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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 11:06

Lien http://www.wat.tv/audio/jean-ferrat-chant-partisans-unc6_2h237_.html

Interprétation des Motivés:  http://www.youtube.com/watch?v=WYLpN-l_zAI

 

LE CHANT DES PARTISANS
(Chant de la Libération)


Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines?
Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne?
Ohé! partisans,
Ouvriers et paysans,
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes!

Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades!
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades...
Ohé! les tueurs,
A la balle et au couteau,
Tuez vite!
Ohé! saboteur,
Attention à ton fardeau:
Dynamite!

C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères,
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère...
Il y a des pays
Ou les gens au creux de lits
Font des rêves;
Ici, nous, vois-tu,
Nous on marche et nous on tue,
Nous on crève.

Ici chacun sait
Ce qu'il veut, ce qui'il fait
Quand il passe...
Ami, si tu tombes
Un ami sort de l'ombre
A ta place.
Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Sifflez, compagnons,
Dans la nuit la Liberté
Nous écoute...

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 10:58

Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps

Allons droit devant vers la lumière
En levant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain, nos matins chanteront

Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie

Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps

Tu crevais de faim dans ta misère
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
Mais ne crains plus rien, le jour se lève
Il fera bon vivre demain

Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie

 

 

Lien vers un clip militant avec une interprétation par une chorale: http://www.youtube.com/watch?v=qwbY-tAsS6I

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 10:38

  

On doit le poème à Eugène Pottier (1816-1887), membre du Conseil de la Commune de Paris. Il a commencé à écrire ce texte en en prison en 1871 mais il n'a été publié qu'en 1887 dans un recueil de chants révolutionnaires.

La musique été écrite en 1888 par le militant socialiste lillois Pierre Degeyter (1848-1932). Pour la petite Histoire, la paternité de la musique fut contestée par Auguste Degeyter, frère de Pierre, qui gagna son procès en 1908. Auguste se suicida en 1916, en ayant semble-t-il envoyé à son frère une lettre pour avouer avoir menti. Cette situation peu compatible avec l'esprit de solidarité de la chanson mit néanmoins Pierre Degeyter dans une situation difficile. Il fut aidé matériellement par la municipalité de Saint-Denis et l'Ambassade de l'URSS et fut considéré officiellement comme auteur de lamusique.
L'Internationale, d'abord chantée dans le milieu des partisans de Jules Guesde, devint de plus en plus populaire dans les milieux socialistes de l'époque. Elle fut choisie comme hymne officiel par la Seconde Internationale en 1892. L'URSS adopta l'Internationale comme hymne national de 1918 à 1944 avant de la remplacer par une chanson plus patriotique. Cette chanson reste l'hymne international des partis communistes et socialistes. L'Internationale fut le premier hymne à être joué au-delà de la Terre car il fut diffusé en 1966 par le premier vaisseau terrestre (soviétique) qui se posa sur la Lune.

 

Debout ! les damnés de la terre
Debout ! les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère :
C’est l’éruption de la fin
Du passé faisons table rase
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !

Refrain
C’est la lutte finale
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

Il n’est pas de sauveurs suprêmes :
Ni dieu, ni césar, ni tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !

Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !

 

L’Etat opprime et la loi triche ;
L’Impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux.

C’est assez languir en tutelle,
L’égalité veut d’autres lois ;
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
« Egaux, pas de devoirs sans droits ! »

 

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?

Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu’il a créé s’est fondu.
En décrétant qu’on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.

 

Les Rois nous saoulaient de fumées.
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !

S’ils s’obstinent, ces cannibales,
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

 

Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
Le riche ira loger ailleurs.

Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !

 

 

 

L'internationale en Breton.

 

Deux versions de l'Internationale en breton sont proposées. Elles sont l'oeuvre de deux bretons qui ont en commun une origine modeste, une volonté farouche de s'instruire, associée un engagement politique progressiste. Les deux courtes biographies qui suivent sont assez parlantes à ce sujet. L'un des deux aura une véritable carrière politique.

Charles Rolland , né à Lannéannou en 1862 et mort en 1940 à Guerlesquin, fut un compositeur très productif de chansons en breton dont une grande partie sur feuilles volantes. Il exerca de nombreux métiers comme horloger, facteur et chapelier. Trés engagé politiquement à gauche et d'un anticléricalisme virulent, il utilisa son talent de compositeur et de polémiste pour propager ses idées en breton et en français.

 


 

D'origine modeste, Marcel Hamon ( 1908-1994) était originaire de Plufur. Il devint professeur de philosophie à 23 ans. Syndicaliste dans les années 1920 puis militant, il fut candidat communiste aux élections législatives dès 1934. Durant la Seconde guerre mondiale, Marcel Hamon fut responsable de « l'Organisation spéciale » dans le Maine-et-Loire (1941-1942). Il devint responsable national du Service B, service de renseignements des francs-tireurs et partisans français (1943-1944), puis responsable FTPF pour l'Ouest en juin 1944. Secrétaire de Maurice Thorez, il fut député des Côtes-du-Nord (1945-1951), maire de Plestin-les-Grèves de 1971 à 1977 et conseiller général du canton de 1973 à 1979. Sa vie et sa carrière ont été l'objet d'un travail universitaire

 

 

An Internationale
Laket en brezoneg gant  (Marcel Hamon)

 

War sao , tud doanet d'an douar
War sao an dud paour o deuz naon
Ar skiant a c'hop hag a lavar
Skei ar bed n'eun taol d'an traon

An traou koz a c'hall monet pell
Mevellien kaez, wae zao, war zao
Sklepomp anez a-benn bouell
Skuiz omp o veza esklao

Ar gann diweza a zo
Oll arog, ha souden
Breudeur drez-oll a vo
Elec'h enebourien

Nann n'a neus ket a zalvar braz
Na Doue, na mestr, na hun all
Produer, krog ebarz da benn-baz
N'em sov da hun gant ar re all
Da lak' al laeron da vont da goll
Da sklerijenn ar spered
Hon c'hoel c'hoezomp ta drez oll
War houarn tom a vez skoet

Mahet a vemp ar pez zo permet
N'em wada renkomp vit paea
Ar pinvidik n'euz dever ebed
Ar paour zo mad da vac'hata
Dan ar vaz o plega hon chouk
Deveriou ha droejou da bep den
Skouiz ez omp o chom atao mouk

Selet pebeuz pennou zo dioute
Rouez ar glaou, an hent houarn
Biskoaz n'euz gret ar botred vraz se
Nemat ober vel al louarn
Ebarz ar prejou an Aoutroune
Eman hon labour hag hon foan
Mankout ra d'emp tapout ane
Petramant chom atao dindann

Ar rouez a veve c'hanomp ive
Peuc'h etrezomp , tann d'ar re wask
Blegomp ket ken breman d'an arme
En teilh, lakomp fuzul ha kask
Met , ma deuz c'hoant an dreberien tud
D'ober d'emp evel al loeo
Ar fusul na chomo ket mud
Hag evite vo an tenno

Ouvrier, payzant, mum a hez
Ar bopl vraz euz ar re 'deuz poan
An douar n'hell ket beza dez
N'eus ket ar blas d'ar fenean
Ped zo o veva deuz hon gwad
Med ar brini a zo war dro
'N o fonz pa devo bed hon zroad
Neuze an heol a lugerno !

 

 

An Internationâl em brëzonec (traduction de Charles Rolland)

 

War memeuz tôn evel en gallek

War zao ! tud daonet an Douar !
Kent mervel gant an naon , war zao
Ar skiant a gomz ag a laar
Reï an diveza taol-chao !
Ar Bed-koz a bez d'an traon !
Meveillen paour , war sao ! atao !
Greômp vit mad dezi he c'haon
Bezomp maest lëc'h beza esklao !

Diskan (bis)

Ar gann divëza zo,
Holl , war zao a warc'hoaz,
N'o er bed met eur vro
Da vihan a da vraz !

En trezomp neuz salver ebed
Na pab, na roue, na den all !
Demp hon unan a vezo red
Ober aman ar gwir ingal :
Benn harz laëron braz da noazout,
Derc'hel ar spered en he blom !
A dao d'an ouarn keït m'he tom !!

Ar Stâd so fall ! pep lezenn kamm
An dëog a oad ar paour-kaez den ;
Deveriou d'ar re vraz neuz tamm
Gwiriou ar paour zo eur gomz ven
Awalc'h dindan Vaest kastizia
Al Lëaldet ' c'houlenn trëo all
Dindan-hi 'veffomp memeuz tra
Gant deveriou , droëjou ingal !?

Udur ! en kreïz ho brassoni,
Mistri war an holl labour
Deuz gret biskoaz met ransoni
Laerez poan ar micherour ;
Rag en em prez an dud didalve
Kement ve kroûet ve teuzet ;
Goulennomp vo rentet hep dale
D'ar bobl kaez ar pez so gleêt ?

Micherourien a koërijen.
Memprou a labour ar bed-man,
Ar bed so d'al labourerien !
An dud didalve diwarn-han !
Deuz hom c'hoejen hint holl lard mad :
Na pa deufe eur sort brini
Eun deîz an douar da gwitâd
An heol ‚zalc'ho da lugerni !

Garz ebed ken kreïz-tre pep Bro !
An holl dud breudeur war ar bed !
Ar brezellou zôd er blôto !
Dao d'ar re vraz c'hoaz m'ar be red
Evit-hê n'effomp biken ken
A villerou de n'em drailla !
War zao ! ar skiant so ho ren
Demp vo red terri pe blega !?!

 

  

 

 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 09:23

Exposé préparatoire à la réunion publique des candidats du Front de Gauche dans le canton de Saint Pol de Léon, Ismaël Dupont et Yvette Le Bars, à Plougoulm le vendredi 25 février, en présence de 13 personnes.

 

I/ Présentation des candidats. Présentation des organisations et des ambitions du Front de Gauche, né en 2008.

II/ Présentation de nos grands axes de campagne et de nos priorités si nous étions élus:  

  • Lutter contre la réforme des collectivités territoriales/ - contre l'assèchement des finances des collectivités locales et du CG en particulier liés aux transferts de charge sociales (RSA, APA...) en 2004 non compensées intégralement, à la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) et à des réformes fiscales (suppression de la taxe professionnelle) qui visent à réduire l'offre de service public pour diminuer les impôts des privilégiés et ouvrir toujours d'espace au secteur marchand concurrentiel.

  • Promouvoir la solidarité et la réduction des inégalités sociales dans le 29.

  • Mettre des objectifs de préservation du cadre de vie naturel, d'une alimentation de la qualité, de la santé et des ressources environnementales, au cœur des politiques publiques dans le 29 comme au niveau national.

  •  Impliquer davantage les citoyens dans la réflexion et la discussion sur les orientations politiques et les projets de développement du département. 

III/ Notre projet en matière de préservation de l'environnement. fev 2011 019

 

1) Grands principes généraux qui doivent orienter notre réflexion sur le sujet avant de rentrer dans le détail des propositions.

 

a) Au préalable, il nous faut rappeler une vérité qui n'est pas assez soulignée dans le débat public: toute politique écologique efficace de défense des biens naturels communs pour la préservation de la terre et de nos modes de vie implique de rompre avec le « laisser faire libéral » et les logiques capitalistes de valorisation du profit privé à court terme au détriment de l'intérêt général à long terme. L'écologie apolitique à la Yann Artus Bertrand ou à la Nicolas Hulot qui se contente de responsabiliser ou de culpabiliser l'individu sans remettre en cause le système capitaliste et les intérêts industriels est une imposture.

Pour exemple, la libéralisation des prix agricoles et la suppression des restrictions à l'importation sous l'influence de l'OMC dans les années 90 et de la politique de Delors au niveau européen ont renforcé les logiques d'agriculture productiviste en Europe, ruiner l'agriculture traditionnelle des pays en voie de développement à laquelle se substituent des agricultures et des élevages d'exportation très polluants. Crise alimentaire dans les pays du Sud, amplifiée par la financiarisation de l'économie et la spéculation sur les matières premières, devenues des valeurs refuges pour les appétits boursiers.

Autre exemple: la nécessité de neutraliser les grands lobbies de l'industrie, de l'énergie, des entreprises de gestion de l'eau, de l'agro-alimentaire pour réorienter l'emploi et l'investissement public dans des activités plus respectueuses de l'environnement. Or, l'Etat et l'Union Européenne sont infiltrés par des hommes politiques plus ou moins soudoyés par ces intérêts privés. Ex. des OGM, du nucléaire, de la défense de l'agriculture productiviste, des lobbys de l'automobile et du pétrole aux Etats-Unis. Se battre pour l'environnement, c'est aussi se battre contre cette oligarchie qui ne se refuse aucun conflit d'intérêt, aucune compromission (ex. dans « Water makes money »: on apprend qu'Eric Besson et Dominique de Villepin sont appointés par Véolia...).

 

b) Même si la terre et le vivant ont une valeur en eux-mêmes par leur beauté et leur caractère primordial et irremplaçable pour ce seul être vivant suffisamment conscient pour se poser la question des valeurs qu'est l'homme, le combat écologique a pour pilier et pour première justification la lutte sociale pour plus d'égalité et de solidarité dans les rapports humains, pour le droit à une vie bonne pour tous.

En effet, ce sont les pauvres et les classes populaires dans les pays développés qui sont les premières victimes des modes de travail et de production dangereux pour la santé (agriculture, bâtiment), de la malbouffe créant de l'obésité, des maladies cardio-vasculaires, des cadres de vie urbains ou ruraux dégradés, des logements dévorateurs d'énergie, de l'augmentation du prix des carburants. Ce sont surtout les populations des pays pauvres qui paient et paieront encore plus demain le prix exorbitant du réchauffement climatique (inondations, catastrophes naturelles, progression des déserts...), de la destruction des forêts, de la pollution des eaux potables, de la privatisation des organismes vivants et des monocultures d'exportation polluantes.

De la même manière, tandis que les pays riches deviennent de plus en plus des pays à emploi de services « propres », on délocalise une industrie dévoratrice de ressources naturelles et destructrice de l'environnement dans des pays où la main d'œuvre est peu payée. Pour nous permettre de continuer à consommer beaucoup de produits manufacturés ou alimentaires pour maintenir les profits des multinationales malgré la stagnation des salaires, on dégrade l'environnement et la santé des chinois, indiens, vietnamiens... Il faut relocaliser l'industrie et produire de manière plus écologique avec plus de garanties sociales, en cessant d'organiser des déplacements de marchandises continuels dévorateurs d'énergie et polluants pour organiser le dumping social, la concurrence internationale des salariés et le nivellement par le bas des salaires pour le plus grand profit des actionnaires.

 

c)On ne peut attendre le salut des recettes innovantes du « capitalisme vert » prêt à nous vendre ses nouvelles technologies avec l'étiquette aguicheuse de l'éco-compatibilité, du développement durable.

Exemple: - Droits à polluer et à émettre du CO2 consacrés par le sommet de Copenhague qui peut créer un marché spéculatif de la pollution. Autre exemple: agrocarburants qui justifient la destruction des forêts primaires au Brésil, en Indonésie et l'expropriation des agriculture familiale ou des peuples de chasseurs-cueilleurs pour introduire de des plantations de colza ou de palmiers à huile...

 

d) Quelque soit les progrès techniques réalisés, on ne pourra se dispenser pour faire face aux défis environnementaux d'une réorientation de nos modes de vie qui devront être moins basés sur la consommation, le gaspillage, moins dévorateurs d'énergie, plus respectueux des équilibres du vivant et de la biodiversité. Il faut vivre de manière plus sobre et repenser les conditions de notre bien-être en intégrant la question du devenir de la Terre et des générations futures. La notion de décroissance, de réduction de l'activité économique globale, de la production et de la consommation d'énergie et de biens manufacturés, ne doit plus être caricaturée comme une nostalgie d'une ère idyllique d'harmonie avec la nature et comme contraire à des objectifs de progrès social.

 

Cette révolution culturelle peut être facilité par a) l'exemple d'expériences novatrices audacieuses qui nous montrent la possibilité de vivre, de produire et de consommer hors des sentiers battus b)la sensibilisation médiatique, l'éducation: les générations qui arrivent sont bien plus conscientes des périls écologiques et de la nécessité de changer nos modes de vie que les quarantenaires ou les enfants du baby boom...c) La réglementation contraignante et la fiscalité incitative à condition qu'elle ne s'applique pas qu'aux consommateurs mais aussi aux entreprises sont les premières responsables des émissions de gaz à effet de serre et de la production de déchets. cf. Problème de la taxe carbone qu'a voulu imposer Sarkozy et son gouvernement.  

  1. Notre projet de politique écologique pour le Finistère:

     

    a) Créer, maintenir ou renforcer des services publics efficaces pour la gestion de l'eau, des déchets, la production énergétique, des transports en commun.  

  • Soutenir le retour en régie publique de la gestion de l'eau.
  • En finir avec les recours à la sous-traitance dans la filière nucléaire et la suppression du monopole d'EDF dans le secteur, au profit de GDF Suez.
  • Densifier les navettes inter-urbaines ou inter-bourgs à 2 euros... Plus de taxis affrétables à coût modique par des personnes âgées à mobilité réduite. Développer le frêt ferroviaire et empêcher que le secteur privé seul bénéficie de ce retour en grâce.

     b) Maîtriser la consommation d'énergie et diversifier les sources d'énergie.

 

La production d'énergie est une compétence de l'Etat, voire de la région mais cela n'empêche pas les élus et les candidats à l'élection au CG de se prononcer.

Depuis les années 1970, la France a réduit sa dépendance énergétique de 80% à 50% grâce au développement de l'industrie nucléaire. Mais ces centrales nucléaires, comme le nucléaire militaire, font planer une menace de catastrophe de grande ampleur toujours possible sur la population et les besoins en uranium nous font mener une politique néo-coloniale au Niger, et l'uranium non plus n'est pas inépuisable, son coût devant bientôt augmenter. Par ailleurs, nos déchets nucléaires sont envoyés à prix fort à l'étranger, avec les problèmes éthiques que cela pose. On peut comprendre les investissements dans la recherche pour créer une nouvelle génération de réacteur nucléaire, les EPR, plus performants, mais il ne faudrait pas qu'elle ne soit qu'une vitrine pour exporter nos industries à haute valeur ajoutée, afin de nourrir des intérêts privés.

Certes, il n'est guère réaliste de vouloir sortir de nucléaire à brève échéance mais il faut progressivement orienter l'investissement vers d'autres sources d'énergie possible, et des énergies renouvelables (éolien, énergie hydraulique, solaire, géothermie, biomasse) et surtout intensifier la politique de soutien à la construction et à la rénovation des bâtiments pour les rendre plus économes en énergie et de soutien au transport public pour qu'il soit densifié et peu coûteux afin d'être une alternative véritable au transport

Au niveau de la Bretagne, on ne peut guère se satisfaire de l'actuelle situation de dépendance énergétique.

Dans un article du Ouest France du 19 janvier 2011, on apprend que la région ne produit que 8% de son électricité, essentiellement depuis le barrage de la Rance, tandis qu'elle est approvisionnée par les centrales nucléaires de Chinon, de Flammanville et la centrale thermique de Cordemais. Or, l'électricité est l'énergie que la F peut produire, contrairement au gaz ou au pétrole.

Encore que... le projet de centrale au Gaz à 450 MW de Guipavas prévoit de produire de l'électricité à partir d'une source d'énergie que nous importons à 97% et qui est fortement émettrice de gaz à effet de serre. Au départ, projet de centrale à Ploufragran dans le 22 – destinée à tourner 10 fois plus que les pics de consommation l'aurait exigé, exigence de rentabilité oblige. Le président du CG de Gauche avait pris une ferme position anti-centrale, de même que les élus locaux départementaux de gauche.

Cette centrale thermique de Guipavas voulue par Borloo et Le Drian, qui remplacerait à l'horizon 2015 les anciennes au fioul de Dirinon (170 MW) et Brennilis (295 MW) qui ne tournent que 200 h/ an, lors des pics de consommation, tournerait certainement beaucoup plus régulièrement pour être rentable et produirait 10% des besoins bretons, contre 34% en énergies renouvelables (éolien: Saint Brieuc, Saint Nazaire...) et 56% d'approvisionnement extérieur (nucléaire et thermique).

Nous aurions préféré que l'on mise sur l'utilisation de l'énergie hydraulique du lac de Guerledan ou de l'énergie des courants marins de la rade de Brest... Ainsi que l'utilisation de l'énergie des éoliennes: le projet national prévoit 600 éoliennes offshore de Dieppe à Saint Nazaire pour une production de 3000 mégawatts, l'équivalent de 2 réacteurs EPR. Saint Brieuc: un sixième du programme national.  

 

c) Aller vers moins de déchets et mieux les traiter.

 

Actuellement, 4 sites d'incinération dans le 29: Brest, Briec, Concarneau, Carhaix. Un seul centre d'enfouissement; Tréméoc, sur la commune de Plonéour-Lanven. Aller vers une fermeture des incinérateurs les mâchefers, produits qui concentrent les métaux lourds, doivent ensuite être stockés ou enfouis sous les sous-couches autoroutières.

Mettre l'accent sur la prévention et la fiscalité incitative pour produire moins de déchets, aussi bien au niveau des particuliers que des industriels, des entrepreneurs de travaux publics et de la grande distribution (les déchets ménagers ne représentent que 5% des déchets -le reste est produit par les agriculteurs, les travaux publics, le bâtiment). Se méfier de la recette miracle de la méthanisation des déchets organiques si elle doit être un encouragement à la poursuite de l'agriculture intensive et de la spécialisation de la Bretagne dans l'élevage à quantité industrielle.

 

d) Promouvoir une agriculture familiale de qualité, à l'échelle humaine, respectueuse du vivant, de l'environnement et de la santé publique, et permettre aux agriculteurs d'obtenir la juste rémunération de leur travail.  

  • Se battre pour une réforme de la politique agricole commune et plus généralement une rupture avec les préconisations libérales de l'Europe pour protéger d'une concurrence déloyale qui la ruine l'agriculture familiale non productiviste en relevant les barrières douanières ou en passant des accords de non-concurrence à l'intérieur de l'Europe et en garantissant des prix rémunérateurs aux agriculteurs, afin qu'ils ne travaillent pas à perte, avec des revenus inférieurs à leur prix de revient.

  • Fixer des règles plus strictes pour limiter au maximum l'usage des intrants chimiques, des pesticides ou produits phytosanitaires, et le rejet dans les nappes phréatiques et les rivières de l'azote liés aux déjections d'élevage porcin ou bovin... Revenir à une agriculture qui ménage la terre, les eaux et le vivant, et qui est surtout, même si elle ne présente pas les mêmes rendements, moins coûteuse pour la société. On ne fait rarement le bilan comptable du coût de l'agriculture intensive qui nous permet d'avoir des produits agricoles à bas prix: coût quasi indolore pour le consommateur (quoique dans le canton, on ne boit pas l'eau du robinet, bourrée de nitrate...) mais non pour le contribuable: traitement de l'eau, nettoyage des plages, désaffection des touristes, cancers à soigner... Ex: dans le Ouest France, le mois dernier, on apprenait que les bretons déboursent 600 millions d'euros par pour rendre l'eau potable, soit l'équivalent de la moitié du budget du conseil régional...  

  • Œuvrer à la relocalisation de l'alimentation et de l'agriculture et à la promotion de l'agriculture bio et durable ou raisonnable à travers les commandes de restauration collective, l'information et l'éducation, les prêts préférentiels consentis à l'installation des petits agriculteurs bio, et le soutien aux circuits courts.  

  • Redonner des terres à l'agriculture. Lutter contre l'étalement urbain et empêcher le grignotage des surfaces agricoles favorisant l'habitat résidentiel et la spéculation immobilière. Les propriétaires bretons sont trop gourmands en terrain pouvait -on lire dans un dossier du Ouest France (1100 m2 en moyenne) plus culture de la maison individuelle qui représente 70% de l'habitat en Bretagne contre 54% au niveau national. Idem pour les zones d'activité artisanales, industrielles et commerciales

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 17:26

 

Algues vertes: je suis indigné.

 

A plus d’un titre je suis scandalisé et révolté en même temps. J’ai honte des prises de positions du président de la région Bretagne relayées par G.LAHELLEC (Ce qui soit dit en passant n’a rien d’étonnant, mais quelle image !) Positionnement qui vise à jeter en pâture les initiateurs des affiches de France nature environnement.

Que reprochent nos élus à ces propagandistes des algues vertes ? Justement de dire et d’afficher haut et fort la vérité sur les conséquences trop visibles voir mortelles d’une politique agricole intensive, productiviste à outrance. Bref ! la recherche du profit immédiat, le tout sans se soucier de l’homme et la nature. Il me semble que cela s’appelle : LE CAPITALISME.

De quel droit M LE DRIANT et consorts interdiraient un droit d’expression comme l’affichage, même si le sujet fâche ( la RATP à annuler les affichages de FNE qui devaient avoir lieu dans le métro parisien)? Comme cela ne suffisait pas, Nicolas SARKOZY au salon de l’agriculture dénonce les affiches de FNE comme : « détestables » …Surtout ne pas faire de rapprochement avec l’annulation de l’affichage/FNE par la RATP dans le métro parisien. Les affiches donneraient une mauvaise image, cela nuirait au tourisme, etc... A quand l’interdiction des affiches qui dénonceraient la misère, la précarité, les conditions de vie sur les lieux de travail, la casse des entreprises, la désertification de nos campagnes ou encore la casse de la pêche Bretonne ? Après-tout cela ne nuit-il pas à l’image de la majorité de nos élus Bretons comme ceux de l’Assemblée Nationale. Parti socialiste et droite sont plus que jamais sur la même ligne : celle de l’Europe du profit et de l’ignorance des peuples.

 

Jean-Luc Le Calvez.

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 17:20

De qui se moque-t-on ?

 

En lisant « la peur bleue de Trichet, l’augmentation des salaires », je ne sais pas s’il faut rire ou bien rentrer dans une colère sans pareille.
Donc, comme cela Trichet voudrait ne pas augmenter les salaires, ou tout du moins avec beaucoup de modération, afin d’éviter une hausse des prix et également augmenter le chômage.
De qui se moque-t-on ?

M. Trichet sait-il que le SMIC est à 1 073 € nets par mois, (pour lui, il croit peut-être que c’est par jour !!!) et que les Français sont de plus en plus dans la misère. Qu’une famille ne peut pas vivre avec cette somme. Que l’on met de plus en plus les gens dans la précarité.

Et à côté de ces propos, l’on entend que les grands groupes affichent une belle santé financière et redistribuent généreusement une bonne part de leurs profits aux… actionnaires.
Qui a contribué à créer des profits ?
Qui devrait en bénéficier (ou tout au moins d’une partie) ?
Non, d’après M. Fichet il faudrait que les salariés travaillent et se taisent. Qu’ils mangent à leur faim ou non, il s’en fiche !

Au moins, M . Baroin lui, dit : « Notre objectif, c’est de faire en sorte que tous les efforts produits n’abiment pas le quotidien et permettent à terme une augmentation des salaires »

Qui est-ce M. Baroin ?

Non, je rêve !

C’est le porte-parole du gouvernement de M. Sarkozy et ministre du budget.
Alors ! Vous comprenez quelque chose, vous ?

C’est lui qui impose un « gel » du point (base de calcul des salaires) aux cinq millions de fonctionnaires !

Vous connaissez la chanson :

« Paroles, paroles… » ?

 

Monique DAVID

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 20:13

Pour vous renseigner sur les réunions publiques, le programme et les axes de campagne des candidats du Front de Gauche à Saint Thegonnec, Daniel Ravasio et Maryse Berthou, cliquez sur les liens ci-dessous:  

 

Consultez le tract de campagne du canton de Saint-Thegonnec

Découvrez l'affiche de campagne de Daniel Ravasio et Maryse Berthou

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 19:01

Le blocus de Gaza n'a que trop duré. Une économie paralysée par le manque de matières premières et l'impossibilité d'exporter, une population rigoureusement enfermée dans son territoire, sans aucune maîtrise de ses frontières, une précarité insupportable en matière de santé et d'éducation: ce blocus constitue de fait une punition collective à l'encontre de toute la population civile de Gaza et représente une violation évidente du droit humanitaire international.

 

Après l'assaut livré en haute mer à la "Flotille de la Liberté", le 31 mai 2010, une pression internationale considérable s'était exercée sur le gouvernement israélien, qui avait annoncé des mesures d'"assouplissement" du blocus. Or, aucun changement notable n'est intervenu dans la situation des Gazaouis.

 

bateau-gazaC'est pourquoi une nouvelle flotille de la liberté doit s'élancer vers Gaza au printemps prochain, à l'initiative du Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine (www.unbateaupourgaza.fr )dont le but est de: 

 

1) Dénoncer et briser le siège israélien de Gaza

 

2) Promouvoir et faire respecter le droit international

 

3) Répondre à la crise humanitaire que subissent un million et demi de Palestiniens de Gaza en manifestant notre solidarité envers la population palestinienne de Gaza.

 

Un collectif s'est créé à Morlaix regroupant 31 organisations: Mouvement de la Paix, Peuples solidaires, ACAT, PCF, LDH, Morlaix-Wavel, AFPS, ARAC, Cie Schpouki Rolls, Utopia Bretagne, NPA, Europe Ecologie/ Les Verts, PS, Artistes pour la paix...) et de nombreuses personnalités.

 

 

Ce collectif a décidé de prendre plusieurs initiatives afin de récolter des fonds pour affréter le bateau français. Il y aura notamment des présences sur les marchés avec collecte de fonds, signature de soutien. Le premier rendez-vous de sensibilisation du public est fixé sur le marché de Morlaix le samedi 5 mars à 10 h, à l'occasion de la journée nationale pour Gaza.

Le Fest-Noz qui permettra de collecter l'essentiel des fonds pour l'opération aura lieu le vendredi 22 avril à Saint Thegonnec.

La prochaine réunion d'organisation du soutien de la région morlaisienne à l'opération "Un bateau pour Gaza" aura lieu dans les locaux de la LDH le lundi 28 février.

 

Les communistes morlaisiens, solidaires du peuple palestinien, sont très impliqués dans cette initiative: ils seront présents et actifs pour la réussite de cette action.

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 10:26

 

Réflexion préparatoire à la réunion publique du Vendredi 25 février à Plougoulm (20h à la salle Goariven) sur le thème "Changer de modèle de production et de consommation pour préserver l'environnement" et à la réunion publique du vendredi 11 mars à l'île de Batz sur le thème: "Quel avenir pour l'agriculture dans le Finistère?", réunions-débat organisées dans le cadre de la campagne du Front de Gauche aux Cantonales à Saint Pol de Léon.  

 

 

Fin octobre, une catastrophe écologique due au traitement d'une parcelle destinée à la culture des mâches avec du Metam Sodium, un pesticide toxique interdit à la commercialisation, a conduit à la destruction de 130 tonnes de truites dans la pisciculture de Plougoulm, mais aussi de toute la faune aquatique du Guillec sur plus de 13 km et à la pollution de la baie de Mogueriec. Cet événement traumatisant pour les habitants de Plougoulm et Sibiril nous rappelle combien il est dangereux de conserver, sous prétexte de compétitivité économique et de sécurité alimentaire, des habitudes de productivisme agricole et de course aux rendements qui détruisent la biodiversité, conduisent à des conditions de vie animales immorales et affectent notre santé.

 

 

 

Bien sûr, il est inutile et injuste de se contenter de culpabiliser les agriculteurs comme paraît le faire l'association France Nature Environnement dans sa campagne d'affichage sensationnaliste dans le métro parisien pour alerter sur le problème des algues vertes. Les éleveurs de cochons se sont intégré, à un moment où le cours du porc était plutôt favorable à une expansion de la filière, à un système qui les contraint aujourd'hui à faire toujours plus de rendement pour éviter la faillite, tant la pression des industries agro-alimentaires qui leur vendent des aliments, et les pressions de la montée du cours des céréales, de l'écrasement des prix par la surproduction et des exigences de rentabilité de la grande distribution sont fortes. Ces éleveurs de porcs, comme depuis quelques années les éleveurs de vaches laitières, travaillent beaucoup et trop souvent à perte, tant les investissements qu'ils ont fait pour satisfaire les normes d'hygiène et environnementales de l'Union Européenne sont coûteux pour eux. Ils ont déjà fait des efforts et ont l'impression d'être les boucs-émissaires d'une prise de conscience tardive des dégâts

écologiques de notre modèle de consommation par des populations urbaines éloignées des réalités rurales.

En même temps, la société ne peut se satisfaire de ce contre-modèle d'agriculture polluant et aberrant qui est promu par le mode d'attribution des subventions de la PAC depuis des décennies et la libéralisation des prix et des échanges internationaux favorisée par Jacques Delors en son temps les négociations à l'OMC de Pascal Lamy, son ancien directeur de cabinet. 

L'industrie agro-alimentaire recourt pour ses produits transformés à des céréales, des légumes et de la viande importés souvent de très loin, et qui s'avèrent donc très coûteux en émission de gaz à effet de serre. Sur les étals de nos grandes surfaces, on trouve trop souvent des fruits et légumes récoltés dans des pays étrangers par une main d'œuvre exploitée mûris artificiellement, bourrés de résidus de produits phyto-sanitaires.

 

Si l'on veut protéger des normes sociales, sanitaires et environnementales ambitieuses au niveau français et européen, il faut donc réintroduire une forme de protectionnisme sur les produits agricoles et ne pas laisser les marchés mondiaux organiser la mise en concurrence des producteurs, le nivellement par le bas de la qualité des produits et des rémunération, ainsi que la fluctuation spéculative des prix, les matières premières devant une cible de choix des spéculateurs après la crise immobilière.  

 

Il est nécessaire de relocaliser l'agriculture, d'organiser grâce au soutien public des circuits courts reliant les producteurs et les consommateurs en réduisant les transports de marchandises et les marges des intermédiaires. Il faut aussi passer d'une culture de la norme à une culture de la règle: cela ne sert à rien de promouvoir une niche commerciale et citoyenne « bio » concernant peut-être 10% des consommateurs parmi les plus aisés et les plus éduqués, si, à côté, l'alimentation du grand nombre est de mauvaise qualité, du fait d'une trop grande tolérance à une alimentation et à des conditions de vie dénaturées pour les animaux d'élevage, à l'usage des pesticides et des additifs, et à l'abus des engrais biologiques et chimiques qui polluent les rivières et les sources.

 

Il faut réorienter la Politique Agricole Commune pour qu'au lieu d'organiser la concurrence par la course au rendement et à l'extension responsable de la disparition de nombreuses exploitations, elle maintienne l'emploi agricole en garantissant aux producteurs des prix honnêtes, en les protégeant contre le pouvoir de la grande distribution et des firmes agro-alimentaires, et en privilégiant, sur le tout-quantitatif, la qualité et la durabilité de la production agricole qui ne doit pas épuiser la terre et dénaturer le vivant.

 

L'encouragement au productivisme de l'agriculture européenne a en effet été responsable de crises de surproduction attendues et de la baisse spectaculaire des prix des denrées alimentaires qui s'est accompagné de perte de conscience dans la population du besoin d'une rémunération juste du travail agricole et de la qualité des produits qu'il génère. L'Europe et les Etats-Unis ont aussi complètement dynamité la sécurité alimentaire et les agricultures vivrières dans les pays en voie de développement en les encourageant, via les recommandations du FMI et de la Banque Mondiale, à se spécialiser dans des monocultures d'exportation profitant surtout à quelques grosses fortunes locales et aux multinationales au dépens de l'agriculture traditionnelle, victime de la concurrence des céréales, de la viande et des produits transformés à bas prix (car subventionnés) venus d'occident. C'est ce qui a provoqué la ruine de millions d'agriculteurs dans le Tiers Monde, venus alimenter les bidonvilles des grandes agglomérations en parvenant ainsi d'autant moins facilement à assurer leur survie et leur alimentation convenable en cessant de travailler la terre.

 

En France, il nous faut aider les petits exploitants agricoles décidés à se plier aux normes d'une agriculture durable ou raisonnable à s'installer par des prêts sans intérêt du conseil général pour l'acquisition de terres, par la protection municipale des terres agricoles contre la pression de la spéculation immobilière, par le soutien public à l'organisation de filières de vente aux particuliers de ces produits de qualité dans les secteurs de production, et enfin par la limitation de l'extension des grosses exploitations qui tendent à écraser la concurrence.

 

Dans ce cadre, on ne peut que regretter la politique électoraliste de Le Drian, si prompt à dénoncer comme criminelle, anti-paysanne et anti-bretonne la campagne choc de France Nature Environnement. Au conseil régional de Bretagne, Le Drian, comme il l'avait promis lors de l'entre-deux tour de sa campagne électorale pour affaiblir ses adversaires d'Europe Ecologie et passer pour un défenseur de l'emploi breton dans l'agro-alimentaire, favorise l'installation et les subventions aux grands élevages porcins. Cela va dans le sens des encouragements au productivisme obtenus grâce à la pression des lobbies à l'Assemblée Nationale et au gouvernement, avec le relèvement des seuils d'autorisation de création ou d'agrandissement et de regroupement d'élevages, non soumis à enquêtes publiques et études d'impact sur l'environnement. Ainsi, un décret édicté cet hiver dans la logique de l'amendement Le Fur du 30 juin 2010 permet d'augmenter sans étude d'impact de 5% les seuils d'élevage jusqu'à des seuils impressionnants de 2000 porcs charcutiers, 750 truies, 40000 volailles...

 

Quand allons nous prendre conscience de la nécessité de produire mieux et de restaurer une agriculture à taille humaine retrouvant des méthodes traditionnelles moins destructrices de la terre et du vivant?

 

Ismaël Dupont.

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 20:24

 

Affiche cantonales 002Ismaël DUPONT Candidat du Front de Gauche, militant PCF depuis 2007. J'ai 31 ans et je suis documentaliste au lycée Tristan Corbière de Morlaix, après avoir enseigné plusieurs années la philosophie. J'habite à Morlaix mais j'ai des attaches fortes dans le canton, ma maison familiale se trouve à Plougoulm.  

 

Yvette LE BARS Candidate remplaçante, militante PCF. Retraitée de l'Éducation nationale, j'étais directrice d'école, et militante syndicale à Roscoff où je réside depuis 1959.

 

 

 

ELECTIONS CANTONALES – Canton de SAINT-POL DE LEON

 

UNE BONNE GAUCHE CONTRE LA DROITE !

 

 Les cantonales des 20 et 27 mars représentent un enjeu fort. Il s'agira d'abord de dénoncer l'étranglement financier des conseils généraux qui limite considérablement leurs marges de manœuvre pour répondre aux besoins en matière d'aménagement du territoire, de soutien à l'emploi, de protection sociale, d'aide à l'autonomie des personnes âgées, d'équipements et de services de qualité dans les domaine de l'éducation, de la santé, des transports, de la culture.

Nous devrons ensuite manifester notre volonté d'abroger la réforme des collectivités territoriales prévue pour 2014. Elle remet en cause l'existence des départements et privilégie la concurrence entre communautés de communes au détriment des logiques de coopération entre zones rurales et urbaines. Cette réforme éloignera encore plus les citoyens des lieux de décision. En créant un scrutin uninominal à un tour pour élire les conseillers territoriaux, elle renforcera la mainmise de la droite sur les collectivités locales et le Sénat tout en renforçant le bipartisme UMP/PS si étouffant pour notre démocratie.

Enfin il faut se mobiliser le 20 mars prochain parce que ces élections sont les dernières avant 2012. Il est indispensable de retirer toute légitimité à la politique de régression démocratique et sociale de Sarkozy tout en créant un rapport de force favorable pour une gauche de transformation sociale. Rendons ainsi possible une véritable alternative aux politiques libérales que les français ont désavouées en refusant le projet de constitution européenne en 2005, en faisant échec au CPE en 2006 et en montrant leur capacité de mobilisation pour défendre la retraite à 60 ans à l'automne 2010. Ces réformes libérales, dont la crise du capitalisme financier de 2008 montre les ravages, ne font qu'adapter les sociétés aux besoins des marchés, dans le cadre d'une Europe gérée de manière oligarchique, en détruisant les garanties collectives des salariés, la protection sociale, les services publics conquis de haute lutte par les citoyen

 

Nos réunions publiques : débattons ensemble !

 

  • Plougoulm: vendredi 25 février, 20 h, salle Goariven.

    « Changer de modèle pour préserver l'environnement »

  • Santec: sam. 26 février, 17 h, Le bistrot à Crêpes (Méchouroux)

    « Défendre les services publics et la protection sociale »

  • Mespaul: vendredi 4 mars, 18 h, Espace polyvalent (face mairie).

 Plouénan: vendredi 4 mars, 20 h 30, « le Mille Club »

  • « Un département pour tous les âges »

  • Roscoff: jeudi 10 mars, 20 h, grande salle Mathurin Méheut.

    « Lutter contre la réforme des politiques territoriales et défendre les services publics »

  • Ile de Batz: vendredi 11 mars, 14 h, crêperie «A l'abri du vent » 

    « Quel avenir pour l'agriculture dans le Finistère? ».

  • Saint-Pol : vendredi 11 mars, 20 h, Keroulas, salle Cheminée

    « Mettre en place des politiques de solidarité dans le 29 »

  • Morlaix: mercredi 16 mars, 20 h 30, MAJ

    Réunion publique Front de Gauche pour un programme partagé

« Changer les institutions pour un renouveau démocratique »

 

 

Porter des propositions pour un Finistère

à gauche, solidaire, écologique et citoyen

 

 

AGIR POUR UNE REDUCTION DES INEGALITES SOCIALES ET PLUS DE SOLIDARITE

  •  

    La suppression de la taxe professionnelle (6 millions de recettes en moins pour le CG 29 cette année) reporte sur les familles le financement de services qui relevaient de la contribution des entreprises à la solidarité nationale. Pour poursuivre sa politique de baisse d'impôt pour les sociétés privées et les hauts revenus, le pouvoir organise l'asphyxie financière des collectivités locales de sorte que celles-ci réduisent leur offre de protection sociale et de services publics, si nécessaire en cette période de crise.

  • Rassembler l'ensemble des départements de gauche pour exiger la compensation intégrale des transferts de charge, plus d'autonomie fiscale et la fin du gel des dotations.

  • Impulser une dynamique ambitieuse pour la création de nouveaux logements sociaux économes en énergie et rénover l'habitat HLM vétuste. Un tiers des ménages peuvent prétendre à un logement social, or l'offre est largement insuffisante dans le canton et dans le Finistère, particulièrement en période de forte augmentation des loyers et des prix de l'immobilier.

  • Cesser de réduire le nombre d'heures d'aides à domicile financées par l'APA pour les personnes âgées ayant perdu une partie de leur autonomie et augmenter le nombre de places dans les maisons de retraite sans but lucratif.

  • Développer et défendre une offre diversifiée de service public de proximité. Lui seul permet à chacun de contribuer selon ses moyens et de recevoir selon ses besoins. Ras le bol de voir fermer ou dysfonctionner faute de moyens les classes de nos écoles, les bureaux de poste, les services des hôpitaux de proximité.

  • Rénover les écoles et collèges publics.

  • Proposer une politique publique d'accueil de la petite enfance qui passe par l'ouverture de places en crèche, la formation des assistantes maternelles, le droit à la scolarisation dès 2 ans en maternelle.

  • Aider les communes cherchant à se doter d'équipements culturels. Les associations proposant des activités artistiques, les écoles de musique, ne doivent pas être sacrifiées sur l'autel de l'austérité budgétaire. La culture doit être accessible à tous, ruraux et urbains, familles aisées ou modestes. Il nous faut faire du Finistère un département de haut rang pour la culture et la création artistique, terreau de liens sociaux.

  • Soutenir les équipes des services sociaux qui s'investissent dans l'aide à l'insertion des jeunes peu diplômés, des habitants en situation de précarité, des travailleurs pauvres, des personnes handicapées.

UNE POLITIQUE ECOLOGIQUE

VOLONTARISTE

Réchauffement climatique, raréfaction des sources d'énergie, diminution de la biodiversité, pollution de l'air, des rivières et des côtes, malbouffe et bêtes transformées en machines à produire de la viande, appauvrissement des sols... Cessons d'opposer progrès social et protection de l'environnement !

Il est évident que libéralisme et capitalisme mondialisé sont les principaux responsables des désastres écologiques: ils favorisent l'appropriation marchande et l'exploitation à outrance des biens communs naturels (eau, forêts, terres cultivables), les délocalisations, les monocultures d'exportation et l'utilisation abusive de pesticides au détriment de la sécurité et de la qualité alimentaire. Mais c'est aussi à nous d'agir sur ce qui est en notre pouvoir, d'adapter nos modes de vie, de consommation et de production aux connaissances que nous avons sur la vulnérabilité de la terre. Le progrès technique et le nouveau filon du « capitalisme vert » ne pourront trouver à eux seuls des parades à la crise écologique.

  • Privilégier les énergies renouvelables. Renforcer les plans d'économie d'énergie dans les collèges, le logement social et l'habitat privé.

  • Soutenir le retour en régie publique de la gestion de l'eau, organiser la complémentarité des services publics de traitement des déchets les moins polluants possibles (en évitant notamment les incinérateurs).

  • Mettre l'accent sur la réduction des déchets par la formation des particuliers et une tarification incitative pour les entreprises.

  • Refuser le tout productivisme agricole. Promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement et de la santé publique (prêts à taux préférentiel pour l'installation, produits locaux et bio pour la restauration collective des scolaires). Plaider pour que tous respectent des règles ambitieuses en ce qui concerne l'utilisation des engrais, des pesticides, le stockage des déchets, l'alimentation animale. Une niche commerciale « agriculture bio »ne suffit pas !

  • Défendre les petites exploitations agricoles en se battant pour une forme de protectionnisme, une garantie publique des prix au niveau européen, et une limitation des marges de la grande distribution et des transformateurs. Subventionner les initiatives qui rapprochent consommateurs et producteurs locaux.

     

POUR UN RENOUVEAU

DEMOCRATIQUE

La démocratie est mise à mal dans notre pays: concentration du pouvoir médiatique, autisme de l'exécutif face aux revendications sociales, conflits d'intérêts et corruption au plus haut niveau de l'état, politiques sécuritaires, liberticides, discriminatoires, contraires aux garanties républicaines et à l'indépendance de la justice...Ce pouvoir fait payer à la population la dette creusée par la crise financière en comptant sur le renoncement et la résignation du plus grand nombre. Il faut rendre aux citoyens des espaces de souveraineté dès le niveau local:

  • Associer le plus largement possible les citoyens et les associations dans la définition des priorités et le suivi de l'action du Conseil Général. Organiser des débats publics sur les politiques départementales pour la santé, l'éducation, les transports, l'environnement...

  • Privilégier, dans l'exercice du pouvoir, la relation quotidienne avec les citoyens pour décider avec eux des meilleurs choix à opérer au service du plus grand nombre.

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