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En début de conseil municipal de Morlaix ce jeudi 19 mai, 40 à 50 personnes se tenaient dans la salle avec des panneaux protestant contre le manque de démocratie au conseil municipal, l'autoritarisme d'Agnès Le Brun, la restriction des salles pour les associations, le manque de considération des citoyens demandant à ce que leur parole soit prise en compte.
Michèle Abramovicz a lu un texte au nom de trois élus d'opposition ayant décidé de démissionner du Conseil Municipal, perçu par eux comme une "simple chambre d'enregistrement", comme les Commissions municipales, dénonçant le manque de respect et de considération pour le rôle de l'opposition et les citoyens, la remise en cause du lien entre les élus d'opposition et les personnels de la ville.
Au moment du départ de Michèle Abramovicz, Loïc Digaire et Guénaelle Clech, le public a applaudi pendant quelques minutes en relevant les pancartes pour qu'elles soient bien visibles.
Motif suffisant pour Agnès Le Brun qui avait vu démonstration d'opposition citoyenne venir pour demander, après une intervention dans ce sens de trois conseillers municipaux de la majorité (c'était le nombre qu'il fallait parait-il pour un huis clos, encore que les textes parlent aussi d'un vote nécessaire du conseil municipal), une suspension de séance et un Conseil Municipal se tenant à huis clos, sans témoins parmi les citoyens, les membres du public portant des pancartes ayant refusé à la sommation faite en 20 secondes de ranger leurs pancartes, tout en restant néanmoins parfaitement calmes et silencieux.
Difficile dans ces conditions de parler de "trouble à l'ordre public" justifiant dans le code des Collectivités la possibilité de tenir un conseil municipal à huis clos et une suspension de séance. Celle-ci a été déclarée sans que le Maire donne la parole aux deux élus d'opposition qui l'avaient demandée de manière manifeste (Sarah Noll et Ismaël Dupont) suite aux interventions des élus de la majorité demandant le huis clos, Agnès Le Brun quittant même la salle des Conseils en laissant se développer les échanges sans micro entre majorité et opposition.
25 à 30 mn de temps mort, où les élus d'opposition ont tenté de dissuader le maire de faire intervenir la police pour évacuer le Conseil Municipal de son public, et lui on demandé, comme solution de compromis, de reprendre le Conseil en échange d'un possible engagement des personnes assistant au Conseil à ne pas troubler les débats et les interventions.
Agnès Le Brun est restée sur sa position, prévue à l'avance, sans aucun doute, et a fait venir la police pour expulser le public, ce qui ne c'était jamais vu à Morlaix dans les 30 ou 40 dernières années!
Quand les policiers sont arrivés à la requête du maire et qu'ils ont commencé à refouler les citoyens protestant contre les dérives du maire et de sa majorité, les élus d'opposition, considérant qu'il était parfaitement inadmissible d'exiger le huis clos pour un Conseil Municipal, et surtout de faire évacuer le public par la police, qui a d'ailleurs bien d'autres choses plus importantes à faire, ont décidé à leur tour de quitter le Conseil Municipal avec les citoyens qui voulaient y assister.
En conséquence de quoi, peut-être pas rassurée sur le fondement juridique de sa décision, Agnès Le Brun a préféré reporter le Conseil Municipal en l'absence de l'opposition, sous les applaudissements de sa majorité.
Triste illustration d'un enfermement dans des méthodes autoritaires de fermeture au dialogue et au débat démocratique. Précédant fâcheux aussi si on commence à annuler tout Conseil marqué par la présence d'un public défendant une cause et manifestant pacifiquement pour marquer son désaccord et son existence.
La mairie est pourtant la maison commune de tous les citoyens et le conseil municipal l'affaire de tous.
Ambiance tendue, ce jeudi soir, lors du conseil municipal de Morlaix, où les policiers ont été appelés par le maire afin de faire évacuer la salle. La séance a finalement été reportée.
A 18 h 30, la séance avait débuté par l'annonce de la démission de trois élus d'opposition. Il s'agit de Michèle Abramovicz et de Loïc Digaire, anciennement Front de gauche, et de Guénaëlle Clech, membre de la coopérative citoyenne. Ils dénoncent le manque d'écoute et de considération de la part de la majorité.
"On était venu pour collaborer, mais on n'a pas notre mot à dire. On ne prend jamais en compte nos propositions et nos revendications. La mairie est gérée par dix personnes. C'est navrant", ont-il déploré, en quittant la salle sous les ovations de la trentaine de personnes présentes dans le public. Dont certains munis de pancartes évoquant "le mépris" de la majorité, ou encore demandant que les associations bénéficient de salles municipales pour organiser leurs réunions.
"Surdimensionné" pour l'opposition, "la loi des urnes bafouée" pour le maire
Dans la foulée, le maire Les Républicains de la ville, Agnès Le Brun, a réclamé l'évacuation de la salle et la tenue du conseil à huis clos. Devant le refus du public de s'en aller, elle a alors fait appel aux forces de police qui ont fait évacuer les lieux, sans heurts, vers 19 h 20. En signe de protestation, les quatre élus d'opposition restants ont également plié bagages. "Avoir recours aux forces de l'ordre, c'est totalement surdimensionné", ont-ils lancé.
"La loi des pancartes, non; la loi de la république, oui", a rétorqué le maire, pour qui "la loi des urnes a une valeur, la bafouer c'est très grave". "On a affaire à un groupuscule d'irresponsables et immatures politiquement. Ce qui s'est passé ce soir fait le lit des extrêmes", a ajouté Agnès Le Brun, en décidant le report du conseil municipal à une date ultérieure.
Dans le cadre de la mobilisation contre la loi Travail, 220 personnes selon le Télégramme étaient réunies au centre-ville de Morlaix, ce mardi matin.
Une soixantaine de manifestants se sont ensuite rendus à la gare, où ils bloquaient les voies vers 12h30.
A Brest, toujours selon le Télégramme, il y avait 800 manifestants contre la loi El Khomri, et 500 manifestants à Quimper, une centaine à Carhaix, 2000 à Rennes, 3500 à 10000 à Nantes.
[DIRECT] Loi Travail. Gare bloquée, défilé dans le centre de Quimper
http://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-des-manifestants-contre-la-loi-travail-sur-les-rails-4233197
Bretagne : les anti-loi Travail une nouvelle fois mobilisés
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/bretagne-les-syndicats-une-nouvelle-fois-mobilises-contre-la-loi-travail-999295.html
Loi Travail : la rocade de Rennes en partie paralysée par les routiers
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/loi-travail-les-routiers-paralysent-la-rocade-de-rennes-999017.html
Loi Travail à Brest. Entre 700 et 800 manifestants dans les rues
http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/loi-travail-brest-entre-700-et-800-manifestants-dans-les-rues-4233169
Au niveau national, la sixième journée d’action contre la loi El Khomri a été aussi une journée de grève, parfois reconductible, pour certains secteurs. Transports maritimes, aériens et terrestres, mais aussi les industries pétrochimiques ont fait une entrée remarquée dans le mouvement.
Loi Travail. Sixième journée d'action, la mobilisation ne faiblit pas
http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/loi-travail-sixieme-journee-daction-la-mobilisation-ne-faiblit-pas-4233406
Selon le ministère de l'Intérieur, les manifestations ont rassemblé 68.000 personnes dans toute la France.
Un chiffre minimisé évidemment que conteste la CGT qui estime dans un communiqué que les défilés ont rassemblé "plus de 220.000 manifestants", soit "deux fois plus" que la précédente journée d'action du 12 mai.
Des actions lancées à l'aube par les fédérations des transports CGT et FO ont conduit à la paralysie de la zone portuaire et industrielle du Havre, du port de Saint-Nazaire et de la raffinerie de Donges, près de Nantes. Opérations escargot et barrages filtrants ont été organisés à Rennes, Calais, Caen, à l'aéroport de Perpignan ou encore à Fos-sur-Mer.
Voici le communiqué de la CGT, co-organisateur de cette 6e journée d'action syndicale avec 6 autres syndicats dont FO, Solidaires, la FSU, les syndicats lycéens et étudiants majoritaires:
Journée d’action du 17 mai
Plus de 220 000 manifestants recensés ce jour aux quatre coins du pays : C’est 2 fois plus que le 12 mai et ce alors que les modes d’actions diversifiés se multiplient.
La CGT tient à saluer le sérieux avec lequel les services d’ordre des organisations syndicales ont assuré la sécurité des manifestants alors même que cela relève du rôle de l’état.
La puissante mobilisation des chauffeurs routiers démarrée hier et reconduite dès ce soir par les assemblées générales a conduit à de nombreux blocages et rassemblements dans différentes régions (Nord pas de Calais, Normandie, Bretagne, Pays de Loire, Aquitaine, …)
Le secteur du raffinage et de la pétrochimie entre dans la danse et déjà les raffineries de Donges (44), la Mède (13) sont à l’arrêt et où bloquées.
L’ensemble des ports Français étaient à l’arrêt ce jour à l’appel des dockers, des salariés portuaires et des marins du remorquage.
Le mouvement social continu ce soir à la SNCF avec un appel à la grève de 48 heures, il s’annonce d’ores et déjà très puissant. Les salariés des sociétés d’autoroutes, de secteurs entiers de l’industrie à l’instar des groupes verriers, Vérralia, Owens Illinois, St Gobain (…) sont fortement mobilisés
Dans de nombreux réseaux de transports urbains, dans l’aérien, de multiples initiatives ont été organisées, se poursuivent et s’amplifient.
Tous les indicateurs démontrent la vitalité des mobilisations et annoncent une montée en puissance dans les heures à venir et particulièrement le jeudi 19 mai. L’opinion publique soutient ce mouvement social en continuant d’affirmer très majoritairement son opposition à ce projet de loi synonyme de reculs sans précédents.
Le président Hollande et son premier ministre doivent sortir de postures purement politiciennes et carriéristes et écouter, ENFIN, la colère et le refus qui s’expriment.
La mobilisation loin de faiblir va se poursuivre et s’amplifier jusqu’ au retrait du projet de loi travail et l’ouverture de véritables négociations pour l’obtention de droits nouveaux pour tous les salariés.
Montreuil, le 17 mai 2016
Article de Sophie Prévost dans le Télégramme du jour, 11 mai 2016
Comme pour les footballeurs, certains transferts peuvent susciter inquiétudes, interrogations et jalousies. Celui de la compétence eau et assainissement des différents syndicats vers Morlaix communauté n'a pas échappé à la règle, lundi soir. Il en va, au final, du prix de l'eau et de la qualité du service pour les consommateurs. Récit du match.
1. Les joueurs.
Les 52 conseillers présents à la séance de lundi, à la CCI, avaient à se prononcer sur le transfert de compétences « eau et assainissement » à Morlaix communauté, au 1e r janvier 2017. Après une heure de débats, ils ont voté pour... un vote à bulletins secrets. Qui a abouti à l'approbation, avec 32 oui, 18 non et deux abstentions.
2. Le terrain.
Après le transfert de la collecte des ordures ménagères en 2003, la complexe gestion de l'eau et de l'assainissement va donc intégrer le budget communautaire, dans huit mois. « Cela équivaut au transfert de 500 M€ d'actifs ! », rappelle le président Jean-Luc Fichet. Aujourd'hui, 19 structures (13 communes et six syndicats) supportent la production, le transport et la distribution de l'eau potable, et 25 autres (21 communes et quatre syndicats) ont la compétence assainissement collectif. Un seul coach, Morlaix communauté, s'apprête à reprendre l'ensemble, avec tous les agents concernés au départ. « Cela s'annonce lourd à gérer », a souligné le Saint-Martinois François Hamon. « Il faudra trouver un schéma plus souple à l'avenir », ne cache pas Jean-Luc Fichet.
3. Les règles du jeu.
La loi NÔTRe rendait ce transfert obligatoire d'ici 2020. Le président a choisi d'anticiper, pour « être efficaces plus rapidement, sur cette question très complexe de l'eau ». « On intègre toutes les structures, ainsi que les investissements prévus. L'idée est d'harmoniser les services et aussi les tarifs, tout en sécurisant l'offre sur les 27 communes du territoire », insiste le président. Son engagement : « Qu'il n'y ait pas d'augmentation de prix avant 2020. Au-delà, on lissera petit à petit les tarifs, sur huit ou dix ans ». Le maire de Plouégat-Moysan François Girotto rappelle que « Les subventions de l'État augmenteront de 7 % si le transfert est fait plus rapidement. C'est aussi autant de moins sur le dos des usagers ».
4. Le carton rouge.
L'équipe Morlaix-Saint-Martin-des-Champs, via le Sivom, ne valide pas, dixit Agnès Le Brun, « un catalogue de bonnes intentions, fait dans la précipitation, sans chiffres ni évaluation d'impact précisés noir sur blanc dans la délibération. On nous demande de signer un chèque en blanc ! ». Le premier adjoint morlaisien (et président du Sivom) Bernard Guilcher, a fait le calcul : « D'après les documents du cabinet Safege (lire l'infographie), on voit que les Morlaisiens et les Saint-Martinois vont devoir débourser 4,4 M€ sur huit ans, au nom de l'équité territoriale. Nous avons mené des travaux et réussi à baisser le prix de l'eau de 1 €/m³ depuis huit ans... tout cela pour que la note redevienne aussi salée après 2020. Les bons élèves sont pénalisés ! »
5. L'arbitre Guy Pennec.
Pour le vice-président et maire de Plourin-lès-Morlaix, « il n'est pas sérieux et même irrespectueux d'agiter le chiffon rouge de l'augmentation du prix de l'eau ». « lI ne faut pas oublier que Morlaix communauté paiera aussi les 20 M€ d'investissement prévus par le Sivom jusqu'en 2020. Le surcoût pour chaque abonné pourrait avoisiner les 4 € par an après 2020. Est-ce si irréaliste, au regard du montant des travaux à venir ? ».
6. Les juges de ligne.
Il faudra aussi veiller, dit Solange Creignou à Saint-Thégonnec Loc-Éguiner, « à ce que les futurs investissements soient portés de manière égale sur tout le territoire ». Pour les communes en régie, « ne pas oublier l'impact du transfert sur les budgets généraux, ainsi que la part des captages privés (30 % de notre population)», note Jean-Michel Parcheminal, à Plounéour-Ménez. Le mot de la fin au Morlaisien Ismaël Dupont, qui aimerait activer le débat sur une gestion en régie directe : « Certes, le prix de l'eau potable peut être 75 % plus cher d'un côté à l'autre du territoire, et le coût de l'assainissement varier de un à quatre. Il n'en reste pas moins que le prix de l'eau lissé risque, au final, d'être plus élevé pour les usagers ».
En complément
Le conseil, en bref
Inondations et Papi. Après la création d'un Programme d'actions de prévention des inondations (Papi), en 2013, le conseil s'est prononcé sur les premières actions concrètes, sur trois ans et pour un coût de 1.277.800 € (dont 391.950 € du Syndicat mixte du Trégor, 280.860 € de l'État, 255.610 € de la ville de Morlaix, 194.040 € du conseil départemental et 155.340 € de Morlaix communauté). La convention porte d'abord sur l'acquisition de batardeaux, pour les commerçants et habitants du centre-ville (118.000 €). Une grosse partie du budget sera consacrée, dans un second temps, à la réalisation d'une quinzaine de bassins de rétention (847.000 €). 132.000 € sont budgétés pour du ralentissement dynamique (talus) et 180.000 € pour l'embauche d'un chargé de mission au Syndicat mixte du Trégor.
Solidaires avec drapeaux et banderoles. Comme ils l'avaient déjà fait lors du précédent conseil le 18 avril, les membres de Solidaires ont installé tables et chaises à l'extérieur, pour une réunion simultanée à celle des élus communautaires, devant les locaux de la chambre de commerce et d'industrie, lundi. L'occasion de rappeler qu'ils attendent toujours d'obtenir un local où se réunir, et espèrent toujours une rencontre avec le président Jean-Luc Fichet. Plusieurs d'entre eux sont venus avec leurs banderoles dans la salle du conseil. Avant de rebrousser chemin. « Cette fois-ci, nous restons calmes. Mais nous ferons plus de bruit lors du prochain conseil », ont-ils prévenu.
Interventions sur Capitaine Houat. Quinze jours après l'annonce brutale de la fermeture des Viviers de la Méloine, à Plougasnou, le maire Nathalie Bernard a redit que la stratégie industrielle mise en oeuvre par Capitaine Houat et le groupe Intermarché lui semble « incompréhensible ». « Nous avons rencontré, avec Jean-Luc Fichet, le directeur général Guénolé Merveilleux. Nous avons bien compris que l'humain et la compétence des salariés avait peu de poids dans la balance. À l'heure où le Plan de sauvegarde de l'emploi se lance, nous veillerons au meilleur accompagnement individuel possible ». Concernant les espoirs de reprise sur la partie vivier, Nathalie Bernard indique que des contacts ont été pris. « Le travail se poursuit », indique-t-elle encore.
Les subventions aux associations culturelles
Le conseil a voté l'attribution d'une subvention de fonctionnement de 5.000 € à l'association Cinétoile (qui gère le cinéma de Carantec). La salle du Roudour, à Saint-Martin-des-Champs, obtient 25.000 € pour soutenir son projet culturel. L'association La baie des livres est dotée cette année de 4.000 €. Le cinéma arts et essai La Salamandre obtient une subvention de 15.000 €, et le théâtre de l'Entresort 5.500 € au titre de ses actions de création, de diffusion et de formation dans le domaine du spectacle vivant. Le conseil accorde encore une subvention de fonctionnement de 130.000 € au Théâtre du pays de Morlaix. Pour la 14e édition du festival de contes La Charrette aux merveilles, l'association Ti an Oll est dotée de 3.500 €. Une somme que l'élu morlaisien (Front de gauche) Ismaël Dupont a jugé sous-estimée, compte-tenu d'une proposition « pivot pour le territoire ». « Oui. Mais la commission culture a aussi veillé à privilégier les petites associations », a répondu Marie Gallouedec.
Tous à la Manu / An holl d'ar Manu est une initiative artistique, citoyenne et festive organisée dans le cadre de la Fête de la Bretagne. Elle rassemble depuis 3 ans des acteurs locaux, associations, artistes, autour de valeurs communes : le partage, la solidarité, la convivialité
Entièrement gratuite, elle invite les jeunes comme les moins jeunes à découvrir la Manu, lieu de mémoire ouvrière et futur pôle culturel, à travers une programmation de concerts, expositions, installations artistiques, projections, spectacles, ateliers de création, animations développement durable, jeux, etc.
Cette année, la 3ème édition se place sous le signe de l'expérimentation et de la découverte. Du partage de savoir-faire en ateliers participatifs aux performances artistiques, spectacles et concerts en mode « sortie de fabrique », « Tous à la Manu » accueillera un véritable laboratoire d'idées et d'initiatives.
Tout le programme : https://lesmoyensdubord.wordpress.com/2016/01/12/tous-a-la-manuan-holl-dar-manu-3-14-et-15-mai-2016/
Ensemble des photos prises par Pierre-Yvon Boisnard lors du Conseil Communautaire du 9 mai 2016: ici dépouillement du vote à bulletin secret
Compte rendu partiel par Ismaël Dupont - le 10 mai 2016
32 voix pour, 18 voix contre, 2 abstentions (dont la mienne): la droite a obtenu à l'arraché un vote à bulletin secret (il lui fallait 16 voix, 1 tiers de l'assemblée des élus présents pour cela, et 16 élus ont voté pour le vote à bulletin secret) après 1h30 de débat très tendu sur le passage à la prise de compétence communautaire sur l'eau potable et l'assainissement au 1er janvier 2017, facultative jusqu'en 2020 où la loi NOTRe la rend de toute manière automatique.
Seul mon propos a rappelé l'exigence d'une gestion publique de l'eau à expiration des contrats existants en regrettant que le débat politique n'ait pas eu lieu sur cette question qui conditionne en partie l'intérêt ou pas d'aller en gestion communautaire:
"Il est un peu excessif de prétendre comme certains (Joëlle Huon notamment) que Morlaix Communauté serait pleinement actrice de son destin et non en position de subir en prenant la compétence eau potable et assainissement dès 2017, il ne faut pas oublier que la délibération qui nous est proposée, qui manifeste de toute évidence un travail de concertation, et prend un certain nombre d'engagements importants, notamment pour neutraliser les effets de la prise de compétence sur les communes rurales qui avaient des régies, de l'emploi associé, s'adosse à la loi NOTRe qui impose des mutualisations et transferts de compétence à marche forcée, selon un régime de date butoir et d'encouragement passant par la bonne vieille méthode pédagogique de la carotte et du bâton, du chantage à une baisse moindre de la dotation d'Etat des collectivités.
Pour ma part, je suis contre l'esprit de cette loi NOTRe et ses modalités, elle prétend s'appuyer sur une exigence de rationalisation, d'économie budgétaire, mais dans les faits, les élus de la commission Finances ont reconnu eux-mêmes qu'il était illusoire d'attendre une baisse du tarif pour l'usager de la prise de compétence communautaire, comme une baisse de coût pour la collectivité: à l'inverse, en raison des investissements très importants à prévoir et des nouveaux personnels à engager pour le travail juridique, administratif, et le déploiement du service, il y a aura de toute façon une augmentation globale de la facture d'eau moyenne et de l'encours de dette.
Ceci dit, à partir du moment où la loi NOTRe impose le transfert automatique de compétence en 2020, l'anticipation de ce transfert, si c'est pour le réaliser progressivement dans de bonnes conditions et avec une ambition politique en termes de gestion publique cohérente n'est pas forcément une mauvaise chose.
Seulement, pour cela, il ne faut pas éviter justement la question politique du mode de gestion à viser, des besoins du service à construire, très différents si on reconduit les contrats en DSP en maintenant les particularismes locaux, si on les passe tous en DSP avec des prestataires privés, si on crée une DSP avec une entreprise publique comme à Brest avec les eaux du Ponant, ou si on passe en régie directe.
CF. Voir mon bref compte rendu de l'étude et des enseignements des débats de commission communautaire:
Je regrette que l'étude commandée par Morlaix Communauté n'ait pas abordé cette question de l'harmonisation des modes de gestion aujourd'hui très diversifiés et des impacts et des conditions financières et techniques des différents choix possibles de modes de gestion à expiration des contrats.
C'est tout le débat politique.
Pour moi, le transfert à l'échelle communautaire de la gestion de l'eau potable et de l'assainissement se justifie surtout si on profite de l'échelon communautaire, de la force de frappe financière et technique que cela nous donne, pour orienter toutes les communes vers une gestion de type directe.
Il y a certes des arguments tendant à justifier le transfert de compétence à la communauté d'agglomération sur l'eau en dehors des conditions inacceptables dans lequel cela se fait dans le cadre de la loi NOTRe:
- pouvoir engager des investissements que les petites communes ou petits syndicats ont du mal à faire et qu'ils diffèrent au préjudice de la qualité de l'eau, de la viabilité de long terme des réseaux, ou de l'environnement
- harmoniser le prix de l'eau potable, qui peut être aujourd'hui 75% plus élevé dans une commune de Morlaix Communauté par rapport à une autre, et de l'assainissement qui peut être quatre fois plus élevé d'une commune à l'autre. Garantir à terme une bonne qualité de service à tous les citoyens de la communauté d'agglo pour un prix équivalent, rapprocher les tarifications de l'eau pour des habitants qui n'habitent parfois pas à plus de 10 kilomètres l'un de l'autre et qui ont des factures très différentes n'est pas en soi absurde, au contraire.
- la mutualisation peut dans certains cadres donner des résultats positifs sur la qualité du service, la gestion globale de la ressource (sécurisation de l'approvisionnement, protection de la qualité de l'eau).
Néanmoins, j'y vois aussi un vrai risque s'il n'y a pas de volontarisme politique pour le développement d'une gestion publique pour le maintien des régies communales, un risque pour les finances et l'emploi de proximité dans les petites communes.
De mon côté, en tant qu'élu du Front de Gauche et du PCF, représentant d'électeurs qui défendent le choix du service public et de l'eau, bien commun, droit essentiel qui ne doit pas être considéré comme une marchandise et un moyen d'enrichissement, je défendrai avec détermination l'option d'une gestion publique et je souhaite qu'on engage pas le débat de la prise de compétence communautaire sans engager en même temps celui de la gestion publique. Le choix de la gestion publique est important pour garantir une eau de qualité, la préservation de la ressource et de l'environnement, pour maintenir des prix abordables pour l'usager, notamment pour les ménages les plus modestes, et pour veiller à ce que l'argent des usagers n'aille pas remplir les poches des actionnaires des multinationales de l'eau".
En début de Conseil, Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, est intervenue avec conviction pour dénoncer les méthodes de Capitaine Houat qui a préparé sa relocalisation et son plan de licenciement qui laisse 37 salariés sur le carreau en le préparant pendant des mois sans discuter avec les élus propriétaires d'une partie des murs et qui ont voté depuis des années un certain nombre d'investissements pour l'entreprise
Hamon, maire de St Martin, tout en se déclarant plutôt favorable au transfert de compétence en janvier 2017 pour l'eau potable et l'assainissement a émis quelques réserves sur les conséquences financières négatives pour Morlaix et St Martin des Champs et regretté l'absence de prise de compétence sur les eaux pluviales
Solange Creignou, maire de St Thégonnec - Loc Eguiner a dit que pour sa commune, il n'était pas possible de transférer la compétence dès 2017 même si elle trouve que cette prise de compétence à l'échelle communautaire anticipée est une bonne chose en soi
Les militants de Solidaires étaient présents à nouveau pour que les élus de Morlaix Communauté s'engagent pour que le syndicat puisse bénéficier d'un local: voir leur courrier à Morlaix Communauté.
J'avais demandé à pouvoir présenter un vœu dans ce sens au président de Morlaix Communauté Jean-Luc Fichet, vœu envoyé vendredi (peut-être un jour trop tard au niveau des délais d'envoi) et on m'a prévenu le lundi du Conseil qu'il n'était pas possible de le présenter à ce Conseil Communautaire du 9 mai 2016 et qu'il fallait attendre le prochain Conseil Communautaire du 4 juillet pour discuter d'une délibération sur ce sujet, et non plus d'un voeu émanant d'un conseiller, sans plus d'indication sur son contenu.
Voilà le contenu du vœu qui n'a donc pas pu être présenté et discuté hier en conseil communautaire:
Vœu:
En appui des communes, Morlaix-Communauté doit assurer la possibilité pour tous les syndicats du territoire de bénéficier de locaux pour assurer leurs missions d'intérêt général.
En avril 2013, interpellé par une sénatrice à propos de la suppression en cours des locaux mis à disposition des organisations syndicales à Châteauroux et à Chartres, Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, dans sa réponse, disait :
« Ces maisons des syndicats contribuent évidemment, par leurs permanences juridiques et sociales, par leurs activités de formation et d'éducation, à des services d'intérêt général à visée sociale. L'usage de la mise à disposition de locaux par les collectivités locales est confirmé dans sa généralité et constant depuis plus de cent ans.
Je vous le dis très clairement, la remise en cause de cet usage par certains élus, encore peu nombreux mais qui pourraient demain en entraîner d'autres, n'est pas acceptable à mes yeux. »
Dans sa réponse, le ministre indiquait qu'il « [avait] demandé à l'Inspection générale des affaires sociales, l'IGAS, de procéder à une évaluation de la situation du logement des antennes locales des syndicats en France, globalement, y compris sur le plan des risques de contentieux juridiques. »
Dans le document de synthèse et recommandations issu de ce travail de l'IGAS, le point [10] précise :
« L’usage est confirmé dans sa généralité et constance depuis 120 ans, d’une mise à disposition gratuite par les collectivités des locaux nécessaires à l’exercice des activités des syndicats, accompagné d’une inscription renouvelée de cette dépense à leur budget. L’intérêt général comme l’élévation de certains contentieux locaux justifient que ces solutions soient confortées au plan juridique. En effet force est de constater que les bonnes volontés collectives encadrée par les principes et l’histoire et les modalités conventionnelles ne suffisent plus. »
Alors que la demande de Solidaires est qualifiée de légitime par Mme le maire de Morlaix, ainsi que par le Conseil Communautaire, à travers la subvention qu'il a accordé à Solidaires, celle-ci ne couvre pas deux mois d'accès à une location.
Malgré l'implantation locale croissante, depuis plus de 10 ans, de Solidaires, son implication au service des salariés de la santé, de la poste, de l'éducation nationale, des collectivités territoriales, des douanes pour ne citer que les principales fédérations concernées sur cette zone géographique, les élu(e)s dans les instances paritaires, faute de cadre juridique contraignant, l'exercice du droit syndical des militants syndicaux de Solidaires est toujours injustement et fortement pénalisé.
Au nom des principes de démocratie sociale auxquels nous sommes attachés, nous, élus de Morlaix-Communauté, souhaitons l'attribution d'un local digne pour tous les syndicats, à commencer par la prise en compte de la demande de l'Union locale Solidaires qui nous a interpellés déjà à deux reprises au moment de Conseils Communautaires sur les aspects pénalisants que représentaient pour elle l'absence de local, dont peuvent bénéficier d'autres syndicats d'existence plus ancienne.
Sur les autres délibérations (sur lesquelles il y a eu très peu d'interventions, les élus étaient sans doute "fatigués" par la tension et la longueur du premier débat, et des votes tous unanimes, en dehors de mon abstention sur une subvention dans le domaine culturel), je me suis exprimé à trois reprises:
- Dans le cadre du programme zéro Gaspi, zéro Déchets, pour mettre au pied des immeubles des zones urbaines des composteurs collectifs avec une démarche de sensibilisation et de mobilisation des habitants, comme cela a pu déjà se faire à titre expérimental dans certaines quartiers d'habitat social circonscrits, demande déjà faite en commission Finances et en Commission Environnement.
Et cela pour permettre à tous, même ceux qui vivent en HLM, de faire un geste pour produire moins de déchets non réutilisés, pour diminuer le poids des poubelles et le coût du traitement des déchets pour la collectivité. On m'a dit que la généralisation des déposes de composteurs collectifs était déjà inscrite comme objectif. Avec le financement adéquat? Et à quelle échéance? Affaire à suivre.
- J'ai regretté la baisse de subvention de fonctionnement à l'association Ti an Oll- La Charette aux merveilles dans le cadre de l'organisation sur tout le territoire de Morlaix Communauté du festival de contes, de récits et de paroles, avec des associations impactées comme le Théâtre de la Corniche qui perdent déjà des subventions au niveau communal, et un nombre important d'intermittents concernés par le financement de ce festival de qualité qui séduit un public inter-générationnel et qui est pleinement rentré dans le paysage culturel de la région de Morlaix. Ti an Oll demandait 5500€ en 2016 pour l'organisation du festival de la part de Morlaix-Communauté et n'a obtenu qu'une subvention de 3500€ (proposition commission culture), contre 4000€ l'an passé. Françoise Raoult, vice-présidente à la culture, m'a répondu que la commission culture avait jugé le budget communication de l'événement un peu surdimensionné. Je me suis abstenu sur cette baisse de subvention parce que j'aurais souhaité que la subvention soit plus importante bien sûr.
- Par rapport à la mise en place d'un premier PAPI (Programme d'actions de prévention des inondations) dit "d'intention" pour la prévention des risques d'inondation d'un montant de 1 277 800€, j'ai mis en avant le fait que les mesures budgétés pour l'instant ne prenaient en compte qu'une partie (et la plus superficielle) du problème, éviter que le grossissement des rivières et l'accélération des ruissellements et du débit ne provoque des dommages pour les commerçants, les équipements publics, les particuliers, mais qu'on ne s'occupait pas encore, à travers les investissements en question, du problème de fond du comment réduire le niveau des rivières arrivant à Morlaix dans les périodes de précipitation, notamment la construction de bassins en amont, une politique de réorientation agricole, et surtout des dispositions contraignantes pour arrêter de continuer à bétonner les hauteurs. On m'a répondu qu'un Papi opérationnel encore en négociation suivrait ce Papi d'urgence avec des investissements beaucoup plus importants et commencerait à déboucher sur l'action à partir de 2018.