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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 20:36

Dossier de presse pour la Marche Solidaire des 7, 8, 9 avril - rédigé par Fraternité Douarnenez

Appel pour le droit d'asile et la suppression du réglement Dublin- Marche solidaire les samedi 7, dimanche 8, lundi 9 avril de Guipavas à Quimper
Le programme: 
 
Samedi 7 avril:
 
9h30-10h: rassemblement au parking P3 de l'aéroport de Guipavas (1h gratuite)
10h-10h30: manifestation devant l'aéroport de Brest-Guipavas (pour protester contre les expulsions de migrants dublinés)
Puis entre 10h30 et 11h: déplacement en voiture jusqu'au parking situé sur le pont Albert Louppe
11h-12h: marche jusqu'à Plougastel Daoulas (3 km)
12h-14h: repas partagé au jardin Bobby Sand (près de la mairie de Plougastel-Doualas)
14h-18h: marche jusqu'à Daoulas (11km)
18h: Déplacement en voiture jusqu'au centre Juvenat Notre-Dame à Châteaulin où un hébergement est possible
 
Ramener son pique-nique et ses provisions, où des éléments de repas à partager
 
Dimanche 8 avril:
 
Au centre Juvenat de Châteaulin
Toute la journée, animations, projections, temps d'échange et d'information, repas partagés
Hébergement possible le soir
 
Lundi 9 avril:
 
9h: covoiturage de Châteaulin jusqu'à Douarnenez
10h: Rassemblement devant la mairie de Douarnenez, puis covoiturage jusqu'à Quimper
12h: Rassemblement devant la cathédrale Saint-Corentin et marche dans Quimper
 

 

 

Appel pour le droit d’asile et la suppression du règlement Dublin

Pour comprendre le règlement Dublin : https://www.youtube.com/watch? v=f4mCR1N5HCQ

 

Marche pacifique et solidaire 

Brest-Quimper

Les 7/8/9 avril 2018

 

Le règlement de Dublin bafoue la Déclaration universelle des droits humains, la Constitution française et la Convention de Genève. La menace qui pèse sur ces droits fondamentaux nous concerne toutes et tous !

 

Pour leur survie et pour trouver la paix, beaucoup d'hommes, de femmes, d'adolescents, d'enfants, ou de familles entières, sont contraints de fuir leur pays. Mais le règlement Dublin ne donne pas aux exilés le droit de choisir un pays plutôt qu'un autre dans l'Europe de Shengen. Ainsi, pour mériter de demander l'asile à la France, il faut réussir à y entrer en traversant tous les pays qui l'entourent sans jamais avoir été contrôlé et contraint par la police de donner ses empreintes pour le fichier Eurodac qui stocke les empreintes digitales des demandeurs d'asile.

 

Sinon, c'est « Dublin », le statut de toutes les personnes que le préfet se permet d'assigner à résidence ou qu'elle enferme en centre de rétention, ce que la future loi asile et immigration projette de systématiser, puis qu'elle expulse hors de France. Ces enfermements sont honteux car l’exil n’est pas un délit !

 

Pourtant, grâce à l'article 17 du règlement Dublin, la préfecture peut les autoriser à déposer leur demande d’asile en France. Hélas, malgré les nombreuses demandes qui lui sont faites, le préfet du Finistère ne semble pas décidé à user de son droit. Un article de la constitution française permet également de passer outre le règlement Dublin. *

 

De nombreux collectifs et associations travaillant aux côtés des personnes en exil et pour la défense de leurs droits, se sont rassemblés. Ils vous invitent à participer à une marche pacifique en solidarité avec les dublinés, de Brest à Quimper, les 7, 8 et 9 avril. (programme détaillé en pj)

-       Samedi 7 avril : rassemblement à l’aéroport de Brest à 9h30, puis marche

-       Dimanche 8 avril : journée infos-débats-films-ateliers à Châteaulin

-       Lundi 9 avril : rassemblement à Douarnenez à 10h00 place de la mairie, puis place saint Corentin à Quimper à 12h00, avec prises de parole, et marche jusqu'à la préfecture.

 

Merci de partager largement cet appel : informons, mobilisons-nous pour la solidarité et le respect des droits humains !

Lien pour vous inscrire et participer à l’organisation :

https://goo.gl/forms/f3a8xNvNL NfS1Mzq2

 

     Pour les collectifs engagés sur la marche : Informez-nous très vite si vous souhaitez proposer quelque chose à mettre au programme (sujet de discussion ou débat, animation, film, etc) de la journée de dimanche, afin que cela figure au programme. 


Si, en tant qu'appelant à ces trois jours de marche, même si vous ne participez qu’à une partie, vous souhaitez voir apparaître le nom de votre organisation ou association au bas du tract, merci de nous en faire part avant jeudi 29 mars, date à laquelle le tract sera finalisé, à l'adresse mail : fraternitedz@gmail.com 


* Article 17 du Règlement Dublin :

1. Par dérogation à l’article 3, paragraphe 1, chaque État membre peut décider d’examiner une demande de protection internationale qui lui est présentée par un ressortissant de pays tiers ou un apatride, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères fixés dans le présent règlement.”

 
Article 53-1 al 2 de la Constitution :

“Toutefois, même si la demande n'entre pas dans leur compétence en vertu de ces accords, les autorités de la République ont toujours le droit de donner asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté ou qui sollicite la protection de la France pour un autre motif.”
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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 19:35
photo Le Télégramme - David Thomas

photo Le Télégramme - David Thomas

Samedi, environ 600 manifestants ont participé aux trois marches pour l'égalité initiées par le collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes et soutenues par une trentaine d'organisations associatives, culturelles, politiques et syndicales.

 

Au total, ce sont trois rassemblements "pour l'égalité" qui étaient organisés en solidarité avec les sans-papiers autour de trois revendications : un centre d'hébergement inconditionnel ouvert à Rennes toute l'année, la suppression des accords de Dublin et l'arrêt du tri des mineurs isolés étrangers et des tests médicaux qui leur sont réservés. 


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/rennes-600-personnes-aux-marches-pour-l-egalite-07-04-2018-11918127.php#MTVpkyxZ25yiKlSt.99

"Ces rassemblements, qui se déroulent aussi à Caen, Chateaubriand, Lannion, Brest et Quimper se font autour de ces thématiques régionales qui sont celles auxquelles nous sommes le plus souvent confrontés", explique Camille, du collectif de soutien aux personnes sans-papiers qui précise "les accords de Dublin, qui permettent aux pays de reconduire les personnes sans-papiers vers le premier pays par lequel elles sont entrées dans l'espace Schengen, remettent en cause le droit d'asile. Les tests médicaux que subissent les mineurs étrangers, comme les tests osseux, sont un détournement de la médecine. Enfin c'est la fin de la trêve hivernale et il reste beaucoup de gens dans la rue, nous considérons comme minimum d'avoir au moins un lieu d'hébergement ouvert à tous sans condition tout au long de l'année. C'est un droit fondamental". 

Projet de loi "liberticide"

Les trois cortèges, partis vers 15 h, de quartiers différents, Villejean, Le Blosne et Maurepas, portaient chacun l'une de ces revendications. L'ensemble des défilés ont ensuite convergé en direction de la préfecture de région, située rue Martenot, dans le centre-ville où différentes prises de paroles ont eu lieu. Ces trois marches s'inscrivaient de plus dans le cadre d'une journée nationale de protestation contre le projet de loi sur l'asile et l'immigration qualifié par les manifestants de "liberticide". "Cette loi ne va pas empêcher l'immigration clandestine, mais ajouter de la précarité à la précarité déjà existante", souligne l'un des 80 sans-papiers qui ont participé à ce rassemblement.


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/rennes-600-personnes-aux-marches-pour-l-egalite-07-04-2018-11918127.php#MTVpkyxZ25yiKlSt.99

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 06:09
Hôpital public, stop à la folie des fermetures - Rassemblement du 6 avril à Rennes devant l'ARS: tract du PCF Bretagne
Hôpital public, stop à la folie des fermetures - Rassemblement du 6 avril à Rennes devant l'ARS: tract du PCF Bretagne
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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 05:31
Le Télégramme, pages France, 6 avril 2018: dossier "PS Breton: comment sortir de l'ornière"

Le Télégramme, pages France, 6 avril 2018: dossier "PS Breton: comment sortir de l'ornière"

Le Morlaisien Glenn Le Saout, jeune militant, fait partie de ceux qui ont quitté le Parti socialiste. « Je suis parti parce que j'ai eu l'impression que, quand on est militant, on est juste bon à aller coller des affiches. J'en avais marre de me faire rembarrer, quand je voulais ouvrir la bouche, par des permanents qui n'ont pas compris que le monde évolue, qu'il faut penser autrement pour faire bouger les choses ». Plutôt en colère, Glenn Le Saout, à la hauteur de la fougue et de l'enthousiasme de ses 19 ans. Un enthousiasme et des convictions qu'il a mis, sans compter, quand il était lycéen, au service de la Fidl, puis du Mouvement des jeunes socialistes.

« Ils nous ont lâchés »

 

Le PS, il le vivait à 200 %. Jusqu'à la « déculottée » de la présidentielle en 2017 : « Je n'ai pas compris pourquoi les élus socialistes ne se sont pas posé les bonnes questions à ce moment-là », confie Glenn. Le jeune militant se dit également dégoûté quand il a vu que le premier secrétaire du PS du Finistère (*) n'était pas éjecté « alors qu'on savait très bien qu'il allait rejoindre LREM ». Pour autant, point d'amertume ni de dépit. Le jeune Finistérien rend ainsi hommage aux élus locaux qu'il « respecte : j'ai beaucoup appris avec Marylise Lebranchu, mais aussi avec Gwenegan Bui, avec qui on s'est mobilisés sur le terrain, pour sauver des écoles, par exemple. En fait, j'en veux surtout aux grandes têtes du parti qui nous ont lâchés et torpillés de l'intérieur... »

Attiré par le PC

Glenn a donc décidé de faire une petite pause dans son engagement politique. Avant de rejoindre Génération- s de Benoît Hamon ? « Non, car je lui reproche d'avoir quitté le PS sans avoir persévéré à faire bouger les choses ». Le jeune homme envisage plutôt de se tourner vers le Parti communiste : « Il y a une centaine de militants dans le secteur de Morlaix qui sont très actifs et présents sur le terrain. Je suis tenté de les rejoindre car cela correspond à mon engagement pour les valeurs de gauche ».

 

* Marc Coatanéa.

 

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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 19:55
Tentative de meurtre sur l'hôpital public et la sécurité sociale (action unitaire devant l'ARS à Rennes vendredi 6 avril de 11h à 15h)

 

TENTATIVE DE MEURTRE CONTRE L'HÔPITAL PUBLIC ET LA SÉCURITÉ SOCIALE

RENNES VENDREDI 6 AVRIL 10H30 

DEVANT L'ARS 

6 PLACE DES COLOMBES 

TOUS ENSEMBLE PERSONNELS HOSPITALIERS, USAGERS, CITOYENS

 

Dans le cadre de la journée mondiale contre la marchandisation de la santé, relayée en France par le collectif Notre Santé En Danger, une initiative régionale est portée en Bretagne par la Coordination Nationale de défense des Hôpitaux et Maternités de proximité et les  collectifs locaux de défense des hôpitaux publics (pour notre département les comités de défense des hôpitaux de Douarnenez, Concarneau, Brest-Carhaix, Morlaix), des syndicats de la santé (CGT et Sud impliqués localement), des partis politiques dont le PCF.

 

Cette action qui vise à interpeller l'ARS Bretagne et à alerter l'opinion publique se déroule en un moment où hôpitaux publics et EHPAD, sont dans une situation d'une gravité extrême, qui a motivé la décision de nos parlementaires d'engager un tour de France des hôpitaux,  où la protection sociale est menacée comme jamais, où les attaques contre le ferroviaire public et la forte mobilisation des cheminots  mettent au cœur des débats et des luttes la question des services publics.

Il est important que nous communistes soyons présents et visibles car la lutte pour l'hôpital et plus généralement les services publics est un marqueur de notre engagement.

 

 

Déroulement  de la journée :

Rendez-vous devant l'ARS 6 place des Colombes à 10h30 où une délégation sera reçue à 11h puis nous défilerons jusqu'à la place de la République (celle de la mairie a été refusée).

Nous instruirons le procès des politiques de santé qui nous ont conduits à ce désastre et ferons des propositions pour sortir de cette catastrophe.

PROGRAMME :
· 11H. : rencontre avec direction de l'ARS (une délégation reçue par le directeur adjoint) et préliminaires de l’enquête
· Défilé avec déplacement des "blessés" (l'hôpital public et la Sécu) vers la place de la République
· Faites du bruit : chants, slogans…
· Présentation de la cartographie des « crimes et châtiments » des hôpitaux et de la Sécurité Sociale
dus à l'ARS BRETAGNE (projet régional de santé), bras armé des gouvernements successifs depuis
trop longtemps.
· Procès des accusés avec témoignages de ceux qui subissent les choix politiques (usagers, salariés,
élus…)
· 13 h Pique nique, cantine, café (une asso proposera des repas)
· Faites du bruit (chansons, musique…)
· 15 h verdict avec prise de parole du juge des assises et notification à toutes et tous des revendications remises à l'ARS

 

 

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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 19:43
Rassemblement pour Gaza vendredi 6 avril à 18h à Brest, rue de Siam près du monument aux morts
Comme vous le savez un massacre a eu lieu à Gaza le 30 mars; Plusieurs milliers de Palestinien-ne-s qui manifestaient sans la moindre violence, sur le territoire de Gaza, ont été violemment attaqués par les soldats israéliens postés juste de l'autre côté de la frontière.
Les tireurs d'élite ont tué 17 manifestants qui cherchaient à fuir les tirs, certains d'une balle dans le dos.
Le gouvernement israélien a félicité ses soldats.
 
La violence israélienne, illégale et criminelle, ne peut être acceptée plus longtemps. La communauté internationale doit agir au plus vite, la France au premier rang.
 
Nous nous réunirons à Brest pour le dire haut et fort vendredi 6 avril à 18 h en haut de la rue de Siam, près du monument aux morts. 
 
ASSOCIATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITE 
 
Maison de l'International  
50 Esplanade de la Fraternité - 29200 Brest
 
Adresse postale:
245, Cours Aimé Césaire - 29200 Brest 
 
Permanence Mensuelle: 
2ème mardi du mois - 18h-19h30
le Mouton à 5 pattes - rue Navarin, Brest
 
www.france-palestine.org
afpsbrest.wordpress.com
www.facebook.com/afps.brest
PCF Section du Pays de Brest 
5 rue Henri Moreau 29200 Brest
Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78 / Fax 02 98 43 44 62 
@ : pcf_brest@yahoo.fr
 
La section du Pays de Brest du PCF soutient l'appel de l'AFPS à se rassembler vendredi 6 avril à 18 h à proximité du monument aux morts à Brest pour protester contre le massacre de manifestants pacifiques par les soldats israéliens.
 
 Chaque 30 mars lors de la grande marche du retour pour la Journée de la terre, les Palestiniens commémorent la mort, en 1976, de six arabes israéliens tués lors d'une manifestation contre la confiscation de leur terre par Israël. Ils se mobilisent pour faire droit au retour des réfugiés palestiniens.
Cet année ils étaient plus de 30 000 sur la bande de Gaza a manifester pacifiquement alors que des tireurs d'élite de l'armée israélienne avaient l'autorisation de tirer sur eux à balles réelles. 17 palestiniens ont été assassinés et plus de 500 blessés.
Ce massacre intervient dans un contexte où le gouvernement d'extrême droite Israélien se sent pousser des ailes. Aidé par les décisions mortifères de Trump, il s'attaque aux « arabes israéliens », c'est à dire les palestiniens restés en Israël après 1948, en adoptant à la Knesset La loi sur “l’État-nation”, qui va constitutionnaliser le caractère exclusivement juif de l’État et l'apartheid.
Jusqu'où ira cette politique qui fait feu de tout bois des lois internationales et des droits humains des Palestiniens ?
Le PCF, à la fois indigné et très inquiet de cette escalade dangereuse et meurtrière, demande au président Macron et à l'ensemble de la communauté internationale d'intervenir immédiatement pour que cessent les exactions du gouvernement Israélien.
Rassemblement pour Gaza vendredi 6 avril à 18h à Brest, rue de Siam près du monument aux morts
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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 14:23
CONSEIL MÉTROPOLE 30 MARS – Vœu sur le Crédit Mutuel Arkéa

Intervention d’Eric Guellec, Vice-président de Brest Métropole, délégué à la proximité territoriale et à l’urbanisme réglementaire:
 

 

Monsieur Le Président,

Chers collègues,

Quelques mots pour expliquer notre positionnement.

Il y a maintenant plus de deux ans, plusieurs conseils municipaux de commune de la métropole votaient un vœu défendant l’autonomie du Crédit Mutuel Arkéa au sein de de la confédération auquel il appartient.

Ce vœu, les élus communistes l’avaient soutenu afin de défendre et de consolider l’emploi sur notre territoire.

C’était un vœu rassurant pour les salariés.

Le vœu qui nous est présenté aujourd’hui ne porte plus sur une autonomie à l’intérieur de la maison mutualiste mais sur une volonté d’indépendance du Crédit Mutuel Arkéa. Il porte sur sa sortie de la confédération.

Sur le fond, ce projet de scission nous pose question, comme il pose question aux syndicats CGT, UNSA, CFDT et SNB (syndicat national de la banque) qui sont très inquiets. Nous le sommes également.

Quelle pérennité pour les salariés des 332 caisses locales concernées par la scission? N’y aura-t-il pas risque de voir s’installer des agences concurrentes sur les territoires où existent déjà des agences Arkéa?

Par ailleurs, les communistes, s’ils ne croient pas au mythe du banquier philanthrope, sont attachés aux valeurs mutualistes.

Et aujourd’hui, comme en témoignent les mises en garde de la Banque Centrale Européenne et de la Banque de France, le modèle mutualiste du CM Arkéa pourrait ne plus être assuré en cas de scission.

Cette possible démutualisation est tout sauf rassurante.

Enfin, sur la forme, et ça nous ramène directement à la question du vote, nous, groupe des élu-e-s communistes et de progrès, estimons que notre conseil de Brest métropole, n’a pas à donner son aval à cette stratégie d’entreprise qui pourrait avoir des effets néfastes pour les salariés.

Aussi, nous avons décidé de ne pas prendre part au vote de ce vœu.

Je vous remercie.

 

 

Pour info, la Caisse locale de Saint Brieuc, présidée par Armand Allouard a voté hier soir contre la scission proposée par Jean Pierre Denis.

 

 Il n'est pas dans nos habitudes, locales, d'intervenir dans les stratégies bancaires. Une fois que l'on a exposé notre proposition de "pole public bancaire", généralement on s'en tient là.

  

 Pourtant  les établissements bancaires mutualistes et coopératifs représentent une part déterminante des activités financières (gestion des dépôts, prêts...) qui financent l'économie des régions et du pays.

  

 Si l'on considère les 4 plus grands réseaux de banques mutualistes- le Crédit Agricole, la Caisse d'Epargne, le Crédit Mutuel dont fait parrtie le CMB, la Banque populaire -ils comptent à eux seuls 58 750 administrateurs "bénévoles" et 25,9 millions de sociétaires.

 Les banques mutualistes françaises ont été créées au cours du 19e siècle et font partie à leur fondation de ce que l'on appelle "le mouvement ouvrier et progressiste". Certaines des caisses locales du Crédit Mutuel ont d'ailleurs été créées par la CGT et le PCF !

 Elles avaient toutes, à l'origine, la même vocation : financer l'activité de catégories professionnelles qui n'avaient pas, auparavant, accès au crédit.

 Elles participent à ce vaste mouvement de l'Economie Sociale et Solidaire où l'on retrouve les SCOP, les Coopératives agricoles, les Coopératives d'achat pour ne citer qu'elles que nous avons il est vrai considéré avec distance pendant tout un temps.  

 La préparation du Congrès, le déploiement de notre réflexion sur les sujets touchant à l'économie, à la démocratie, à la participation commune à la gestion des entreprises des usagers et des salariés nous conduisent certainement à réévaluer nos approches et nos propositions concrètes.

C'est cette approche nouvelle et expérimentale par bien des aspects qui nous conduit à nous préoccuper des grandes manœuvres dont le Crédit Mutel de Bretagne-ARKEA fait l'objet depuis sa prise de contrôle par Jean Pierre Denis, libéral grand teint. 

  

 C'est un dossier que nous suivons depuis 2016. Il faut dire que le coté remake des Beaux Niais Rouges de 2013 nous avait un peu énervé et l'association capital-travail-élus locaux dFN au PS en passant par l'UDB- tentation régionaliste-binious et flon-flon dissimulait mal une simple opération de captation et de prédation menée par JP Denis et sa bande.

  

 Cependant Jean Pierre Denis et ses potes poursuivent leur petit bonhomme de chemin et travaillent à la sécession du CMB ARKEA de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel Et ce malgré les mises en garde du Michel Sapin en son temps, du ministère des finances actuel, de la Banque Central Européenne et de la Banque de France ces jours ci. 

  

 Mais pourquoi nous en mêler  ? Pour tout un tas de bonnes raisons...Au hasard et sans ordre de priorité:

  

  • le secteur mutualiste et coopératif fait partie de notre histoire, même si nous l'associons au "socialisme utopique", puis au socialisme de compromission.
  • le secteur mutualiste et coopératif a été crée par les acteurs du mouvement social et selon les cas des ouvriers, des employés, des artisans; des enseignants, des marins pêcheurs,des paysans.
  • la dérive du secteur mutualiste et coopératif qui s'est rangé aux dogmes libéraux dans la plupart des cas depuis une quarantaine d'année ne nous interdit pas, au contraire, d'intervenir dans son fonctionnement, là où nous le pouvons et de partir à sa reconquête. 
  • Notre réflexion sur le travail passe nécessairement sur son organisation et la place des travailleurs dans les structures des production. Elle ne peut faire l'économie du débat sur le  financement des activités économiques, le rôle du secteur bancaire.

Cette liste de bonnes raisons n'est pas exhaustive et nous en trouverons bien d'autres en avançant.

  

 Alors revenons-en au CMB ARKEA.

 

 Nous pouvons "profiter" de la tentative de sécession de la Caisse Nationale, qui met en danger les sociétaires, les clients et le salariés, pour lancer au niveau de Finistère et peut être de la Région,  la bataille contre de le découplement qui ne ferait qu'aggraver la dérive et pour le retour aux valeurs mutualistes.

  

  

 Enfin pour terminer mais "last is not the least" comme disent les grands bretons, le secteur Economie Sociale et Solidaire du CN est très intéressé par notre démarche et y participe sans l'ombre d'une hésitation.

  


L’origine du mouvement mutualiste bancaire se situe en Allemagne, en Rhénanie, plus précisément. Un fonctionnaire municipal, issu d’un milieu de pauvreté, Frédéric-Guillaume Raiffeisen, marqué par la grande disette qui a sévi entre 1846 et 1847 crée une caisse de secours aux agriculteurs pour lutter contre l’usure. La première caisse mutuelle de dépôts et prêts, permettant aux agriculteurs disposant de finances de recevoir un intérêt en déposant leurs avoirs dans cette caisse qui prêtait cet argent aux paysans, à taux faibles, pour leur permettre de survivre, de s’installer ou d’investir. Cette caisse fait rapidement des petits en Alsace, qui fonctionnent grâce aux bénévoles qui décident d’y consacrer leur temps. Cette idée, dans ces régions, émane d’un courant « chrétien-social ». Les premières caisses mutuelles de dépôts et prêts crées en Bretagne, sont également initiées par ce même courant, et sont d’ailleurs ouvertes le plus souvent dans les presbytères.

Un autre courant de pensée et d’action participe à la mise sur pieds de fédérations de crédit mutuel, le syndicalisme (principalement la CGT) et la gauche ouvrière, singulièrement le Parti Communiste. Longtemps, les dirigeants du Crédit Mutuel Méditerranéen et du Dauphiné-Vivarais (Pierrev Juvin qui fut aussi Président de la MACIF), étaient des communistes. La fédération du Sud-Ouest (Angoulême/Bordeaux) a été  crée par les militants CGT de la poudrerie d’Angoulême.

Au fil du temps, le besoin de fédérer ce mouvement s’est traduit par la création de La Confédération Nationale du Crédit Mutuel. Cette « unification » du Crédit Mutuel a mis plusieurs décennies avant d’aboutir.

En Bretagne, les Caisses Rurales et Urbaines du CM du sud finistère, les Caisses d’Entraides des Côtes d’Armor et la Fédération du CM de Landerneau, qui se nommait déjà CMB, ont fusionné dans la période allant de fin des années 1970 au début des années 1980.

La philosophie du mouvement mutualiste est : "un homme, une voix". C’est sur la base de ce principe que chaque fédération se Crédit Mutuel  est représentée au niveau confédéral en fonction du nombre de sociétaires qu’elle compte en ses livres.

Lors de la privatisation du groupe CIC, le Crédit Mutuel d’Alsace (le plus puissant financièrement) s’est porté candidat au rachat, en obtenant  l’appui politique des autres fédérations du CM, et a emporté la mise.

Dans le même temps, les regroupements se poursuivent en interne et rapidement, trois groupes cohabitent : l’Alsace qui s’entoure de 10 fédérations satellites ( Champagne-Ardennes, Lyon, Ile de France, Nantes, Laval, La Roche/Yon, Caen, Chateaudun, Méditerranée, Dauphiné-Vivarais) Ce groupe, ainsi constitué est appelé CM11/CIC. La fédération de CM du Nord conserve son indépendance politique, tout en dépendant de l’informatique du CM11/CIC. Le CMB s’allie au CM du Sud-Ouest et au CM Massif Central et dispose de son informatique propre, ainsi que de sa compagnie d’assurance vie et IARD (SURAVENIR).

Ces trois groupes possèdent chacun un nombre important de filiales, telles que des banques en ligne.

2008 : arrivée à la tête du CMB, qui avait déjà fait le choix de se nommer « Groupe Arkéa », Jean-Pierre Denis, ex directeur de cabinet de Chirac à la mairie de Paris et ex membre du cabinet de Sarkozy à l’Elysée.

Homme de droite et libéral convaincu, Jean-Pierre Denis crée rapidement la Société des Cadres de Direction(SCD) qui devient prestataire de service pour diriger toutes les sociétés du groupe. A son arrivée, la rémunération des principaux dirigeant étaient inférieure à 100 000€/an.

Très rapidement, la rémunération s’emballe pour atteindre 1,6 millions € en 2016.

Pas très mutualiste dans la démarche comme dans les montants…

Pour comparaison, La rémunération annuelle du Président de la Confédération du CM est de 800 000€ en 2016.

Au regard des ces faits, on peut mieux comprendre la volonté d’indépendance de Jean-Pierre Denis qui ne veut à aucun prix rendre des comptes à la Confédération et continuer à acquérir ou prendre des participations dans les secteurs qu’il juge opportuns.

L’organisation nationale du CM implique une solidarité financière entre tous les membres de la Confédération et les résultats, ainsi que le ratio prudentiel consolidé servent de critère aux agences internationales de notations pour apprécier la solidité de l’entité Crédit Mutuel.

La note attribuée par ces agences influe sur les taux de refinancement que paie le CM sur les marchés.

L’indépendance du Groupe Arkéa aura, inévitablement une influence sur les taux pratiqués, ce qui risque fort d’entraîner, mécaniquement, une hausse des taux appliqués aux sociétaires et clients ainsi qu’une augmentation significative des frais de gestion facturés.

Dans une logique capitaliste de réduction des coûts, nous savons à l’avance qui devra payer l’addition : ce sont les salariés.

De plus, cette indépendance implique la perte de la « marque » Crédit Mutuel et donc, selon toute vraisemblance, la perte du statut de banque mutualiste. Pour quel statut ??? 

Notre responsabilité politique tient à demander qu’un médiateur soit nommé par le gouvernement pour que les liens soient renoués et que l’aventure de la sécession soit évitée.

  •  Les dirigeants du Groupe Arkéa se glorifient de l’excellence des résultats depuis 2008 et s’en servent pour justifier l’indépendance par rapport à la Confédération.
  • Cet argument se retourne très facilement : ce développement très favorable s’est bien déroulé alors qu’Arkéa demeurait au sein de la Confédération, donc l’appartenance à la Confédération n’a empêché en rien le développement autonome du Groupe Arkéa.
  •  Quel serait le statut bancaire du Groupe Arkéa en cas de départ de la Confédération ??
  • De quel manière les dirigeants du CMB Arkéa peuvent-ils rassurer ses clients-sociétaires quant à l’appréciation du groupe sur les marchés financiers ??
  • Les parts sociales détenues par les sociétaires continueront-elles d’être incluses dans les fonds propres ??
  • Quels engagements en terme de pérennisation  et de progression de l’emploi ??
  • Quelle influence sur la fidélité de la clientèle pourrait avoir la disparition de la marque Crédit Mutuel ??

La Fédération du Finistère du Parti Communiste Français

1 er MARS 2018 

 
Volonté de séparation du Crédit Mutuel Arkéa: les élus communistes de Brest Métropole émettent de sérieux doutes sur l'opportunité - intervention d'Eric Guellec

Le Samedi 17 février, le Ouest-France a publié notre communiqué sur le conflit au Crédit Mutuel Arkéa. Merci au journal de faire son travail pour l'expression du pluralisme politique

Arkéa: les communistes contre le "divorce"

La fédération du Finistère se positionne sur la situation du CMB Arkéa et le conflit qui pourrait mener à "un divorce qui, pour nous, aurait des conséquences très dangereuses pour les salariés et la pérennité de l'activité". Les communistes se disent "très attachés aux valeurs du mouvement mutualiste". Selon eux, "la scission comporte des risques et des interrogations multiples". 
Ils évoquent ainsi le risque de la dégradation de la note du CMB-Arkéa, ce qui pèserait sur le coût des ressources; le risque de voir exclues des fonds propres les parts sociales qui y sont actuellement intégrées; la perte de la "marque" Crédit Mutuel, et pour quel statut bancaire: mutualiste, coopératif, banque classique...? ; l'abandon de la solidarité nationale interfédérale. 
Les élus communistes soulignent aussi que "la crainte la plus importante à nos yeux, ce sont les interrogations sur les conséquences à terme sur les salariés, leurs conditions de travail et leurs emplois". 
Pour conclure, ils indiquent que "si les craintes que nous ne sommes pas les seuls à redouter viennent à se réaliser, les dirigeants du CMB Arkéa, et singulièrement son président, porteraient une très lourde responsabilité".

Ouest-France, pages Finistère, samedi 17 février 2018

Fédération du Finistère du Parti Communiste Français, 16 février 2018 

CMB-ARKEA: un divorce qui doit être évité car il aurait des conséquences plus que périlleuses!

La volonté exprimée par les dirigeant du CMB-ARKEA et de la fédération du CMB de quitter la confédération Nationale du Crédit Mutuel s’affirme de jour en jour. Les administrateurs des caisses locales vont avoir à exprimer leur choix.

Les communistes qui ont été à l’origine de la création de plusieurs fédérations de Crédit Mutuel (Marseille, Valence, Angoulême), sont très attachés aux valeurs du mouvement mutualiste et souhaitent attirer l’attention de chacun(e) sur les enjeux du conflit en cours.

La scission comporte des risques et des interrogations multiples :

-Risque de dégradation de la note du CMB-ARKEA , comme Standars & Poors vient de le signifier, ce qui pèserait sur le coût des ressources, voire sur le ratio prudentiel à moyen terme

-Risque de voir exclues des fonds propres les parts sociales qui y sont actuellement intégrées

-Perte de la « marque » Crédit Mutuel qui est la banque préférée des français, pour quel statut bancaire (mutualiste, coopératif, banque classique…?

-Abandon de la solidarité nationale interfédérale

Enfin,  une crainte importante à nos yeux concerne les interrogations sur les conséquences à terme sur les salariés, leur conditions de travail et leurs emplois.

Les craintes que nous exprimons sont également exposées dans les conclusions du rapport commandé par la Direction Générale du Trésor et la Banque de France à Christian Noyer, gouverneur honoraire de la Banque de France : «  Le maintien de l’unité serait nettement préférable, tant pour la stabilité de l’ensemble du monde bancaire mutualiste et la crédibilité du modèle mutualiste eu sein de l’union bancaire, que d’un point de vue prudentiel dans la mesure ou la viabilité d’ARKEA dans un scénario de séparation reste à vérifier »

Le Crédit Mutuel, composé de multiples caisses départementales ou régionales a mis des décennies avant de trouver son unité nationale. Un retour en arrière aurait un effet désastreux sur l’image de cette « famille » mutualiste en risquant de fragiliser fortement les composantes essentielles et historiques que constituent le Crédit Mutuel de Bretagne et le CMB-ARKEA.

D’ores et déjà, la fédération du Crédit Mutuel Massif Central, qui fait partie d’ARKEA, jusqu’à présent, s’est désolidarisée de la démarche engagée.

Si les craintes que nous ne sommes pas les seuls à redouter venaient à se réaliser, les dirigeants du CMB-ARKEA, et singulièrement son Président, porteraient une très lourde responsabilité.

Il n’est jamais trop tard pour renouer un dialogue et entrer en négociation sur le champ d’autonomie qui pourrait être reconnu au CMB-ARKEA, ce que n’interdisent pas les statuts de la CNCM. La nomination d’un médiateur pourrait faciliter cette démarche, le gouvernement ne pouvant se désintéresser d’un sujet aussi brûlant.

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 07:55
Salah Hamouri

Salah Hamouri

Libérez Salah Hamouri

Libérez Salah Hamouri

Après Morlaix-Communauté, Guimaëc, Plourin-les-Morlaix, Morlaix, Carhaix, Douarnenez, les élus de de Quimper, Brest, Pont L'Abbé, Le Relecq Kerhuon ont voté une motion pour la libération de l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri détenu de manière arbitraire par les Autorités militaires israéliennes sur ordre du ministre d'extrême-droite Avigdor Liberman pour sa seule résolution à défendre les prisonniers politiques palestiniens dans le cadre de ses nouvelles activités d'avocat. 

Rappelons que c'est Piero Rainero, élu PCF d'opposition à Quimper, qui a été à l'origine d'un appel des élus et d'une lettre à Macron pour qu'il intervienne résolument pour la libération de Salah Hamouri, appel qui, relayé par plusieurs partis de gauche et régionalistes, plusieurs associations et personnalités du département, a réuni près de 175 signatures d'élus. 

On continue le combat jusqu'à la libération de Salah Hamouri et des autres prisonniers politiques palestiniens: Ahed Tamimi, Khalida Jarrar, Munther Amira, Marwan Barghouti, et 350 enfants de 12 à 18 ans !  

 

Cela fait 175 signatures d'élus bretons qui demandent la libération de Salah Hamouri, 157 pour le 29, 14 pour le 56, 4 pour le 22.  

Dont pour le Finistère : 17 maires, conseillers départementaux, 4 conseillers régionaux, 2 sénateurs: 

 

Demande d'intervention de la France pour la libération de notre compatriote Monsieur Salah Hamouri emprisonné en Israël.

Monsieur le Président de la République,

Nous avons l'honneur d'attirer votre attention sur la situation de notre compatriote Monsieur Salah Hamouri, 32 ans, avocat spécialisé dans la défense des Droits de l'Homme, emprisonné en Israël depuis le 23 août dernier sans qu'aucun motif ne lui ait été signifié, ni à ses avocats.

Un tribunal israélien a décidé il y a quelques jours son maintien en « détention administrative » pour une durée de 6 mois renouvelable sans aucune inculpation ni jugement. Il s'agit là d'une procédure héritée du mandat britannique sur la Palestine au début du siècle dernier qu'appliquent les autorités de Tel-Aviv et qui peut conduire à des internements administratifs par périodes de 6 mois renouvelées indéfiniment sans aucun jugement.

L'arbitraire a déjà marqué la vie de ce jeune avocat franco-palestinien demeurant à Jérusalem. Il a dû subir en effet, alors qu'il était étudiant, de 2005 à 2011, 7 longues années de prison reposant sur des accusations infondées, les faits qui lui étaient reprochés n'ayant jamais, et pour cause, été établis. Le Président Nicolas Sarkozy et le Ministre des Affaires Etrangères de l'époque, Monsieur Alain Juppé, prenant acte de cette absence totale d'éléments à charge, étaient intervenus auprès du gouvernement israélien pour obtenir sa libération. Dans un communiqué le Ministère des Affaires Étrangères s'était même « réjoui » de cette libération.

L'acharnement contre Monsieur Salah Hamouri, qui vise à travers lui la lutte légitime du peuple palestinien pour le respect de ses droits et de sa liberté, pour le respect des décisions de l'ONU, n'a que trop duré.

Aujourd'hui face à un tel arbitraire notre compatriote ne peut compter que sur les autorités françaises pour retrouver la liberté.

Nous nous permettons de vous indiquer que de très nombreuses associations, la Ligue des Droits de l'Homme, Amnesty International, l'Union Juive pour la Paix, le Syndicat des Avocats de France, l'Association France-Palestine Solidarité, entre autres, réclament la libération immédiate de Monsieur Salah Hamouri. De même que des personnalités aussi diverses que MM. Michel Warschawski (historien israélien, fils de l'ancien Grand Rabbin de Strasbourg), Pierre Joxe (ancien ministre), Christiane Hessel (veuve de M. Stéphane Hessel), Jean Ziegler (vice-président de la commission des Droits de l'Homme de l'ONU), Rony Brauman (fondateur de Médecins sans Frontières), Michel Tubiana (Président d'honneur de la LDH), Richard Falk (professeur de droit international aux USA), ainsi que des députés, des sénateurs, des syndicalistes, des intellectuels, des journalistes, des artistes...Des conseils municipaux, départementaux ont également adopté des vœux en ce sens.

Nous vous demandons par conséquent, Monsieur le Président de la République, d'agir au plus vite et avec fermeté, de faire entendre la voix de la France pour exiger la libération de l'un des siens comme vous avez su le faire pour obtenir la libération des prisons turques du journaliste Monsieur Loup Bureau.

Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre considération distinguée.

ALEXANDRE Delphine,conseillère municipale et communautaire de Lorient, PCF-FDG, (56)

ANDRÉ Solène, conseillère municipale de Plouégat-Guerrand

ANTOINE Jean-Marc, adjoint au maire de Carhaix

APPÉRÉ Patrick, élu municipal de Brest, Autre Gauche-BNC

ASSELBOURG Patrick, adjoint au maire de Plourin-lès-Morlaix, PCF

ASSIH Isabelle, conseillère départementale, Quimper, PS

AUDIC Stéphane, conseiller municipal de Roscoff, M1717

AUDOUIN Pascale, conseillère municipale de Caudan (56)

AUFFRET Isabelle, conseillère municipale déléguée de Carhaix

AUFFRET Martine, conseillère municipale de Cléguérec (56)

BABCERES Jean-Philippe, conseiller municipal de Morlaix, coopérative citoyenne

BELLEC Claude, conseillère municipale déléguée de Brest, PCF

BELLEGUIC Pierrot, maire de Kergloff

BENHENNI Djelloul, conseiller municipal de Rosporden, Front de gauche

BERGOT Bertrand, conseiller municipal de Carhaix

BERNARD Jo, conseiller municipal délégué de Carhaix

BEUGNARD Antoine, adjoint au Maire de Plouzané, EELV

BEUZIT Michèle, maire de Lannéanou

BILLIRIT Jacqueline, conseillère municipale de Carhaix, PS

BINAISSE Élisabeth, conseillère municipale de Morlaix, PS

BIZIEN Edith, conseillère municipale de Carhaix

BLONDIN Maryvonne, sénatrice, PS

BODILIS Alain, élu à Plounéour-Menez

BOEUF Jacques, conseiller municipal de Douarnenez, Initiative citoyenne à gauche

BOIREAU Josselin, conseiller municipal de Saint Thégonnec, EELV

BOURNOT-GALLOU Claudie, adjointe au maire du Relecq-Kerhuon, PCF

BRABAN-JÉGOU Corinne, conseillère municipale de Carhaix, PS

BUI Gwenegan, conseiller régional, PS

BURLOT Jeannine, conseillère municipale de Cléguérec (56)

CADIOU Alain, conseiller municipal délégué de Carhaix

CAILLAREC Daniel, premier adjoint au maire de Motreff

CHALINE Nathalie, adjointe au maire de Brest et conseillère communautaire de BMO, EELV

CLOAREC Jean-Marie, adjoint au maire de Rosporden-Kernével, Front de gauche

CLOAREC Jean-Pierre, conseiller municipal de Morlaix, coopérative citoyenne

COANT-JAOUEN Marie-Pierre, première adjointe au maire de Berrien

COCHENNEC Patrick, conseiller municipal de Cléden-Poher

COMPAIN Xavier, adjoint au maire de Plouha, conseiller communautaire, PCF

CORRE Christian, conseiller municipal de Plourin-lès-Morlaix

COTTEN Daniel, adjoint au maire de Carhaix

COTTY Stéphane, adjoint au maire de Plounévézel

COUTELLER Serge, adjoint au maire de Carhaix

CREIGNOU Michel, adjoint au maire de Guissény

CROGUENNEC Jean-François, adjoint au maire de Pleyber-Christ

DAVID Jean-Claude, conseiller municipal de Plourin-lès-Morlaix

DERRIEN Christian, maire de Langonet et conseiller départemental du Morbihan (56)

DESMARRES Thierry, adjoint au maire de Plougasnou, EELV

DILASSER Martine, élue municipale à Pleyber-Christ, conseillère communautaire

DIVARD Ronan, conseiller municipal de Loperhet, UDB

DROUGLAZET Claude, conseiller municipal de Concarneau, gauche antilibérale

DUPONT Ismaël, élu à Morlaix et Morlaix-Communauté, PCF-Front de gauche

EUZEN Maxime, conseiller municipal de Plourin-lès-Morlaix, M1717

FER Michel, adjoint au maire de Pleyber-Christ

FICHET Jean-Luc, sénateur du Finistère, PS

FILIPE Roselyne, élue municipale de Brest, Autre Gauche-BNC

FOUILLÉ Jean-Pierre, conseiller municipal de Quistinic, PCF, (56)

FRENAY Sylvaine, Ergué-Gabéric, conseillère communautaire de QBO, La Gauche Gabéricoise

GAUGAIN Astrid, conseillère municipale de Bénodet, EELV

GAUTIER Patrice, maire d’Évran et conseiller communautaire de Dinan Agglomération (22)

GENIEZ Chantal, adjointe au maire de Kergloff

GERBAUD Serge, conseiller municipal et communautaire de Hennebont, PCF-FDG (56)

GOUÉDARD Hervé, conseiller municipal de Morlaix, PS

GOUÉROU Anne, conseillère municipale de Quimper, Kemper écologie à gauche

GRAMOULLÉ Gilbert, conseiller municipal et communautaire de Quimper, PS

GRIVEAU Jean-Louis, conseiller municipal de Douarnenez, Ensemble Douarnenez

GUEGUENIAT Paul, conseiller délégué à Saint-Yvi, UDB

GUELLEC Éric, conseiller municipal de Brest, vice-président de Brest Métropole, PCF

GUÉMÉNÉ Yannick, élu à Plouégat Guerrand et délégué à Morlaix-Communauté

GUEN Gérard, adjoint au maire de Botmeur

GUEYE Marie, vice-présidente du conseil départemental, Brest, PS

GUEZENNEC Pierre, conseiller municipal de Brest, EELV

GUILLEMOT Hélène, adjointe au maire de Carhaix

GUILLEMOT Matthieu, conseiller municipal et communautaire de Poher Communauté, NPA 

GUILLEMOT Philippe, conseiller municipal de Spézet, conseiller communautaire de Haute Conouaille

GUILLERM Françoise, adjointe au maire de Langonnet (56)

GUYADER Cédric, conseiller municipal de Carhaix

HÉRÉ Jacqueline, adjointe au maire de Brest, PCF

HÉRÉ Roger, conseiller municipal de Plouigneau, PCF-Front de gauche

HUET Joël, adjoint au maire de Pleyber-Christ

HUIBAN Serge, conseiller municipal de Kergloff

HUON Joëlle, conseillère municipale de Plouigneau, conseillère départementale, PS

INIZAN Frédéric, conseiller municipal de Pleyber-Christ

JADE Évelyne, conseillère municipale de Douarnenez, Initiative citoyenne à gauche

JAN Marianne, conseillère municipale de Concarneau, gauche antilibérale

JAOUEN Marie-Christine, maire de Saint-Hernin

JAOUEN Roland, conseiller municipal de Plonéour-Lanvern, FI

JEUDY Jean-Pierre, maire honoraire de Carhaix

JUMEAU Philippe, conseiller municipal de Lanester (56), PCF/FDG

KERDRAON Anne-Marie, conseillère municipale déléguée de Carhaix

KERGUILLEC Julien, conseiller municipal de Pleyber-Christ, FI

KERMAREC Charles, élu municipal de Brest, Autre Gauche-BNC

KERNEIS Yann-Fanch, conseiller municipal de Plouzané, conseiller communautaire de BMO, EELV

KERVERN Anne-Marie, adjointe au maire de Brest, UDB

KUCHEL Émilie, adjointe au maire de Brest, PS

LAINÉ Jérémy, adjoint au maire de Guimaëc, PCF

LAINÉ Marie-Thérèse, adjointe au maire de Kergloff

LARHANTEC Danièle, adjointe au maire de Pleyber-Christ

LE BAIL Siméon, adjoint au maire de Kergloff

LE BELLEC Étienne, conseiller municipal du Guilvinec, PCF

LE BIGOT Daniel, conseiller municipal de Quimper, Kemper écologie à gauche

LE BIHAN Marie-Madeleine, adjointe au maire de Rosporden, divers gauche

LE BLEIS Yannick, conseiller municipal d'Ergué-Gabéric, président de La Gauche Gabéricoise

LE BOEDEC Nadine, conseillère municipale de Lanester, FDG, (56)

LE BRAS Olivier, conseiller régional, Saint Thégonnec, PS

LEBRETON Fabrice, conseiller municipal d'Hennebont, FDG, (56)

LECOMTE Jean-Yves, conseiller municipal de Plouigneau

LE CORRE Karen, conseillère municipale d'Ergué-Gabéric, La Gauche Gabéricoise

LE GOFF Pierre, maire de Guimaëc

LE GUÉLAFF José, maire de Motreff

LE GUEN Yvette, conseillère municipale de Brest, Autre Gauche-BNC

LE GUENNOU Thierry, adjoint au maire de Baye

LE LORC'H Jean-Michel, conseiller municipal délégué de Brest, PCF

LE MESTRALLAN Michel, conseiller municipal de Ploemeur, PCF-FRG, (56)

LE MOAL Karen, adjointe au maire de Rosporden-Kernével, Front de gauche

LÉON Éric, conseiller municipal de Plouégat-Guerrand

LE RAY Jean-François, conseiller municipal de Kergloff

LE SCOUARNEC Michel, maire honoraire d'Auray, ancien sénateur, PCF

LE TANNOU Valérie, adjointe au maire de Carhaix

LEYZOUR Félix, maire honoraire de Callac, ancien parlementaire PCF (Sénat et Assemblée nationale) (22)

LIZIAR Pierre-Yves, conseiller municipal du Relecq-Kerhuon, PCF

LOUSSOUARN Marif, adjointe au maire de Brest, EELV

LUCAS Jean-Michel, conseiller municipal et communautaire de Landeleau, FI

LUZU Brendan, conseiller municipal de Carhaix

MACOUIN Nolwenn, conseillère municipale de Quimper, PS

MADEC Jacques, adjoint au maire de Locmariaquer (56)

MANACH Yann, conseiller municipal délégué de Carhaix

MAZEAS Jacqueline, adjointe au maire de Carhaix, vice-présidente de Poher Communauté

MAZELIN Isabelle, adjointe au maire du Relecq Kerhuon, PCF

MOAL Pierre-Yves, maire de Lomélar, UDB

MOISAN Yves, maire de Plouézoc'h, vice-président de Morlaix Communauté, PS

MORVAN Pierig, conseiller municipal de Rosporden-Kernével, PCF-Front de gauche

MONTANARI Isabelle, adjointe au maire de Brest, PS

NEDELEC Yohann, maire du Relecq-Kerhuon, PS

NÉDELLEC Philippe, adjoint au maire de Kergloff

NIOCHE Françoise, conseillère municipale de Rosporden-Kernével, PCF

NIOCHE Robert, membre du conseil consultatif de Kernével

NOLL Sarah, élue à Morlaix et Morlaix-Communauté, coopérative citoyenne

OGET Marie-Renée, ancienne députée des Côtes d’Armor, PS (22)

OLIVIER Alain, conseiller municipal de Plozévet, PCF

PARCHEMINAL Jean-Michel, maire de Plounéour-Menez

PAULUS André, conseiller municipal de La Feuillée, PCF

PENCALET Françoise, élue municipale et communautaire, Douarnenez, Initiative citoyenne à gauche

PENNEC Guy, maire de Plourin-lès-Morlaix

PEREIRA Véronique, maire du Cloître Saint Thégonnec 

PIERRET Sorence, conseillère municipale de Douarnenez, Ensemble Douarnenez

PICHON Ronan, conseiller municipal de Brest, vice-président de Brest Métropole Océane, EELV

PIRIOU Thierry, maire de Pleyber-Christ, PS

PORODO Patrice, conseiller municipal de Rosporden-Kernével, PCF-Front de gauche

POULIQUEN Guy, maire de Locquénolé

QUELENNEC Ludovic, conseiller municipal de Kerlaz, PCF

QUEMENER Paul, maire de Berrien

QUILLEROU Marie-Antoinette, conseillère municipale déléguée à Carhaix

QUILTU Catherine, 1ère adjointe au maire de Carhaix

RAINERO Piero, conseiller municipal de Quimper, PCF

RANNOU Jacques, maire-délégué de Kernevel, PCF

RÉA Larry, conseiller municipal délégué du Relecq-Kerhuon, PCF

REBOURS Alain, conseiller municipal de Plounéour-Menez, Ensemble

RICHARD Anita, conseillère municipale de Rosporden, PCF

RIVIÈRE Gilles, conseiller municipal de Châteauneuf du Faou, PCF

ROBERT Paul, conseiller municipal de Douarnenez, Initiative citoyenne à gauche

RODDE Sylvie, conseillère municipale de Pleyber-Christ

SALAMI Réza, adjoint au maire de Brest, vice-pésident de Brest Métropole

SCATTOLIN Valérie, conseillère municipale de Morlaix, FDG

SEGALEN Pascal, conseiller municipal du Relecq-Kerhuon, PCF

STERVINOU Matthieu, conseiller municipal de Quimper, PS

TANGUY Jean-Marc, conseiller départemental, élu municipal et communautaire de Quimper, PS

THOMIN Mélanie, conseillère municipale de Quimper, PS

TROADEC Christian, maire de Carhaix, conseiller départemental

TUPIN Hugues, conseiller municipal de Douarnenez, PCF

TURLAN Émile, conseiller municipal de Landivisiau

VALLÉE Brigitte, conseillère municipale de Kergloff

VERMOT Jean-Paul, conseiller départemental, élu municipal et communautaire de Morlaix, PS

VIGNON Laurence, conseillère municipale de Quimper, PS

VIGOUROUX Gaëlle, conseillère régionale

VILMIN Jocelyne, conseillère déléguée du Relecq-Kerhuon

VULPIANI Sylviane, conseillère régionale, PS


 


 

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 08:50
Plus de 50% de grévistes chez Carrefour et 20 000 salariés en grève ce samedi 31 mars contre la suppression de 2400 emplois: une mobilisation historique!

Coût du travail ou coût du capital?
A. Bompard, PDG de Carrefour, annonce 2400 suppressions d'emplois. Si l'on ajoute les salariés des magasins de proximité dont il entend se séparer, ce sont 4500 emplois qui sont menacés. 
Objectif proclamé : réduire les "coûts" de 2 milliards d'euros. Comme si les salariés étaient un coût alors qu'ils sont les producteurs de richesses...
2 milliards d'euros...Tiens justement, c'est ce que Carrefour a versé en dividendes à ses actionnaires en 5 ans, dont 516 millions pour la seule année 2016...Voilà un coût dont on parle peu : le coût du capital!
Et encore plus curieux : 2 milliards d'euros, c'est aussi le montant des aides publiques dont Carrefour a bénéficié en 5 ans (CICE et cadeaux fiscaux divers), sans aucune contrepartie.
Cherchez l'erreur!
Ce qui représente un coût social, humain, économique insupportable, c'est bien la rémunération du capital, et c'est à ce pillage qu'il faut mettre fin.

Ci-dessous des photos prises ce matin au Carrefour de Quimper où les grévistes, avec Michelle Laurent, déléguée CGT, et Sandrine Allain, secrétaire de l'union locale de Quimper, informaient les clients et leur proposaient une pétition de soutien.

Les communistes, leurs élus, sont totalement engagés aux côtés des salarié-es de Carrefour en lutte aujourd'hui dans tout le pays.

Yvonne Rainero, PCF Quimper. 

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 08:42
Viviane, caissière gréviste à Carrefour : « Je gagne 950 €, pour 30 heures par semaine » | Anne Kiesel

Viviane, caissière gréviste à Carrefour : « Je gagne 950 €, pour 30 heures par semaine » | Anne Kiesel

Ouest-France
Viviane, caissière gréviste à Carrefour : « Je gagne 950 €, pour 30 heures par semaine »

Publié le 1/04/2018

 

Les employés de Carrefour ont entamé ce samedi un mouvement de grève, très suivi selon leurs syndicats, pour dénoncer la restructuration de leur entreprise qui prévoit notamment le départ volontaire de 2 400 salariés en France. Partout en France, les salariés ont bloqué des magasins. Au Carrefour de Langueux, près de Saint-Brieuc, les premiers salariés sont arrivés dès 3 h du matin.

Il est 8 h 45, ce samedi de Pâques, sur le parking du magasin Carrefour de Langueux, dans l’immense zone commerciale juste à côté de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Des chariots bleu pétant, en longue rangées, bloquent toutes les entrées du parking. Sous un petit barnum, des salariés du magasin discutent.

Les premiers sont arrivés dès 3 h du matin, pour bloquer le magasin, dans le cadre de la grève menée par les salariés sur tout le territoire ce samedi. C’est-à-dire avant l’heure des prises de poste. « Ceux qui commencent le plus tôt sont les boulangers, à 4 h. Puis c’est l’épicerie et les fruits et légumes, à 5 h. Ils mettent les produits en rayon. » Mais aujourd’hui, l’écrasante majorité du personnel du magasin est en grève.

Des drapeaux des deux syndicats, CGT et CFDT, sont plantés à proximité. Des automobilistes font des signes d’encouragement en passant. Une dizaine de motards, qui se sont réunis, sur un parking tout proche, avant de partir en balade, font vrombir leurs moteurs en passant devant les grévistes, en guise d’hommage. L’ambiance est bon enfant, le barbecue déjà prêt pour les galettes saucisse de ce midi.

Participation diminuée

Sur le fond, évidemment, les humeurs sont moins joyeuses. « Les actionnaires ont été augmentés de 45 %, dit un gréviste. Et nous, les salariés, on a vu notre participation diminuée de 90 %. » C’est la goutte qui a fait déborder le mécontentement, et déclenché le mouvement.

« Carrefour a fait 773 millions de bénéfices l’an dernier, détaille Cyrille Toulot, délégué syndical CFDT, et assistant de vente au rayon bazar. Les salariés, au titre de la participation, se partagent 0,9 % de cette somme. Les actionnaires ont 45 %. Et Carrefour garde le reste. » À Langueux, dit-il, ça fait 50 € net par salarié, à condition de travailler 35 h, et de n’avoir eu aucun arrêt maladie dans l’année. « L’an dernier, c’était 610 €. Et facilement un mois de salaire il y a quelques années. » Le complément promis par la direction ? « Nous n’avons aucune certitude… »

« Combien de suppressions d’emploi, déjà ?, lance une femme, en interpellant sa collègue. C’est 2 400 ou 5 200 ? » Tellement énorme qu’elle s’y perd. « 2 400 chez Carrefour, 5 200 avec les anciens magasins Dia », répond la collègue.

« On n’a plus jamais trois secondes pour souffler »

13 h 30. Quelques rares clients, venus à pied, errent dans le magasin. Les rayons sont pleins, mais les allées sont vides. L’un ressort avec deux baguettes de pain. Un couple, avec un gamin qui pleure, a fait quelques courses. Il y a de rares clients dans les 35 boutiques de la grande galerie commerciale.

Viviane Boulin, assistante de caisse, est déléguée syndicale CGT. « En semaine, déplore-t-elle, il n’y a plus que 10 à 12 caisses ouvertes, sur les 32. Avant qu’ils installent les 6 caisses libre-service, nous avions 40 caisses. » Elle explique comment les emplois s’évaporent : « Il y a la "file unique", qui dessert une dizaine de caisses, avec une machine qui vous dit vers laquelle vous diriger. Pour nous, c’est l’usine à gaz, on n’a plus jamais trois secondes pour souffler. »

Pour des raisons politiques, elle refuse d’aller aux caisses en libre-service. « Ni comme salariée : à Carrefour, on n’y envoie que des volontaires. Ni comme cliente. Ça détruit l’emploi. Il y a 10 ans, nous étions 72 caissières en CDI. Aujourd’hui, nous sommes 32. »

Qui alors assure les postes aux caisses libre-service ? « On y recase des personnes qui ont des problèmes d’inaptitude, répond Cyrille Toulot. Des gens qui souffrent de troubles musculosquelettiques. » Les fameux TMS, qui sont bien souvent des maladies professionnelles dues aux mouvements répétitifs.

« C’est vraiment difficile de tenir »

Viviane Boulin travaille 30 heures par semaine. « Je gagne 950 €. Et on dit que nous sommes bien payés, chez Carrefour ! » Quand elle a été embauchée, il y a 13 ans, on ne proposait plus de contrats de 35 heures aux caissières. « Si on veut faire 5 h de plus, c’est dans un autre rayon que le sien. Ils appellent ça la polyactivité. Je l’ai fait 2 ans et demi. J’étais à la mise en rayon des yaourts, le mardi matin, de 5 h à 10 h 15. Et ensuite je prenais ma caisse, de 11 h à 17 h. J’ai arrêté. C’était trop de douleurs. Les deux métiers sont durs. Mais, en rayon, tu soulèves beaucoup. Quand tu as trois palettes à décharger, puis qu’il faut aller en caisse et faire d’autres gestes, et tenir depuis 5 h du matin jusqu’à 17 h, c’est vraiment difficile de tenir. »

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/carrefour/viviane-caissiere-greviste-carrefour-je-gagne-950-eu-pour-30-heures-par-semaine-5658183

Les salariés du magasin Carrefour de Langueux, juste à côté de Saint-Brieuc, sont en grève. | Anne Kiesel

Les salariés du magasin Carrefour de Langueux, juste à côté de Saint-Brieuc, sont en grève. | Anne Kiesel

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