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21 mars 2024 4 21 /03 /mars /2024 19:04
Malgré son parcours «exemplaire» depuis cinq ans en Bretagne, Alhassane Kaba est menacé d’expulsion (Zoé Boiron, Ouest-France, 17 mars 2024)
La réunion du comité de soutien aura lieu le samedi 23 mars à 11 h salle du rouallou à Pleyber Christ.
 
La pétition pour la régularisation d'Alhassane Kaba a recueilli déjà plus de 30 000 signatures.
 
 Aidez-nous à franchir le cap symbolique des 50 000 signatures le plus rapidement possible!!! 
 

Sandrine Corre nous présente le parcours de ce jeune homme, Alhassane Kaba, qui mérite largement sa place dans notre pays.

     Alhassane est un jeune réfugié guinéen de 21 ans.
Il a fui la Guinée à l'âge 14 ans, abandonné très tôt par sa maman, il n'a jamais connu son papa. Il a grandi dans la rue. Après un exil qui le fait passer par la Mauritanie, le Maroc, il traverse la Méditerranée sur un bateau, à la rame.
C'est ensuite l'Espagne, la France, Paris et enfin la Bretagne, au Cloître-Saint-Thégonnec, où il arrive en été 2019. Minorité contestée ; mais il n'y pas eu de recours engagé avant ses 18 ans. Alhassane a alors 16 ans. Il a une seule envie, étudier !
     Il ne sait pas bien lire et n'a jamais été à l'école. Il intègre en septembre le collège de Plounéour-Ménez en classe de 3ème où il ne cesse de travailler pour obtenir son brevet, avec une mention! Il intègre ensuite une seconde générale au lycée Tristan Corbière de Morlaix, c'est pas facile mais Alhassane bosse dur! Il choisit d'intégrer une première microtechnique, il enchaîne les stages, c'est une réussite à chaque fois. Alhassane s'intéresse à tout et s'intègre très vite. Il obtient son bac avec mention Bien.
Il cherche sans arrêt des petits boulots pour gagner un peu d'argent, pas simple sans papiers...

    Alhassane est solaire, d'une extrême gentillesse et il a de nombreux amis de tous les âges. Il vit en famille d'accueil et a un parrain et une marraine civils, depuis la cérémonie célébrée par le maire de PleyberChrist.
Depuis 6 mois, celle avec qui il a créé des liens depuis un bon moment devient sa petite amie.

     Malgré de nombreux et magnifiques témoignages Alhassane vient d'avoir un refus de sa demande de titre de séjour assorti d'un OQTF.
C'est l'incompréhension pour tous, il coche TOUTES les cases de l'intégration, il parle très bien le français, il a deux promesses d'embauche en poche, obtenues pendant ses stages (une entreprise de Morlaix et l'autre chez Enedis), il est scolarisé depuis son arrivée sans interruption. Il est toujours volontaire pour tout. Il a fait tant d'efforts que nous sommes révoltés par cette décision digne de Kafka.
Si Alhassane n'obtient pas son titre de séjour avec son sans faute, objectivement, qui l'obtiendrait ?

    L'avocate d'Alhassane lance cette semaine le recours contre la décision de la préfecture, ce qui, déjà, suspend l'obligation de quitter le territoire.
Nous l'aimons évidemment et il est inconcevable qu'il soit renvoyer en Guinée, un pays où il n'a plus de lien ni de projets. Plus de vie.
Sa place est ici ; sa vie est ici, avec nous, et nous nous battons pour qu'il réalise tous ses rêves.
Merci d'avoir pris le temps de lire son histoire

    Pour Alhassane Kaba, et son Comité de soutien constitué,

Ouest-France

Malgré son parcours «exemplaire» depuis cinq ans en Bretagne, Alhassane Kaba est menacé d’expulsion

Zoé BOIRON. Publié le

Ses proches vivent dans « la peur » de son expulsion. Alhassane Kaba, Guinéen de 21 ans, vit depuis cinq ans en pays de Morlaix. Pour avoir le droit de travailler en alternance, il a demandé un titre de séjour. Le 11 janvier 2024, la préfecture du Finistère lui a refusé et a émis une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Son entourage organise une réunion de soutien samedi 23 mars 2024, à Pleyber-Christ.

Alhassane Kaba, entouré de Sandrine Corre (à droite), chez qui il vit depuis 5 ans, d'Annaïg, 17 ans, sa petite amie, et des parents d'Annaïg, Hervé et Aurélie Bonthonneau, parrain et marraine civils d'Alhassane.

Alhassane Kaba, entouré de Sandrine Corre (à droite), chez qui il vit depuis 5 ans, d'Annaïg, 17 ans, sa petite amie, et des parents d'Annaïg, Hervé et Aurélie Bonthonneau, parrain et marraine civils d'Alhassane. | OUEST-FRANCE

Depuis cinq ans, Alhassane Kaba a fait un parcours « exemplaire » pour s’intégrer en France. Alors, le refus de titre de séjour, couplé à une Obligation quitter le territoire français (OQTF), émis par la préfecture du Finistère, le 11 janvier 2024, est un gros coup de massue. Et même bien plus que ça.

Aujourd’hui entouré d’une nouvelle famille, d’une petite amie, de nombreux amis et de professeurs témoins de sa réussite, Alhassane Kaba, 21 ans, risque de tout perdre. De voir tous ses efforts jetés en pâture.

Son entourage organise une réunion publique à Pleyber-Christ à 11 h, à la salle du Rouallou, près de l’Ehpad. « On est dans une démarche de sensibilisation, pas de revendication », précise Sandrine Corre. Alhassane Kaba vit chez elle depuis 2019. « Il est comme mon fils. »

Une pétition a été lancée. Elle réunit déjà plus de 31 400 signatures.

« Il a bossé comme un dingue »

Né en Guinée, Alhassane raconte avoir été abandonné par sa mère et ne pas connaître son père. Livré à lui-même, il n’a « jamais été scolarisé ». En 2018, il traverse, « à 15 ans et demi », la Méditerranée « à la rame, depuis Tanger » au Maroc. Il transite, selon son récit, par l’Espagne, puis le camp de migrants de la porte de la Chapelle à Paris « J’ai squatté, trimballé mes affaires… » décrit-il.

À Vannes (Morbihan), le Département refuse de reconnaître son statut de mineur isolé. En août 2019, on le guide vers l’association Les Utopistes en action, à Pleyber, qui lui donne des cours de soutien en français et en mathématiques.

Il intègre ensuite une classe de 3e au collège des monts d’Arrée de Plounéour-Ménez. « L’AVS (auxiliaire de vie scolaire) d’un ami a vu que j’étais motivé et m’a aidé. En même temps, je m’étais inscrit au club de lecture du collège. On devait faire des résumés de livre chaque semaine », raconte-t-il. « Il a bossé comme un dingue », se souvient Sandrine Corre. Alhassane Kaba obtient son brevet avec mention Assez bien.

Un parrain et une marraine

Lors de sa seconde générale au lycée Tristan-Corbière de Morlaix, il demande à réaliser trois stages. Il effectue le premier en informatique, auprès d’Hervé Bonthonneau. « J’ai eu l’indélicatesse de lui demander immédiatement son histoire et j’ai été bouleversé. » Le tuteur de stage devient un ami. « Il y a bientôt deux ans », Hervé et son épouse, Aurélie Bonthonneau, sont devenus parrain et marraine, au civil, d’Alhassane Kaba. Et il forme depuis quelques mois un couple avec leur fille, Annaïg, 17 ans.

Dans leur salon, une photo d’Alhassane et Hervé est épinglée, souvenir d’un road trip en Finistère à vélo. Il est aussi très proche de Romane, leur seconde fille, et de son petit ami, Ludovic : « On a des t-shirts en commun », glisse-t-il en riant. Sa belle-famille et famille d’adoption parlent d’un garçon « solaire », « qui s’accroche ». Il fait des ménages chaque semaine, quelques travaux de jardinage, payés en chèque emploi-service.

Aujourd’hui, ses proches vivent dans « la peur » de son expulsion. Les larmes montent aux yeux d’Annaïg : « Il est tellement optimiste. Je dois tenir pour lui, je ne veux pas être source de stress. »

Côté scolarité, le jeune homme a travaillé d’arrache-pied. Après une 1re et une Terminale en bac pro microtechnique, il décroche son diplôme avec mention Bien. Depuis septembre, il est inscrit en BTS au pôle formation de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) de Brest. Il obtient deux promesses d’embauche en alternance. Pour finaliser la procédure, Alhassane, formule donc une demande de titre de séjour, le 9 juin 2023.

Annaïg Bonthonneau et Alhassane Kaba sont en couple depuis quelques mois. "Il était souvent à la maison", à bricoler avec son père, sourit la jeune fille. | OUEST-FRANCE

À ce moment-là, il est toujours en situation irrégulière, mais est confiant. Face au refus, Alhassane Kaba se dit « déçu », mais « essaie de prendre du recul ».

Malgré près de 70 courriers de soutien d’élus, de professeurs et d’amis, l’arrêté préfectoral indique : « L’ensemble des attestations produites au dossier […] et sa scolarité suivie avec assiduité, ne sauraient suffire à démontrer une intégration dans la société d’une particulière intensité. » « Le récit de l’intéressé sur son parcours manquait de spontanéité », peut-on aussi lire. La préfecture pointe surtout un manque de documents pour prouver sa minorité, à son arrivée en France. « Son apparence staturo-pondérale, sa maturité et sa capacité de réflexion ne corroboraient pas » l’âge de 15 ans et demi.

Alhassane avait trente jours pour quitter la France. Son avocate, Me Lucie Clairay, a déposé un recours, ce qui suspend l’OQTF. L’affaire est désormais entre les mains du tribunal administratif de Rennes. L’audience est prévue le 17 avril. « Si ça ne marche pas, conclut Sandrine Corre, on saisira la Cour de cassation et la cour européenne des droits de l’Homme. »

Pétition : https://www.change.org/p/tous-en-soutien-à-alhassane

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/malgre-son-parcours-exemplaire-depuis-cinq-ans-en-bretagne-alhassane-kaba-est-menace-dexpulsion-abb1e976-e468-11ee-b685-1479f5265e87

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18 mars 2024 1 18 /03 /mars /2024 06:13
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024
Bilan de mi-mandat des élues régionales du groupe Communistes et progressistes à la Région Bretagne à Pont-de-Buis ce samedi 16 mars 2024

C'était le rendez-vous de bilan de mi-mandat dans les départements ce samedi 16 mars avec les élues régionales communistes (accompagnées par la députée de la circonscription PS Mélanie Thomin et par la conseillère départementale du canton communiste Isabelle Maugeais) pour un échange sur leur travail à la Région Bretagne, dans le cadre du groupe communiste et Progressistes et de leurs délégations.

Au programme, le plan de résilience de l'eau, la protection des espèces, la défense du système de soins contre la politique du gouvernement qui laisse la situation se dégrader (avec Delphine Alexandre, vice-présidente à la région en charge de la politique de l'eau, de la santé, du Morbihan), la politique pour jeunesse avec le conseil régional des jeunes, le plan breton de mobilisation pour les jeunesses (avec Gaby Cadiou, des Côtes d'Armor), la politique de la ville et notamment le soutien aux investissements dans les quartiers prioritaires, les mobilités et les transports (avec Gladys Grelaud, du Finistère).
Quel travail ! Merci à nos élues régionales de faire un retour de leur activité d'élues à la Région auprès des adhérents et des citoyens.

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16 mars 2024 6 16 /03 /mars /2024 07:21
Taran Marec, responsable des Jeunesses communistes du Finistère, élu à Brest, et candidat sur la liste des Européennes conduite par Léon Deffontaines et soutenue par le PCF, République et Socialisme, L'Engagement, LRDG, était l'invité de la radio associative Bretagne 5 hier pour une très belle interview sur la politique internationale, l'Europe, la gauche et la montée de l'extrême-droite. 
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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 06:28
La fédération PCF du Finistère soutient les manifestations de Brest et Quimper du samedi 16 mars pour un cessez-le-feu à Gaza
La fédération du Finistère du PCF soutient l'appel du collectif "pour une paix juste au proche-orient" à manifester  samedi 16 mars  à 14 h30 Place de la Liberté à Brest et la manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à Quimper à l'appel d'un collectif unitaire dont le Parti communiste et les Jeunesses communistes font partie. Ce sera samedi 16 mars à 10h30 Place Saint Corentin à Quimper.

Nous signalons aussi deux initiatives en partenariat avec l'AFPS Pays de Morlaix:

- Nos amis du théâtre de la Corniche se proposent de faire des rencontres consacrées à la poésie de Palestine et plus largement à la parole de Palestiniens. Ils prévoient UNE PREMIÈRE SÉANCE LE SAMEDI 23 MARS À 18H au bar des 2 rivières (place de la Madeleine à Morlaix) qui a déjà abrité plusieurs évènements de l'AFPS. C'est le comédien Shad Reis, qui est chargé de la conception de la soirée, mais l'AFPS du pays de Morlaix est invitée à s'associer à la soirée, en faisant circuler l'information et par sa présence sur place avec la possibilité d'y tenir un stand, mais aussi, si cela tente certains d'entre nous, d'y participer par la lecture de certains poèmes (nos amis sont d'ailleurs preneurs de toute suggestion de textes).

-UN CINÉ-DÉBAT À LA SALAMANDRE AUTOUR DU FILM "BYE BYE TIBÉRIADE"

Cela devrait se dérouler LE JEUDI 4 AVRIL À 19h 30 (un partenariat Afps, L'Âmarrée et La Salamandre)
Témoignage de Fabien Roussel - Retour d’un voyage bouleversant en Israël et Palestine

Je viens de passer trois jours en Israël et en Palestine à la tête d’une délégation de mon parti. C’est la première délégation politique française qui se rend là-bas depuis le 7 octobre. On ne revient pas indemne d’un tel voyage…

Les 5 millions de Palestiniens dont la moitié ont un statut de réfugiés et vivent dans des camps, et les 9,5 millions d’Israéliens sont tous touchés directement ou indirectement par soixante-quinze années de guerre. Les massacres du 7 octobre, il y a cinq mois, et les otages retenus ont aggravé la situation. Aujourd’hui, Gaza devient un cimetière à ciel ouvert. La famine est là. En Cisjordanie, les incursions israéliennes et des colons armés tuent quotidiennement. J’ai rencontré des familles palestiniennes, israéliennes marquées dans leur chair par la guerre. J’ai rencontré mes collègues députés communistes israéliens ainsi que des ONG qui interviennent à Gaza. J’ai été reçu à Ramallah par le premier ministre palestinien. Je me suis rendu dans les camps de réfugiés d’Aïda et de Jalazone où les responsables m’ont expliqué leur expulsion de leurs maisons, leur vie dans le camp, leur rêve de paix, les persécutions de l’armée israélienne.

Jamais je n’ai entendu de message de haine. Mais la douleur est intense pour le peuple palestinien qui n’a pas le droit de vivre libre, qui est occupé, opprimé, réprimé et massacré aujourd’hui à Gaza. En Israël, les familles pleurent encore leurs enfants, leurs parents tués il y a cinq mois, le 7 octobre 2024. Beaucoup attendent le retour des otages et demandent au gouvernement israélien d’agir en ce sens, notamment par une trêve, par la négociation.

L’avenir est sombre, mais la guerre n’offre aucune perspective. Seule la paix, le retour des otages et une solution politique avec la création d’un État palestinien aux côtés d’un État israélien permettront de garantir la sécurité à chacun.

 Voici trois témoignages recueillis :

 Jérusalem, rencontre avec Yaacov Godot, père d’une victime des attentats du 7 octobre, père de Tom, 52 ans, tué dans le kibboutz d’Ofakim, le 8 octobre 2024, après être resté enfermé pendant 25 heures dans un bunker, avec sa femme et ses 3 filles :

- Quand est-ce que votre fils a été tué ?

- « Il n’a pas été tué. Il a été massacré. Mon fils a été massacré le 8 octobre à 7 h. Il a été tué par des balles qui ont traversées la porte blindée de son bunker. Sa femme et ses filles ont pu s’échapper du bunker par une petite fenêtre au moment même où passaient des soldats israéliens. Elles ont été sauvées. Mon fils avait 52 ans et travaillait dans l’informatique. J’ai appris sa mort à 9 h. Nous l’avons enterré le vendredi 13.

Le 7e jour après l’enterrement, j’ai pris l’engagement de tout faire pour que le gouvernement assume ses responsabilités. Je demande la démission de ce gouvernement car je l’accuse d’être responsable des massacres du 7 octobre, d’avoir financé le Hamas et d’avoir dit que le Hamas était un atout et que l’autorité palestinienne était un poids.

J’attends que soit élu un nouveau gouvernement, qu’il ne soit pas d’extrême droite, qu’il travaille à l’avènement d’une paix régionale et à la création d’un État de Palestine à côté de celui d’Israël.

Depuis des années je suis un militant des droits de l’homme, je protège les Bédouins contre les attaques de colons, j’accompagne des enfants de Gaza pour qu’ils entrent dans nos hôpitaux.

J’ai appris que la paix n’arriverait jamais par la force, car en face de nous, il ne faut jamais voir des ennemis mais des êtres humains. »

µ Cisjordanie, camp de réfugiés de Jalazon.

J’ai aussi rencontré le père de Mohamed Khaled Taher Zeid, 13 ans, tué de sang-froid par des soldats israéliens deux jours plus tôt, le 2 mars 2024. Dans la salle du camp, il y a 200 personnes. La famille, les amis et beaucoup de jeunes.

Le père d’Ahmed me raconte.

- « Ce soir-là Mohamed est rentré à la maison et il est tout de suite reparti pour aller prier à la mosquée. Il est ensuite rentré manger. Puis il est ressorti pour rejoindre ses copains et discuter à côté de l’école.

Ce soir-là, comme souvent, presque tous les jours, l’armée a fait une incursion dans le camp. Ils se sont approchés des jeunes. Ils ont tiré une rafale de mitraillette. Des enfants ont reçu des éclats de balles. Certains en ont reçu dans les jambes. D’autres ont eu leurs vêtements transpercés. Mon fils a reçu une balle au niveau du haut de l’épaule et elle est ressortie en bas du dos. Elle lui a traversé le corps. Ils ont ramassé son corps, l’ont déposé derrière le mur de séparation. Mon fils a été abandonné pendant une heure. Il a perdu son sang. Il est mort d’une hémorragie.

- Quel message voulez-vous me transmettre ?

- Nous sommes un peuple qui veut la paix. Mais nous subissons l’occupation. À cause de cela, nous vivons des injustices. Et les injustices, ici, c’est aussi perdre un fils.

- Allez-vous porter plainte ? Va-t-il y avoir une enquête ?

Regard incrédule de ce papa :

- Il n’y a jamais d’enquête. C’est l’armée. Nous allons enterrer mon fils. Et c’est tout. C’est un martyr. »

- Cisjordanie, camp de réfugié d’Aïda.

Rencontre avec les responsables palestiniens du camp d’Aïda. 6 200 personnes vivant sur une surface de moins de 1km2. Nous parlons des attentats du 7 octobre. J’interroge l’un d’entre eux sur la résistance :

- C’est quoi « la résistance » ici ?

- « C’est l’existence.
Exister c’est résister.
C’est célébrer un mariage ou un anniversaire.
C’est être amoureux.
C’est aller à l’école, apprendre et avoir un diplôme.
Résister, c’est aimer la vie, c’est aussi soigner.
Résister, c’est quand nos enfants nous suivent lors des enterrements mais pas l’inverse.
Résister, c’est vivre ici, c’est rester.

Alors oui, à 90 %, la résistance est non armée. Et garder notre dignité malgré l’oppression, les persécutions, c’est aussi de la résistance. »

Article paru dans Communistes, n°987, 13 mars 2024.

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 06:24
Européennes: Fabien Roussel et Léon Deffontaines dans le Finistère le 26 mars (Le Télégramme, 14 mars 2024)
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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 07:10
Participez à la Fête de l'Avenir des Communistes de Rennes - 6 avril 2024
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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 06:31
Samedi 16 mars 2024  De 14H à 16H30 - Pont-de-Buis: Présention par les Conseillères Régionales communistes de Bretagne de leurs actions de mandat

Le groupe Communistes et Progressistes au Conseil Régional de Bretagne

Katja KRÜGER (Présidente du groupe), Gladys GRELAUD, Gaby CADIOU, Delphine ALEXANDRE

Les quatre élues communistes et progressistes du Conseil régional de Bretagne font un tour dans les 4 départements bretons pour présenter leur travail.

 

Nous vous invitons à une présentation de nos actions depuis le début du mandat :

 

Samedi 16 mars 2024

De 14H à 16H30

 

à l'espace François Mitterand

Esplanade François Mitterand

29590 Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 19:28
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars

Manif de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien au sommet de la Bretagne - Roc'h Trevezel - ce dimanche 10 mars 2024. Opération 1000 sommets pour Gaza.

Photos Ayed Nabaa et Gérard Desmaret

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 18:10
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest
Dans la manif de solidarité avec Gaza du 9 mars 2024 à Brest

Nous étions présents samedi 9 mars dans la manif de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien à Brest pour réclamer une nouvelle fois une condamnation ferme de la politique d'anéantissement de Gaza d'Israël, un cessez-le-feu immédiat, boycott de l’État d'Israël et sanctions internationales tant qu'il commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité contre le peuple palestinien. Assez d'hôpitaux détruits, d'enfants qui crèvent de faim, de journalistes, de civils, de femmes et de vieillards exécutés par l'armée: il faut que les peuples se réveillent pour faire taire les armes, imposer une solution politique, le cessez-le-feu et la paix!

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 07:58
https://www.change.org/p/tous-en-soutien-%C3%A0-alhassane?utm_content=cl_sharecopy_37905952_fr-FR%3A7&recruiter=44464536&recruited_by_id=4c40b460-7222-0130-e765-3c764e049b13&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=psf_combo_share_initial&utm_term=share_for_starters_page

https://www.change.org/p/tous-en-soutien-%C3%A0-alhassane?utm_content=cl_sharecopy_37905952_fr-FR%3A7&recruiter=44464536&recruited_by_id=4c40b460-7222-0130-e765-3c764e049b13&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=psf_combo_share_initial&utm_term=share_for_starters_page

Hier, 8 mars, le cap des 25498 signatures de la pétition pour Alhassane Kaba, en ligne depuis 2 semaines jours, le 25 février 2024, a été dépassé. !! On lâche rien ❤️❤️❤️
 Aidez-nous à franchir le cap symbolique des 50 000 signatures le plus rapidement possible!!! 
 
 
Signez et partagez sans modération cette pétition.
 
Aidez notre ami Alhassane Kaba, scolarisé en BTS au lycée Tristan Corbière à Morlaix, à obtenir la prolongation de son permis de séjour pour pouvoir étudier, travailler, et par exemple se former à Enedis et dans le domaine des réseaux électriques. 
 
Ancien mineur isolé, il vit depuis 5 ans en France et son intégration est exemplaire. Pourtant la préfecture lui a refusé la prolongation de son permis de séjour.
 
Les motivations de l'OQTF qu'il a reçu de la préfecture du Finistère ne sont pas justifiées au regard de tous les efforts et ressources de ce jeune homme. 
 
Nous avons jusqu'au 30 mars pour réunir un maximum de signataires à cette pétition.
 
 
***
 
Je vous présente le parcours de ce jeune homme, Alhassane Kaba, qui mérite largement sa place dans notre pays.
 
Alhassane est un jeune réfugié guinéen de 21 ans.
 
Il a fui la Guinée à l'âge 14 ans, abandonné très tôt par sa maman, il n'a jamais connu son papa. Il a grandi dans la rue. Après un exil qui le fait passer par la Mauritanie, le Maroc, il traverse la Méditerranée sur un bateau, à la rame.
 
C'est ensuite l'Espagne, la France, Paris et enfin la Bretagne, au Cloître-Saint-Thégonnec, où il arrive en été 2019. Minorité contestée ; mais il n'y pas eu de recours engagé avant ses 18 ans. Alhassane a alors 16 ans. Il a une seule envie, étudier !
 
Il ne sait pas bien lire et n'a jamais été à l'école. Il intègre en septembre le collège de Plounéour-Ménez en classe de 3ème où il ne cesse de travailler pour obtenir son brevet, avec une mention! Il intègre ensuite une seconde générale au lycée Tristan Corbière de Morlaix, c'est pas facile mais Alhassane bosse dur! Il choisit d'intégrer une première microtechnique, il enchaîne les stages, c'est une réussite à chaque fois. Alhassane s'intéresse à tout et s'intègre très vite. Il obtient son bac avec mention Bien.
 
Il cherche sans arrêt des petits boulots pour gagner un peu d'argent, pas simple sans papiers...
 
Alhassane est solaire, d'une extrême gentillesse et il a de nombreux amis de tous les âges. Il vit en famille d'accueil et a un parrain et une marraine civils, depuis la cérémonie célébrée par le maire de Pleyber-Christ.
 
Depuis 6 mois, celle avec qui il a créé des liens depuis un bon moment devient sa petite amie.
 
Malgré de nombreux et magnifiques témoignages Alhassane vient d'avoir un refus de sa demande de titre de séjour assorti d'un OQTF.
C'est l'incompréhension pour tous, il coche TOUTES les cases de l'intégration, il parle très bien le français, il a deux promesses d'embauche en poche, obtenues pendant ses stages (une entreprise de Morlaix et l'autre chez Enedis), il est scolarisé depuis son arrivée sans interruption. Il est toujours volontaire pour tout. Il a fait tant d'efforts que nous sommes révoltés par cette décision digne de Kafka.
 
Si Alhassane n'obtient pas son titre de séjour avec son sans faute, objectivement, qui l'obtiendrait ?
 
L'avocate d'Alhassane lance cette semaine le recours contre la décision de la préfecture, ce qui, déjà, suspend l'obligation de quitter le territoire.
 
Nous l'aimons évidemment et il est inconcevable qu'il soit renvoyer en Guinée, un pays où il n'a plus de lien ni de projets. Plus de vie.
Sa place est ici ; sa vie est ici, avec nous, et nous nous battons pour qu'il réalise tous ses rêves.
 
Merci d'avoir pris le temps de lire son histoire ☺️
 
Pour Alhassane Kaba, et son Comité de soutien constitué,
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