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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 17:03
Photo du rassemblement contre le passage au Menu Unique sans information ni concertation le vendredi 5 février 2016

Photo du rassemblement contre le passage au Menu Unique sans information ni concertation le vendredi 5 février 2016

Cette lettre a été lue en Commission Enseignement du Conseil Municipal de Morlaix aujourd'hui. Elle a donnée lieu à des échanges entre les deux représentants de l'opposition, Sarah Noll et Ismaël Dupont, et ceux de la majorité.

On nous a justifié le passage au Menu Unique à partir d'arguments qui nous semblent très contestables:

- L'AMF recommande que les cantines favorisent "l'ouverture au goût et aux saveurs", du coup, il faudrait proposer à tous les enfants la possibilité de manger de la viande cuisinée à toutes les sauces et du porc (tous les cinq jours environ).

- Si les enfants mangent pas tout, ce n'est pas gravissime, si les parents retirent les enfants de la cantine, c'est qu'ils pouvaient s'organiser autrement.

- On a pas à imposer aux enfants les choix des parents (régime végétarien, régime alimentaire de fondement culturel ou religieux).

- Proposer des compléments/substituts occasionnels ou réguliers aux enfants qui ne mangent pas de porc ou qui sont végétariens afin d'assurer l'équilibre alimentaire de leur assiette serait discriminant. Servir des repas différents (en réalité, ce ne sont pas les repas qui sont différents, mais simplement ce qui vient avec les légumes et féculents) serait discriminant.

- Quand on ouvre la voie à la reconnaissance de la diversité des régimes alimentaires et aux spécificités des habitudes alimentaires, on donne des arguments pour adopter les contenus pédagogiques aux cultures différentes des enfants.

- L'école de la république, celle des "quatre Jules" (Ferry, Grevy, Simon, Favre), c'est la même proposition pour tous et le modèle de l'assimilation.

- "C'est en mangeant comme les autres qu'on s'intègre": cela n'appelle pas de commentaire...

En réalité, l'Association des Maires de France ne prescrit rien de bien défini en matière de menu unique ou d'adaptation des menus à la diversité des habitudes et des goûts et dit que la laïcité ne peut être invoquée en faveur du choix de l'un ou l'autre des scénarios, que la seule obligation des mairies est de proposer des menus équilibrés aux enfants.

On ne tient pas compte de l'objectif de rendre l'école accueillante pour toutes les familles, pour tous les enfants, de faire en sorte que tous les enfants puissent fréquenter la cantine et la pause du midi avec des repas nourrissants.

Par rapport au mode de décision, la majorité justifie le fait de ne pas en avoir discuté avec les parents, en Conseil Municipal en Commission Enseignement, laissant croire qu'il ne s'agit que d'une application des préconisations de l'AMF et d'une compétence du maire et des services.

Pour notre part, nous restons mobilisés pour défendre une école ouverte et tolérante pour tous, et école qui accueille bien tous les enfants, toutes les familles.

A Morlaix, le 25 février 2016

A Madame le Maire, Agnès Le Brun

Aux élus de la majorité municipale, tout particulièrement ceux de la Commission Enseignement

Pour nous, le rôle de l'école de la République, laïque, gratuite et obligatoire, est de faire réussir tous les enfants, d'être accueillante pour tous les enfants, toutes les familles, en créant des conditions de vivre ensemble qui permettent l'acquisition de connaissances permettant d'accéder à la compréhension du monde, à l'autonomie de pensée, et de valeurs communes, parmi lesquelles le respect de l'égale dignité des hommes dans leur diversité.

Dans le cadre du service de restauration scolaire, qui même s'il est facultatif d'un point de vue réglementaire, est indispensable pour les familles des enfants scolarisés à l'école, une mairie doit à notre avis poursuivre les mêmes objectifs.

C'est pourquoi nous avons appris avec consternation et colère trois jours avant les vacances de février la décision de passage au menu unique dans les écoles primaires et maternelles publiques de Morlaix se traduisant par la suppression des compléments alimentaires pour les enfants qui ne mangent pas de viande, ou pas de porc, voire même, dans le pire des cas, par le fait de pouvoir leur servir du porc ou de la viande même s'ils ne veulent pas, et ne peuvent pas en manger.

Ces possibilités alternatives pour les régimes sans porc et les régimes végétariens étaient pratiquées depuis des années, concernant un peu plus de 10 % des enfants. Elles ne posaient strictement aucun problème à Morlaix ni ne soulevaient de polémiques. Ces dispositions ne coûtaient rien de plus à la collectivité, s'appuyaient sur du pragmatisme, un esprit d'ouverture et de tolérance, sur la volonté d'accueillir tous les enfants, toutes les familles à l'école publique, en tenant compte des interdits alimentaires propres à certaines cultures, et en tenant compte aussi du végétarisme qu'ont adopté un certain nombre de familles et d'enfants en France.

Cette décision a été ressentie de manière très violente par beaucoup de familles ayant des enfants scolarisés dans les écoles publiques de Morlaix : elles ont considéré, à raison selon nous, que pour des raisons politiciennes et par souci de publicité, on voulait créer une polémique au préjudice de l'équilibre alimentaire des enfants et du sentiment de reconnaissance des musulmans de pratique ou de culture, ou des familles morlaisiennes issues de l'immigration et originaires du Maghreb, d'Afrique, du Proche-Orient. Elles ont senti qu'on voulait mettre en avant bruyamment une conception restrictive, intolérante, contraire à son esprit véritable, de la laïcité, que l'on pourrait formuler en forçant le trait dans des expressions que l'on entend trop souvent aujourd'hui, dans un climat de xénophobie montante : « Français de souche, maître chez toi » , « les modes de vie et les habitudes alimentaires qui doivent prévaloir à l'école sont ceux de la majorité et de nos traditions nationales (chrétiennes ou judéo-chrétiennes ajoutent certains, qui ne sont pas à une contradiction près)».

Pour nous, la laïcité, c'est la mise en place des conditions d'accès pour tous à la liberté de conscience, c'est la neutralité de l’État et de la sphère publique par rapport aux cultes, c'est l'égalité reconnue à tous les citoyens, ce n'est pas le rejet de certaines religions.

Au-delà même du contenu de la décision de passage au Menu Unique, qui aurait pu à la rigueur se discuter à condition d'établir une véritable concertation, d'associer les parents, les personnels, et tous les élus à la décision, et à condition aussi de trouver des dispositions pratiques pour faire face aux effets pervers de la disposition, ce qui nous révolte, c'est la manière dont a été prise la décision.

Pas d'information des membres de l'opposition de la commission enseignement, pas de débat en Conseil Municipal alors qu'on a adopté un nouveau règlement des Cantines scolaires en décembre et que cette question particulière avait été posée en Commission Enseignement, pas d'information et de débats en Conseils d'école, une information de dernière minute à la veille des vacances aux Parents. On justifie la non information de l'opposition dans la presse par le fait qu'elle ne participe pas à la Commission Menu à laquelle on ne l'a jamais conviée. On justifie le passage au Menu Unique par un souci de lutter contre le gaspillage alimentaire et de veiller à l'équilibre nutritionnel des enfants alors que le mobile est tout autre et que le résultat est diamétralement opposé.

Aujourd'hui, nous craignons qu'un certain nombre de familles se ressentent rejetées d'une certaine manière dans leur particularités culturelles par la Mairie et l'école publique. Nous craignons pour l'équilibre financier de la Cuisine Centrale si un certain nombre de parents ne mettent plus leurs enfants à la cantine, nous craignons pour le maintien des effectifs des écoles publiques, nous redoutons surtout que certains enfants, régulièrement, ne mangent pas complètement à leur faim le midi à la cantine ou que leurs parents s'inquiètent de les savoir déjeuner à la cantine.

Le jeu en valait-il la chandelle ? Sans parler des tensions communautaires que l'on agite avec de telles prises de décision.

Nous vous enjoignons donc solennellement de revenir sur cette décision qui ne se justifie en aucune manière et de recevoir les représentants de toutes les écoles publiques morlaisiennes qui souhaitent vous rencontrer pour obtenir le retrait de la mesure et qui vous l'ont fait savoir il y a plus de deux semaines déjà.

Pour notre part, nous ne nous résignons pas, nous ne désespérons pas de vous convaincre de revenir sur cette décision injuste.

Les élus de l'opposition municipale :

Ismaël Dupont et Sarah Noll (Membres de la Commission enseignement)

Michèle Abramovicz, Elisabeth Binaisse, Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec, Loïc Digaire, Jean-Paul Vermot

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 07:29
Le doux rêve de la Centrale à Gaz de Landivisiau: si pure, si propre, si vertueuse dans les images de synthèse des porteurs de projet.

Le doux rêve de la Centrale à Gaz de Landivisiau: si pure, si propre, si vertueuse dans les images de synthèse des porteurs de projet.

C'était une grande réunion d'éducation populaire, un beau moment de démocratie citoyenne aussi.

120 personnes de la région de Landivisiau, de tous horizons politiques et socio-professionnels, avec beaucoup de nouvelles têtes, qui sont sorties de cette réunion regonflées sur les chances, désormais très grandes, de faire reculer l'Etat et la région sur la construction de cette Centrale à Gaz de Landivisiau virtuellement construite et gérée par Direct Energie qui est un vrai scandale politico-financier que, dans son langage, la Commission Européenne, et plus précisément les services de la Commissaire à la concurrence, Mme Verstager, ont souligné aussi.

Pour rappel, en 2012, le choix avait été fait le 29 février de situer à Landivisiau l'emplacement de la nouvelle Centrale électrique à cycle combiné Gaz de 450 MW que Jean-Yves Le Drian avait intégré au Pacte électrique breton de manière solitaire et unilatérale, sous la pression de considérations qui nous échappent, d'un deal avec le pouvoir Sarkozy-Besson, avant de la soumettre à l'information et au vote de ses élus du Conseil Régional qui ont voté sans moufter, en dehors des élus EELV et d'un élu UDB. Le 28 février au soir, la CRE, la commission de régulation de l'énergie, établissait un classement entre les 3 propositions de prestataires pour la centrale:

- EDF et sa proposition à Brennilis, ses 35 000 salariés, ses 16 centrales conventionnelles et ses 20 centrales nucléaires, et quelques Turbines à Combustion d'appoint dont 5 dans le Finistère (Dirinon, Brennilis...).

- Enel, l'équivalent italien de d'EDF.

- Et Direct Energie, 282 salariés, qui ne gèrent que quelques unités hydro-électriques et qui n'est qu'un groupe financier achetant et revendant de l'électricité nucléaire d'EDF pour faire de la spéculation sur la dérégulation du marché de l'énergie à la faveur de la loi Nome. Direct Energie dont l'actionnaire principal était Stephane Courbit, un homme clef de la bande du Fouquet's, un ami de Sarkozy, au passé et aux amitiés troubles.

Direct énergie n'a jamais construit de centrale à gaz ni aucune centrale tout court, elle n'a fait qu'acheté celle de Pont-sur-Sambre au cours d'une opération financière. Pour prétendre construire celle de Landivisiau, la boîte à fric prospérant sur les privatisations de l'énergie s'est associée au groupe allemand SIEMENS en consortium.

Le 28 février au soir, la CRE donne son avis. Le 29 février, le choix de Landivisiau est fait. De l'ultra-rapide, de l'ultra-efficace.

Une drôle de disposition accompagne la signature de l'accord avec Direct Energie: au titre de la CSPE (Contribution au Service Public de l'Electricité) que paie tout usager sur sa facture d'électricité, les citoyens verseront 40 millions d'euros chaque année pendant 20 ans que la centrale à gaz produise de l'électricité ou pas. Le montant de la CSPE a augmenté de 550% en, 12 ans. A l'origine, il s'agissait à travers cette taxe sur la facture d'électricité d'aider les gens qui ne peuvent pas payer l'électricité, de financer leur accès aux droits, de financer le développement des énergies renouvelables et la solidarité dans l'accès à l'électricité pour les zones éloignées, les îles. Désormais, selon les mots du sénateur Husson, cette CSPE est devenue un véritable "fourre-tout" qui peut désormais financer une subvention exorbitante pour une entreprise privée, qu'elle produise ou non de l'électricité.

Après l'introduction d'un des porte-paroles du collectif "Landivisiau doit dire non à la Centrale", Emile Turlan, élu d'opposition à Landivisiau, Hubert Person et Jean Corbel, ce dernier ancien ingénieur production thermique chez EDF, ont présenté et décrypté le rapport de 27 pages de la Commission Européenne.

Celui-ci est le produit d'un rapport interactif entre la commission européenne et le gouvernement français à partir du 7 janvier 2015, quand l'Etat français a interrogé l'UE sur la légalité de la prime: pour la première fois en Europe, une entreprise aurait pu construire une centrale à l'aide d'une subvention de 40 millions d'euros par an pendant 20 ans.

Normalement, une Centrale Cycle Combiné Gaz CCG fonctionne 8000 heures dans l'année au plus. Dans le projet d'appel d'offre de l'Etat, on parlait d'un fonctionnement possible de 3000 à 4000 heures dans l'année alors que la centrale avait d'abord été "vendue" aux Bretons en disant qu'elle était là pour absorber les périodes de pic de consommation. En réalité, les cycles combinés gaz en France fonctionnent actuellement entre 600 et 700 h par an en moyenne mais la moitié sont en sommeil, et trois sont sous cocon. Cette centrale CCG avec un rendement prévu de 54% ne pourrait prétendre à la CSPE, prévue pour encourager les productions d'électricité alternatives, sobres et vertueuses.

Les critiques de la Commission Européenne:

- Au moment de donner son avis en 2012, la CRE avait émis des réserves sur la date prévue par Direct Energie de mise en service de la structure. A l'origine, la Centrale de Landivisiau devait être inaugurée en 2016. Des pénalités financières étaient prévues en cas de retard. Mais elles n'ont pas été chiffrées proportionnellement à la durée du retard. Un cas tout à fait étrange.

- La commission a des doutes sur la proportionnalité de la mesure 450 MW de la Centrale à Cycle Combiné Gaz pour les besoins de la Bretagne. En effet, les menaces de black-out qui ont été agités pour faire accepter la centrale relèvent du fantasme. Le dernier black-out électrique, c'est à dire un effet domino entraînant une perturbation de tout le réseau national, date de décembre 1978. Les turbines de Brennilis et Dirinon, avec 80 à 100 heures de fonctionnement dans l'année, suffisent et sont en état de marche jusqu'en 2025. Elles remplissent tout à fait leur office pour les passages de consommation de pointe l'hiver. L'axe Lorient-St Brieuc transportant 225 000 volts est une bretelle reliant la partie sud et la partie nord de la Bretagne qui sécurise l'approvisionnement en électricité.

La commission européenne note que "la mesure est en l'espèce discriminatoire à l'égard d'autres technologies que la Centrale Cycle Combiné Gaz" : turbines TAC, méthaniseurs, éolien, éolien offshore.

Par ailleurs, l'accord pour la Centrale à Gaz de Landivisiau ne prend pas en compte le projet européen (une étude de 3 millions d'euros) de connexion par des câbles sous-marins de l'Irlande et de la Bretagne pour alimenter la Bretagne en électricité produite par des éoliennes. Le préfet de région, encore une fois pour dissimuler les alternatives à la Centrale à Gaz sous pression de Le Drian, de la région et du gouvernement, avait dit: on n'en parle plus.

- La Commission considère que la subvention de 40 millions d'euros par an pendant 20 ans à Direct Energie est injustifiée et constitue une distorsion de concurrence. En langage technocratique, cela donne: "La Commission ne peut pas exclure que la compensation qui sera retirée par le lauréat de l'appel d'offre n'excède pas ce qui est nécessaire pour couvrir tout ou partie des coûts occasionnés par l'accomplissement des obligations de service public".

La Commission a des doutes concernant l'analyse du degré d'utilité publique de la Centrale à Gaz et de la subvention financière par le ministère des affaires étrangères (qui discutait avec la Commission sous l'autorité de Laurent Fabius et qui n'a pas transmis les pièces capables de justifier de l'intérêt social de la Centrale Cycle Combiné Gaz de 450 MW à Landivisiau). La Commission laisse entendre qu'une telle aide financière annuelle à Direct Energie viole l'encadrement des compensations pour les services et constitue une distorsion de concurrence. En effet, d'autres CCG ont été construites sur le territoire français par des entreprises allemandes ou suisses sur leur fond propre, avec peu de rentabilité directe d'ailleurs. Direct-Energie serait la seule entreprise à bénéficier d'une subvention mirobolante pour la Centrale à Gaz de Landivisiau. Or, celle-ci ne correspond pas à une obligation de service public.

En effet, la dernière évaluation chiffrée officielle des besoins en production d'énergie de la Bretagne date de 2006, pour justifier à l'époque la Centrale à Gaz de Ploufragan au départ portée par GDF Suez. EDF et RTE en étaient l'auteur et elle mentionnait un besoin en production d'électricité de 150 MW. Un besoin de 150 MW dans la région de Saint Brieuc, aujourd'hui mois vrai avec l'installation de la THT.

En réalité, conclut Emile Turlan, l'appel d'offre de "l'Etat est pourri", ne repose sur aucune évaluation sérieuse des besoins, "l'Etat le sait", d'où sa difficulté à donner des documents probants dans ses échanges avec la Commission Européenne.

- Comprenons bien le modèle économique potentiel de Direct Energie pour cette centrale: EDF achète, elle a l'obligation de le faire, quels que soient les besoins réels, de l'électricité à Direct Energie à 95% du prix de marché SPOT. Et Direct Energie a le droit depuis la loi Nome d'acheter de l'électricité nucléaire vendue moins chère à EDF, comme cela, au-delà de ses 40 millions d'euros d'aide financière par an pendant 20 ans (800 millions donc au bout du compte), Direct Energie se fait de l'argent sur le dos des investissements de la collectivité. "C'est un vrai scandale financier de l'Etat, tonne avec raison Emile Turlan. Ça suffit! Si l'Etat n'a pas d'argent, comme il le prétend, il n'en a pas non plus pour ça. Sinon, il y a des tas de besoins sociaux qui méritent la priorité".

La Commission Européenne se prononce sur le manque d'utilité d'une centrale proportionnée comme celle portée par Direct Energie à Landivisiau et sur le manque de justification et même le caractère illégal de l'aide financière annuelle attribuée à Direct Energie (contraire aux traités encadrant la concurrence, les compensations aux prestations de service par l'Etat). Elle ne se prononce pas sur les pollutions engendrés par la centrale, la problématique de la lutte contre le réchauffement climatique, du développement de la sobriété énergétique, des économies d'énergie et des modes de production renouvelables.

Néanmoins, la Commission qui a laissé un mois à l'Etat français pour produire ses justifications et apporté des réponses à ces interrogations, ces réserves et ces critiques, a un pouvoir d'attaquer l'Etat et Direct Energie en Cour Européenne de Justice. Il y a un précédent, une Centrale à Gaz allemande flambant neuve dont le fonctionnement a été interrompu sur décision européenne.

Le Tribunal Administratif de Rennes avait renvoyé le collectif "Landivisiau doit dire non à la Centrale" dans les cordes en disant qui n'était pas habilité à se constituer plaignant par rapport au manque de fondement du projet de Centrale à Gaz et à ses dimensions financières interlopes avec un appel d'offre pour le moins bizarre. Désormais, l'affaire est jugée en cour administrative de Nantes suite à un appel du collectif. La Commission Européenne n'a pas eu la même complaisance et indique bien dans son rapport que le projet de Centrale à Gaz de Landivisiau repose bien sur du vide et des mensonges.

Le vent a tourné sur ce projet: bizarrement, personne, ni le gouvernement, ni la région Bretagne, ni la commune de Landivisiau n'a réagi au rapport de la Commission Européenne. Les opposants à la Centrale à Gaz, qu'on voulait faire passer pour des égoïstes (on en veut bien, mais pas au fond de son jardin), des "anti-tout préférant s'éclairer et se chauffer à la bougie", des "rigolos" voient quasiment tous leurs arguments essentiels validés par le rapport de la Commission Européenne.

Désormais, l'Etat, la Région, Direct Energie ont à qui parler et tous les citoyens de la région de Landivisiau qui désespéraient de devoir subir cette centrale ultra-coûteuse qui très certainement, n'aurait eu qu'une activité éphémère et inutile, retrouvent de l'énergie et de l'espoir pour se battre.

Compte rendu de la réunion du vendredi 19 février par Ismaël Dupont,

élu PCF-Front de Gauche à Morlaix et à Morlaix-Communauté

Membre du collectif "Landivisiau doit dire non à la Centrale"

Pour mémoire:

Motion présentée au Conseil Communautaire du lundi 6 octobre 2014 - Morlaix-Communauté

( la même motion a été présentée au Conseil Municipal de Morlaix quelques semaines plus tard)

Par Ismaël Dupont, élu Front de Gauche de Morlaix

Sans débat public contradictoire ni consultation des citoyens, une Centrale à Gaz pourrait s'implanter à Landivisiau, construite et gérée par Direct Energie, à 20 km de Morlaix, et moins de 10 km de certaines communes de Morlaix-Communauté.

L'installation d'une Centrale à Gaz à l'ouest de la Bretagne a été décidée probablement sous la pression de l’état dans le cadre du Pacte Électrique Breton voté par une majorité de conseillers régionaux de Bretagne.

L’État qui avait le choix entre trois projets industriels portés respectivement par EDF à Brennilis, Enel à Briec, et Direct Energie à Landivisiau, a choisi le projet de Direct Energie, un groupe financier qui n'a jamais construit de centrale à Gaz en France et dont l'objectif essentiel est de se positionner comme distributeur d'électricité en vendant plus cher au consommateur l'électricité d'origine nucléaire qu'EDF est obligé de vendre à ses concurrents dans le cadre de la dérégulation européenne et de la libéralisation du marché de l'électricité portée par la loi NOME.

Parmi les actionnaires principaux du groupe Direct Energie, faut-il rappeler qu'il y a Stephane Courbit, un proche de l'ancien président Nicolas Sarkozy. De là à penser qu'il a été récompensé par l'ancien président et son ministre Mr Eric Besson, il y a un pas que les esprits chagrins n'hésiteront pas à franchir...

Cette Centrale à Gaz serait construite à proximité immédiate de la ville de Landivisiau, ayant ainsi un effet sur la dévalorisation de l'environnement, de la valeur des biens immobiliers, et sous doute aussi sur la santé des habitants et la qualité des produits agricoles puisqu'une Centrale à Gaz émet des particules fines.

L'impact global sur l'environnement et le climat est loin d'être positif puisqu'une centrale à gaz consomme de l'énergie fossile qu'on ne trouve pas en France et qui est appelée à s'épuiser et à renchérir à court terme et produit des gaz à effet de serre. Au moment où la France va organiser la conférence sur le Climat en 2015, c'est regrettable que l'on s'engage dans ces projets du passé.

S'il est loin d'être avéré que cette Centrale à Gaz soit par elle-même rentable sur la durée, il est certain en revanche qu'elle coûterait très cher au citoyen puisque Direct Énergie percevrait une prime annuelle de presque 42 millions d'euros pendant une durée de 20 ans renouvelable une fois, prime financée par la Contribution au Service Public de l'électricité (CSPE), et donc payé par l'usager sur sa facture d'électricité.

La construction du gazoduc et de la ligne THT sera aussi en partie financée par le contribuable. Cet argent n'aurait-il pas été mieux employé à développer les énergies renouvelables et l'aide à la rénovation thermique des logements sociaux et anciens ? Cela n'aurait-il pas créé davantage d'emplois ?

Au nom de quel intérêt général construirait-on cette Centrale à Gaz?

La France exporte déjà 13 % de son électricité. La Bretagne n'a jamais connu les « black out » lors des pics de consommation que l'on met en avant pour justifier la construction de cette centrale et, de toute façon, pour être rentable, cette Centrale devrait être beaucoup plus plus qu'une centrale d'appoint et fonctionner quasiment toute l'année. La Bretagne est insérée dans une région bien plus vaste pour ce qui est de la production et de la distribution d'électricité : en quoi devrait-elle être auto-suffisante et indépendante en matière énergétique ?

Au vu de ces différents arguments, les élus du Conseil de Communauté et de Morlaix-Communauté affirment leur opposition à l'installation d'une Centrale à Gaz à Landivisiau et leur volonté que le pacte électrique breton soit réactualisé pour gagner en cohérence sur le plan de la nécessaire transition écologique tout en misant sur le développement des nouvelles filières d'activité qui y sont associés.

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 06:39

Déjà plus de 1200 signatures ont déjà été collectées pour la pétition pour le maintien de la déchetterie à Plougonven et un schéma cohérent des déchetteries sur le territoire de Morlaix-Communauté.

Jusqu'ici, c'est surtout sur des points de signature de la pétition situés dans des commerces de Plougonven, Guerlesquin, Lannéanou, Botsorhel que les citoyens ont voulu marquer leur attachement à ce service public de proximité essentiel qu'est la déchetterie de Toulivinen, la plus récente installée sur le territoire de Morlaix-Communauté, et qui est aujourd'hui rayée de la carte dans les deux scénarios envisagés par l'exécutif de Morlaix-Communauté.

Ceux-ci s'accompagnent tous deux d'une réduction de nombre de déchetteries et de plate-formes de déchets verts, avec malgré tout un plan d'investissement de près de 9 millions d'euros pour celles qu'on modernise ou les nouvelles que l'on crée.

Pour la déchetterie de Plougonven, une déconstruction coûterait autour de 125 000€ alors que sa construction avait coûté 370 000€ en 2006! Veut-on de ce gâchis d'argent public, alors même que la qualité et l'accessibilité du service proposé aux citoyens baisse, et que Morlaix-Communauté veut augmenter le taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et de la taxe d'habitation?

Un "collectif citoyen pour le maintien de la déchetterie de Plougonven et un schéma cohérent des déchetteries sur le territoire" a été créé le vendredi 19 février à Saint-Eutrope.

Il prévoit de continuer le combat en y associant un maximum d'habitants de Morlaix-Communauté qui actuellement ne sont nullement tenus informés, nullement consultés, pas plus que les simples élus communautaires, même membre de la commission environnement, sur les projets de fermeture, de rénovation et de création de déchetteries sur le territoire.

Cette question de la gestion des déchets est trop importante et représente des enjeux sociaux, environnementaux, financiers trop lourds pour qu'on la laisse à la discrétion de quelques élus qui ne pensent que rentabilité, économies sur le personnel, et amortissement des baisses de dotations de l'Etat (10 millions d'euros entre 2014 et 2017 de retirés à Morlaix-Communauté).

C'est tous ensemble que nous gagnerons la préservation de notre déchetterie de Plougonven.

Des présences sur le marché de Guerlesquin et de Morlaix sont prévues dans la semaine à venir. Le collectif va aussi prendre rendez-vous avec le maire de Plougonven Yvon Le Cousse et rencontrer les élus de Morlaix Communauté.

Toute la population est appelée à signer la pétition pour éviter l'éloignement des habitants du sud-est de Morlaix Communauté par rapport aux déchetteries et maintenir nos services publics, ici comme ailleurs.

A l'heure où le gouvernement retire des moyens à presque tous les services publics, quand il ne les privatise pas au fur et à mesure, et où l'exécutif de Morlaix Communauté dans son "projet de territoire" ne fait quasiment aucune référence au service public, nous pouvons nourrir les plus grandes inquiétudes. Mais nous savons aussi que l'implication citoyenne pour les services publics, le droit à la consultation des citoyens et le développement durable peut payer, si elle est suffisamment forte.

Déjà 1200 signatures pour le maintien de la déchetterie de Toulivinen à Plougonven: un collectif citoyen a été créé ce vendredi 19 février à Saint-Eutrope
Déjà 1200 signatures pour le maintien de la déchetterie de Toulivinen à Plougonven: un collectif citoyen a été créé ce vendredi 19 février à Saint-Eutrope

Vous êtes habitant de Morlaix Communauté, vous pouvez signer et faire signer la pétition.

Les pétitions sont à renvoyer, les plus remplies possible, à Martine Carn/ 2, Dour Vian/ 29 640 PLOUGONVEN

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 06:30
Projet de rénovation à Kerfraval: les habitants inquiets de n'avoir aucune réponse d'Aiguillon Construction sur le sort de quatre bâtiments en face de la cour d'école de l'école Jean Piaget
Projet de rénovation à Kerfraval: les habitants inquiets de n'avoir aucune réponse d'Aiguillon Construction sur le sort de quatre bâtiments en face de la cour d'école de l'école Jean Piaget
Projet de rénovation à Kerfraval: les habitants inquiets de n'avoir aucune réponse d'Aiguillon Construction sur le sort de quatre bâtiments en face de la cour d'école de l'école Jean Piaget

Quatre bâtiments centraux de la résidence d'"Aiguillon", organisme HLM et promoteur privé, "Les jardins du Launay", dénommés sur les plans d'Aiguillon G H P Q, ont été retirés du plan de rénovation des bâtiments de la résidence "Les Jardins du Launay" qui touche aujourd'hui 14 bâtiments et 280 logements où, par tranches successives de travaux, à partir de janvier 2016, Aiguillon Construction, avec un plan de financement de 5,5 millions d'euros, largement subventionné par l'argent public, pratiquera les indispensables désamiantage, restauration, rénovation, isolation qui s'imposent depuis des années.

Ces travaux de rénovation, d'isolation thermique et de désamiantage étaient plus que nécessaires car les bâtiments de cette résidence à l'architecture novatrice et audacieuse et à la qualité de vie attestée par les habitants, la proximité des écoles et des services, étaient plus que nécessaires, tant les appartements étaient durs à chauffer, dégradés et humides pour certains d'entre eux.

La résidence du Launay, bâtie sur un marécage avec des matériaux et des méthodes de construction bon marché parfois inadaptés en dépit de la conception originale et intelligente des bâtiments et des logements mettant l'accent sur la vie sociale, les espaces de jeu, de détentes, les jardins, avait déjà fait l'objet d'une rénovation dans les années 1980 suite à un mouvement de protestation contre la dégradation rapide des logements et de rétention de loyers des locataires de ces immeubles HLM.

A l'époque, il y avait beaucoup de mixité sociale à Kervraval, grâce à la présence de l'école Freinet Jean Piaget à côté et au caractère novateur du bâti et à la qualité de vie qu'il proposait alors pour les familles.

L'architecte Weber, initiateur du projet, qui avait dû payé des sommes énormes suite aux malfaçons des bâtiments et aux plaintes qui s'en étaient suivies, avait été quasiment ruiné.

Depuis, pendant des décennies, aucuns travaux d'importance n'ont été réalisés dans les bâtiments de Kerfraval et les locataires se plaignaient à raison de logements qui se dégradaient et qui ne correspondaient plus aux normes de confort et d'isolation en dépit du soin qu'ils apportaient à l'aménagement de leurs appartements.

Aiguillon, voyant que des travaux étaient prévues à Pors-ar-Bayec sur les logements Habitat 29, a peut-être pris la mesure de l'urgence de pratiquer ces rénovations pour ne pas dévaloriser son parc en comparaison, et favoriser une fuite des locataires, et a donc programmé finalement ces travaux.

Seulement, dans la première rencontre de la direction régionale d'Aiguillon avec les locataires, il était question de rénover 17 bâtiments, c'est à dire la totalité.

C'est d'ailleurs ces informations là qu'avaient alors la mairie de Morlaix et qui se trouvent sur son site internet.

Or, en janvier 2016, un permis de rénovation a été délivré par la mairie qui ne concerne que 14 des 17 bâtiments, et qui laisse de côté les quatre bâtiments au milieu d'un fer à cheval ouvert sur la cour de récréation de l'école Jean Piaget, dont celui qui contient les bâtiments accueillant des personnes rattachées aux Genêts d'Or.

Or, on parle d'un déménagement possible de ces locataires des Genêts d'Or qui dont les locataires seraient relogés ailleurs. Tous ces logements individuels seraient peut-être difficiles à relouer pour Aiguillon. L'organisme HLM veut-il en profiter pour raser les bâtiments afin d'affecter les terrains à un autre programme de construction?

Les locataires des ces bâtiments G H P Q, 3-4-5 rue des Bouleaux, qui n'avaient pas été conviés à la 3ème réunion avec Aiguillon Construction pour parler des travaux, réunion où les représentants de la direction régionale d'Aiguillon, très professionnels de la com' et du marketing, ont présenté un beau diaporama d'images de synthèse sans vouloir répondre à des questions dérangeantes et en prenant de très haut les locataires, nourrissent de fortes inquiétudes.

On a refusé de leur dire si les bâtiments non concernés par le programme actuel de rénovation seront bien rénovés plus tard ou non. On ne leur a pas dit non plus pourquoi ils avaient été soustraits du programme de rénovation.

Des raisons techniques liées à la quantité d'amiante, à des difficultés particulières au bâti ont été invoquées, ces bâtiments ont exactement la même structure que les bâtiments voisins, même si les terrasses d'origine ont été couvertes de vérandas.

Par ailleurs, s'il y a trop d'amiante dans ces bâtiments et qu'on le savait, c'est irresponsable d'avoir laissé les locataires vivre dedans pendant des années.

En réalité, il s'agit plus probablement, c'est du moins l'hypothèse que l'on peut faire à cette étape, d'un prétexte pour démolir et faire autre chose à la place sur le grand terrain central laissé vacant.

Or, des dizaines de locataires habitent là, dont pas mal de femmes seules à faibles revenus, certaines avec des enfants, mais aussi des personnes âgées qui se sont habituées à leurs appartements et s'y plaisent et se voient mal déménager à leur âge. Cela a été dit aux représentants d'Aiguillon, qui n'ont pas montré beaucoup d'empathie ni de prise en compte véritable de la dimension humaine, d'où une réunion qui est devenue assez houleuse le 17 décembre. C'était le jour du Conseil Municipal et les représentants de la majorité municipale n'étaient donc pas présents.

Le représentant d'Aiguillon a dit qu'en cas de destruction des bâtiments, ces personnes seraient relogées mais que pour l'instant, il ne pouvait pas répondre à la question du maintien ou pas des bâtiments, sans plus d'explication à donner.

Aux personnes qui ont mis en avant les aménagements coûteux qu'elles avaient financés à leur frais (cuisine aménagée, douche, parquet...) sur leur appartement, on a répondu de manière humainement peu acceptable: "quand vous êtes le locataire, on ne se prend pas pour des propriétaires".

Depuis, aucune réponse aux lettres, aux coups de téléphone. Aiguillon à Rennes a même raccroché au nez d'une représentante de la CLCV !

Au bureau local d'Aiguillon, sur place, on n'est pas non plus habilité à donner des informations aux locataires.

Certains travaux sur des portes de parking à ouverture électrique dégradés ne sont pas réalisés depuis des semaines sur les bâtiments non concernés par les travaux, sans que les locataires arrivent à savoir pourquoi.

Une pétition a circulé dans Kerfraval pour demander à ce que ces bâtiments G H P Q fassent aussi l'objet d'une rénovation et ne soient pas détruits: plus de 70 locataires ont signés cette pétition.

Elle a été remise hier en mairie de Morlaix, aux services techniques par une habitante que j'ai accompagnée, et Mr Guilcher, adjoint à l'urbanisme et aux travaux, nous a dit qu'un rendez-vous avait lieu vers le 6 mars avec Aiguillon Construction pour éclaircir le sort de ces bâtiments et évoquer aussi le site de l'école de Troudousten.

Maintenant, les locataires de ces logements attendent qu'on leur dise la vérité, qu'on les traite comme des adultes et qu'ils aient accès à l'information. Ils veulent être respectés. Ils veulent rester vivre dans leurs logements et que ces logements soient rénovés comme les autres.

La mairie de Morlaix, qui travaille avec Aiguillon sur plusieurs dossiers, a des arguments pour faciliter cela.

Ismaël Dupont, conseiller municipal d'opposition, PCF-Front de Gauche à Morlaix

Morlaix, le vendredi 19 février 2016

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 10:00
Exposition Hervé Mesdon au Roudour de St Martin des Champs à partir du 26 février
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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 07:34

Morlaix. Soixante-six postes supprimés en tout à Hop ! Brit Air
http://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-soixante-six-postes-supprimes-en-tout-hop-brit-air-4043379

Adeline BERTIN.

Les trois compagnies régionales d’Air France fusionneront, à compter du 1er avril 2016, en une seule entité : Hop ! En tout, 66 postes seront supprimés à Morlaix (Finistère).

Les trois compagnies régionales d’Air France (Brit Air à Morlaix, Regional à Nantes, et Airlinair à Rungis) fusionneront, à compter du 1er avril 2016, en une seule entité : Hop ! qui sera présidé par Philippe Micoulot. En tout, 66 postes seront supprimés à Morlaix (Finistère) sur un total de 294 postes, au 31 janvier, hors Icare, centre de formation aéronautique. Néanmoins, aucun départ contraint n’est prévu.

« Il y aura un besoin en force de travail jusqu’au 31 décembre pour la fusion mais après, en 2017, nous craignons que des salariés n’aient plus rien à faire… Nous n'avons aucune visibilité pour la suite », alertent les syndicats (CGT, Unsa, CFDT, FO et CGC). « Il n'y aura pas de collaborateurs sans activité, assure Georges Daher, directeur général de Brit Air depuis juin 2013. Il y aura des missions pour chacun. » Georges Daher quittera ses fonctions au 1er avril. Il rejoindra Air France, à Paris.

160 postes sont ouverts aux départs volontaires. Le recueil de ces derniers s'ouvre demain, vendredi 19 février, jusqu'au 31 mars. Les départs volontaires s'effectueront ensuite du 11 avril au 31 décembre. « Dans la situation actuelle, ces suppressions de postes étaient inévitables, déclare Georges Daher. Nous espérons retrouver l'équilibre en 2017 à Hop ! Nous souhaitons maintenir notre implantation régionale. »

Le directeur général évoque un projet allant dans ce sens, en lien avec des entreprises du territoire. Il devrait être dévoilé dans les détails au 2e trimestre 2016.

Les représentants syndicaux de Hop ! Brit Air. De gauche à droite : Hervé Kergutuil (CFDT) ; Valérie Scattolin (Unsa) ; et Francis Requena (CGT). | Ouest-France

Les représentants syndicaux de Hop ! Brit Air. De gauche à droite : Hervé Kergutuil (CFDT) ; Valérie Scattolin (Unsa) ; et Francis Requena (CGT). | Ouest-France

Et ça continue, les conséquences désastreuses des logiques de profit sur l'emploi: Morlaix: soixante-six postes supprimés à Brit Air (Ouest-France)
Le Télégramme 19 février 2016

Le Télégramme 19 février 2016

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 07:30
Réunion publique du collectif "Landivisiau doit dire Non à la Centrale" salle des Capucins à Landivisiau

Extrait du Gaz Infos, le mag du collectif "Landivisiau doit dire non à la Centrale"

http://www.nonalacentrale-landivisiau.fr/

LA COMMISION EUROPÉENNE REMET EN CAUSE LE PROJET DE CENTRALE

Dans un document de 27 pages, la Commission européenne précise les raisons pour lesquelles elle estime que le projet de DIRECT ENERGIE à Landivisiau n’est pas nécessaire et constitue un obstacle au développement des énergies renouvelables. Publication au journal officiel de la Commission Européenne (voir lien sur le site) http://www.nonalacentrale-landivisiau.fr

Parmi les arguments évoqués nous en citons quelques-uns :

Besoin d’électricité ? : L’état Français ne justifie pas un manque d’électricité en Bretagne ; aucun chiffre, aucune étude ne sont transmis à la Commission

Développement d’autres technologies : la subvention de 40 millions d’euros d’argent public qui serait versée à DIRECT ENERGIE serait nuisible au développement des énergies renouvelables car elles passeraient au second plan

DIRECT ENERGIE gagnerait-il de l’argent ? OUI. Sans la subvention la centrale n’est pas rentable selon la Commission.

Afin d’informer les citoyens sur cette procédure

Nous organisons une réunion publique d’information

Vendredi 19 février 2016

Salle des Capucins à Landivisiau

20 h 30

La lutte contre ce projet inutile se gagnera en étant présent sur tous les fronts : juridique, blocage de chaque avancée du projet. Venez nombreux et agissons ensemble.

N'hésitez pas à contacter la Commission

Par courrier : Commission européenne-direction générale de la concurrence- Place Madou-1049 Bruxelles – Belgique

Par mail : Stateaidgreffe@ec.europa.eu

Agenda

Vendredi 26 février : Réunion publique – 20h30 - salle Le Saint - Commana

Landivisiau doit dire Non à la Centrale

4 Impasse des Ecureuils 29400 Landivisiau

http://www.nonalacentrale-landivisiau.fr/

https://www.facebook.com/LDDNLC

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 07:08

Lucienne Nayet interviendra lundi 22 février devant deux classes de 3ème du collège Mendès France à Morlaix sur le thème de la résistance et de la déportation, avant qu'une exposition sur la résistance dans le TREGOR de l'ANACR 22 ne soit présentée au CDI du collège pendant un mois et demi.

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 08:20
Le Télégramme - 18 février 2016

Le Télégramme - 18 février 2016

Le Vendredi 5 Février

Les Associations des Parents d’Elèves des Ecoles publiques morlaisiennes

Et

Les représentants des Conseils des écoles publiques morlaisiennes à Madame Agnès Le Brun, Maire de Morlaix

Madame Le Maire,

Nous parents d’élèves des écoles publiques de Morlaix, avons appris par le biais de l’APE de l’école Gambetta qu’une lettre signée de votre main, en date du 22 janvier annonçant la mise en place du menu unique a été affichée le mardi 2 février.

Contrairement à ce que vous affirmez dans l'article d’Ouest France (4/02/16), aucun affichage n'a été organisé à l'initiative de la mairie et aucune école n'était informée jusqu’alors.

La découverte de cette nouvelle mesure le 2 février est particulièrement indélicate, lorsqu' on la met en perspective avec les départs en vacances du 5 février.

Cette annonce surprise du menu unique, l'est d'autant plus, que lors des derniers conseils d'écoles, elle n'a jamais été mentionnée. Les conseils d'écoles se prononçaient alors sur les nouvelles modalités d'inscriptions et les nouveaux règlements dans les cantines. Un débat sur le menu unique y aurait eu sa place.

Nous nous étonnons de cette façon de faire. Au lieu d'ouvrir une discussion, de débattre, cette mesure est imposée.

Nous vous rappellerons cette phrase de Monsieur Toubon, défenseur des droits de la République, sur France Inter, jeudi 4 février 2016 : « Respecter la différence dans les menus scolaires, c'est respecter les différences et faciliter l'intégration. Le bon accueil, la cantine ouverte à tous, favorise l'accès à l'éducation »

Dans un communiqué en date du 23 octobre 2014, l’Observatoire de la laïcité exprime son refus de voir la laïcité « utilisée comme un argument », pour ne plus proposer d’alternative au porc dans les cantines scolaires de la commune.

Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité a déclaré, le 24/10/2014 : « Respecter la laïcité, c’est offrir un choix dans l’intérêt général, favoriser le vivre-ensemble. Un choix, qui, par ailleurs, n’est pas une réponse à des demandes religieuses ».

De plus, si aucune obligation ne contraint la commune dans le cadre d’un service facultatif, l’Observatoire de la laïcité rappelle que les cantines scolaires proposent généralement une diversité de menus, avec ou sans viande, « empêchant ainsi la stigmatisation d’élèves selon leurs convictions personnelles ».

Madame Le Maire, vous nous dites dans le Télégramme, du jeudi 4 février, que vous êtes hors polémique. Il n'y avait pourtant aucune polémique jusqu'à présent. Le système des menus de substitution convenait à tout le monde et préservait la diversité dans les écoles.

Il n'y a à ce jour, pas de problème d'ordre communautaire dans les cantines. Avec une telle mesure, hormis le fait de désorganiser brutalement les familles, elle prive aussi les enfants de temps d'échanges, très utiles au bien vivre ensemble (TAP et temps de cantine). Cette mesure va avoir des conséquences sur nos enfants, en plein apprentissage du vivre ensemble, de la tolérance et de la différence.

Cette inquiétude est renforcée par le contexte actuel troublé, où plus que jamais il est nécessaire de dépasser les clivages...

Par ailleurs, nous nous interrogeons sur le fait que l'annonce de la modification du règlement intérieur des cantines intervienne après l'inscription des enfants à la cantine jusqu'à la fin de l'année scolaire et sans en avoir de surcroit informé les familles.

Une réflexion sur le menu unique peut être menée s'il respecte l'ensemble de la population morlaisienne. Nous souhaitons une école publique ouverte et républicaine qui respecte la culture de chacun. Nous souhaiterions donc connaître vos motivations, pouvoir échanger avec vous, afin de faire évoluer cette nouvelle mesure.

Vous ou Monsieur Aurégan n'avez pas souhaité nous recevoir ce vendredi 5 février.

Nous sollicitons donc un nouveau rendez-vous à la rentrée des vacances d'hiver.

Sans réunion commune, réunissant les représentants des associations de parents d'élèves des écoles morlaisiennes, les représentants élus aux conseils d'écoles et l'ensemble des élus, pour rechercher un consensus serein, des pétitions seront présentées à la sortie de chaque école morlaisienne, et de nombreuses actions conviviales et festives seront envisagées.

Nous respectons votre fonction, et souhaitons vraiment une réflexion sereine et un aboutissement consensuel à cette problématique. La discussion et la réflexion entre la ville de Morlaix et ses habitants pourraient être exemplaires pour notre société républicaine et laïque.

En espérant que vous répondrez favorablement à notre demande, veuillez agréer Madame Le Maire, l'expression de nos sentiments respectueux.

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 08:00
Un car pour la manif à Notre-Dame-des-Landes contre l'aéroport partira de Morlaix: réservez votre place!

Manif NDDL du 27 février

Un car partira de Morlaix le 27 février à 7h (à confirmer plus tard en fonction du programme de la manif) et reviendra vers 20h à Morlaix (idem). Le lieu de RDV sera le parking Géant, entre Magasins Richou et Citroën. Prix de revient 16,62€ si le car est plein. Possibilité payer + ou - suivant moyens. Possibilité de payer 1 ou 1/2 ou 1/4 place pour quelqu'un d'autre si vous ne pouvez y aller mais êtes motivés par la lutte, ainsi vous manifestez par procuration….

Inscriptions rapides : 06 78 37 19 19 ou 09 51 59 60 38 ou carmorlaixnddl@free.fr

Donner Nom Prénom (obligatoire pour le chauffeur de car en cas de problème), tél portable si vous en avez un pour se retrouver si nécessaire ou les infos de dernière minute, adresse pour mettre les gens en relation pour covoiturer jusqu’au car. Ce serait pratique de me dire tout de suite quel montant vous choisissez de payer (paiement dans le car).

N’hésitez pas à faire circuler l’info autour de vous, amis, famille, collègues…

Voir l'appel à la mobilisation pour cette manifestation du samedi 27 février à Notre-Dame-des-Landes: www.acipa-nddl.fr

L'annonce le 11 février d'un possible référendum local par François Hollande ne remet aucunement en cause la mobilisation du 27 février et notre détermination. Nous appelons à manifester d'autant plus nombreux ensemble ce jour là pour l'arrêt des menaces d'expulsion, l'abandon du projet d'aéroport et l'avenir de la zad !


Face aux menaces du gouvernement, le mouvement anti-aéroport est plus dense et vivant que jamais. En témoignent la mobilisation en urgence de 20 000 personnes et près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, les actions de blocages et mobilisations paysannes qui ont suivi, le rassemblement devant le tribunal de Nantes et les multiples manifestations dans des dizaines d'autres villes en France et au-delà.

La résistance à Notre-Dame-des-Landes est aujourd'hui devenue emblématique de tant d’autres luttes contre les destructions environnementales et sociales, de tant de combats face à la disparition des terres agricoles ou aux causes du changement climatique. Elle marque un refus ferme de la marchandisation continue du territoire et de nos vies. Ce qui se construit sur la ZAD est porteur d'un immense espoir parce que s'y inventent d’autres manières d’habiter le monde, de cultiver, de créer et de s'organiser en commun. Les 30 et 31 janvier, c'est un millier de personnes qui sont venues participer à plus de 30 chantiers simultanés pour renforcer ce que Vinci voudrait détruire. En ces temps d'état d'urgence en passe de devenir perpétuel et d'atteinte prolongée aux libertés publiques, la détermination qui anime le bocage est un encouragement contagieux à ne pas se résigner.

Mais le 25 janvier, le juge des expropriations a prononcé l'expulsion des paysan-ne-s et habitant-e-s légaux de la ZAD : immédiate pour les exploitations agricoles, sous deux mois pour les habitations. Les quelques 200 nouvelles personnes qui, depuis 2007, se sont installées sur la ZAD pour y vivre et la protéger, sont, elles aussi, susceptibles d'être délogées par la force. La décision de passer à l'acte est aujourd'hui entre les mains du gouvernement.

Hollande s'était engagé à attendre la fin des recours juridiques contre le projet d'aéroport. Ceux-ci ne sont pas épuisés : les recours contre les arrêtés loi sur l'Eau et Espèces Protégées sont en appel, une procédure de pré-contentieux est encore pendante devant la Commission Européenne. Pourtant, Valls, de son côté, martèle toujours sa volonté d'expulser la ZAD et de démarrer les chantiers à court terme, confortant les porteurs du projet. De premiers travaux de défrichage sont censés commencer avant la mi-mars.

Si la pression sur l'ensemble de la zone est aujourd'hui plus forte que jamais, il n'est pas question de partir et de laisser la place aux tractopelles de Vinci, ni de vivre continuellement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il n'est pas non plus question de diminuer notre propre pression sur les porteurs du projet et le gouvernement.

Au contraire, c'est maintenant qu'il faut enfin gagner l'abandon du projet d'aéroport par notre mobilisation ! Dans le bras de fer qui s'est engagé, la puissance du mouvement dans la France entière pendant les semaines à venir va être décisive. Toutes les composantes de la lutte appellent donc à multiplier les actions de solidarité, en préambule d'une journée de mobilisation massive et générale le 27 février. Cette journée aura pour mot d’ordre l’arrêt des menaces d’expulsion sur les paysan-ne-s et habitant-e-s de la ZAD, ainsi que l’abandon définitif du projet d’aéroport. Nous invitons tous les comités et soutiens à relayer très fortement l'appel pour cet événement et à organiser des bus et convois pour s'y rendre.

Nous nous rassemblerons le 27 février en fin de matinée, précisément là où les travaux sont censés commencer, pour y faire la démonstration concrète de notre capacité à les bloquer. Nous convergerons ensuite vers une grande fête pour l'avenir de la ZAD. Les différentes heures exactes de rendez-vous et points de départ des cortèges seront précisés par la suite.

Celles et ceux qui habitent et cultivent la ZAD ne la quitteront pas !
Il n’y aura jamais d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

Signataires de ce texte :

  • des membres de la Coordination des opposants : ACCV, ACIPA, ADECA, Agissons Pour l’Avenir, Amis de la Terre (France), ATTAC, CéDpa, CELA, EELV , Ensemble ! 44 et Ensemble ! national, Greenpeace France, MEI 44, Décroissance-MOC, M’PEP, Nature Avenir, NPA 44 et NPA national, OBSLAB, Parti de Gauche 44 et PG national, Place au Peuple-FDG44, Rezé à Gauche Toute, Solidarités Ecologie, Sèvre propre 2015, Union Syndicale Solidaires 44 et national, Vertou écologie Solidarité, ….
  • le COPAIn 44 (Confédération Paysanne 44, CIVAM, GAB44, Manger Bio, Accueil Paysan, Terroirs 44)
  • des occupant-e-s de la ZAD
  • l’assemblée du mouvement réunie le 2 février
  • Les Naturalistes en lutte
  • des comités de soutien : le CAAC La Chapelle sur Erdre, le collectif NDDL/Plateau de Saclay dans le 91, le Collectif Vigilance Aéroport Pays de Redon et de Vilaine, le collectif Alsace NDDL, le comite soutien ZAD-Catalunya!, le Comité de Chantenay, le collectif Sud Loire Vertou, le collectif de Chemillé, le comité bigouden, le comité NDDL du Comminges (sud de la Haute-Garonne, 31), le collectif d'opposants à l'aéroport de Notre Dame des Landes du pays de Saint-Malo, le collectif des buzug du Trégor (22), le comité Sud Vilaine, le Comité NDDL 63 (Puy de Dôme), le Comité de soutien de Ploërmel (Morbihan), le comité Notre Dame des Landes La Roche sur Yon (85), le comité Guérande/Cap Atlantique contre l'aéroport NDDL, le Comité NDDL 18, le Collectif d'opposants au projet d'aéroport à NDDL-Région Cholet, le Comité Pays Basque !, le collectif Pays de Vannes contre l'aéroport NDDL, le Cpapa ( Comité Pour l'Abandon du Projet d'Aéroport ) St Nicolas, Plessé, Avessac, Fégréac, le comité de ouest du 43 (Haute-Loire), le Collectif de Saint-Herblain/Indre, le collectif Lochois nddl, le "collectif NDDL St-Brieuc", le collectif lorientais, le comité anti-aéroport de la région nazairienne (CAARN), le Comité de Montaigu, le comité de Blain contre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, l'intercomité 79 de lutte contre le projet d'aéroport, le Collectif des CItoyens Vendômois COntre le Projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes, le comité de Couëron, Les comités lorrains de soutien à la lutte à NDDL, le CCACPA (Angers), Comité poitevin contre l'aéroport de NDDL et son monde, …
  • des organisations diverses : Alternatives et Autogestion, Les Amis de la Confédération Paysanne, Nantes est une fête, Génération Ecologie, La Fédération de Vendée du Parti Communiste Français, Initiatives Décroissantes pour le Climat, Ami-e-s du Front de Gauche de l'Est du Morbihan, UTOPIA, " Restons fermes ", « Collectif Bon pied bon oeil", ''Sous le vent, les pieds sur terre'', MS21 ( Mouvement pour un socialisme du 21è siècle), PCF56, Bureau National de Solidaires-Météo, l'association La Marmite, de La Vraie-Croix (56), la CNT 29, la Coordination Climat Justice Sociale de Genève, AIVES, Alternatiba Caen Coalition Climat et Alternatiba Nantes, Le Front Anticapitaliste 44, Le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), Alternative libertaire, …
A lire aussi, cet article du Canard Enchaîné sur un des arguments "écologiques" des partisans de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui tombe en pièce

A lire aussi, cet article du Canard Enchaîné sur un des arguments "écologiques" des partisans de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui tombe en pièce

Voir aussi le dernier interview de Valls à Ouest-France:

NDDL. Valls : « Si on empêche le vote, les travaux démarreront ! »
http://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/notre-dame-des-landes/nddl-valls-si-empeche-le-vote-les-travaux-demarreront-4041609

Et un point de vue du secrétaire départemental de la fédération PCF du Finistère, sur Notre-Dame-des-Landes et le référendum local:

Notre-Dame-des-Landes, un référendum local oui, mais avec un périmètre cohérent pour que puissent s'exprimer l'ensemble des citoyens impactés par cette décision, y compris en Bretagne

En proposant hier dans son allocution à TF1 et France 2 un référendum local sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, François Hollande a créé la surprise, car cela constitue un revirement par rapport à la justification de la légitimité du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes au nom de la raison technicienne des experts économiques et de l'aménagement du territoire, de la responsabilité des élus et de la valeur de la démocratie représentative et du prétendu message envoyé par des électeurs élisant depuis des décennies des élus locaux, régionaux, favorables à l'aéroport.

On peut considérer que cette "fausse bonne annonce est un piège" comme certains opposants historiques à l'aéroport mais il y a un tout de même un paradoxe à refuser la consultation directe du peuple sur ce projet qui soulève les passions et controverses depuis des années, qui impacte grandement, non seulement l'écologie, mais aussi l'aménagement du territoire des régions Bretagne et Pays-de-Loire. Nul de peut prétendre avoir la vérité révélée et décider pour tous, pas plus un petit groupe d'élus, de technocrates et de milieux d'affaires, que des associations et des activistes écologistes.

Le référendum permet une appropriation populaire de la question politique, un vrai débat public, un échange d'arguments sur le fond du dossier, sur ses tenants et aboutissants.

On dira: le diable est dans les (gros) détails.

S'il s'agit d'un référendum local à l'échelle de la communauté d'agglomération, du département, certains le voient aboutir sur la victoire certaine du Oui à Notre-Dame-des-Landes, disant qu'il risque de se transformer en référendum pour ou contre la ZAD, et de donner le coup de grâce à la résistance contre ce grand projet d'infrastructure à l'utilité et au modèle économique plus que douteux. Je ne sais pas s'il faut être aussi défaitiste sur la maturité politique du peuple: c'est en tout cas une position a priori qui n'est pas tenable.

Le Front de Gauche à l'occasion des élections Régionales en Bretagne s'était battu pour ce référendum tout en disant, avec plusieurs arguments (agricoles, écologiques, liés à l'aménagement du territoire, au mode de gestion capitaliste en PPP, aux priorités budgétaires pour l'Etat et la Bretagne) que, selon lui, cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne se justifiait pas et avait beaucoup plus d'effets négatifs que positifs.

Aujourd'hui, il faut exiger que ce soit, sinon tous les Français, ce qui pourrait s'entendre sur une question aussi emblématique, du moins tous les habitants des régions Pays-de-Loire et Bretagne qui soient consultés sur ce projet d'aéroport car la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes aurait des incidences sur notre aménagement du territoire, la fermeture des petits aéroports de proximité à l'ouest breton, la densification et l'étirement plus grand encore de la métropole nantaise avec une vitalité économique et démographique se déplaçant toujours plus à l'est de la Bretagne, sur l'axe Rennes-Nantes et le littoral sud du Morbihan.

La Bretagne souffre déjà du décrochage du centre-Bretagne et de l'ouest par rapport à l'est, la région débloque des budgets en lien avec les dessertes de transport pour Notre-Dame-des-Landes: il est normal que les bretons aient voix au chapitre.

Pour notre part, nous ne sommes pas opposés à ce référendum mais nous réclamons d'y participer en tant que finistériens, et nous savons que nous aurons tous les arguments à disposition pour montrer l'inutilité et la nocivité de ce nouvel aéroport à l'ouest de Nantes.

Ismaël Dupont

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