Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 08:22
Le PCF appelle à se mobiliser massivement en défense de la recherche, de l’université et du pluralisme
Publié le 23/02/2021 par PCF
Le PCF appelle à se mobiliser massivement en défense de la recherche, de l’université et du pluralisme.

Le PCF soutient et partage les fortes inquiétudes exprimées par le Conseil national des universités, la Conférence des présidents d’universités et les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche, à propos des récents propos de la ministre de la Recherche. Sur CNews, Madame Vidal a en effet annoncé vouloir commanditer au CNRS une enquête sur "l'islamo-gauchisme" à l’université.

La mission d’une ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est de défendre les enseignants et les chercheurs dans l’exercice de leurs libertés académiques, pas de mettre en place une police de la pensée !
L'« islamo-gauchisme », ce concept-valise qui ne sert qu’à stigmatiser la communauté éducative, n'existe ni dans les universités, ni au CNRS, ni ailleurs dans le monde scientifique. Quoi que l’on puisse penser de certains travaux, ce qui est visé n’est rien d’autre que le droit de savoir et de connaître, la liberté pédagogique, et finalement le pluralisme de la recherche.
Les déclarations de la ministre s’inscrivent dans le cours autoritaire et liberticide de la politique gouvernementale. À les suivre, le CNRS deviendrait demain une instance de contrôle de la conformité des travaux universitaires avec les vues du pouvoir en place.
Ces déclarations incendiaires interviennent au moment même où Madame Vidal s’attaque aux instances collégiales d’évaluation par les pairs. Comment peut-on penser garantir la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur français en supprimant les instances nationales d’évaluation par les enseignants chercheurs eux-mêmes, pour les remplacer par un mélange explosif de clientélisme local et d’autoritarisme étatique ?
L’indépendance de la science est une condition de la démocratie. Nous avons besoin de garantir la liberté, le pluralisme et la qualité de l’enseignement supérieur de la recherche. Cela passe par le renforcement du service public national d’enseignement supérieur et de recherche, et par la mise en œuvre d’un fonctionnement démocratique et collégial. Cela passe aussi par une lutte déterminée contre la précarité des enseignants et des chercheurs, par la fin des politiques de mise en concurrence généralisée qui favorisent la course aux résultats et nuisent à la qualité de la science.
L’urgence n’est pas aux polémiques stériles nourrissant le discours de l’extrême droite. Elle est à la mise en œuvre d’un plan de sauvetage pour nos universités et nos organismes de recherche. Elle est à la lutte contre la précarité étudiante aggravée par la crise.
Le PCF appelle à se mobiliser massivement en défense de la recherche, de l’université et du pluralisme, et à faire de cette nouvelle crise le point de départ du nécessaire processus de reconstruction d’un grand service public national de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Parti communiste français,

 

Partager cet article
Repost0
27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 06:26

 

L'épisode numéro 2 du Vlog de Fabien Roussel à Paris, 19eme, et dans le quartier de la Noue à Montreuil.

Partager cet article
Repost0
27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 06:17

 

Les tractations du secteur eau-propreté entre Veolia, Suez et Engie ont soulevé l’indignation. La direction du groupe Engie a une stratégie de cession par morceaux, phase ultime de la financiarisation des services publics historiques. L’ensemble du secteur public, notamment EDF, est touché par le même phénomène compromettant la transition énergétique.

*Éric Buttazzoni est syndicaliste CGT du secteur de l’énergie et ancien salarié d’Engie.

Aujourd’hui, la transition énergétique est plus que jamais à l’ordre du jour, mais l’évolution du secteur qui nous occupe ne va pas dans le bon sens. N’y a-t-il pas mieux à faire que de ne voir en ces groupes que des sources de revenus financiers ? N’y a-t-il pas au contraire besoin de les mobiliser au mieux dans une nouvelle politique publique ?

EDF, GDF ET SUEZ, RAPPELS HISTORIQUES

Jusqu’à 2004, EDF et GDF étaient des établissements publics assurant l’ensemble des activités liées l’une à l’électricité, l’autre au gaz. Dans les premières années du siècle, les deux groupes ont connu à la fois l’arrivée de la concurrence avec l’ouverture des marches via les directives européennes et la transformation en sociétés par actions avec ouverture du capital, voire pour GDF la privatisation. Suez de son côté était un groupe à la fois d’énergie (Electrabel au Benelux), de services à l’énergie (Cofely, Ineo, Axima, Endel...), d’eau (la Lyonnaise) et de propreté (SITA).

Après le rachat de GDF par Suez, en 2008, le nouveau groupe GDF Suez, devenu depuis Engie, avait ainsi cinq grandes activités : la production d’électricité, les activités gazières, les services à l’énergie (chaufferies, système de chaud et de froid dans les bâtiments, réseaux électriques et vidéo...), l’eau et la propreté. Ces deux dernières activités étaient liées dans un sous-groupe, Suez Environnement, qui a obtenu de prendre le nom de Suez en 2015. C’est la participation d’Engie dans ce sous-groupe qui a été vendue à Veolia en octobre 2020.

UNE TRANSFORMATION EN SOCIÉTÉS ANONYMES : LE PRÉALABLE NÉCESSAIRE À LA FINANCIARISATION

Jusque dans les années 1990, EDF et GDF étaient gérés sur le principe de la facturation au prix de revient, prix qui comprenait les besoins de renouvellement des installations et de leur développement. Le résultat devait être nul : ni perte car cela aurait été de la mauvaise gestion, ni gain car cela aurait signifié que les usagers avaient trop payé.

Dans les années 1990, les formules déterminant les tarifs ont été revues afin que le bénéfice devienne positif, créant ainsi une rentabilité financière permettant leur entrée en Bourse (qui a eu lieu en 2005). Cette évolution, ce sont les usagers qui en ont payé le prix, directement via le tarif, mais aussi via la dégradation du service public.

Officiellement, cette entrée en Bourse était nécessaire pour apporter des fonds aux entreprises. C’est totalement faux, puisque celles-ci avaient toujours autofinancé leur développement, y compris dans la phase de reconstruction de l’après-guerre, y compris dans les périodes de changement technologique (passage au gaz naturel pour GDF, programme nucléaire pour EDF). La réalité était plus prosaïque : l’État est considéré, lors du passage en sociétés par actions, comme actionnaire à 100 %, alors qu’il n’a pas financé EDF ni GDF, contrairement aux usagers qui en ont financé l’intégralité. Ce tour de passe-passe permet à l’État d’empocher les dividendes et de vendre, au moins partiellement, « ses » sociétés.

LES VACHES À LAIT DES ACTIONNAIRES

À partir de 2005, EDF et GDF commencent à verser des dividendes, principalement à l’État. Concernant GDF, la question des dividendes change d’échelle à partir de son rachat par Suez. Le groupe va verser en dividendes des sommes de l’ordre de 100 % de son bénéfice. Mais quand pour différentes raisons ce bénéfice va baisser dans les années 2010, il va en maintenir un niveau très élevé et sans commune mesure avec le résultat. Sur les dix premières années de GDF Suez, le groupe aura versé 41 milliards de dividendes pour 16 milliards de résultats.

Cette rémunération existe aussi côté EDF, même si elle est moins importante par rapport au résultat (entre 50 et 65 % du résultat selon les années). Pour la verser, les maisons mères (EDF SA et Engie SA) doivent pressurer leurs filiales afin de faire remonter un maximum de résultat. Ainsi, toute la chaîne industrielle est vidée, année après année, au détriment de l’emploi, des investissements, des conditions de travail et de la qualité du service public.

POUR GAGNER PLUS, DÉMANTELER

Mais, cela ne suffit apparemment pas, et l’État voudrait récupérer plus d’argent plus vite. Pour cela, une seule solution : vendre la poule aux œufs d’or. La justification est toute trouvée : l’idéologie libérale du gouvernement actuel – et des précédents – considère que les services publics ne sont pas du ressort de l’État. Ainsi, de proche en proche, on en arrive à la vente par morceaux.

Pèse sur EDF un projet nommé « Hercule », encore en discussion, dont la finalité est de couper EDF en deux. De façon simplifiée : le nucléaire resterait dans une société contrôlée par l’État, le reste (distribution, commercialisation, énergies renouvelables, services à l’énergie) serait placé dans une société dont le capital serait à vendre. Cela permettrait à l’État de continuer à toucher ses dividendes, de récupérer des fonds ou, en tout cas, de ne pas avoir à participer au financement d’EDF.

Quant à Engie, la logique libérale est simple : il y a un énergéticien de trop en France (comprendre Engie) et l’État veut se désengager. La solution – soufflée parles banquiers d’affaires – consisterait à vendre par morceaux pour tirer le meilleur prix. Aujourd’hui, l’eau et la propreté (Suez) sont vendues au concurrent Veolia, demain (2021) la plus grande partie des services à l’énergie subirait le même sort, tout cela avec des risques importants pour l’emploi. Ensuite, on peut penser que ce qui restera – une partie de l’ex-GDF et les énergies renouvelables – pourrait être aussi la proie d’offres d’achat : Total est intéressé parla commercialisation du gaz et les énergies renouvelables; les fonds de pension sont intéressés par les infrastructures gazières.

ET LE SERVICE PUBLIC ? ET LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ?

La particularité de toutes ces activités, c’est qu’elles sont complémentaires et constituent des éléments importants de la transition écologique : production d’électricité et de gaz décarbonés, efficacité énergétique autour des usages (services à l’énergie), utilisation de l’eau et son lien avec l’énergie (récupération de chaleur, biogaz issu des stations d’épuration, utilisation de l’eau dans la production d’hydrogène et, plus généralement, toute la gestion des ressources en eau...), propreté et récupérations (tri, énergie par incinération...), toutes ces techniques sont liées. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun doute sur la nécessité d’accélérer cette transition. Le gouvernement actuel en a fait un élément clé de son plan de « relance ».

N’est-ce pas justement l’occasion de mobiliser les outils que l’État a sous la main, notamment EDF, dont il détient la majorité du capital, et Engie, dont il détient un tiers des droits de vote ? Ce serait l’inverse de la gestion financière de court terme que valide, voire impulse, le gouvernement. L’État peut le faire, c’est le « programme » qu’il faut changer.

Pour faire travailler au mieux ces entreprises, il s’agit maintenant de bâtir une politique publique de la transition écologique et un grand service public pour la mettre en œuvre, comme ont été créées à la Libération EDF et GDF pour reconstruire les grandes infrastructures énergétiques.

CONSTRUIRE UN SERVICE PUBLIC DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Ainsi, comme l’écrit la Fédération CGT des Mines et de l’Énergie dans sa lettre aux élus : «Le projet de Programme progressiste de l’énergie, porté par la FNME-CGT, examine l’ensemble des volets de l’approvisionnement, la production jusqu’à la commercialisation de l’énergie, ainsi que la création d’un service public de l’efficacité et de la performance énergétique pour obtenir le contrôle d’un secteur crucial pour nos économies et la vie au quotidien de la population. En main publique et en contrôle public, nous pourrons réussir le monde d’après la crise sanitaire en bâtissant une énergie pour toutes et tous dans le sens des emplois et de l’industrie conformément aux enjeux environnementaux de demain. »

Et la coordination CGT d’Engie propose les axes suivants pour un autre projet que celui du gouvernement et de la direction du groupe : il s’agit de « conserver l’intégralité des activités et reprendre le contrôle de Suez pour jouer au maximum les complémentarités, de relancer l’investissement dans de nouveaux projets industriels, de stopper la distribution de dividendes dans une période où l’urgence climatique demande un engagement important et rapide et juger les projets au regard des enjeux de service public et non sur le critère d’une rentabilité à deux chiffres.

Pour cela, il convient de maintenir, voire remonter la part de l’État dans le capital pour privilégier une gestion de long terme avec des enjeux sociaux et sociétaux, de lancer la négociation urgente d’un nouveau contrat de service public avec débat public autour des objectifs à assigner à Engie (idem pour les autres énergéticiens) et des moyens à mettre en œuvre ».

Avec Engie, y compris Suez, et EDF, le pays dispose actuellement de deux points d’appui solides pour accélérer la transition énergétique. Encore faut-il les conserver, les développer et les orienter dans la bonne direction.

Partager cet article
Repost0
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 07:20
Manel Djadoun, Secrétaire à l'organisation de l'UEC et étudiante en Master 2 de recherche en sociologie politique à Nanterre (photo Clarté, journal de l'Union des Etudiants Communistes)

Manel Djadoun, Secrétaire à l'organisation de l'UEC et étudiante en Master 2 de recherche en sociologie politique à Nanterre (photo Clarté, journal de l'Union des Etudiants Communistes)

Derrière le terme "Islamo-gauchisme", l'offensive réactionnaire

Par Manel Djadoun, Secrétaire à l'organisation de l'UEC et étudiante en Master 2 de recherche en sociologie politique à Nanterre.

Depuis une semaine, notre pays est secoué par une vague de débats sur la présence d’un soi-disant « islamo-gauchisme » à l’université. Sur CNews, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait ainsi annoncé vouloir demander au CNRS de réaliser une enquête sur l’ensemble des courants de recherche afin de « distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion ». Dans le même registre, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, défendait l’idée selon laquelle il existerait « une matrice intellectuelle venue des universités américaines et des thèses intersectionnelles » qui « converge avec les intérêts des islamistes ». Ces déclarations constituent une atteinte extrêmement grave à l’autonomie universitaire, aux libertés académiques, bref à la démocratie. En faisant porter la responsabilité de l’islamisme sur les chercheurs de notre pays, le gouvernement cherche en réalité à discréditer des pans entiers de la recherche qu’il considère comme dangereux : postcolonialisme, gender studies, intersectionnalité, recherches sur la « race ». Si les débats vifs et contradictoires autours de ces travaux sont essentiels au progrès des connaissances- d’ailleurs l’ensemble de ces concepts font l’objet de discussions et critiques dans le champs académique- les instrumentalisations politiques qui en sont faites sont contraires à la démarche scientifique et au progrès des savoirs. Nous pourrions aussi simplement rire devant la déliquescence intellectuelle du gouvernement et l’utilisation ridicule du terme « d’islamo-gauchisme ». Mais nous aurions sans nul doute tort car ce n’est surement pas un hasard si les forces réactionnaires du pays en font un usage aussi virulent. D’abord ce terme recèle une véritable force sémantique. Il permet à lui seul de rapprocher les universitaires travaillant sur les questions de race, de terrorisme ou d’islam avec les milieux de gauche et les idéologies extrémistes. L’ensemble des intellectuels engagés, des syndicalistes, des personnalités mobilisées contre le racisme se voient ainsi associé·e·s , sans preuve aucune, à l’idéologie terroriste. Même si le terme émerge sous une certaine forme dans les textes de Chris Harman, dirigeant trotskiste du Parti travailliste anglais, l’histoire du terme en France est éminemment liée aux réseaux d’extrême droite qui vont largement le populariser après la guerre d’Irak pour s’opposer à la gauche.

Petit détour historique

Le terme d’islamogauchisme nous amène aussi presque inéluctablement à faire le rapprochement avec celui de « judéo-bolchévisme » puisqu’ils possèdent la même structure sémantique mais aussi parce que cela nous permet, dans une certaine mesure, de comprendre les dynamiques racistes à l’œuvre dans nos sociétés occidentales. Le judéo-bolchévisme est un terme qui se développe au XXe siècle, en Russie notamment. A cette époque, il permettait d’accuser les partis communistes d’être contrôlés par les Juif·ves . L’émergence de ce concept reposait tout de même sur une certaine forme de réalité : Les Juif-ves russes s’étaient largement engagé·e·s au sein du parti bolchévique puisque que, comme tous les prolétaires, de toutes confessions et de toutes origines, ils subissaient en Europe et aux Etats-Unis l’exploitation capitaliste mais aussi un racisme violent et légalisé comme en Russie. Pour faire plier le mouvement révolutionnaire, les tsaristes et les contre-révolutionnaires mèneront une offensive idéologique contre le parti bolchévique en faisant largement usage du terme « judéo-bolchevique » et en cherchant à unir stratégiquement les antisémites et les anticommunistes. C’est donc par l’antisémitisme que l’on devenait anticommuniste. Ce n’est qu’un peu plus tard que le terme arrive dans les mouvements d’extrême-droite européens, notamment le nazisme : à nouveau les antisémites et les anticommunistes formaient une alliance qui conduira aux conséquences tragiques que nous connaissons.

Mais pourquoi donc attaquer l’université pour lutter contre le terrorisme ?

Dans les pays où s’opère une résurgence des mouvements réactionnaires il n’est pas rare que les sciences sociales fassent l’objet d’attaques particulièrement violentes. L’arrivée de Jair Bolsonaro au pouvoir à la tête du Brésil en est l’illustration parfaite puisqu’il s’en est pris, dès son arrivée, aux universités de sciences sociales car elles sont de hauts lieux de contestation du pouvoir. La tendance autoritaire du gouvernement français répond à des logiques quelques peu similaires : celles qui visent à contrôler les espaces où s’organisent les mouvements contestataires, l’université en premier lieu.  Dès lors, parler d’islamo-gauchisme à l’université c’est d’abord prendre appui sur le racisme, en tant que système de domination et d’exploitation, pour ranger largement des franges de la population du côté de la réaction dans le but d’affaiblir le mouvement révolutionnaire – antiraciste, féministe, syndical et ouvrier.  En ce sens, les réactionnaires ne visent pas simplement les musulman·e·s engagés mais aussi les non-musulman·e·s  engagé·e·s à gauche qui deviennent complices d’une manière ou d’une autre des islamistes.

Ensuite cela permet d’attaquer directement les savoirs critiques, c’est-à-dire les savoirs qui remettent en cause l’ordre social et son fonctionnement. En posant les chercheurs et chercheuses engagé·e·s à gauche comme les traitres à la nation et aux sciences « véritables », le gouvernement cherche à disqualifier toute une frange de scientifiques opposé·e·s à ses politiques et à ses projets de société. Cela permet aussi de faire la promotion de politiciens, éditorialistes, publicistes, intellectuels réactionnaires comme Zemmour, Finkielkraut pour leur donner de la crédibilité… Enfin cela permet de mener une offensive brutale contre l’université, son autonomie et son indépendance en orientant notamment les sources de financement.

Conclusion

Défendre l’idée d’une présence de l’ « islamo-gauchisme » permet en réalité de créer une alliance objective entre les racistes (islamophobes notamment), les anti-intellectuels (notamment ceux opposés aux sciences sociales) et ceux qui s’opposent à la gauche, partagent les mêmes idées réactionnaires pour faire plier les mouvements antiraciste, féministe, écologiste et syndical qui mettent à mal le gouvernement actuel. Nous n’avons nul autre choix que celui de s’opposer pied à pied à toutes celles et ceux qui font la promotion de « l’islamogauchisme » et qui précipitent notre pays dans la division et la régression. Pour combattre toutes les formes d’obscurantismes, nos universités doivent être des lieux de progrès des savoirs et des connaissances mais aussi de liberté, d’indépendance et d’affranchissement. À rebours de leur projet destructeur pour l’université, nous voulons bâtir une université émancipatrice ouverte à tous·tes, notamment aux classes populaires parmi lesquelles se trouvent les musulman·e·s de notre pays.

Partager cet article
Repost0
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 07:15
Pierre Dharréville : La santé au travail, ce devrait être du concret - L'Humanité, interview avec Stephane Guérard, 19 février 2021
Pierre Dharréville : « La santé au travail, ce devrait être du concret »
Vendredi 19 Février 2021 - L'Humanité

Votée mercredi soir à l'Assemblée nationale par la majorité, la proposition de loi ambitionnant de renforcer la prévention en milieu professionel ne fait qu’effleurer les problèmes, selon le député PCF des Bouches-du-Rhône. Entretien.

La proposition de loi portée par deux députés de LaREM pour « renforcer la prévention en santé au travail » a été votée par l’Assemblée mercredi soir. Censé insuffler une nouvelle dynamique de prévention, ce texte a été rejeté par le groupe communiste, les insoumis et les socialistes. Le député PCF Pierre Dharréville, par ailleurs auteur d’un rapport parlementaire sur les maladies et pathologies professionnelles dans l’industrie, critique sa faible portée.

Les salariés gagnent-ils de nouveaux droits avec ce texte ?

Pierre Dharréville Le seul point à peu près positif a trait à l’obligation d’archiver le document unique d’évaluation des risques professionnels. Cela va permettre une meilleure traçabilité des expositions aux risques. Pour le reste, il s’agit d’une loi de tout petit périmètre, dont certaines mesures sont problématiques. Il s’agit, pour une portion de la majorité, d’une opération de rachat. Le gouvernement reste celui qui a cassé le Code du travail en 2017, supprimant notamment les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, annulant les dispositifs de prise en compte de la pénibilité. Il porte la marque de ces décisions coupables. Les députés de la majorité tentent de donner un signal contraire.

Les textes existants sont-ils suffisants ? Ne fallait-il rien changer ?

Pierre Dharréville On aurait pu voir plus grand. Par exemple, on aurait pu modifier l’organisation et l’implantation des services de santé au travail, afin de les intégrer dans l’univers de la Sécurité sociale. Ils auraient gagné en indépendance, en capacité d’action pour agir sur le terrain. Cette proposition de loi aurait pu reprendre celle que j’avais formulée en faveur de la création d’un cadastre des maladies professionnelles. Cet outil permettrait de ne plus en rester au simple stade de la reconnaissance de ces pathologies, mais de remonter aux sources pour s’attaquer aux causes. Il faudrait d’ailleurs renouveler le tableau des maladies professionnelles reconnues pour prendre en compte tous les risques physiques, chimiques et psychosociaux encourus par les travailleurs. Le Covid-19 y a été intégré, mais c’est un parcours du combattant pour faire reconnaître son affection. Cette loi ne fait qu’effleurer le problème de l’explosion du nombre d’exclusions du travail pour inaptitude. La santé au travail, ce devrait être du concret, ça se joue au niveau de chaque poste de travail, de l’organisation du travail. Cette loi refuse de regarder les contradictions du travail, à la fois lieu émancipateur et où s’exercent des pressions sur l’être productif pour plus de rentabilité et de productivité.

À l’inverse, quelles sont les mesures problématiques dont vous parlez ?

Pierre Dharréville Un article crée une « offre socle » pour les « services santé et de prévention au travail ». Qui dit offre socle dit aussi offre premium. On introduit ainsi une possibilité de traitements différenciés entre les ­salariés, tout en portant atteinte à l’obligation de moyens fixée aux employeurs. Et on intègre des organismes de certification qui vont venir juger du travail des services de santé, alors qu’un agrément public existe. Je ne vois pas non plus la plus-value apportée par la visite obligatoire instaurée à mi-carrière. Quant aux passerelles établies entre le médecin du travail et le médecin traitant, elles posent des questions de transfert d’informations liées au secret médical. La question de la santé au travail reviendra vite vers le législateur, car cette loi est trop étriquée. 

 
Partager cet article
Repost0
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 07:12
RSA- Cette aide aux jeunes que le gouvernement refuse (Vendredi 19 février 2021, Naïm Sakhi, L'Humanité)
RSA. Cette aide aux jeunes que le gouvernement refuse
Vendredi 19 Février 2021

Jeudi, les députés PS, soutenus par leurs homologues PCF et FI, ont proposé la création d'un revenu de base de 564 euros dès 18 ans. Mais l'exécutif refuse cette mesure pourtant plébiscitée par deux Français sur trois.

 

Le débat s’invite enfin à l’Assemblée. Jeudi, lors de leur niche parlementaire, les députés socialistes ont déposé une proposition de loi afin d’instaurer une « aide individuelle à l’émancipation solidaire ». Celle-ci vise à créer un revenu de base de 564 euros dès 18 ans, en fusionnant le RSA et la prime d’activité. La somme de 5 000 euros serait de plus versée à chaque jeune majeur sur son compte professionnel d’activité, dans le cadre d’une dotation universelle.

 

Cette dotation s’adresse à une jeunesse « plus touchée que toute autre génération par le chômage, par la grande pauvreté et par le mal-logement », particulièrement avec la crise, explique Boris Vallaud, député PS et rapporteur du texte. Mais au-delà de la situation actuelle, il s’agit aussi pour les socialistes de donner une majorité sociale dès 18 ans allant de pair avec la majorité pénale et civique. Le revenu de base serait versé de manière automatique, afin de lutter contre les non-recours, qui concernent déjà 35 % des personnes éligibles au RSA. « C’est le premier texte pour la jeunesse de ce quinquennat », se félicite Valérie Rabault, présidente du groupe PS, qui pointe une absence béante sur ce sujet dans le plan de relance du gouvernement.

« Inventer des dispositifs pérennes de soutien à la jeunesse »

Guérir les maux dont sont victimes les jeunes est une volonté partagée, malgré des différences d’approche, par les communistes et les insoumis. « Le gouvernement n’a pas pris la mesure du choc économique et social subi par la jeunesse », affirme la députée PCF Elsa Faucillon, malgré le rapport alarmant remis par Marie-George Buffet en décembre 2020.

 

Défendant la création d’un revenu étudiant, Elsa faucillon appelle à « inventer des dispositifs pérennes de soutien à la jeunesse pour assurer une continuité de leurs droits sociaux ». « Nous ne pouvons plus nous contenter de saupoudrage », martèle l’élue, qui s’inquiète de l’apparition d’une génération Covid sacrifiée.

 

« Dépêchez-vous d’ouvrir le RSA aux moins de 25 ans », abonde également le député FI Adrien Quatennens, qui fait part de sa « honte » au sujet des « files d’attente interminables des étudiants devant les banques alimentaires ». S’il fait part de « divergences sur les détails et les modalités », l’insoumis se félicite que les trois groupes de gauche de l’Assemblée (PS, GDR, FI) « adressent ensemble un énième message d’alerte au président de la République ».

« Une philosophie diamétralement opposée »

Mais la Macronie campe sur ses positions. Elle a repoussé un projet qu’elle juge « d’une philosophie diamétralement opposée » à la sienne, affirme Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l’Insertion. Face au refus du gouvernement, les socialistes ont tenté le compromis en déposant un amendement de dernière minute pour ouvrir le RSA dès 18 ans le temps de la crise, mais rien n’y fait. « Se battre contre les inégalités ne peut se résumer à une aide pécuniaire. C’est la différence entre l’assistanat, la charité et la mise en œuvre d’une politique sociale », tance la députée LaREM Monique Iborra. Les jeunes qui ne peuvent subvenir à leurs besoins et font face à une précarité qui explose apprécieront.

Les députés PS ont également défendu, lors de la journée d’initiative parlementaire, des projets de loi visant à renforcer la protection des mineurs victimes de violences sexuelles, la création d’un fonds d’indemnisation pour les victimes du Covid et une réforme de la fiscalité des droits de succession. Les débats étaient en cours au moment de boucler cette édition.

Partager cet article
Repost0
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 07:02

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 06:51

 

Suite aux nouvelles révélations de l’enquête de la presse OpenLux, véritable radiographie d’un paradis fiscal, Fabien Roussel s’est rendu au Luxembourg mercredi dernier. Il a rencontré David Wagner, député dei Lenk au Parlement.

 

 

 

Le Luxembourg, place financière mondiale, compte 55 000 sociétés et 6 500 milliards d’euros d’actifs financiers, Fabien Roussel a proposé à Dei Lenk, mais aussi au PTB en Belgique, une rencontre à l’Assemblée nationale en France, « pour faire des propositions communes » pour lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale. « On doit pouvoir définir les paradis fiscaux, y compris dans l’UE, ce que les traités européens nous interdisent pour l’instant. À défaut de pouvoir modifier les traités européens, on doit pouvoir revoir la convention fiscale entre la France et le Luxembourg pour la rééquilibrer et examiner les possibilités de prélever à la source les impôts sur les bénéfices, les dividendes et les plus-values boursières, avant qu’ils ne partent au Luxembourg. »

L’affaire Luxleaks en 2014 a révélé l’existence au cœur de l’Europe d’un système organisé d’optimisation fiscale aux dépens des peuples et au seul profit des multinationales. Les communistes lorrains avaient créé un comité de soutien aux lanceurs d’alerte Antoine Deltour, Édouard Perrin et Raphaël Halet.

Sept ans après, l’enquête OpenLux réalisée par une quinzaine de journaux européens montre la persistance au Luxembourg de pratiques d’optimisation fiscale, voire de fraude et de blanchissement. Selon l’OCDE, les États perdent par an près de 300 milliards de recettes fiscales.    Alors que les États ont des besoins de financements importants, la lutte contre ces pratiques au seul profit des multinationales est un enjeu majeur pour la gauche et les forces progressistes en Europe comme dans le monde.

Le Luxembourg est aussi un État avec un développement économique reposant sur le travail frontalier. Sur 442 000 salariés au Luxembourg, plus de 200 000 sont des travailleurs frontaliers dont la moitié sont français, les autres sont allemands ou belges. Le Luxembourg utilise une main-d’œuvre fournie par les pays voisins, sans partager la valeur produite, et c’est une des clés de la prospérité luxembourgeoise. Et cela en toute légalité ! Il recrute une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée sans participer à sa formation. Si l’attractivité des salaires des pays frontaliers est une réalité, des services et activités de proximité sont menacés en Lorraine par l’insuffisance de professionnels restant dans ces secteurs. Des entreprises lorraines « délocalisent » également leur siège au Luxembourg par commodité fiscale et sociale. Les professionnels de santé « fuient » les établissements français pour trouver des conditions salariées beaucoup plus attractives au Luxembourg. Pourtant aucun accord n’existe pour que le Luxembourg participe au financement de leur formation.

Les directives européennes ont facilité la libre circulation de la main-d’œuvre, sans se soucier des effets produits. Un nouveau modèle de coopération transfrontalière est nécessaire en partant en premier des besoins de la population pour relocaliser des activités, sécuriser la population et les territoires et faire reculer le libéralisme.

Depuis plusieurs années, une coopération existe entre les forces progressistes des quatre pays, Belgique, Luxembourg, Allemagne et France, sur des objectifs partagés. De nouvelles initiatives communes sont prévues dans le cadre de la campagne européenne Pas de profit sur la pandémie.    

Jacques Maréchal

membre du CN

 

Partager cet article
Repost0
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 06:49

 

Le samedi 13 février, le Parti communiste a lancé, par une première journée nationale de travail et d’échanges sur le thème « Quelle industrie pour quel service public de l’électricité ? », un processus d’états généraux de l’énergie sous l’impulsion de diverses commissions et des revues Progressistes et Économie et politique.

 

 

Entre la participation à la plateforme zoom, et les diffusions en direct sur différents supports, ce sont près de 200 personnes qui ont suivi les échanges, témoignant de l’importance et de l’actualité d’un sujet qui appelle des suites, tant l’appréciation positive de l’évènement a été largement partagée. Des documents seront bientôt mis à la disposition de toutes et tous : résumé, interventions, contributions.

Si la production d’électricité a été abordée dans toutes ses dimensions, scientifiques, technologiques, industrielles, environnementales, économiques, géopolitique, structurelles, c’est sans aucun doute l’urgence de l’enjeu politique et de société qui a émergé le plus fortement.

Car l’idéologie de la sobriété énergétique qui se développe actuellement ne recouvre pas la seule préoccupation nécessaire d’améliorer l’efficacité énergétique ou de lutter contre les gaspillages, mais prépare le terrain à un changement complet de paradigme pour l’organisation du système électrique, où ce ne seraient plus les besoins qui piloteraient la production mais la consommation qui devrait dorénavant s’adapter à une production de plus en plus fluctuante. Les coupures ponctuelles de courant, la diminution du confort de vie dans une situation où pourtant 5 millions de foyers français sont déjà en situation de précarité énergétique, font partie de tous les scénarios envisagés par RTE, dans le moment précis où le capital financier entend s’emparer des derniers pans de service public de l’électricité avec le projet Hercule, et finir de se désengager du secteur stratégique de la filière industrielle française que représente General Electric.

Les prédations capitalistes déjà en cours dans la filière de l’électricité nous appellent à des réponses nouvelles de nature à recréer le lien de confiance entre la population et son service public de l’électricité.

Ainsi le soutien à la mobilisation très forte des salariés d’EDF pour obtenir le retrait du projet Hercule comme à celle des salariés de la filière industrielle contre les PSE doit s’accompagner d’une offensive politique très forte, réaffirmant :

  • La nécessité d’une part de nucléaire dans le mix électrique pour répondre au besoin croissant d’électricité, impliquant de nouvelles recherches pour un nucléaire plus sûr, plus efficace, capable de fermer le cycle des déchets, en parallèle de la poursuite des recherches sur l’hydrogène notamment.
  • Le caractère indispensable de l’outil de service public intégré et démocratisé pour répondre aux défis sociaux, écologiques, économiques, l’arrêt du projet Hercule, la fin de l’ARENH et de la CSPE, la réintégration d’EDF.
  • Le besoin de maîtrise publique et sociale d’acteurs industriels renforcés coopérant de manière étroite entre eux et avec le service public, reposant sur des pouvoirs nouveaux des salariés et des élus ; une réintégration de la filière pourrait commencer par prendre la forme de nouvelles nationalisations et d’un GIE (Groupement d’intérêt économique).
  • Le besoin de nouveaux financements échappant au critère de rentabilité immédiate.
  • Le besoin d’une nouvelle planification démocratique articulant cohérence nationale et définition des besoins à partir des territoires, dans le refus de toute régionalisation de la distribution et de la production d’électricité qui serait une atteinte grave à l’unité du pays.

La discussion a permis de donner un contenu à ce qui pourrait être un pôle public de l’énergie répondant à tous ces objectifs, à mettre au cœur du projet communiste.

La journée s’est conclue par un appel à la mise en mouvement de tous les communistes pour participer à la construction d’un grand mouvement populaire en faveur d’un service public et d’une filière industrielle de l’électricité aptes à répondre aux besoins. Construisons des actions partout sur le territoire : motions, interpellations d’élus, débats, rencontres avec la population, avec les salariés, convergences avec tous les secteurs industriels car l’industrie est couplée à l’énergie. La puissante mobilisation contre Hercule peut gagner et entraîner avec elle des exigences nouvelles de transformation progressiste.

Cette première journée nationale d’états généraux en appelle d’autres, sur les enjeux liés au gaz notamment, ainsi que sur les enjeux internationaux, dans le cadre d’un processus largement ouvert.

Muriel Ternant

secrétaire départementale, Territoire de Belfort

 

Partager cet article
Repost0
24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 06:08

 

Le PCF soutient et partage les fortes inquiétudes exprimées par le Conseil national des universités, la Conférence des présidents d’universités et les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche, à propos des récents propos de la ministre de la Recherche. Sur CNews, Madame Vidal a en effet annoncé vouloir commanditer au CNRS une enquête sur "l'islamo-gauchisme" à l’université.

 

La mission d’une ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est de défendre les enseignants et les chercheurs dans l’exercice de leurs libertés académiques, pas de mettre en place une police de la pensée !

L'« islamo-gauchisme », ce concept-valise qui ne sert qu’à stigmatiser la communauté éducative, n'existe ni dans les universités, ni au CNRS, ni ailleurs dans le monde scientifique. Quoi que l’on puisse penser de certains travaux, ce qui est visé n’est rien d’autre que le droit de savoir et de connaître, la liberté pédagogique, et finalement le pluralisme de la recherche.

Les déclarations de la ministre s’inscrivent dans le cours autoritaire et liberticide de la politique gouvernementale. À les suivre, le CNRS deviendrait demain une instance de contrôle de la conformité des travaux universitaires avec les vues du pouvoir en place.

Ces déclarations incendiaires interviennent au moment même où Madame Vidal s’attaque aux instances collégiales d’évaluation par les pairs. Comment peut-on penser garantir la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur français en supprimant les instances nationales d’évaluation par les enseignants chercheurs eux-mêmes, pour les remplacer par un mélange explosif de clientélisme local et d’autoritarisme étatique ?

L’indépendance de la science est une condition de la démocratie. Nous avons besoin de garantir la liberté, le pluralisme et la qualité de l’enseignement supérieur de la recherche. Cela passe par le renforcement du service public national d’enseignement supérieur et de recherche, et par la mise en œuvre d’un fonctionnement démocratique et collégial. Cela passe aussi par une lutte déterminée contre la précarité des enseignants et des chercheurs, par la fin des politiques de mise en concurrence généralisée qui favorisent la course aux résultats et nuisent à la qualité de la science.

L’urgence n’est pas aux polémiques stériles nourrissant le discours de l’extrême droite. Elle est à la mise en œuvre d’un plan de sauvetage pour nos universités et nos organismes de recherche. Elle est à la lutte contre la précarité étudiante aggravée par la crise.

Le PCF appelle à se mobiliser massivement en défense de la recherche, de l’université et du pluralisme, et à faire de cette nouvelle crise le point de départ du nécessaire processus de reconstruction d’un grand service public national de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Parti communiste français,

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011