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25 novembre 2024 1 25 /11 /novembre /2024 09:00
"Un gouvernement protégeant les riches: dehors!" - Interview de Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, dans le Ouest-France, 23 novembre 2024
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22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 06:25
Toutes et tous à la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester le 23 et 24 novembre 2024
Concert de Cali à la fête de l'Humanité Bretagne 2017

Concert de Cali à la fête de l'Humanité Bretagne 2017

Toutes et tous à la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester le 23 et 24 novembre 2024
Toutes et tous à la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester le 23 et 24 novembre 2024
Toutes et tous à la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester le 23 et 24 novembre 2024
La fête de l'Humanité Bretagne, c'est à Lanester, au parc des expositions du pays de Lorient, les 23 et 24 novembre. 
Contact pour achat des vignettes et covoiturages sur le pays de Morlaix : 06 20 90 10 52  (20€ les 2 jours, 14€ 1 jour, 10€ tarif social, gratuit pour les enfants)
 
Samedi 23 novembre:
Le samedi matin il y aura une formation du Cidefe de 9h30 à 12h30 sur la gratuité des transports. Roger Héré, vice-président transport de Morlaix-Communité, et membre du CD PCF 29, y participera.
A 13h45, Agora sur le modèle agricole breton avec Arnaud Lecuyer, vice-président de la région Bretagne, Jonathan Dubrulle, responsable de la commission agriculture du PCF, Damien Girard, député les écologistes - NFP du Morbihan
A 15h: Table ronde sur les EHPAD publics en présence de Xavier Compain, maire de Plouha et partie prenante du mouvement EHPAD publics en résistance
A 16h: au stand régional du PCF, le plan climat du PCF "empreinte 2050" avec Amar Bellal - à 18h, à l'espace culture, "La sécurité sociale de l'alimentation en débat".
Le concert de Cali sera à 20h. Il avait fait un concert géant en 2017 à la fête de l'Humanité Bretagne.
 
Et le dimanche 24 novembre:
à 11h, Agora: l'atelier citoyen santé Bretagne avec Christiane Caro, Gaël Roblin, Jean-Luc Malestras, Jean-Marc Durand (Hôpital, santé: la force des alternatives, les propositions immédiates, les médecins cubains).
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, arrivera sur la fête à 12h et mangera sur le stand du Finistère du PCF. De 14h à 15h30 il rencontrera des syndicalistes sur la fête de l'Huma Bretagne.
à 13h45, débat sur le "nouveau front populaire" et ses défis avec une députée LFI (Mathilde Hignet), un député Les écologistes (Tristan Lahais), un sénateur PCF (Gérard Lahellec), une députée PS (Claudia Rouaux) et un conseiller régional UDB (Gaël Briand)
une rencontre avec le mouvement social à 15h15
le meeting avec Fabien Roussel à 16h00
Le Finistère aura son stand comme chaque année avec le restaurant (huîtres, crevettes, saucisses de molène - pommes de terre grenailles, et encornets à l'armoricaine - pommes de terre grenaille, fromages, desserts: fars, gâteaux) et le bar.
Merci à tous les camarades qui le peuvent de s'inscrire pour donner un coup de main le samedi ou le dimanche, en adressant un mail à la fédération: federation@29.pcf.fr ou un coup de fil à la fédération à Marion pour indiquer leurs disponibilités.
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22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 06:21
Il y a cent ans, les Sardinières de Douarnenez entrent en révolte... jusqu'à la victoire - Bernard Frederic, L'Humanité, 15 novembre 2024
Il y a cent ans, les Sardinières de Douarnenez entrent en révolte... jusqu'à la victoire

Hiver 1924, à Douarnenez, dans le Finistère. La révolte des femmes « pour les sous » a mis le premier port sardinier de France à l’arrêt. La partie semble perdue face au patronat des conserveries. Mais, soutenue par la municipalité et le jeune PCF, la grève s’organise, se durcit, jusqu’à prendre une dimension nationale. Après quarante-six jours de combat, elles arracheront bien plus que la victoire.

Le port de Douarnenez est, en France, depuis le XIXe siècle, le principal centre sardinier de la côte ouest et la capitale de l’industrie de la conserve. Les hommes sont des pêcheurs, leur mère, leur femme ou leurs filles travaillent dans les conserveries qu’on appelle les « fritures », car il faut faire frire les sardines dans l’huile avant la mise en boîte. Ces ouvrières, on les appelle, en breton, les « Penn Sardin » : « têtes de sardine », à cause de la coiffe qu’elles portent lorsqu’elles travaillent.

La fabrication des boîtes en fer et la conserverie se sont développées de concert. Issu de la campagne bretonne, tout un prolétariat s’y consacre. Les hommes s’occupant de la pêche, on y trouve, à part les soudeurs, surtout des femmes, tant dans la métallurgie que dans la conserverie. Dans ces usines, l’exploitation est terrible. Elle est source d’une lutte de classe souvent violente, comme en 1905, quand les sardinières, alors payées au mille de sardines travaillées – le mille ! –, exigent d’être payées à l’heure. Elles sont 2 000, un jour de juin 1905, à se réunir pour adhérer au syndicat qui luttera pour le travail à l’heure. Elles sont, encore, 2 000 à manifester derrière le drapeau rouge. Et elles gagnent !

L’histoire de Douarnenez s’en trouve durablement marquée. En décembre 1919, les socialistes, très influents en cette cité ouvrière depuis l’avant-guerre, accèdent à la mairie. Mais une majorité de conseillers rejoignent la SFIC (Section française de l’Internationale communiste). En 1921, Sébastien Velly, un communiste, est élu maire. Une première en France ! Hélas, ce tapissier de 43 ans meurt d’une phtisie galopante le 18 juillet 1924.

« Pemp real a vo ! » : 1,25 franc de l’heure

Les candidats communistes remportent au début de l’automne les nouvelles élections partielles. Parmi les élus, le secrétaire départemental du parti, Daniel Le Flanchec. Il est élu maire de Douarnenez, le 7 octobre 1924. À 43 ans, Le Flanchec, né à Trédrez, près de Lannion, a un passé anarchiste dont il reste plus que des traces. Il a soutenu, jadis, la bande à Bonnot. Borgne, il arbore deux tatouages : « Mort aux vaches » sur la main droite et « Entre quatre murs, j’emmerde la sûreté » sur la main gauche. Mais il est surtout un remarquable orateur, qu’il s’exprime en breton ou en français. Il est proche des gens ; les ouvrières le vénèrent.

Le 21 novembre 1924, 100 ouvrières et 40 manœuvres de l’usine Carnaud, la « Méta » comme on l’appelle, parce qu’on y fabrique les petites boîtes en fer dans lesquelles sont rangées les sardines, débrayent. En cause, les salaires. Par petits groupes, souvent en chantant, les grévistes vont d’une usine à l’autre propager leur revendication, 1,25 franc de l’heure : « Pemp real a vo ! » (25 sous nous aurons !).

Les sardinières gagnent alors entre 64 et 72 francs par semaine. Elles effectuent jusqu’à 80 heures de travail en cinq jours. Les heures de nuit et celles du jour sont payées à l’identique. Le temps d’attente n’est pas intégré au salaire. Or, c’est le poisson qui décide du travail. Pas de poisson, pas de travail, pas de salaire. Quand les bateaux déchargent leur cargaison, de nuit comme de jour, les sirènes retentissent. Il faut alors courir vers les ateliers. Là, c’est la puanteur, le mélange de l’huile bouillante et du poisson. « C’est du Zola ! » dira Charles Tillon, le responsable de la CGTU.

Le 23 novembre, un dimanche, les sardinières marchent toute la journée dans la ville. Le 25, toutes les usines débrayent. On en compte 21 : 3 000 grévistes, plus de 70 % de femmes. Douarnenez n’est qu’un cri : « Pemp real a vo ! » Chaque jour, les grévistes se rassemblent dans les halles de la ville afin de discuter de la suite des événements. Un comité de grève est élu, comptant 6 femmes sur 15 membres. Il cherche à négocier avec les représentants du patronat.

Une dimension nationale

À la mairie, Le Flanchec est mobilisé. Il faut organiser la solidarité. Les hommes dont les femmes, les mères ou les filles, parfois les trois, sont grévistes, apportent le poisson. On fait la soupe. La municipalité ouvre aux grévistes ses cantines scolaires. Le Flanchec n’est pas seul. Charles Tillon, le représentant régional de la CGTU, est là. À 28 ans, il s’est déjà fait un nom. Il a participé aux mutineries des marins de la mer Noire quand ils refusèrent de tirer sur les bolcheviques en 1919 ; il a été condamné au bagne militaire au Maroc. Libéré, il a adhéré au PCF naissant. Ajusteur à Rennes, il rejoint la CGTU, dont il devient « permanent » en cette année 1924.

À Douarnenez, Tillon, est rejoint par Marie Le Bosc, déléguée syndicale des tabacs, puis par deux « Parisiens », Maurice Simonin, du syndicat de l’alimentation, et Lucie Colliard, institutrice révoquée, responsable du travail des femmes à la CGTU, membre du comité directeur du Parti communiste. Lucie Colliard est très connue et respectée. Elle a été déléguée au 3e congrès de l’Internationale communiste, avec Souvarine et Vaillant-Couturier. Elle connaît Lénine. Elle sait ce qu’est le « travail d’organisation ».

Les patrons ne cèdent rien. Béziers, par exemple, est à la tête de 11 usines, dont 6 dans le Finistère. Amieux dirige 14 fritures, Saupiquet 10. Pour eux, le manque à gagner d’une grève à Douarnenez est compensé par un travail à plein rendement dans un autre port. Le 4 décembre, un charretier tente de déposer des stocks de conserves à la gare située au bout du pont qui, enjambant la ria du Port-Rhu, relie Douarnenez à Tréboul. Des grévistes barrent le pont.

Le Flanchec et Arthur Henriet, député communiste de la 2e circonscription de la Seine, ceints de leurs écharpes, essayent de s’opposer au déchargement. Le préfet du Finistère estime qu’il y a là entrave à la liberté du travail. Le 5 décembre, à 18 heures, il suspend Le Flanchec pour un mois. Son adjoint, Le Cossec, assure l’intérim. L’affaire est grave. La grève prend une dimension nationale. Daniel Renoult, journaliste à « l’Humanité », arrive à Douarnenez. Chaque jour, il y alimente la chronique des événements. Souvent, ses articles font la une.

« C’était une grève pour le besoin, on n’était pas politique »

À Douarnenez « la Rouge », les jours passent, rythmés par les « processions » (les manifestations quotidiennes). Lucie Colliard raconte : « Il y a 200 ouvriers environ dans les usines de sardines. Mais les femmes, soutenues par les marins pêcheurs, furent l’âme de ce beau mouvement. Il y eut des manifestations de 4 000 à 5 000 personnes, dans cette ville de 12 250 habitants. Et c’étaient les jolis bonnets blancs des femmes qui dominaient. Quand les marins les accompagnaient, avec leurs costumes de toile rouge imperméabilisée, on aurait dit, le long de la mer, une longue guirlande de pâquerettes et de coquelicots. Et les chants ne cessaient pas. Et sur l’air des lampions : « Pem rel avo ! Pem rel avo ! Pem rel ! » (C’est 25 sous, c’est 25 sous, qu’il faut !).

– Il faut nous copier « l’Internationale » : nous ne savons que le refrain.
– C’est entendu, Marie. Vous aurez votre « Internationale ». »

Elle fut copiée, puis tirée à l’imprimerie à 2 000 exemplaires, vendus 2 sous. Il n’en resta pas un. Sous la halle, à la fin des meetings et dans les manifestations, 2 000 femmes et plusieurs milliers d’hommes chantaient le bel hymne d’Eugène Pottier d’un bout à l’autre, religieusement. Et c’était beau, beau comme les foules russes quand elles chantent ! » 1

Les patrons et la droite dénoncent une « grève révolutionnaire », parlent du comité de grève comme d’un « soviet ». Le ressenti des ouvrières est bien autre : « C’était une grève pour le besoin. On n’était pas politique. On allait à la messe de 9 heures. Chacun avait son opinion, mais on n’avait pas l’opinion des riches, par exemple ! 2 »

À la suite des incidents du 4 décembre, Justin Godard, ministre du Travail du Cartel des gauches alors au pouvoir, décide de convoquer à son bureau patrons et grévistes. Le 15 décembre, 3 000 personnes accompagnent la délégation qui prend le train pour Paris. La délégation comprend trois femmes : Anna Julien, caoutchouteuse chez Carnaud, Mme Morvan et Alexia Pocquet. Elles sont accompagnées par deux secrétaires locaux de la CGTU, Jequel et Vigouroux. Lucie Colliard et Maurice Simonin sont également de la partie. Tous posent pour la une de « l’Humanité ».

1 franc pour les femmes et à 1,50 franc pour les hommes

Entre-temps, les sardinières ont reçu une bonne nouvelle : le 13 décembre, Mme Quéro, propriétaire d’une friture, a accepté les demandes d’augmentation salariale des grévistes. Une belle victoire et une brèche dans le front patronal. Mais à Paris, rien ! Les patrons ne lâchent rien. Le quotidien communiste titre : « Incroyable bravade des patrons ». Sur les quais du Rosmeur, la colère est immense, la tension très vive.

Le 20 décembre, au Pré-Saint-Gervais, un grand meeting national est organisé par le Parti communiste, « pour l’unité syndicale, contre le fascisme ». La lutte des Penn Sardin est de tous les discours : Jacques Doriot, Paul Vaillant-Couturier, Marcel Cachin. Daniel Le Flanchec est ovationné. « L’Humanité » a compté 20 000 participants. Le 22, le contrat entre Mme Quéro et les sardinières est signé. Il porte l’heure à 1 franc pour les femmes et à 1,50 franc pour les hommes, avec 50 % d’augmentation après minuit ou après la dixième heure de travail. L’usine Quéro ouvre à nouveau ses portes le 23 décembre.

Bientôt arrive Cachin. « Le père Cachin parlait breton. Il était du pays et du temps de Jaurès… Les femmes de Douarnenez raffolaient de Cachin, qui émaillait ses discours de mots qui faisaient rire », raconte Tillon3. C’est le jour de l’An. Dans les cafés, on chante, on boit et puis, surtout, on discute. Vont-ils céder ? Qui va céder ?

Raynier, du syndicat « jaune » l’Aurore syndicale, est en ville avec 15 de ses amis. Ils affirment qu’ils vont « casser » la grève. Il est 18 heures, ce 1er janvier 1925, au bistrot l’Aurore. Le Flanchec fête le Nouvel An avec son neveu et ses amis, comme Henriet, le député parisien. Et ils chantent. Soudain, on le demande. Des « jaunes » l’attendent dehors. Le Flanchec sort, il s’approche. Des coups de feu claquent. Il s’écroule. Son neveu est allongé près de lui, gravement blessé. Le maire est transporté à Quimper.

Après 46 jours de grève, les Penn Sardin ont gagné

À Douarnenez, la colère explose. La foule envahit l’hôtel de France, où les patrons ont leurs habitudes. Les lieux sont mis à sac. Les dirigeants syndicaux font alors preuve d’un remarquable sang-froid, d’un grand esprit de responsabilité. Ils improvisent un grand meeting aux halles, pour empêcher la foule de s’en prendre aux maisons des patrons. Plus tard, le préfet saluera l’« attitude responsable des leaders communistes » après le drame. Le 3 janvier, « l’Humanité » titre sur six colonnes : « À Douarnenez : première flaque de sang fasciste ! » Toute la une est consacrée à cette « journée sanglante, la tragédie de Douarnenez ».

Alors que les nouvelles de Le Flanchec sont plutôt rassurantes, on apprend que Béziers et Jacq, les deux grands patrons des conserveries, avaient, en décembre, rencontré les « briseurs de grève » et demandé leur intervention. On saura bientôt qu’ils leur ont versé de l’argent. Le 5 janvier, Le Flanchec revient. Une balle lui a traversé la gorge, il ne peut presque plus parler. À la gare, 10 000 manifestants l’applaudissent. 

Le 8 janvier, le syndicat patronal accepte de signer un accord. Les Penn Sardin ont gagné au terme de 46 jours de grève. « Il y a des moments où il fait bon vivre », écrit Daniel Renoult, dans « l’Humanité ». Le 10 mai 1925, pour la première fois, une femme est élue conseillère municipale sur la liste communiste de Le Flanchec : Joséphine Pencalet, veuve de marin, ouvrière aux conserveries. L’élection sera invalidée mais un grand pas vient d’être fait.

  1. « Une Belle Grève de femmes : Douarnenez », de Lucie Colliard, librairie de l’Humanité, 1925. ↩︎
  2. « Les Ouvrières de la mer. Histoire des sardinières du littoral breton », d’Anne-Denes Martin, Paris, l’Harmattan, 1994. ↩︎
  3. « On chantait rouge », de Charles Tillon, Paris, Robert Laffont, 1977. ↩︎
Il y a cent ans, les Sardinières de Douarnenez entrent en révolte... jusqu'à la victoire - Bernard Frederic, L'Humanité, 15 novembre 2024
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22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 06:20
Douarnenez: 30 novembre: la jeunesse communiste se mobilise et mobilise pour rendre hommage à la lutte des sardinières et poursuivre leur oeuvre.
Douarnenez: 30 novembre: la jeunesse communiste se mobilise et mobilise pour rendre hommage à la lutte des sardinières et poursuivre leur oeuvre.

Douarnenez samedi 30 novembre - la CGT, la JC 29 et le PCF appellent à commémorer par une manifestation le centenaire des sardinières et ses résonances actuelles. La commission féministe du Parti emmenée par Shirley Wirden, Sigrid Gérardin, Elsa Sifert, Gladys Grelaud, Isabelle Maugeais  rencontrera des syndicalistes femmes et sera à Douarnenez ce jour-là pour la manifestation.  On vous attend nombreux!

***

Pemp Real A Vo ! 

100 ans après de la grève victorieuse de 1924 des Penn Sardin à Douarnenez. Les syndicats, organisations politiques, culturelles et syndicales commémorent les 100 ans de cette grève. 

Le 30 novembre 15h à Douarnenez, la CGT appelle à une manifestation dans toute la ville. 

Les JC appellent à manifester avec la CGT. 

Le soir, nous organisons une soirée dans Le bar « le loup des mers » pour un moment festif et politique dans l’ancienne ville rouge. 

Réservez votre 30 novembre !

Merci @camaelis_ pour le visuel !

MJCF

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22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 06:16
« Chiche, si tout se passe bien, je m'en fais fais tatouer une ! », Augustine et Arlette Julien, la sardine symbole de victoire (L'Humanité, Léa Petit Scagnola, 20 novembre 2024)
« Chiche, si tout se passe bien, je m'en fais fais tatouer une ! », Augustine et Arlette Julien, la sardine symbole de victoire

Augustine, la grand-mère d’Arlette Julien, était ouvrière dans une conserverie en 1924, lors de la grande grève des sardinières. Sa petite-fille raconte son aïeule, déterminée à arracher une augmentation salariale et de meilleures conditions de travail pour elle et ses camarades de lutte.

Léa Petit Scalogna

Une sardine dessinée jusque dans la peau. Lorsque la manche d’Arlette Julien, 72 ans, dévoile son avant-bras gauche, un petit poisson tatoué y nage. Une œuvre marine ébauchée il y a dix ans, lorsque son compagnon lutte contre un cancer : « Chiche, si tout se passe bien, je me fais tatouer une sardine ! lance alors Arlette. C’est mon symbole de victoire. » Celui de sa grand-mère aussi, ouvrière dans l’entreprise Parmentier qui, avec plus de 2 000 autres sardinières, déserte les usines de Douarnenez et se met en grève, le 21 novembre 1924. Les travailleuses réclament 1,25 franc pour chaque heure harassante passée à vider, éviscérer et mettre en boîtes les poissons.

Augustine Julien, l’aïeule d’Arlette, se charge de compter le nombre d’enfants par famille pour la distribution de la soupe et des biscuits. Le 25 novembre, un comité de grève se met en place et Augustine est sollicitée par acclamation pour en faire partie. Elle devient l’une des six femmes membres, sur les 15 personnes qui le compose. Quarante-six jours de lutte acharnée plus tard, les ouvrières finissent par obtenir 1 franc de l’heure.

« Elle a toujours été discrète quant à son rôle dans cette lutte », se souvient Arlette, malgré la part considérable qu’elle a prise. Formée par la militante communiste Lucie Colliard, surnommée « la Dame aux chapeaux » – dont le port détonne des coiffes bretonnes –, Augustine se forge une vision du monde. Elle constate que les sous reviennent surtout aux usiniers, puis aux marins. Elle s’indigne que les sardinières n’écopent que des miettes, et se révolte.

Non loin du port, un collage représentant Augustine orne d’ailleurs un mur de la rue Obscure. Elle tient une bourse serrée contre la hanche, l’air déterminé. Arlette y emmène deux de ses petits-enfants pour qu’ils voient leur aïeule, de quatre générations leur aînée.

« Les larmes me seraient presque venues », s’émeut-elle. À la tête d’un magazine d’histoire locale, Mémoire de la ville, la petite-fille détaille le visage d’Augustine, âgée de 38 ans au moment de la révolte. Quelques mots la décrivent dans un de ses articles d’un numéro dédié à la lutte de 1924. « Elle a un nez un peu fort, une bouche plutôt large, des yeux verts, de grandes mains. » Puis aussi, et surtout, « un air résolu ».

« Augustine cachait et distribuait de la viande aux résistants pendant la Seconde Guerre mondiale »

Plongée dans les réminiscences de son adolescence, elle revoit les doigts de sa mamie, déformés et écorchés par la saumure et l’eau glacée. « Elle voulait nourrir ses enfants à leur faim, se sortir de la misère et s’abîmer bien moins le corps », insiste Arlette.

Il le fallait bien, alors que son mari, revenu sourd et esquinté de la Grande Guerre, quitte ce monde des suites de ses blessures en 1933, sans que sa compagne ne puisse obtenir de suite l’entièreté de sa pension de veuve. Pugnace, elle finit par recevoir l’argent dû. « Mon grand-père lui avait appris à écrire et à lire avant la guerre, elle qui n’a été que deux jours à l’école. Ce fut une perte douloureuse », confie Arlette. Mais Augustine n’était pas du genre à baisser les bras.

Un œil du côté des ruelles escarpées menant au port, les souvenirs remontent à la surface. Arlette revoit sa grand-mère qui lui raconte les sabots qui claquent sur les pavés, les phalanges qui cognent contre les volets, quelques voix qui scandent « Augustine, da friture ! » (la friture, en français). Augustine se réveille au gré des appels à l’usine, termine souvent chez elle affalée sur une chaise, assoupie quelques heures entre la fin tardive de la journée et le début de la suivante.

« Parfois, elle n’avait même pas le temps d’enlever sa coiffe », conte Arlette, qui ne l’a jamais vue sans ce morceau de tissu de dentelle sur les cheveux. Il ne l’a jamais quittée, tout comme son sens de la révolte. « Augustine cachait et distribuait de la viande aux résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle disait que c’était sa mission de nourrir ceux qui avaient faim », explique Arlette, fière de pouvoir raconter l’histoire d’une grand-mère qui lui a laissé en héritage sa pugnacité et son esprit de lutte. Augustine parlait d’ailleurs souvent de Joséphine Pencalet à sa famille.

Une sardinière camarade de grève qui, en 1925, devint la première femme élue conseillère municipale en Bretagne, sur la liste communiste de Douarnenez. Élection qui finit par être invalidée… à cause de son genre. Ce qui n’a pas empêché Joséphine, Augustine et toutes les autres, d’engranger des conquêtes et de poursuivre une lutte toujours d’actualité.

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22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 06:08
« Ce n’était pas réellement une grève féministe, mais plutôt une grève de femmes contre la misère », à Douarnenez les sardinières et leurs héritières, cent ans après (L'Humanité, 20 novembre 2024)

En 1924, les ouvrières des usines de sardines de Douarnenez se mettent en grève « pour les sous ». Le début d’une lutte historique, dont les traces demeurent à chaque coin de rue, dans les représentations artistiques, les usines et la célébration du centenaire de cette mobilisation, ce jeudi 21 novembre.

Léa Petit Scagnola, L'Humanité, 20 novembre 2024

Un brin malicieuses, les comparses chantonnent les quelques mots révolutionnaires, interdits à l’époque de leurs aïeules : « Saluez, riches heureux, ces pauvres en haillons, saluez, ce sont eux qui gagnent vos millions. » Attablées aux Loups des mers, restaurant niché sur les quais du port du Rosmeur, deux Douarnenistes badinent : « Au départ de Tréboul, où y a des filles qui sont moches comme tout ! » entonne Françoise Pencalet, professeure d’histoire et conseillère municipale de gauche à Douarnenez (Finistère). Monique Prévost, ancienne maire socialiste, rit avec elle.

Elles chérissent les souvenirs d’airs fredonnés aux repas de famille, en mer pour le pêcheur de langoustines qu’était le père de Françoise, et à l’usine par un chœur constitué des ouvrières de la sardine. On les appelait autrefois les Penn Sardin, dans la bouche des bretonnants (en français, « têtes de sardine »).

Ces travailleuses des conserveries de poisson de Douarnenez, dans les années 1920, se lèvent à l’aube, enfilent leur tablier sombre et s’affairent à couper, éviscérer et mettre en boîte les petits poissons. Leur grève victorieuse en 1924, pour de meilleurs salaires et conditions de travail, est célébrée cette année, pour le centième anniversaire de la lutte.

Ce 21 novembre, sa commémoration, faite de chants, conférences et de quiz, a vu le jour grâce à un collectif créé par Monique Prévost et Françoise Pencalet. Elles espèrent rassembler les 14 000 âmes de la commune, encore ouvrière, où tout le monde se connaît.

Les deux acolytes pointent les usines surannées et agglutinées en contrebas du port de pêche. Plusieurs ont été transformées en logements HLM, l’ancien séchoir à thon du dernier étage est devenu une buanderie. Quelques maisons plus loin, l’Abri du marin incarne à lui seul une forme d’amnésie de la mémoire ouvrière.

Autrefois lieu d’instruction catholique des pêcheurs, il accueille aujourd’hui des touristes fortunés dans des locations de luxe. Il faut imaginer que, cent ans plus tôt, plus de 2 000 travailleuses exigeaient et scandaient dans ces ruelles exiguës du vieux village : « Pemp real a vo ! » Littéralement, « cinq réaux (monnaie espagnole de l’époque), il y a aura » dans leur bourse, représentant 1,25 franc par heure de labeur.

Du petit matin jusqu’à ce que le stock de sardines soit épuisé, tard le soir, les travailleuses endurent des journées harassantes, pouvant durer jusqu’à 18 heures. Elles ne sont guère récompensées : 0,80 franc de l’heure, soit le prix d’un litre de lait, rappelle Françoise Pencalet.

Une grève de femmes contre la misère

Le 21 novembre 1924, une vague de rébellion prend naissance à la conserverie Carnaud, avant de se répandre dans les 25 entreprises de Douarnenez ; 2 000 travailleuses cessent de courber l’échine et de mettre en boîte les sardines pêchées par leurs maris ; 70 % des grévistes sont des femmes et mettent alors à l’arrêt le premier port sardinier du pays.

La mobilisation s’organise, soutenue par des militants syndicaux, féministes et communistes venus de Paris. Comme Charles Tillon, syndicaliste de la CGTU, futur commandant en chef des Francs-Tireurs et Partisans et ministre communiste.

Mais aussi, Lucie Colliard, activiste féministe et membre du comité directeur du PCF. Augustine Julien, ouvrière de production et déléguée de l’usine Parmentier, a conté à sa petite-fille sa rencontre avec la militante communiste : « Lucie Colliard lui a ouvert les yeux quant au fait d’être » citoyenne », de se battre pour ses droits ». Monique et Françoise se battent pour que Lucie Colliard soit enfin honorée à Douarnenez, étant donné ce qu’elle a apporté à la grève et aux sardinières.

Elles recueillent des signatures pour que l’ancienne usine Béziers, symbole de la répression patronale, devenue un parking, porte le nom de la militante. « Elle a tenté d’importer ses revendications d’égalité des genres, mais ça n’a pas pris du côté des sardinières, mesure Françoise Pencalet. Ce n’était pas réellement une grève féministe, mais plutôt une grève de femmes contre la misère. »

Après des mois de lutte acharnée, les sardinières finissent par obtenir un salaire horaire d’un franc, une augmentation de 50 % après 22 heures et au-delà de la dixième heure de travail consécutive, ainsi que la reconnaissance du droit syndical. La scène de la victoire est collée sur les murs de la ville grâce à un photomontage de Marianne Larvol, artiste locale. « Regardez comme elles étaient ravies ! » s’enthousiasme Monique Prévost.

Cent ans après, l’ancienne maire porte autour du cou un talisman mémoriel qui ne la quitte plus : un réal percé d’un trou, le sou tant convoité, et obtenu par les Penn Sardin lui colle à la peau. Sur les quais du port Rhu, un autre photomontage, plus dramatique cette fois, raconte les jours qui précèdent la victoire, le 8 janvier 1924.

Car, avant de céder, les usiniers engagent des briseurs de grève parisiens et tentent d’assassiner l’un des tenaces défenseurs des sardinières, Daniel Le Flanchec, maire communiste de la ville. Marianne Larvol est ainsi à l’origine de douze œuvres mémorielles dans la cité. Adossée au mur de l’ancienne maison de l’édile, elle détaille le portrait de ce « héros local ». Blessé par balle à la gorge, il survit. La tentative d’assassinat indigne largement dans le pays et participe à faire basculer la lutte.

Les Penn Sardin de 2024

À bâbord, le regard des deux femmes se pose sur des mouettes rieuses qui planent au-dessus des bateaux de pêche. Leur vol suit un marin. Jean s’en va en mer pour la journée uniquement, « de quoi gagner un salaire misérable, revenir dormir à la maison et recommencer », gronde-t-il, la capuche de son ciré sombre rabattue sur les yeux. Il ramène aussi la godaille – rebut de pêche offert aux marins – pour nourrir ses trois petits garçons apprentis pêcheurs.

Françoise Pencalet se régalait de ces « chutes » de langoustines rapportées par son père tous les trois mois. « C’est pour cela que les filles et les fils de langoustiniers ont le teint tout rose, ils ont passé leur enfance à manger de la langoustine », taquine Monique Prévost.

À Douarnenez, les deux plus gros employeurs sont toujours, en 2024, des usines d’agroalimentaire. La moitié de la population active y travaille. Mais les marins peinent encore à vivre dignement, tandis que les ouvriers des usines de sardine et de thon se battent toujours pour un salaire à la hauteur du sacrifice d’un corps esquinté. L’entreprise Chancerelle, qui existait déjà il y a cent ans, s’est installée en périphérie de la ville. Seules les âmes d’anciennes sardinières tuées à la tâche flottent encore dans les ruines des anciennes conserveries du centre-ville.

« Le travail est resté artisanal, pénible, répétitif et payé une misère », déplore Sébastien Friant, délégué CGT de l’entreprise. Ce sont encore majoritairement des femmes qui s’y collent : 327 des 500 salariés sont des travailleuses. Patricia, ouvrière de production depuis 1994, ne supporte plus les cadences infernales. Son dos la fait souffrir, ses épaules et ses poignets aussi. « Je ne tiendrai jamais jusqu’à la retraite… » souffle-t-elle, éreintée. « Nous sommes conscients que les métiers de nos collaborateurs dans nos ateliers de production peuvent être exigeants », commente l’entreprise…

Comme pour les sardinières de l’époque, la journée de Patricia se termine uniquement lorsque les poissons sont mis en boîtes et prêts à être livrés. Parfois à 17 heures, parfois à 19 heures selon les stocks et ce que le patronat décide. La lutte des classes continuerait-elle à Douarnenez ? Tiphaine Guéret, journaliste indépendante et autrice de l’ouvrage Écoutez gronder leur colère, les héritières des Penn Sardin de Douarnenez, fait un lien entre la lutte de 1924 et celle, en octobre 2023, des ouvrières actuelles, pour une hausse de salaire de 10 % et une amélioration des conditions de travail.

« On a fini par obtenir 2,6 % de revalorisation de nos primes, 30 euros en plus par mois sur un salaire à peine au-dessus du Smic », s’attriste Sébastien Friant. La direction se targue de salaires « environ 3 % au-dessus des minima conventionnels » et « au-dessus du Smic, ce qui nous positionne comme une entreprise mieux-disante que la plupart des entreprises environnantes ».

« C’est fédérateur de fêter le centenaire, mais les conditions de travail ont bien changé », assure aussi la maire divers droite de la commune, Jocelyne Poitevin. Comme si les sardinières d’aujourd’hui n’étaient pas confrontées elles aussi à des conditions de travail et de très bas salaires pour leur époque. Et comme s’il n’y avait ici rien à remuer…

Mémoire ouvrière, un enjeu politique

Les commémorations ne sont d’ailleurs pas sorties de nulle part. Il y a un an, Françoise Pencalet et Monique Prévost se scandalisent d’une coupure de presse : une interview de la maire actuelle, Jocelyne Poitevin donc, qui, dans le Télégramme de mai 2023, déclare : « À chaque fois, on nous ramène l’histoire ouvrière, les sardinières (…). C’était il y a cent ans, il faut arrêter ! » Monique Prévost écarquille les yeux, abasourdie : « Comment peut-on tourner le dos à notre histoire ouvrière ? Nous ne pouvions pas laisser dire cela ! » Contre-attaque. Les deux femmes décident de créer un collectif de célébration du centenaire de la lutte et imaginent un cycle de conférences, en plus d’inclure les commerçants et les associations du coin aux festivités.

Les cordes vocales toujours échauffées, elles imaginent une foule chantant les airs révolutionnaires des sardinières et rassemblent largement. Sept répétitions plus tard, Eva et Manon, qui se définissent comme « passeuses de chant », se disent fières « de ce mélange de gens, des enfants de l’école jusqu’aux personnes âgées en Ehpad ».

Ethan, 7 ans, récite les paroles le soir avant de s’endormir, pour ne pas les oublier. « Il faut travailler, il n’y a pas d’horaires. À bout de fatigue, pour n’pas s’endormir. Elles chantent en chœur, il faut bien tenir », balbutie-t-il. Ses parents font aussi partie de la foule chantante : des répétitions imprévues ont parfois lieu au moment du dîner, « pour que les paroles rentrent dans nos mémoires » !

D’autres sentraînent à reproduire le rythme de la musique : « Il faudra battre la mesure en entrechoquant deux sabots », explique Gildas Sergent, de l’association Emglev Bro Douarnenez, qui promeut la culture et la langue bretonnes. Et les tenues complètes des sardinières sont à découvrir dans les locaux de la médiathèque, avec une exposition réalisée par la municipalité, malgré sa volonté de reléguer la grève de 1924 à un folklore lointain.

« Il ne faut pas minorer la participation de la municipalité dans le programme », se défend la maire. « La municipalité a soutenu notre collectif, mais elle n’est pas à l’origine d’une quelconque action, bien qu’elle ait été notre partenaire financier pour le logo, la location de salle », pointe Françoise Pencalet.

L’artiste Marianne Larvol continue : « Politiquement, il lui aurait été impossible de ne pas s’associer au centenaire étant donné ce que nous, le collectif, organisons. » Preuve que tout est question de rapport de force et que, cent ans après, les sardinières entraînent encore les foules derrière elles.

« Ce n’était pas réellement une grève féministe, mais plutôt une grève de femmes contre la misère », à Douarnenez les sardinières et leurs héritières, cent ans après (L'Humanité, 20 novembre 2024)
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21 novembre 2024 4 21 /11 /novembre /2024 06:39

Ouest-France

Depuis Morlaix, un projet pour favoriser l’accès à l’eau dans un camp de réfugiés en Cisjordanie

Publié le

Depuis Morlaix communauté (Finistère), un projet d’ampleur est piloté pour favoriser l’accès à l’eau dans le camp palestinien de Jalazone, en Cisjordanie. Au total, 3 millions d’euros seront investis. Explications.

Le camp de Jalazone, il y a plusieurs années, avec des bidons pour récupérer l’eau de pluie sur les toits.

Le camp de Jalazone, il y a plusieurs années, avec des bidons pour récupérer l’eau de pluie sur les toits. | NURPHOTO VIA AFP

Morlaix communauté (Finistère) se mobilise sur son territoire, mais pas uniquement. Lundi 18 novembre 2024 au soir, lors du conseil communautaire, les élus ont approuvé une convention avec l’Agence française de développement. Elle permet de porter un projet d’une ampleur unique pour l’accès à l’eau en Cisjordanie, dans le camp de réfugiés palestiniens de Jalazone. Pour rappel, ce camp accueille 16 000 personnes environ, sur 0,25 km².

Un projet déjà en cours

D’après le président de Morlaix communauté, Jean-Paul Vermot, il s’agit même « du plus gros projet, financièrement, de coopération décentralisée avec la Palestine, qui est mené depuis l’Agglomération ».

Lire aussi : ENTRETIEN. Gaza : « On atteint un seuil d’inhumanité redoutable » estime France Palestine Solidarité

En mai 2022, Morlaix communauté s’était engagée dans le soutien à un projet d’amélioration d’accès à l’eau et à l’assainissement de la population du camp. Via la loi Oudin-Santini (1), l’Agglomération a alloué des fonds à Jalazone, de l’ordre de 29 880 € pour 2024.

En débloquant cet argent, Morlaix communauté a déclenché d’autres aides, avec notamment une subvention française de l’Agence française de développement de 1 995 000 €, soit 62 % des dépenses, mais aussi la Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales du ministère des affaires étrangères français, avec 147 600 €, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne pour 398 391 €… Le budget total du projet s’élève à 3 220 514 €, et Morlaix communauté participera à hauteur de 121 623 €, de 2022 à 2027.

Déjà des actions menées

Ce projet de coopération décentralisée est déjà dans sa phase opérationnelle. En amont du conseil communautaire, Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, expliquait qu’un « réservoir a été installé pour assurer l’arrivée d’eau potable de manière permanente sur le camp. Des travaux de réfection ont déjà été faits, mais aussi de curage du réseau d’assainissement, pour aller jusqu’à une station d’épuration et éviter l’engorgement des tuyaux ».

Une action environnementale de traitement des déchets a également été menée, afin d’éviter qu’ils ne tombent dans les caniveaux et « n’obstruent le système de collecte des eaux usées », poursuit l’élu. Un camion hydrocureur, « pour déboucher les tuyaux » a été acheté. Enfin, « en collaboration avec la coopération décentralisée japonaise, une réfection d’ensemble des réseaux humides d’une route a été faite ».

An Dour pilote le volet technique

L’action est pilotée depuis la régie de l’eau An Dour, « au niveau du volet technique ». Sur place, en Cisjordanie, c’est le consul général de France à Jérusalem qui fait office de relais local. Le président de Morlaix communauté souligne l’important soutien de l’État dans ce projet.

Lire aussi : Ces huit Finistériens se rendent dans un camp de réfugiés palestiniens

Les élus ont voté à l’unanimité cette délibération, et Ismaël Dupont, conseiller communautaire, a souligné : « C’est un projet extrêmement important, dans le contexte dramatique que vit le peuple palestinien aujourd’hui. Je pense que c’est un geste et des investissements qui sonnent certes comme un soutien humanitaire, mais aussi comme une forme de soutien politique, du droit à l’existence du peuple palestinien, dans cette région qui est celle où il vit depuis des millénaires. »

(1) La loi Oudin-Santini autorise les collectivités, syndicats et agences de l’eau à consacrer jusqu’à 1 % de leur budget eau et assainissement pour financer des actions de solidarité internationale dans ces secteurs.

https://www.ouest-france.fr/environnement/eau/depuis-morlaix-un-projet-pour-favoriser-lacces-a-leau-dans-un-camp-de-refugies-en-cisjordanie-cf314258-a5c8-11ef-b729-1d466315993e

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21 novembre 2024 4 21 /11 /novembre /2024 06:33
Le Télégramme, lundi 18 novembre - pages Finistère / Bretagne.

Le Télégramme, lundi 18 novembre - pages Finistère / Bretagne.

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21 novembre 2024 4 21 /11 /novembre /2024 06:30
Le Télégramme Morlaix, 19 novembre : bénévoles et covoiturage pour la fête de l'Humanité Bretagne
Le Télégramme Morlaix, 19 novembre : bénévoles et covoiturage pour la fête de l'Humanité Bretagne
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21 novembre 2024 4 21 /11 /novembre /2024 06:28
A Brest, le ras-le-bol des communistes - Ouest-France, Mickaël Louedec, 20 novembre 2024
«Toutes les semaines, ce mois-ci, on a changé les serrures» : à Brest, le ras-le-bol des communistes
Pour Ismaël Dupont, secrétaire départemental du parti, « la coupe est pleine ». Les locaux du PCF sont régulièrement pris pour cibles à Brest (Finistère).
Ismaël Dupont (au centre), dans les locaux du PCF, à Brest. | OUEST-FRANCE
Ouest-France - Recueilli par Mickaël LOUÉDEC. Publié le 19/11/2024
Depuis le mois d’août, les locaux du PCF, à Brest (Finistère), sont les cibles de dégradations répétées. Pour Ismaël Dupont, secrétaire départemental du parti, « la coupe est pleine ». Il pointe du doigt l’extrême droite.
Que s’est-il passé vendredi 15 novembre 2024 ?
Vendredi, on a de nouveau eu de la colle dans nos deux serrures, celle du local de la fédération et celle de la section locale de Brest. On a appelé la police lundi matin. Ils sont venus et on a porté plainte. On a choisi de communiquer car la coupe est pleine. C’est peut-être donner le beau rôle à ceux qui nous veulent du mal, mais de toute façon, ça peut être difficilement pire que ce qu’on est en train de vivre. Il faut que la préfecture prenne au sérieux ces actes délictuels, qui nuisent à la liberté d’expression des organisations politiques.
Quel est le préjudice pour vous ?
Toutes les semaines, ce mois-ci, on a dû changer les serrures. Ça prend des heures et il y a un préjudice financier important. Depuis fin août, c’est la sixième fois que ça nous arrive. Ça représente à peu près 2 000 €, entre le déplacement des serruriers et les clés à refaire. Des plaintes ont été déposées.
Qui souhaiterait vous nuire ?
On a de forts soupçons. Il pourrait s’agir d’actes de malveillance de sympathisants et militants d’extrême droite. LFI à Brest avait aussi été victime de dégradations sur ses serrures. Le mode opératoire semble le même. Ça s’inscrit dans un climat tendu, où les locaux sont particulièrement visés. On a eu des tags nazis, des insultes racistes et antisémites… Il n’y a pas eu de violences sur les militants, heureusement.
Comment y remédier ?
La police s’est engagée à faire des rondes plus fréquentes dans le quartier, le soir et le week-end. Nous aussi, on va prendre nos dispositions pour essayer d’identifier les auteurs des faits. On réfléchit à plusieurs solutions, dont l’installation d’une caméra.
Votre assurance vous rembourse-t-elle les dommages ?
On n’est pas assurés pour les dommages volontaires. On a tellement de frais liés à ce vandalisme politique, que si on demande une extension de garantie d’assurance, ça nous coûterait sans doute très cher. On est donc plutôt dans l’idée de trouver les auteurs des faits.
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