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16 novembre 2021 2 16 /11 /novembre /2021 19:08
Manifestation pour la libération de Salah Hamouri à Quimper le mardi 25 octobre 2017, 130 personnes

Manifestation pour la libération de Salah Hamouri à Quimper le mardi 25 octobre 2017, 130 personnes

A Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron

A Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian

Messieurs,

Le lundi 18 octobre Monsieur Salah Hamouri, citoyen français demeurant à Jérusalem-Est s’est vu notifier par les autorités israéliennes d’occupation la révocation de son statut de résident dans cette ville où il est né, de père palestinien et de mère française. Il bénéficie par conséquent d’une double nationalité.

Monsieur Salah Hamouri exerce la profession d’avocat. Spécialiste des Droits de l’Homme, il défend à ce titre, devant les tribunaux israéliens, des citoyens palestiniens victimes de la politique d’apartheid qui prévaut aujourd’hui en Israël et en Palestine occupée.

C’est en vertu d’une loi inique prétendant imposer aux Palestiniens de Jérusalem-Est un devoir d’allégeance à la puissance occupante que le gouvernement de Tel-Aviv a décidé la résiliation du statut de résident de Monsieur Hamouri, ouvrant la voie à son expulsion.

Des autorités d’occupation ne peuvent exiger allégeance des populations soumises à leur administration. C’est contraire à tous les textes internationaux et notamment aux multiples résolutions de l’ONU relatives au statut de Jérusalem depuis l’occupation par Israël de la totalité de cette ville en 1967.

La France, a indiqué le Ministère des Affaires Étrangères, « suit cette affaire avec la plus grande attention ».

Un grand pays comme le nôtre qui a vu naître la déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1792 ne peut en rester là.

Face à une violation aussi flagrante des traités internationaux, une expression forte et publique de notre pays, à la hauteur de la gravité des faits, s’impose.

Nous vous remercions, Monsieur le Président de la République, de bien vouloir nous faire connaître les mesures que vous comptez prendre pour que le droit international soit respecté à Jérusalem et que Monsieur Salah Hamouri puisse y vivre librement.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, notre considération distinguée.

Les 116 élus bretons premiers signataires du courrier au président Macron et au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour exiger une action résolue de la France en faveur de Salah Hamouri.

Delphine Alexandre, Vice-présidente à la Région Bretagne et présidente du groupe communiste et progressiste, élue à Lorient (56), PCF

Patrick Appéré, adjoint au maire à la politique sportive à Brest, conseiller de Brest-Métropole (29), BNC

Marc Bacci ancien conseiller municipal à Larmor-Plage (56)

Patrick Béguivin, conseiller municipal à Plouigneau (29), PCF

Claude Bellec, ancienne conseillère municipale déléguée au logement à Brest (29), jusqu'en 2020, PCF

Djelloul Benhenni, Conseiller municipal de Rosporden Kernevel (29), PCF
 
Gérard Bensoussan conseiller municipal de Tréogat (29)

Cinderella Bernard, conseillère départementale et vice-présidente du Conseil Départemental des Côtes d'Armor, élue à Bégard (22), PCF

Bertrand Bianic, Conseiller délégué en charge du personnel au Relecq-Kerhuon (29), PCF
 
René Bilien, conseiller municipal délégué au logement de la ville de Quimper (29), EELV
 
Christophe Boudrot, adjoint au sport et aux associations à Plouigneau (29), PCF
 
Claudie Bournot Gallou, Adjointe en charge des finances, de l’administration générale, du personnel et des élections, au Relecq-Kerhuon (29), PCF
 
Laure Boussard, conseillère municipale à Carhaix
 
Cécile Bouton, conseillère départementale d'Ille-et-Vilaine, vice-présidente déléguée à la citoyenneté et à la démocratie participative, à la relation aux services publics, élue à Chartres-de-Bretagne (35), PCF
 
Gaëtan Bouvet, élu de Noyal Châtillon sur Seiche (35), PCF
 
Gael Briand, conseiller municipal UDB de Lorient (56), Conseiller régional de Bretagne
 
Anton Burel Militant de la Gauche Indépendantiste et Conseiller
municipal à Cintré (35)
 
Maéla Burlot, conseillère municipale à Morlaix (29), sympathisante PCF
 
Georges Cadiou, ancien maire-adjoint de Quimper (29)
 
François "Fañch" CADIOU, Adjoint à la Jeunesse et au Sport à Saint-Jacques-de-la-Lande (35)

Christian Carduner, conseiller municipal de Scaër (29), PCF

Anna Vari Chapalain, conseillère municipale déléguée de la ville de Quimper et conseillère communautaire

Martine Carn, conseillère municipale à Plougonven (29), PCF

Christine Corfmat, conseillère municipale à Loctudy (29)

Forough Dadkhah vice-présidente de la région Bretagne, Quimper (29)

Eugène Davillers Caradec, conseiller municipal à Morlaix délégué à l'urbanisme (29), PCF

Angélique De Cecco, Conseillère déléguée au Maire du Relecq-Kerhuon,
En charge de l’égalité femmes/hommes, de la citoyenneté et de la participation citoyenne (29), UDB
 
Ollivier Delbot, conseiller municipal à Douarnenez (29)
 
Michel Demolder, maire de Pont-Pean (35), conseiller communautaire, PCF
 
Corentin Derrien, conseiller municipal de St Thégonnec Loc-Eguiner (29), PCF
 
Jérôme Desbrousses, adjoint au maire, Chevaigné (35)
 
Françoise Dorval adjointe à la ville de Quimper et conseillère communautaire (29), EELV
 
Jacques Dyonisiak, conseiller municipal UDB, Pouldreuzic (29)

Michel Durand adjoint à Bécherel (35), UDB

Ismaël Dupont, conseiller départemental du Finistère, Premier adjoint à Morlaix, secrétaire départemental du Parti Communiste dans le Finistère

Dominique Evenat, conseiller municipal UDB, Pont-Croix (29)

Edith Fer, conseillère municipale déléguée à l'enseignement à Morlaix (29)

Pierre Fourel, ancien élu Frankiz Breizh à Brest, ancien vice-Président de la Communauté Urbaine de Brest(29), Membre de l'UDB.

Henri Merlin Gaba Engaba, Conseiller Municipal délégué aux travaux et aux chantiers, ville de Morlaix (29)

Patrick Gambache, conseiller municipal délégué Ressources Humaines, Finances, Police Municipale, Administration générale à Morlaix (29), PCF

Florence Gourlay, conseillère municipale, Lorient (56)

Gladys Grelaud, Conseillère régionale de Bretagne (29), PCF

Paul Guegueniat, ancien élu UDB à Saint-Yvi (29)

Eric Guellec, 2ème adjoint au maire de Brest - Dynamique associative, relations avec les équipements de quartier, les acteurs de l’éducation populaire et les associations patriotiques et les anciens combattants (29), PCF

Philippe Guillemot, conseiller départemental de Carhaix (29), groupe autonomie et régionalisme

Xavier Hamon, adjoint au maire à Brest (29), Génération.S

Jean Claude Harle, Conseiller municipal Saint Pern (35), PCF
 
Nolwenn Henry, conseillère municipale de Quimper (29), EELV

Jacqueline Héré, Adjointe à Brest et Maire de quartier de Bellevue, conseillère départementale du canton de Brest-1 (29), PCF

Roger Héré, Premier adjoint à Plouigneau, vice-président à Morlaix-Communauté (29), PCF

Joëlle Huon, Maire de Plouigneau (29), Conseillère départementale du Finistère (canton de Plouigneau), PS

Yves Jardin, ancien élu de Douarnenez, militant de l'AFPS

Jean-Paul Jarnot, adjoint au maire à Pontivy (56), PCF

Bernard Jasserand, Maire Adjoint de Quimper (29), Conseiller Communautaire, PCF

Marie-Pierre Jean-Jacques vice-présidente de Quimper Bretagne Occidentale en charge des transports et mobilités, conseillère départementale du Finistère, canton de Quimper (29)

Jean-Pierre Jeudy, maire honoraire de Carhaix (29)

Philippe Jumeau, adjoint aux affaires sociales à Lanester, secrétaire départemental du PCF dans le Morbihan (56)

Jean-Luc Kerdoncuf  ancien élu UDB à Plouguerneau (29)

Julien Kerguillec, maire de Pleyber-Christ, vice-président à la culture à Morlaix-Communauté (29)

Anne-Marie Kervern, ancienne élue adjointe au Maire de Brest (29) UDB

Michèle Lacroix Bourven, ancienne élue à Plougonven (29), PCF

Elsa Lafaye, conseillère municipale à Fougères et élue communautaire (35), PCF

Fréderic L'aminot, adjoint au maire aux Affaires Scolaires à Morlaix (29), PCF

Jeremy Lainé, maire-adjoint à Guimaëc (29), PCF

Béatrice Le Bel conseillère municipale à Brest (29), UDB

Daniel Le Bigot vice-président de Quimper Bretagne Occidentale

Olivier Le Bras, conseiller régional de Bretagne, élu à Saint-Thegonnec Loc-Eguiner (29)

Claude Le Brun maire-adjoint à Quimper (29), EELV

Pierre Le Goff, maire de Guimaëc, conseiller départemental du Finistère, canton de Plouigneau (29)

Guénola Le Huec, Conseillère municipale de Lanester (56), PCF

Jean-Michel Le Lorc'h, vice-président à Brest-Métropole et conseiller municipal de la ville de Brest (29), PCF

Sandra Le Roux, conseillère municipale à Brest (29), PCF

Doriane Le Treust maire-adjointe de Quimper, conseillère communautaire, Génération.S

Pierre-Yves Liziar, Conseiller délégué en charge de Handicap au Relecq-Kerhuon (29), PCF

Didier Loas élu UDB à Audierne (29)

Roger Lostanlen Maire-adjoint honoraire Carhaix-Plouguer (29)

Marie-Françoise Madec Jacob, conseillère municipale aux personnes âgées à Morlaix (29), PCF

Mathilde Maillard, adjointe Santé- Personnes âgées à Brest (29), PCF

Taran Marec, conseiller municipal délégué à la langue bretonne à Brest (29), PCF

Isabelle Maugeais, élue à Pont-de-Buis, conseillère départementale du Finistère, canton de Pont-de-Buis (29), apparentée PCF

Isabelle Mazelin, Adjointe à la culture au Relecq-Kerhuon (29), PCF

Rozenn Métayer, conseillère départementale du Morbihan - Lorient Sud et Groix (56)

Monique Mévellec-Sithamma, Conseillère déléguée aux associations au Relecq-Kerhuon (29), PCF

Christiane Migot Conseillère déléguée à la mairie de Brest et conseillère déléguée à la Métropole (29) Radicaux de Gauche

Paul Mingant, conseiller municipal à Plouédern (29), UDB

Patrick Morre, adjoint au maire La Chapelle Thouarault (35)

Medora Mostajo, Conseillère municipale de la ville de Quimper, Génération.S

Corinne Nicole, conseillère départementale du Finistère, canton de Carhaix (29), groupe autonomie et régionalisme

Françoise Nioche, conseillère municipale à Rosporden-Kernevel (29), PCF

Catherine Quéric, conseillère départementale du Morbihan, canton de Lorient (56), PCF

Guy Pennec, maire de Plourin-les-Morlaix, vice-président à Morlaix-Communauté (29)

Jean-Claude Perrot, Conseiller municipal à Briec (29), PCF

Christian Pierre, conseiller municipal délégué à St Evarzec (29), secrétaire fédéral adjoint Finistère, UDB
 
Jean-François Philippe, Ancien élu (25 ans de mandat) et adjoint PCF d'Hillion (22)
 
Arnaud Platel conseiller municipal de Plomelin et conseiller communautaire de Quimper Bretagne occidentale
 
Julien Ponthenier conseiller municipal de Pluguffan (29)
 
Piero Rainero, ancien élu et adjoint à Quimper, militant de la solidarité avec la Palestine, ancien secrétaire départemental du Parti communiste

Yvonne Rainero, conseillère municipale déléguée de Quimper, conseillère communautaire (29), PCF

Jacques Rannou, maire délégué de Kernevel, commune associée à Rosporden (29), conseiller communautaire, PCF

Fañch Rebours, conseiller municipal UDB, Lanloup (22)

Anita Richard, conseillère municipale PCF Rosporden Kernevel (29), PCF

Françoise Richard, conseillère municipale de Quimper (29), déléguée aux personnes en situation de handicap, EELV

Gael Roblin,Militant de la Gauche Indépendantiste et Conseiller
municipal à Guingamp (22)
 
Katell Salazar, conseillère municipale déléguée à la communication à Morlaix (29)
 
Valérie Scattolin, adjointe au maire à Morlaix, Tourisme/Centre-ville/ Commerce (29), PCF
 
Ronan Sinquin, conseiller municipal à Quimper (29), PCF
 
Arnaud Stephan, conseiller municipal délégué à la petite enfance à Rennes (35), groupe communiste
 
Patricia Stéphan, Conseillère Municipale à Morlaix (29)
 
Mathieu Stervinou, adjoint au maire de Quimper chargé des solidarités et du handicap, conseiller départemental du Finistère (29)

Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal de Carhaix (29), PCF

Maxime Touzé, conseiller municipal UDB, Douarnenez (29)

Catherine Tréanton, adjointe aux Affaires Sociales à Morlaix, vice-présidente à Morlaix-Communauté (29), Génération.S

Christian Troadec, Maire de Carhaix (29), Vice-président à langue et à la culture bretonne au Conseil Régional de Bretagne, régionaliste

Kofi Yamgnane, ancien ministre, député et maire de Saint-Coulitz (29)

Fragan Valentin-Lemeni, UDB, adjoint au maire, Ville de Brest (29)

Gaëlle Zaneguy, conseillère départementale du Finistère, deuxième adjointe à Saint-Thégonnec Loc-Eguiner (29)

Ahamada Zoubeiri conseiller municipal à Morlaix, délégué à la vie associative (29)

Il est toujours possible pour tous les élus bretons d'être cosignataires de cette lettre-appel et pétition adressée au président Macron et à Jean-Yves Le Drian, comme aux députés et aux préfectures, en envoyant un mail à:

dupont.ismael@yahoo.fr

Un communiqué de presse partira en fin de semaine. 

Elus bretons, cosignez la lettre à Macron et Jean-Yves Le Drian pour exiger que Salah Hamouri retrouve sa qualité de résident de Jérusalem
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16 novembre 2021 2 16 /11 /novembre /2021 12:18
 Rencontre apéro avec Maryam Madjidi, librairie Saint-Christophe de Lesneven - Le vendredi 19/11/2021 - de 18h30 à 20h30 Que du bonheur à lire Maryam! Autre ton autre voix que celle de Marx et la poupée, mais surtout le chant d’une fille qui devient grande, qui pousse les murs, qui s’affranchit, et si elle cherche à s’aimer encore, elle y réussit bien, elle est cette danseuse étoile qui fracasse tous les containers de la vie, elle saute de phrase en phrase avec le bonheur d’être en vie, et peu importe si elle tombe, il lui restera toujours le vol!

Rencontre apéro avec Maryam Madjidi, librairie Saint-Christophe de Lesneven - Le vendredi 19/11/2021 - de 18h30 à 20h30 Que du bonheur à lire Maryam! Autre ton autre voix que celle de Marx et la poupée, mais surtout le chant d’une fille qui devient grande, qui pousse les murs, qui s’affranchit, et si elle cherche à s’aimer encore, elle y réussit bien, elle est cette danseuse étoile qui fracasse tous les containers de la vie, elle saute de phrase en phrase avec le bonheur d’être en vie, et peu importe si elle tombe, il lui restera toujours le vol!

"Pour que je m'aime encore", de Maryam Madjidi - l'auteur sera à la librairie Saint-Christophe de Lesneven le 19 mai et à la librairie Dialogues Morlaix le samedi 20 novembre à 10h30

Récit drôle, tendre et profond d'une adolescence à Drancy, le deuxième roman pour adultes de Maryam Madjidi, est une nouvelle pépite, reprenant le cours d'une jeunesse atypique, que l'on avait laissée à l'école primaire avec  "Marx et la poupée", suite à l'exil d'Iran de Maryam avec ses parents communistes, et ouvrier en France pour son père. 

En courts chapitres enlevés et quasi picaresques, où les mots de l'enfance et les expressions des années 80 rythment un récit marqué par un quotidien d'adolescente complexée tiraillée entre plusieurs influences, récit du quotidien magnifié en aventures burlesques, Maryam Madjidi restitue avec finesse, par petites touches, toute une époque, le milieu immigré, de la banlieue, ainsi que la force polymorphe et mutante ouverte à toutes les contradictions et tous les possibles de l'adolescence, l'âge de l'inachèvement, de l'indécision, l'âge littéraire par excellence selon un auteur comme Gombrowicz.

Cheveux épais, frisés et bouclés, mono-sourcil, moustache, pilosité encombrante, Maryam fait son portrait d'adolescente en demi-monstre faisant de son corps un champ de bataille pour retrouver la féminité "idéale" ou "normale", tant la pression des normes sociales est forte à cet âge...

Elle raconte aussi les vexations et contrariétés subies par une fille, une enfant pauvre, dont les parents étrangers ne maîtrisent pas tous les codes, et qui ne peut ni s'acheter des vêtements de marque ou à la mode, ni partir en vacances, les brutalités d'autres ados, parfois encore plus défavorisés, à côté d'elle, les profs chahutés et ceux, puissants éducateurs, qui font naître des vocations au collège, l'ennui de Drancy, où Maryam vit dans un HLM de la Cité de la Muette, où furent internés pendant des années plusieurs milliers de Juifs en partance pour Auschwitz et les camps de la mort, gardés dans des conditions atroces par des gendarmes français.

Une rescapée de la Shoah viendra un jour troubler une partie de football où Maryam et ses copains shootent dans un ballon de foot contre une cible peinte sur un wagon posé au milieu d'une place entourée d'immeubles HLM. Le retour des fantômes dans cette cité cosmopolite où l'on se connaît bien d'autres problèmes que ceux de la dernière guerre. 

L'auteur a le sens du détail révélateur, des mots crus et vrais, son récit autobiographique, à la manière d'un portrait construit par anecdotes, séquences chronologiques et thématiques (le corps, l'école, la pauvreté, la banlieue, la découverte de l'amour et du sexe, l'ambition sociale et intellectuelle) est émouvant, palpitant, avec une portée universelle, parce qu'il préfère la pirouette comique et ironique au pathos et à l'apitoiement facile.

On pense à Pagnol, à Azouz Begag, à Fouad Laraoui ou bien encore à Riad Sattouf ou Marjane Satrapi pour la conjugaison de la véracité sociologique, de la description vivante du monde de l'enfance, et de l'humour désopilant. A chaque fois, le récit autobiographique saisit une réalité sociale et humaine plus vaste, loin des approches nombrilistes. 

Dans "Pour que je m'aime encore", nous vivons aussi la lutte des classes dans la classe, à l'école, qui malgré ses promesses d'émancipation universelle, reste souvent le haut lieu des ségrégations, et des distinctions sociales et culturelles et des murs invisibles contre lesquels les enfants des classes populaires se cognent le plus souvent. La traversée du périph pour rejoindre l'hypokhâgne au lycée Fénélon, dans le quartier Saint-Michel et le 6e arrondissement de Paris: "Parmi les 55 élites de la France, quatre filles venaient de banlieue parisienne "défavorisée": trois du 93 et une du 94, qui était la seule noire de la classe. Ils appelaient ça "le quota des banlieues""... 

Quelques jours de traversée des mondes de la séparation sociale qui s'avèrent, malgré l'intelligence et l’appétit de savoir de Maryam, une vraie "galère". Car on apprend pas autant dans un collège et un lycée de ZEP que dans les établissements privilégiés des beaux quartiers, car la culture des élites s'enseigne aux berceaux chez les élites, et pas dans les familles d'ouvriers et d'exilés. Ce récit ressuscite avec une sorte de nostalgie sans pesanteur les morts, la civilisation oubliée de l'enfance et de l'adolescence, celle des années 80, c'est un livre de dette, d'hommage, en même temps que d'explication à soi: celle notamment de l'éveil de vocation littéraire.

Pour ma part, j'ai lu ce livre d'une traite, avec un immense plaisir, beaucoup de sourires, et parfois aussi du franc rire, et je le recommande à tous les amateurs de romans...

Maryam Madjidi enseigne le français aux jeunes migrants. Elle nous avait enchantés début avril 2019 quand elle était venu à Morlaix et à Brest présenter son livre "Marx et la poupée", prix Goncourt du Premier Roman, et également dans le cadre de la campagne de Ian Brossat et de la liste du PCF aux élections européennes, sur laquelle était candidate cette grande voyageuse qui a vécu en Iran, où elle est née, en Chine, en Turquie. Elle revient dans le Finistère au mois de novembre pour présenter "Pour que je m'aime encore" et sera à Lesneven le 19 novembre et à Morlaix le 20 novembre pour une rencontre à 10h45 à la Librairie Dialogues.

Notez la date dans votre agenda, elle correspond aussi au Salon du Livre Jeunesse de Morlaix, La Baie des Livres.

Ismaël Dupont       

Maryam Madjidi invitée de la librairie Dialogues de Morlaix en avril 2019 y reviendra le samedi 20 novembre à 10h45 pour présenter son dernier livre "Pour que je m'aime encore"

Maryam Madjidi invitée de la librairie Dialogues de Morlaix en avril 2019 y reviendra le samedi 20 novembre à 10h45 pour présenter son dernier livre "Pour que je m'aime encore"

"Pour que je m'aime encore", de Maryam Madjidi - l'auteur sera à la librairie Saint-Christophe de Lesneven le 19 mai et à la librairie Dialogues Morlaix le samedi 20 novembre à 10h30
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14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 13:43
Festisol 2021 en pays de Morlaix - le mardi 23 novembre et le vendredi 26 novembre: deux soirées Palestine à ne pas manquer (invitation AFPS)
FESTISOL 2021 EN PAYS DE MORLAIX

 

Un programme élaboré par les associations locales coordonnées par le collectif La Maison du Monde et le Resam. Comme tous les ans, c'est un programme riche et varié sur les thèmes de la solidarité en France et dans le monde qui nous est proposé. 
 
 
LA PALESTINE AU COEUR - DEUX INVITATIONS DE l'AFPS

 

Comme chaque année, l'AFPS du Pays de Morlaix est partie prenante de ce Festival des solidarités et choisit de présenter la situation en Palestine occupée à un large public. 

 

Cette année ce sont deux rendez-vous qui vous sont proposés. Deux invitations à venir nous rejoindre pour voir un film, écouter des témoignages et échanger sur la situation à GAZA. Depuis mai, dernier la situation des Palestinien-nes de Gaza s'est encore aggravée. Une population de deux millions d'habitants, enfermée sur 360 km2, victime d'agressions militaires permanentes, du harcèlement des snipers israéliens contre les paysans, jusqu'à celui de la marine d'occupation contre les pêcheurs, en passant par les dizaines de drones qui tournent au-dessus des gens et tirent n'importe quand... En mai dernier la dernière attaque israélienne a fait plus de dégâts en 11 jours que la précédente de 2014 en 51 jours.

 

Partant de cette situation, nous proposons deux entrées très différentes pour parler de Gaza.

 

Première entrée, celle du cinéma-documentaire avec le film du réalisateur italien 
Emanuele Gerosa : ONE MORE JUMP

 

Un saut de plus dans les ruines de Gaza, fait par des jeunes qui pour oublier leur quotidien pratiquent le parkour. Un sport acrobatique partagé par des milliers de jeunes dans les rues du monde entier. Les jeunes de Gaza rêvent de paix et aussi de parcourir un jour les rues des grandes villes européennes que leur copain Abdallah a réussi à atteindre pour devenir un champion reconnu de sa discipline... 

 

Un film bouleversant que vous pourrez voir 
LE MARDI 23 NOVEMBRE à 20h 30 à La Salamandre.  

 Une séance qui sera suivie d'un échange avec EMANUELE GEROSA qui nous fait le plaisir de venir lui-même nous parler de son film et de sa rencontre avec ces jeunes de Gaza...

 
 
*******************************************************
 
Deuxième entrée, celle du témoignage et de l'échange avec deux médecins français.
 
Dominique LE NEN est chirurgien et est intervenu à plusieurs reprises à Gaza avec MSF, Jeanne DINOMAIS est pédopsychiatre, elle accompagne un programme d'aide psychologique aux enfants de Beith Lahiya au nord de Gaza. Tous deux viendront témoigner de l'urgence à développer la solidarité avec cette population particulièrement ciblée par le régime d'apartheid israélien.

 

Cette conférence-débat aura lieu LE VENDREDI 26 NOVEMBRE à partir de 18H à la Salle des fêtes de PLEYBER-CHRIST

 

A noter que nous poursuivrons la soirée avec un repas solidaire (10€ boisson non comprise) pour lequel nous vous demandons impérativement de réserver pour des raisons compréhensibles d'organisation en appelant le 06 11 62 32 75 
ou par mail à afpspaysdemorlaix@yahoo.fr

 

Ces deux soirées se feront dans le respect des normes sanitaires en vigueur 

 

Nous vous attendons nombreuses et nombreux, pour témoigner par votre présence (et votre parole) de l'intérêt et de la nécessité à renforcer la solidarité avec le peuple Palestinien plus que jamais nécessaire. Et pour commencer, n'hésitez-pas à en parler autour de vous, à copier-coller ces invitations et à les partager avec votre entourage.

 

Pour l'Afps du Pays de Morlaix

François Rippe
Festisol 2021 en pays de Morlaix - le mardi 23 novembre et le vendredi 26 novembre: deux soirées Palestine à ne pas manquer (invitation AFPS)
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14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 13:13
Invitation à venir débattre du Revenu Universel à Morlaix le 19 novembre à 18h30  salle Cornic à la mairie de Morlaix (organisé par la Ligue de Droits de l'Homme dans le cadre du Festival des Solidarités 2021)
Invitation à venir débattre du Revenu Universel à Morlaix le 19 novembre à 18h30

salle Cornic à la mairie de Morlaix

(organisé par la Ligue de Droits de l'Homme dans le cadre du Festival des Solidarités 2021).
 

INVITATION DE LA LDH - CONFERENCE DE GUY VALETTE

« Enseignant, au cours de ma vie professionnelle, depuis peu, je jette des bouteilles à la mer. Je consacre un peu de mon temps à écrire sur la nécessaire métamorphose de notre société vers un monde plus juste, décent et apaisé. »

Guy VALETTE

Le Thème national du Festisol 2021 est « la lutte contre les inégalités sociales et la pauvreté ».

Le constat est implacable : en France les inégalités s’accroissent et la pauvreté s’étend .

La Ligue des Droits de l’Homme vous propose de réfléchir et de débattre ensemble autour d’une solution « révolutionnaire » :

LE REVENU UNIVERSEL INCONDITIONNEL !

Guy VALETTE, auteur du dernier ouvrage de référence et co-fondateur du Mouvement Français pour un Revenu de Base (MFRB) viendra le présenter et développera son argumentaire rigoureux et chiffré :

Le vendredi 19 novembre à 18h30. Mairie de Morlaix, salle Cornic.

 
 
Le Festisol 2021 approche ! Cliquez sur ce lien https://www.resam.net/.../programme_festival_des... pour découvrir le beau programme que le Collectif La Maison du monde vous propose pour cette édition 2021 ��
Vous pourrez également retrouver tous les événements sur cette page La Maison du Monde - Pays de Morlaix et sur www.resam.net/agenda
A très vite ! ��
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7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 06:55
Carte postale de Morlaix postée en 1914 par un conscrit (collection Ismaël Dupont)

Carte postale de Morlaix postée en 1914 par un conscrit (collection Ismaël Dupont)

Une implantation syndicale et socialiste ancienne, avec un développement très fort des coopératives

Morlaix est connue des historiens comme une des villes de France ayant vu naître, entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle, le plus de coopératives de consommation et de production (16 répertoriées en 1923), certaines d'inspiration socialiste, d'autres plutôt catholique sociale (c'était le cas de la Laborieuse, coopérative d'artisans peintre fondée au départ au départ en 1905 par des militants du Sillon de Marc Sangnier). En 1895, Morlaix était la troisième ville de province, après Lyon et Grenoble, quant au nombre des associations ouvrières de production. Avec 247 coopératives de production en 1900, la France figurait d'ailleurs au premier rang en Europe. 

Le développement des coopératives à Morlaix est inséparable de l'émergence du socialisme et du syndicalisme dans notre ville. Deux conceptions divergentes des coopératives de production étaient plus ou moins en concurrence: pour certains, la coopération de production relevait d'une forme de patronat collectif, pour d'autres, les socialistes particulièrement (ceux de l'époque s'entend), il s'agissait d'une étape vers l'abolition du salariat. 

La maison du Peuple s'est installée en 1922 1, impasse de Tréguier dans les locaux de la coopérative de consommation La Ménagère.

La Ménagère avait été fondée à la fin de l'année 1892 par un groupe d'ouvriers de la Manufacture des Tabacs. C'était à l'époque une des trois coopératives de consommation du Finistère - les deux autres étant brestoises - visant à procurer à leurs sociétaires de l'épicerie de bonne qualité au meilleur prix possible. C'est d'abord parmi les ouvriers de la Manu, puis ensuite plus largement, qu'elle recrutait ses sociétaires. La société La Ménagère comptait tout de même en 1904 600 membres. C'était la troisième coopérative de Bretagne en nombre de sociétaires. Son bureau ne comportait pas de socialistes déclarés. 

La boulangerie coopérative La Glaneuse était quant à elle plus proche des socialistes. Sa création datait de l'année 1898. C'est le tonnelier syndicaliste et socialiste Yves Guyader qui avait demandé sa fondation lors d'une réunion des syndicats morlaisiens en s'appuyant sur les nombreux exemples de boulangeries coopératives existant en Bretagne. Sur le plan local, l'activité de La Glaneuse permettait de contenir le prix du pain. La fusion de La Ménagère et de la Glaneuse, préconisée par Yves Guyader, ouvre une période de lutte d'influence entre socialistes et sillonnistes catholiques, emmenés notamment par des gens comme Jean Marzin et Jeanne Gallouedec.

Le développement du syndicalisme et du socialisme à Morlaix et dans le Finistère se nourrissent l'un et l'autre. En 1869 apparaît à Brest une première section de la Première Internationale, recrutant principalement parmi les ouvriers de l'arsenal. A partir de 1892, le syndicalisme et le socialisme commencent vraiment à se développer à Morlaix.

Syndicat des ouvriers et ouvrières de la Manufacture de tabacs: fondation en 1891

Syndicat des ouvriers tonneliers: 1892

Syndicats bâtiment, ouvriers en métaux, ouvriers boulangers: 1893

Syndicat ouvriers du livre, Menuisiers, charpentiers et charrons: 1894

Syndicat Tanneurs et corroyeurs: 1897

Tailleurs d'habits: 1898

Cordiers: 1900

Peintres: 1904

A la Manu, en 1897, le taux de syndicalisation est de 52% chez les hommes, de 74% chez les femmes. Et encore, beaucoup de syndiqués sont empêchés de rejoindre le syndicat du fait de leurs arriérés de cotisation. 

Au 1er juillet 1893, il y a 980 syndiqués à Morlaix contre 0 à Brest. Au 1er juillet 1894, il y a 1018 syndiqués à Morlaix contre 367 à Brest. Au 1er juillet 1895, il y a 1704 syndiqués à Morlaix contre 636 à Brest. La situation s'inverse à partir de 1900: 1423 syndiqués à Morlaix contre 3169 à Brest.  

L'union des syndicats de Morlaix joue un rôle essentiel dans le groupement des syndicats sur le plan départemental: en 1898 est créée par les syndicats morlaisiens et brestois la Fédération syndicale des travailleurs du Finistère. En 1904, dans la foulée des grands conflits du syndicalisme révolutionnaire à Brest, il y aura un mouvement de grève très fort à Morlaix en mai. Dockers, couvreurs, maçons et garçons de magasins entrent en grève par l'intermédiaire des socialistes, Guyader en particulier. La grève ne donnera pas les résultats escomptés et suite à cela on observera un certain recul du syndicalisme à Morlaix jusqu'en 1914, peut-être dû aussi à une concentration plus grande des ouvriers les plus militants et compétents sur la gestion des coopératives.  

En 1894 parait pour la première fois à Morlaix le "Breton socialiste". Jusqu'en 1898, cependant, la plupart des ouvriers, laïcs dans leur majorité, restent républicains. A partir de l'année 1898, le socialisme va se développer à Morlaix dans un contexte national de progrès significatifs et grâce aux actions conjuguées de deux figures locales: Yves-Marie Guyader et Yves Le Febvre. 

Né à Morlaix en 1857, Yves-Marie Guyader était le fils d'un artisan tonnelier. Il fit son apprentissage dans l'atelier paternel avant d'entreprendre son "tour de France" et de passer quelques années sous les drapeaux en Algérie et en Tunisie. Revenu à Morlaix en 1883, il est à l'origine en 1892 d'un syndicat des tonneliers et d'une association ouvrière de production.

La grève des tonneliers de 1892-1893

A Morlaix, à la fin du 19e siècle, la fabrication de tonneaux et de barils est surtout liée à l'exportation du beurre vers Paris, Londres, le Brésil, les Antilles anglaises et françaises. Jusque avant 1900, avec une quantité exportée de 1679 tonnes, le beurre figure encore après les céréales comme la deuxième marchandise sortie du port. La corporation des tonneliers compte 330 ouvriers à la fin de 1893.

L'historien Vincent Rogard nous plante le décor du conflit social des tonneliers et de l'émergence du syndicalisme à Morlaix dans son livre Les Catholiques et la question sociale -Morlaix 1840-1914  (Presses Universitaires de Rennes):

"C'est un milieu dominé alors par les maîtres tonneliers employant une ou deux douzaines d'ouvriers et d'apprentis rémunérés souvent à la pièce. Les journées de travail dans les ateliers patronaux n'ont pas de cadre horaire puisque leur durée s'adapte au volume de travail à fournir. Les ouvriers sont, en outre, astreints à de nombreuses corvées. Dans ce milieu d'ouvriers insatisfaits de leurs conditions de travail, Guyader parvient à fonder le 14 mars 1892 un syndicat ouvrier... L'objectif immédiat affiché par le syndicat est l'amélioration de la condition matérielle de ses 168 adhérents. Un cahier de revendications portant sur les salaires et l'organisation du travail est soumis à la fin de l'année 1892 aux patrons. Leur refus d'en tenir compte déclenche un mécontentement qui soude les rangs ouvriers. Un an plus tard, le jour de Noël 1894, les ouvriers se mettent en grève pour obtenir satisfaction sur quatre revendications majeures:

- la suppression des corvées

- l'unification des tarifs dans tous les ateliers

- l'adoption d'un tarif proposé par les ouvriers et qui prévoit un alignement sur les ouvriers les mieux payés

- l'abrogation de diverses mesures inscrites dans le règlement des ateliers et l'adjonction de certaines autres comme un cadre horaire de travail.

La grève est très dure car les positions patronales et syndicales sont figées. Les patrons tentent de déconsidérer les ouvriers aux yeux de la population en les accusant d'inconduite et d'alcoolisme tandis que les ouvriers révèlent certaines pratiques patronales: distributions d'eau-de-vie pour faire accepter les corvées les plus excessives aux ouvriers, fourniture d'un litre d'alcool en guise de contrat de recrutement d'urgence quand le travail est trop abondant. Comme le note avec humour le comité de la grève: "avec de tels procédés, il ne faut pas nous rendre responsables si les ateliers de tonnellerie ne peuvent pas être comptés au nombre des sociétés de tempérance". Au nom de ses convictions progressistes, un négociant, Auguste Arthur, organise la solidarité avec les ouvriers. Les ouvriers des tabacs, qui sortent eux-mêmes d'une grève, la caisse du syndicat et la Fédération des travailleurs du tonneau aident financièrement les grévistes. Mais le conflit s'éternise car l'accord bute sur la question salariale et toutes les tentatives d'arbitrage échouent. En définitive, les ouvriers doivent regagner leurs ateliers sur un échec, après une interruption de travail de 33 jours qui fait de cette grève la plus longue alors connue par la ville. Certes, les tonneliers ont obtenu la suppression des corvées et la journée de travail est désormais limitée à une tranche de onze heures mais leur salaire journalier d'à peu près quatre francs n'augmente pas. En dépit de son issue peu satisfaisante pour les ouvriers, ce conflit, qui manque sur sa fin de sombrer dans la violence, comporte toutefois pour eux une leçon décisive: la bourgeoisie républicaine, qui règne au conseil municipal, peut accessoirement les soutenir contre les patrons; les négociants et autres courtiers de commerce peuvent trouver leur intérêt dans l'émergence d'une force de production ouvrière indépendante" (p. 414-415).

A l'issue du conflit, une poignée d'ouvriers adhérents du syndicat réunit difficilement 900 francs à raison d'actions de 50 francs l'une. Guyader obtient bientôt grâce au soutien des syndicats des différents corps de métier de Morlaix 7000 francs pour lancer la coopérative des tonneliers.  

Les patrons, maîtres tonneliers, tentent de jouer de leur influence pour priver les coopérateurs de commandes et d'approvisionnement en bois mais le maire républicain de Morlaix, Onésime Kérebel, l'un des principaux négociants en beurre, va rompre le contrat des puissants contre l'émergence de la coopération ouvrière en commandant 600 barils de beurre à la coopérative d'Yves-Marie Guyader.

Le maire, qui jouit d'une forte influence, est imité par d'autres négociants qui passent des commandes, au début modestes, de sorte que de six, les coopérateurs passent rapidement à vingt. Pour tenter de contrecarrer ce développement, les patrons tonneliers décident de ne plus produire de barils de beurres alors même que la production annoncée pour l'été est excellente: dès lors, les négociants prennent de plus en plus le parti de la coopérative qui à la fin 1894 emploie 124 ouvriers, parmi les meilleurs. Les patrons vont réagir en cassant leur prix pour casser les reins de la coopérative et les effectifs de celle-ci vont tomber à 93 en 1895. Pour contrer ce dumping, le maire Onésime Kérebel fait augmenter le prix des barils de beurre afin de soutenir le salaire plus élevé de la coopérative (5 francs au lieu de 4 chez les maîtres tonneliers).    

Yves-Marie Guyader créa une coopérative de production « l’Union des Tonneliers » qu’il géra toute sa vie. Il contribua également à fonder d’autres coopératives de production dans divers corps de métiers. Antérieurement, il avait participé à la création d’une coopérative de boulangerie « La Glaneuse » qui fusionna avec « La Ménagère » fondée par des employés et ouvriers de la Manufacture des Tabacs. Guyader fut surnommé le « Père des coopératives ».

En octobre 1910, il figura sur la liste des candidats présentés par la CGT lors des élections prud’homales à Morlaix. Le 7 janvier 1912, il figura sur la liste des candidats présentés le Parti socialiste SFIO lors des élections sénatoriales.

Alors président du conseil de prudhommes, il Il fut élu, en mai 1912, conseiller municipal de Morlaix. Une élection complémentaire eut-lieu en septembre de l’année suivante et Yves-Marie Guyader fut reconduit dans son mandat de conseiller municipal. Lors du scrutin de mai 1925, conseiller sortant, il fut à nouveau candidat.

En avril 1922, il fut signalé comme étant le trésorier de l’Union des syndicats CGT de Morlaix.

C'est sous l'influence de Yves Le Febvre, beaucoup plus jeune que lui, que Yves-Marie Guyader deviendra réellement socialiste en doctrine. Yves Le Febvre, né en 1874, était le fils d'un docteur, conseiller municipal républicain à Morlaix et d'ascendance noble. Il est devenu socialiste à Paris en préparant son doctorat de droit et en fréquentant Briand et Jaurès. C'est lui le premier en 1898, à seulement 24 ans, qui défend ouvertement les principes politiques marxistes et socialistes à l'intérieur d'une société électorale républicaine où l'on trouvait une assistance nombreuse où les ouvriers syndiqués étaient bien représentés. Le Febvre se déclare internationaliste, défend le principe de l'affrontement de classe. Guyader le suit et propose la création d'une association socialiste. La première liste socialiste est constituée à la veille du 19e siècle: elle obtient au premier tour des municipales entre 814 et 854 voix (seuls un tiers des inscrits se sont rendus aux urnes) mais est battue au second tour grâce à l'alliance des républicains de centre-gauche et de catholiques modérés. Lors des élections cantonales du début du siècle, le score des socialistes sera très bon à Morlaix (le meilleur des listes en présence) le poids de la partie rurale de l'arrondissement les empêchera de gagner des sièges.

D'emblée le défi d'Yves Le Febvre et du groupe socialiste morlaisien est de contribuer à transformer un socialisme pratique fondé sur un réseau de syndicats et de coopératives en un mouvement politique. Vers 1898-1899, le socialisme n'est vraiment bien implanté en Bretagne qu'à Nantes et dans sa région: il a périclité à Brest et à Lorient et commence à s'organiser sur la base des syndicats et coopératives de production à Morlaix, Fougères, Hennebont.

Une fédération des groupes socialistes de Bretagne a lieu en mars 1900 à Nantes: 5 organisations ouvrières morlaisiennes y adhèrent (tonneliers, couvreurs, tanneurs corroyeurs, menuisiers, bâtiment). Avec Nantes, Brest et Saint Nazaire, Morlaix devient l'un des centres les plus actifs du socialisme breton. Ce congrès est suivi d'une tournée de réunions publiques de Jaurès qui fait halte à Morlaix. La municipalité a refusé ses salles pour la réunion publique présidée par Le Febvre. Entre 400 et 1000 spectateurs assistent à la réunion publique avec Jaurès, qui valorise le développement des sociétés mutuelles, des syndicats et des coopératives, perçus comme moyen de la conquête des pouvoirs publics par la classe ouvrière pour transformer la société. La Résistance, le journal de la droite cléricale et réactionnaire, note: "nous sommes bien obligés de reconnaître au citoyen Jaurès une très grande puissance oratoire (...). Il n'est qu'un tribun curieux à entendre, un illuminé dont les paroles ne doivent pas être prises en considération". Au congrès socialiste de Rennes de 1902, Morlaix est la ville qui détient le plus de mandats (9) après Nantes, 3 fois plus que Brest. En 1900, aux élections au conseil général et la députation, Guyader arrive en tête à Morlaix-ville devant la droite et le centre gauche libéral.  

Au début du 20e siècle, Morlaix devient "l'épicentre du socialisme dans le département", comme l'écrit Vincent Rogard, à qui nous empruntons l'essentiel de ces informations (Les Catholiques et la question sociale: Morlaix 1840-1914 

La réussite de la coopérative des tonneliers a été à l'origine de la fondation d'autres coopératives morlaisiennes. Les ébénistes créent l'Ameublement. Les couvreurs l'Union des ouvriers couvreurs. Les fondations de coopérative se succèdent ensuite régulièrement jusqu'en 1914. Souvent, c'est dans la foulée d'une grève que la coopérative est organisée. Ainsi, la grève de 63 jours des ouvriers typographes de 1911 se termine sur une augmentation de salaire et aboutit à la formation de l'Imprimerie Nouvelle. Il en va de même pour la coopérative des maçons et l'Union des Tanneurs.

"Certaines coopératives, comme l'Ameublement, précise Vincent Rogard, s'avèrent d'emblée compétitives et procurent à leurs membres une réelle amélioration de leurs conditions de vie tandis que d'autres sont à la peine. Lorsque Vila visite la coopérative des cordiers en 1903, son compte rendu est, de ce point de vue, instructif: "La coopérative est située à Petit-Launay, à trois kilomètres de Morlaix. Ils ont fait construire un hangar avec une subvention de 1000 francs et ont acheté un métier à filer. Mais leur travail reste primitif. Il faut travailler onze heures pour gagner 2,75 francs par jour. Ils ont fait néanmoins cinquante-six francs de bénéfices. Un prêt de 3000 francs pour un moteur serait nécessaire". Les coopératives ne sont pas toutes sur le même plan du point de vue de leur taille et de leur chiffre d'affaires".

La maison du Peuple de Morlaix 

Des bourses du travail existaient à la fin du XIXe siècle, dépendantes de fonds publics. Pour garantir davantage d'indépendance, la CGT, créée en 1895 à Limoges, va chercher à posséder ses propres bâtiments. Ce sera la création des Maisons du Peuple. C'est en Bretagne qu'apparaissent les premières maisons (Saint-Nazaire, puis Fougères en 1908) financées par les syndicats et leurs adhérents, construites grâce au travail de bénévoles syndiqués du bâtiment. Ces Maisons du peuple favorisent un développement plus libre de l'action syndicale et des activités sociales ou éducatives (coopératives d'achat, cours professionnels, bibliothèques, conférences...). Morlaix, qui n'a jamais eu de véritable bourse de Travail, mais seulement une Union des Syndicats, attend 1924 pour avoir sa Maison du Peuple.

En 1922, la CGT est traversée par deux courants opposés qui amènent une scission en deux confédérations: la CGTU, dite unitaire, révolutionnaire et proche des communistes; la CGT, dite confédérée, de tendance réformiste et socialiste (la CGT retrouvera son unité avec la stratégie anti-fasciste de rassemblement républicain du PCF, et le Front populaire, en 1936). La scission se répercute dans les fédérations professionnelles et les structures territoriales et locales. A Morlaix, il y a deux unions locales, une CGTU et une CGT. Malgré leurs divergences, les syndicats morlaisiens s'entendent pour créer et gérer ensemble une maison destinée à les accueillir tous.

L'acquisition de l'immeuble de la Ménagère intervient fin juillet 1924. Dès novembre 1924, plusieurs activités récréatives, éducatives, et sociales, s'ajoutant aux permanences d'information, y sont organisés pour les adhérents: bibliothèque, salle de lecture et d'écriture, jeux de société. De 16h à 18h30, une salle permet aux enfants des syndiqués de faire tranquillement leur travail scolaire, une autre salle sert de garderie et de salle de jeux.

En 1925 a lieu une grande grève des dockers à Morlaix, initiée par la CGTU.

Une ville acquise majoritairement dès le début du XXe siècle aux idées laïques et de gauche

Emile Cloarec, né à Morlaix en 1869, est l'homme qui marque la vie politique morlaisienne au début du XXe siècle. En 1892, il est élu maire de Ploujean. Il y développe le théâtre populaire en breton, langue à laquelle il est très attaché et crée des fêtes bretonnes à Ploujean (1898). Il est proche des milieux régionalistes bretons. En 1901, il est élu député de la circonscription de Morlaix et sera réélu ensuite sans discontinuer en 1902, 1906, 1910, et 1914. De sensibilité radicale de gauche, il siège dans le groupe de la gauche démocratique et soutient la politique de séparation de l’Église et de l’État. Emile Cloarec décède à Neuilly-sur-Seine en 1914.

Entre 1919 et 1928, la mairie de Morlaix est gérée par des hommes du Cartel des gauches. Il y a d'abord l'horloger-bijoutier (il avait une boutique rue d'Aiguillon avec son associé Jean-René Grall) Guillaume Chatel, socialiste modéré de la SFIO, qui devient maire de Morlaix  en 1919. Au début des années 20, il occupe la fonction de trésorier fédéral de la SFIO. C'est lui qui fut à l’origine de l’achat de la Maison du Peuple de sa ville, inaugurée en 1926, et le fondateur de la colonie de vacances des écoles laïques à Plougasnou. Il exerça ses fonctions municipales jusqu’en 1928. Cette année-là, il échoua aux élections législatives dans la 1re circonscription de Morlaix. Il recueillit au premier tour de scrutin 3 894 voix sur 12 971 votants et, au second, 3 171 sur 13 928.

Les élections législatives de 1928 marquent ainsi un vrai tournant dans la vie morlaisienne, avec l'émergence sur la scène locale de François-Louis Bourgot. Damien Chaussec, dans son mémoire de maîtrise d'histoire sur Morlaix pendant l'Occupation allemande (mémoire de Master 1 de l'UBO écrit l'année 2008 sous la direction de Christian Bougeard) , précise: 

" Né en 1879 à Morlaix, cet homme extraverti s'engage dans un premier temps dans la marine avant d'en être réformé pour insuffisance physique. Il est ensuite employé à l'octroi de Morlaix jusqu'au déclenchement de la guerre en 1914. Quand les hostilités se terminent, il retrouve la cité du viaduc et travaille pour le compte d'une maison anglaise d'importation de charbon. Intéressé par la politique, il milite pour le parti socialiste unifié et se fait élire sur la liste radicale et socialiste aux côtés de Guillaume Chatel. Quelques semaines après les municipales de 1919, il est désigné candidat de la SFIO pour les élections cantonales. Il est élu au second tour du scrutin et conserve son poste de conseiller général six ans plus tard grâce à sa réélection en 1925. A l'approche des législatives de 1928, il pense être le candidat de la première circonscription de Morlaix pour le compte de la SFIO. Finalement, on lui préfère Guillaume Chatel maire de la cité depuis dix ans. Mécontent de ce choix, Bourgot refuse de se plier à la discipline du parti: il rompt avec la SFIO et mène sa campagne seul en tant que socialiste indépendant. A la surprise générale, il remporte le siège de député le 29 avril 1928 grâce à ses 6 478 voix. Il s'impose devant le candidat centriste Cloarec (4133 voix) et surtout devant Chatel (3171 voix) qui est mis en minorité dans sa propre ville". 

Résultat: Guillaume Chatel démissionne de sa fonction de maire le soir même de l'élection. Il est accompagné dans son départ par les conseillers municipaux socialistes et radicaux socialistes du Cartel des gauches de Morlaix. Bourgot emporte alors la mairie en composant une liste très bigarrée avec des socialistes qui l'ont suivi dans la rupture avec la SFIO, en tendant la main aux radicaux et à des membres de la droite chrétienne associée à l'Union Républicaine Démocratique. L'équipe hétéroclite politiquement de François-Louis Bourgot est élue entièrement. En 1932, Bourgot est battu aux élections législatives par le radical socialiste Pierre Mazé, docteur et conseiller général du canton de Sizun depuis 1925, lequel a bénéficié du désistement du candidat socialiste Guy Le Normand, secrétaire fédéral de la SFIO du Finistère, le dirigeant, professeur d'allemand à Morlaix (il servira d'interprète et de médiateur auprès de l'armée allemande à Morlaix pendant l'occupation) qui forme Tanguy Prigent au cours de sa campagne législative de 1932.

Fils de paysans, Tanguy Prigent, né le 11 octobre 1909 à la petite ferme de Kervari à Saint-Jean-du-Doigt, était un élève doué, premier au certificat d'études primaires pour le canton de Lanmeur en 1922, mais qui dût s'adonner néanmoins très tôt au métier de la terre. A quinze ans, il fonde la section socialiste de son village. En 1934, il est élu conseiller général du canton de Lanmeur mais trop jeune de quatre jours, son élection n'est pas validée. Il est élu triomphalement l'année suivante, devenant à 25 ans le plus jeune conseiller général de France, et devient également maire de son village, Saint-Jean-du-Doigt.  A l'approche des élections municipales de 1935 à Morlaix, le climat est tendu.

Dans "le Breton socialiste", l'hebdomadaire socialiste morlaisien dans Guy Le Normand est le rédacteur en chef, on dénonce l'opportunisme de François Bourgot qui fait alliance avec la droite chrétienne tout en se proclamant toujours socialiste. Le journal "l’Éclaireur du Finistère" soutient les idées radicales-socialistes d'une partie des anciens élus de Burgot et dénonce également l'alliance du maire avec "certains cléricaux notoires". La liste de l'ex-socialiste Burgot est d'ailleurs soutenue par le journal catholique conservateur "la Résistance - La Croix de Morlaix", notamment une dizaine de membres du conseil municipal jugés catholiques bon teint, dont le médecin Olivier Le Jeune, futur maire, et premier adjoint de Bourgot depuis 1928.

Après une campagne électorale acharnée, François Bourgot l'emporte, mais avec une avance moindre qu'en 1928, face à Guy Le Normand et à son ancien élu radical-socialiste Louis Le Feunteun. En 1936, aux élections législatives du 26 avril, Tanguy Prigent devance avec 43,36% des voix le docteur Mazé, radical-socialiste (38,65%) et le communiste Louis Nédellec, qui réalise un faible score de 0,99% et se désiste en faveur de Tanguy Prigent. L'avocat Robert Debled (URD, droite) n'obtient que 16,97% des suffrages. Dans la ville de Morlaix elle-même, au soir du 26 avril 1936, Tanguy Prigent devance de peu Pierre Mazé avec 1097 voix contre 1035 voix, 73 voix au candidat communiste Louis Nedellec, et 631 voix au candidat de droite Robert Debled. Lors du second tour du 3 mai 1936, le maire de Morlaix Bourgot vient jouer les troubles fêtes en prenant la place laissée vacante par le candidat de droite, et soutenant le camp hostile au Front populaire. Malgré cela, Tanguy Prigent est élu et comme député, va défendre l'intérêt de la paysannerie pauvre et de la coopération. A l'automne 1936, le maire François Bourgot décède à 57 ans.

Une élection municipale partielle a lieu pour élire un nouveau conseiller municipal. Au premier tour, Guy Le Normand arrive en tête pour la SFIO avec 1038 voux, devançant le républicain socialiste Aimé Tourmen (965 voix) et le communiste Tanguy (197 voix) qui se retire au second tour au profit de la SFIO et de Guy Le Normand. Guy Le Normand est élu au second tour mais quand l'ensemble des conseillers municipaux procède au remplacement du maire défunt, c'est Olivier Le Jeune, adjoint de Bourgot depuis 1928? qui est élu maire. Ce morlaisien né en 1887, médecin, fils de comptable, qui s'engagea dans la colonisation du Maroc, fut professeur à l'école de médecine navale à Brest jusqu'en 1924, est un chrétien modéré qui apparaît à la population comme un homme discret, juste, équitable, travailleur, moins excentrique, truculent et imprévisible que Burgot.  "C'est donc, précise Damien Chaussec, un notable de la droite chrétienne âgé de 49 ans qui gère la mairie à partir de décembre 1936. Responsable d'un conseil municipal hétérogène sur le plan de la représentation politique, il collabore avec des républicains socialistes et un haut responsable de la SFIO locale (Guy Le Normand). En 1937, le socialiste Guy Le Normand est élu conseiller général du canton de Morlaix face au radical socialiste, le cultivateur Hervé l'Eleouet, bénéficiant du désistement du cheminot communiste Louis Nédelec (98 voix au premier tour). En 1938, Olivier Le Jeune est élu sénateur, accompagnant à Paris les sénateurs finistériens Victor Le Gorgeu (ex-socialiste hostile au front populaire), François Halna du Fretay, Fernand Lancien. En 1940, le sénateur-maire de Morlaix Olivier Le Jeune va voter les pleins pouvoirs à Pétain, contrairement au député Tanguy Prigent, ou encore au sénateur Victor Le Gorgeu.  

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 14:26
Photo Pierre-Yvon Boisnard, 6 novembre 2021

Photo Pierre-Yvon Boisnard, 6 novembre 2021

Photo Pierre-Yvon Boisnard, 6 novembre 2021

Photo Pierre-Yvon Boisnard, 6 novembre 2021

Présence du PCF sur le marché de Morlaix ce samedi 6 novembre 2021

Après avoir tracté auprès des salariés des entreprises Sermetta et Bosh, les communistes morlaisiens étaient présents sur le marché de Morlaix ce samedi matin, place des Otages et place Allende, pour distribuer le tract de Fabien Roussel sur le soutien au pouvoir d'achat des français et le journal santé du PCF en Bretagne, A cœur ouvert, édition octobre 2021.

Une vingtaine de milliers de tracts sont également distribués pendant 3 semaines sur tous les quartiers de Morlaix et une partie des communes du pays de Morlaix.

Des tracts de la JC seront aussi à distribuer aux Etudiants IUT Morlaix et aux Lycéens du Lycée de Morlaix 

Des journaux A cœur ouvert seront également distribués à l'hôpital.

Les communistes morlaisiens se réuniront en Assemblée Générale le mardi 9 novembre, à 18h, après une réunion de débat et de réflexion thématique sur la question des énergies le 2 novembre qui a été très riche et intéressante.

Mardi 9 novembre 2021 : AG PCF Morlaix (18 h – local PCF MORLAIX)

Samedi 13 novembre 2021 : AG PCF Finistère (10 h – 16 h / Salle polyvalente, 2 Place de l’Eglise 29140 KERNEVEL en plein cœur du bourg)


Cette Assemblée Générale sera l’occasion de faire un point sur l’activité de la fédération, des sections du Finistère, de débattre de l’actualité sociale et politique, de nos actions, la campagne des élections présidentielles et des élections législatives.

Après une matinée de débats, un apéritif convivial suivi d’un repas (couscous, fromage, tarte) est prévu à 12 h 30 sur inscription (participation de 10€ demandée). A l'issue de ce repas les débats reprendront à 14h.

Mercredi 24 novembre 2021 : réunion du Comité des Jours Heureux du Pays de Morlaix (18 h – local PCF Morlaix)

Samedi 27 et Dimanche 28 novembre 2021 : Fête de l’Huma Bretagne à Lanester.

Ce sera le retour de la Fête de l’Huma Bretagne à Lanester.

  • Merci de noter cette date dans ton agenda.
  • Des billets d’entrée à cette fête pourront être acheté lors de l’AG du mardi 9 novembre ou lors de la réunion du Comité des Jours Heureux.
  • Un car permettra de rallier la Fête le dimanche 28 novembre : on peut s’inscrire en réponse à ce courriel ou lors de l’AG du mardi 9 novembre.

 

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 06:26
Campagne présidentielle de Fabien Roussel - Lancement du comité des jours heureux du pays de Morlaix ce mercredi 27 octobre
Campagne présidentielle de Fabien Roussel - Lancement du comité des jours heureux du pays de Morlaix ce mercredi 27 octobre
Campagne présidentielle de Fabien Roussel - Lancement du comité des jours heureux du pays de Morlaix ce mercredi 27 octobre
Campagne présidentielle de Fabien Roussel - Lancement du comité des jours heureux du pays de Morlaix ce mercredi 27 octobre
Campagne présidentielle de Fabien Roussel - Lancement du comité des jours heureux du pays de Morlaix ce mercredi 27 octobre

Ce mercredi 27 octobre, 26 personnes ont participé à la réunion de lancement du comité des jours heureux pour organiser la campagne présidentielle de Fabien Roussel sur le territoire du pays de Morlaix.

Ce comité des jours heureux est un comité de soutien (pour s'y inscrire: comite.jh.morlaix@gmail.com) à Fabien Roussel en même temps qu'un lieu d'organisation de la campagne militante, d'animation et de débat. Le but est de rassembler les citoyennes et citoyens qui veulent s'engager auprès de Fabien Roussel, faire connaître nos propositions et notre candidat. 

Nous avons parlé de nos priorités de campagne: avenir de notre jeunesse, partage des richesses, nationalisations, réindustrialisation, transition écologique, remise en cause des institutions de la Ve République et nouvelle République plus démocratique, lutte contre l'évasion fiscale, augmentation des salaires, accès universel au logement, nouveau projet de société tenant compte de l'emprise grandissante du numérique et de la robotisation, de la mondialisation et de la précarisation des travailleurs.

Des points de distribution de tracts ont été définis: Entreprise Bosh à Saint-Thégonnec le jeudi 28 octobre, Service Environnement de la communauté d'agglomération le mercredi 3 novembre, Sermetta le jeudi 4 novembre, marché de Morlaix le samedi 6 novembre, plus un point de rencontre et de répartition des tracts pour le pays de Morlaix le samedi 30 octobre à 11h au local du PCF pays de Morlaix, 2 petite rue de Callac à Morlaix. 

La prochaine assemblée du Comité des Jours Heureux du Pays de Morlaix est fixée le mercredi 24 novembre à 18h, au local du PCF, 2 petite rue de Callac à Morlaix. Nous discuterons des propositions du programme présidentiel de Fabien Roussel et des arguments que l'on peut opposer à ceux qui les critiquent ou les jugent irréalistes. 

N'hésitez pas nous rejoindre ! A adhérer au comité de soutien à Fabien Roussel. 
 
Contact : comite.jh.morlaix@gmail.com
Page Facebook: https://www.facebook.com/Comit%C3%A9-Jours-Heureux-Morlaix-107488178399232/
Campagne présidentielle de Fabien Roussel - Lancement du comité des jours heureux du pays de Morlaix ce mercredi 27 octobre
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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 06:07
27 octobre - Réunion de préparation du stand Finistère de la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester à Morlaix

Nous avions hier une réunion de préparation du stand PCF Finistère de la fête de l'huma Bretagne a Morlaix. Avec Denis, Rolland, Christian, Catherine, Marion, Jean-Louis, Michel, et Ismaël

C'est dans un mois, 27 et 28 novembre, au parc des expositions du pays de Lorient sur Lanester !

Le Finistère aura son stand avec restaurant (Kig-ha-Farz, Pommes de terre-Saucisses de Molène, Huîtres, Fruits de Mer) et son bar.

Pour s'inscrire comme bénévole sur le stand du Finistère (service le samedi midi, le samedi soir, le dimanche midi, préparation cuisine, cuisine pendant le service, préparation huître, fruits de mer, caisse, bar, etc.), contact: dupont.ismael@yahoo.fr

Pour acheter des places (17€ le bon de soutien donnant droit à l'entrée les 2 jours), contactez les sections du PCF.

27 octobre - Réunion de préparation du stand Finistère de la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester à Morlaix
27 octobre - Réunion de préparation du stand Finistère de la fête de l'Humanité Bretagne de Lanester à Morlaix
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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 06:09
Comité des jours heureux - Réunion de lancement à Morlaix: mercredi 27 octobre, 18h, 2 petite rue de Callac

Chers amis, chers camarades, citoyens, syndicalistes, militants associatifs, vous qui luttez avec nous pour le progrès social et humain, les droits des plus démunis, on vous attend nombreux à la:

réunion de lancement du comité des jours heureux du pays de Morlaix pour la campagne présidentielle de Fabien Roussel

le mercredi 27 octobre à 18h au local du PCF Pays de Morlaix à Morlaix, 2 petite rue de Callac.

Réunion d'échange conviviale sur la construction de notre campagne présidentielle au niveau local suivie d'un apéro en commun!

Possibilité de repartir avec des tracts, des affiches, des documents de campagne, et le livre de Fabien Roussel "Les jours heureux".

Comité des jours heureux - Réunion de lancement à Morlaix: mercredi 27 octobre, 18h, 2 petite rue de Callac
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24 octobre 2021 7 24 /10 /octobre /2021 08:21
Morlaix. Dans le médico-social, « nos métiers sont de plus en plus compliqués »

​Une centaine de salariés des Genêts d’or, de la Fondation Ildys, des Papillons blancs ou encore du foyer de vie de Sizun étaient rassemblés devant le nouvel IME de Plourin-lès-Morlaix (Finistère). Ils dénoncent un manque d’écoute de part de leur direction, pointent du doigt les promesses non tenues autour des revalorisations salariales et des conditions de travail qui se dégradent.

« On se sent incompris », relève Fabien Huguet, délégué de la CGT au foyer des Genêts d’or. Le piquet de grève est planté devant le nouvel institut médico-éducatif (IME) de l’association, à Plourin-lès-Morlaix (Finistère). Une centaine de salariés venant aussi de la Fondation Ildys, des Papillons blancs ou encore du foyer de vie de Sizun se sont rassemblés non loin de l’entrée, ce vendredi 22 octobre 2021.

L’IME aurait dû être inauguré ce même jour, en présence des financeurs et de la direction générale. Mais cette dernière a annulé. « Nous avions peur que cela perturbe les personnes que nous accompagnons. Je comprends la déception des salariés », déclare Joël Goron, directeur général des Genêts d’or, contacté par téléphone.

« Ça nous enlève de la visibilité »

Il a également réaffirmé le « plein engagement de notre association dans la mobilisation en cours pour l’obtention d’une juste reconnaissance des professionnels de notre secteur ».

Un paradoxe total pour les grévistes. « Je ne vois pas où est leur solidarité. L’annulation de l’inauguration a découragé certains à se mobiliser. Et ça nous enlève de la visibilité », peste Fabien Huguet.

Arrêts maladies, démissions, inégalités salariales

 

Les Genêts d’or, comme d’autres structures du médico-social, ne sont pas loin de la surchauffe. Les directeurs d’établissements l’ont dénoncé devant la préfecture de Quimper, le 6 octobre 2021 . « Il y a un problème de revalorisation salariale. Mais on a un autre souci au sein de l’association, et il faut le régler vite », prévient le délégué syndical. Par exemple, à la Maison d’accueil spécialisée de Ploujean à Morlaix, 20 % des salariés sont en arrêt de travail. « Nos métiers sont de plus en plus compliqués. Les salariés sont épuisés et ils démissionnent. Ça a un impact sur la qualité de notre accueil. »

Même son de cloche pour ces salariées du foyer de vie de Sizun, « cinquième roue du carrosse ». L’une d’entre elles rappelle qu’en travaillant à 80 %, elle ne gagne que 1 000 €. « On subit des pressions avec nos contrats d’un an renouvelable. Ça nous incite à accepter tous les remplacements ou les week-ends. »

Conséquence : des problèmes de recrutements. Rien qu’aux Genêts d’or, 106 postes sont vacants. « Il y a un effet cumulatif jamais vu dans ce secteur, reconnaît Joël Goron. Et les perspectives du Ségur créent des inégalités au sein de nos équipes : au 1er janvier 2022, seulement 10 % de notre personnel touchera la prime de 183 €. » Il appelle ainsi, comme les manifestants, à une généralisation du Ségur dans le médico-social. Le collectif employeurs-syndicats, créé à cette occasion, va remettre une pétition aux huit députés et quatre sénateurs bretons pour qu’ils interviennent concrètement auprès du gouvernement.

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