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Madame la députée, Marylise Lebranchu
Vous allez vous prononcer sur la « loi travail ».
Ce texte suscite un rejet fort dans l’opinion publique - trois français sur quatre y sont opposés -particulièrement dans le monde du travail et dans la jeunesse.
Sous la pression populaire le gouvernement en a réécrit quelques articles.
Mais sa logique reste la même : affaiblissement de l’ordre social public, notamment par l' inversion de la hiérarchie des normes, dégradation des conditions de travail des salariés, recul des droits de protection sociale.
Cette architecture mortifère conduira à plus de précarité, plus d’insécurité, plus de chômage.
Vous le savez, le projet de loi met fin de fait aux trente-cinq heures. C’est une nouvelle attaque contre le temps libre, le temps consacré à la famille, aux loisirs, aux sports et à la culture, à l’engagement dans la vie associative.
Mais ce n'est pas la seule dérive. En voici quelques autres :
On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».
Les licenciements seraient facilités.
Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.
Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.
Les employeurs auraient toute liberté pour décider de l’ordonnancement de la semaine et contourner la majoration du dimanche.
La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminées.
Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d'entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi.
Les dispositifs, adoptés pendant cette mandature -CICE qui devait créer 1 million d'emplois, ANI, Loi Macron- tous en faveurs du patronat, n'ont fait qu'aggraver le chômage et la précarité. Il est grand temps pour vous de tirer les enseignements de cette politique d'orthodoxie libérale, d'en dresser le vrai bilan et d'agir en conséquence.
Vos électrices, vos électeurs, ne vous ont pas donné mandat pour imposer au monde du travail, à toute la société, une telle conception régressive des rapports sociaux, des rapports au travail.
Nous vous demandons d’écouter les voix qui s’élèvent partout dans le pays, et de vous opposer à ce projet de loi.
Nous vous prions d’agréer, Madame la députée, l’expression de notre considération la plus distinguée.
Les sections PCF du pays de Morlaix, de Lanmeur, de Roscoff
Ligne Morlaix-Roscoff, exigeons son maintien et son développement
Lors du conseil communautaire du 18 avril dernier, Ismaël Dupont, conseiller PCF-Front de Gauche, s’est inquiété du sort de la ligne TER Morlaix-Roscoff dont la réhabilitation n'était pas prévue dans le plan de financement Etat-Région, et qui risquait d'être sacrifiée au profit des cars Macron ou autres au nom de la sacro-sainte économie budgétaire. Or plus de 30000 personnes environ, scolaires, salariés, pourraient être intéressés potentiellement dans leurs trajets quotidiens par un usage de cette ligne avec une autre fréquence des trains et des arrêts nombreux si l'on partait sur un train-TRAM.
De son côté le syndicat CGT des cheminots de Morlaix fait circuler la pétition suivante, conjointement avec “ l’association de promotion de la ligne Morlaix-Roscoff” affiliée à la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports).
La CGT cheminots demande également, depuis longtemps, l’organisation d’une table ronde sur ce sujet, qui réunirait, outre les organisations syndicales et les élus, l’association “A fer et à flots” et les professionnels du secteur du tourisme. Pour l’instant aucune suite positive n’a été réservée à cette demande pressante.
Exigeons l’instauration d’un débat public sur cette question importante pour les usagers du pays de Morlaix.
Signez et faites signer la pétition.
Au Conseil de Communauté du lundi 9 mai 2016 à 18h va être mise en débat une délibération qui porte sur le transfert des compétences eau et assainissement des eaux usées, transfert que la loi NOTRe de réorganisation du territoire et des collectivités territoriales rend obligatoire pour 2020 de même que le transfert de compétence de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (GEMAPI) s'applique de manière obligatoire pour le compte des EPCI.
Dans la délibération soumise au vote le 9 mai, il est écrit "Morlaix Communauté se place dans une démarche volontariste de prise de compétence anticipée en concertation avec les structures en place".
Du volontarisme là où il y a de la contrainte... Mais comme elle vient de son camp politique!
A vrai dire, les élus lors du précédent mandat avaient déjà envisagé une mutualisation de la compétence eau, distribution et assainissement: une étude sur le transfert à Morlaix-Communauté des compétences eau et assainissement avait été lancée en 2012, arrêtée en juillet 2013, puis relancée en juin 2015, avec les nouvelles obligations de mutualisation de la loi NOTRe.
Cette étude portait sur l'état des lieux des structures concernés, des contrats (DSP, régies) pour la distribution de l'eau et l'assainissement, sur les besoins de renouvellement de réseau, sur les conséquences en termes de prix de l'eau d'une mutualisation, avec des scénarios de rapprochement des prix de l'eau sur tout le territoire de Morlaix-Communauté sur plusieurs années de manière progressive.
La recherche de mutualisation à l'échelle communautaire en matière d'assainissement et de distribution de l'eau potable peut s'appuyer sur des arguments sérieux:
- L'idée que le service essentiel qu'est l'accès à l'eau doit être facturé de la même à tous les citoyens, qu'il n'est pas normal que l'on paie des prix très différents d'une commune à l'autre, parfois à 5 ou 10 km d'intervalle.
- L'idée que la mutualisation peut permettre une meilleure prise en compte de la problématique globale de la qualité de l'eau sur le territoire et de la préservation de cette ressource.
- L'idée qu'une gestion unifiée peut permettre de faire des économies d'échelle, de rationaliser, de mutualiser les moyens, de réaliser des investissements qui sont difficiles à réaliser pour des communes rurales pour améliorer le réseau sans que ça coïncide avec une montée rapide du prix de l'eau.
Ce dernier argument est à relativiser toutefois car les communes gèrent déjà leurs compétences sur la distribution de l'eau, l'assainissement, les eaux pluviales en syndicats dont les périmètres peuvent correspondre à des réalités cohérentes pour assurer ces missions.
Par ailleurs, les premières indications données par l'étude et les débats des commissions environnement et Finances ne laissent pas entendre que le service sera moins cher une fois mutualisé (car notamment la prise de compétence communautaire s'accompagnera d'un plan d'investissement et de travaux indispensables qui avaient été différé par les syndicats ou les communes), ni qu'il sera dans un premier temps moins "exigeant" en personnels (obligation de toute façon de réaffecter tous les agents territoriaux en charge de l'eau dans les communes et les syndicats, et de réengager d'autres personnels qualifiés pour gérer les contraintes de coordination et administratives liées à la mutualisation, la renégociation des contrats...), ni que les usagers bénéficieront globalement d'une baisse du prix de l'eau.
Les besoins d'investissement sur l'ensemble du territoire de Morlaix Communauté ont été évalués à 34 millions d'euros sur 10 ans pour l'eau potable (+ 6 millions d'euros pris en charge dans le cadre du schéma départemental du Finistère, au titre des interconnexions) et à 29 millions d'euros pour l'assainissement.
En raison de ces obligations d'investissement pour éviter l'intrusion notamment d'eaux parasites, renouveler les réseaux, l'encours de dette risque de doubler d'ici 2018. N'est-ce pas aussi en raison des investissements que les entreprises gérant l'eau en DSP, Véolia, la Saur, la Lyonnaise des Eaux, n'ont pas réalisés pendant des années? On l'a vu à Morlaix et St Martin des Champs.
Au niveau juridique, chaque commune resterait propriétaire de ses biens, de ses réseaux, stations d'épuration, de pompage, mais c'est la communauté d'agglomération qui assurera l'entretien, les travaux. Actuellement 73 personnes, dont 11 à temps complet sont employés sur le territoire de Morlaix Communauté pour la production, le transport, l'assainissement de l'eau.
Normalement, avec le passage en gestion communautaire, les agents conserveront les mêmes garanties, bénéficieront du meilleur régime indemnitaire, et resteront rémunérés par leurs communes d'origine avec un remboursement par Morlaix Communauté.
La compétence serait gérée par un conseil d'exploitation composé de 15 élus et au niveau des communes et du terrain, par les techniciens, les régies, les conseillers municipaux. Au niveau de Morlaix Communauté, le service pourrait mobiliser de 20 à 30 agents.
L'idée de Morlaix Communauté est d'aller vers un tarif unique de l'eau potable et de l'assainissement pour l'usager à terme, avec un début de lissage progressif en 2020, avec un scénario du cabinet d'étude de lissage des tarifs sur 8 ans (échéance 2028 pour l'égalité) mais qui n'est pas déterminé au niveau des choix de Morlaix Communauté (8 ans, 10 ans, 12 ans à partir de 2020 pour atteindre l'égalité des tarifs suivant les communes?).
Actuellement, les tarifs pour l'eau potable et l'assainissement sont très contrastés:
- pour l'eau potable, de 161€ TTC les 75 m3 pour Morlaix-Saint Martin des Champs à 286€ les 75 m3 pour Lannéanou, avec une moyenne de 196€ le m3. Cela s'explique par plusieurs choses: Régie publique ou DSP, négociations des contrats en DSP, habitat dense ou dispersé, degré d'entretien des réseaux, de prise en compte de la qualité de l'eau et de réduction du gaspillage, nombre d'usagers ...
- pour l'assainissement, les prix varient de 73€ TTC les 75 m3 pour le Cloître St Thégonnec à 284€ les 75 m3 pour Carantec, avec un prix moyen de 196€ TTC les 75 m3 (Morlaix-St Martin sont à 167 € TTC les 75 m3). Les raisons sont identiques (les gestions en régie communale sont globalement moins onéreuses semble t-il) avec en plus la dimension de protection des milieux marins et des plages qui fait sans doute que Locquirec, Plougasnou, Carantec paient plus.
Globalement, dans les projections faites par le cabinet d'étude en tenant compte des besoins d'investissement, de toute façon, toutes les factures augmenteraient d'ici 2025. Soit elles augmenteraient toutes en même proportion suivant les communes.
Soit elles augmenteraient selon des trajectoires de convergence qui feront que la facture de ceux qui payaient le moins augmentera bien davantage que la facture de ceux qui payaient le plus.
D'ici 2020, la mutualisation n'aurait pas d'impact aux dires de Morlaix-Communauté sur le prix de l'eau.
La carte des responsabilités et modes de gestion sur Morlaix-Communauté en terme de production, de transport de l'eau potable, et d'assainissement est très complexe et correspond à la fois à des réalités géographiques et hydrographiques et à des héritages politiques de collaboration.
Le Cloître St Thégonnec, Plounéour Menez, Commana, Penzé, Taulé, Locquenolé gèrent leur eau potable en régie publique, hors de syndicats pour les deux premières communes (régies municipales). La Commune de St Thégonnec gère son eau et son assainissement via une régie publique (Syndicat des Eaux de la Penzé) mais délègue à la Nantaise des Eaux la gestion et le fonctionnement de sa station d'épuration.
Pour l'assainissement le nombre de communes a géré en régie est plus important: Locquenolé, Taulé, Plounéour Menez, Le Cloître St Thégonnec, Commana, Plourin les Morlaix, Plougonven, Plouégat Moysan, Plouégat Guerrand, Garlan, Plouézoch.
Ces choix politiques de la régie ont des incidences sur le prix de l'eau, sa qualité, l'emploi local, les finances communales. On peut avoir certaines inquiétudes sur le devenir de ces régies avec la prise en charge au niveau de Morlaix Communauté.
Pour l'instant, Morlaix Communauté peut prendre la compétence tout en laissant les contrats en cours aller jusqu'à expiration mais il n'est pas certain qu'il y ait une volonté politique de garder ces régies publiques et de profiter de la possibilité d'une gestion communautaire pour faire passer l'ensemble des services sur le territoire en gestion publique. On peut craindre même l'inverse, dans un contexte d'orientation libérale où l'on cherche à faire des économies d'emploi public, la tentation sera grande d'offrir ces marchés plus importants et attractifs pour elles à des multinationales de l'eau.
On peut même se demander si ce n'est pas une des intentions cachées de cette disposition de la loi NOTRe, l'obligation faite aux communes de mutualiser au niveau communautaire, et sans doute demain au niveau du Pays (c'est déjà dans les tuyaux) la gestion de l'eau potable et de l'assainissement.
En tout cas, ce seront les élus de Morlaix-Communauté qui choisiront les modes de gestion et il s'agira d'être vigilants pour qu'ils ne soient pas dessaisis des étapes préalables de réflexion et d'échanges sur les alternatives, les conditions du choix et l'étude des différentes possibilités, au profit d'une gestion technocratique ou ultra-centralisée du renouvellement des contrats, le Conseil communautaire servant ensuite de chambre d'enregistrement pour avaliser ce qui aura été décidé par l'exécutif et les services.
Rien n'interdit que même avec une prise de compétence communautaire, il y ait plusieurs modes de gestion sur le territoire de Morlaix-Communauté: par exemple à Nantes Métropole, 60% des abonnés sont dans le périmètre d'une régie, 40% sous le régime d'une DSP, avec plusieurs délégataires.
Pour les petites communes, la gestion directe communale de l'eau générait des recettes qui vont disparaître. Et elles permettaient de maintenir de l'emploi public au pays qui pouvait aussi être affecté à autre chose qu'à la gestion de l'eau.
La délibération pour mutualiser les compétences eau potable et assainissement au 1er janvier 2017 le reconnaît puisqu'elle prévoit en même temps qu'un "maintien des modes de gestion des services jusqu'à l'échéance des contrats en cours", "la neutralisation des effets financiers du transfert pour les communes (charges aujourd'hui facturées par le budget principal des communes et remboursées par des budgets annexes mais qui ne le seront plus après le transfert, perte de marge de manœuvre en trésorerie)".
A la commission Environnement du 19 avril, à laquelle étaient invités aussi les élus de la commission Finances, plusieurs élus ont exprimé leur scepticisme par rapport aux avantages de la prise de compétence communautaire.
Certains membres de l'exécutif ont laissé entendre que les gains économiques, en terme de réduction de la dépense publique, seraient illusoires à l'issue de cette mutualisation.
Si la compétence sur l'eau avait été prise en 2013, on aurait pu avoir en 2016 500 000€ de DGF (dotations globales de fonctionnement) en plus, c'est à dire une réduction moindre des dotations d'Etat pour Morlaix Communauté (rappelons qu'en 5 ans, de 2012 à 2017, c'est une réduction de 10 millions d'euros des dotations à Morlaix Communauté que nous inflige le pouvoir Hollande-Ayrault-Valls et la majorité parlementaire socialiste à ses ordres), et cela en vertu de la fameuse méthode pédagogique punitive de la carotte et du bâton.
Aujourd'hui, les bénéfices en termes de dotations d'un passage à la gestion communautaire de l'eau et de l'assainissement le 1er janvier 2017, avant la date d'obligation légale, sont bien moins importants et même tout à fait hypothétiques.
L'argument pragmatique pour passer à la mutualisation de manière anticipée serait de pouvoir mieux la réussir en anticipant les choses et en faisant les choses de manière progressive, sans être sous la pression de la date butoir de 2020 et d'un passage non préparé. Quoiqu'il en soit, si on ne peut faire autrement que de gérer de manière communautaire l'eau potable et l'assainissement, il importe que le passage se fasse dans les meilleures conditions et avec les plus grandes garanties pour l'usager et les communes.
En même temps, on peut avoir les plus grandes réserves sur les motivations et les modalités de la loi Notre en termes d'obligations faites aux EPCI de prendre la compétence eau potable et assainissement d'ici 2020: une mutualisation forcée qui contribue toujours plus à vider les communes de leur substance là où il y avait des collaborations librement consenties dans des syndicats, un risque de démantèlement des régies publiques municipales ou inter-communales existantes.
On peut estimer aussi que d'ici 2020, de l'eau peut couler sous les ponts, et que cette obligation appliquée à la hussarde contre l'avis d'une grande partie des élus locaux peut être revue et annulée.
Surtout que le président, le gouvernement, la majorité parlementaire ont de bonnes chances de n'être plus les mêmes.
Quoiqu'il en soit de cette mutualisation à l'horizon 2017 ou après, nous exigeons un service de qualité pour la distribution de l'eau et l'assainissement, avec un prix de l'eau abordable, surtout pour les ménages les moins aisés, et une gestion publique pour éviter de nourrir les profits des actionnaires des multinationales.
Les modes de gestion pour la production et la distribution de l'eau potable sur Morlaix Communauté en 2016
Départ de la cérémonie des vœux de l'hôpital parce qu'un syndicaliste a eu le tort de prendre la parole sur un mode critique par rapport à la gestion de la directrice, méthodes syndicales qualifiées de "terroristes", coup politicien du menu unique pour surfer sur la vague de la défiance vis à vis des musulmans et du "communautarisme", nouvelle idéologie néo-conservatrice se parant sous les vêtements de la défense de la laïcité, annulation du conseil municipal du 31 mars le jour même où il devait avoir lieu, Commission Finances de la mairie de Morlaix placée le jour du Conseil Communautaire le 9 mai, expulsion de la défenseuse des droits de son local dépendant de Ti-an-Oll à Morlaix parce qu'elle a eu le malheur de s'opposer à la position du maire de Morlaix sur le menu unique, pression sur les associations dépendant de la mairie, volonté de discréditer en diffamant tout ce qui contredit et qui s'oppose - associations, citoyens, usagers plaignants, élus d'opposition - Agnès Le Brun est clairement en train de déraper sur la voie de l'autoritarisme et d'une manière caricaturale et sectaire, malheureusement trop répandue, d'exercer sa fonction de maire.
Faut-il penser que le surménage lié au cumul des mandats et aux responsabilités au sein des Républicains et de l'AMF entraîne une brutalisation de la pratique politique et une perte de jugement? Ce n'est pas impossible.
Ce que nous n'acceptons pas, c'est le mensonge, c'est la mauvaise foi.
Suite au dernier conseil municipal où elle avait été mise en difficulté par la mobilisation citoyenne des parents des écoles opposés aux modalités du passage au menu unique et par la mobilisation des citoyens et associations dénonçant les restrictions d'accès aux salles municipales, Agnès Le Brun a laissé entendre que les élus d'opposition à Morlaix étaient très souvent absents des commissions municipales.
C'est faux, il y a certes quelques absences, mais elles ne sont pas très fréquentes et pas plus nombreuses que celles des élus de la majorité.
Faut-il rappeler qu'Agnès Le Brun elle-même ne réunit quasiment jamais sa commission Enseignement Supérieur à Morlaix Communauté (elle bénéficie d'une indemnité de vice-présidente pour l'animer), qu'elle est absente des autres commissions de Morlaix-Communauté comme de la Commission Finances de la ville de Morlaix?
Par ailleurs les élus d'opposition, pour les six qui ne sont pas retraités, ont un métier qu'ils exercent en journée et libèrent néanmoins du temps dans la journée pour venir aux réunions de commissions, temps qu'ils rattrapent ensuite ou qui correspond à des heures non rémunérées.
Qu'une élue qui, en cumulant les mandats, touche plus de 7000€ par mois tout en se rendant peu disponible du fait de la multiplication des responsabilités, nous donne des leçons sur nos engagements et notre sérieux, en nous rappelant que nous touchons une indemnité (de 80€) pour exercer notre fonction de conseillers municipaux, c'est la marque d'un toupet extraordinaire.
Plus le mensonge est gros, plus il passe, disent les cyniques.
Pour ma part, en un an, sur une quinzaine de réunions de commissions Finances - Culture et Enseignement- j'ai dû en manquer trois. Ce n'est pas ce qu'on appelle de l'abstentéisme chronique. Au contraire, mon assiduité aux Commissions Culture et Enseignement, qui souvent ont lieu le midi et me font rater une heure ou une heure et demi de travail, me valent de rattraper des demi-journées sur mon jour de congé le mercredi.
A l'inverse, les adjoints de la majorité, qui touchent une indemnité de 1500€ environ, pourraient libérer un mi-temps ou un tiers-temps pour l'exercice de leurs responsabilités d'élus, afin de se rendre plus disponibles pour les Morlaisiens, ce que, semble t-il, ils ne font pas toujours.
En dehors de l'avant premier tour des Municipales de 2014 et de l'entre-deux tours quand il s'agissait de draguer les électeurs du FN et de discréditer la concurrence, Agnès Le Brun avait rarement été aussi loin dans l'agressivité vis-à-vis de l'opposition que dans sa dernière tribune du Morlaix Mag de mai-juin 2016.
Signe de fragilité et de faiblesse poussant à utiliser les arguments les plus saugrenus pour tenter d'invalider la parole qui conteste et met le doigt sur des erreurs et des dérives perçues de beaucoup de Morlaisiens, ou sentiment de toute-puissance née d'une perte de contact avec le réel?
En tout cas, cela n'honore pas la fonction de maire et d'élus de la majorité que d'aller aussi loin dans la mauvaise foi.
Ainsi, Agnès Le Brun veut nous faire passer pour des agitateurs, des gauchistes, des populistes. Elle espère ainsi séduire les majorités silencieuses des petits vieux et petits-bourgeois apeurés par les voyous que nous serions, nous qui pouvons aller à "Nuits debout" tout en exerçant nos fonctions d'élus.
L'élu n'est-il pas aussi un citoyen qui a le droit de se battre contre la loi El Khomri et pour construire une autre société, une autre démocratie, délivrée des caractères oligarchiques de la Ve République? Est-ce faire le jeu des extrêmes que de vouloir transformer des politiques et un système politique qui nourrit la défiance et l'abstention d'une majorité de concitoyens, comme les progrès du vote pour l'extrême-droite?
Sur le menu unique, Agnès Le Brun s'abrite derrière la notion de défense de la laïcité, alors que l'argumentation de ses élus tend plutôt à présenter les conditions de l'intégration des enfants d'origine étrangère comme de l'assimilation aux normes culturelles traditionnelles du pays d'origine, niant le fait même de la diversité culturelle en France, d'une nation plurielle, et faisant à tort des habitudes alimentaires un enjeu de distance par rapport au religieux dans l'espace public. La loi sur la laïcité de 1905 de Jaurès et Briand est une loi de tolérance et de pragmatisme qui rend possible la coexistence des croyances et l'autonomie individuelle indépendamment de toute pression étatique ou sociale, ce n'est pas une loi visant l'uniformisation des modes de vie ou la négation de certaines appartenances culturelles ou religieuses.
Brandir le drapeau de la laïcité pour faire un coup politicien au préjudice de l'équilibre alimentaire ou du bien être des enfants et des familles en laissant entendre que nous aurions un problème à Morlaix avec le "communautarisme" et avec "les musulmans" et que l'intégration suppose l'assimilation, comme le prétend Sarkozy, c'est clairement la détourner de son sens.
Laisser entendre que les élus de l'opposition se battent pour leur petit confort personnel ou partisan quand il réclame l'accès aux salles de la commune pour que les associations et collectifs puissent se réunir, c'est aussi clairement condescendant et insultant.
Madame le Maire veut nous faire passer pour des gosses turbulents et narcissiques qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et de leurs intérêts.
Faut-il qu'elle ait pris la grosse tête et nous toise de cent mille lieux du haut de ses nuages stratosphériques pour utiliser, par calcul ou naturel, ce ton hautain de maîtresse d'école renvoyant ses opposants à leur puérilité?
Tout ceci est très déplaisant mais n'est encore qu'anecdotique par rapport à la véritable dictature qu'exerce Agnès Le Brun sur sa mairie et au refus obstiné de la majorité de considérer d'un esprit ouvert au dialogue et à la construction collective les propositions et arguments de l'opposition, les commissions municipales ne servant que de chambres d'enregistrement, les votes de la majorité étant toujours unanimes, comme si le conseil municipal ne pouvait pas être aussi un lieu de construction de l'intérêt général dans la circulation des idées et des analyses.
S'il y a une chose que nous ne dénierons pas à Madame Le Brun, c'est son habileté politique et politicienne.
Mais l'efficacité politique ne justifie pas tout.
L'esprit de vérité et de justice s'indigne quand, comme elle, on diffame de manière éhontée pour instiller des idées qui restent dans la tête des citoyens.
Ismaël Dupont.
Voir aussi le tract régional du PCF Bretagne qui analyse les enjeux de la réforme de l'hôpital et de la casse de ce service public sous l'emprise des logiques libérales de marchandisation et d'économie à outrance d'argent public sur le dos de la solidarité
Réunion de présentation du projet de bar associatif le 12 mai 2016 à 18h aux Deux Rivières.
Habitants du quartier, amis des Deux Rivières et du Théâtre de la Corniche, soyons-y nombreux !
Le Parti Communiste, avec une dizaine de militants, était présent à ce rassemblement devant le local de l'UL CGT pour présenter les contre-propositions de la CGT pour un code du travail qui protège et libère les salariés à l'opposé des regressions formidables contenues dans la loi El Khomri.
Marc Corbel a pris la parole pour la CGT, défendant des propositions positives telles que:
- la sécurité emploi formation
- la suppression de la précarité au travail
- la réduction du temps de travail avec les 32h
- la législation pour empêcher que la révolution numérique ne précarise davantage le salariat mais permettre au contraire d'avancer vers un travail plus libre.
Quelques représentants de FO étaient présents aussi comme Patrick Le Goas, pilier des mobilisations contre la loi El Khomri sur Morlaix.
Plusieurs syndicalistes CGT de l'hôpital étaient présents aussi, emmenés par Christophe Boudrot et Richard Pereira.
Dans le même temps à 12h à Brest le mardi 3 mai, il y avait 200 à 300 personnes en manifestation contre la loi travail aboutissant au siège de la députée de Brest Patricia Adam avec les camarades des orgas opposées à la loi El Khomri (en l'occurrence CGT/Solidaires/FO).
Et 70 personnes à Douarnenez, à l'appel de la CGT.
Le collectif contre la fermeture de la déchetterie de St Thégonnec, créé à l'initiative de Daniel Ravasio et du Front de Gauche sur le modèle de la mise en place du collectif citoyen de la défense de la déchetterie de Plougonven, avance bien dans son travail de mobilisation.
En témoigne cet article du Ouest-France aujourd'hui, mercredi 4 mai:
Saint-Thégonnec-Loc Eguiner
1180 signatures contre la fermeture de la déchetterie
"Les déchetteries de Morlaix communauté sont des services publics de proximité essentiels pour la vie quotidienne, le tri des déchets et la préservation de l'environnement" affirme dans un communiqué diffusé hier, le collectif "Non à la fermeture de la déchetterie de Saint-Thégonnec Loc-Eguiner.
Ce dernier explique: "Dans le cadre de l'étude menée par Morlaix communauté, notre déchetterie est menacée. Il est envisagé de la fermer et de construire une nouvelle déchetterie à Pleyber-Christ pour tout le secteur".
Ce collectif a lancé une pétition qui a recueilli, à ce jour, 1180 signatures.
Une délégation du collectif sera reçue le mardi 10 mai dans les locaux de Morlaix Communauté. Ses membres veulent faire part à Jean-Luc Fichet, président de la communauté d'agglomération, "de notre exigence que la population soit écoutée sur la question". Une réunion publique sera ensuite organisée.