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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 07:28
Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d'Eric Guellec
Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d'Eric Guellec
Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d'Eric Guellec
Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d'Eric Guellec
Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d'Eric Guellec
Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d'Eric Guellec
Le samedi 18 janvier au Vauban: voeux des élu.e.s communistes de Brest et Brest Métropole et discours d'Eric Guellec

Voeux des élus.e.s communistes de Brest et Brest-Metropole ce midi au Vauban à Brest avec le discours du président du groupe Éric Guellec, accompagné de Jacqueline Héré, Mathilde Maillard, Claudie Bournot Gallou, Jean-Michel Le Lorc'h, Anne-Catherine Cleuziou, Sandra Le Roux, et Taran Marec, d'autres élus communistes du Relecq-Kerhuon étant dans la salle comme le maire PS du Relecq-Kerhuon Laurent Peron, le maire de Brest François Cuillandre, Yoann Nedellec, de nombreux adjoints et élus brestois, le président du groupe d'union de la gauche au département Finistère et Solidaires Kevin Faure, Frédérique Bonnard Le Floch, conseillère départementale, toutes les tendances de la gauche brestoise, Gladys Grelaud, de nombreux syndicalistes. Un discours plein de fond et de maîtrise de Éric Guellec qui a mis en avant les réalisations sociales de l'année et la méthode des élus communistes pour construire le projet municipal des communistes aux municipales de 2026.

 

Discours d'Eric Guellec, président du groupe communiste des élus de Brest et Brest-Métropole,

Mesdames et messieurs, Chers amis, Chers camarades,

 

Merci d’être venus nombreuses et nombreux partager ce moment fraternel et politique ce midi, ici au Vauban.

 

Merci au Vauban de nous accueillir, lieu historique et emblématique de Brest dont les plus belles pages restent à écrire, c'est notre souhait en ce début d'année.

 

Merci donc à Charles Muzy et à ses équipes de nous ouvrir leurs portes, cette année encore.

 

Merci pour leur présence aux représentants des forces politiques avec qui nous travaillons quotidiennement, guidés par cet objectif de construire une société plus juste. Au premier rang desquelles les forces politiques des majorités locales.

 

Je tiens à saluer les représentants des syndicats présents ce midi à cette présentation des vœux. Notre groupe a des habitudes de travail avec le mouvement social, car nous avons la volonté de nous poser en relais et en point d’appui des travailleurs et des travailleuses.

 

Merci enfin aussi à nos camarades élus communistes du Relecq-Kerhuon qui nous accompagnent à la tribune ainsi que les représentants et dirigeants, nationaux et locaux, du Parti Communiste Français, Gladys Grelaud, Ismaël Dupont et Erwan Rivoalan (j'en profite pour excuser Jean-Paul Cam, en déplacement). Je remercie Taran Marec, élu de notre groupe, qui représente également le Mouvement des Jeunes Communistes de France.

 

Chers amis, chers camarades,

 

Au nom du groupe des élus communistes de la Ville de Brest et de Brest métropole, je souhaite à chacun et chacune d’entre vous, tous nos vœux de bonheur, de joie et de paix.

 

Je ne saurais ouvrir cette présentation des vœux sans adresser un message de solidarité et de fraternité chaleureuses aux habitants et aux habitantes de Mayotte terrassés par un cyclone et plusieurs tempêtes successives.

 

Saluons toutes celles et ceux qui s’engagent et qui se mobilisent aujourd’hui auprès des Mahoraises et des Mahorais dans des actions de solidarité concrète.

 

.................................

 

Chers amis, chers camarades, 2025 s’annonce être une année particulièrement chargée et mouvementée socialement et politiquement.

 

En 2024, nous aurons vécu une situation inédite avec une dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par le Président de la République précipitant des élections législatives anticipées.

 

Au soir du second tour de ces élections, c’est la coalition de Gauche qui est arrivée en tête.

La circonscription de Brest-Centre a été regagnée par la Gauche, nous nous en félicitons.

 

 

Nous avons dénoncé le déni démocratique que constitue le choix d'Emmanuel Macron de ne pas tenir compte du résultat des urnes.

 

Les communistes se sont fermement opposés à la poursuite des politiques libérales du gouvernement de Michel Barnier, jusqu’à censurer ce Gouvernement.

 

Pour autant, en responsabilité, fidèles à notre culture politique du dialogue et de la négociation comme moyen d’être utile aux populations, conscients aussi de la situation politique et budgétaire du pays, conscients enfin de l’impasse dans laquelle Emmanuel Macron plonge les populations, les communistes ont fait le choix d’investir tous les espaces de discussion mis en place par le nouveau Gouvernement pour y défendre nos propositions.

 

Quelles sont-elles, nos propositions ?

 

Un budget socialement juste,

L’abandon immédiat de la réforme des retraites,

Un plan de réindustrialisation de notre pays,

Une indexation des salaires sur l’inflation,

Des services publics augmentés,

Des collectivités territoriales accompagnées et soutenues.

 

Mais, dans son discours de politique générale prononcé cette semaine, le Premier Ministre a énoncé une feuille de route qui poursuit une politique d’austérité.

Que ce soit sur la réforme des retraites, sur le pouvoir d’achat, sur les salaires, sur l’emploi, sur les services publics !

 

 

 

Cette politique d’austérité qui protège la finance et le capital au détriment des besoins du plus grand nombre, nous la combattons et nous continuerons de la combattre, aux côtés des salariés, des forces syndicales, des associations, des citoyens et des citoyennes.

 

Mais ce combat pour la justice sociale et écologique, nous le mènerons d’autant plus efficacement en étant unis dans nos messages, à Gauche, car nous désirons constituer une force capable de gouverner.

Une force prête à bâtir des avancées concrètes et immédiates pour la population. Notre objectif de répondre immédiatement aux besoins des populations ne doit pas se diluer dans l'unique objectif d'un hypothétique Grand soir présidentiel.

 

Ce n’est pas la stratégie du Parti Communiste Français, qui a toujours porté une vision et une action révolutionnaires tout en entrant dans des espaces de discussions et de décisions pour arracher des avancées sociales au quotidien.

 

Nous allons donc continuer à nous engager sur tous les sujets : l’abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires, un plan pour l’industrie et le soutien aux services publics, et nous poursuivrons les discussions avec le Gouvernement en amont du choix de la position que nous prendrons quand il s'agira de voter le budget.

 

A Gauche, nous n’attendrons pas les prochaines échéances électorales pour agir !

 

Néanmoins, si demain le PCF devait repartir en campagne, comme il l’a récemment fait dans la 5ème circonscription du Finistère lors des dernières élections législatives, avec le soutien du Nouveau Front Populaire, nous sommes prêts.

Nous y avons mené une belle et forte campagne et je salue ici l'excellent score de notre camarade Gladys Grelaud et de son suppléant Laurent Péron, maire socialiste du Relecq Kerhuon.

 

On peut les applaudir !

 

Nous serons prêts sur cette circonscription pour l'emporter, comme nous serons prêts ailleurs, sur d'autres terrains, pour que la gauche l'emporte.

 

Car il y a une urgence sociale dans le pays !

 

La suppression de 1200 postes chez Michelin et la fermeture de son site à Vannes, le plan de licenciement de 2400 postes chez Auchan, la cessation de paiement des Fonderies de Bretagne, la fermeture de Saupiquet dans le Finistère Sud, ne sont que des exemples de la masse des licenciements que connaissent les travailleurs et les travailleuses de notre pays.

Nous en échangions avec Sophie Binet, secrétaire nationale de la CGT, lors de son récent passage à Brest.

Notre territoire n’échappe pas à la casse sociale. A Brest, Géant Casino a récemment dû baisser le rideau. A Plouzané, les salariés de l’usine Autocruise redoutent une fermeture.

Aucun secteur, aucun territoire, n’est épargné.

 

Les communistes soutiennent les revendications des travailleurs et des travailleuses, du public comme du privé, qui se mobilisent pour la protection de leur emploi et la conquête de nouveaux droits.

 

Face à une situation sociale tendue à l’échelle nationale, le politique a en effet une grande responsabilité, notamment pour protéger l’ensemble du monde du travail.

 

 

 

Au sein des collectivités dans lesquelles nous siégeons, et malgré la diminution des moyens de la part de l’Etat qui rendent de plus en plus compliquée la construction de nos budgets, c’est-ce que nous nous évertuons à réaliser, collectivement, avec l’ensemble des forces de Gauche qui ont souhaité s’inscrire dans une dynamique d’Union qui depuis plus de 35 ans à Brest et sur la Métropole a fait ses preuves.

 

Dans un esprit volontariste, ensemble, avec nos partenaires de la Gauche municipale et métropolitaine, nous nous attachons au renforcement des solidarités et de services publics locaux forts.

 

Année après année, depuis plus de 35 ans, avec Pierre Maille, avec François Cuillandre (que je salue également s'il est arrivé), l’union de la Gauche a su patiemment, méthodiquement et collectivement transformer notre territoire.

 

Communistes, nous sommes fiers de ces réalisations collectives qui sont à mettre à l’actif de toute notre équipe plurielle, dans sa diversité.

 

Ce niveau de service public est une richesse que nous devons continuer à garantir et promouvoir, en 2025 et dans les années qui suivront, dans toute la métropole, dans toute la Ville, au bénéfice de tous les habitants et de toutes les habitantes de celles-ci.

 

Avec toute la majorité de Gauche qui dirige la Ville de Brest, les communistes, qui constituent le deuxième groupe de la majorité municipale en nombre d'élus, agissent pour améliorer concrètement et sensiblement le quotidien des habitantes et des habitants en menant ces politiques de progrès social.

 

 

Depuis 2 ans, nous avons ainsi décidé d’un gel des tarifs jeunes et d’une diminution de 3% des tarifs solidaires dans les transports en commun. Peut-être est-ce là un pas supplémentaire vers la gratuité des transports publics ?

 

C’est du moins notre souhait, à nous communistes, et il nous revient de continuer à convaincre ces prochains mois chacun et chacune de la pertinence d’une telle mesure, pour le climat, pour les solidarités, pour l’attractivité de notre Ville, pour le soutien à la jeunesse et à nos retraités.

 

La section du Pays de Brest du PCF et le MJCF 29 organiseront au printemps prochain une soirée thématique publique sur le sujet de la gratuité, en présence d'intervenants qui ont mis en œuvre cette mesure dans des grandes agglomérations françaises, de plus de 100 000 habitants. Vous y serez bien sûr invités.

Je referme la parenthèse…

 

Autre exemple … Soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi agir pour rendre davantage accessibles les biens vitaux comme l’eau. Tout récemment, notre collectivité octroyait à plusieurs milliers de bénéficiaires un chèque de 20€ pour alléger les factures d’eau. Ce dispositif est élargi pour 2025 et nous agissons pour, à moyen terme, construire une véritable tarification sociale de l’eau.

 

 

Soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi agir sur le tarif des repas de la restauration scolaire. Dernièrement, c’est la diminution du prix de la cantine qui a profité à 3 familles sur 4, à Brest. 15% des familles bénéficient déjà de la gratuité de la cantine.

 

Notons que la Ville de Brest a fait le choix de mettre un terme à la gestion déléguée de ce service de la restauration collective scolaire par des grands groupes privés.

 

Nous avons acté au dernier Conseil Municipal du principe d’un retour dans le giron public de la restauration collective, au moyen d’une Société Publique Locale.

 

Enfin, soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi répondre à crise du logement et de l’énergie, le montant des aides octroyées pour le paiement des factures d’énergie et des loyers a également été augmenté de 50% l’an dernier.

 

Nous avons pour objectif de produire toujours plus de logement public social et de logement très social dans toute les communes de la Métropole et ce malgré la défaillance honteuse de l’Etat sur ces politiques publiques de logement.

 

C’est notre leitmotiv : veiller à ce que les services publics locaux se déploient sur tout le territoire, en proximité, dans tous les aspects de la vie quotidienne car c’est là un impératif.

 

Deux axes notamment, ils ne sont pas les seuls, devront être encore approfondis selon nous :

 

L’éducation au sens large, en premier lieu. Nous avons fait le choix au moment du reconventionnement avec elles d’augmenter sensiblement le soutien octroyé aux associations d’éducation populaire qui interviennent dans les 22 équipements de quartiers de la ville, dans tous les quartiers de Brest. Ce sont lieux d’émancipation individuelle et collective.

 

Il faut continuer de renforcer les associations. Elles sont l’expression de la démocratie mais aussi sa garantie.

 

Après une succession de crises violentes qui ont insécurisé nos concitoyens et nos concitoyennes, cette richesse associative, marque de fabrique de notre Ville, est une force.

Les solidarités concrètes développées et l’engagement militant dans la dynamique d’éducation populaire portée par nombre d’associations brestoises sont essentiels pour former des citoyens libres et responsables, émancipés, acteurs d’un projet de société de progrès social.

 

Le deuxième axe d’approfondissement de nos politiques publiques, c’est celui de la sécurité. Chaque habitant et chaque habitante doit pouvoir vivre dans la sécurité et la sérénité. Face aux incivilités, notre collectivité a créé une brigade de tranquillité urbaine dont les effectifs ont augmenté pour davantage de présence sur l’espace public.

 

Nous en ferons le bilan prochainement mais je veux d’ores et déjà insister sur le fait que le sujet de la sécurité est une préoccupation majeure de la population et en premier lieu des habitantes et des habitants des quartiers populaires qui subissent les phénomènes de délinquances et d’incivilités.

 

Selon nous, concernant ce sujet, tout doit être mis sur la table et il ne doit pas y avoir de sujet tabou dans les discussions que nous aurons ces prochains mois concernant les évolutions à apporter au plan local.

 

A côté de ces politiques du quotidien, les grands chantiers de transformation de notre agglomération se poursuivent !

 

Le Quartz a été entièrement rénové !

 

La Maison des Associations l'a également été !

 

Le Projet Mon Réseau Grandit, avec la 2nd ligne de Tram et la ligne de BHNS va cette année arriver à son terme.

 

Le CCAS a été modernisé.

 

Les Opérations de Renouvellement Urbain, à Bellevue et Recouvrance, continuent de se déployer

 

Océanopolis poursuit sa « Métamorphose ».

 

En matière de réindustrialisation, notre collectivité développe une stratégie volontariste, autour de la modernisation et de la reconstruction de filières, permettant la mise en œuvre de processus de relocalisation, créateurs d’emplois :

Ce sont nos investissements pour les EMR avec la création du nouveau Polder où de nouvelles activités s’installent.

Ce sont nos investissements pour la cyber sécurité, pour la maintenance navale avec Damen, pour le Port de Brest qui va bénéficier d’1 Milliard d’€ d’investissement, tous partenaires confondus.

 

Récemment, nous célébrions les 50 ans de la Métropole.

 

Cet anniversaire a marqué un temps où nous avons pu mesurer tout le chemin parcouru par notre territoire, avec dans son sillage notamment l’émergence de projets d’envergure qui ont servi l’attractivité de notre métropole, son accessibilité, sa qualité de vie !

 

2025 s’ouvre, notre enjeu est de maintenir et de développer une perspective et un chemin de progrès social et écologique : c’est le projet politique de notre équipe majoritaire de Gauche, ici à Brest et à Brest Métropole.

 

Mais 2025 va être une année de préparation des élections municipales durant laquelle il nous reviendra de construire les victoires à venir.

 

D’aucun se prépare, avance plus ou moins masqué. Vous avez lu la presse d'hier...

Pour nous, l’heure n’est pas au casting, ni aux candidatures, mais bien au projet !

 

La Conférence Nationale de notre Parti Politique a décidé d’une feuille de route concernant ces élections municipales, que nous allons décliner, ici à Brest et dans la Métropole.

 

A compter de cette rentrée de janvier 2025, notre formation politique se met en ordre de marche pour préparer les prochaines échéances municipales, avec la volonté de conforter les Villes où la Gauche gouverne, Brest et Le Relecq Kerhuon, et avec la volonté d’en gagner de nouvelles, dans notre Métropole.

 

Sur la base de ce que nous avons construit collectivement depuis plus de 35 ans avec nos partenaires, notre section PCF va écrire un programme municipal pour notre territoire.

Cela, en associant tous les adhérents et les adhérentes qui le souhaitent dans des groupes de travail, en sollicitant aussi les forces vives du territoire, les habitantes et les habitants des quartiers, pour écrire un projet qui réponde au plus juste aux besoins de nos concitoyennes et nos concitoyens.

 

Je l’ai dit, nous ne partons pas d’une feuille blanche au regard de tout ce que nous avons construit depuis plus de 35 ans au sein de l’Union de la Gauche, de toutes ces réalisations collectives, qui sont à mettre à l'actif de notre équipe.

 

Nous allons bien sûr en faire le bilan. Ce projet municipal communiste que nous allons écrire pourra ainsi s’appuyer sur une base solide tout en proposant de nouveaux axes de développement ambitieux du service public local, dans une dimension de progrès social et écologique.

 

Ce programme municipal sera un projet émancipateur, exigeant et cohérent.

 

Ce projet municipal, nous le verserons aux discussions que nous tiendrons avec l’ensemble de la Gauche. Nous le ferons aussi vivre dans le débat public, au travers les rencontres que nous organiserons dans les quartiers, avec les Brestois et les Brestoises, aux travers de réunions thématiques. J’évoquais tout à l’heure celle concernant la gratuité des transports. Je pense aussi au logement, à la sécurité. Notre volonté est d’apporter des réponses justes et solidaires.

 

Au printemps prochain, et c’est l’un des axes de notre feuille de route nationale, notre section désignera un ou une cheffe de file pour animer tout ce travail et pour porter cette dynamique collective en vue des élections municipales de 2026.

 

 

 

 

 

 

Bien sûr, nous examinerons et déciderons de tout cela dans le détail en Assemblée Générale, les adhérentes et adhérents communistes étant souverains, mais soyez convaincus de la détermination et de l’ambition des communistes à aller jusqu’au bout, à s’engager dans la bataille, à prendre leurs responsabilités, au sein d’une Union de la Gauche la plus large possible, sur un programme ambitieux, pour faire gagner la Gauche.

 

Chers amis, chers camarades, j'en ai fini, merci de votre attention, je vous invite maintenant à boire le verre de l’amitié et de la fraternité


 

Vive Brest en 2025, vivement 2026 !

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 07:11
Les organisations de gauche, syndicales et associatives, les élus de la gauche douarneniste étaient invités aux vœux du PCF Finistère à la maison Charles-Tillon 18 rue Anatole France à Douarnenez vendredi. (Le Télégramme, 18 janvier 2025)

Les organisations de gauche, syndicales et associatives, les élus de la gauche douarneniste étaient invités aux vœux du PCF Finistère à la maison Charles-Tillon 18 rue Anatole France à Douarnenez vendredi. (Le Télégramme, 18 janvier 2025)

Les communistes du Finistère ont opté, cette année, pour Douarnenez pour organiser leur cérémonie des vœux, vendredi 17 janvier.

« C’est la première fois depuis que je suis secrétaire départemental du PCF Finistère, c’est-à-dire dix ans, que nos vœux se tiennent à Douarnenez », indique Ismaël Dupont. Vendredi 17 janvier, une soixantaine de personnes étaient réunies à la maison Charles-Tillon. « Charles Tillon, à qui l’on doit le tableau que nous avons mis en exergue pour ces vœux 2025, ne fit pas peu pour rappeler la nouveauté et la fécondité des grèves gagnantes des sardinières finistériennes de 1924 à 1927 dans son livre "On chantait rouge" paru en 1977 », a souligné le secrétaire départemental. Il a choisi Douarnenez cette année, d’abord en raison du moment historique précité et célébré actuellement mais aussi car « c’est une des premières villes communistes de France avec Sébastien Velly en 1921 » et que « le communisme y a laissé une empreinte très forte ».

« La bataille politique est rude »

« Avec 510 et quelques adhérents à jour de cotisation, nous sommes en 21e position des fédés de France en nombre d’adhérents et en première position en Bretagne. Mais nous avons une marge de progression sur le paiement de la cotisation car nos fichiers relèvent 850 adhérents. Surtout, nous devons continuer à nous renforcer et à nous rajeunir, à nous adresser aux actifs, car la bataille politique est rude, à enjeux extrêmement lourds, et nous ne sommes pas aujourd’hui au niveau de ce qu’il faudrait atteindre pour peser significativement dans les rapports de force politique », a-t-il analysé, lucide, face aux organisations de gauche, syndicales et associatives.

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 07:03
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti communiste français du Finistère, lors de la cérémonie des vœux de la fédération, à Douarnenez. | OUEST-FRANCE

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti communiste français du Finistère, lors de la cérémonie des vœux de la fédération, à Douarnenez. | OUEST-FRANCE

Ouest-France

Plainte de P.-Y. Cadalen contre M. de Calan : le PCF apporte « tout son soutien » au député de Brest

Publié le

Qualifié de « factieux et antisémite », le 27 décembre 2024, par le président du Département du Finistère, le député insoumis de Brest a déposé plainte contre Maël de Calan. Le chef des communistes finistériens, Ismaël Dupont, dénonce « des attaques malhonnêtes » contre LFI.

« J’apporte tout mon soutien à Pierre-Yves Cadalen et aux camarades de la France Insoumise régulièrement visés par ces attaques intellectuellement, politiquement et moralement malhonnêtes. » Dans un communiqué envoyé samedi 18 janvier 2025, Ismaël Dupont, conseiller départemental communiste et secrétaire départemental du PCF, réagit à la plainte déposée par Pierre-Yves Cadalen, député insoumis de Brest, à l’encontre de Maël de Calan, qui l’avait qualifié, dans une émission, de « factieux et antisémite ».

Selon Ismaël Dupont, « ces attaques visent en réalité à disqualifier la solidarité avec le peuple palestinien et la critique de la politique guerrière et colonialiste du gouvernement d’extrême-droite israélien et des complicités de cette politique en Europe et aux États-Unis ».

« Quant à qualifier un député de la République de la gauche de « factieux », outre que c’est ridicule, cela s’apparente justement à un procédé qui rappelle les heures sombres de notre histoire. La démocratie, c’est la possibilité d’exprimer une diversité des points de vue sur la politique internationale de notre État et gouvernement, pas de se ranger tous comme un seul homme derrière une seule vision. »

https://www.ouest-france.fr/societe/antisemitisme/plainte-de-p-y-cadalen-contre-m-de-calan-le-pcf-apporte-tout-son-soutien-au-depute-de-brest-8824c324-d586-11ef-ba2d-4caba193000f

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 06:55
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025
Voeux du MJCF 29 ce samedi 18 janvier à Brest - Retour sur une année 2024 bien remplie pour les Jeunes communistes du Finistère et projection sur 2025

Vœux du mouvement des jeunes communistes du Finistère ce samedi 18 janvier à Brest avec une belle intervention des vœux de son secrétaire départemental Taran Marec, en présence de camarades du PCF (Ismaël Dupont, Gladys Grelaud, Jacqueline Héré, Anne-Marie-Alayse, Claude Bellec, Paul Yves Savina, Cyrille Frey, Marion Francès, Sergine Le Fief Le Bohec, Yannick Le Bohec), des camarades de la gauche brestoise (FI et POI notamment), et du député insoumis-NFP Pierre-Yves Cadalen, accompagné par Erwan Seys et Christophe Oswald. 

Encore une belle année 2025 en perspective pour le MJCF 29.

Photos Jacqueline Héré et Ismaël Dupont.

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 09:19
Ouest-France, 18 janvier 2025

Ouest-France, 18 janvier 2025

Face aux attaques odieuses et diffamatoires de Maël de Calan contre Pierre-Yves Cadalen dans l'émission "Café du commerce" de Tébéo du 27 décembre 2024, où le Président de droite du département du Finistère a osé qualifier le député insoumis et Nouveau Front Populaire de Brest de "factieux et d'antisémite" parce qu'il défend la solidarité avec le peuple palestinien dans le contexte où celui-ci est visé par une entreprise génocidaire et de nettoyage ethnique internationalement reconnue, j'apporte tout mon soutien à Pierre-Yves Cadalen et aux camarades de la France Insoumise régulièrement visés par ces attaques intellectuellement, politiquement et moralement malhonnêtes, attaques qui visent en réalité à disqualifier la solidarité avec le peuple palestinien et la critique de la politique guerrière et colonialiste du gouvernement d'extrême-droite israélien et des complicités de cette politique en Europe et aux États-Unis.

L'usage détourné et manipulatoire du procès d'intention en antisémitisme affaiblit le véritable combat contre l'antisémitisme et toute forme de racisme en général qui est plus que jamais nécessaire.

Quant à qualifier un député de la République de la gauche de "factieux", outre que c'est ridicule, cela s'apparente justement à un procédé qui rappelle les heures sombres de notre histoire.

La démocratie, c'est la possibilité d'exprimer une diversité des points de vue sur la politique internationale de notre État et gouvernement, pas de se ranger tous comme un seul homme derrière une seule vision, et encore moins derrière un soutien à la politique d'extrême-droite de Netanyahou.

Pierre-Yves Cadalen a eu bien raison de porter plainte pour diffamation et au nom du Parti communiste du Finistère et en mon nom personnel je lui assure publiquement, et je lui ai assuré personnellement ce matin, de ma solidarité et de mon plein et entier soutien dans cette démarche.

Ne nous laissons pas intimidés par les propos de surenchères et d'outrances, et les manipulations de l'histoire, d'une certaine droite qui a perdu le cap et qui, au mépris de la tradition gaulliste et même chiraquienne, pour mieux soutenir Israël et sa politique coloniale, disqualifie la solidarité avec le peuple palestinien dont les droits les plus élémentaires sont niés depuis 80 ans.

Déclaration d’Ismaël Dupont, conseiller départemental communiste , secrétaire départemental du Parti communiste, 18 janvier 2025

Je rappelle mon intervention il y a 6 mois en Conseil Départemental du Finistère quand déjà le président De Calan attaquait gratuitement et de manière outrageusement malhonnête la FI en bloc pour ses positions prétendument antisémites:

 

 

"Intervention d'Ismaël Dupont (PCF, Finistère & Solidaires), en introduction du Conseil Départemental du Finistère du 19 juin:

 

"Monsieur de Calan, M. le Président,

Vous prétendez incarner un combat de la raison et de la modération contre la violence politique et les "extrêmes", mais c'est bien vous qui tenez un propos outrancier, d'extrême caricature et d'extrême clivage, en agitant des peurs et des fantasmes qui ne correspondent pas à la réalité. Alors oui la progression de l'extrême-droite avec son racisme est porteuse d'une lourde menace pour les valeurs démocratiques et de notre République sociale et laïque bâties notamment par le gouvernement de rassemblement du Conseil National de la Résistance au sortir de la guerre alors que l'extrême-droite française et une partie de la droite s'étaient discréditées dans la collaboration avec les nazis. La colère populaire vis-à-vis de la politique d'E.Macron et la banalisation des idées d' extrême-droite par de nombreux grands médias expliquent en partie ce vote, avec une propension depuis le 10 juin dans une ambiance de véritable hystérie de tout faire pour salir et discréditer le Front populaire. "Plutôt Hitler que le Front populaire", c'est un mot d'ordre que semblent de nouveau prendre à leur compte une partie des élites médiatiques et politiques, en 2024 comme en 1936, signe que les possibilités de victoire d'une gauche unie sur un programme social ambitieux dérangent. On diabolise désormais la FI, le Front populaire, alors même que l'on normalise le Rassemblement National dont il faut se souvenir que le parti source, le Front national a été créé par des anciens nazis de la Légion des Volontaires français contre le bolchevisme, des anciens collaborateurs, et beaucoup d'antisémites notoires. Et à l'opposé du spectre politique, du côté de ce Front populaire que vous mettez dos à dos comme "extrême" avec l'extrême droite, que trouvons-nous comme mesures radicales? Des propositions qui correspondent aux aspirations et attentes populaires: le retour de l'ISF, la taxation des profits, la lutte contre l'évasion fiscale, le blocage des prix de première nécessité, le retrait de la réforme des retraites et de la réforme de l'assurance chômage, l'augmentation des salaires et des pensions, la revalorisation des APL, la relance de la construction du logement social, etc. Comme argument pour dénoncer une alliance “contre nature” et dangereuse à travers le front populaire, vous dénoncez ici dans votre introduction et dans votre lettre aux maires un prétendu antisémitisme de la France Insoumise. Je m'inscris en faux contre ce procès en antisémitisme que j'estime malhonnête quand il vise des gens dont le tort essentiel est de plaider pour une plus grande solidarité avec le peuple palestinien. J'ai parmi mes amis, mes connaissances, les journalistes et essayistes que je lis, plusieurs juifs français, israéliens, américains qui critiquent la politique de Netanyahou, inspirée par l'extrême-droite raciste, colonialiste et suprématiste juive. Cela ne les rend pas antisémites. C'est bien Netanyahou qui à l'inverse collabore internationalement avec des gouvernements d'extrême droite antisémites européens ou avec des personnalités d'extrême droite américaine. Ce n'est pas être antisémite de plaider comme ces centaines de milliers jeunes et moins jeunes partout dans le monde pour le cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des crimes de guerre et crimes contre l'humanité contre les Palestiniens, de défendre le droit international, les résolutions de l'ONU, mais aussi les préconisations et qualifications de la Cour pénale Internationale, de défendre la Paix, la solution à deux états, la reconnaissance par la France de l'état de Palestine, le droit à l'auto-determination des palestiniens, leur droit à l'existence dans la coexistence avec le peuple israélien. L'utilisation à tort et à travers pour disqualifier toute critique d'Israël du terme d'antisémitisme est dangereuse, car on enlève de la force à ce terme qui qualifie aussi une forme de racisme bien réelle et dangereuse. Je vous encourage à lire à ce sujet le remarquable essai de l'ancien journaliste du journal “ Le Monde” aux Etats-Unis et en Israël Sylvain Cypel, également ancien directeur du “Courrier international”: "L' État d'Israël contre les juifs". Pour notre part, en tant que communistes, nous refusons les assignations identitaires et l'importation en France d'un conflit de politique internationale, un des derniers conflits coloniaux, par des discours qui divisent le peuple et nous refusons d'enfermer les citoyens dans des identités définies de manière ethnique et religieuse. C'est contre ce projet de régression et de division que le projet de l'union de la gauche et des écologistes du front populaire prend tout son sens".

Intervention au Conseil départemental du Finistère, mercredi 19 juin."

 

 

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 07:40
Voeux des élus communistes brestois au Vauban ce samedi 18 janvier à 12h
Voeux des élus communistes brestois au Vauban ce samedi 18 janvier à 12h

Le groupe des élues et élus communistes te souhaite le meilleur pour l'année 2025 qui débute.

Pour commencer cette année dans la convivialité et la fraternité, nous t'invitons à la présentation de nos vœux :

Le samedi 18 janvier 2025

à 12h au Vauban 

(Hôtel Vauban – 17 avenue Georges Clémenceau – Brest)

Belle et heureuse année 2025 !

Bloavezh Mat 2025 !

Amicalement,

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc'h,

Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 07:14
Ouest-France, Finistère: A un an des élections municipales, le PCF veut se renforcer (18 janvier 2025)
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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 06:54
Voeux de la fédération PCF du Finistère à Douarnenez, 17 janvier 2025

Voeux de la fédération PCF du Finistère à Douarnenez, 17 janvier 2025

Vœux du PCF Finistère à Douarnenez ce vendredi 17 janvier à l'ancienne mairie de Douarnenez, désormais maison Charles Tillon, où se réunissaient les dirigeants ouvriers, syndicaux et politiques il y a cent ans pour la grève des ouvrières des conserveries : Charles Tillon, Lucie Colliard, Joséphine Pencalet, Daniel Flanchec, etc. Camille Gontier pour la section de Douarnenez, Ismaël Dupont pour la fédération du Parti communiste du Finistère, et Taran Marec pour la Jeunesse communiste ont pris la parole avant l'apéritif dînatoire à l'occasion duquel nous avons écouter les chansons des ouvrières des conserveries du littoral du sud Finistère interprétées par Klervi Riviere et Marie-Aline Lagadic. 

60 personnes étaient présentes, des camarades des sections PCF du Finistère (Douarnenez, Pays Bigouden, Quimper-Fouesnant, Audierne-Cap Sizun, Crozon-Châteaulin, Quimperlé-Scaër,  Brest, Morlaix, Carhaix-Huelgoat, etc.), des sympathisants communistes et des invités élu.e.s et militant.e.s de la gauche douarneniste, notamment Françoise Pencalet, Hugues Tupin, Florence Crom, le secrétaire de section du PS Yohan Quéré, Jean-Louis Griveau

Photos Hervé Ricou

 

***

Douarnenez, maison Charles Tillon, 17 janvier

 

Intervention d’Ismaël Dupont pour les vœux du Parti

 

Cher.e.s ami.e.s, cher.e.s camarades,

 

C’est un bonheur pour nous de pouvoir organiser ce moment convivial des vœux de la Fédération PCF du Finistère avec la section de Douarnenez, à Douarnenez, dans cette maison Charles Tillon, l’ancienne mairie où se réunissait le comité d’organisation de la grève des sardinières, qui rappelle combien l’appui de militants de premier ordre comme Charles Tillon, Lucie Colliard, Marie Potasse (devenue Tillon), Flanchec, et des organisations de la CGTU, du PCF, et du journal L’Humanité, furent importants dans le soutien à la lutte des Sardinières de Douarnenez, pour la victoire de ce mouvement.

 

Charles Tillon, à qui l’on doit le tableau que nous avons mis en exergue pour ces vœux 2025, ne fit pas peu pour rappeler la nouveauté et la fécondité des grèves gagnantes des sardinières finistériennes de 1924 à 1927 dans son livre : « On chantait rouge » (1977).

Dans son tableau « La révolte des sardinières », on voit une foule résolue d’ouvrières bretonnes en coiffes blanches porter fièrement le drapeau rouge en avançant vers nous le long de la grève, se détachant progressivement à l’arrière-plan et en queue de cortège d’une falaise, comme si leur force venait du granit, celui dont on forge les têtes dures des « Penn sardin ». Le tableau est inspiré d’une photo d’une manifestation de sardinières bigoudènes à l’été 1926 entre le port de Lesconil et celui du Guilvinec. Charles Tillon accompagnait les 60 ouvrières chantant l’Internationale en cortège auprès des murets de pierre de la côte bretonne.

En novembre 1924, quand commence la grève des sardinières de Douarnenez, pour gagner 5 sous supplémentaires (une augmentation réclamée de 25 centimes par heure), Charles Tillon a 27 ans.

Rennais d’origine, ajusteur à l'arsenal de Brest en 1916, il s'est embarqué comme matelot mécanicien sur le croiseur "Guichen". En 1919, par solidarité avec la révolution bolchevique que combat l'armée française, il avait provoqué une mutinerie sur le "Guichen" en Méditerranée. Il est condamné au bagne pour 5 ans et envoyé au Maroc. Bénéficiant finalement d'une amnistie comme les mutins de la mer Noire, il devient ouvrier ajusteur à Nantes, puis adhère au Parti Communiste en 1921. Il devient permanent de la CGTU en 1924. La grève des sardinières de Douarnenez constitua sa première grande mission sur le terrain pour organiser un mouvement social, avec pour associées l’institutrice savoyarde féministe, antimilitariste et communiste de la CGTU Lucie Colliard, puis Alice Brisset qui succédera à cette dernière. Charles Tillon continuera son œuvre de « gréviculteur » et l’organisation du mouvement de lutte des ouvrières bretonnes et pêcheurs à Lesconil et dans tout le pays bigouden en 1925 et 1926.

Bien sûr, nous sommes aujourd’hui à Douarnenez pour rendre hommage, à l’occasion de son centenaire, à ce mouvement social fondateur, à cette belle lutte des ouvrières des conserveries, avec l’appui des ouvriers et pêcheurs de Douarnenez, et de leur maire communiste Daniel Le Flanchec.

Rappelons que les salaires de ces femmes étaient près de trois fois inférieurs au salaire moyen des ouvriers au niveau national. Beaucoup de femmes et de familles vivent à crédit, tout en travaillant à la chaîne au gré des arrivages 10 à 14 heures par jours pour une paye minuscule versée par des industriels dont même le ministre du travail dira dans sa rencontre à Paris avec une délégation d’ouvriers et de sardinières emmenés par la syndicaliste Lucie Colliard en décembre 1924 qu’ils sont « des brutes et des sauvages ». La réglementation du travail n’était pas appliquée : les heures de nuit n’étaient pas majorées, le droit syndical n’etait pas respecté, ni le code du travail avec notamment ce qu’il contient de garanties pour la protection de l’enfance. Dans les usines ni chauffées ni isolées, à même la terre battue, les filles d’usines enchaînent les heures de travail dans des conditions désastreuses, sous l’autorité intransigeante des contremaîtresses. Beaucoup d’entre elles sont malades.

La grève des sardinières chantant « Pemp real a vo ! » est le symbole de la fin d’une résignation qui n’est plus de mise face aux magnats de l’industrie qui emploient et exploitent, les grandes dynasties industrielles comme Chancerelle ou la famille Béziers représentant une bourgeoisie vivant dans le luxe et l’ostentation, appuyées par un clergé très réactionnaire, qui pesait encore beaucoup en Bretagne sur les consciences.

Ces semaines de lutte, relayées au plan national, sont un succès pour le jeune PCF et la CGTU. Douarnenez, une des premières communes à gestion communiste en France, avec Huelgoat en Bretagne, est désormais un phare du communisme. Le Flanchec a incarné, de 1924 à 1940, un communisme municipal original. Au final, ces luttes sociales et politiques auront néanmoins ancré pour longtemps le communisme à Douarnenez et ouvert la voie, après-guerre, à ses maires PCF : Joseph Pencalet, Yves Caroff, Joseph Trocmé et Michel Mazéas qui dirigea la ville de 1971 à 1995. Saluons aussi l’action de leurs successeurs à gauche notamment qui surent maintenir cet héritage.

Rappelons aussi qu’à la suite du mouvement de grève, Joséphine Pencalet, ouvrière mobilisée dans la grève, est présentée en quatrième position sur la liste communiste (Bloc ouvrier et paysan) aux élections municipales et élue conseillère municipale en mai 1925. L’élection de Joséphine Pencalet fut annulée par arrêté préfectoral le 16 juin 1925, décision confirmée cinq mois plus tard par le Conseil d’État.

Marie-Aline Lagadic et Klervi Rivière reviendront tout à l’heure en chanson sur les luttes sociales des ouvrières des conserveries du Pays Bigouden, de Penmarc’h, Lesconil, Pont L’Abbé, en 1926 et 1927.

Ne les oublions pas. C’est la suite de la victoire de Douarnenez en janvier 1925, la demande de l’application des accords sociaux de fin de grève à toutes les conserveries du littoral. Mais là encore, les patrons n’ont rien donné de bonne grâce aux ouvrières et il a fallu tout arracher. Là encore, Charles Tillon était présent au côté des ouvrières. Cette histoire est magnifiquement racontée dans « Le Chant des Sardinières » et illustré par des chansons de l’époque, d’usine, de repos, de réjouissance et de lutte, en français et en breton. Et vous pourrez trouver et faire dédicacer le livre tout à l’heure si vous ne l’avez pas déjà.

J’en ai quasiment fini avec ce préambule historique – j’entends déjà les douarnenistes me dire : ça y est c’est bon, 4 mois de commémoration et d’hommage à cette grève historique, parlons du temps présent et de ses défis. Ils ont parfaitement raison.

Douarnenez aujourd’hui, comme beaucoup d’endroits du Finistère, c’est la crise du logement, de l’accès à la santé, les inquiétudes sur l’avenir des services publics, de l’emploi, des finances des collectivités, dans un contexte de desindustrialisation avancée, encore confirmé par la décision de délocalisation de l’usine Saupiquet de Quimper, un des témoins de cette activité de conserverie. Délocalisation pour trouver de la main d’œuvre à vil prix et augmenter les marges des actionnaires comme pour Michelin avec l’usine de Vannes ou Renault avec les fonderies de Bretagne.

Ils ont bien raison, ceux qui disent : regarde devant, pas dans le rétroviseur. Et pas seulement parce que c’est quand on est dans le brouillard et qu’il y a des dangers, en voiture, qu’il faut regarder devant le plus attentivement.

Mais c’est aussi la particularité du Parti communiste d’aller au combat avec cet héritage, de valeurs et de sacrifices. « La révolte bien de loin », pour reprendre un titre de Charles Tillon, de loin dans nos vies, et de loin dans l’histoire du mouvement ouvrier et égalitaire, bien plus loin que 1920. Nous ne sommes pas des voyageurs sans bagage, comme on dit. Certains font voyager le cœur léger, d’autres pèsent plus lourd.

Le destin de Charles Tillon en est l’illustration. Auteur du premier appel à la Résistance intérieure contre le fascisme, contre Vichy et l’occupant allemand, du 17 juin, fondateur des FTPF, ministre communiste de De Gaulle à la Libération qui mettra en œuvre le Programme des Jours Heureux du Conseil National de la Résistance, il sera écarté de la direction du PCF en 1952, puis exclu du PCF suite à un désaccord sur la question de l’intervention soviétique à Prague en 1968.

Cela ne réparera pas l’injustice et la faute, mais nous voulons aussi lui rendre un hommage appuyé aujourd’hui, et dire que nous les combats des communistes français se sont souvent déroulés dans des circonstances et un contexte politique et international plein de contradictions mais qu’ils ont toujours été sous-tendus par l’aspiration à une société plus humaine, égalitaire, fraternelle, et par des idéaux de droit au Bonheur et la Dignité pour chaque femme et chaque homme, de Paix et de Justice.

Ces idéaux sont toujours et plus que jamais d’actualité au moment où les capitalistes nous fabriquent un monde dont Trump et Elon Munsk, Bolloré et Macron, la vulgarité, l’arrogance, le cynisme et le narcissisme autiste, deviennent de nouveau totem, un monde sans avenir acceptable ni soutenable, fait de dénaturation de la démocratie, d’inégalités extrêmes, de progrès de la pauvreté, du néocolonialisme et de l’impérialisme, de violence sociale et de guerre, de prédation des ressources naturelles et de dégradation de l’environnement.

Rien que la crise écologique majeure qu’est le dérèglement et le réchauffement climatique justifierait à elle seule, du fait de ses conséquences immédiates, gravissimes, durables, irréversibles et universelles, une approche communiste des choses, à base de planification, de rationalité politique, de sobriété, de partage équitable des efforts, de réorientation complète de nos modes de vie, de notre économie, de nos modes de production et de consommation, qui ne soit pas antagonique avec la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre.

On en est loin, mais, nous le savons, avec notamment le plan climat qu’a produit Amar Bellal et la commission Écologie de notre parti, il n’y a aucun salut basé sur la prolongation des logiques de marché et capitalistes, ni sur la religion de la croissance ou du productivisme à tout crin.

"Le capital épuise deux choses, le travailleur et la nature", écrivait Marx. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’actualité du combat communiste.

La lutte pour la Paix qui est une autre grande matrice de notre engagement communiste est elle aussi plus que jamais d’actualité.

Avec la résurgence de la menace nucléaire militaire à un niveau XXL, avec des dépenses d’armement et militaires qui ont augmenté dans le monde pour la neuvième année consécutive pour atteindre un niveau record de 2 443 milliards de dollars à rapporter aux maigres dépenses de coopération et de solidarité internationale pour régler le problème de la faim dans le monde, de l’accès à l’eau potable, des vaccins contre les maladies les plus mortifères comme la malaria, ou de l’accès pour tous à l’éducation.

Au moment de ces vœux, comment ne pas penser aux peuples victimes des près de 40 guerres qui ravagent la Planète en ce moment, de l’Ukraine, du Soudan à la Palestine, en passant par le Liban, le Kurdistan, l’Arménie. Leurs souffrances, la souffrance de ces peuples, fait les affaires du business de l’armement et est entretenu par et pour lui en grande partie. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels » disait Anatole France.

Comment ne pas penser au peuple palestinien qui vit l’enfer à Gaza depuis 15 mois, avec plus de 45 000 morts, dont un tiers d’enfants, et une destruction totale des infrastructures, une destruction de toute considération pour la vie humaine et de toute décence morale dans ce qui apparaît comme une véritable entreprise génocidaire de la part de l’état d’Israël, dont le peuple a pourtant subi lui-même 80 ans plus tôt pareille entreprise ? Comment ne pas penser aux palestiniens de Cisjordanie qui vivent aussi l’apartheid quotidien, le nettoyage ethnique, les arrestations arbitraires et assassinats de civils, par les colons ou l’armée israélienne ?

Tout cela avec la complicité des États-Unis et de la plupart des pays européens, qui ferment les yeux, maintiennent des positions hypocrites et partiales, financent et soutiennent politiquement Israël et son gouvernement d’extrême-droite raciste et suprématiste. Nous pensons aussi au peuple cubain, étranglé par le blocus américain, au peuple libanais et au peuple syrien dont l’avenir est encore en suspens, et à tous les peuples qui vivent l’oppression, comme les Iraniens dont on ne peut qu’admirer le combat pour la dignité à travers le mouvement Femme, Vie, Liberté, qui se prolonge toujours.

Le PCF est un parti internationaliste, solidaire, c’est aussi ça notre marque de fabrique.

Solidaire de Mayotte, solidaire du peuple libanais, solidaire du peuple palestinien et cubain, nous avons lancé des caisses de solidarité, qui ont permis de verser déjà 3500 euros au Secours Populaire pour Mayotte, 1500 euros pour la commune de Doha el Hoss au Liban, et nos militants et élus développent de la solidarité à longueur d’année pour le peuple palestinien.

La solidarité, nous la vivons aussi au plus près de chez nous, pour la défense des services publics, les bureaux de poste, les services d’hôpitaux, les EHPAD, les écoles dont les classes sont menacées, pour des politiques plus redistributrices, plus favorables à ceux qui ont le moins de moyens financiers, pour les droits sociaux et l’emploi des travailleurs de notre territoire où nous nous mobilisons avec les salariés, les retraités, les privés d’emploi et leurs syndicaux.

Notre soixantaine d’élus communistes finistériens – de la Région aux communes, en passant par le Département et les communautés de commune, dans les majorités ou l’opposition, met le social et la défense des solidarités et des services publics au cœur de ses préoccupations et missions.

Avec les électeurs et acteurs du nouveau Front populaire, depuis le mois de juin, nous tentons de trouver un chemin pour faire revenir des politiques de gauche dans ce pays, le sortir du cauchemar d’une fausse alternative entre le néo-libéralisme à tendance liberticide et xénophobe et l’extrême-droite pure et simple. C’est pas simple, le rapport de force est très dégradé. La gauche est moins forte qu’il y a 10 ou 15 ans, elle est en désaccord sur plusieurs sujets, pas assez rassemblée, et l’extrême-droite, dédiabolisée, respectabilisée, avec la complicité des médias et des forces du capital, comme d’une partie des politiques, est plus à l’offensive et menaçante que jamais. Mais nous devons tenir le cap de l’intérêt général, celui de la défense de la République sociale, des intérêts populaires et savoir nous réunir sur l’essentiel pour défendre des politiques humanistes et de progrès social, aussi bien au niveau local qu’au niveau national.

Nous ne pourrons progresser qu’en étant plus audibles et crédibles auprès des milieux populaires, du monde du travail, et c’est pour cela que nous avons lancé une campagne au niveau du PCF sur l’industrie et les services publics, pour se réimplanter sur les lieux de travail, pour faire de la politique avec les citoyens en proximité, à travers la revitalisation ou la création des cellules, des ventes de l’Humanité, des actions de solidarité concrètes comme ces ventes de légumes solidaires à prix coûtant qui ont lieu à Landerneau, à Morlaix, au Relecq-Kerhuon, et à bientôt à Carhaix.

Il nous faut persister et persévérer dans cette voie comme dans celle d’une amélioration de notre communication, numérique notamment, mais pas que, et dans l’effort d’éducation populaire qui est aussi une marque de fabrique de l’activité de plusieurs de nos sections et de notre fédération, d’éducation populaire et de formation car c’est aussi en acquérant des savoirs et des armes théoriques que nous serons plus efficaces dans la bataille d’idées et la bataille politique.

Notre parti fait des adhésions, 47 l’an passé, et a à ses côtés depuis 2 ans une Jeunesse communiste étoffée et organisée, avec au moins 35 jeunes communistes encartés, et plus en comptant les sympathisants. Avec 510 et quelques adhérents à jour de cotisation, nous sommes en 21e position des fédés de France en nombre d’adhérents et en première position en Bretagne. Mais nous avons une marge de progression sur le paiement de la cotisation car nos fichiers relèvent 850 adhérents. Surtout nous devons continuer à nous renforcer et à nous rajeunir, à nous adresser aux actifs, car la bataille politique est rude, à enjeux extrêmement lourds, et nous ne sommes pas aujourd’hui au niveau de ce qu’il faudrait atteindre pour peser significativement dans les rapports de force politique.  

Nous avons néanmoins la conviction qu’en cultivant nos valeurs que sont la vie collective tout au long de l’année, la fraternité, la démocratie interne, le militantisme régulier en dehors des élections, l’organisation des fêtes, la proximité avec les citoyens, l’honnêteté, l’esprit de responsabilité et de rassemblement pour le progrès social, et en gardant notre volontarisme et nos ambitions sur le fond, nous allons renforcer notre influence.

En 2025, nous aurons à préparer les municipales pour faire élire un maximum de majorités de gauche dans les 277 communes finistériennes, et un maximum d’élus communistes, sur la base d’un travail sur des projets qui servent réellement la population. Et nous aurons peut-être aussi à préparer des législatives en cas de nouvel épisode de dissolution.

Bonne année 2025 à toutes et tous.

Ismaël Dupont, pour le PCF Finistère.


 

 

Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
Voeux du PCF Finistère à Douarnenez, dans l'ancienne mairie de 1924, devenue Maison Charles Tillon, ce vendredi 17 janvier 2025
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15 janvier 2025 3 15 /01 /janvier /2025 14:00
Protéger les emplois et les savoirs faire de la fonderie de Bretagne  Question écrite du sénateur communiste Fabien Gay au Gouvernement
Fabien Gay, sénateur communiste, sur les fonderies
Question écrite au #gouvernement
Protéger les emplois et les savoir-faire de la Fonderie de Bretagne
"Quelle stratégie pour conserver les emplois, les savoir-faire et l’outil industriel de l’entreprise sur le sol français ?"

 

Protéger les emplois et les savoirs faire de la fonderie de Bretagne

Question écrite du sénateur communiste Fabien Gay au Gouvernement

M. Fabien Gay interroge M. le ministre auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’industrie et de l’énergie sur l’avenir de la Fonderie de Bretagne.

La fonderie de Bretagne, située à Caudan, est une filiale historique du groupe Renault. Après l’avoir cédé, puis racheté, le groupe l’a finalement revendu en 2022 au fonds d’investissement allemand Callista Private, malgré une absence de perspective industrielle pour l’avenir du site.

Le groupe Renault est resté le premier client de la Fonderie, avec près de 95 % du carnet de commande. Callista Private, dont la seule matrice reste le profit à court terme, a fait savoir en 2024 sa volonté de revendre l’entreprise. Aussi, des négociations ont été initiées en juillet avec un potentiel repreneur, le fonds d’investissement allemand Private Asset, déjà propriétaire de fonderies en Allemagne et en Espagne. Ce fond s’était engagé à apporter 11 000 tonnes par an de nouvelles productions à la Fonderie de Bretagne, permettant au site de se défaire rapidement de sa dépendance à l’égard du secteur automobile, en berne ces dernières années, et de Renault en particulier, son principal donneur d’ordre. En effet, la mobilisation des salariés et de la direction a permis de développer l’activité du site dans les secteurs agricole, ferroviaire, et de la défense.

Pour soutenir cet effort de diversification, les collectivités locales et l’État se sont impliquées dans les négociations pour un potentiel rachat, en apportant un soutien matériel et financier conséquent. Au terme de 6 mois de négociations, le groupe Renault a finalement annoncé le 20 décembre son refus de garantir la moindre part de marché à la Fonderie de Bretagne. En conséquence de cette décision, une fermeture du site est à craindre, entraînant la suppression de près de 350 emplois, et la perte d’un outil industriel de qualité.

Cette décision de Renault ne s’inscrit que dans une pure logique financière. Son refus d’accompagner, pendant trois ans, la Fonderie de Bretagne pour arriver au terme de sa diversification, ne repose que sur une optique de profits. En effet, la direction du groupe, toujours en quête d’un moins disant social et environnemental, souhaite désormais délocaliser la production en Turquie et en Roumanie. Aussi, une telle décision appelle une intervention forte de l’État, qui détient toujours 15 % du capital de Fonderie de Bretagne, pour contraindre Renault à revenir sur sa décision. Cela, d’autant que le groupe a été destinataire de nombreux fonds publics, comme un prêt garanti par l’État en 2020.

Il souhaiterait donc savoir quelle stratégie le Gouvernement entend déployer pour conserver les emplois, les savoir-faire et l’outil industriel de l’entreprise Fonderie de Bretagne sur le sol français, et plus largement, ce que le Gouvernement compte faire pour conditionner les aides publiques aux entreprises au respect de garanties sociales et environnementales.

 
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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 16:00
Communiqué du Parti Communiste du Finistère: après la tempête Ciaran, il est nécessaire de mieux entretenir le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.
Communiqué du Parti Communiste du Finistère. Janvier 2025.
Après la tempête Ciaran, la nécessité de mieux entretenir le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.
 
Il y a un peu plus d’un an, du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciaran a entrainé des coupures d’alimentation électrique pour 280 000 usagers (50% des clients).
Des milliers de foyers sont restés de 5 à 14 jours sans électricité, sans chauffage, sans internet, parfois sans téléphone.
Cette tempête a révélé la vulnérabilité de notre réseau Basse Tension constitué de près de 20 % de fils nus. Ils sont générateurs d’incidents du fait de leur caractère non isolé et de leur vétusté (âge moyen de 56 ans). Malgré la situation géographique du Finistère, très exposé aux aléas climatiques, ils sont 2,5 fois plus présents que sur le réseau national.
L’objectif de résorption complète que se fixe Enedis à l’horizon 2050 n’est pas à la hauteur des enjeux, ces fils nus BT doivent être éradiqués au plus vite et remplacés par du câble torsadé isolé, beaucoup plus fiable si le budget élagage d’Enedis est suffisamment doté.
Tous les travaux de canalisations engagés par un concessionnaire (eau, gaz, électricité, téléphonie) doivent comprendre la pose de fourreaux en réservation pour préparer le passage en souterrain à moindre coût.
Des investissements importants doivent donc être engagés par Enedis pour assurer un service public de qualité en renforçant les réseaux électriques du Finistère.
Le réseau de moyenne tension HTA encore majoritairement aérien doit aussi être l’objet d’une forte campagne d’enfouissement, car là encore le Finistère est en dessous du taux national d’enfouissement HTA.
La tempête Ciaran a aussi révélé les difficultés engendrées par la fermeture en 2021 des 3 agences d’exploitation Enedis de proximité, de Douarnenez, de Pont l’Abbé et de Quimperlé.
Complémentaires à la base Enedis de Quimper, ces 3 agences étaient des points d’appui bien implantés sur le territoire pour intervenir au plus vite dans notre péninsule bretonne sur un réseau essentiellement aérien où nous faisons souvent face à des événements climatiques violents. Elles permettaient de disposer à plusieurs endroits d’un camion poids lourd nacelle, de fourgons et de véhicules légers pour assurer l’astreinte et d’un magasin avec tout le matériel électrique nécessaire, qui n’était pas seulement utilisé par le personnel de l’agence mais aussi par les agents Enedis de passage.
Mettre en sécurité, réparer rapidement, rénover et développer les réseaux, nécessitent d’avoir une grande proximité et une parfaite connaissance du terrain. Assurer l’astreinte en dehors des heures ouvrables de jour comme de nuit, implique aussi que l’on habite près de sa zone de travail.
Les conséquences de ces fermetures pour la base Enedis de Quimper sont très fortes.
Celle-ci doit aujourd’hui assurer l’alimentation d’un territoire de 93 communes sans les 3 agences de proximité. C’est le plus étendu de la Direction Régionale Enedis Bretagne,115 km d’Ouest en Est, 50 km du Nord au Sud
Il recouvre une large partie de la Cornouaille, dont les communes de QBO. Les allongements de temps de déplacement entravent la capacité de réaction de la structure qui se retrouve privée des moyens humains et matériels rapidement accessibles. Dans ce contexte, les temps de coupure et les délais d’intervention pour les usagers durant et après la tempête ne peuvent que s’allonger.
L’obligation de revenir systématiquement à la base Enedis de Quimper pour récupérer le matériel nécessaire au dépannage a objectivement compliqué les opérations et allongé les temps de coupure durant la tempête.
Le vœu adopté par le Conseil Communautaire de QBO le 17 juin 2021, sur proposition des élus communistes, conserve aujourd’hui toute sa force. *
Nous avons besoin d’agences d’exploitation Enedis de proximité. Elles doivent être reconstruites et dotées des moyens nécessaires à une bonne qualité de service public.
Plus largement, pour que notre pays atteigne la neutralité carbone à l’horizon 2050, réindustrialise fortement le pays et réponde aux besoins sociaux, il nous faut sortir des énergies fossiles en accompagnant l’électrification des usages grâce à une production massive d’électricité dans le cadre d’un mix décarboné alliant nucléaire, hydraulique et renouvelables. (cf. le plan climat empreinte 2050 du PCF* *).
Dans cette perspective, les réseaux électriques doivent aussi être fortement renforcés pour transporter et distribuer cette énergie.
*Vœu adopté le 17 juin 2021 par le conseil communautaire de QBO sur proposition de Bernard Jasserand et Yvonne Rainero :
Les élus du conseil communautaire de QBO réunis en séance le 17 juin 2021, demandent au directeur territorial d’Enedis le maintien des agences d’exploitation de Douarnenez, Pont l’Abbé et de Quimperlé en leur donnant les moyens humains et matériels nécessaire au service public de l’électricité.
Photos ci-dessous :
Le 2 avril 2021 une délégation d'élus-es et responsables des sections PCF du Sud-Finistère, accompagnée d'Arnaud Dérit et Florian Pascual, de la CGT Enedis, s'était rendue à la préfecture du Finistère pour protester contre la fermeture de ces 3 agences de proximité d'Enedis indispensables à un meilleur service aux usagers, plus encore en cas d'événement climatique.
Communiqué du Parti Communiste du Finistère: après la tempête Ciaran, il est nécessaire de mieux entretenir le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.
Communiqué du Parti Communiste du Finistère: après la tempête Ciaran, il est nécessaire de mieux entretenir le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.
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