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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 06:30
Appels des communistes du Finistère aux manifestations contre la réforme des retraites du jeudi 20 février

Communiqué de la section PCF du pays de Quimper

Retrait du projet de réforme des retraites, et sinon un référendum !

Les communistes du pays de Quimper appellent à faire entendre une nouvelle fois et avec force en participant à la manifestation intersyndicale du jeudi 20 février à 11h place de la Résistance à Quimper, l’exigence majoritaire de retrait de la contre-réforme gouvernementale des retraites.

Non M. le président, vous n’avez pas reçu mandat des Français, pas même des 18 % des inscrits qui ont voté pour vous au 1er tour de la présidentielle, et dont certains ont été abusés, pour casser leur modèle social pendant 5 ans et formater notre société aux besoins de la finance.

La démocratie serait pitoyable si elle se réduisait à mettre, ou pas, un bulletin dans l’urne tous les 5 ans, et à gagner le droit de se taire entretemps.

Les Français sont 61 % à soutenir le mouvement social qui réclame l’abandon de ce projet, de plus en plus critiqué, y compris par le Conseil d’État, et qui met en mouvement contre lui le monde ouvrier comme celui de la culture, les avocats comme les enseignants, les jeunes comme les retraités.

Ils sont 67 % à vouloir être consultés par référendum sur un projet qui touche si profondément à leur vie, à celle de leurs enfants, de leurs petits-enfants.

Car ce que nous portons face à vous, M. Macron, c’est bien un projet de société, une conception de l’humain et de la vie ensemble, il s’agit de partage et de solidarité, de lutte contre l’injustice et les inégalités.

Et pourtant vos député-e-s se sont opposés ce lundi à l’Assemblée Nationale à cette exigence démocratique et républicaine de consultation des citoyen-ne-s portée par les communistes avec le soutien de toute la gauche.

Pour ceux du moins qui étaient présents, car certains comme Annaïg Le Meur, députée de la circonscription de Quimper, avaient semble-t-il à faire ailleurs...

Elle fait pourtant partie de ce petit groupe de députés En Marche désignés par Macron pour porter sa bonne parole et expliquer au bas peuple combien il était sot de ne pas avoir décelé les merveilles cachées dans ce projet.

Mais nul n’en doute, elle aurait voté sans état d’âme contre cette demande de référendum.

LREM ce n’est pas La République En Marche, c’est La Retraite En Moins, et la démocratie aussi.

La démocratie, c’est l’expression du peuple, son droit d’intervention dont personne ne peut le dessaisir.

Retrait du projet, et sinon un référendum !

Toutes et tous ensemble, c’est le message que nous ferons retentir jeudi 20 février à 11h place de la Résistance à Quimper.

Communiqué section PCF de Brest, 18 février 2020: 

Les communistes du pays de Brest appellent à faire entendre une nouvelle fois et avec force en participant à la manifestation intersyndicale du jeudi 20 février à 11h place de la Liberté à Brest , l’exigence majoritaire de retrait de la contre-réforme gouvernementale des retraites.
Non Monsieur le président, vous n’avez pas reçu mandat des Français, pas même des 18 % des inscrits qui ont voté pour vous au premier tour de la présidentielle, et dont certains ont été abusés, pour casser leur modèle social pendant 5 ans et formater notre société aux besoins de la finance.

La démocratie serait pitoyable si elle se réduisait à mettre, ou pas, un bulletin dans l’urne tous les 5 ans, et à gagner le droit de se taire entre-temps.

Les Français sont 61 % à soutenir le mouvement social qui réclame l’abandon de ce projet, de plus en plus critiqué, y compris par le Conseil d’État, et qui met en mouvement contre lui le monde ouvrier comme celui de la culture, les avocats comme les enseignants, les jeunes comme les retraités.

Ils sont 67 % à vouloir être consultés par référendum sur un projet qui touche si profondément à leur vie, à celle de leurs enfants, de leurs petits-enfants.

Car ce que nous portons face à vous, M. Macron, c’est bien un projet de société, une conception de l’humain et de la vie ensemble, il s’agit de partage et de solidarité, de lutte contre l’injustice et les inégalités.

Et pourtant vos député-e-s se sont opposés ce lundi à l’Assemblée Nationale à cette exigence démocratique et républicaine de consultation des citoyen-ne-s portée par les communistes avec le soutien de toute la gauche.

LREM ce n’est pas La République En Marche, c’est La Retraite En Moins, et la démocratie aussi.

La démocratie, c’est l’expression du peuple, son droit d’intervention dont personne ne peut le dessaisir.

Retrait du projet, et sinon un référendum !

Toutes et tous ensemble, c’est le message que nous ferons retentir jeudi 20 février à 11 h place de la Liberté à Brest

Brest PCF

pcf_brest@yahoo.fr

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 13:51

Lors d'une réunion au local du PCF Finistère et à notre invitation à Brest le mercredi mercredi 12 février, plusieurs organisations de gauche ont décidé de donner un relais départemental à la plateforme unitaire pour une autre réforme des retraites validée par une large partie du spectre des organisations de gauche au niveau national en janvier.

Dans le Finistère, pour l'instant au moins PCF, EELV, Génération.s, PS, République et socialisme, UDB, Radicaux de gauche sont d'accord de signer un appel départemental sous forme d'un tract unitaire, sous forme de ce tract-appel départemental  rédigé à plusieurs en synthétisant l'appel national.
 
Nous organisons une conférence de presse de dimension départementale ce mardi 18 février à 12h30 au local du PCF 6 rue André Berger à Brest pour populariser cet appel, en présence de représentants de toutes ces organisations.
 
Et nous appellerons tous collectivement à une large participation à la journée d'action du 20 février à l'occasion de laquelle sera distribué dans les manifs du département cet appel collectif signé par au moins 7 organisations de gauche au niveau du Finistère. 
 
***
Retraites : d'autres choix sont possibles ! (Plateforme unitaire)

PLATEFORME COMMUNE DES FORCES DE GAUCHE ET ÉCOLOGISTES

Signataires :

ENSEMBLE, EUROPE ECOLOGIE LES VERTS, GAUCHE DÉMOCRATIQUE ET SOCIALE, GAUCHE RÉPUBLICAINE ET SOCIALISTE, GÉNÉRATION.S, LES RADICAUX DE GAUCHE, NOUVELLE DONNE, PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS, PARTI SOCIALISTE, PLACE PUBLIQUE, POUR UNE ECOLOGIE POPULAIRE ET SOCIALE, RÉPUBLIQUE ET SOCIALISME, UNION DES DÉMOCRATES ET ECOLOGISTES.

Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
Retraites : d'autres choix sont possibles (Plateforme commune des forces de gauche et écologistes) - Conférence de presse commune de 7 organisations de gauche à Brest le mardi 18 février
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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 13:07
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)
Photo de la tribune du congrès de l’Union Populaire Italienne en France qui s’est déroulé à Versailles le 12 mars 1939. De Bortoli est au centre. Au mur un portrait, très certainement celui du secrétaire Romano Cocchi. Communiqué par son fils, Edgard De Bortoli. (Maitron)

Photo de la tribune du congrès de l’Union Populaire Italienne en France qui s’est déroulé à Versailles le 12 mars 1939. De Bortoli est au centre. Au mur un portrait, très certainement celui du secrétaire Romano Cocchi. Communiqué par son fils, Edgard De Bortoli. (Maitron)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:

48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

 

Né le 30 avril 1909 à San Quirino (Italie), fusillé le 22 août 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; artisan mosaïste ; militant communiste ; résistant membre de l’Organisation spéciale (OS) et des FTPF.

Né le 30 avril 1909 à San Quirino (Italie), Carlo De Bartoli arriva à Paris en mai 1925 avec son père et ses deux frères, pour fuir la misère et les violences fascistes. Cette année-là, il rencontra Aline, à Paris, venue elle aussi de sa Bretagne natale pour vivre une vie meilleure que celle de ses parents, agriculteurs sans terres. Ils se marièrent à la mairie du VIIIe arrondissement et eurent deux enfants : Sonia le 8 décembre 1934 à Saint-Brieuc, et Edgard le 7 juillet 1938 à Brest.
Ouvrier du bâtiment, il fut petit artisan dans les Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor). Il vint à Brest en 1936, et adhéra aussitôt au Parti communiste, dont il devint un militant très actif. Il milita aussi beaucoup à l’Union populaire italienne qui regroupait en Bretagne nombre de militants antifascistes italiens et pour laquelle il organisa de nombreuses réunions dans le Finistère et les Côtes-du-Nord. Il participa très étroitement à la solidarité avec l’Espagne républicaine.
En 1939, il fit voter par les Italiens antifascistes de la région brestoise une motion où ils s’engageaient à défendre la France contre toute attaque fasciste, y compris de l’Italie mussolinienne. Quelques mois plus tard, fidèle à son attitude, il voulut s’engager dans l’armée française, mais il fut refusé car il était sans doute suspect aux yeux des autorités de la « drôle de guerre » ; de même on lui refusa la naturalisation française.
Fin 1939, il participa à la reconstruction dans la clandestinité du Parti communiste que le gouvernement Daladier venait d’interdire. Au début 1941, il se vit confier, par la direction du Parti communiste de Brest, l’organisation du Parti communiste dans le secteur du bâtiment. Ce secteur était en pleine expansion du fait de l’ampleur des travaux ordonnés par la Wehrmacht, la Kriegsmarine, et la Luftwaffe. Une main-d’œuvre à la recherche de travail affluait alors vers ces chantiers même si ce n’était pas de gaieté de cœur, car il n’y avait pas d’autres emplois dans la région brestoise. Charles De Bortoli organisa plusieurs groupes du Parti communiste parmi les gars du bâtiment. Puis il organisa un groupe de l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste, qui effectua des sabotages sur les chantiers, avec l’appui d’autres communistes. En mars 1941, il aurait participé à l’immersion en rade de Brest des corps de trois (ou cinq) soldats allemands abattus par un autre groupe de l’OS du PCF. En même temps, il menait une grande activité de propagande résistante communiste, en diffusant des tracts et journaux du PCF et du FN.
Carlo De Bortoli était domicilié à Brest (Finistère) au moment de son arrestation. Il travaillait alors à l’École navale de Brest. Ancien artisan, il était responsable de l’organisation armée au sein des travailleurs du bâtiment.
Entré dans la Résistance, il fut immatriculé aux FTP à partir d’avril 1942. Il fut arrêté le 28 avril 1942 à Brest par la police française et des inspecteurs allemands, en compagnie de Charles Cadiou, Yves Prigent et Mathurin Le Goff, tous de Brest, lors d’un transport de matériel d’imprimerie, vers 20 h 30. Condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Brest le 15 mai 1942 pour propagande anti-allemande, sabotages dans une base navale, et actes de franc-tireur, il fut interné à Brest du 28 avril au 24 juin, puis Rennes, du 25 juin au 24 juillet, et enfin à Fresnes du 27 juin au 22 août 1942, date à laquelle il a été fusillé (place Balard à Paris). Son corps fut jeté le jour même dans une fosse commune du cimetière parisien d’Ivry où 828 dépouilles de suppliciés furent découvertes à la Libération.
L’acte officiel de décès de Carlo de Bortoli fut prononcé par le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre, le 19 décembre 1945, no 11.390. Homologué adjudant à titre posthume, médaillé de la Résistance, il fut cité à l’ordre du jour no 40 de la division comportant l’attribution de la Croix de guerre.
Sa femme Aline De Bortoli, responsable du Comité des femmes patriotes de Brest, recherchée par la Gestapo, dut fuir les bombardements sur Brest en février 1943 et se réfugia à Bréhand, dans les Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor), jusqu’à la Libération. Elle y poursuivit ses activités de résistance en tant qu’agent de liaison entre les maquis tout en diffusant tracts et journaux, hébergeant des résistants, récoltant matériel et nourriture pour les combattants. Elle fut par la suite vice-présidente de l’Association des anciens combattants de la Résistance (ANACR) du Finistère et responsable départementale de l’association des familles de fusillés et de massacrés de la résistance. Elle était « combattant volontaire de la Résistance ».

 

Sources

SOURCES : DMPA, BMC, dossier. – Le journal de la Résistance, 2004. – Fichier des fusillés, FNDIRP du Finistère Nord à Brest. – Eugène Kerbaul, 1918-1945, 1 640 militants du Finistère, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1988. – Eugène Kerbaul, Chronique d’une section communiste de province, Brest, janvier 1935-janvier 1943, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1992.

Jean-Pierre Besse, Gilles Pichavant - Maitron

Lire aussi nos autres publications pour l'année du centenaire du Parti communiste dans la série "100 ans d'engagements communistes en Finistère":

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 47/ Robert Jan (1908-1987)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 46/ Denise Roudot (1933-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 45/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 44/ René Le Bars (1933-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 12:07
Arkéa: les dirigeants rémunérés en toute illégalité (Laurent Mauduit, Médiapart, 17 février 2020)
Arkéa: les dirigeants rémunérés en toute illégalité
Par

Le PDG de la banque, Jean-Pierre Denis, et le directeur général (démissionnaire) Ronan Le Moal se sont partagé de 2010 à 2018 près de 8,2 millions d’euros de rémunérations variables, ce que la loi de 1947 portant statut de la coopération interdit.

 

La délirante guerre de sécession que le PDG de la banque Arkéa, Jean-Pierre Denis, a engagée depuis près de trois ans pour rompre avec le Crédit mutuel est en passe d’échouer. Mais à cette crise majeure que traverse l’établissement breton s’en ajoute une autre : Mediapart a découvert que les deux principaux dirigeants de la banque, Jean-Pierre Denis, et le directeur général, Ronan Le Moal, perçoivent depuis 2008 des rémunérations variables que la loi interdit pour les établissements coopératifs.

Pour essayer de sauvegarder ces rémunérations auxquelles il ne peut prétendre, Jean-Pierre Denis, auquel la Confédération du Crédit mutuel a adressé voici quelques mois un courrier lui enjoignant de respecter la loi, a décidé d’engager une réforme des statuts de la banque – réforme qui lui permettrait de contourner cette loi et lui conférerait tous les pouvoirs, mais qui reléguerait Ronan Le Moal à un rôle subalterne. C’est la raison secrète qui a conduit ce dernier à présenter en début de semaine sa démission. Bref, l’aventure sécessionniste s’achève de manière pitoyable, sur fond de bataille d’argent et de pouvoirs entre les deux principaux responsables de la banque.

Ce n’est certes pas la première fois que Jean-Pierre Denis fait parler de lui et de ses rémunérations. Même si la banque qu’il dirige, de dimension régionale, n’est pas de taille à rivaliser avec les très grands établissements nationaux, il est l’un des banquiers les mieux payés du pays. Nous y avions d’ailleurs déjà consacré une enquête, relevant qu’en 2016 et 2017, il avait perçu pour chaque exercice les rémunérations mirobolantes, fixes et variables, de près de 1,6 million d’euros.

 

Jean-Pierre Denis avait alors gagné (en fixe et variable), en 2016, plus que le patron d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal (1,4 million) ; le PDG de Safran, Philippe Petitcolin (1,3 million) ; le PDG de Legrand, Gilles Schnepp (1,1 million) ; ou encore le PDG d’Orange, Stéphane Richard (1,5 million). Une petite banque donc, mais une rémunération colossale.

Le directeur général d’Arkéa, Ronan Le Moal, lui aussi était couvert d’or puisque ses rémunérations fixes et variables ont atteint la même année à peine moins de 1,3 million d’euros. Ce qui est tout aussi sidérant. D’autant plus sidérant que, selon nos informations, les rémunérations fixes et variables du patron du Crédit mutuel, Nicolas Théry, ne dépassent pas… 700 000 euros. En clair, le patron de la banque bretonne gagnait plus du double du salaire du patron de la Confédération nationale.

Mais, à l’époque, il y avait un détail qui nous avait échappé – comme d’ailleurs à tout le monde : une banque coopérative est soumise à des obligations légales en matière de rémunérations, qui sont beaucoup plus draconiennes que celles des banques commerciales classiques. Ces obligations découlent de la loi du 10 septembre 1947, portant statut de la coopération. L’article 6 stipule : « Les fonctions de membre du conseil d'administration ou de membre du conseil de surveillance sont gratuites et n'ouvrent droit, sur justification, qu'à remboursement de frais, ainsi qu'au paiement d'indemnités compensatrices du temps consacré à l'administration de la coopérative. L'assemblée générale détermine chaque année une somme globale au titre des indemnités compensatrices. »

 

L'article 15 stipule en outre ceci : « Les directeurs ou gérants ne pourront être rémunérés au prorata des opérations effectuées ou des bénéfices réalisés que si ce mode de rémunération est prévu aux statuts, qui, dans ce cas, devront préciser que le conseil d'administration fixera, pour une durée n'excédant pas cinq ans, le maximum de rétribution annuelle. »

Autrement dit, les rémunérations fixes sont assimilées « au paiement d'indemnités compensatrices du temps consacré à l'administration de la coopérative » autorisées par la loi. Mais ce n’est évidemment pas le cas de la rémunération variable, qui est adossée aux résultats et aux performances de l’entreprise et que l'article 15 de la loi interdit, sauf si le cas est prévu par les statuts, ce qui n'est pas le cas pour Arkéa.

Les dirigeants de la banque Arkéa sont donc dans l’illégalité depuis qu’ils ont pris leurs fonctions, en 2008. Au fil de ces derniers mois, cela a alimenté des rumeurs récurrentes au sein de la banque. Le bruit a même couru que la Confédération nationale du Crédit mutuel (CNCM) avait demandé aux dirigeants d’Arkéa de respecter la loi. Finalement, alerté par un cadre  de la maison, nous avons eu accès à une copie d’un courrier adressé le 15 janvier par Pierre-Édouard Batard, directeur général de la Confédération, à Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal, courrier qui est complété par une note juridique.

Une réforme des statuts pour convenance personnelle

Dans ce courrier, son auteur informe les deux destinataires de la résolution votée le 8 janvier par le Conseil confédéral de la banque : « [Le conseil] constate le manquement avéré à cette loi de la politique de rémunération des président et dirigeants effectifs du Crédit mutuel Arkéa, et demande à ce que cette situation de non-conformité soit résolue d’ici la prochaine assemblée générale annuelle de la caisse interfédérale. Il invite le Crédit mutuel Arkéa à faire part de ses intentions avant le prochain conseil fédéral de mars. » En clair, c’est un ultimatum, et l’échéance est fixée le 4 mars.

Pour les deux principaux dirigeants d’Arkéa, cette sommation est pour le moins embarrassante, car ils ont empoché des sommes considérables, en toute illégalité, depuis leur prise de fonction, en 2008. Pour la période qui va du 12 septembre 2008, date d'entrée en fonction de Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal, à fin 2009, il n'y a pas de trace de rémunérations variables dans les documents de référence de la banque. Dans le tableau qui présente leur rémunération dans le document de référence de 2010, il est indiqué « n/a » pour les années 2008 et 2009, dans la colonne des rémunérations variables, sans que l’on puisse comprendre si « n/a » veut dire « néant » ou « non transmis ». Mais ensuite, en compulsant tous les documents de référence des années suivantes, on parvient à reconstituer les rémunérations variables perçues par les deux dirigeants.

Pour Jean-Pierre Denis, ces rémunérations variables sont les suivantes : 150 000 euros en 2010 ; 165 000 euros en 2011 ; 199 091 euros en 2012 ; 156 758 euros en 2013 ; 442 700 euros en 2014 ; 300 182 euros en 2015 ; 1 060 000 euros en 2016 ; 1 033 425 euros en 2017 ; et 1 060 000 euros en 2018. Au total, Jean-Pierre Denis s’est donc servi sur ces huit exercices la somme de 4 567 156 euros auxquels il ne pouvait pas légalement prétendre.

Pour Ronan Le Moal, ces rémunérations variables sont les suivantes : 118 877 euros en 2010 ; 130 000 euros en 2011 ; 160 817 euros en 2012 ; 125 408 euros en 2013 ; 389 586 euros en 2014 ; 240 162 euros en 2015 ; 850 000 euros en 2016 ; 828 415 euros en 2017 ; et 850 000 euros en 2018. Au total, Ronan Le Moal s’est donc servi sur ces huit exercices la somme de 3 693 265 euros auxquels il ne pouvait légalement pas plus prétendre.

CQFD ! Pour les deux dirigeants, on arrive donc bel et bien à une somme globale supérieure à 8 millions d’euros sur ces neuf exercices, soit, pour être précis, 8 260 421 euros.

Mediapart a donc interrogé Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal pour savoir s’ils entendaient restituer les sommes qu’ils avaient indûment perçues (on trouvera sous l’onglet « Prolonger » associé à cet article toutes nos questions). La chargée de communication d’Arkéa nous a apporté en leur nom cette réponse : « La fixation de la rémunération des principaux dirigeants du groupe Arkéa respecte tant le droit des sociétés coopératives que le droit des sociétés et le droit bancaire. À cet égard, la loi de 1947 n'interdit nullement les rémunérations variables pour les dirigeants. La fixation de ces rémunérations est par ailleurs encadrée par une gouvernance stricte et ces rémunérations sont rendues publiques. Elles font également l'objet d’un audit par les commissaires aux comptes. En 2019, une mission d'audit a, par ailleurs, été conduite par des réviseurs coopératifs indépendants qui n'ont fait aucune remarque sur ces aspects. Les conditions de fixation de la rémunération des dirigeants du groupe Arkéa datent de plusieurs années, aucune modification récente n'a été effectuée. L'ensemble des éléments est par ailleurs transmis aux régulateurs bancaires qui n'ont exprimé aucune observation particulière. »

En somme, Arkéa nous a apporté les mêmes réponses que celles fournies à la Confédération, mais que la note juridique réfute méthodiquement point par point.

Il y a d’ailleurs un signe qui vient confirmer l’inquiétude de Jean-Pierre Denis de voir lui échapper une partie (la plus grosse !) de sa rémunération – preuve qu’il n’est sans doute lui-même qu’à moitié convaincu de la solidité juridique de sa situation : il a choisi à la hâte d’engager une réforme des statuts d’Arkéa. Et la réforme, dont on ne connaît pas encore le détail, semble avoir un but essentiel : contourner la loi de 1947 à son profit.

En sa qualité de président du conseil d’administration du groupe Arkéa, Jean-Pierre Denis vient en effet de faire voter en urgence, et sans documents préalables, les conseils d’administration des fédérations du Sud-Ouest et de Bretagne (les deux plus grosses entités d’Arkéa) sur la possibilité d’avancer vers de nouveaux statuts. En résumé, le groupe passerait de la gouvernance actuelle, adossée à un conseil d’administration (dont Jean-Pierre Denis est le président) et d’une direction générale (poste occupé jusqu’en début de semaine par Ronan Le Moal) à une nouvelle gouvernance (bien peu mutualiste !), adossée à un conseil de surveillance et un directoire.

L’intérêt de ce basculement est transparent : s’il devient le président du directoire, Jean-Pierre Denis peut garder sa rémunération variable (plus de 1 million d’euros sur 1,6), à la condition qu’elle soit prévue dans les statuts. En revanche, aux termes de la loi, pour le président du conseil de surveillance, l’interdiction est absolue.

Le combat de Jean-Pierre Denis a donc subitement changé de nature. Pendant près de trois ans, il a ferraillé contre la Confédération et joué sur le registre bretonnisant, pour essayer de faire scission. Et puis, maintenant que son projet a échoué, il se bat d’abord pour lui-même. « Ce qui était un projet d’indépendance est devenu un projet de préservation de son portefeuille », ironise un très bon connaisseur du dossier. 

L’autre avantage d’une réforme des statuts pour Jean-Pierre Denis, c’est qu’il concentrerait tous les pouvoirs, encore plus que par le passé, et qu’il deviendrait quasi indéboulonnable : alors que l’actuel président du conseil d’administration d’Arkéa peut être démis de ses fonctions par le seul vote de cette instance, qui comprend 20 personnes, un président de directoire ne peut être révoqué que par un vote en assemblée générale, rassemblant donc toutes les caisses locales.

À défaut d’avoir réussi son projet d’indépendance, Jean-Pierre Denis a peut-être trouvé avec la réforme des statuts le moyen de faire coup… triple : pour devenir irrévocable, pour être tout-puissant, et pour rester richissime. Dans tous les cas de figure, le projet du président d'Arkéa apparaît pour ce qu'il est : une réforme des statuts pour convenance personnelle. Selon un dirigeant de la banque, Jean-Pierre Denis s'apprêterait même à arguer que cette réforme est nécessaire du fait de l'injonction… de la Confédération !

Le seul hic dans l’histoire, c’est que dans cette nouvelle gouvernance, Ronan Le Moal perd sa place, puisque Jean-Pierre Denis concentrerait tous les pouvoirs. Selon de très bonnes sources, c’est d’ailleurs la vraie raison pour laquelle il a présenté sa démission en début de semaine.

En privé, Ronan Le Moal a souvent dit que si le projet d’indépendance d’Arkéa finissait par s’enliser, il en tirerait les conséquences et partirait. Très bon connaisseur de tout ce qui se passe en Bretagne, le directeur de l’information du Télégramme, Hubert Coudurier, le relevait voici quelques jours par un tweet. Mais la réorganisation voulue par son ex-ami Jean-Pierre Denis ne laisse, de toute façon, plus aucune place à Ronan Le Moal. D’où l’annonce de son départ. Selon de bonnes sources, les relations entre les deux dirigeants s'étaient très fortement dégradées ces dernières semaines – on comprend mieux désormais pourquoi.

 

Interrogé par Mediapart, Bruno Grall, délégué syndical CFDT d’Arkéa, ne cache pas sa sidération : « Les administrateurs salariés CFDT se sont abstenus lors des votes sur les modifications de statuts. Ils ont bien fait ! On ne prend pas de position à la va-vite, sans analyse d'un document de près de 15 pages remis sur table. De plus, ces modifications vont bouleverser durablement la gouvernance de l'entreprise Crédit Mutuel Arkéa. Les élus du personnel vont prendre le temps de comprendre ce qui se cache derrière tout ceci. Nous nous étonnions du départ inattendu de Ronan Le Moal, nous continuons de nous étonner de l'urgence avec laquelle sont menées ces modifications substantielles de notre entreprise mutualiste. Le comité social et économique central se réunira la semaine prochaine, le 19 février ; ce point est à l'ordre du jour. »

La morale de cette histoire sans queue ni tête, où une banque est plongée dans des turbulences sans fin, d’abord pour des questions d’ego puis pour des raisons de gros sous, c’est sans doute dans Les Échos du 14 février qu’on la trouve. À l’occasion d’un entretien, Andrea Enria, qui est le président du conseil de surveillance prudentielle de la Banque centrale européenne, c’est-à-dire le gendarme en chef des banques de la zone euro, lance un cri d’alarme sur la gouvernance des banques. Depuis la crise financière, observe-t-il, « la gouvernance est le seul domaine dans lequel on a observé une détérioration ». Arkéa est sûrement un très intéressant cas d’école…

Voici l'expression du PCF Finistère en 2018 à ce sujet. Les faits nous donnent aujourd'hui raison:

Volonté d'indépendance du Crédit Mutuel-Arkéa: Prenons un peu de profondeur de champ par rapport à la rhétorique bien huilée du banquier sarkozyste Jean-Pierre Denis et des organes de presse qui la véhiculent...

L’origine du mouvement mutualiste bancaire se situe en Allemagne, en Rhénanie, plus précisément. Un fonctionnaire municipal, issu d’un milieu de pauvreté, Frédéric-Guillaume Raiffeisen, marqué par la grande disette qui a sévi entre 1846 et 1847 crée une caisse de secours aux agriculteurs pour lutter contre l’usure. La première caisse mutuelle de dépôts et prêts, permettant aux agriculteurs disposant de finances de recevoir un intérêt en déposant leurs avoirs dans cette caisse qui prêtait cet argent aux paysans, à taux faibles, pour leur permettre de survivre, de s’installer ou d’investir. Cette caisse fait rapidement des petits en Alsace, qui fonctionnent grâce aux bénévoles qui décident d’y consacrer leur temps. Cette idée, dans ces régions, émane d’un courant « chrétien-social ». Les premières caisses mutuelles de dépôts et prêts crées en Bretagne, sont également initiées par ce même courant, et sont d’ailleurs ouvertes le plus souvent dans les presbytères.

 

Un autre courant de pensée et d’action participe à la mise sur pieds de fédérations de crédit mutuel, le syndicalisme (principalement la CGT) et la gauche ouvrière, singulièrement le Parti Communiste. Longtemps, les dirigeants du Crédit Mutuel Méditerranéen et du Dauphiné-Vivarais (Pierrev Juvin qui fut aussi Président de la MACIF), étaient des communistes. La fédération du Sud-Ouest (Angoulême/Bordeaux) a été  crée par les militants CGT de la poudrerie d’Angoulême.

 

Au fil du temps, le besoin de fédérer ce mouvement s’est traduit par la création de La Confédération Nationale du Crédit Mutuel. Cette « unification » du Crédit Mutuel a mis plusieurs décennies avant d’aboutir.

 

En Bretagne, les Caisses Rurales et Urbaines du CM du sud finistère, les Caisses d’Entraides des Côtes d’Armor et la Fédération du CM de Landerneau, qui se nommait déjà CMB, ont fusionné dans la période allant de fin des années 1970 au début des années 1980.

 

La philosophie du mouvement mutualiste est : "un homme, une voix". C’est sur la base de ce principe que chaque fédération se Crédit Mutuel  est représentée au niveau confédéral en fonction du nombre de sociétaires qu’elle compte en ses livres.

 

Lors de la privatisation du groupe CIC, le Crédit Mutuel d’Alsace (le plus puissant financièrement) s’est porté candidat au rachat, en obtenant  l’appui politique des autres fédérations du CM, et a emporté la mise.

 

Dans le même temps, les regroupements se poursuivent en interne et rapidement, trois groupes cohabitent : l’Alsace qui s’entoure de 10 fédérations satellites ( Champagne-Ardennes, Lyon, Ile de France, Nantes, Laval, La Roche/Yon, Caen, Chateaudun, Méditerranée, Dauphiné-Vivarais) Ce groupe, ainsi constitué est appelé CM11/CIC. La fédération de CM du Nord conserve son indépendance politique, tout en dépendant de l’informatique du CM11/CIC. Le CMB s’allie au CM du Sud-Ouest et au CM Massif Central et dispose de son informatique propre, ainsi que de sa compagnie d’assurance vie et IARD (SURAVENIR).

 

Ces trois groupes possèdent chacun un nombre important de filiales, telles que des banques en ligne.

 

2008 : arrivée à la tête du CMB, qui avait déjà fait le choix de se nommer « Groupe Arkéa », Jean-Pierre Denis, ex directeur de cabinet de Chirac à la mairie de Paris et ex membre du cabinet de Sarkozy à l’Elysée.

 

Homme de droite et libéral convaincu, Jean-Pierre Denis crée rapidement la Société des Cadres de Direction(SCD) qui devient prestataire de service pour diriger toutes les sociétés du groupe. A son arrivée, la rémunération des principaux dirigeant étaient inférieure à 100 000€/an.

Très rapidement, la rémunération s’emballe pour atteindre 1,6 millions € en 2016.

Pas très mutualiste dans la démarche comme dans les montants…

Pour comparaison, La rémunération annuelle du Président de la Confédération du CM est de 800 000€ en 2016.

 

Au regard des ces faits, on peut mieux comprendre la volonté d’indépendance de Jean-Pierre Denis qui ne veut à aucun prix rendre des comptes à la Confédération et continuer à acquérir ou prendre des participations dans les secteurs qu’il juge opportuns.

 

L’organisation nationale du CM implique une solidarité financière entre tous les membres de la Confédération et les résultats, ainsi que le ratio prudentiel consolidé servent de critère aux agences internationales de notations pour apprécier la solidité de l’entité Crédit Mutuel.

 

La note attribuée par ces agences influent sur les taux de refinancement que paie le CM sur les marchés.

 

L’indépendance du Groupe Arkéa aura, inévitablement une influence sur les taux pratiqués, ce qui risque fort d’entraîner, mécaniquement, une hausse des taux appliqués aux sociétaires et clients ainsi qu’une augmentation significative des frais de gestion facturés.

 

Dans une logique capitaliste de réduction des coûts, nous savons à l’avance qui devra payer l’addition : ce sont les salariés.

 

De plus, cette indépendance implique la perte de la « marque » Crédit Mutuel et donc, selon toute vraisemblance, la perte du statut de banque mutualiste. Pour quel statut ??? 

 

Notre responsabilité politique tient à demander qu’un médiateur soit nommé par le gouvernement pour que les liens soient renoués et que l’aventure de la sécession soit évitée.

  •  Les dirigeants du Groupe Arkéa se glorifient de l’excellence des résultats depuis 2008 et s’en servent pour justifier l’indépendance par rapport à la Confédération.
  • Cet argument se retourne très facilement : ce développement très favorable s’est bien déroulé alors qu’Arkéa demeurait au sein de la Confédération, donc l’appartenance à la Confédération n’a empêché en rien le développement autonome du Groupe Arkéa.
  •  Quel serait le statut bancaire du Groupe Arkéa en cas de départ de la Confédération ??
  • De quel manière les dirigeants du CMB Arkéa peuvent-ils rassurer ses clients-sociétaires quant à l’appréciation du groupe sur les marchés financiers ??
  • Les parts sociales détenues par les sociétaires continueront-elles d’être incluses dans les fonds propres ??
  • Quels engagements en terme de pérennisation  et de progression de l’emploi ??
  • Quelle influence sur la fidélité de la clientèle pourrait avoir la disparition de la marque Crédit Mutuel ??

 

La Fédération du Finistère du Parti Communiste Français

1 er MARS 2018 

Le Samedi 17 février, le Ouest-France a publié notre communiqué sur le conflit au Crédit Mutuel Arkéa. Merci au journal de faire son travail pour l'expression du pluralisme politique

Arkéa: les communistes contre le "divorce"

La fédération du Finistère se positionne sur la situation du CMB Arkéa et le conflit qui pourrait mener à "un divorce qui, pour nous, aurait des conséquences très dangereuses pour les salariés et la pérennité de l'activité". Les communistes se disent "très attachés aux valeurs du mouvement mutualiste". Selon eux, "la scission comporte des risques et des interrogations multiples". 
Ils évoquent ainsi le risque de la dégradation de la note du CMB-Arkéa, ce qui pèserait sur le coût des ressources; le risque de voir exclues des fonds propres les parts sociales qui y sont actuellement intégrées; la perte de la "marque" Crédit Mutuel, et pour quel statut bancaire: mutualiste, coopératif, banque classique...? ; l'abandon de la solidarité nationale interfédérale. 
Les élus communistes soulignent aussi que "la crainte la plus importante à nos yeux, ce sont les interrogations sur les conséquences à terme sur les salariés, leurs conditions de travail et leurs emplois". 
Pour conclure, ils indiquent que "si les craintes que nous ne sommes pas les seuls à redouter viennent à se réaliser, les dirigeants du CMB Arkéa, et singulièrement son président, porteraient une très lourde responsabilité".

Ouest-France, pages Finistère, samedi 17 février 2018

CMB-ARKEA:  un divorce qui doit être évité car il aurait des conséquences plus que périlleuses! (déclaration du PCF Finistère)

Fédération du Finistère du Parti Communiste Français

5 rue Henri Moreau – 29 200 BREST – 06 20 90 10 52

 

CMB-ARKEA:

un divorce qui doit être évité car il aurait des conséquences plus que périlleuses!

 

Communiqué du PCF Finistère - 16 février 2018

La volonté exprimée par les dirigeant du CMB-ARKEA et de la fédération du CMB de quitter la confédération Nationale du Crédit Mutuel s’affirme de jour en jour. Les administrateurs des caisses locales vont avoir à exprimer leur choix.

Les communistes qui ont été à l’origine de la création de plusieurs fédérations de Crédit Mutuel (Marseille, Valence, Angoulême), sont très attachés aux valeurs du mouvement mutualiste et souhaitent attirer l’attention de chacun(e) sur les enjeux du conflit en cours.

La scission comporte des risques et des interrogations multiples :

-Risque de dégradation de la note du CMB-ARKEA , comme Standars & Poors vient de le signifier, ce qui pèserait sur le coût des ressources, voire sur le ratio prudentiel à moyen terme

-Risque de voir exclues des fonds propres les parts sociales qui y sont actuellement intégrées

-Perte de la « marque » Crédit Mutuel qui est la banque préférée des français, pour quel statut bancaire (mutualiste, coopératif, banque classique…?

-Abandon de la solidarité nationale interfédérale

Enfin,  une crainte importante à nos yeux concerne les interrogations sur les conséquences à terme sur les salariés, leur conditions de travail et leurs emplois.

Les craintes que nous exprimons sont également exposées dans les conclusions du rapport commandé par la Direction Générale du Trésor et la Banque de France à Christian Noyer, gouverneur honoraire de la Banque de France : «  Le maintien de l’unité serait nettement préférable, tant pour la stabilité de l’ensemble du monde bancaire mutualiste et la crédibilité du modèle mutualiste eu sein de l’union bancaire, que d’un point de vue prudentiel dans la mesure ou la viabilité d’ARKEA dans un scénario de séparation reste à vérifier »

Le Crédit Mutuel, composé de multiples caisses départementales ou régionales a mis des décennies avant de trouver son unité nationale. Un retour en arrière aurait un effet désastreux sur l’image de cette « famille » mutualiste en risquant de fragiliser fortement les composantes essentielles et historiques que constituent le Crédit Mutuel de Bretagne et le CMB-ARKEA.

D’ores et déjà, la fédération du Crédit Mutuel Massif Central, qui fait partie d’ARKEA, jusqu’à présent, s’est désolidarisée de la démarche engagée.

Si les craintes que nous ne sommes pas les seuls à redouter venaient à se réaliser, les dirigeants du CMB-ARKEA, et singulièrement son Président, porteraient une très lourde responsabilité.

Il n’est jamais trop tard pour renouer un dialogue et entrer en négociation sur le champ d’autonomie qui pourrait être reconnu au CMB-ARKEA, ce que n’interdisent pas les statuts de la CNCM. La nomination d’un médiateur pourrait faciliter cette démarche, le gouvernement ne pouvant se désintéresser d’un sujet aussi brûlant.

Brest, le 16 février 2018

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 05:05
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 47/ Robert Jan (1908-1987)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:

47/ Robert Jan (1908-1987)

 

Né le 18 octobre 1908 à Concarneau (Finistère), mort le 29 janvier 1987 à Concarneau ; officier mécanicien de la Marine marchande ; militant communiste du Finistère ; maire (1944-1947, 1977-1980) et conseiller général (1945-1949) de Concarneau.

Article de Christian Bougeard dans le Maitron:

Fils d’un marin, Robert Jan, fut adopté en qualité de Pupille de la nation en mai 1919. D’abord marin-pêcheur puis marin du commerce, il quitta la navigation en 1936 pour travailler dans une usine métallurgique en région parisienne. Mais rapidement Robert Jan accepta de naviguer sur les navires de la compagnie « France-Navigation » créée par le PCF pour soutenir et ravitailler en armes les républicains espagnols en lutte contre les nationalistes franquistes. Travaillant dans l’orbite du PCF, Robert Jan n’aurait adhéré au Parti qu’à la Libération selon Eugène Kerbaul qui précise aussi que ce marin n’aurait rejoint la Résistance qu’au début de 1944.

Il s’était marié en octobre 1939 avec Jeanne Gouzien.

Peu après la libération de Concarneau, grand port de pêche du Sud Finistère, un nouveau conseil municipal fut nommé le 4 septembre 1944. La ville dont le maire et conseiller général d’avant-guerre était le militant communiste Pierre Guéguin, destitué en 1939 et fusillé comme otage à Châteaubriant, le 22 octobre 1941, retrouva treize élus de la municipalité de gauche de 1935, élargie à des nouveaux venus, communistes, socialistes ainsi qu’à quelques personnalités résistantes. L’officier mécanicien communiste Robert Jan figurait parmi les nouveaux nommés, devenant adjoint au maire de la Libération, Alphonse Duot, patron pêcheur. Le 7 septembre 1944, Robert Jan devint aussi secrétaire du syndicat des marins de la CGT reconstitué dans la légalité.

Lors des élections municipales d’avril-mai 1945, la liste d’Union républicaine et antifasciste (union de la gauche) qui comptait trois femmes, remporta tous les sièges. Robert Jean fut élu maire communiste de Concarneau à l’unanimité et il le resta lorsqu’en septembre 1945 la ville fusionna avec la commune voisine de Beuzec-Conq. Dans la foulée, le 30 septembre 1945, Robert Jan fut élu conseiller général du canton de Concarneau, l’un des quatre conseillers généraux PCF du Finistère. L’orientation communiste de ce canton, le seul en Bretagne gagné par Pierre Guéguin en 1934, était confirmée à la Libération. Lors des élections à la 1re Assemblée constituante le 21 octobre 1945, la liste du PCF arriva en tête dans la cité avec 38,4 % des suffrages exprimés devant celle du MRP, 29,3 % et celle de la SFIO, 12,5 %.

Mais lors de la campagne pour des élections municipales d’octobre 1947, l’affrontement à gauche entre les communistes et les socialistes fut très violent : selon les Renseignements généraux un candidat socialiste fut même été molesté par des communistes, ce qui conduisit à un renversement d’alliance. Alors que la liste communiste de Robert Jan était arrivée en tête obtenant onze sièges, un accord du MRP (dix élus) et de la SFIO (six élus) fit perdre la mairie à Robert Jan au profit du socialiste Le Dervouet. Les communistes furent dès lors rejetés dans l’opposition. En mars 1949, Robert Jan ne se représenta pas aux élections cantonales, mais Concarneau resta dans le giron du PCF du fait de l’élection d’Albert Quelven*, instituteur à Lanriec. L’ancien maire reprit alors son métier d’officier naviguant.

Lorsqu’il prit sa retraite à Concarneau, Robert Jan renoua avec l’action politique et les fonctions électives. Aux élections municipales de 1971, il fut le seul communiste élu et en 1973, il redevint conseiller général de Concarneau jusqu’en 1979. En 1977, à la tête d’une liste d’union de la gauche il présida à nouveau aux destinées de la cité jusqu’à son retrait en 1980.

Depuis novembre 1988, une avenue porte son nom.

Lire aussi nos autres publications pour l'année du centenaire du Parti communiste dans la série "100 ans d'engagements communistes en Finistère":

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 46/ Denise Roudot (1933-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 45/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 44/ René Le Bars (1933-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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16 février 2020 7 16 /02 /février /2020 08:47
Il naquit il y a cent ans - le poète communiste breton René Guy Cadou - Une vie de poésie intense (Ouest-France, 15 février 2020)
René Guy Cadou, une vie de poésie intense

Il est né il y a 100 ans. Mort à 31 ans, en 1951. Avec Hélène, qui lui a survécu soixante-trois ans, ils formaient un couple de poètes à (re)découvrir.

Une vie brève, tout entière habitée par la poésie. Un couple intense, avec une épouse, poétesse elle aussi, qui a consacré une partie de sa vie à cultiver sa mémoire littéraire…

René Guy Cadou est né le 15 février 1920, à Sainte-Reine-de-Bretagne, en Loire-Atlantique (on disait alors Loire-inférieure). Il est mort d’un cancer à 31 ans, en 1951. Hélène Cadou lui a survécu soixante-trois ans.

On ne devient ni riche ni forcément célèbre quand on fait métier de poésie (en plus de celui d’instituteur, comme son père : il faut bien manger). René Guy Cadou est pourtant quelqu’un qui compte dans l’histoire de la littérature du XXe siècle.

Il n’a que 16 ans quand il pousse la porte de la librairie de Michel Manoll, à Nantes. Manoll, lui aussi poète, l’encourage à écrire, l’introduit dans le monde littéraire, le met en contact avec des gens comme Max Jacob, Pierre Reverdy et bien d’autres. Manoll et Cadou font partie des fondateurs de l’École de Rochefort, groupe créé en 1941, en opposition à la poésie nationaliste prônée par le régime de Vichy, et prenant ses distances avec le surréalisme et André Breton.

Mais René Guy Cadou est avant tout un homme d’amitiés simples, qui n’a jamais voulu vivre à Paris, qui se plaît dans la compagnie de tonneliers ou de patrons de bistrots. Et surtout d’Hélène, la femme de sa courte vie, trois ans d’amour passionné, puis le mariage. Cinq années conjugales flamboyantes, comme s’il savait que sa vie finirait vite.

À quoi ressemble sa poésie ?  « J’écris comme je parle, en plein vent, et tiens à ce qu’on m’entende. Parle-moi du vin clair qu’on boit sans qu’on s’en aperçoive […] »,  disait-il en 1943, après avoir rencontré Hélène, « la désirable, la quotidienne, la présente ».

 

Mis en musique par Servat

Son écriture, proche de la nature, est accessible. Avec Hélène, il vit à Louisfert : « J’ai choisi ce pays à des lieues de la ville / Pour ses nids sous le toit et ses volubilis. » Mais il n’est pas benêt devant les petites fleurs. Dans Mourir pour mourir, il écrit : «   Ce serait beau de s’en aller un soir de mai / Parmi les chevaux blancs et les joueurs de palets […] Âgé ou peu s’en faut de nonante-dix ans. » 

Il joue. Voici Saint-Thomas :  « Poète ! René Guy Cadou ? Mais montrez-moi la trace des clous ! » Il est libre : « Vieil océan ! Ce n’est pas assez que Lautréamont t’ait chanté / Avec toute cette saloperie de littérature qui était sa propriété ». 

Il a été mis en musique et chanté par Gilles Servat et une vingtaine d’autres. Des rues, des écoles, des collèges, des bibliothèques portent son nom. La maison de Louisfert, en Loire-Atlantique, est devenue un petit musée, et le fonds littéraire est déposé à la médiathèque de Nantes.

À lire, Hélène ou le règne végétal, l’un de ses principaux ouvrages, toujours disponible aux éditions Seghers.

 

Il naquit il y a cent ans - le poète communiste breton René Guy Cadou - Une vie de poésie intense (Ouest-France, 15 février 2020)
CADOU René-Guy

Notice du Maitron: Guy Haudebourg

Né le 15 février 1920 à Sainte-Reine-de-Bretagne (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 20 mars 1951 à Louisfert (Loire-Inférieure) ; instituteur, poète ; adhérent du Parti communiste français.

René-Guy Cadou était le fils de Georges Cadou et d’Anna Benoiston, mariés en 1910 à Piriac (Loire-Inférieure) où ils étaient instituteurs. Leur premier enfant, Guy-Georges, né en 1911, mourut à huit mois. Le premier août 1914, Georges Cadou partit pour la guerre où il fut blessé en octobre 1918. À l’automne 1919, avec sa femme, ils furent nommés à Sainte-Reine-de-Bretagne, village de Brière (Loire-Inférieure). Ce fut là que naquit René-Guy, le 15 février 1920, et qu’il fut baptisé le 5 avril. Il entra à l’école primaire dans l’école de ses parents, instituteurs à Sainte-Reine-de-Bretagne (Loire-Inférieure), avant de continuer ses études à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) où ses parents furent nommés en 1927. En 1930, son père fut nommé directeur d’une école primaire dans un quartier populaire de Nantes (Loire-Inférieure). La famille vint alors s’installer dans cette ville et, en octobre 1931, René-Guy Cadou fut inscrit au lycée Clemenceau de Nantes (Loire-Inférieure) où il poursuivit toutes ses études secondaires. Sa mère mourut en 1932 et son père se remaria en juillet 1934.
À Nantes, René-Guy Cadou devint l’ami de Michel Manoll qui le fit entrer en relation avec plusieurs poètes dont Max Jacob et Pierre Reverdy. En juillet 1936, il publia son premier poème dans une revue d’étudiants nantais. L’année suivante parut Brancardier de l’Aube. En septembre 1938, il passa la première partie de son bac après avoir redoublé sa première tout en continuant d’écrire et de publier. Après avoir raté la seconde partie de son bac philo en juin 1939, il l’obtint en septembre 1939 et entama d’éphémères études de droit. Pour se faire de l’argent, il devint trieur de courrier à la gare de Nantes. En janvier 1940, son père, retraité, mourut d’une maladie hépatique. René-Guy Cadou fut mobilisé dans le Béarn en juin 1940, puis fut hospitalisé avant d’être réformé en octobre 1940. Revenu dans la région nantaise, il décida de devenir instituteur tout en continuant la poésie et, le 16 décembre, fut nommé instituteur-suppléant (remplaçant) à Mauves-sur-Loire (Loire-Inférieure) où il resta vingt-cinq jours avant de rejoindre Bourgneuf-en-Retz du 10 janvier au 30 avril 1941. Le 1er mai, il fut nommé à l’école publique de Saint-Aubin-des-Châteaux (Loire-Inférieure), commune proche de Châteaubriant (Loire-Inférieure) où il fut renommé en septembre 1941. Le 20 octobre 1941, à la suite de l’exécution par de jeunes communistes du lieutenant-colonel Hotz, commandant allemand de la place de Nantes, cinquante otages furent désignés pour être fusillés à Nantes et à Châteaubriant. Le 22 octobre 1941, René-Guy Cadou croisa les camions emmenant 27 otages qui allaient être fusillés à La Sablière et assista à l’enterrement de certains d’entre eux à Saint-Aubin. Cet événement le marqua profondément - il écrivit un poème en leur honneur en octobre 1944 -, mais ce ne fut pas le seul drame dont il fut le témoin pendant la guerre puisqu’en juin 1944, il fut interpellé par une patrouille allemande qui encerclait le maquis de Saffré et qui allait massacrer la plupart des résistants.
Ayant passé sans succès le certificat d’aptitude professionnel d’instituteur en 1942, il continua à assurer des remplacements durant la guerre : Herbignac (Loire-Inférieure) à l’automne 1942, Saint-Herblon (Loire-Inférieure) de janvier à mars 1943, puis Clisson (Loire-Inférieure) d’avril à juillet 1943. C’est à cette époque qu’il fit la connaissance d’Hélène qui deviendra sa femme. Au début juin 1943, il fut maintenu réformé, ce qui lui permit d’échapper au service du travail obligatoire (STO). Lors des bombardements américains de septembre 1943, sa maison nantaise fut endommagée et Cadou échappa miraculeusement à la mort. En octobre, il fut nommé à Basse-Goulaine (Loire-Inférieure) où il resta jusqu’en avril 1944 avant de rejoindre Le Cellier (Loire-Inférieure) où il fit classe à des petits nazairiens repliés. Sa maison ayant été détruite lors de nouveaux bombardements, ce fut d’une mansarde qu’il assista à la libération de Nantes par les alliés le 12 août 1944. Enfin titulaire, à la rentrée 1945, il fut nommé instituteur-adjoint à Louisfert (Loire-Inférieure) près de Châteaubriant. René-Guy Cadou y resta jusqu’à sa mort en 1951 avec Hélène, devenue son épouse le 23 avril 1946, et devint l’ami du directeur de l’école, Joseph Autret*, résistant communiste qui le fit alors adhérer au Parti communiste (PCF). À partir de janvier 1947, René-Guy Cadou publia une critique littéraire intitulée « chronique du monde réel » dans Clarté, l’hebdomadaire communiste de Loire-Inférieure. En octobre 1947, Joseph Autret ayant quitté Louisfert, René-Guy Cadou devint directeur de l’école primaire et habita alors la maison d’école. Le 20 mars 1951, il mourut jeune, à Louisfert, d’un cancer qui durait depuis plusieurs années.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18331, notice CADOU René-Guy par Guy Haudebourg, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.
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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 07:28
Décès de notre camarade Jean-Jacques Goussé à Concarneau - Obsèques ce samedi 15 février à 16h30 à Quimper
Une bien triste nouvelle...
 
Nous venons d'apprendre le décès de Jean-Jacques Goussé, adhérent au Parti à Concarneau, et mari de notre comptable bénévole si précieuse depuis des années, Marie-France Goussé.
 
Jean-Jacques Goussé est adhérent communiste depuis les années 68.
 
Originaire de Vitry-sur-Seine comme Marie-France, animateur de rue, il est arrivé dans le Finistère avec son épouse et sa famille en 1979, s'installant d'abord à Moélan-sur-Mer, puis en 1984 à Concarneau. Sa passion était la voile et la formation des jeunes en centre nautique, auprès des Glénans. Il termina sa carrière professionnelle comme directeur du service jeunesse à la mairie de Concarneau. 
 
Avec Marie-France, Jean-Jacques était devenu une figure de Concarneau. 
 
Depuis un an, il était atteint par une maladie orpheline et il est malheureusement décédé d'un arrêt cardiaque mercredi dernier à l'hôpital, à l'âge de 73 ans. 
 
Je veux exprimer toute notre sympathie et notre solidarité à Marie-France dans cette épreuve et cette peine terrible,et notre chagrin de voir disparaître Jean-Jacques.
 
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère.
 
 
"Jean-Jacques a toujours défendu la laïcité et la solidarité. En 1968, il adhère au Parti communiste. Après un court passage dans une banque, il postule à un emploi d'animateur à la mairie de Vitry-sur-Seine. Il va rencontrer deux personnes qui vont l'aider à se construire. Il devient animateur de quartier, c'est-à-dire aider les jeunes, éviter les règlements de compte, découvrir les autres. Lors d'un voyage avec les jeunes, il tombe amoureux de la mer. Plusieurs fois, il revient à Rosbras et il y emmène sa famille. Un jour, Yvon Emery lui propose de travailler avec les classes de mer. Puis sa rencontre avec Robert Jan le décide à y travailler. Il participe avec l'équipe au développement de la voile scolaire. Il s'est bagarré pour que le projet de la maison des jeunes se réalise. Il termine sa carrière en tant que responsable pour la jeunesse à Concarneau. Pendant ce temps, il a participé au comité de jumelage de Concarneau et à d'autres associations. Il est élu comme secrétaire général quelques années. Il est le dernier président de l'association qui dirigeait le musée de la Pêche, avant que la CCA en prenne la gestion avec celui de Pont-Aven. Il fut admiratif du travail accompli par le personnel du musée pour devenir musée de France. Dernièrement, il faisait parti du comité de quartier du centre ville de Concarneau. Par sa vie, il a participé à la vie de la communauté"
Marie-France Goussé   
Jean-Jacques Goussé (photo Le Télégramme) - Jean-Jacques était notamment impliqué à Concarneau au comité des pêches et au comité de jumelage. Très impliqué depuis des années dans la vie concarnoise, Jean-Jacques Goussé vient de mourir, à l’âge de 73 ans. Exerçant la fonction de responsable du service animation et jeunesse à la Ville jusqu’à sa retraite, il s’était notamment investi de très nombreuses années au sein du comité de jumelage, dont il a longtemps porté la casquette de secrétaire général.

Jean-Jacques Goussé (photo Le Télégramme) - Jean-Jacques était notamment impliqué à Concarneau au comité des pêches et au comité de jumelage. Très impliqué depuis des années dans la vie concarnoise, Jean-Jacques Goussé vient de mourir, à l’âge de 73 ans. Exerçant la fonction de responsable du service animation et jeunesse à la Ville jusqu’à sa retraite, il s’était notamment investi de très nombreuses années au sein du comité de jumelage, dont il a longtemps porté la casquette de secrétaire général.

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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 07:20

Une rencontre avait lieu avec Thomas Portes la semaine dernière Samedi 8 Février à 10H30 autour d’un café au local de section du PCF. 5 Rue Henri Moreau, 29200 Brest, suivie d'une participation au forum social brestois de réflexion et formation sur la lutte contre l'extrême-droite.
 
Thomas Portes occupe actuellement le poste de chef de cabinet du maire (PCF) de Champigny (Val-de-Marne), il est responsable national du PCF en charge du collectif des cheminots, syndicaliste CGT et auteur de « Au coeur de la haine ».

C’est au printemps 2018 que Thomas Portes s’est vu assigné en justice par Génération Identitaire suite à un tweet où il réagissait et l’opération anti migrants du col de l’Echelle. Cette assignation n’était pas un hasard, mais le fruit d’une démarche réfléchie et assumée visant pour Génération Identitaire, à se mettre en scène sous les feux des médias, en envoyant au tribunal et tentant de criminaliser une nouvelle fois les migrants et ceux qui leur portent assistance. Dans le cas de Thomas c’est également le syndicaliste cheminot qui est dans le viseur. « Ce n’est pas moi mais eux qui devraient être poursuivie pour appel à la haine ! » écrit-il fort justement quand il évoque son futur procès.

Programme du Forum Social :

Forum Social Brestois

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12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 20:13
Marguerite Caudan, juste après-guerre à Paris, à l'âge de 25 ans (Photo Collection Margot Caudan)

Marguerite Caudan, juste après-guerre à Paris, à l'âge de 25 ans (Photo Collection Margot Caudan)

Margot Caudan parmi ses amies de l'Union des Jeunes Filles de France, qu'elle a contribué à créer, à Paris, dès 1937 (Photo Collection Margot Caudan)

Margot Caudan parmi ses amies de l'Union des Jeunes Filles de France, qu'elle a contribué à créer, à Paris, dès 1937 (Photo Collection Margot Caudan)

A lire, ce très beau portrait de Margot Caudan, sous la plume de Sophie Prévost, une journaliste bien connu des Morlaisiens, en dernière page du Télégramme, avec un témoignage de Philippe Jumeau, secrétaire départemental du PCF Morbihan. Une centenaire qui témoigne sur une des pages des plus glorieuses du communisme, la résistance populaire a Paris avec ses camarades de l'ujff (union des jeunes filles de France) dont plusieurs d'origine juive. Communiste et militante, elle l'est restée jusqu'à aujourd'hui, modeste, vivante, soucieuse de transmettre des valeurs de solidarité et d'antifascisme aux jeunes générations. Un exemple! Merci au Télégramme et à Sophie Prévost de lui avoir rendu cet hommage.

 

Margot Caudan, centenaire et résistante de toujours

Elle aura 100 ans ce mercredi 12 février 2020. Communiste de la première heure, résistante de toujours, Marguerite Caudan, dite Margot, n’oublie jamais de témoigner. À Plouhinec (Morbihan), la jeunesse est son amie !

Jean, baskets et beau sourire : c’est d’un pas léger que Margot Caudan ouvre la porte de sa longère pleine de livres, à Plouhinec (Morbihan). Ce 12 février 2020, elle a 100 ans et 85 ans d’adhésion au Parti communiste. Un record dont n’est pas peu fier le Lanestérien Philippe Jumeau. « Marguerite (tout le monde l’appelle Margot) a six mois de plus que l’ancien maire d’Hennebont Eugène Crépeau. Nous avons la chance inédite d’avoir deux centenaires dans nos rangs, l’année des 100 ans du PC ! ».

Margot a défié les fascistes à 14 ans et failli être déportée deux fois !

« Si Eugène a été le militant politique, Margot Caudan est notre militante du quotidien. Une femme d’une modestie incroyable, qui beurrait encore les sandwichs à la dernière fête de l’Huma à Port-Louis. Elle qui a défié les fascistes à 14 ans et failli être déportée deux fois ! », témoigne le secrétaire de la fédération PC du Morbihan.

Témoigner, inlassablement

Ses faits de résistance à l’Allemagne nazie et au gouvernement de Vichy, de 1939 à 1944, Margot Caudan en parle beaucoup depuis quelques mois. « On est de moins en moins nombreux à pouvoir témoigner, alors j’y vais. Je suis un peu dure de la feuille, mais quand les jeunes viennent me trouver, je ne peux rien leur refuser ! ».

Devant des lycéens rennais le 21 novembre 2019, avec des collégiens alréens en décembre, ou encore en petit comité, chez elle, ce dimanche 9 février 2020, avec sept élèves du collège Jean-Lurçat de Lanester venus l’interroger dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation : la Plouhinécoise est sur tous les fronts.

Missions dangereuses et clandestinité

Ce week-end encore, elle a raconté sa jeunesse dans le XIe arrondissement de Paris, aux côtés de réfugiés juifs d’Europe centrale, son « engagement naturel » aux Jeunesses communistes, la création de l’Union des Jeunes Filles de France (UJFF), sa rencontre avec son mari, Louis.

Huit jours après leur mariage, en avril 1940, Marguerite Caudan est arrêtée pour son appartenance à l’UJFF, avant d’être libérée, dans la pagaille de l’exode, un mois plus tard. « Je ne suis pas entrée en résistance, car j’y étais déjà ! », plaisante aujourd’hui la presque centenaire. Chargée avec Louis d’une imprimerie clandestine, elle connaîtra les missions dangereuses (transport de faux papiers ou de matériaux pour explosifs) et encore la prison de juin 1943 à août 1944. Une trentaine de ses codétenues finiront en Déportation. D’autres seront fusillées. Un voile passe sur le regard pétillant de la vieille dame : « On n’attache pas d’importance aux petites choses, après ça ».

Engagez-vous !

« Margot est notre meilleure ambassadrice et une bonne amie. Elle aime les gens. Avec elle, toutes les portes s’ouvrent ! », assure à son tour la présidente de l’Association nationale des anciens combattants du pays d’Auray, Maryline Le Sauce. Car Bretonne, Marguerite Caudan l’est devenue il y a dix ans seulement. Si elle a quitté la région parisienne à 90 ans, c’est pour rebondir après le décès, en 2004, de son cher époux Louis. « Il était natif d’Hennebont, on a toujours aimé le coin. Je suis aussi revenue par admiration pour cette communauté de la danse bretonne, glisse-t-elle. La varappe, le ski, le tai-chi, j’ai dû arrêter. Mais la danse bretonne, ça ne me fatigue pas ! ».

Après la guerre, Margot Caudan a fait carrière comme responsable du comité d’entreprise de Renault à Boulogne-Billancourt. Elle s’y est occupée des enfants des autres. « Moi, je n’ai pas réussi à en avoir… », élude-t-elle dans un soupir. Sa vie de militante l’a amenée « à combattre l’Indochine, le Vietnam, l’Algérie ». Dans le communisme, « tout ne m’a pas toujours plu », avoue-t-elle. « Mais pour l’instant, je n’ai pas trouvé mieux ! ». A l’heure de ses 100 ans, Margot Caudan s’entretient des gilets jaunes, de la réforme des retraites comme de la montée des extrémismes. Elle cite Bertolt Brecht : « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ». Et aux jeunes, elle dit et redit, comme Stéphane Hessel avant elle : " Engagez-vous ! "

Margot Caudan - 12 février 2020

Margot Caudan - 12 février 2020

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12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 14:28
Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper

Le Président de La Poste, Philippe Wahl, sera en visite à Quimper, le vendredi 14 février .

A cette occasion, les syndicats CGT-FAPT 29 nord et 29 sud ont déposé un préavis de grève de 24 h et invitent les postiers, les usagers et les élus à participer nombreux au rassemblement :

 

Le vendredi 14 février à 9 heures

devant la Direction de La Poste

32 rue du président Sadate - Creach gwen

à QUIMPER

 

Nous comptons sur vous, nombreux pour soutenir  les postiers et signifier votre mécontentement en tant qu'usagers du service public postal.

***

Ce vendredi 14 février, Philippe Wahl, Président Directeur Général du groupe La Poste, sera en visite dans
le Finistère, à Quimper.
Les syndicats CGT des Activités Postales et de Télécommunications du Finistère invitent tous les
postiers, les usagers et les élus à se rassembler devant la Direction, rue du Président Sadate
(Creac’h Gwen) à Quimper, à partir de 9h pour exprimer leur mécontentement et exiger un service
public postal de qualité.
Les agents pourront ainsi exprimer leur ras-le-bol de travailler dans des conditions qui se
dégradent de jour en jour et de ne plus avoir les moyens d’assurer leurs missions de service
public telles qu’elles devraient être rendues aux usagers.
Les usagers, notamment les Quimpérois, pourront lui demander des comptes, quant aux retards
intolérables dans la distribution du courrier (retards qui ont entrainés pour beaucoup des difficultés
telles majoration de facture, non présentation à des rendez vous importants, etc…) mais
également quant aux diminutions d’horaires et/ou fermetures de bureau de poste partout en
Finistère.
Les élus pourront lui exprimer les difficultés rencontrées par leurs concitoyens, notamment sur
l’accessibilité à des bureaux de postes offrant la globalité des services et l’égalité de traitement de
la population dans les territoires. Ils pourront également lui rappeler l’obligation de la Poste de
distribuer le courrier en tout point du territoire 6 jours sur 7.
Dans son courrier adressé aux postiers, Mr Wahl appelait de ses vœux : « J’attends de vous
une forte mobilisation pour traduire au quotidien nos engagements vis-à-vis des clients par
notre qualité de service » NE LE DECEVONS PAS ! Offrons-lui une forte mobilisation pour porter
notre exigence d’un service public postal de qualité !

Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper
Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper
Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper
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