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Loi sécurité : « »Nous voulons des gardiens de la paix, pas des forces de l’ordre, c’est toute la différence »
La fédération du Finistère du PCF appelle à participer ce samedi 16 janvier à 15 h à la marche des libertés pour le retrait de la loi dite de « sécurité globale » à Brest Place de la Liberté
Devant le juge la parole de l’autorité publique a toujours plus de valeur que celle des citoyens. Cela a pu engendrer des formes d’impunité et des abus. Cette situation ne date pas des gilets jaunes même si elle a pu se dégrader depuis. Or la loi dite de « sécurité globale » limite considérablement le contrôle des forces de l’ordre par les médias et les citoyens. Sous couvert de leur protection il deviendrait impossible de les filmer. Les abus ne seront que facilités. Ces forces de l’ordre qui pourraient porter leurs armes y compris après leur service.
En serons-nous rassurés ? Le transfert des pouvoir régaliens à une police municipale voire privée, l’utilisation des drones de surveillance ubiquitaires, surfant sur l’émotion événements effroyables mais néanmoins tout à fait ponctuels, nous emmènent vers de graves dérives autoritaires.
Le problème est en fait mal posé. La police, absolument nécessaire, a elle aussi, besoin de moyens. Mais ni des moyens de guerre ni de mutilation.
Nous avons besoin d’une police de proximité présente et visible, avec des moyens humains renforcés, formés au service des citoyens pour la sécurité de toutes et tous dans le respect de notre belle devise : liberté, égalité, fraternité !
Loi sécurité : « »Nous voulons des gardiens de la paix, pas des forces de l’ordre, c’est toute la différence »
PCF , Fédération du Finistère
14 Janvier 2021
La fédération du Finistère du PCF appelle à participer ce samedi 16 janvier à 15 h à la marche des libertés pour le retrait de la loi dite de « sécurité globale » à Brest Place de la Liberté
Devant le juge la parole de l’autorité publique a toujours plus de valeur que celle des citoyens. Cela a pu engendrer des formes d’impunité et des abus. Cette situation ne date pas des gilets jaunes même si elle a pu se dégrader depuis. Or la loi dite de « sécurité globale » limite considérablement le contrôle des forces de l’ordre par les médias et les citoyens. Sous couvert de leur protection il deviendrait impossible de les filmer. Les abus ne seront que facilités. Ces forces de l’ordre qui pourraient porter leurs armes y compris après leur service.
En serons-nous rassurés ? Le transfert des pouvoir régaliens à une police municipale voire privée, l’utilisation des drones de surveillance ubiquitaires, surfant sur l’émotion événements effroyables mais néanmoins tout à fait ponctuels, nous emmènent vers de graves dérives autoritaires.
Le problème est en fait mal posé. La police, absolument nécessaire, a elle aussi, besoin de moyens. Mais ni des moyens de guerre ni de mutilation.
Nous avons besoin d’une police de proximité présente et visible, avec des moyens humains renforcés, formés au service des citoyens pour la sécurité de toutes et tous dans le respect de notre belle devise : liberté, égalité, fraternité !
Loi sécurité : « »Nous voulons des gardiens de la paix, pas des forces de l’ordre, c’est toute la différence »
PCF , Fédération du Finistère
14 Janvier 2021
La Fédération du Finistère du PCF est signataire de la pétition pour un moratoire sur le développement des méthaniseurs en Bretagne et le renforcement du contrôle des unités existantes. Elle est portée par Eau & Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, La Confédération Paysanne 29, CIVAM 29 et GAB29 et sera adressée à la Préfète de la Région Bretagne et au Président du Conseil Régional de Bretagne.
Voici l’article que nous avons publié en Automne 2020 :
METHANISATION, UNE FAUSSE BONNE IDEE ?
la fin du mois d’août des milliers de foyers de Chateaulin à Quimper, en passant par la presqu’ile de Crozon, le pays de Douarnenez et une partie du Pays Bigouden ont été privés d’eau potable.
En cause une défaillance technique, semble-t-il informatique, survenue dans l’usine de méthanisation Kastellin gérée par Engie Bioz Services. Les particuliers se sont trouvés dans l’obligation d’acheter de l’eau minérale. Et les collectivités locales se sont mobilisées pour en fournir sur leurs territoires.
La justice la plus élémentaire serait que l’on applique le principe « pollueur/payeur » et que les
dépenses supplémentaires supportées par les habitants et les collectivités territoriales soient prises en charge par la société responsable de l’usine. Par ailleurs, on s’’étonnera de Ia lenteur de diffusion de l’information aux communes notamment qui, pour certaines, ont été averties plus de 2 jours après le sinistre. Bon d’accord, on nous dira que le risque zéro n’existe pas.
Certes mais…
Première remarque : il n’y avait pas de présence humaine dans cette usine pendant la nuit. La cuve de réception du digestat a donc débordé tranquillement des heures durant. Résultat d’un mélange d’économie de personnel et de confiance technologique aveugle.
Seconde remarque : Ce procédé présenté comme miraculeux a connu en Bretagne, comme ailleurs, plusieurs accidents qui se sont toujours soldés par des pollutions fluviatiles, terrestres ou atmosphériques.
Troisième remarque : Avec la méthanisation telle qu’elle est connue aujourd’hui, on tente de traiter les résultats d’une politique agro-industrielle insoutenable au lieu d’en traiter les causes. Le volume de déjections animales est tel que l’on ne sait plus comment s’en débarrasser. Et au lieu de se poser les bonnes questions, il a été décidé de les valoriser comme on dit en « novlangue ».
D’où les usines de méthanisation industrielle adaptées à un système de production agricole industriel, produisant un gaz a fort effet de serre, le méthane hyper polluant, qui ne peuvent fonctionner qu’avec l’apport de matières organiques – le mais par exemple — produites pour ce seul usage. On marche sur la tête et on transforme les paysans en producteur d ‘énergie, en cultivateurs de végétaux destinés par nature a être détruits et non consommée par les humains ou les animaux.
Quand on dit qu’il faut changer de système !
Lien vers la pétition :
https://petitions.eau-et-rivieres.org/
Le ministre de l’éducation M Jean-Marie Blanquer sera à Brest ce lundi 11 janvier.
La section du Pays de Brest du PCF apporte son soutien à l’appel des organisations syndicales brestoises à se réunir devant le lycée de l’Harteloire à partir de 9 h pour exprimer leur colère contre cette politique toxique pour l’école publique.
La crise sanitaire a montré à quel point nous avons besoin d’un système éducatif de haut niveau, commun à tou·te·s les citoyen·ne·s de demain, pour faire face aux défis de l’avenir. Notre école est en crise : la pandémie a mis en exergue et à amplifié les inégalités scolaires vécues depuis de longues années. Face à cette crise, Macron et son gouvernement proposent une réponse simple : en finir avec l’objectif d’égalité. Nous voulons au contraire construire un changement radical de politique, pour construire une école commune, pour toutes et tous : une école gratuite dans laquelle les enfants sont à égalité, faisant le pari que tous les jeunes sont capables d’atteindre un haut niveau de formation, de culture et de savoir.
Les communistes demandent l’augmentation immédiate et durable de la dépense nationale d’éducation, de la maternelle à l’université et pour la formation tout au long de la vie. L’argent existe ! Les milliards de la BCE seront plus utiles dépensés dans les services publics qu’injectés dans les marchés financiers. Le renforcement de l’Éducation nationale comme de l’ensemble des services publics peut s’appuyer sur une fiscalité plus juste (rétablissement de l’ISF, taxation des revenus financiers, abandon du CICE).
Après des années de crise, notre école a besoin d’un changement de politique autour de deux objectifs essentiels : égalité et émancipation.
Nous invitons l’ensemble des acteurs de l’éducation, et plus largement l’ensemble de la société, à construire le système éducatif dont nous avons besoin : pour en finir avec les inégalités à l’école ; construire et transmettre une culture commune de haut niveau ; pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de demain de maîtriser les choix qui engagent leur avenir et d’agir sur le monde.
Le 09/01/2021
PCF Section de Brest
Dans ce marasme ambiant , une bonne nouvelle tout de même et pas des moindres pour les associations, partis politiques et syndicats, partenaires du CIAN 29 ( collectif pour l'interdiction des armes nucléaires), dont le PCF Finistère :
Il fallait que 50 pays ratifient le traité d'interdiction des armes nucléaires pour qu'il entre en vigueur. Ce nombre est dépassé et le TIAN entrera donc en vigueur le 22 janvier.
De nombreux rassemblements en France et à travers le monde auront lieu ce jour là pour le faire savoir et célébrer l'évènement.
La France détentrice de l'arme nucléaire sera donc dans l'illégalité au regard du droit international , tout comme Israël et les 7 autres pays possédant cette arme de destruction massive qui pourrait anéantir toute vie sur Terre.
Le conseil municipal de Carhaix à l'unanimité, à la demande du CIAN 29 a adressé un appel en faveur du TIAN au gouvernement français en 2020 .
C'est pourquoi le CIAN 29 a souhaité créer un évènement à Carhaix le 22 janvier à 17H.
Un rassemblement est déjà prévu devant la mairie avec déploiement d'une grande banderole portant le message suivant:" le Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires est entré en vigueur, la France doit le signer".
Soyons nombreux à participer à ce rassemblement avec nos drapeaux.
Pour info, un autre rassemblement aura lieu à Brest le lendemain samedi 23 janvier dans l'après midi.
Information transmise par Noëlle Péoc'h pour le Collectif CIAN 29
Après avoir médiatisé l’histoire de salariés sans-papiers non déclarés par un patron d’une exploitation agricole de Saint-Sauveur, Landivisiau et dans le secteur de Châteaulin (Finistère), la CGT de Morlaix organise une manifestation pour que leur situation soit régularisée.
Marc Corbel, secrétaire de l’union locale de la CGT de Morlaix, appelle à manifester pour la régularisation des travailleurs sans-papiers du Finistère, mardi 19 janvier 2021. | OUEST-FRANCE
Des salariés sans-papiers non déclarés d’une exploitation agricole de Saint-Sauveur (Finistère) ont porté plainte pour traite des êtres humains. L’enquête est menée par la police aux frontières de Rennes et le parquet de Quimper doit trancher. Ils étaient 17 salariés sur 23 à avoir un statut irrégulier et le patron ne les déclarait pas auprès de la préfecture. Et se permettait des abus. Aujourd’hui, l’exploitation a été liquidée et onze salariés ont reçu un titre de séjour provisoire. Six autres sont dans l’attente.
Une autre exploitation de Landivisiau est dans le viseur de l’Inspection du travail, relevant 28 cas similaires. Une autre, dans le secteur de Châteaulin, ferait travailler 32 personnes sans-papiers de manière irrégulière.
Pour que leur situation soit régularisée et pour que ces abus cessent, la CGT de Morlaix appelle à manifester mardi 19 janvier 2021. Le cortège devrait passer devant la sous-préfecture. « On veut que la situation se débloque rapidement », prévient Marc Corbel, secrétaire de l’union locale.
Mardi 19 janvier, de 11 h à 13 h, départ du kiosque de la place des Otages vers la sous-préfecture de Morlaix.
Louis et Mathieu* travaillaient dans une exploitation agricole de Saint-Sauveur, dans le Finistère. Sans-papiers, ils avaient des contrats de travail mais n’étaient pas déclarés. Leur patron leur faisait du chantage. Louis a porté plainte pour traite des êtres humains.
Mathieu* joue machinalement avec sa tasse de café. Sa plongée en enfer remonte au 17 mars 2019, quand il est venu à Saint-Sauveur (Finistère), travailler dans une exploitation agricole. « Je vivais dans la région parisienne. On m’a contacté pour faire du ramassage de volailles et promis des papiers », souffle-t-il. Ivoirien, il pouvait prétendre à une régularisation par le travail.
Mais sitôt son CDI signé, son employeur ne le déclare pas à la préfecture. « Il nous a embobinés, énumère le père de famille. Dès qu’un collègue osait lui demander des comptes, le patron ne nous appelait plus, pour qu’on manque des chantiers. » Une punition alors qu’ils étaient payés en heures de travail effectif. Seize autres salariés étaient dans le même cas.
« Dans notre local de pause, il n’y avait pas d’eau ni de chauffage, abonde Louis*, dans la même situation. Un jour, le patron a humilié un collègue qui allait souvent aux toilettes. Après, on ne pouvait plus y aller sur les chantiers. » Le patron agitait les peurs pour mieux contrôler. « Il nous disait que si on allait se renseigner auprès d’associations, on nous renverrait dans nos pays », poursuit Louis. Les journées de travail sont sans fin : début à 18 h, pour finir parfois à 10 h le lendemain. Sans registre formel, pour éviter de tout payer.
Bravant les menaces, trois employés ont tout raconté à la CGT de Morlaix. Depuis, l’inspection du travail a relevé les irrégularités, l’exploitation a été liquidée judiciairement le 15 décembre 2020. Onze des 17 salariés ont reçu un titre de séjour provisoire, comme Louis, qui a retrouvé du travail. « On a cotisé et payé des impôts. On ne demande des papiers que pour travailler ! » Les autres attendent, comme Mathieu, mais il n’a « plus de revenus, mais toujours des charges. C’est catastrophique. »
Louis a porté plainte pour traite des êtres humains auprès de la police aux frontières de Rennes. Le parquet de Quimper doit trancher prochainement. Cinq anciens salariés souhaitent poursuivre leur ancien patron pénalement. Avant, les 17 salariés ont rendez-vous aux Prud’hommes, dont la procédure n’a pas commencé. La CGT, elle, dénonce un « réseau », à démanteler. Contactée, la préfecture du Finistère n’a pas commenté.
* Les prénoms ont été modifiés.
La question qui se pose aujourd'hui M.Poignant pour nos citoyens est: comment aujourd’hui on transforme la société, face aux politiques ultra libérales qui profitent uniquement à une petite minorité, comment aller vers plus de justice sociale?
Il faut que nous construisions une majorité politique qui s’attaque réellement au mur de l’argent et qui ait pour objectif l’augmentation du SMIC, la parité des salaires, la relocalisation des industries, le développement des services publics et en priorité de l’hôpital public, la justice fiscale et la lutte contre l'évasion fiscale, la réduction de la pauvreté et des inégalités, la question du réchauffement climatique ….
Ismaël Dupont, secrétaire du PCF finistérien, a dit son désaccord avec des personnalités « droitières » du PS. L’ancien maire PS de Quimper réplique.
Bernard Poignant, ancien maire PS de Quimper, réplique à Ismaël Dupont, dirigeant du PCF finistérien, interrogé dans notre édition de lundi 4 janvier.
« Je me découvre un pouvoir : faire dresser les cheveux sur la tête d’un dirigeant communiste local. […] » Bernard Poignant ajoute : Il aimerait l’union mais commence par trois excommunications : Le Drian, Urvoas, Poignant. Ils ont en effet un inconvénient : les deux premiers ont été ministres du Président Hollande, le dernier son conseiller. Tare suprême à ses yeux ! Fierté aux miens ! Que doit-il penser de Robert Hue, secrétaire national du PCF pendant 10 ans, candidat à l’élection présidentielle à deux reprises et soutien de Macron en 2017 ?
À gauche, tous les partis ont besoin de modestie et d’examen sur eux-mêmes. Le PS bien sûr, mais le PC aussi. Son dernier résultat aux présidentielles date de 2007 avec un score de 1,93 % des voix. Pour les deux suivantes, il s’est jeté dans les bras de Mélenchon ! Plus récemment, sa liste aux élections européennes, conduite par Ian Brossat, est arrivée en dixième position avec 2,5 % de suffrages exprimés. Je reconnais que le PS n’a pas brillé non plus. Il doit bien y avoir un problème quelque part. Dans ces conditions, on ne fait pas la fine bouche et on met une pédale douce à ses prétentions.
Après des sénatoriales où le PCF avait monté sa liste, les communistes feront-ils l’union avec le PS pour les régionales et départementales. C’est leur souhait, répond Ismaël Dupont, PCF Finistère.
Entretien
Fin septembre, le PCF et ses alliés ont voulu marquer leurs différences avec le PS et vous avez créé votre propre liste. Vous avez fait plus de 8 % des voix, ce qui a fait chuter le PS qui n’a obtenu qu’un sénateur… Une Bérézina a dit la droite. Pourquoi ce désaccord avec le PS ? Y avait-il des histoires de personnes où Jean-Jacques Urvoas devenait la cible à faire tomber ?
La clé des succès de la gauche aux municipales de mars et juin 2020 a été le rassemblement. Nous avons construit des majorités. C’est un rassemblement qui se faisait sans base hégémonique. Pour les sénatoriales, nous étions favorables à un accord. Mais, pas d’accord pour la quatrième position, non éligible. Nous n’étions pas non plus d’accord pour la candidature de Jean-Jacques Urvoas, en troisième position sur la liste. Ce n’est pas une histoire de personne. Nous n’avions pas de cible. Tout simplement, il symbolisait une position très droitière du PS, très hollandaise. Nous aurions préféré une liste plus ouverte et non pas que le PS désigne cinq candidat(e)s sur six. Nous avions donc décidé de construire une liste aux sénatoriales avec Nouvelle Donne, Génération.s, Radicaux de gauche et Place publique.
Allez-vous donc réussir à reconstruire une alliance avec le PS pour les élections régionales et départementales qui pourraient se dérouler en juin 2021, dans six mois ?
Le PS a donné des signes pour reconstruire, après l’échec de sa stratégie. Le 10 octobre dernier, à Pont-de-Buis, tout le monde était là, sauf la France Insoumise qui avait fait savoir qu’elle ne souhaitait pas être associée au PS. Nous avons dit que nous souhaitions nous rassembler avec d’autres mouvements et partis politiques en tenant compte des contraintes économiques et sociales qui existent. C’est-à-dire, définir un projet de gauche pour le conseil départemental et le conseil régional.
Pensez-vous à certains cantons précis pour ces élections départementales en Finistère ? Seriez-vous vous-même candidat sur le canton de Morlaix ?
Rien n’est décidé. Il n’y a pour l’instant aucun accord entre les forces de gauche. Le changement de scrutin, avec des binômes sur de grands cantons, nous donne l’occasion de montrer la diversité de la gauche. Aujourd’hui, la majorité départementale PS, est assez étriquée. Si on veut garder ces deux assemblées à gauche, il faut de la pluralité. Ces collectivités sont menacées. Les Verts ne font pas d’alliance de premier tour aux régionales.
On a vu récemment le PCF voter contre une extension de ferme laitière à Plouigneau. Est-ce à dire que vous verdissez votre projet ?
Ce n’est pas quelque chose de nouveau au PCF. Depuis les années 1960, nous défendons une agriculture à taille humaine et respectueuse de l’environnement. Nous sommes pour une transition écologique de l’agriculture. Ce qui nous différencie des Verts est peut-être notre approche. Nous sommes conscients que nous avons besoin d’énergies.
Sur le nucléaire, par exemple, vous avez des clivages avec les Verts…
Oui, les positions nationales de nos deux partis diffèrent sur la question nucléaire. Mais, en 2015, nous étions allés assez loin dans la mise en commun de nos programmes. Nous mettons en avant les questions sociales. Mais pour l’heure, l’idée de partir seul comme le font les Verts au premier tour pour les régionales ne nous semble pas opportune. C’est illisible pour les électeurs.
Pour revenir au PS, vous êtes également très éloignés de figures comme Bernard Poignant, ancien maire de Quimper, même si vous, le PCF, siégez au sein de la majorité d’Isabelle Assih (PS), nouvelle maire de Quimper… ?
Oui, Bernard Poignant peut me faire dresser les cheveux parfois ! Mais, à Quimper, comme à Morlaix ou à Brest, nous faisons partie de majorités plurielles. Au PCF, nous ne fuyons pas les responsabilités.
Jean-Yves Le Drian, ex PS, est aujourd’hui ministre du Président Macron. Quel est votre regard sur l’homme politique qui a présidé la région Bretagne de 2004 à 2015 ? Loïg Chesnais-Girard est son héritier…
Je ne l’ai jamais considéré comme un allié. Nous avons eu différentes approches par le passé, mais en 2015, lors d’un vote interne au PCF Bretagne, près de 95 % des communistes avaient voté pour une alliance avec le Front de gauche et non pas avec Le Drian. Aujourd’hui, nous sommes dans un autre contexte. Il est envisageable de partir avec Loïg Chesnais Girard s’il rompt avec la politique de Macron et ne fait pas d’alliance avec les macronistes. Son intérêt est d’avoir une bonne équipe à gauche. Il y a une profonde colère de la population à l’égard de la politique de Macron. Il faut de la clarté politique.
Concrètement, que demandez-vous ?
Nous souhaitons quatre cantons en Finistère, avec des titulaires, et dans des secteurs gagnables même si tout le Finistère est gagnable ! Pour les Régionales, si nous trouvons un accord avec la majorité sortante, nous demandons huit élus, deux par département.
Après des sénatoriales où le PCF avait monté sa liste, les communistes feront-ils l’union avec le PS pour les régionales et départementales. C’est leur souhait, répond Ismaël Dupont, PCF Finistère.
Fin septembre, le PCF et ses alliés ont voulu marquer leurs différences avec le PS et vous avez créé votre propre liste. Vous avez fait plus de 8 % des voix, ce qui a fait chuter le PS qui n’a obtenu qu’un sénateur… Une Bérézina a dit la droite. Pourquoi ce désaccord avec le PS ? Y avait-il des histoires de personnes où Jean-Jacques Urvoas devenait la cible à faire tomber ?
La clé des succès de la gauche aux municipales de mars et juin 2020 a été le rassemblement. Nous avons construit des majorités. C’est un rassemblement qui se faisait sans base hégémonique. Pour les sénatoriales, nous étions favorables à un accord. Mais, pas d’accord pour la quatrième position, non éligible. Nous n’étions pas non plus d’accord pour la candidature de Jean-Jacques Urvoas, en troisième position sur la liste. Ce n’est pas une histoire de personne. Nous n’avions pas de cible. Tout simplement, il symbolisait une position très droitière du PS, très hollandaise. Nous aurions préféré une liste plus ouverte et non pas que le PS désigne cinq candidat(e)s sur six. Nous avions donc décidé de construire une liste aux sénatoriales avec Nouvelle Donne, Génération.s, Radicaux de gauche et Place publique.
Allez-vous donc réussir à reconstruire une alliance avec le PS pour les élections régionales et départementales qui pourraient se dérouler en juin 2021, dans six mois ?
Le PS a donné des signes pour reconstruire, après l’échec de sa stratégie. Le 10 octobre dernier, à Pont-de-Buis, tout le monde était là, sauf la France Insoumise qui avait fait savoir qu’elle ne souhaitait pas être associée au PS. Nous avons dit que nous souhaitions nous rassembler avec d’autres mouvements et partis politiques en tenant compte des contraintes économiques et sociales qui existent. C’est-à-dire, définir un projet de gauche pour le conseil départemental et le conseil régional.
Pensez-vous à certains cantons précis pour ces élections départementales en Finistère ? Seriez-vous vous-même candidat sur le canton de Morlaix ?
Rien n’est décidé. Il n’y a pour l’instant aucun accord entre les forces de gauche. Le changement de scrutin, avec des binômes sur de grands cantons, nous donne l’occasion de montrer la diversité de la gauche. Aujourd’hui, la majorité départementale PS, est assez étriquée. Si on veut garder ces deux assemblées à gauche, il faut de la pluralité. Ces collectivités sont menacées. Les Verts ne font pas d’alliance de premier tour aux régionales.
On a vu récemment le PCF voter contre une extension de ferme laitière à Plouigneau. Est-ce à dire que vous verdissez votre projet ?
Ce n’est pas quelque chose de nouveau au PCF. Depuis les années 1960, nous défendons une agriculture à taille humaine et respectueuse de l’environnement. Nous sommes pour une transition écologique de l’agriculture. Ce qui nous différencie des Verts est peut-être notre approche. Nous sommes conscients que nous avons besoin d’énergies.
Sur le nucléaire, par exemple, vous avez des clivages avec les Verts…
Oui, les positions nationales de nos deux partis diffèrent sur la question nucléaire. Mais, en 2015, nous étions allés assez loin dans la mise en commun de nos programmes. Nous mettons en avant les questions sociales. Mais pour l’heure, l’idée de partir seul comme le font les Verts au premier tour pour les régionales ne nous semble pas opportune. C’est illisible pour les électeurs.
Pour revenir au PS, vous êtes également très éloignés de figures comme Bernard Poignant, ancien maire de Quimper, même si vous, le PCF, siégez au sein de la majorité d’Isabelle Assih (PS), nouvelle maire de Quimper… ?
Oui, Bernard Poignant peut me faire dresser les cheveux parfois ! Mais, à Quimper, comme à Morlaix ou à Brest, nous faisons partie de majorités plurielles. Au PCF, nous ne fuyons pas les responsabilités.
Jean-Yves Le Drian, ex PS, est aujourd’hui ministre du Président Macron. Quel est votre regard sur l’homme politique qui a présidé la région Bretagne de 2004 à 2015 ? Loïg Chesnais-Girard est son héritier…
Je ne l’ai jamais considéré comme un allié. Nous avons eu différentes approches par le passé, mais en 2015, lors d’un vote interne au PCF Bretagne, près de 95 % des communistes avaient voté pour une alliance avec le Front de gauche et non pas avec Le Drian. Aujourd’hui, nous sommes dans un autre contexte. Il est envisageable de partir avec Loïg Chesnais Girard s’il rompt avec la politique de Macron et ne fait pas d’alliance avec les macronistes. Son intérêt est d’avoir une bonne équipe à gauche. Il y a une profonde colère de la population à l’égard de la politique de Macron. Il faut de la clarté politique.
Concrètement, que demandez-vous ?
Nous souhaitons quatre cantons en Finistère, avec des titulaires, et dans des secteurs gagnables même si tout le Finistère est gagnable ! Pour les Régionales, si nous trouvons un accord avec la majorité sortante, nous demandons huit élus, deux par département.
Paul Le Gall (deuxième homme à partir de la gauche), lors d’une fête de la Bretagne, avec Rol-Tanguy (chef FFI, ancien des Brigades Internationales), Alain Signor (responsable communiste, résistant, député), et Pierre Le Rose. Il est décédé le 30 décembre 2020, à l’âge de 95 ans, le jour du 100e anniversaire de la création du Parti communiste. | PCF FINISTÈRE/ FONDS PIERRE LE ROSE.
Ancien résistant des Francs-tireurs et partisans (FTP), ancien secrétaire départemental du Parti communiste français, conseiller municipal, Paul Le Gall s’est éteint à l’âge de 95 ans. Il était originaire de Beuzec-Conq, à Concarneau (Finistère).
Paul Le Gall, ancien résistant FTP (Francs-tireurs et partisans) à Concarneau, ancien secrétaire départemental du Parti communiste français dans le Finistère (1956-1971) et membre du comité central du PCF (1964-1982), est décédé mercredi 30 décembre 2020 à Concarneau, à l’âge de 95 ans. Il fut conseiller municipal de Concarneau de 1953 à 1959 puis de 1989 à 2001. Il a été aussi, à plusieurs reprises, le candidat titulaire du PCF aux élections législatives dans la 8e circonscription de Quimperlé-Concarneau.
Né le 19 août 1925 à Beuzec-Conq (Finistère), commune aujourd’hui intégrée à Concarneau, ce communiste (1) de la première heure est issu d’une famille de militants et de sympathisants communistes, à l’instar de ses parents et de ses cinq frères et sœur.
À l’automne 1943, il entre dans les FTP du secteur de Concarneau, effectuant des liaisons avec son père engagé dans la Résistance. Après avoir pris part à la libération de Concarneau au sein de la milice patriotique, devenue 7e compagnie FTPF, il adhère aux jeunesses communistes. Il participe à partir de septembre 1944 aux combats sur le Front de Lorient au sein de la 2e compagnie du 2e bataillon de marche du Finistère, au sein de laquelle s’était constitué un groupe de jeunesses communistes composé de soixante-dix adhérents dont il devint le secrétaire. À la fin de la guerre, il reprend son travail de maçon cimentier avec son père.
En 1946, Paul Le Gall dirige le cercle de l’UJRF (Union de la jeunesse républicaine de France) de Concarneau. Adhérant au PCF en janvier 1947, il devient en 1948 secrétaire à la propagande au sein de la section de Concarneau. Il est élu secrétaire de la section du PCF de Concarneau au début des années 50
Il intègre, en 1952, le comité de la fédération du PCF du Finistère dont le siège est à Brest. Résidant à Concarneau, il devient, à trente et un ans, le premier secrétaire fédéral du PCF du Finistère lors de la XVIIIe conférence du comité fédéral du 13 mai 1956.
« Paul Le Gall était un homme nouveau qui incarnait sans doute une volonté de changement politique », indiquent Christian Bougeard et d’Alain Prigent dans un article paru en 2011 dans Le Maitron.
Il occupe cette responsabilité jusqu’à la partition de la fédération en deux entités géographiques en janvier 1970. Puis prend la direction de la nouvelle fédération du Finistère Sud jusqu’en janvier 1982. Pierre Rainero lui succédera. Il siégea au bureau jusqu’à sa non-réélection au sein des instances fédérales, le 25 mai 1986.
Élu membre suppléant au comité central au congrès de Paris de mai 1964, il devint titulaire lors du 19e congrès de Nanterre en février 1970 jusqu’en 1982.
« Il fut un membre très actif, intervenant fréquemment dans les instances nationales, n’hésitant pas à soulever des questions stratégiques », soulignent Christian Bougeard et d’Alain Prigent […] Personnalité calme, organisée, appréciée pour sa modération, Paul Le Gall a joué un rôle important à la tête de la fédération communiste du Finistère, du milieu des années 1950 aux années 1970. »
Paul Le Gall quitte le PCF en 1987 à l’occasion d’une crise interne. Il est élu en 1989 aux élections municipales de Concarneau, sur une liste dissidente. En 1995, il siège au conseil municipal sur une large liste emmenée par le socialiste Gilbert Le Bris.
Il y a deux ans, Paul Le Gall, qui était resté sympathisant, participant à de nombreuses fêtes du Parti, reprend sa carte au Parti communiste.
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, rend hommage « au grand militant et dirigeant historique du parti communiste finistérien et breton. Paul Le Gall fut un résistant FTPF à Concarneau dès 1943. Il a participé aux combats de la libération de la poche de Lorient en septembre 1944. Il a quitté le parti en 1987 mais il a repris sa carte il y a deux ans, ce qui démontre l’attachement qui l’animait pour le communisme et son avenir, lui qui est décédé le jour même du centenaire du parti communiste. Tout un symbole. J’ai eu l’occasion de le rencontrer et de me familiariser avec sa malice, sa gentillesse et sa culture politique impressionnante, à l’occasion de fêtes du parti à Fouesnant. Adieu Paul. Nous pensons fort à ceux que tu laisses en chemin, ton épouse Marie-Annick, ta fille, toute ta famille et tes proches. Nous avons pour ton engagement très fort au service de nos idéaux communs une très grande reconnaissance. Salut à toi camarade !!! »
(1) Source : Paul Le Gall par Christian Bougeard et Alain Prigent dans une version mise en ligne le 6 juin 2011 dans le Maitron.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/une-figure-du-communisme-breton-s-est-eteinte-7105213