armes, des autoroutes ou des aéroports pour les dictateurs. L'autre volet de ce contre-modèle agricole qui marche sur la tête, c'est l'agriculture industrielle, productiviste, hyperconcentrée et polluante, qui remunère de moins en moins la moyenne des agriculteurs, dans nos pays occidentaux. Est-il normal que la Bretagne produise chaque année 14 millions de porcs, (60% des porcs français), 40% des volailles en France? A côté de cela, nous ne sommes que la vingt-et-unième région française sur vingt-deux pour le montant du revenu paysan. Ce modèle de développement agricole basé sur la dérégulation des prix compensée par des subventions qui donnent toujours une prime à l'agrandissement, l'investissement dans le matériel, basé sur l'endettement privé, l'emprise de la grande distribution et de l'agro-alimentaire, des fabricants d'aliment pour élevage et de pesticides, sur l'hyper-spécialisation et l'élevage hors sol, c'est un contre-modèle qu'il faut repenser, remettre à plat, car il est responsable, sinon d'une surproduction, du moins de prix des denrées ne suffisant pas à faire vivre les producteurs (le prix du porc tombe souvent à 1,10€ le kilo ces derniers mois, alors qu'il faudrait qu'il soit à 1,60€ le kilo pour faire vivre les éleveurs en dehors des subventions compensatoires).
Un des moyens de préserver et d'augmenter l'emploi agricole, c'est de revenir à une agriculture paysanne d'intérêt général soucieuse de l'environnement et de la santé publique, pouvant se développer grâce à une protection des prix, un soutien public dans l'accès à la terre, une relation plus directe au consommateur... Rendons-nous compte que le nombre d'agriculteurs a été divisé par 10 en 100 ans: jusqu'où se perpétuera l'hémorragie si on continue à valoriser la production industrielle, l'hyper-spécialisation? L'argent serait mieux employé à défendre une agriculture paysanne qu'à soutenir les grands intérêts agro-alimentaires: en 2009, Doux touchait 200 à 300 euros de l'Union Européenne pour la tonne de poulets abattus. Il faut revoir le mode d'attributions des subventions de la PAC, non pour laisser faire les mécanisme de lutte pour l'existence et la compétitivité maximale du marché non faussé, mais au contraire pour soutenir davantage les petites exploitations, l'agriculture bio et écologiquement responsable. »
J'espère avoir bien répondu aux attentes de votre association touchant ce questionnaire. Je vais tâcher de me rendre à la réunion publique de Saint Thonan intitulée « Qui va nourrir le monde? » le lundi 14 mai dans 3 jours.
Je représente un parti et une sensibilité politique dont l'engagement internationaliste, la préoccupation pour le sort des populations du Sud et la dénonciation des dérives liées au pouvoir de la finance, sont anciennes, et je me retrouve tout à fait dans votre combat.
Je me mets à disposition de toute demande de rendez-vous ou d'action en commun, avant ou après les élections. Bien Cordialement.
Ismaël Dupont,
candidat du Front de Gauche aux législatives dans la IVème circonscription du 29 avec Marie Huon.
Mercredi 16 mai, 20h, à Taulé (salle communale de Penzé): Assemblée citoyenne Front de Gauche -Réunion publique cantonale pour les législatives.
Jeudi 17 mai, 20h, à Cléder : Assemblée citoyenne Front de Gauche-Réunion publique cantonale pour les législatives (le Channel, place d'Ashburton, près de la salle Omnisports).
Lundi 21 mai, 18h: Assemblée Générale du collectif citoyen du Front de Gauche de la circonscription de Morlaix au local du PCF, 2 petite rue de Callac à Morlaix.
Mardi 22 mai, 20h, à la salle des associations de Saint Eutrope à Plougonven: Réunion publique sur l'égalité homme-femme et la question sociale dans le programme du Front de Gauche avec la sénatrice parisienne de région parisienne, Laurence Cohen.
Vendredi 25 mai, 20h, à Commana (Espace Maison Le Saint): Assemblée Citoyenne-réunion publique cantonale réalisée dans le cadre de la campagne législative.
Samedi 26 mai: apéro pique-nique citoyen du Front de Gauche place de la République à Roscoff à partir de 11h30
Mardi 29 mai, 20h à Ploudiry (foyer Saint Pierre, rue de la Martyre): Assemblée citoyenne- réunion publique cantonale réalisée dans le cadre de la campagne législative du Front de Gauche
Jeudi 31 mai, 20h, à la salle Steredenn de Lanmeur: Réunion publique sur l'écologie dans le programme du Front de Gauche avec François Longérinas, ancien élu vert de Paris devenu membre de la direction nationale du Parti de Gauche.
Vendredi 1er juin, à Plouegat Guerrand, à 20h: Assemblée citoyenne du FDG dans la commune où Jean-Luc Mélenchon a fait son meilleur résultat dans la circonscription le 22 avril dernier. Le thème: "prenez le pouvoir!"
Mardi 5 juin, 20h à Saint Thégonnec (salle des associations, près de la salle des fêtes): Assemblée citoyenne- réunion publique cantonale dans le cadre de la campagne législative.
Jeudi 7 juin, 20h à Saint Pol de Léon (Manoir de Keroulas, salle de la Voûte): Assemblée citoyenne- réunion publique cantonale dans le cadre de la campagne législative.
Vendredi 8 juin, 20h: à la salle du Cheval Blanc de Plourin les Morlaix, meeting de fin de campagne avec Pierre Zarka, ancien directeur de l'Humanité et responsable de la FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique), membre du Front de Gauche. Intervention des candidats aux législatives, Ismaël Dupont et Marie Huon.
Une après-midi ensoleillée, des spectacles de très grande qualité (les chanteuses de "Vocal têtues", le chanteur et batteur Célestino Lopez et sa femme, la fanfare Darry Cowl and the Gang, La Famille Chandru, le marionnettiste Juan Perez Escala et son compère conteur Vassili Ollivro ...), une affluence record, deux fois plus importante que l'an passé (500 à 600 personnes en tout sur la fête, 180 repas servis avec "mention excellent" sur toutes les lèvres pour le poisson et l'entrée de Jean-Pierre Beuzit et le far de Patrick Le Nan), des recettes qui ont doublé pour la section PCF de Morlaix, 5 adhésions au cours de l'après-midi, et, au-delà, le principal: de la bonne humeur et de la joie de vivre partout!
Sans compter le plaisir de se sentir à nouveau une force qui compte à gauche!
Cette fête du 1er mai fut assurément une très grande réussite.
Merci à tous les camarades du parti, sympathisants, et membres du Front de Gauche qui nous ont aidé à la cuisine, au service, à la plonge, à monter la ferme, à monter les stands ou les tenir, à collecter des pubs ou des lots pour les tombolas, à démonter tout en fin d'après-midi.
Merci à tous les artistes qui nous ont fait profiter de leur talent par sympathie politique, notamment Jean-Marc Nayet avec ses très belles photos ramenées de Palestine.
Merci enfin à tous ceux, et beaucoup venaient pour la première fois, qui sont venus apporter leur pierre par leur présence au succès de la fête dans un contexte particulier d'après-campagne présidentielle du Front de Gauche et de lancement de la campagne législative, et qui y ont passé sans doute de bons moments.
Photo de la fanfare Darry Cowl and the Gang arrivant à la fête- JL Le Calvez
Photo Pierre-Yvon Boisnard
Liens avec l'album photo Picassa de Jean-Marc Nayet: https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=117447052795630236910&target=ALBUM&id=5738213866585504401&authkey=Gv1sRgCN6m5bCHp_GmQw&feat=email
Photo Pierre-Yvon Boisnard
Photos de Jean-Luc Le Calvez
Celestino Lopez
Discours d'introduction au débat sur l'"Humain d'abord".
On m’a confié la mission d’introduire au débat sur le contenu du projet politique du Front de Gauche en commentant le mot d’ordre unificateur de notre programme, L’humain d’abord, et ses orientations principales.
Je tâcherais ensuite d’évoquer brièvement le bilan et les perspectives que nous pouvons esquisser après la magnifique campagne du Front de Gauche des présidentielles, les résultats du 1er tour et les enseignements qu’on peut en tirer pour la suite. Je vais essayer d’être un peu plus concis que d’ordinaire pour laisser le temps à la discussion de se développer.
« L’humain d’abord », c’est le titre de notre programme vendu à 300.000 exemplaires, ce petit livre rouge qui esquisse les voies des changements nécessaires dans l’immédiat pour démocratiser les institutions, lutter contre la précarité et les inégalités, mettre au pas les puissances financières, relancer l’activité économique et prévenir les désordres et les catastrophes écologiques. C’est aussi parce qu’il n’est pas une catalogue de mesures destinées à contenter des clientèles électorales mais qu’il présente une cohérence globale et dessine les contours d’un vrai projet de société alternatif au règne du capitalisme et du libéralisme que notre projet, construit sur la base de rencontres citoyennes et de convergences entre des organisations politiques de tradition et de sensibilité différentes, a servi de formidable rampe de lancement pour la campagne de JL Mélenchon.
Revenons quelque temps sur ce titre de notre campagne, principal slogan de notre campagne avec « le Prenez le pouvoir » et « l’insurrection citoyenne ». Certains au départ l’ont trouvé gnian-gnian, mièvre, bon pour les bisounours. En réalité, il s’agit d’un mot d’ordre qui vaut comme une critique radicale de la société actuelle et une injonction à la rebâtir sur de nouvelles bases, sans se contenter, car ce n’est plus possible, de protéger des acquis sociaux ou de les étendre quelque peu en s’accommodant des principes capitalistes qui régissent actuellement notre société.
Qu’est ce que cet humain, à qui il convient de donner la priorité sur toute autre considération?
L’humain, c’est l’individu concret, qui en tant qu’être de sensibilité et de raison, a le droit à de la considération et des attentions autant que tous les autres, qui a une valeur égale à celle de tous les autres.
L’humain, c’est aussi un idéal ou une valeur renvoyant à ce que l’homme a de meilleur, de plus noble, ce par quoi il réalise sa vocation et sa nature, à travers par exemple la générosité, la bonté, la fraternité, la créativité et l’intelligence critique. Une société humaine, c’est une société qui permet que s’expriment les meilleures dispositions de l’homme, et qui permet à tous les hommes sans discrimination de réaliser leurs virtualités.
Une société sans humanité, c’est celle qui à l’inverse consacre le règne de l’égoïsme, de l’indifférence aux autres, broie toute une partie de ses membres, abandonnés par leurs semblables, opprimés, aliénés, deshumanisés par le malheur, l’absence de culture et de chaleur humaine.
L’humain, c’est enfin cette nature commune que nous partageons avec tous nos semblables, quelque soit leur sexe, nationalité, religion, et qui justifie la volonté de réunifier l’humanité, d’en finir avec les égoïsmes nationaux, les exclusions, les conflits et les exploitations entre les peuples. C’est le projet d’un nouvel internationalisme fondé sur la paix, le droit, la fraternité et la coopération entre les peuples.
Pourquoi cet idéal « l’humain d’abord » est un idéal qui invite à l’action, à la révolte et même un idéal révolutionnaire ?
Parce que notre société manque d’humanité, parce qu’elle ne développe pas assez l’humanité de ses membres, parce qu’elle fait primer les intérêts, l’argent, la compétition, sur le droit au bonheur des individus, leur sens du partage, leur capacité à exprimer toutes les possibilités de leur nature.
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Les exemples sont légion et ils sont bien connus.
Les intérêts des multinationales et du business justifient que l’on maintienne dans la faim, la pauvreté, le sous-développement, le manque d’éducation et de perspectives, au moins un quart de l’humanité.
Les relations internationales sont régies par des rapports de force, l’impérialisme de quelques nations favorisées, et des peuples entiers se voient dénier leur droit à l’existence dans ce cadre, comme le peuple palestinien.
Chez nous, les conditions de travail sont de plus en plus précaires, stressantes : l’individu au travail n’est plus considéré qu’en fonction de sa rentabilité, de sa productivité. Pour accroître les profits de quelques uns, on délocalise les activités, on licencie, on laisse se développer le chômage qui empêche les salariés de se défendre et de revendiquer des augmentations de salaires.
On enlève des moyens pour l’éducation, la santé, l’accès de tous au sport, aux loisirs, à la culture pour contrer des objectifs de redistribution des richesses.
Les seules normes que l’on reconnaît désormais sont liés à la rentabilité et à l’utilité marchande, et non plus au bien-être social et à l’émancipation des individus.
Le capitalisme, les médias, la publicité cherchent à faire de nous des consommateurs le nez dans le guidon, incapables de prendre en charge collectivement nos propres affaires. On voudrait que nous nous laissions conduire comme des moutons par des techniciens et des responsables politiques liés aux milieux d’affaires et cherchant à se soustraire aux exigences de la démocratie.
Notre terre commune est dévastée à vitesse précipitée par les exigences du profit et du commerce.
Pour dominer, le capital, qui développe des inégalités toujours plus criantes entre les peuples et à l’intérieur des mêmes nations, a besoin d’attiser les tensions entre les hommes, de détourner les colères des vrais responsables des souffrances des peuples : et ce sont les étrangers, les immigrés, les minorités, les jeunes, les pauvres, les assistés, les fonctionnaires qui sont pris pour cible.
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Face à ce constat alarmant d’une mise en crise de l’humanité de chaque homme et des rapports entre les hommes par le capitalisme financier et les politiques libérales qui lui donnent toujours plus d’emprise sur nos vies, notre projet se fonde sur :
la solidarité et la lutte contre le règne de l’inégalité
l’interdépendance entre le devenir de la nature et la vie humaine
la reconnaissance du droit à la liberté des individus et des peuples
Ses priorités sont au nombre de 4 :
1. Partager les richesses et abolir l’insécurité sociale.
2. Les démocraties doivent reprendre le contrôle sur les pouvoirs financiers et les politiques économiques. Réorienter l’UE pour qu’elle ne soit plus au service des puissances d’argent et de leur projet de libéralisation, de casse des droits sociaux et de mise en concurrence généralisée.
3. Il faut prendre à bras le corps les questions de la crise écologique et de la transition énergétique.
4. Il faut démocratiser notre société, en finir avec la Vème République monarchique, oligarchique, basée sur la culture de la délégation de pouvoir.
Nos propositions dont l’audace est justifiée par l’urgence des crises sociale, économique, démocratique et écologique que nous traversons, sont héritières de la longue histoire du mouvement ouvrier, de la gauche de combat, de courage et de transformation sociale (et aussi une synthèse entre différentes traditions). Elles sont l’actualisation de cet héritage à l’aune des défis du temps présent.
Elles ont redonné envie de gauche et n’ont pas été pour rien dans le fait que nous sommes aujourd’hui en position assez favorable pour battre la droite, même si rien n’est joué et s’il faudra se mobiliser et ne pas trop faire la fine bouche le 6 mai.
Elles ont considérablement relevé le niveau des enjeux mis en avant dans la campagne présidentielle (vs. polémiques de bas étage, insécurité, immigration, viande halal, anti-sarkozysme de réaction conduisant à l’alternance sans alternative).
Elles ont été portées par un formidable tribun parvenant à réveiller les consciences et par une dynamique citoyenne et populaire.
Elles ont permis par leur clarté et leur ambition, la crédibilité de notre aspiration à l’unité dans le respect des différences, de rassembler largement la gauche de gauche et de poser les premiers jalons de la création d’une grande force politique incontournable et peut-être aussi, espérons-le, d’une évolution du rapport de force à l’intérieur de la gauche française.
Nos résultats électoraux sont en-deçà de nos espérances (des miennes en tout cas) et peut-être insuffisants pour peser significativement dans l’immédiat sur les décisions d’une majorité PS (encore qu’il reste les législatives et qu’au PS même ils peuvent être un point d’appui pour ceux qui entendent refuser l’austérité, l’absence de prise en compte sérieuse des revendications des salariés et des besoins sociaux, le statut quo dans la soumission aux marchés et à l’Europe libérale ) mais ils manifestent néanmoins une nette progression et le début d’une reconquête.
Ils donnent des raisons d’espérer à tous ceux qui luttent en Europe contre les politiques absurdes des partisans de la rigueur, de l’orthodoxie budgétaire et du recul des droits sociaux.
Ils sont le résultat d’un formidable essor de l’engagement politique chez beaucoup de sympathisants du FDG. Meetings, collectifs citoyens du FDG, assemblées citoyennes, campagne sur internet.
En tant que communiste, je suis fier que mon parti ait été à l’initiative et ait pris une si grande part dans l’essor du FDG qui a permis cette remobilisation citoyenne et a redonné des perspectives et des espoirs au peuple de gauche et aux salariés, syndicalistes, orphelins d’une force politique non acquise au libéralisme capable de peser sur les politiques suivies.
Beaucoup de personnes séduites par la hauteur de l’ambition, la qualité de nos propositions en phase avec les enjeux actuels n’ont toutefois pas encore franchi le pas du vote FDG par réflexe de vote utile et trouille du FN ou de Sarkozy.
Il faudra maintenant les convaincre qu’il faut donner des chances à un changement réel pour que la gauche ne déçoive pas à nouveau et que le PS ne retourne pas à ses vieux réflexes socio-libéraux et centristes qui ne feraient que nous rendre plus vulnérables face à la finance et la crise européenne.
Aux législatives dans la circonscription, les résultats du 1er tour des présidentielles peuvent laisser espérer un bon score, et pourquoi pas même, il n’est plus interdit d’en rêver, une qualification au second tour. Même si ce n’était pas le cas, il nous resterait la satisfaction d’avoir constitué un collectif citoyen riche de sa diversité, de sa bonne entente et de son dynamisme, bonne base de travail, de réflexion collective et de mobilisation pour la suite, et de nous être donné les moyens de semer des graines pour l’avenir.
Car la route est encore longue. Et désormais, nous n’envisageons plus seulement la résistance, mais aussi la conquête du pouvoir.
Ismaël Dupont.
Le 1er mai 2012.
Vassili Ollivro, le conteur de Singe Diesel
La Famille Chandru
Bravo pour la belle mobilisation et la gaieté qu'ont mis dans le rassemblement les participants à la Manif de droite parodique et la fanfare Darry Cowl and the Gang.
Cette fanfare (ainsi que plusieurs protagonistes de la Manif de Droite) nous a ensuite fait l'honneur de sa présence place Allende pour la fête du Viaduc, organisée par le PCF, qu'elle a rejointe escortée par plusieurs dizaines de manifestants.
Plus de 8500 manifestants sur l'ensemble du Finistère, 1500 personnes à Morlaix pour le 1er Mai à l'appel des syndicats CGT-Solidaires-FSU, dont les porte-paroles ont lu un texte à plusieurs voix: on a rarement vu une telle affluence, comme l'a souligné Roger Héré (CGT), sauf en 2002 quand il s'agissait de se mobiliser contre Le Pen après sa qualification au 2nd tour.
La preuve que les salariés et le peuple de gauche établissent bien le lien évident entre la conservation et l'extension des acquis sociaux, la mobilisation dans la rue et la défaite voulue par tous de la droite.
Le refus de l'appel à la mobilisation unitaire de la CFDT 29 (et de FO sur le plan national qui refuse la plupart des mobilisations unitaires) au nom d'une prétendue récupération politique des rassemblements du 1er Mai alors que l'UMP appelait de son côté à un rassemblement anti-syndical à Paris apparaît de ce point de vue difficilement compréhensible. Et d'ailleurs, beaucoup de sympathisants CFDT étaient bel et bien dans la manif car le 1er Mai est une tradition syndicale de mobilisation pour étendre les droits des travailleurs, et il est d'autant plus urgent de se mobiliser aujoiurd'hui qu'une victoire de la droite ou une politique d'austérité consentie dans le cadre d'engagements européens liés aux traités néo-libéraux qu'on est en train de nous imposer seraient responsables de reculs sociaux sans précédent, comme cela advient en Grèce, en Espagne, en Italie, au Portugal.
En tout cas, le message ce 1er mai était clair: on ne se laissera pas faire et si Hollande est élu président, ce qu'on espère, on maintiendra le niveau de pression nécessaire pour que les revendications des salariés et des retraités pour des conditions de travail et de rémunération dignes, l'accès à une vraie qualité de vie, soient entendues et suivies d'effet.
Ci-joint, les très belles photos de Pierre-Yvon Boisnard
Résultat des présidentielles 2012
4ème circonscription
1 – c’est une défaite pour Sarkozy et un désaveu de sa politique. Mais ce n’est pas une déroute.
2 – un succès pour le P.S. avec une dimension « vote utile » importante ; donc un aspect « par défaut » non négligeable pour les législatives à venir .
3 – une percée du F.N. même si elle n’atteint pas le niveau national qui s’explique
- par la détresse dans laquelle est plongée une part de plus en plus importante de la population
- par l’inquiétude grandissante pour l’avenir
- par le rejet de la politique
- par la légitimation des thèmes repris par l’UMP
D’où la nécessité d’une bataille idéologique
4 – notre score est satisfaisant
même si les sondages nous avaient fait espérer davantage
il faut comparer avec 2007 ( avec le total des 2 candidatures issues des collectifs antilibéraux (Buffet/Bové)
avec plus de 11 % nous sommes incontestablement la 2ème force de gauche… et donc incontournables
nous avons d’une certaine façon imposé des thèmes de campagne et redonné de l’espérance au peuple, redonné de la légitimité au politique
nous avons retissé des liens, élargi le rassemblement et initié une autre façon de faire de la politique
nous avons, au moins électoralement, considérablement élargi notre implantation. Dans notre département il n’y a plus de désert à quelques voix ou à moins de 1 %
5 – il faut continuer à défendre les propositions de notre programme. Ne pas laisser penser que notre appel à battre Sarkozy et à voter Hollande signifie que ses propositions sont de nature à apporter des réponses satisfaisantes à la situation et à prendre en compte les attentes et les exigences de la population
6 – la campagne du second tour et bien entendu des législatives doit donc se faire sur nos propositions et non à partir de l’argumentaire du PS
Quelques éléments chiffrés sur la 4ème circonscription
2012-2007: Evolution
Front de Gauche 8514 voix
Buffet/Bové 2431 voix = + 6083 voix
12,14 % contre 3,34 % = + 8,8 %
Forces à gauche du P.S. 14,01 % contre 10,38 % = + 3,63 %
P .S. 35,53 % contre 30,63 % = + 4,90 %
Verts 2,73 % contre 1,69 % = + 1,04 %
Total Gauche + 9,57 %
Sarkozy
19 241 voix en 2007 et 17 231 voix en 2012
26,45 % en 2007 et 24,57 % en 2012
Soit une perte de 2010 voix et de 1,88 %
Bayrou
16 354 voix en 2007 et 7 474 voix en 2012
22,48 % en 2007 et 10,66 % en 2012
Soit une perte de 8 880 voix et 11,82 %
F.N.
3 915 voix en 2007 et 7 390 voix en 2012
5,38 % en 2007 et 10,54 % en 2012
Soit un gain de 3 475 voix et 5,16 %
La fête du Parti Communiste (cantons de Morlaix, Plouigneau, Saint Thégonnec, Taulé) aura lieu après le rassemblement des syndicats, mouvements politiques (dont le PCF et le Front de Gauche évidemment), ATTAC et du collectif pour un audit de la dette publique à Morlaix à 10h30.
Cette année, dans un contexte de lancement de la campagne législative du Front de Gauche et d'entre-deux tours des présidentielles, elle prendra un relief particulier, d'autant que, malgré le score inquiétant de l'extrême-droite, la belle dynamique de la campagne nationale et locale du Front de Gauche et la défaite espérée de la droite nous donnent le droit d'être joyeux et relativement optimistes pour la suite.
Venez très nombreux et en famille, habitués de la fête ou non, sympathisants du PCF et du Front de Gauche, pour donner, pour donner à ce rassemblement les belles couleurs qu'il mérite, car le rouge est de retour... D'autant que de nombreux artistes ont accepté d'animer la fête à titre gracieux par sympathie politique!
A 12h30, apéritif offert à tous et inauguration de la fête animée par "Dary Cowl and the gang" (Morvan au tuba, Nuno à la trompette, Yago au sax alto, R-One au sax tenor, Fred au Trombone, Michaël à la grosse caisse) fanfare soul de Carantec qui avait déjà animé notre manifestation à l'occasion des 20 ans du Traité de Maastricht.
Discours de Daniel Ravasio, sécrétaire de la section PCF de Morlaix.
13h00: dejeuner-concert
Menus adultes préparés par Jean-Pierre Beuzit et Loïc Digaire (10€): - Entrées-Filet de saumon à l'oseille+Riz-Fromage-Gâteaux (préparés par Patrick Le Nan et des militants du PCF) -Café-boissons comprises
Menus enfants (5€)- Jambon+Riz-Fromage-Gâteau-boissons comprises
13h30: "Vocal Têtues". Groupe de trois chanteuses (Véronique Futtersack, Valérie Berdah et Cécile Carcausson) a cappella très expérimentées, alternant des vocalises entre jazz et musiques du monde, douées et d'une joie de vivre communicative.
14h30: "Célestino Lopez", le batteur cubain aux mains d'or, qui a déjà rejoui les oreilles des participants de la fête il y a plusieurs années.
15h30: "l'Humain d'abord". Débat introduit par Ismaël Dupont, candidat aux législatives avec Marie Huon.
16h30: "La Famille Chandru" (Gaël Alaléo et Michel Gasse, alias Gaston Blutt). Spectacle de chants de rue, entre tradition réaliste et burlesque, avec quelques chansons engagées à la clef. La famille Chandru nous avait déjà fait le plaisir de sa venue l'an passé.
Toute l'après-midi:
- Exposition de Jean-Marc Nayet sur la Palestine occupée: avril 2008, photos de la "barrière de sécurité" à Jérusalem, Ramallah et Béthléem
- Exposition politique montée par Alain David: le Front de Gauche, c'est l'humain d'abord.
- Buvette; créperie (cidre-thé-café)
- Jeux; panier garni; galoche; billard hollandais;...
- Atelier marionnette et contes pour les petits et les grands avec la compagnie de Brasparts "Singe Diesel": le marionnettiste argentin Juan Perez Escala et Vassili Ollivro.
-Stands: fleurs- maquillages enfants-loterie-pêche à la ligne-presse-librairie politique, etc...
Merci à tous les commerçants (41) de Morlaix, Plouigneau, Plougonven, Carantec, Saint Martin des Champs, Guerlesquin, qui ont accepté de financer une publicité dans le Journal annonçant le programme de la fête.
Voici ce que disait Agnès Le Brun la semaine dernière au meeting de l'UMP à Langolvas, se positionnant dans une ligne de droite clairement assumée. Les élus de gauche sont des kidnappeurs de suffrage universel, Morlaix une ancienne ville "socio-communiste" dangereuse et populeuse (le vocabulaire du Figaro et du FN) gérée autrefois de manière clientéliste, sans souci aucun des comptes publics, et heureusement "ravie" comme un butin de guerre et un marchepied pour une ascension personnelle fulgurante par Agnès Attila...
Sarkozy, un rebelle et surtout pas un homme d'appareil, un type formidable qui gêne les bien pensants comme Eric Zémour, Horteufeux et Guéant, et a trouvé le courage de faire les réformes impopulaires nécessaires.
La gauche, c'est rien que des secteurs dogmatiques qui croient toujours avoir le bon droit et l'Idée de Justice avec eux, et qui creusent la dette publique par démagogie...
Tout est dit! Et après, notre maire va tenter de faire croire qu'elle appartient à la droite sociale et humaniste, à supposé qu'elle existe encore!
Non, elle est de celle qui brise les grèves, affaiblit les services publics, méprise les pauvres qu'elle qualifie d'assistés et de délinquants en puissance.
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Discours d'Agnès le Brun en introduction du meeting de l'UMP de la Mutualité à Paris, devant des élus, le 11 avril 2012:
« Chers amis, chers collègues,
J-12. Plus qu’onze jours. La seule question est: « Et après » ? Nous qui sommes élus, nous entendons, nous écoutons, nous subissons les pressions. Dans quelques instants, notre candidat Nicolas Sarkozy va s’adresser à nous.
Qui est cet homme ? Est-ce celui des réformes ou celui des excès ? Celui du courage ou de l’inconséquence ? Je sais que beaucoup d’entre vous se posent ces questions parce qu’ils les entendent autour d’eux.
Mais, je vous le dis, méfions-nous du Syndrome de Stockholm. Vous savez, ce curieux phénomène qui entraine celui qui est captif à tomber en admiration devant ses ravisseurs. Les régions sont à gauche, les départements sont à gauche, les grandes villes sont à gauche, le Sénat est à gauche, donc, nous, élus, bien souvent il nous a fallu composer pour les contrats de territoire, pour une subvention, une participation, un partenariat. Et sans doute avons-nous pensé, en nous voilant la face, « Finalement, ils ne sont pas si terribles »… Cela voudrait dire que nous acceptons de tout leur laisser, de leur donner toutes les clés ?
Si je témoigne aujourd’hui, c’est que cette histoire, je la connais.
Je m’appelle Agnès Le Brun. Je suis Maire de Morlaix, Député européen. J’ai ravi avec mon équipe la ville de Madame Lebranchu, belle ville de Morlaix, avec quarante années de gestion socialo-communiste (interrompue par une courte embellie… dans les années
90). Nous avons immédiatement été plongés dans un bain glacial. Qu’on en juge: 22 millions d’euros de budget; 20,4 millions d’euros de dette.
Bien sûr, nous aurions pu avoir des recettes.
Mais… Bien sûr que non ! Petite capitale de l’endettement, c’était aussi une petite capitale de
l’assistanat, petite capitale de l’insécurité, de la dérive des subventions, d’une masse salariale
avoisinant les 50%.
« Prends ta carte, tu rentres à la mairie. »
Une association = une subvention.
100 adhérents = 100 voix.
Bref, une ville sous perfusion d’argent public. Alors il a fallu prendre des mesures efficaces, tranchées, vite et beaucoup. Augmenter les impôts, fermer deux écoles, réduire la dépense, toutes les dépenses. Je n’ai pas de directeur de cabinet. J’ai fait le choix de la potion amère qui guérit et non de la potion sucrée qui endort et accompagne l’agonie.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
La ville a retrouvé sa solvabilité et la capacité à rembourser sa dette en quatre ans et demi, contre onze ans en 2007.
Pour autant, la critique s’est-elle apaisée ? Non ! Elle est encore plus virulente, et c’est la même qui sort de la bouche de François Hollande avec une seule devise: « Quand il n’y en a plus, il y en a encore ».
Et pourtant, Non ! Il n’y a pas de planche à billets dans la cave. Oui, pour évoluer, pour résister, pour protéger, il faut accepter les changements. Alors évidemment, c’est inconfortable de dire plus souvent « non » que « oui ». Mais n’est-ce pas cela l’intérêt général, car enfin la rigueur n’est pas la famine et nous n’avons jamais cessé d’être ambitieux pour construire aussi l’avenir, pour nous conduire en élus responsables, devant les générations futures.
Bien sûr, c’est brutal parfois. Ca grince souvent.
Et bien, je vais vous le dire, c’est plus facile quand on se sent porté, guidé vers un objectif commun.
Cet objectif, c’est celui fixé par notre candidat parce qu’il est un homme d’Etat et non un homme d’appareil, parce qu’il est le seul avec son équipe, à avoir eu le courage d’agir pour l’intérêt général et non de parler de l’intérêt général, d’engager des réformes indispensables, sur les quelles personne ne reviendrait maintenant.
Qui reviendrait dans nos communes, sur le service minimum ? Quel chef d’entreprise trouve que le crédit impôt recherche n’était pas une bonne idée ? Qui pense que le chômage partiel n'a pas autorisé les entreprises à anticiper ? Qui pense que le grand emprunt était une mauvaise mesure ?
Nos adversaires ont mis toute leur agressivité et leur mauvaise foi pour opposer les collectivités et l’Etat mais si le monde était binaire, cela se saurait ! L’Etat a été insulté, traité de voyou, même le Conseil constitutionnel, institution sacrée et respectée de tous a été accusé de partialité.
Alors bien sûr, il a fallu se remettre en question, se remettre en cause même.
Impossible d’agir pareil, de penser pareil, le monde change. Nous sommes tous obligés de nous adapter à cette nouvelle échelle que nous n’avons pas choisie.
Faut-il dès lors faire le choix du conservatisme, de la nostalgie de la geste mitterrandienne des années 80, du dogmatisme, de la même position idéologique et de principe, quel que soit l’endroit ou le moment, les enjeux et le contexte économique ?
Notre candidat est le seul à avoir dit stop ! Non aux bien pensants ! Non au monopole de la pensée juste ! Non aux apparatchiks ! En un mot, oui à l’Avenir ! oui la République solide ! oui à la France Forte. »
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La meilleure réponse à cette impudence, elle est venue des électeurs de la région morlaisienne, qui ont massivement dit "Dégage" à Sarkozy et à la droite dure que représente Agnès Le Brun.
A Morlaix, Hollande fait 39,5%, Sarkozy 20,5%, et l'ensemble de la gauche 60%.
A Plourin, Sarkozy fait 18,8%, Hollande 43%, et l'ensemble de la gauche 62%. A Saint Martin des Champs, le score de Hollande est deux fois supérieur à celui de Sarkozy également et la gauche fait autour de 60%.
Assurément, le meeting de Sarkozy a été un sacré atout pour consolider le vote UMP sur la région... On peut vouloir croire que notre appel à un rassemblement anti-Sarkozy le même jour n'est peut-être pas non plus pour rien dans ces très mauvais scores de la droite de gouvernement.
Sur l'ensemble de la circonscription, Sarkozy fait 24,5% et Hollande 35,53%, un rapport de force beaucoup plus favorable à la gauche et au PS que sur le plan national.
Finirait-on pas croire qu'il y a aussi un effet Agnès Le Brun dans la région? En tout, la candidate aux législatives a beau jeu de dédramatiser la situation en disant que Morlaix vote à gauche traditionnellement aux élections présidentielles mais peut voter à droite régulièrement aux élections locales. Il faut sans doute remonter à loin pour retrouver un revers d'une telle ampleur pour le principal parti de la droite gouvernementale, en l'occurence l'UMP qu'Agnès Le Brun dirige sur le plan départemental.
En 2007, le score de Sarkozy dans la circonscription était de 26,5% (celui de Royal de 30%), et son score à Morlaix était de 22%, celui de Royal de 35%.
Cette année il semble que toute une partie de l'électorat de Sarkozy en 2007 ait décidé, comme sur le plan national, pour sanctionner le président sortant de voter Marine Le Pen (le score du FN passe de 2% à 8,23% malheureusement...).
Bref, Agnès Le Brun doit bien s'en rendre compte: ça sent un peu le roussi pour elle et il n'est pas impossible qu'elle soit amenée dans un avenir proche à se faire une deuxième carrière comme apparatchik de l'UMP sans mandat électoral...