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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 06:54

Débat des Régionales dans la région de Morlaix.

Pour une Bretagne sociale et écologiste : l’Humain d’abord

SANTE : RESISTONS ET CONSTRUISONS ENSEMBLE

Un recul de civilisation

Le nombre de mouvements sociaux de grèves et de manifestations dans le domaine de la santé illustre bien le recul de civilisation que constitue la politique du gouvernement dans le domaine de la santé.

Une détérioration programmée

Les politiques d’austérité, le projet de loi santé, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, le projet de la budgétaire, … vont dégrader encore davantage un système de santé issu du programme du Conseil National de la Résistance. C’est un pilier de l’égalité républicaine qui est gravement remis en cause .

Une gestion de plus en plus technocratique

Renforcement de l’autorité sans partage du directeur de l’ARS, rattachement obligatoire à un groupement hospitalier de territoire (GHT), gestion uniquement comptable des établissements sans prise en compte des besoins de la population…

CA SUFFIT !

Pour construire ensemble des alternatives à partir des besoins de la population nous invitons les salariés, syndicalistes de la santé, en toute indépendance à

UNE RENCONTRE-DEBAT VENDREDI 6 NOVEMBRE à 18 H

Salle du Cheval Blanc – Plourin-les-Morlaix

La santé ne fait pas partie des compétences propres de la Région. Mais la toute puissance sans partage conférée aux ARS dans le projet du gouvernement impose que le conseil régional prenne en compte la nécessité d’une politique santé répondant enfin aux besoins de la population bretonne. C’est le sens de la participation de têtes de listes Front de Gauche :

Xavier COMPAIN, éleveur, responsable national agriculture-pêche du PCF, tête de liste régionale

Catherine BOUDIGOU, médecin, P.G., tête de liste départementale aux côtés des hospitaliers et des salariés de la santé

La santé est l’affaire de tous

Alors construisons-la ensemble !

Catherine Boudigou, Xavier Compain, Sylvie Larue

Catherine Boudigou, Xavier Compain, Sylvie Larue

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 16:03

Nous avons eu aujourd'hui la douleur d'apprendre le décès de notre amie et camarade Marie-Paule Kérebel, militante communiste de la section de Morlaix depuis les années 1970, femme de cœur et de conviction, qui consacra vingt-quatre ans de sa vie aux Morlaisiens de 1977 à 2008 comme adjointe aux Affaires Sociales alors qu'elle travaillait encore comme infirmière en psychiatrie à l'hôpital de Morlaix.

Marie-Paule a finalement été vaincue par un troisième cancer, après avoir courageusement résisté aux deux premiers en gardant sa joie de vivre, son ouverture aux autres, sa créativité.

Au nom des communistes du Finistère, je te remercie Marie-Paule pour ton engagement et ta générosité. Nous pensons tous aux bons souvenirs que tu nous laisses. Ta mort nous plonge dans le chagrin.

Nous pensons aussi très fort à tes filles et tes petits-enfants qui doivent affronter l'immense peine de ton départ.

Tu vas laisser un grand vide à Morlaix où tu étais très appréciée et reconnue par tes concitoyens.

J'ai fait ta connaissance en 2009 après avoir déjà entendu parler de toi à de nombreuses reprises, par mes grands-parents notamment qui t'appréciaient beaucoup. C'est toi qui commenta avec beaucoup de sympathie avec eux la lettre que j'avais envoyé à tous mes proches pour les appeler à voter Marie-George Buffet aux Présidentielles de 2007, longue lettre argumentaire qu'il t'avait fait lire avec fierté.

Nous avons déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de partager des bons moments à commenter tes tableaux et tes autres réalisations artistiques. Tu t'exprimais avec beaucoup de créativité, de talent, et de bonheur dans l'art. Tu étais une femme de culture qui savait enchanter ta vie.

Avec ton départ, nous perdons une grande dame et une très belle personne.

Une cérémonie civile aura lieu le samedi 31 octobre à 15h au Pôle funéraire où Marie-Paule repose.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

Militant de la section PCF de Morlaix, Conseiller municipal et Communautaire du Front de Gauche

Hommage à Marie-Paule Kérebel, ancienne adjointe aux affaires sociales à Morlaix et militante communiste
Hommage à Marie-Paule Kérebel, ancienne adjointe aux affaires sociales à Morlaix et militante communiste

Marie-Paule Kerebel était également une des fondatrices de l'association de jumelage Morlaix-Wavel, membre du bureau de l'association. Jean-Marc Nayet, pour l'association Morlaix-Wavel exprime son émotion et sa tristesse de perdre cette amie et nous envoie ces photos d'un voyage commun au Liban en 2006.

Des hommages ont aussi été rendus par l'AFPS, dont Marie-Paule était adhérente, et par le Front de Gauche pays de Morlaix.

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17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 12:46
Le PCF distribue son journal santé, le Globule Rouge, analysant les conséquences néfastes de la loi santé de Marisol Touraine, aux salariés et aux patients des hôpitaux de Morlaix et Plougonven
Le PCF distribue son journal santé, le Globule Rouge, analysant les conséquences néfastes de la loi santé de Marisol Touraine, aux salariés et aux patients des hôpitaux de Morlaix et Plougonven
Le PCF distribue son journal santé, le Globule Rouge, analysant les conséquences néfastes de la loi santé de Marisol Touraine, aux salariés et aux patients des hôpitaux de Morlaix et Plougonven
Le PCF distribue son journal santé, le Globule Rouge, analysant les conséquences néfastes de la loi santé de Marisol Touraine, aux salariés et aux patients des hôpitaux de Morlaix et Plougonven
Serge Puil - Roger Héré- Alain David - Serge Bazin - Lucienne Nayet - Jean-Luc Le Calvez: Monique David a participé aussi à la distribution militante

Serge Puil - Roger Héré- Alain David - Serge Bazin - Lucienne Nayet - Jean-Luc Le Calvez: Monique David a participé aussi à la distribution militante

Le PCF distribue son journal santé, le Globule Rouge, analysant les conséquences néfastes de la loi santé de Marisol Touraine, aux salariés et aux patients des hôpitaux de Morlaix et Plougonven
Martine Carn, ancienne adjointe au maire, distribue le Globule Rouge, le journal santé du PCF à Plougonven

Martine Carn, ancienne adjointe au maire, distribue le Globule Rouge, le journal santé du PCF à Plougonven

Le PCF distribue son journal santé, le Globule Rouge, analysant les conséquences néfastes de la loi santé de Marisol Touraine, aux salariés et aux patients des hôpitaux de Morlaix et Plougonven

La distribution du tract PCF sur la santé, aux voitures des usagers et des personnels soignants, n’empêche pas les discussions de s’engager.
Ici au centre Le Guervenan de Plougonven le vendredi 16 octobre 2015.

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 05:25

Visite du local des employés municipaux

de la rue de Brest

Lors d'un conseil municipal de début d'année, suite à une intervention de notre part, Mme Le Maire nous avait appris que ce local étant provisoire, il n'était pas forcément aux normes sanitaires pour ce travail. Ces employés, responsables de la propreté des rues et places de la ville, ne peuvent en effet se laver correctement après leur journée ou durant leur temps de poses, ce local n'étant pourvu de douche, et doivent se contenter d'un simple robinet d'eau froide... un an ça fait long pour du provisoire, un deuxième hiver arrivant bientôt !

Mais le comble est que malgré les affirmations de Mme Le Maire, ce local n'est pas non plus aux normes de sécurité officielles, n'étant pas muni d'un extincteur !!!

Ne parlons même pas du confort alimentaire... pas de réchaud ni cafetière !

Ces employés sont-ils pris pour des « sous » employés??? A vous d'juger !!!

Visite du local des employés municipaux de la rue de Brest à Morlaix: la micro-tribune de l'opposition Front de Gauche dans le Morlaix Mag
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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 13:25

Hôpital. « Que la direction mesure la détresse des agents »
http://www.ouest-france.fr/hopital-que-la-direction-mesure-la-detresse-des-agents-3767697

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 07:24
Intersyndicale de l'hôpital de Morlaix: où est l'humain? (Ouest-France)

Gilles ALLIAUME.

La fièvre est loin de retomber entre l'intersyndicale et la direction. Hier matin, les salariés de santé ont filtré les accès à l'hôpital. Un début de dialogue a été enclenché.

Dès 6 h 45, mercredi, l'intersyndicale de l'hôpital (CFDT, CGT et Sud Santé) a effectué un nouveau mouvement pour dénoncer la politique « d'austérité » menée par la direction.

Une soixantaine de salariés de santé a filtré les accès par l'entrée principale du centre hospitalier.« Nous laissons passer les ambulances qui vont aux urgences, mais les gens qui se rendent à l'hôpital en consultation ou pour travailler sont invités à passer par la rue de Brest », explique Stéphane Postollec (CFDT), au nom de l'intersyndicale. Une contrainte qui a été plutôt bien acceptée par les automobilistes.

Un mouvement que Sud santé aurait préféré plus dur en fermant tous les accès à l'hôpital. « L'idée est bonne. Elle a bien fonctionné à Saint-Brieuc. Mais il faudrait être deux ou trois fois plus. La plage horaire n'est pas satisfaisante pour mobiliser », constate Francis Landouar (Sud santé).

« À flux tendu »

D'un commun accord, les responsables syndicaux ont décidé, à l'improviste, de rencontrer la direction. Une quarantaine de « grévistes » s'est dirigée vers le dernier étage du bâtiment administratif, tout proche. La direction a accepté ce dialogue inattendu en présence d'Ariane Bénard, la directrice secondée d'Olivier Bellec, DRH et Bernard Laurent, directeur des soins.

Un dialogue ferme, mais courtois, s'engage. Les objectifs sont opposés, quand les conditions et la détresse au travail se heurtent à l'équilibre financier de l'établissement. Pour leur part, les représentants du personnel « déplorent le manque de dialogue », alors que la direction parle « de porte ouverte ».

Une infirmière avec 20 ans de service insiste sur « l'usure au travail, les problèmes d'organisation, le changement de service en bouche-trou. La priorité, c'est quand même de prendre en charge le patient ».

Une aide-soignante lance une invitation à la directrice : « Venez voir, mais pas 5 minutes, comment on travaille. C'est à flux tendu. On ne fait pas que fumer des clopes et boire des cafés en papotant. »

L'organisation, en convient Ariane Benard, « est compliquée, en particulier les remplacements de dernière minute, en tenant compte de la vie personnelle et du planning ».

« Revenir à l'équilibre »

Pour le représentant de la CFDT, « tout n'est pas négatif dans l'évolution de l'établissement. Mais il serait temps de s'occuper du facteur humain, avec une population de patients vieillissante. La charge de travail a augmenté, ce que vous reconnaissez. Il y a un moment où il faut se mettre autour de la table pour trouver en commun des solutions ».

« C'est l'humain qui m'importe, rappelle-t-il à la direction. Il n'y a pas que vos chiffres réducteurs de service. »

Ariane Bénard répond : « Les échanges n'ont jamais cessé. Il est important que les professionnels expriment leurs difficultés. Il y a des sujets sur lesquels on travaille. Mais avant tout, mon boulot est de ramener l'hôpital à l'équilibre (1) ».

(1) Un déficit de 2 millions d'euros pour un budget de 150 millions d'euros. Diminution de 22 postes sur 2 300 salariés.

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 06:17

Parti Communiste Français Pays de Morlaix, secteur de Plouigneau

2 petite Rue Callac 29600 MORLAIX

Tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcfmorlaix@wanadoo.fr

Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

Fiscalité locale, un poids de plus en plus lourd pour les ménages

La fiscalité locale est un révélateur des contradictions entre une situation économique atone et des besoins de financements croissants, les collectivités territoriales représentant 71% de l’investissement public et jouant un rôle primordial dans l’offre de services publics de proximité.

Chacun peut observer le poids croissant de la fiscalité locale sur les ménages.

Sa pression, alors que les salaires stagnent, que la précarité augmente et que l’emploi recule, a atteint une sorte de limite quasi infranchissable au risque soit de jeter de nombreux petits propriétaires à la rue, soit de multiplier les dégrèvements gracieux de taxe d'habitation comme de taxe foncière sur les propriétés bâties, donc de faire assurer encore un peu plus le financement des collectivités territoriales par des compensations d’Etat.

Cette pression s’est considérablement accentuée depuis la suppression de la taxe professionnelle qui représente 8 milliards € de cadeaux aux entreprises dont plus de 3 milliards ont été compensés par la hausse des autres impôts locaux, essentiellement la taxe d’habitation.

C’est pourquoi il n’est pas possible de réformer la fiscalité locale pour en améliorer le rendement sans revenir sur la mise à contribution des entreprises, leur responsabilisation sociale et territoriale.

De plus, dans tous les cas, les impôts locaux ne tiennent compte qu'à la marge des ressources du contribuable, et sont de plus en lourds pour une part croissante des habitants. Il faudrait en moduler le montant par la prise en compte de la situation économique et sociale des ménages (charges de famille, revenus et revenus disponibles).

A ces difficultés vient s'ajouter la mesure totalement injuste prise par Sarkozy en 2008, et non remise en cause depuis par Hollande (sauf une année de gel de la mesure), qui a consisté à supprimer progressivement, à partir de 2009, la demi-part accordée aux veufs et veuves ayant élevé des enfants, dès lors qu'ils ne les avaient pas élevés seuls. Cette situation a pour conséquence que de nombreux retraités, sans que leur revenu ne soit le moins du monde augmenté, se retrouvent aujourd'hui au-dessus du seuil du revenu fiscal de référence qui est pris en compte pour le calcul de la CSG, mais aussi pour les exonérations en matière d'impôts locaux.

Du coup, de nombreuses personnes, retraitées pour la plupart, se sont retrouvées exclues de certaines aides sociales, d'exonération de taxe d'habitation, et de taxe foncière pour les plus de 75 ans, ou de la redevance audiovisuelle, dont elles bénéficiaient auparavant. Elles paient désormais « plein pot » la taxe d'habitation et la taxe foncière malgré des revenus très modestes.

Cadeaux aux entreprises, pas de cadeaux aux revenus modestes ! Merci Sarkozy, merci Hollande !

Kervéguen ar Hoat, un site défiguré

Comment une municipalité peut-elle considérer le patrimoine public comme sa propriété et ne devoir jamais rendre compte de son utilisation ?

C'est pourtant la conception constante de la majorité municipale depuis l'ère Urien.

Celui-ci avait en effet envisagé en 2009 de construire une déchetterie sur le site de kervéguen ar Hoat. Un projet d'ailleurs totalement confus à l'époque, car le maire avait d'abord prévu une déchetterie pour déchets verts, puis devant les problèmes posés un projet pour une déchetterie multifilière et pour finir pour déchets inertes !... Ce projet n'ayant pas obtenu à l'époque les autorisations nécessaires qu'elle escomptait, la municipalité Urien avait quand même décidé de le faire, en douce ! La municipalité actuelle a poursuivi sur cette voie, et aujourd'hui c'est tout un site qui a été défiguré par l'extraction, en toute illégalité, sur une surface d'environ 1 500 m², de quelques 12 000 tonnes de roches et de terre, alors qu'en parfaite mauvaise fois M. Le Vaillant ne reconnaissait dans la presse locale n'en avoir prélevé que 200 tonnes.

Le PCF-Front de Gauche a vivement dénoncé cette situation dans la presse locale, adressé un courrier aux autorités préfectorales pour alerter sur cette situation, et demandé de redonner à ce site son aspect initial.

Peu de temps après le préfet enjoignait la municipalité de cesser ces extractions illicites.

Pour autant la municipalité, pas beaucoup émue comme à son habitude s'agissant manifestement de pratiques constantes de sa part, a sans état d'âme demandé aux autorités de poursuivre ses basses œuvres. Aujourd'hui elle demande une zone de stockage de 3 062 m², alors que la surface décaissée actuelle sur la parcelle est de 1 500 m² environ, et demande à exploiter la carrière sur le reste de la parcelle. Ils souhaitent donc continuer encore à défigurer le terrain !

Pire, dans cette affaire et sans vergogne aucune, M. Le Vaillant s'estime la victime de « délation » (sic), et nous désigne comme coupables, vilains petits canards qui les aurions dénoncés auprès des autorités, après que nos « prédécesseurs au conseil » (re sic ) aient contrarié leur projet, en 2009, en alertant les autorités préfectorales de l'implantation d'un projet de déchetterie en bordure immédiate d'une zone « Natura 2000 ».

Rappelons, qu'à l'époque le préfet avait remis en cause l'initiative de la municipalité qui, sans attendre une quelconque autorisation, s'était attaquée au site, et l'avait contrainte à un reboisement compensateur à Pen ar Stang.

Quel étonnement aussi quant à la considération à l'égard du conseil municipal lui-même, car à aucun moment les conseillers municipaux n'ont été officiellement informés en quoi que ce soit sur un sujet d'une telle importance !

Comment aussi les premiers magistrats d'une commune (rappelons que le maire est le représentant de l'état sur sa commune et a de ce fait la qualité d'officier de police judiciaire) peuvent-ils être les garants du respect de la légalité sur leur territoire quand eux-mêmes enfreignent joyeusement les règles les plus élémentaires ?

Cette situation est scandaleuse, mais aussi dommageable pour le patrimoine communal et la démocratie locale. Il faut arrêter le massacre et rendre aux lieux leur aspect naturel !

C'est d'ailleurs ce qu'a demandé le préfet dans sa lettre du 6 juillet par laquelle il a demandé à la municipalité d'arrêter immédiatement l'extraction de matériaux, et de lui communiquer le descriptif des modalités de remise en état des lieux . Cette demande a été rappelée le 9 septembre 2015 à la mairie par un second courrier du préfet, dans lequel celui-ci qualifie le site de « carrière illicite ». C'est très clair !

Quel devenir des locaux de la perception et de la maison de retraite ?

Lors du conseil municipal du mois de mai le PCF-Front de Gauche avait demandé à la municipalité quelles étaient ses intentions quant au devenir des bâtiments de la maison de retraite et de l'ancienne perception.

S'agissant de l'ancienne perception, le premier adjoint, B. Le Vaillant avait répondu qu'une idée avait été lancée et qu'une concertation avait été démarrée avec les médecins de Plouigneau sur un projet de maison médicale. A ce jour rien n'a, semble-t-il, avancé et la municipalité, dont le sens de la communication n'est pas le point fort, reste fort silencieuse sur l'avancée de ses réflexions, si tant est qu'elle en ait vraiment.

Pour ce qui est des locaux de l'actuelle maison de retraite, aucune réflexion n'a manifestement été engagée. Le même premier adjoint avait répondu en mai qu'il n'y avait rien arrêté, et il est resté tout aussi évasif lors du conseil de septembre où la question lui a été posée de nouveau... Aurait-il, secrètement, une arrière-pensée quelconque ? en direction de l'école Sainte Marie voisine ? A suivre de près !

Le hangar de Jopic

La municipalité, estimant que les services techniques sont installés dans des locaux vétustes, a proposé au conseil municipal d'acquérir un ensemble de hangars, zone de Kerbriand, appartenant à l'ancien maire et à son épouse pour 180 000 €. L'opposition a voté contre.

Une bien curieuse proposition, car en fait les locaux que la majorité a décidé d'acheter ne sont pas moins vétustes que les anciens locaux, et disposent d'une toiture en fibrociment (amiante). De plus il était prévu d'agrandir les anciens locaux et des provisions avaient été faites pour cela.

En fait il s'agit ni plus ni moins que d'un cadeau fait à l'ancien maire pour ses bons et loyaux services, lequel réalisera pour le coup « une bonne affaire ».

On est donc clairement en présence d'une politique des petits amis. Jopic peut les remercier vivement pour l'octroi de ce qui s'apparente à un parachute doré.

Pour sa part, la majorité municipale qui fait mine d'être sourcilleuse sur ses dépenses, ne compte pas ses largesses, avec les deniers publics, quand il s'agit de récompenser les copains.

Tilly Sabco, où va-t-on ?

Lorsque Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, était allé à la rencontre des salariés sur le site de Guerlesquin en avril dernier, certains élus syndicaux avaient fait part de leur scepticisme quant au calendrier des investissements promis par la nouvelle direction.

Ils n'avaient pas tort ! Car aujourd'hui, Ballusson Pdg de Olmix et président du directoire de la SAS Tilly Sabco Bretagne semble « aux abonnés absents ». A tel point qu'au sein de l'entreprise les actionnaires sont à la recherche d'une nouvelle gouvernance. Les promesses de Ballusson sur des investissements qui devaient être réalisées pour l'été, n'ont donc pas été tenues. Selon nos informations, il manquerait quelques 2,5 millions d'euros pour réaliser les investissements nécessaires.

Bien entendu, cette situation est plus que préoccupante pour l'activité et le devenir des salariés, d'autant plus que le marché du poulet export est tendu en ce moment en raison de la présence massive des brésiliens sur le marché, ce qui a engendré une baisse des prix du poulet export, à moins de 100 dollars la tonne.

Le mépris du peuple

Dans la dernière édition de l'Ignacien (n° 83 de juillet 2015), la majorité municipale, sous la plume de Bernard Le Vaillant, tire à boulets rouges sur l'obligation faite aux communes de procéder à la construction de logements sociaux.

Constatons tout d'abord que ce n'est pas du tout la teneur des discours officiels prononcés par Mme le Maire elle-même lors des dernières inaugurations des logements sociaux, tant à Kerbriand qu'à Saint Didy. Il y aurait donc un double langage : celui tenu devant les personnes attributaires des logements sociaux et les personnalités officielles et la presse locale, et d'autre part celui destiné à satisfaire certaines postures réactionnaires de son électorat.

La majorité municipale présente ainsi comme une contrainte considérable les aides aux lotissements sociaux privés (impasse de la Croix Rouge et lotissement des Acacias à Saint Didy) aux lotissements Pichodou, de Lanleya et de kerbriand, et le lotissement communal de la rue de la gare. En premier lieu les habitants de ces logements sociaux apprécieront certainement la considération qu'a pour eux cette majorité municipale. Cela témoigne tout simplement d'un profond mépris, non dissimulé, de la droite ignacienne à l'égard des classes populaires.

De plus, dans le chiffre inscrit en grand et en rouge, et destiné à faire frissonner dans les chaumières : 1 319 390,29 € en 5 ans ! il faut bien voir que la participation municipale pour les lotissements sociaux proprement dits n'est que de 697 100,29 €.

Car le reste ( 622 290 €) est en réalité constitué du montant des valeurs attribuées pour la construction de l'EHPAD : valeur du terrain cédé gratuitement : 277 290 € + abandon de loyers depuis 2013 : 345 000 €, ces derniers montants ne constituant d'ailleurs pas des sommes payées directement par le produit des impôts locaux, comme le laisse entendre faussement l'auteur de l'article pour les besoins de son argumentation, mais, d'une part une cession gratuite de patrimoine (terrain) et d'autre part de l'abandon de créances (loyer de l'EHPAD), décisions délibérément prises par la majorité municipale et sur sa seule initiative.

Ainsi la présentation dans l'Ignacien est clairement faite de façon tout à fait malhonnête. Cette position municipale prête en plus à sourire quand on voit qu'au dernier conseil du 17 septembre la majorité vient de prolonger la décision de renoncer à l'encaissement du loyer de l'EHPAD pour une année supplémentaire (115 000 €) sans aucune justification de sa part.

Verra-t-on dans une édition de l'Ignacien de l'année prochaine le premier adjoint additionner (en toute logique) cette somme aux dépenses totales engagées pour le logement social et venir ensuite regretter amèrement les conséquences de sa propre décision ?

Verra-t-on aussi dans une prochaine édition de l'Ignacien le bilan des subventions de fonctionnement, payées cette fois-ci par les impôts locaux, à la piscine municipale sur quinze ans (460 000 € par an actuellement) et venir regretter son caractère insupportable pour les finances publiques locales ? On peut toujours rêver !

Enfin, cerise sur le gâteau, pour clôturer cet exercice de haine et stigmatisation des classes populaires les plus modestes, l'auteur laisse apparaître une angoisse de la « ghettoïsation » qui semblerait menacer notre paisible localité rurale du fait de ces logements sociaux qui seraient trop nombreux à son goût.

Il note aussi le risque d'un « l'affaiblissement du marché locatif privé » qui pourrait en résulter avec une larme démagogique et hypocrite à l'égard des petits épargnants.

Il agite aussi un chiffon rouge sous le nez des habitants, qui sont pour la plupart propriétaires, et qui risqueraient ainsi « une dévalorisation de la valeur globale patrimoniale de leur résidence principale ».

Toutes choses qui, évidemment, ne trouvent aucunement leur justification quelconque en quoi que ce soit sur la commune de Plouigneau, que rien ne permet de démontrer, et qui n'ont en réalité pour objet que faire peur, d'attiser les méfiances entre les différentes catégories de la population, et d'empêcher en fait un vivre ensemble harmonieux.

Cela nous amène aussi, inévitablement, à rapprocher cette posture réactionnaire de certaines déclarations officielles de ce début d'année. Tout se tient !

Journal du PCF à Plouigneau (octobre 2015): fiscalité locale, Kervéguen ar Coat, Le Hangar à Jopic, la perception et la maison de retraite, le logement social
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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 06:00
Expo photo de Jean-Marc Nayet au Tempo: "la Guinche"

Si vous avez un peu de temps passez au Tempo, des photos sur la « Guinche » vous y attendent.

Certains se reconnaîtront peut être.

Pour des raisons pratiques le vernissage aura lieu à Cootehill (Irlande) mercredi 14 octobre vers 19h au pub Bellamont Arms !

Les accents du bal pour faire danser la mémoire

"Ti’bal tribal c’est le bal de tous les accents. Du rhizome en dansant, en veux-tu en voilà.

En langues d’ici ou de là-bas. Oecuménique et créatif, il vous tape l’enfant d’là bal, Vous joue la valse des étiquettes en "huit et demi" de Rota, Une cumbia Mingusienne de berbère les fagots, Un tcha de la tchatche de sézigue, Un fandingo en trio de Janeiro.

Et "gens passent" ! On mixe.

C’est joyeux, ludique, érotique.

C’est de vous que nous apprenons à faire danser la vie.

Seule à seul ou en couple En cercle circassien, En ronde instantanée, En petits moments de liberté. De la tête aux pieds."

André Minvielle

La Guinche 22/09/15

Les bals populaires, les baloches, la guinche et les guinguettes quoi ! Enfant j’étais déjà bercé, enfin façon de parler, par les disques vinyles de mes grands parents. Et là attention, tangos, valses musette de Marcel Azzola à Yvette Horner en passant par André Verchuren, tout s’est imprégné dans mon jeune cerveau. Puis plus tard, mise en pratique dans les bals des petits villages de ma jeunesse. Quelle ambiance dans ces bals, parfois un peu tendue, surtout lorsque quelques loustics avaient forcé sur la bière et que cela se terminait en pugilat et parfois en bagarre générale ! Je n’oublie pas non plus les guinguettes des bords de Marne que j’ai écumées pendant quelques années. Musiques populaires, baloches de ma jeunesse, javas audacieuses, tangos canailles, accordéons musette tourbillonnent dans ma tête et j’ai toujours vingt ans !

JM Nayet

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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 07:33
Ensemble des photos: Pierre-Yvon Boisnard

Ensemble des photos: Pierre-Yvon Boisnard

Lors du Conseil Communautaire du lundi 5 octobre 2015, je suis intervenu sur plusieurs sujets:

1- La précarité à Morlaix et Morlaix-Communauté:

- Par rapport à l'attribution d'une subvention de 11 343€ dans le cadre du DAVE (dispositif d'accompagnement vers l'emploi) concernant au maximum 200 personnes se traduisant par un travail autour de l'insertion professionnelle, j'ai regretté que Pôle Emploi se désengage de ce dispositif d'insertion en laissant les collectivités locales seules en première ligne. L'Etat se désengage de ses responsabilités en termes de lutte contre le chômage de masse: malgré le sérieux et la bonne volonté de ses agents, les premières victimes de la politique de restructuration des missions de l'ANPE et de pression sur les effectifs et les pratiques en période de forte augmentation des besoins, Pôle Emploi est de plus en plus là pour collectionner les annonces d'emploi, dont beaucoup sont bidons, faire du chiffre et contrôler, radier les chômeurs. Travailler sur le fond avec les chômeurs pour leur faciliter l'accès à l'emploi devrait aussi faire partie de ses missions. Aujourd'hui, du fait de ce désengagement de Pôle emploi par rapport au DAVE, il est à craindre que seul le public des chômeuses de longue durée soit suivi pour l'insertion professionnelle par le CIDFF (Centre d'Information pour le Droits des Femmes et des Familles) et non les hommes. J'ai posé la question du soutien dont pourrait ou non bénéficier les hommes en situation comparable, mais je n'ai pas eu de réponse.

- L'attribution d'une subvention au Foyer des Jeunes Travailleurs de Morlaix confirme les difficultés sociales qui s'accumulent pour le territoire et la précarisation de la population morlaisienne, des jeunes notamment. 28% des jeunes accueillis en FJT sont demandeurs d'emploi en 2014 contre 18% en 2013. Le FJT a accueilli 181 personnes de 16 à 30 ans en 2014, dont 40% originaires du territoire de Morlaix Communauté. Le financement du FJT passe par Morlaix, l'Etat (15000€), le département (76648€), la CAF (56000€), Morlaix-Communauté (15000€).

- Morlaix-Communauté a aussi versé une subvention de 15000€ pour l'année 2015 aux Restaurants du Coeur. Cela correspond à une partie du coût de la location des locaux route de Paris à Plouigneau dont le coût annuel s'élève à 17540€ de loyers et 2000€ de charges, sachant que beaucoup de collectivités prennent en charge directement les locaux des restaurants du cœur en les leur mettant à disposition. La subvention est constante alors que les besoins augmentent.

En 2014, les Restaurants du coeur du centre de Morlaix ont distribué:

- 44436 repas auprès de 372 ménages au cours de la campagne d'hiver 2014-2015

- 25 293 repas au cours de l'été 2014

Les bénéficiaires se répartissent de la façon suivante:

- personnes seules: 40%

- familles de 2 à 3 personnes: 40%

- familles de 4 à 6 personnes: 20%

Les restaurants du cœur assurent leur fonctionnement grâce à 75 bénévoles

A signaler que par rapport au bilan du Plan Local de l'Habitat 2014 concernant les aides à la rénovation et l'isolation thermique du logement de type social, public et privé, la droite morlaisienne par l'intermédiaire de Marlène Tilly, adjointe au logement et à l'urbanisme, est intervenue pour que l'enveloppe puissent servir à la rénovation d'autres logements que des logements sociaux, à la redynamisation des centre-villes et centre-bourgs. "L'habitat, a t-elle dit, ce n'est pas que le logement social". Il lui a été répondu que 80% de la population de Morlaix Communauté pouvait prétendre accéder aux aides à la rénovation et au parc social: le plafond est de 2,5 x le SMIC avec 2 enfants. A signaler que le financement de la rénovation thermique par le biais d'un investissement de l'Etat et du fond FART (fond d'aide à la rénovation thermique) est un dispositif qui, austérité tout azimut oblige, va être mis en veilleuse à la fin de l'année. A nouveau, c'est l'écologie et le social qui trinque avec cette politique de baisse des dépenses publics à marche forcée pour pouvoir financer les cadeaux faits aux patronats et aux riches.

- Le rapport d'activité 2014 de Kéolis sur le réseau TIM et Flexo, dont il était donné de prendre connaissance et que j'ai lu attentivement pour ma part (il fallait la demander pour avoir sur papier la version complète), fait aussi état de marqueurs de la précarisation rapide de la population morlaisienne avec la crise qui s'accentue, symptômes de paupérisation que j'ai souligné:

Ainsi, en 2014, il y a eu 9,1% en plus d'abonnements sociaux, 8,3% d'adultes en plus ont pu bénéficier du tarif social, et 15% des enfants en plus.

Parallèlement, l'augmentation de la fraude traduit aussi cette perte de moyens de beaucoup de familles morlaisiennes, et aussi l'inadaptation du ticket d'une durée de validité limitée à 30 minutes.

- 2- Pour les services publics et l'économie sociale, contre les logiques de privatisation et de partenariat privilégié avec le capitalisme.

- Je suis aussi intervenu longuement sur le rapport d'activité Kéolis 2014 et la question du transport à Morlaix (la presse ne rend compte que d'une partie infime de l'intervention).

J'ai rappelé que l'analyse de ce rapport d'activité (que je tiens à disposition: sa version électronique est téléchargeable sur le lien suivant: urlz.fr/2rxZ) est particulièrement importante car la DSP avec Kéolis pour le transport dans le pôle urbain arrive à expiration à l'été 2017 (le contrat était de 8 ans: 2009-2017).

Normalement il était prévu d'avoir une réflexion collective de fond en Commission Environnement de Morlaix- Communauté, dont je fais partie, sur le mode de gestion et la globalité de la politique de transport (niveau de l'offre, nouvelles lignes régulières péri-urbaines ou non, navettes gratuites, politique tarifaire) au second semestre 2015, mais elle n'a pas encore commencé.

J'ai rappelé le caractère essentiel de cette réflexion pour le territoire et la nécessité qu'elle se fasse de manière la plus transparente, démocratique, ouverte possible.

J'ai dit que le Front de Gauche réclamait un retour en régie publique du transport en commun sur Morlaix-Communauté et les chiffres du bilan de Kéolis confirment cette nécessité quand on les lit attentivement.

En effet, les recettes commerciales sur le réseau Morlaix-St Martin des Champs- Plourin sont en hausse de 4,4% malgré les inondations et les travaux multiples, notamment sur la voie ferrée à hauteur du Pont Bellec suite à l'effondrement de la falaise. Cette fréquentation supplémentaire témoigne de l'importance sociale du transport en commun, surtout dans un contexte de crise et de précarisation. Le chiffre d'affaire de Kéolis est de 2,46 million d'euros mais son bénéfice annoncé n'est que de 24 553€ cette année, globalement constant dans la ligne d'écriture par rapport à 2013. Cela ne représente qu'une infime portion du chiffre d'affaire: seulement, quand on regarde les frais de siège 2014 (54 686€) et les frais de direction générale (215.607€) on peut se poser des questions sur la réalité des bénéfices annoncés et les supposer un peu plus important, les charges mutualisés fonctionnant comme aspirateur visant à les dissimuler. Il faut savoir que Kéolis gère le personnel mais que la collectivité rémunère le délégataire et achète les bus: le budget transport pour Morlaix Communauté représente environ 6 millions d'euros par an.

J'ai mis en avant, outre les vertus de la régie publique, qui permet d'éviter l'évasion d'argent public vers des actionnaires (Kéolis est un groupe mondial capitaliste où se retrouve la SNCF et la Caisse des dépôts et consignations comme actionnaire) et de gérer directement un service public dans l'intérêt général, le fait qu'il fallait une politique de transport plus ambitieuse à Morlaix: un vrai réseau de transport péri-urbain, les lignes FLEXO de transports à la demande restant encore assez peu utilisés et ne pouvant par leur nature susciter un vrai report vers le transport en commun, ce réseau de transport péri-urbain pouvant aussi augmenter le nombre de lignes et de rues desservies à Morlaix; une réflexion sérieuse sur la possibilité d'incitations tarifaires au transport en bus, avec notamment l'examen de l'hypothèse de la gratuité, au moins sur des navettes et des trajets précis, sachant que les recettes de billetterie, qui nécessitent aussi des frais de personnel (les contrôleurs), ne représentent guère que 10 à 15% des dépenses globales de transport et que la gratuité peut booster la fréquentation au-delà des publics des captifs (scolaires, personnes âgés) et encourager les actifs à préférer le bus à la voiture, ce qui passe aussi par une amélioration du réseau et de la rapidité des trajets.

Guy Pennec, vice-président chargé des transports, a répondu qu'il était très sceptique sur la gratuité pour plusieurs raisons:

- seulement 22 réseaux urbains l'ont adopté, et en général sur de petits réseaux (l'ensemble ne ferait pas plus que la taille du réseau de transport en commun d'Orléans), c'est pour lui le signe que cette solution présente plusieurs inconvénients.

- la faisabilité pratique est de moins en moins probable en raison des nouvelles contraintes législatives obligeant les collectivités à se doter de bus électriques et hybrides deux fois plus onéreux que les bus standard et du fait de l'évolution du Versement Transport (plus de 2 millions de recettes pour Morlaix Communauté), la taxe dont s'acquitte les entreprises pour favoriser la mobilité de leurs salariés, qui n'est plus exigible pour les entreprises de moins de 11 salariés (contre 9 auparavant), ce qui va créer un manque à gagner.

- sur le renouvellement de contrat en 2017, Guy Pennec a dit qu'il souhaitait une réflexion approfondie sur l'ensemble des modes de gestion, avec une assistance à maîtrise d'ouvrage sur les modes de gestion (c'est à dire, si j'ai bien compris, le recours à un nouveau bureau d'étude, en espérant que les élus ne soient pas dépossédés du travail de débat et de réflexion en amont) et Jean-Luc Fichet aussi, même si on le sent pas un farouche opposant de la DSP...

- Je suis aussi intervenu pour regretter que la subvention à la SCOP Chrysalide qui aide des porteurs de projets en situation initiale de précarité ou de chômage dans plusieurs domaines pour monter leur activité d'entrepreneurs associés en mutualisant une partie des bénéfices soit inférieure à l'attente de la SCOP (4000€ pour 5000€ demandé, la SCOP Chrysalide demandait 8000€ en 2013, sur un budget global de 394 950€). Chrysalide a un modèle économique mixte fait d'une part d'autofinancement grâce à un poucentage pris sur le chiffre d'affaire des entrepreneurs hébergés et à des prestations que la SCOP effectue vers l'extérieur, et d'autres part, de financements de l'Europe, de l'Etat, et des collectivités locales. 26 porteurs de projet sont concernés sur Morlaix, la SCOP travaillant aussi dans le pays de Brest et de Quimper. Agnès le Brun et Marlène Tilly pour la droite morlaisienne sont intervenues au contraire pour juger peu opportune cette subvention à la SCOP Chrysalide, en arguant des frais de transport et de réception ("ce genre de ligne font tâche dans le domaine économique", elles faisaient référence à 28200€ de frais de déplacement, de missions et de réceptions mais concernant non pas la seule activité morlaisienne, mais l'activité départementale) et d'un soutien public trop importants. Très sourcilleuse sur le financement public de l'économie sociale et solidaire, la droite l'est moins sur le financement public de l'agriculture productiviste, des CCI, les aides publiques aux entreprises privées conventionnelles.

- La preuve, élus UMP, mais aussi PS, EELV et autres ont voté comme un seul homme la Participation de Morlaix Communauté de 136 019€ sous la forme d'une baisse de prix du terrain et d'une compensation à la SAFI (bureau d'étude départemental dépendant du Conseil Départemental) à l'achat par le gestionnaire de l'Intermarché de Saint-Fiacre à Plourin de 20 926 m2 de terrains à l'origine prévus pour accueillir des commerces entre l'Intermarché et le Centre aquatique.

Ce patron d'Intermarché Saint Fiacre qui bénéficie de terrains bon marché (10€ de rabais sur le m2) grâce à l'engagement financier public (136 000€, c'est une somme rondelette pour Morlaix Communauté, à laquelle il faut ajouter 73 241€ de la commune de Plourin) va commercialiser à travers la SCI Traverse lui-même ensuite les terrains de la ZAC de Saint Fiacre auprès de son Supermarché, la collectivité n'ayant qu'un rôle de supervision a posteriori.

Opération étrange, je l'ai dit en Conseil Communautaire, sur le plan du modèle économique, du cadeau fait par la collectivité à un gestionnaire de Supermarché et d'une forme de dépossession par la collectivité de son rôle d'aménageur des Zones Commerciales.

J'ai voté contre cette délibération, le seul de l'assemblée, Christine Prigent (EELV) ne s'est pas abstenu ni n'a voté contre même si elle a regretté la bétonnisation du plateau de Saint Fiacre préjudiciable en outre pour l'écoulement des eaux dans la rivière du Queffleut et les inondations et m'a approuvé oralement quand j'ai dit qu'il fallait arrêter, au nom de la croissance, du développement économique et des emplois, où d'une conception de l'aménagement équilibré du territoire donnant à chaque commune sa zone commerciale (Plourin et Morlaix voulant rivaliser avec St Martin), de développer sans limite les zones commerciales périphériques alors que le commerce de centre-ville à Morlaix, comme dans beaucoup de villes moyennes, périclite. Il faut revitaliser les centre-villes et les centre-bourgs, tout le monde en convient, c'est un choix de société, de cohésion sociale, d'aménagement du territoire, mais on continue de développer et d'étendre les zones commerciales qui tuent le commerce de centre-ville.

Agnès Le Brun m'a reproché de dévaloriser la vitalité commerciale de Morlaix, de faire une communication négative sur le centre ville, en rappelant que si la situation n'était pas forcément très rose économiquement pour le commerce de centre-ville morlaisien, elle n'était pas pire que dans d'autres villes moyennes comparables. Elle et Jean-Luc Fichet, Guy Pennec ont refusé d'opposer développement des centres commerciaux et zones commerciales de périphérie (une spécificité française dans une large mesure!) et attractivité des centre-villes et centre-bourgs, en en faisant au contraire un élément de l'attractivité de ces derniers, les gens qui viennent à Morlaix pour visiter une enseigne de grand magasin spécialisé ou non en périphérie se déplaçant après vers le centre-ville, ou s'installant à Morlaix ou aux alentours en raison de son offre commerciale de périphérie et des emplois de ces zones commerciales, si j'ai bien compris, mais je ne suis guère convaincu par ce raisonnement qui est tout à fait dans la ligne des logiques du système.

- Autre opposition au développement sans frein du capitalisme dans toutes les sphères de la vie sociale, mon propos sur la convention Etat-Région avec Morlaix-Communauté au sujet des nouveaux investissements pour l'IUT génie civil (600 000€ pour l'état en 2015, 501 000€ pour Morlaix-Co, mobilier et constructions, enregistrés en décisions budgétaires modificatives), convention qui porte la marque comme la Réforme Territoriale d'une conception néo-libérale de l'enseignement et de la recherche, comme de l'aménagement du territoire, où tout est réduit à une notion de rentabilité économique, de concurrence et de compétitivité. Ainsi j'ai ironisé sur la novlangue de la convention que l'on devait voter et ses intentions, très loin de l'éducation et de la réalité de l'enseignement en IUT.

Voir mon article d'avant-hier dans le "Chiffon Rouge":

Cet investissement de l'Etat dans l'extension de l'IUT pour accueillir la filière génie civil est assurément une bonne chose pour le territoire et cet IUT qui a très bonne réputation et dynamise la ville de Morlaix.

Néanmoins on ne peut que sourire ou être perplexe quand on lit les justifications de cet investissement étatique dans la convention que nous avons eu à voter et sur laquelle je me suis abstenu:

Ainsi, parmi les objectifs en matière d'immobilier et de structuration du site, on peut lire:

- que les opérations immobilières sont sélectionnées "en fonction de projets de recherche correspondant aux secteurs clés identifiés par des documents stratégiques nationaux ou régionaux": secteurs clef pour l'économie et la compétition économique des territoires, s'entend!

- l'objectif est de "favoriser la mutation de l'enseignement supérieur et de la recherche".

Dans quel sens me direz-vous?

"Il s'agit de soutenir une recherche/ innovation de rang mondial (rien que ça! Attention pour notre petit IUT à ne pas faire la grenouille qui veut être plus grosse que le bœuf...) et "ancrée territorialement" (décentralisée pour que les régions puissent considérer les centres universitaires comme des armes de développement et de compétition) qui nécessite des moyens d'expérimentation combinant les technologies de pointe, afin de pouvoir participer aux programmes internationaux de recherche et favoriser l'attractivité des équipes de recherche bretonnes et soutenir des stratégies de publications de haut niveau et de dépôt de brevets".

On parle là de marketing commercial plus que d'enseignement, d'éducation et de recherche, et ça continue...

Sur l'utilisation des technologies numériques, "l'objectif est de consolider un réseau de plateformes visibles et à la pointe, en lien avec les communautés scientifiques et les écosystèmes innovants en favorisant les coopérations avec les TPE-PME, par des offres de prestations de services de formation aux technologies de pointe"... "Le projet de cartographie des compétences de la recherche publique bretonne, "Plug in Labs", promouvant les compétences de la recherche aux acteurs du développement économique s'inscrit également dans le cadre".

La convention est un florilège de la novlangue néo-libérale issue de l'OCDE, des préconisations européennes, de la technocratie voulant acculturer les services publics et les convertir aux objectifs managériaux de rentabilité, de compétitivité: on y parle en titre de "Gouvernance", "d'évaluation", et en termes fort rhétoriques "d'éco (pas coco) conditionnalité", on y vise la "différenciation régionale" de l'établissement universitaire.

Rien de bien nouveau sous le soleil.

C'est l'esprit de la loi sur l'autonomie des Universités, qui fait des centres de recherche et d'enseignement des outils instrumentaux au service de la croissance, du développement économique, de l'entreprise et de la concurrence des territoires.

De contenu à transmettre, de formation de professionnels, de citoyens et d'intelligences, il est peu question dans ce document: c'est vrai que la région et l'Etat ont d'autres chats à fouetter. Tout investissement, même dans l'école et l'éducation, doit être justifié en terme de retours économiques et de rentabilité.

Ismaël Dupont,

Morlaix, le 8 octobre 2015

Conseil de communauté du 5 octobre 2015: interventions d'Ismaël Dupont, conseiller communautaire du Front de Gauche
Conseil de communauté du 5 octobre 2015: interventions d'Ismaël Dupont, conseiller communautaire du Front de Gauche
Conseil de communauté du 5 octobre 2015: interventions d'Ismaël Dupont, conseiller communautaire du Front de Gauche
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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 20:40

Nous avons voté aujourd'hui en Conseil Communautaire de Morlaix sur la convention d'application du volet "Enseignement supérieur, recherche et innovation pour le site de Morlaix" du plan Etat Région.

Cet investissement de l'Etat dans l'extension de l'IUT pour accueillir la filière génie civil est assurément une bonne chose pour le territoire et cet IUT qui a très bonne réputation et dynamise la ville de Morlaix.

Néanmoins on ne peut que sourire ou être perplexe quand on lit les justifications de cet investissement étatique dans la convention que nous avons eu à voter et sur laquelle je me suis abstenu:

Ainsi, parmi les objectifs en matière d'immobilier et de structuration du site, on peut lire:

- que les opérations immobilières sont sélectionnées "en fonction de projets de recherche correspondant aux secteurs clés identifiés par des documents stratégiques nationaux ou régionaux": secteurs clef pour l'économie et la compétition économique des territoires, s'entend!

- l'objectif est de "favoriser la mutation de l'enseignement supérieur et de la recherche".

Dans quel sens me direz-vous?

"Il s'agit de soutenir une recherche/ innovation de rang mondial (rien que ça! Attention pour notre petit IUT à ne pas faire la grenouille qui veut être plus grosse que le bœuf...) et "ancrée territorialement" (décentralisée pour que les régions puissent considérer les centres universitaires comme des armes de développement et de compétition) qui nécessite des moyens d'expérimentation combinant les technologies de pointe, afin de pouvoir participer aux programmes internationaux de recherche et favoriser l'attractivité des équipes de recherche bretonnes et soutenir des stratégies de publications de haut niveau et de dépôt de brevets".

On parle là de marketing commercial plus que d'enseignement, d'éducation et de recherche, et ça continue...

Sur l'utilisation des technologies numériques, "l'objectif est de consolider un réseau de plateformes visibles et à la pointe, en lien avec les communautés scientifiques et les écosystèmes innovants en favorisant les coopérations avec les TPE-PME, par des offres de prestations de services de formation aux technologies de pointe"... "Le projet de cartographie des compétences de la recherche publique bretonne, "Plug in Labs", promouvant les compétences de la recherche aux acteurs du développement économique s'inscrit également dans le cadre".

La convention est un florilège de la novlangue néo-libérale issue de l'OCDE, des préconisations européennes, de la technocratie voulant acculturer les services publics et les convertir aux objectifs managériaux de rentabilité, de compétitivité: on y parle en titre de "Gouvernance", "d'évaluation", et en termes fort rhétoriques "d'éco (pas coco) conditionnalité", on y vise la "différenciation régionale" de l'établissement universitaire.

Rien de bien nouveau sous le soleil.

C'est l'esprit de la loi sur l'autonomie des Universités, qui fait des centres de recherche et d'enseignement des outils instrumentaux au service de la croissance, du développement économique, de l'entreprise et de la concurrence des territoires.

De contenu à transmettre, de formation de professionnels, de citoyens et d'intelligences, il est peu question dans ce document: c'est vrai que la région et l'Etat ont d'autres chats à fouetter. Tout investissement, même dans l'école et l'éducation, doit être justifié en terme de retours économiques et de rentabilité.

Ismaël Dupont.

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