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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 05:50

Ce communiqué unitaire basé sur la déclaration nationale unitaire du Collectif pour un Audit de la Dette a été envoyé à la presse (Télégramme et Ouest France) hier:  

 

TSCG: Lettre ouverte à nos Parlementaires, Gwenegan Bui et Jean-Luc Fichet.  

 
François Hollande s'était engagé devant les Français à renégocier le nouveau Traité pour la stabilité, la coopération et la gouvernance, dit aussi Pacte budgétaire, signé en mars dernier par Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui le gouvernement présente pour ratification au Parlement ce même Traité, rigoureusement inchangé.
Le Pacte budgétaire interdit les déficits publics et donne aux instances européennes des pouvoirs de sanction inédits contre les pays en difficulté. Dans l’espoir de rassurer les créanciers et les spéculateurs, il impose aux États une austérité perpétuelle sans apporter aucun remède aux causes réelles de la crise: la concurrence effrénée au sein de la zone euro et la domination des marchés financiers. Ce Pacte va aggraver le chômage et bloquer toute amorce de transition écologique. Les très maigres mesures « pour la croissance » adoptées par le Conseil européen fin juin n’y changeront rien.
Si la construction européenne devait se poursuivre contre les intérêts et la volonté des peuples, elle n’y survivra pas, pas plus que la démocratie. C’est pourquoi nous vous demandons de voter contre le Pacte budgétaire. Votre vote, et le rejet du Traité par la France, permettraient de rouvrir le débat pour réorienter l’Europe.
 
Parce que le rejet de ce traité budgétaire est une condition de possibilité pour toute politique progressiste dans les années à venir, le Front de Gauche, Europe Ecologie Les Verts, le NPA, ATTAC, le Collectif pour un Audit de la dette et la FSU seront ensemble sur le marché de Morlaix le samedi 29 septembre pour alerter la population et faire signer une pétition contre l'adoption du TSCG.
 
Samedi 14 à 14h, nous appelons les citoyens qui refusent ce Pacte Budgétaire à se rassembler devant la Mairie de Morlaix pour une manifestation colorée précédant la grande manifestation nationale du 30 septembre à Paris contre le TSCG.  

Signé: Front de Gauche, Europe Ecologie les Verts, NPA, FSU, Attac, Collectif pour un Audit de la Dette.



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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 19:14

Communiqué du Front de Gauche du pays de Morlaix

 

Le dimanche 30 septembre, un car affrété  par le Collectif Audit de la Dette 29 passera à Morlaix vers 6h du matin avec un RDV parking du collège Mendès France (rue Paul Sérusier à Morlaix) pour se rendre à la manifestation unitaire (à l'appel du Front de Gauche, du NPA, de SUD, de la FSU, d'ATTAC, du collectif d'audit de la dette, d'une partie de la CGT...etc.) contre le TSCG, ce traité de l'austérité inacceptable que l'on cherche à faire passer au Parlement sans consulter les Français. La participation demandée pour l'aller-retour tournerait autour de 38€ par place.
Tous les citoyens qui souhaitent faire parti des dizaines de milliers de résistants qui vont défendre entre Nation et place d'Italie (départ du cortège vers 13h30) la nécessité du référendum, les droits de la démocratie et une Europe de solidarité libérée de la tutelle des puissances financières, peuvent se joindre à ce déplacement. Le retour aura lieu vers minuit-1h.
Contact pour renseignements et réservation (dernier délai: mercredi) :dupont.ismael@yahoo.fr; 06 20 90 10 52.
affiche-manif-du-30-septembre-2012-TSCG.jpg
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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 16:42
Non au Traité de l'austérité, oui à une Europe démocratique et solidaire.
Le Pacte budgétaire européen (Traité sur la Stabilité et la Gouvernance) doit, dans les semaines qui viennent, être présenté pour ratification aux parlementaires français. François Hollande s'était engagé à renégocier ce texte conçu par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, que les élus socialistes avaient critiqué et condamné à l'époque. Malgré ses promesses, il ne l'a pas fait. Si ce traité était voté en l'état, il entraînerait des reculs sociaux et démocratiques considérables.

En imposant aux États la réduction à marche forcée des déficits publics, ce Traité aggravera la récession en Europe et restreindra les recettes fiscales, à l'encontre de l'objectif annoncé. Il renforcera le chômage et les inégalités. Il enlèvera aux représentants élus la possibilité de décider librement de la politique économique et sociale en faisant de la Commission Européenne et de la Cour européenne de justice, organismes non élus, les juges des budgets nationaux. Cette Europe libérale et anti-démocratique au service des intérêts financiers ne peut que détourner les peuples de l'idée européenne elle-même.

La crise actuelle rend pourtant plus indispensable que jamais la construction d'une nouvelle Europe, avec une harmonisation par le haut des droits sociaux, une Banque Centrale au service de l'activité et de l'emploi, un budget européen conséquent contrôlé par un Parlement aux pouvoirs étendus, permettant d'investir dans la transition écologique et le renouveau des services publics, et une lutte résolue contre la spéculation financière.

C'est pourquoi le Front de Gauche, Europe Ecologie les Verts, Attac et la FSU organisent le lundi 17 septembre à la salle Gallouedec de Saint Martin des Champs (20h) une réunion-débat ouverte à tous pour expliquer ce Traité Budgétaire européen, appeler à l'action pour son rejet et plaider pour une Europe de solidarité.
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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 17:40

Le secrétaire fédéral du PS 29 est prêt, annonce la presse du jour, à rempiler pour un nouveau mandat. C'est son droit le plus strict: nous lui souhaitons d'être utile et de savoir relayer et écouter les aspirations du peuple de gauche, dont cette lettre de notre très cher camarade Jean Dréan est témoin:

 

Monsieur Coatanéa,

Secrétaire national PS

Responsable PS Finistère.

J'ai adhéré à la CGT en 1953. En pleine grève d'août, les cheminots défendaient déjà le service public. Leur statut. En particulier leur système de protection sociale. Dans la foulée, j'ai adhéré au PCF. Ces deux engagements m'ont valu nombre de satisfactions mais aussi quelques déboires. Le plus significatif: un livret militaire signé Mitterrand garde des sceaux et Max Le Jeune ministre des Armées. J'avais fait le choix, à l'époque, de la "Paix en Algérie".

Quelques mises à pied à la SNCF, des retards à l'avancement ont émaillé mes 40 ans de serviceLa plus incongrue: rayé arbitrairement de l'ordre de la médaille d'or du travail pour faits de grève.

Aujourd'hui, à 80 ans, je ne peux que me rejouir de la victoire de la gauche. Là aussi sincèrement.

Le parti socialiste détient aujourd'hui absolument tous les leviers de tous les pouvoirs. Sauf celui du grand capital. La montée au créneau de la famille Peugeot pour rejeter un autre choix de société en est l'illustration.

Une actualité à risques.

Pour les faire capituler, vous avez plus que jamais besoin de l'appui de toutes les forces de gauche. Egalement du mouvement social. Il commence à s'agiter. Ne le décevez pas. Il faut répondre à ses attentes.

En Bretagne, dans le Finistère, le PS fait une poussée remarquée, remarquable. Plusieurs de ses membres ont accédé à des postes de grande responsabilité. Ministres du pays. Vous avez donc les moyens, tous les moyens pour faire lever les vents de l'espoir, de la confiance. Vous même accédez à un poste décisif et d'influence: secrétaire national en charge des questions de société: immense chantier.

Incidemment, je me suis porté sur la chaîne Public Sénat qui tenait débat sur la mémoire ouvrière. Avec une insistance particulière sur la contribution à un monde issu de la Résistance. Avec une conclusion surprenante mais heureuse du présentateur: un monde qui savait se faire respecter. Il y aurait énormément de leçon à tirer de ce passé: donc félicitations d'un très modeste acteur de ce passé. 

Donc questions de société. Vous n'êtes pas sans avoir été informé de mes préoccupations obsessionnelles: la civilisation de la personne âgée en Finistère. La presse n'a pas été avare de multiples alertes en maintes occasions. Les personnels en charge ont sombré un sombre tableau de leur vécu. Mesurez-vous même la plus significative: "on a peur que la souffrance humaine s'envenime des deux côtés ... et que les personnels en viennent à des extrêmités dramatiques...

Vous ne pouvez plus prétendre à la panne de la dépendance. Vous avez tous les pouvoirs pour mettre en chantier "des solutions pour une réforme juste et responsable". Soumettez sans attendre le projet de loi cadre "sur l'adaptation de la société au vieillissement de la population" suggéré par Mme Lebranchu ministre dans sa profession de foi. En première étape et dans l'urgence pour redonner courage et espoir à une large majorité des finistériens. 

Apportez un démenti aux propos du préfet à Lanmeur: "des choix douloureux à faire"... 

Abrogez la décision administrative amputant GIR 4 de 26h à 18h. 

Redonnez de la confiance, de l'espoir aux vieux qui se sentent abandonnés. Redonnez de l'espoir, de la confiance à tous les personnels en charge du bien-être des vieux. 

Revenez aux fondamentaux du CNR: le Social à la française. L'humain d'abord. 

Félicitations sincères. Bon courage. 

Bien à vous. 

Jean Dréan.      

  

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 17:13

Ce matin, avec une douzaine de militants du PCF et du Front de Gauche, nous avons pu rencontrer des centaines d'habitants de la région de Morlaix pour leur expliquer la nocivité du Pacte Budgétaire européen et la nécessité démocratique d'organiser un référendum avant sa ratification.

 

En trois matinées de signatures de pétitions sur le marché de Morlaix, nous avons recueilli plus de 200 engagements pour la pétition de l'Humanité exigeant un référendum sur le TSCG.

 

Nous ne nous arrêterons pas là... 

 

Le lundi 17 septembre est prévue (salle Gallouedec à Saint Martin des Champs, 20h) une réunion publique d'information et de débat sur le pacte budgétaire et ses conséquences avec la participation attendue du Front de Gauche, d'Attac, de la FSU, et de EELV. D'autres syndicats et associations et partis politiques contactés pourraient encore, après consultation interne, décider de se joindre à cette réunion-débat pour alerter les citoyens. 

 

Pour la manif unitaire du dimanche 30 septembre à Paris décidée à l'initiative du Front de Gauche notamment, deux cars devraient partir du Finistère, et l'un d'entre eux devrait passer à Morlaix. 

Les personnes intéressées par ce déplacement qui veulent réserver une place dans le car peuvent prendre contact à l'adresse mel ci-jointe: frontdegauchemorlaix@gmail.com

 

Il est probable que nous organiserons aussi des actions unitaires sur Morlaix même, en dehors des opérations de signature de pétitions et de tractage contre le pacte budgétaire et l'austérité sur les marchés de la région. 

 

Une demande de rencontre avec Gwenegan Bui et Jean-Luc Fichet sera faite par la section PCF de Morlaix pour qu'ils ne ratifient pas ce texte.  

 

La campagne doit encore prendre de l'ampleur pour montrer aux socialistes, à la droite, aux centristes et aux quelques parlementaires écologistes qui s'apprêtent à voter le texte en bons soldats du néo-libéralisme et du capitalisme financier, que les Français prennent conscience des potions amères qu'on leur prépare et sauront se souvenir, du moins l'espère t-on, des choix à l'origine de la formidable régression démocratique et sociale que nous prépare le TSCG, un déni de démocratie de plus après la ratification du Traité de Lisbonne suite au Non français de 2005 adressé au TCE.

 

Nous ne lâcherons rien!

 

Ce sont les acquis démocratiques et sociaux de la Révolution Française, de la Résistance, de mai 68 et de tant de luttes politiques et ouvrières qui sont aujourd'hui en passe d'être enterrés par des "élites" qui ne pensent qu'à fortifier un système oligarchique et capitaliste qui craque de partout.   

 

Rien ne sera sauvé néanmoins si les citoyens restent résignés ou distants vis à vis de la vie publique. On les comprend. Ils sont accablés par les difficultés matérielles du quotidien, inquiets, désorientés, désinformés. Mais l'intelligence de l'homme du commun doit se reveiller pour faire pièce au cynisme et à la lâcheté de nos dirigeants. 

  

Prenez le pouvoir! Révoltez-vous!  

 

Pour votre information, voici l'appel à la mobilisation contre le TSCG qu'ont signé plusieurs organisations qui pousseront à manifester le 30 septembre.    

 

 

Appel à mobilisation unitaire contre le Pacte budgétaire

 La ratification du Pacte budgétaire par la France début octobre serait un évènement grave. Elle imposerait durablement une politique d'austérité.

 Nous, organisations associatives, syndicales et politiques, avons décidé de mener ensemble une vaste campagne d'éducation populaire et de mobilisation citoyenne, avec en particulier une grande manifestation unitaire le 30 septembre à Paris  

L'intervention des citoyens dans le débat démocratique doit convaincre les parlementaires particulièrement celles et ceux qui ont été élus sur la promesse d'une renégociation de ce Pacte budgétaire de refuser sa ratification et de permettre ainsi la réouverture du débat en Europe.

L'appel ci-joint est ouvert en permanence à la signature de toutes les organisations qui souhaitent contribuer à ces objectifs.

Premiers signataires de l'appel :
Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CNDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de Gauche (Fase, C&A, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, PCF, PCOF, Parti de Gauche, République & Socialisme), Marches Européennes, NPA, Résistance Sociale, Solidaires, Sud, BPCE.

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 06:16

Le pays de Morlaix est extrêmement riche en matière de vie associative: 2300 associations, 22000 bénévoles, 13% de l'emploi total.

Hier soir, mercredi 6 juin, se tenait un débat à TI AN OLL à Plourin sur la réforme des collectivités et notamment l'évolution de l'intercommunalité dans son rapport au monde associatif et au services rendus au citoyen.

Dans une excellente intervention liminaire, Olivier Dulucq, de la CPCA Bretagne, a commencé par problématiser la question à partir de rappels sur les étapes du développement de l'intercommunalité et ses incidences sur le monde associatif. Il a rappelé les conséquences fâcheuses de la suppression de la taxe professionnelle et le fait que la réforme des collectivités territoriales avait été la plus mal votée de la législature précédente, notamment en raison de ses incidences sur les recettes des territoires ruraux et de la suppression de la clause de compétence générale pour les départements et les régions. Malgré tout, il y aurait des points d'accord trans-partisans sur la nécessité du développement, de la rationalisation de l'inter-communalité afin de pouvoir investir de manière plus cohérente et de coopérer pour mettre en oeuvre des projets impossibles à réaliser chacun dans son coin. En 2008, 54% des élus locaux considéraient qu'il fallait un renforcement des compétences au niveau de l'intercommunalité. Certains sont motivés par l'économie de la dépense publique, d'autres par la satisfaction de besoins sociaux non couverts actuellement. 

Quelles conséquences pour les associations de l'augmentation du champ de compétence communautaire? Cela reste à creuser, mais un constat seulement: les associations qui n'emploient pas de salariés s'auto-financent en moyenne à 75% et dependent pour le reste essentiellement des communes tandis que les associations qui emploient des salariés dépendent à 56% de financements publics (de l'Etat pour les emplois aidés, mais aussi des communautés de commune). La Bretagne est la première région de France pour l'emploi associatif: 11,5% des salariés ont comme patron un bénévole.

 

Quelles idées ai-je développé lors de mes six interventions en réponse aux questions des organisateurs et des gens présents dans la salle?    

 

L'investissement associatif a pour nous un caractère fondamental puisqu'il créé du lien social et de la vitalité des territoires et développe ce qu'il y a de meilleur chez l'homme: le goût du partage, de la solidarité, le sens de la créativité. L'associatif participe à la satisfaction de besoins sociaux fondamentaux et rend les citoyens acteurs de la vie de la cité, et pas simplement consommateurs de prestations, mais il se développe aussi, pour partie, pour ce qui est de l'associatif professionnalisé, dans des domaines où l'Etat ne remplit pas toutes ses responsabilités en construisant des services publics assurant une égalité de services pour toute la population (ex. aide à domicile, petite enfance...).  

Ce monde associatif dépend du soutien des collectivités locales et celui-ci a été fragilisé par les politiques libérales mises en place par la droite, visant à réduire les impôts (pour les plus riches et les entreprises) la dépense publique en transférant des charges non compensées sur le moyen terme et en s'attaquant prioritairement aux recettes et aux dotations des collectivités locales, représentant 20% cette dépense publique.

Au Front de Gauche, nous avons bataillé contre cette réforme des collectivités locales inspirée par le rapport Balladur de 2008, réforme de recentralisation, de casse de la démocratie et des services publics de proximité, de mise en concurrence des territoires et de fragilisation des territoires ruraux (les dotations ont communes rurales ont baissé, tout comme les recettes liées par exemple aux syndicats d'électrification ou autres). Cette réforme, ajoutée à la suppression de la taxe professionnelle, à des transferts de compétence non compensées sur le long terme dans la décentralisation Raffarin, et à une baisse des dotations de l'Etat aux communes, avait essentiellement pour but de réduire la dépense publique et le champ de la sphère publique. Elle participait aussi d'une logique de mise en concurrence des territoires et des collectivités que nous n'acceptons pas.

Dans le contexte actuel, il est urgent:

1) d'impliquer à nouveau les citoyens dans les choix de réorganisation territoriale et de modification des institutions locales en laissant la possibilité qu'un grand débat public s'installe sur l'évolution territoriale et démocratique du pays. Cette exigence est dans la logique de cette VIème République que nous appelons de nos voeux. Nous voulons maintenant, une fois abrogée la réforme des collectivités territoriales mise en place par la droite, ce qui est nécessaire, associer étroitement les citoyens, pour une fois, à la réorganisation territoriale et à la rédéfinition des compétences des collectivités. Cela doit se faire à partir de grands débats nationaux et locaux, suivis de consultation.

2) Dans ce cadre, il y a aussi une nécessité à promouvoir une gestion plus démocratique des communautés de commune, avec un suffrage direct et un scrutin de liste à la proportionnelle pour élire les conseillers communautaires: cela permettrait que toutes les sensibilités et les porteurs de projets politiques aient un mot à dire dans l'assemblée et que ce soient bien des politiques d'intérêt général qui soient validées par les citoyens et mises en oeuvre par les élus, tandis qu'aujourd'hui, les décisions se prennent plutôt de manière opaque et clientéliste, pour permettre au président de communauté de commune de garder le soutien des maires sur lesquels son pouvoir repose.

3) Il faut renforcer certaines compétences de l'inter-communalité (culture, transports publics de proximité dont le réseau et la fréquence doivent être densifiés, accueil petite enfance, services à la personne pour les personnes âgées, développement des services techniques pour ne plus être dépendants de cabinets d'étude privés) mais il est aussi nécessaire d'articuler les activités de service public communautaires à des grands services publics nationaux ou départementaux (ex: pour ce qui est de la gestion publique de l'eau, qui suppose une expertise, une activité de conseil, ou pour ce qui est de l'aide à l'autonomie).

4) Nous voulons également garder des compétences et des prérogatives pour les élus municipaux dont le rôle est essentiel pour garder un lien fort et de proximité avec les citoyens.

5) Il faut éviter les mises en concurrence fiscales et le développement des inégalités entre communes et communautés de commune, garantir une certaine autonomie fiscale des communes mais aussi des dotations de l'Etat qui permettent de lisser les différences de dynamisme économique et de richesse entre territoires.

6) Il faut davantage impliquer les citoyens et les associations à la gestion des communautés de commune en créant des conseils consultatifs ouverts où ils pourraient discuter des orientations à prendre et jouer un rôle d'inspiration et de contrôle vis à vis des élus.

 

En réponse à une question sur le maintien des services publics de proximité en milieu rural, j'ai été amené à dénoncer les politiques néo-libérales, initiées par les socialistes avec la LOLF sous le gouvernement Jospin, mais considérablement renforcées depuis par la droite avec la chasse aux emplois publics liée à la RGPP et l'ambition de dénaturer et d'acculturer les services publics en les faisant fonctionner sur le modèle de l'entreprise privée, politiques qui se traduisent sur le plan local par un affaiblissement des services publics: externalisation progressive des services non médicaux de l'hôpital de Morlaix et regroupement avec l'hôpital de Landerneau et de Brest qui prépare des suppressions de services médicaux, suppression de 3 postes à la Poste de la région de Morlaix et de dizaines d'heures d'ouvertures dans la semaine, délégation aux communes rurales des charges nécessaires pour maintenir des services postaux de proximité. Perte de 45 emplois à l'école primaire publique dans le Finistère et suppression de plus d'une dizaine de postes Rased. Démantèlement des syndicaux locaux d'électrification...

Ce service public que l'on fragilise et dénature, c'est pourtant ce qui permet la satisfaction des besoins sociaux de tous et fait que chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.

 

Pour répondre à une question sur les mesures prioritaires à adopter pour le monde associatif, j'ai parlé de la nécessité d'une loi-cadre sur le monde associatif différenciant mieux dans le champ des activités socialement utiles ce qui relève du service public et ce qui relève de l'associatif, engageant un plan de lutte contre la précarité et les bas salaires dans le monde associatif, et établissant un vrai statut du bénévole associatif ouvrant droit à des formations, des congés rémunérés. J'ai aussi évoqué notre souhait de voir le Sénat transformé en chambre représentative, non plus des notables, mais de la société civile: associations, syndicats.  

 

A la fin du débat, j'ai également parlé de la crise de l'éducation populaire, dont on a pourtant tant besoin aujourd'hui, et de la nécessité d'un meilleur soutien public à cette mission d'intérêt général qui doit être étroitement associée au ministère de la culture, et d'une invention de nouveaux moyens pour "re-démocratiser" l'éducation populaire.

 

   

 

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 06:10

Un pique-nique était organisé par l'intersyndicale hier devant le bâtiment administratif de l'hôpital pour s'opposer à la suppression de la crèche d'entreprise de l'hôpital et au démantèlement des services. Demain, samedi, il faudra être nombreux au marché de Morlaix pour soutenir les salariés de l'hôpital dans leur lutte et leur effort pour sensibiliser la population à la casse actuelle de l'hôpital et de la santé publics en France afin de demander que soit mis un terme aux réformes libérales qui organisent l'hôpital comme une entreprise et démolissent petit à petit la protection sociale. Il est évident que l'hôpital public ne peut pas retrouver des moyens de bien fonctionner dans le cadre d'une politique d'austérité et de la conservation des objectifs de récupération de dépense publique de la droite, où alors il faut s'attaquer aux vrais problèmes, comme les lobbies du médicament et le poids de l'industrie pharmaceutique ou médicale en général. Le Front de Gauche et ses candidats aux législatives soutiennent pleinement les revendications des salariés de l'hôpital et de l'intersyndicale SUD et CGT.

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 19:49

A l'insu des citoyens, la réforme des collectivités territoriales est en train de casser, avec la complicité de certains élus socialistes, des services publics importants en milieu rural, ceux qui concernent l'électrification. Ils établissent une relation de proximité entre des élus qui connaissent les besoins de leurs communes et de leurs administrés et les services techniques qui peuvent y répondre rapidement et efficacement à condition d'être implantés dans les territoires.

Alors que Morlaix a toujours eu une unité publique locale supervisant l'électrification du secteur, elle est en train de perdre des emplois du fait de la départementalisation de cette compétence et du rapatriement vers Quimper et Landivisiau des services techniques d'électrification. 

Quatre syndicats mixtes d'électrification de la région, celui de Taulé, de Lanmeur, de Saint Pol de Léon, pourraient disparaître à court terme alors que jusqu'à cet hiver, les 39 maires des communes concernées, de toute couleur politique, protestaient énergiquement auprès de la préfecture pour empêcher la départementalisation de l'électrification.

Ces maires de communes rurales étaient déjà échaudés par les conséquences de la loi Nome qui a privé les communes de moins de 2000 habitants des bénéfices de la taxe de 8% sur les consommations d'électricité, alors que les mairies urbaines de plus de 2000 habitants l'ont gardé, quant à elles, alors que les taxes sur la consommation d'électricité sont reversées au budget principal des municipalités et ne servent que marginalement à l'amélioration du réseau, contrairement à ce qui se passait en milieu rural, où les lignes étaient plus facilement enterrées et les réseaux mieux entretenus et renouvelés.

Aujourd'hui, le départ des services techniques d'électrification de proximité implique qu'il sera beaucoup plus cher de raccorder au réseau les nouveaux lotissements, et que les lots seront donc vendus plus chers aux habitants.

Tout l'argent des taxes qu'utilisaient auparavant les syndicaux inter-communaux d'électrification pour répondre aux besoins locaux sera désormais reversé au syndicat départemental d'électrification dont le budget sera extrêmement important, à la hauteur de celui du conseil général. Avec des indemnités confortables également pour les élus influents qui en auront obtenu la gestion.

De quoi peut-être aiguiser les appétits et les ambitions de certains élus influents qui revoient leur position et acceptent désormais la suppression de ces services publics de proximité qui offrent des prestations de qualité aux communes et ont leur confiance pour établir des dossiers de subventions, préparer la passation des marchés de travaux, assurer leur suivi... Ainsi, le sénateur Jean-Luc Fichet a complètement revu sa position concernant le refus de la départementalisation de la compétence électrification au mois de janvier.    

 

I.D  

 

Voici la note d'information alarmante qui nous a été transmise par un spécialiste du secteur avec qui je me suis entretenu tout à l'heure:

 

La réforme territoriale concernant l'électrification dans le Finistère qui se traduira fin 2013 par la dissolution de 30 structures intercommunales qui étaient également réparties sur le territoire finistérien.

 

L'arrêté du préfet datant de fin 2011 concerne essentiellement le regroupement des structures intercommunales citées en objet, et plus communément appelées syndicats intercommunaux d'électrification, en syndicat départemental unique appelé SDEF (syndicat départemental d'énergie du Finistère).

Ceci se traduira donc avant fin 2013 par la formation de collèges électoraux au nombre de 7 dans le département. La carte établie par Antoine Coroller, président actuel du SDEF (UMP), ne tient pas du tout compte du découpage des communautés de communes ni d'agglomérations. C'est un découpage tout autre et c'est pourquoi José Le Guelaff, président du SIE de Huelgoat-Carhaix (plus gros syndicat intercommunal du Finistère) s'est élevé contre cette façon de faire.

Pour lui, la création de SDEF n'est pas un problème, à partir du moment où le découpage territorial correspond aux communautés de communes ou d'agglomération et que les élus sont issus de ces dernières. De plus, il indique que l'argent perçu à travers la taxe sur l'électricité revient au centime près aux territoires concernés.

A ce sujet, il est important de revenir sur la loi NOME, datant de décembre 2010, instaurant la taxe non plus sur les consommations électriques liées aux consommations des particuliers, des collectivités et des industries, mais aussi sur l'éclairage public majorant ainsi la facture des communes de moins de 2000 habitants de 8% au 1er janvier 2012.

Point important à développer concernant les taxes qui sont déjà perçues par le SDEF depuis le 1er janvier 2012: la loi Nome est injuste à 2 titres:

1) Cette loi a laissé la possibilité aux communes de plus de 2000 habitants de percevoir directement les taxes et de les conserver (beaucoup d'entre elles ont délibéré dans ce sens, c'est le cas à Lanmeur). Par contre, toutes les communes de moins de 2000 hab et donc des communes rurales ne peuvent plus les percevoir alors qu'elles le faisaient à travers leurs syndicats de base.

2) Par ce biais, les villes payent certes 8% sur leurs consommations liées à l'éclairage public mais les perçoivent en retour par le biais de la loi Nome. Il n'en va pas de même pour les communes rurales qui ne les reçoivent pas en retour.

Il est sans doute utile de préciser que le budget d'un syndicat départemental d'énergie est équivalent au budget du conseil général du département concerné. Nous nous apercevons tout de suite de l'enjeu politique que ceci représente.

C'est pourquoi Jean-Luc Fichet qui défendait ardemment la proximité territoriale jusqu'en fin 2012 défend actuellement l'inverse, à savoir un grand syndicat départemental sans se soucier de découpage territorial.

Pour mémoire, les 4 syndicats de base, Huelgoat-Carhaix, Taulé, Lanmeur, et Saint Pol, ont gardé toute leur autonomie jusqu'en fin 2012 car le personnel (2 techniciens et un secrétaire) assuraient la cohérence territoriale et surtout le suivi des différents recours (TA et conseil d'état) contre les décisions du SDEF à vouloir départementaliser avant l'heure, 2014.

Par exemple, le syndicat de Plouigneau, donc André Prigent, maire de Plougonven, est président et de surcroît 1er vice président du SDEF, très souvent décrié par tous les élus du Nord-Finistère, transférait dès 2007 sa maîtrise d'œuvre au SDEF et s'oppose farouchement au découpage communautaire et surtout à l'implantation d'une antenne technique et administrative à Morlaix.

Cet élu de gauche, très proche de Marylise Lebranchu, participe au déménagement du territoire et à la fuite des emplois vers Quimper.

 

En conclusion, que faut-il pour nos territoires communautaires?

 

a) d'être représentés au sein du SDEF (syndicat départemental d'énergie)

b) de s'assurer que les finances reviennent sur le territoire pour conserver, voire développer l'activité économique (électricité- gaz, fibre optique)

c) de conserver le personnel sur place pour que les élus aient un contact direct de proximité, en créant une antenne technique et administrative dans les locaux de Morlaix Communauté proche du pôle technique communautaire où les relations entre le service actuel de l'électrification fonctionnent très bien.

 

La communauté de commune de Morlaix vient de se doter d'un service technique important en embauchant un ingénieur et des techniciens qui lui permettent potentiellement de se passer d'études coûteuses réalisées par des cabinets privés pour les travaux.

Mais ce service technique a besoin de compétences complémentaires en ce qui concernent les fibres optiques et l'électrification, qui ne renvoient pas à ses qualifications premières. Il y a tout à gagner pour le service des habitants de la région de Morlaix à ce que, plutôt que le syndicat départemental d'électrification départementalise tout à Quimper ou à Landivisiau, le syndicat mixte d'électrification, qui compte depuis l'an passé un salarié en plus (mais c'est encore insuffisant pour répondre à la demande), reste au contact des services techniques communautaires. Avec l'arrivée de la fibre optique, c'est même deux salariés supplémentaires qui pourraient s'installer à Morlaix si on fait échec à ce projet de centralisation.  

 

 

 

 

 

 

 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 06:09

Cette semaine, Marc Laneley, PDG de Brit Air depuis 2002, a démissionné de son poste pour devenir responsable de la réorganisation des compagnies régionales d'Air France.

Air-France KLM, compagnie franco-néerlandaise detenue encore à 15,9% par l'Etat français veut en effet économiser 2 milliards d'euros d'ici la fin 2012 et parvenir à une réduction de 20% des coûts dont elle a la maîtrise. Selon l'agence Reuters (24 mai), ce plan d'économie passerait par un plan de départ à la retraite (2400 départs "naturels" à la retraite non remplacés pour les 3 ans à venir) et par un plan de "départ volontaire" pouvant concerner 2500 salariés. La fusion et la restructuration des filiales régionales ( Brit Air, Airlinair et Régional) est aussi à l'ordre du jour: elles pourraient constituer un groupe plus autonome par rapport à Air France dans le capital duquel rentreraient d'autres investisseurs et qui "louerait" ses avions et ses 3500 salariés en tant que sous-traitant à Air France. L'investissement dans le matériel et les emplois sur ces filiales sera moindre que l'investissement dans la compagnie low-cost que Air France KLM chercherait à développer. La carte des vols pourrait être revue et des aéroports délaissés, tel celui de Morlaix, à la faveur de regroupements régionaux visant à faire des économies sur les effectifs et les équipements.

Cette perspective est extrêmement inquiétante pour les salariés de Brit Air et toute la région de Morlaix où les collectivités ont beaucoup investi pour le développement de l'aéronautique, une filière qui apporte de l'emploi qualifié et des recettes fiscales au pays de Morlaix, tout en constituant une de ses vitrines économiques.  

Pourtant avec ses 400 salariés à Morlaix, son chiffre d'affaire de 363 Millions d'Euros, et son résultat net de 16,4 millions d'Euros, Brit Air n'est pas déficitaire, loin de là. Les responsables politiques doivent se mobiliser pour défendre l'implantation de la filiale à Morlaix et la conservation de l'emploi, pour que les salariés ne fassent pas les frais des logiques de rentabilité financière que cherchent à faire prévaloir les actionnaires d'Air France-KLM.

 

I.D      

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 06:40

J'ai participé cette semaine à un débat télé sur la chaîne régionale dépendant du Télégramme avec Marylise Lebranchu, Agnès le Brun, Dominique Guizien (EELV) et le suppléant du Modem.
La réprésentante de l'UMP et celle du PS ont eu 8 mn de temps de parole, moi et les deux autres environ 4 mn.
Si vous voulez voir l'émission, elle est diffusée:

- le mercredi 30/5 à 7h30
- le jeudi 31 à 22h30
- le vendredi 1er juin à 11h45
- le lundi 4 juin à 9h30
- le mardi 5 juin à 19h15
- le mercredi 6 juin à 15h45
- le vendredi 8 juin à 01h30.

Ismaël Dupont.

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